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L’anneau d’or brandi cet été dans Paris par des mendiants : « le leurre du pied dans la porte »

L’affairisme humanitaire use depuis longtemps des roueries du leurre d’appel humanitaire : par l’exhibition du malheur d’autrui mis hors contexte pour éviter tout questionnement rationnel, il suscite d’abord le réflexe inné de voyeurisme pour capter l’attention ; puis, par une distribution manichéenne des rôles identifiant bien les victimes opposées aux bourreaux, il stimule le réflexe de compassion et le réflexe de culpabilité pour déclencher la pulsion de don.

 Voici que la mendicité sur voie publique innove à son tour en ne se contentant plus de la seule et traditionnelle exhibition du malheur d’autrui pour solliciter la générosité des passants.
 
"Le leurre du pied dans la porte"

Il n’était pas rare à Paris, par exemple, dans le courant de l’été, de se voir arrêté par une personne qui se baissait soudain pour apparemment ramasser au sol quelque chose et se relevait en brandissant un anneau d’or, sinon en cuivre. Elle le tendait alors en silence, de l’air de dire qu’on venait de le perdre ou que, si c’était quelqu’un d’autre, il était gracieusement offert en cadeau. On pouvait être tenté de l’accepter. Et c’était dans ce court instant d’hésitation, que la personne donatrice s’empressait de glisser en échange sa demande d’une pièce de monnaie pour manger.

Ce leurre est bien évidemment le leurre du pied dans la porte. Comme son nom l’indique, pour se faire ouvrir la porte fermée d’une maison par son occupant, il ne sert à rien de la pousser avant d’avoir obtenu qu’elle soit d’abord entrouverte, juste le temps de caler son pied dans l’entrebâillement contre le chambranle. C’est alors qu’on peut, en poussant cette fois, avoir l’espoir de l’ouvrir entièrement. Cette image illustre la technique qui consiste à demander peu à une personne dans un premier temps pour lui demander ensuite beaucoup plus, avec plus de chance d’y réussir (1).

 Son mécanisme

 Solliciter une pièce de monnaie directement, comme le font beaucoup de mendiants dans la rue, tend, en effet, à susciter la répulsion ou l’indifférence : les gens passent le plus souvent leur chemin. En revanche, commencer par faire un cadeau à la personne ciblée permet d’abord d’entrer en relation de la manière la plus agréable qui soit. Est évidemment attendue de sa part en retour une égale bienveillance : il n’est pas d’usage de répondre de manière brutale à quelqu’un qui se montre si aimable.

 Le piège est de se laisser glisser l’anneau dans la main, dans le court instant d’hésitation avant sa prise de décision. Car, qu’on le garde ou le rende, on se met dans le plus grand embarras. Il est difficile de le garder alors qu’on n’en est pas propriétaire : on est ainsi incité à donner en remerciement le pourboire demandé. Mais le rendre sans-façon et donc refuser le cadeau si gentiment offert n’est pas moins délicat. Cela frise la rebuffade gratuite envers l’aimable donateur : le don d’une pièce évite de s’y exposer. Le leurre du pied dans la porte permet ainsi au mendiant d’accroître ses chances d’obtenir ce qu’il convoite, sous réserve qu’il ne soit pas le énième de la journée à venir faire son manège, comme ça a été parfois le cas dans Paris.

  G.-R Funhouser, dans « Le pouvoir de persuasion » (2), raconte une expérience personnelle similaire. En voyage dans les Îles Vierges américaines avec sa compagne, une jeune fille avait surgi devant eux et lui avait glissé d’office une fleur dans la pochette de sa chemise : « Voulez-vous, demandait-elle dans le même élan, lutter contre la faim dans le monde ? Les gens donne en général un dollar. » Sans savoir nommer le leurre dont il était la cible, il explique bien l’embarras où il était pour s’en sortir honorablement : partir avec la fleur ou la rendre sèchement, ces deux conduites lui étaient apparues comme impossibles. Il avait donc donné son dollar. Quelques jours après, il avait surpris la même jeune fille en train de faire son numéro auprès d’un autre touriste avec le même succès.

Le commerce use très souvent du leurre du pied dans la porte. C’est par exemple la possibilité de consulter gratuitement chez soi un livre envoyé par voie postale et de le réexpédier si on n’en est pas satisfait. L’expérience montre que ceux qui rechignent à le réexpédier et donc gardent l’ouvrage par paresse sont plus nombreux que ceux qui font l’effort de le renvoyer. Les supermarchés associent souvent le leurre du pied dans la porte à un produit d’appel au prix intéressant. Une fois en magasin, le client appâté finit toujours par faire un tour dans les rayons et par acheter autre chose. Une publicité de Carrefour parue dans Le Monde y ajoute même le leurre de la prise de décision précipitée en posant la question suivante : «  À ce prix jusqu’à quelle heure y en aura-t-il ? On ne sait pas… » Autrement dit, précipitez-vous en magasin si vous voulez en avoir ! Dans les établissements scolaires, la technique consiste à remettre entre les mains des élèves et de leurs parents les traditionnelles photos de classe avec consigne de les rapporter si elles sont jugées indésirables : le plus souvent, cette méthode a raison de l’atermoiement des clients hésitants. Paul Villach 

 (1) J.-L. Beauvois, R.-V. Joule, « La psychologie de la soumission », La Recherche, n° 2002, septembre 1988.

(2) G. Ray Funkhouser, « Le pouvoir de persuasion », Editions Le Seuil, Paris, 1989.

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L'anneau d'or brandi cet été dans Paris par des mendiants : « le leurre du pied dans la porte »

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41 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 1er septembre 2009 10:53

    Encore une belle analyse des techniques de manipulation à l’actif de l’auteur.

    Et, en même temps, il faut tout de même dire que l’on ne va pas reprocher à des personnes qui doivent s’en remettre à la charité publique, d’utiliser ces « trucs » pour survivre. Bien vu de leur part...

    Au chapitre compassion, ajoutons les SDF qui s’entourent d’animaux familiers, en particulier de chiots ou chats pour susciter encore plus de compassion.
    Il est quelque peu tragique de constater qu’ils obtiennent ainsi bien plus. Autrement dit, la compassion est surtout dirigée vers les animaux.

    Pour découvrir ces techniques de manipulation, un ouvrage à recommander : « Petit traité de manipulation à l’usage des honnètes gens » de J.L.Beauvois


    • cti41 cti41 1er septembre 2009 13:41

      Il y a pire que de rechercher la compassion en s’entourant d’animaux, il arrive que des femmes soient accompagnées de leur jeune enfant parfois un bébé. Je sors du sujet évidemment mais il s’agit quand même d’une autre forme de leurre car j’ai pu voir (parfois) ces mendiantes entrer dans une grosse et luxueuse voiture étrangère, auto conduite par un homme qui se charge du « ramassage » en fin de journée.


    • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 14:18

      Cher Cti41
      Est-ce dans le cadre de vos fonctions que vous avez été amené à faire ce constat ? Très cordialement. Paul Villach


    • Yohan Yohan 1er septembre 2009 21:34

      Tout le monde sait bien qui est derrière cette mendicité organisée. Dans notre pays, rien ne justifie que l’on soit réduit à mendier plusieurs jours durant avec un enfant dans les bras. Les services sociaux sont vite alertés. Quant aux chiens, il parait que ça rapporte. Il y en a qui préfèrent les chiens aux enfants, dit-on


    • cti41 cti41 2 septembre 2009 14:40

      Effectivement Paul, les 35 années passées en gendarmerie m’ont permis de voir nombre de choses dont la mendicité en utilisant des enfants pour « attendrir » le passant et le « ramassage » en fin de journée. Me parler des services sociaux qui réagissent rapidement m’amuse plutôt car c’est surtout les forces de sécurité qui sont sollicitées pour faire cesser ce comportement. Pas facile d’ailleurs lorsque les gens qui se livrent à cette mendicité ne parlent pas un mot de français (ou font en sorte de le faire croire). On pourrait aussi parler des enfants cambrioleurs, récupèrés également en fin de journée mais c’est un autre sujet.


    • LE CHAT LE CHAT 1er septembre 2009 11:14

      c’était pas le vrai anneau , seul l’unique peut posséder le précieux !


      • romaeterna romaeterna 1er septembre 2009 11:14

        Si ! On peut reprocher à ces personnes d’utiliser des techniques de vente pour faire la charité.
        Car, où est la vérité ? Est-ce un pauvre hère ou un petit escroc qui arrondit ses fins de mois ?

        Nous prenons l’habitude de ces mensonges et ne croyons plus à la vraie pauvreté. Je me retrouve parfois à ressentir plus de dégout que de compassion pour ces gens. C’est triste, n’est-ce pas ?
        Mais je ne donne plus dans la rue (quand c’est possible - car qui est pauvre quand on a du mal à finir son mois malgrè un vrai travail ?) qu’aux personnes qui me donne quelque chose : une chanson, un air de musique, un dessin...).


        • Gazi BORAT 1er septembre 2009 12:03

          @ Paul Villach

          J’ai été l’objet deux fois de cette ruse à Lyon et cela m’a beaucoup amusé...

          La première fois, un homme d’une cinquantaine roumain, me tend la fameuse bague, me l’enfile au doigt, me dit que j’ai beaucoup de chance et me sert ensuite sa litanie sur ses enfants à nourrir, etc...

          Je lui donne donc la bague en or, l’assurant que celle ci lui permettra d’inviter tout le monde au restaurant,

          La deuxième fois : une jeune fille mais qui s’embrouille quelque peu et fait tomber la bague à contretemps. Sa pantomime pour exprimer la surprise était irrésistible et digne d’une actrice du temps du muet..

          J’ai éclaté de rire.. Elle a eu l’air décontenancée.. et je lui ai glissé de bon couer une pièce avant qu’elle n’ait le temps de dire quelque chose.

          Ce type de ruses se pratiquait à Paris, sous une autre forme, dans des cafés et visaient des paysans ou des provinciaux de passage dans la capitale.

          L’heureux bénéficiaire du bijoux trouvé en était quitte pour payer un repas au rusé compère..

          gAZi bORAt


          • Gazi BORAT 1er septembre 2009 12:38

            @ cHANTECLERC

            Vous avez surement raison.. Encore que, le Monsieur a quand même récupéré une bague en or véritable.

            En fait, je m’aperçois que j’ai de fait un budget mensuel, entre quinze et vingt euros, que je consacre à la mendicité de rue. Ce n’est pas calculé d’avance, mais je m’aperçois que je reste toujours dans ces limites.

            Je donne, mais je fais un choix, forcément arbitraire, entre ceux qui m’inspirent plus de sympathie que d’autres, ou qui sont plus originaux.

            J’habite daans une ville où sont arrivés de nombreux Roms et parmi lesquels quelques excellents musiciens. Et parfois une fille dans une rame de métro qui, a capella, arrive à enchanter mon trajet.

            Certains se désolent aujourd’hui de la disparition de pratiques urbaines anciennes, comme celle des chanteurs de rue.. Les Roms en sont une résurrection.

            Autre escroquerie à la bague et qui se pratique à Parix, sur le Boulevard Barbès. La cible en est les femmes d’origine maghrébine et visiblement en visite dans la capitale.

            Un vendeur à la sauvette propose des bijoux en or, le plus souvent des bagues.. Marchandages.. Un comparse arrive en disant :

            « Attention, la police § »

            Le vendeur se tourne vers la cliente en lui disant :

            « Donne ce que tu as ! »

            Il se débrouille pour récupérer dix ou quinze euros et laisse une bague dont la dorure ne résistera pas à la première vaisselle..

            GB


          • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 12:13

            @ Gazi Borat

            « Je lui donne donc la bague en or, l’assurant que celle ci lui permettra d’inviter tout le monde au restaurant... »
            C’est une bonne parade, en effet ! Paul Villach


            • docdory docdory 1er septembre 2009 13:30

              Cher Paul Villach


              Les médecins sont également exposés à ce leurre du pied dans la porte par des vendeurs de matériel médical ne s’embarrassant pas de scrupules .

              Un exemple récent, il y a un an environ : une société me téléphone et m’informe que j’ai été sélectionné par le Ministère de la santé pour faire partie d’une campagne pour la prévention des maladies respiratoires . Cette société prétendait me fournir « sans que cela me coûte rien » un « nouveau » matériel prétendument sophistiqué avec un logiciel perfectionné, qui me permettrait de participer à cet campagne de dépistage. 

              Me doutant d’une sombre magouille , je demande à la société comment elle gagne son argent , lui déclarant qu’il m’étonnerait fort que le ministère fournisse à titre gratuit un matériel coûteux aux médecins, même dans le cadre d’une « campagne de prévention » . A force de tirer les vers du nez à ce prétendu prestataire de service du ministère de la santé , j’apprends en fait que ce matériel ( en fait un banal matériel d’exploration fonctionnelle respiratoire = EFR ) me serait facturé au prix fort , mais qu’en faisant quelques EFR par mois pendant quelques années , je récupérerai le prix d’achat compte tenu de la cotation supplémentaire de ce type d’acte ( habituellement pratiqués par les spécialistes en pneumologie ) par la sécurité sociale !

               Bien évidemment , il n’était nullement missionné par le ministère de la santé , mais avait profité d’une campagne de prévention pour tenter de vendre sa camelote aux médecins généralistes ( beaucoup plus cher que le prix habituellement pratiqué ! ) .


              J’ai lu un autre cas , dans le domaine de la santé, ressemblant à ce leurre du pied dans la porte , relaté par un confrère au courrier des lecteurs d’un hebdomadaire ( il me semble que c’était dans « Marianne » mais je n’en suis pas certain ). Dans le cadre de la lutte contre la grippe H1N1 , le corps médical a été informé que des centres de distribution de masques étaient mis en place par les préfectures . Naïvement , mon confrère se rend au centre le plus proche de chez lui pour chercher son lot de masques , c’est alors qu’on lui présente une facture exorbitante de 400 euros pour 20 ou 25 masques « patients » et le même nombre de masques « médecin » , quantité qui ne couvrirait même pas quelques jours d’épidémie ! A vrai dire , j’ai presque du mal à croire ce courrier des lecteurs , mais c’est tellement invraisemblable que ça pourrait bien être véridique !


              • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 14:13

                Cher Docdory
                merci de compléter ma documentation sur le sujet. Très cordialement, Paul Villach.


              • Fergus Fergus 1er septembre 2009 13:34

                Bonjour, Paul.

                Excellent article sur un phénomène bien connu dont j’jgnorais le nom.

                Cette technique est couramment utilisée dans les transports en commun par des roms qui, sans dire un mot, mettent en main ou posent sur les genoux des voyageurs un petit objet qu’ils viennent rechercher plus tard, en espérant sinon le vendre, du moins tirer une pièce en compensation du refus.

                Cela dit, pas d’accord avec l’amalgame de cette technique du « pied dans la porte » avec l’affichage d’appel. Cela relève d’une autre démarche destinée à attirer les passants dans les magasins, mais sans que soit forcée leur décision ; il n’y a donc pas, à mon avis, de « pied dans la porte » dans ces cas-là.


                • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 14:16

                  @ Fergus
                  "Cela dit, pas d’accord avec l’amalgame de cette technique du « pied dans la porte » avec l’affichage d’appel. Cela relève d’une autre démarche destinée à attirer les passants dans les magasins, mais sans que soit forcée leur décision ; il n’y a donc pas, à mon avis, de « pied dans la porte » dans ces cas-là"

                  Et pourtant, est-ce que le produit d’appel (dont on sait qu’il peut être épuisé dans la matinée) n’a pas seulement pour but d’attirer le chaland pour l’amener, faute de pouvoir acquérir le produit épuisé, à se promener dans les rayons et donc à faire des achats qu’il ne ferait pas s’il n’avait pas été attiré dans le magasin par le produit d’appel ? Paul Villach


                • Fergus Fergus 1er septembre 2009 15:55

                  Je suis bien d’accord, Paul, pour reconnaître que ce fameux produit d’appel est le plus souvent un « leurre » dans la mesure où il ne profite qu’à une petite minorité de consommateurs alléchés par « la bonne affaire ».

                  La nature du leurre n’en est pas moins sensiblement différente, me semble-t-il, ne serait-ce qu’en raison du fait qu’il n’y a pas, comme dans les autres exemples, de pression humaine directe, le plus souvent étayée par une attitude ou un regard parfaitement étudié pour susciter la compassion.


                • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 17:58

                  @ Fergus

                  Le leurre du pied dans la porte ne se limite pas au domaine humanitaire. Voyez les autres exemples que je donne en conclusion.
                  La technique est de demander un peu (un produit d’appel pas cher) pour obtenir ensuite beaucoup plus (achats supplémentaires en rayons, par exemple). Paul Villach


                • Francis, agnotologue JL 1er septembre 2009 14:46

                  L’autre jour, en circulant en voiture, un individu (roumain ?) m’a signalé une place de parking libre. Je me suis dit qu’il ne me laissait que le choix d’accepter cette place et de lui être redevable d’une pièce, ou bien de refuser cette place. Mais dans ce cas c’était renoncer à se garer car il n’était pas seul à faire ça.

                  De la même façon, par deux fois cet été à Rome : pour prendre un billet de train au distributeur, un individu qui semblait superviser les distributeurs, voyant mon inexpérience, s’est spontanément et sans que je ne lui demande rien, mis à manipuler l’appareil à ma place, me posant seulement les questions nécessaires. Quand j’ai eu mon billet il m’a réclamé son « dû ».

                  Dans la même gare (Termini), à la descente du train, un individu que j’ai pris pour un employé des chemins de fer italiens aidait les passagers à descendre. Puis il nous a aidé à monter. Ensuite, il est passée dans le train pour réclamer la pièce.

                  Quelqu’un a dit que certains Rom jouent très bien la musique ? Pour ma part je serais disposé à leur donner de l’argent pourqu’ils aillent se faire entendre ailleurs. Leurs prestations sont la plupart du temps, épouvantables.

                  Tout ça pour dire que la mondialisation libérale laisse sur le carreau des millions de gens sur les routes du monde qui n’ont d’autres ressources que d’arnaquer ceux qui ont la chance d’être établis. Merci qui ?


                  • fhefhe fhefhe 1er septembre 2009 15:46

                    A Lire le dernier Sciences et Avenir : Spetembre 2009 (Très instructif ...)
                    « Manipulations mentales »
                    Comment nôtre cerveau réagit.
                    Combien de citoyens « Mettent le pied dans la porte » de leurs voisins....qui sont peut-être au chômage , au RMI / RSA , sur le point de divorcer , ayant le frigo vide et peut-être en train de mourir.... ???
                    La Misère Visible est-elle EMOTIONNELLEMENT plus facile à supporter que celle de son voisin ???
                    1 € dans un gobelet en plastique permet au « Miséreux » de s’acheter une baguette , et à celui qui la donne un Bonne Conscience.... !!!!
                    1 €ureux...est celui à qui l’on tend la main et surtout une oreille pour soulager ses souffrances physiques et morales.... !!!!
                    Tous vos Voisins se portent bien ????
                    Tous vos voisins ne connaissent pas la Crise ???
                    Liberté , Solidarité , Mansuétude , devraient être gravés sur le Fronton de certaines mairies.... !!!!
                    Quoiqu’il en soit je préfère être leurré par un mendiant , que par un politicien...


                    • ZEN ZEN 1er septembre 2009 16:50

                      Bonjour Paul

                      Comme anneau je préfère ce leurre pédagogique


                      • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 18:06

                        @ Cher Zen,

                        ce leurre pédagogique n’est pas mal du tout ! PV


                      • Musardin Musardin 1er septembre 2009 19:52

                        Courant août, arrêt à un feu rouge à Cannes. Une jolie jeune fille qui lavait les pares brises, je fais signe « que non » mais elle trace avec sa bombe de lave vitre un coeur sur mon pare brise. Je craque et lui donne un euro, la pièce tombe entre mon fauteuil et la portière, le feu passe au vert et finalement dans la précipitation je lui donne deux euros.

                        Elle avait un bien joli sourire et dessinait bien les coeurs...


                        • Paul Villach Paul Villach 1er septembre 2009 19:58

                          @ Musardin

                          Joli leurre du pied dans la porte que le dessin d’un coeur ! Comment ne pas craquer ? PV


                        • vachefolle vachefolle 1er septembre 2009 22:13

                          Je me souviens d’un gars qui, sur la place de la gare montparnasse, commencait par demander l’heure, pour casser la glace, puis ensuite demandait une piece. Quand on voit la taille de l’horloge de la gare, c’etait assez osé !!

                          c’est clair que le plus dur est d’avoir le premier contact.


                          • malqp 1er septembre 2009 22:26

                            1| La stratégie de la diversion

                            Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »)

                            |2| Créer des problèmes, puis offrir des solutions

                            Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

                            |3| La stratégie du dégradé

                            Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.

                            |4| La stratégie du différé

                            Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.

                            |5| S’adresser au public comme à des enfants en bas-age

                            La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro (« les jours euro »). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans. » (cf. « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »)

                            |6| Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

                            Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...

                            |7| Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

                            Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. » (cf. « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »)

                            |8| Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

                            Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte...

                            |9| Remplacer la révolte par la culpabilité

                            Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...

                            |10| Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

                            Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.


                            • bluelight 6 septembre 2009 11:20

                              Votre commentaire permet de comprendre pourquoi les USA sont à la fois bigots et pornocrates ...


                            • bluelight 6 septembre 2009 11:21

                              votre commentaire explique pourquoi les USA sont à la fois bigots et pornocrates


                            • Butters Butters 2 septembre 2009 07:05

                              - « Monsieur, cet anneau à peut-être une grande valeur pour son propriétaire, même si ce n’est que sentimental, je vous conseille de l’apporter aux objets trouvés, dans une mairie.
                              - Prennez le, j’aurais du mal à trouver... Vous n’auriez pas une petite pièce ?
                              - Trés bien confié le moi, je l’amenerais... et désolé je n’ai que des liasses de billets sur moi. »


                              • Butters Butters 2 septembre 2009 07:13

                                « Merci, aller maintenant tu te casses Golum, faut que j’aille dans le Mordor le jeter dans la montagne de feu »


                                • Internaute Internaute 2 septembre 2009 09:21

                                  Ils sont bons chez Carrefour mais moi j’aurai attendu l’heure qu’il n’y ait plus de slip ni de soutien-gorge pour voir s’ils auraient mis la photo à jour.

                                  Vous faites quand-même un amalgamme un peu osé. Le client qui va dans une grande surface a fait un choix personnel longuement mûri. Qu’il s’expose au leurre du pied dans la porte est naturel et pas bien méchant. Il en va tout autrement pour le mendiant qui brusque votre intimité et joue sur des sentiments de culpabilisation, ce que ne font pas les commerçants.

                                  On peut aussi citer une nouvelle plaie qui est le retour du colportage et de la mendicité dans les immeubles par la voie du téléphone. De grosses sociétés importunent les gens à leur domicile pour leur vendre leur camelotte, par exemple la Générale des Eaux depuis que les députés européenns nous obligent à supporter la contrainte d’une « libre » concurrence. Cessons de voter pour ces nuisibles.


                                  • MortytheReaper 6 septembre 2009 21:18

                                    A l’inventeur de l’anneau, autant lui conseiller d’aller le vendre dans une bijouterie ou orfévrerie si c’est vraiment en or.... ;)


                                    • furio furio 7 septembre 2009 09:57

                                      C’est quand même un peu le procès de la pauvreté. On peut rajouter à la liste les joueurs de guitare, les accordéonistes, Etc.... en passant par les associations, les calendriers et autres vide-greniers. Chacun essaie de faire un peu de sous avec ses moyens.
                                      En france, les chômeurs que la clique dirigeante actuelle a portés au nombre HALLUCINANT de 4 millions ( si l’on inclut les sous-emplois 1.5) vont bien eux aussi essayer de trouver des combines pour s’enrichir...euh pour survivre. Car enfin après tout il ne reste ensuite que le vol et autres forfaits.
                                      à noter que le nombre de chômeurs s’est accompagné d’une gabgie gouvernementale sans pareille faisant passer la dette de la France de 800 MILLIARDS en 2002 à 1400 MILLIARDS pour cette fin d’année !!!! Ah si ce bel argent avait été utilisé pour maintenir les emplois, non c’était pour permettre aux « arnaqueurs professionnels et autres boursicoteurs » de contiuer à jouer en bourse !!! Elles est pas belle la vie sous sarkygnol 1er ?
                                      A+


                                      • pigripi pigripi 7 septembre 2009 10:32

                                        @l’auteur

                                        Comme toujours intéressante, Paul, votre déconstruction des concepts comportementaux.

                                        permettez-moi toutefois de rectifier certains faits :

                                        -La stratégie de l’anneau d’or date déjà de plusieurs années. La première fois que j’y ai été confrontée, dans le 5ème arrondissement de Paris, il y a au moins 5 ans, la femme m’a dit qu’elle l’avait trouvé mais qu’elle n’avait pas le temps d’aller la faire expertiser chez un bijoutier et qu’en conséquence, je faisais une bonne affaire en lui achetant 10 euros car j’en tirerais beaucoup plus....
                                        D’autre part, le modèle habituel de bague ne ressemble pas du tout à la photo qui illustre votre article : elle est beaucoup plus large, épaisse et bombée. Ça doit être fabriqué en masse quelque part en Roumanie (oui, ces mendiants sont roumains)

                                        -La stratégie du « pied dans la porte » n’est pas celle de tous les mendiants. Et puisque vous citez les SDF accompagnés d’animaux, sachez que pour beaucoup, l’animal-essentiellement le chien- est une compagnie précieuse qui, de fait, leur tient chaud pendant l’hiver.(j’ai entendu un anthropologue raconter que c’était la première fonction du chien domestique avec l’aboiement d’alerte : tenir chaud et avertir)

                                        Par contre, quand on voit un mendiant avec des chatons, on peut se poser des questions...

                                        -il y a toutes sortes de mendiants et nous savons que certains comme les roumains ou les polonais sont organisés en réseau et pratiquent effectivement la stratégie du « pied dans la porte ».
                                        Beaucoup d’autres mendiants n’ont aucune stratégie. Ils mendient à « l’improvisé » en fonction de leurs besoins, j’en connais pas mal dans ce cas.

                                        Je connais d’ailleurs un SDF qui ne demande jamais rien mais auquel tous les gens du quartier font des dons spontanés parce qu’ils le connaissent -il squatte le quartier depuis des années-et qu’il est gentil et pas du tout agressif. Il y a peu, je l’ai croisé devant le primeur alors que j’achetais des fruits. Je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir. Il m’a remerciée et m’a demandé si je pouvais lui filer 1 euro que je lui ai volontiers donné tandis qu’il piquait des mirabelles -que j’aurais pu lui offrir- sur le présentoir sans que le vendeur ne s’en offusque ....

                                        J’en connais un autre qui me garde ma chienne pendant que je fais mes emplettes et je lui demande de quoi il a besoin. Il me demande en premier « la caisse » et en second une boite de petits pois ou de haricots ...Je n’ai pas besoin qu’il garde ma chienne que je peux attacher à l’intérieur du magasin mais ça leur fait plaisir à tous deux...Là encore, pas de « pied dans la porte ».

                                        Par contre, je déteste tous ces jeunots affalés contre un mur qui m’interpellent « Hé Madame » alors que je marche à 2 ou 3 m d’eux pour me taxer une clope. L’interpellation à distance est, de fait « un pied dans la porte » et je me sens agressée.
                                        A ce propos, on ne peut plus faire 100 m dans Paris aujourd’hui sans être interpellée pour une clope et c’est fatiguant.
                                        Je donne volontiers une clope, voire 2 à qui me le demande gentiment sans mettre le « pied dans la porte »

                                        Il y a aussi les sans papiers et sans logis qui campent devant la Bourse du travail à République depuis que la CGT a récupéré ses locaux. Ils ont installé un campement imposant sur toute la longueur du bâtiment et la préfecture et la ville de Paris, bonnes filles, ont installé une barrière de sécurité pour permettre aux piétons de circuler sur le boulevard sans risques. Un homme fait la quête en agitant un tambourin rempli de pièces à l’entrée du campement et appelant à la solidarité. Là, c’est carrément le pied dans la porte ou, plus exactement sur la liberté de déplacement. Le tout est orchestré par les mafias malienne ou sénégalaise avec des arguments politiques et des accusations de racisme.
                                        J’espère, Paul, avoir contribuéà enrichir votre doc smiley)))


                                        • Paul Villach Paul Villach 7 septembre 2009 11:53

                                          @ Pigripi

                                          Vous avez bien compris que je n’ai eu nulle intention de jeter le discrédit sur ces pauvres gens qui en sont réduits à mendier, sous réserve qu’ils n’appartiennent pas à des groupes organisés sous la férule de parrains. Cette pratique avec anneau nécessite, en effet, de disposer de l’objet qui doit, comme vous le soupçonnez, être produit en série pour des réseaux organisés de mendicité.

                                          Vous avez raison, cet anneau qui est proposé, n’a rien à voir avec celui donné en illustration. Pardonnez cette accroche. Il est, en effet, comme vous le décrivez. Paul Villach


                                        • pigripi pigripi 7 septembre 2009 11:59

                                          Paul,

                                          Je n’ai aucunement pensé, comme vous le supposez, que vous cherchiez à jeter le discrédit sur les « mendiants » et j’ai seulement cherché à compléter vos exemples par mon expérience.


                                        • pigripi pigripi 7 septembre 2009 10:48

                                          Paul, le problème que vous soulevez est celui de la manipulation.

                                          On séduit, on appâte par des promesses, par la culpabilisation, par la mise en situation d’être redevable (par ex. en donnant un service qu’on n’a pas réclamé), par la frustration pour créer des besoins, par la provocation, par la promesse implicite de valoriser le pauvre individu que nous sommes et, comme le fait Sarkoléon premier, le cliquetis des gourmettes en or et l’éclat des yachts de Bolloré et autres patrons de presse, etc.

                                          La manipulation est l’essence même du marketing qui atteint son apogée avec les messages subliminaux.

                                          La réponse est, pour moi, la culture du libre arbitre. Apprendre à décider en dehors des influences extérieures, autant que faire se peut ....


                                          • Paul Villach Paul Villach 7 septembre 2009 12:01

                                            @ Pigripi

                                            Tout à fait d’accord avec vous !
                                            Mais pour résister à la manipulation, encore faut-il connaître les leurres qu’elle emploie.
                                            Gardons-nous cependant de tout angélisme : la manipulation n’est-elle pas dictée par le désir de survie qui conduit à ne pas s’exposer aux coups des autres  ?

                                            Je compare cette situation à la loi de la pesanteur. Ainsi, si les objets tombent c’est en raison de la loi de la pesanteur. On ne peut pas attendre, même d’un changement de société, que la loi de la pesanteur soit neutralisée pour garder les objets en apesanteur !
                                            Donc l’apprentissage des leurres dans « la relation d’information » (et non « communication » qui est déjà un leurre) est primordial ! Seulement l’École n’en moque ! Paul Villach


                                          • pigripi pigripi 7 septembre 2009 12:19

                                            Sur la mendicité, je voudrais rajouter que le phénomène a pris une ampleur sans précédent à Paris.

                                            Leur nombre a cru spectaculairement aux abords des bureaux de tabac, des boulangeries, des magasins d’alimentation et même des grands magasins.
                                            Il y a peu, je suis passée au Bon marché et j’ai constaté que, le long de ses façades, il y avait un mendiant tous les 3 m. C’était impressionnant.

                                            De même, il est stupéfiant de voir de plus en plus de personnes se précipiter avec un caddy autour des poubelles domestiques et des poubelles des magasins d’alimentation (il y a eu un intéressant reportage TV sur le sujet mais je l’ai observé de mes yeux régulièrement).

                                            Là aussi, le public est varié : il y a celles et ceux qui récupèrent de la bouffe pour leur propre consommation et celles et ceux qui récupèrent pour vendre sur les trottoirs à la sauvette, comme aux abords des marchés aux puces, à Belleville ou à Pantin.

                                            Y-a-t-il vraiment plus de pauvres, et plus de pauvres écartés des circuits d’aide sociale comme les épiceries solidaires ou les restaus du coeur, des charités confessionnelles comme Emmaus, les Petits frères des pauvres et les églises de quartier ?

                                            Le tabou sur la mendicité et la récupération sont-ils totalement levés ?
                                            Autrefois, la mendicité était interdite et j’ai vu dans un village de Seine-et-Marne une plaque en émail rappelant : « la mendicité est interdite dans le département de Seine et Marne ».

                                            Le tabou sur la récupération a été levé par des artistes et des documentaires sur l’art de la récupération, ainsi que sur le mouvement des « Freegans » à New-York, lequel regroupe essentiellement les gens qui luttent contre le gaspillage et qui ne sont pas forcément pauvres.

                                            Le tabou sur « la manche » semble avoir disparu pour tous les nombreux jeunes qui « taxent » des clopes.

                                            Excusez-moi de sortir de votre analyse du concept du « pied dans la porte » pour évoquer les aspects de la mendicité contemporaine.


                                            • Paul Villach Paul Villach 7 septembre 2009 12:25

                                              @ Pigripi

                                              L’étude des leurres n’empêche pas évidemment de prendre la mesure de la tragédie que constitue l’augmentation massive de la mendicité aujourd’hui. Paul Villach


                                            • pigripi pigripi 7 septembre 2009 12:23

                                              Paul,

                                              Donc l’apprentissage des leurres dans « la relation d’information » (et non « communication » qui est déjà un leurre) est primordial ! Seulement l’École n’en moque ! Paul Villach

                                              En principe, cet apprentissage est l’objet de la philo sensée donner des outils pour développer l’esprit critique... mais c’est tardif ...quand les jeunes arrivent en terminale, s’ils y arrivent, leur esprit est complètement pollué par les conditionnements mercantiles et consuméristes.

                                              L’école n’apprend pas à réfléchir, et c’est pourtant l’essentiel qui devrait être enseigné dès les premiers âges...


                                              • Paul Villach Paul Villach 7 septembre 2009 12:30

                                                @ Pigripi

                                                « La relation d’information » est si complexe qu’elle mériterait d’être l’axe autour duquel devrait s’organiser l’enseignement du Français pendant la formation initiale !
                                                Mais pour cela, il faudrait que l’École se dégage de deux impasses :
                                                - l’enfermement linguistique qui ignore « la relation d’information »,
                                                -« la théorie promotionnelle de l’information » répandue par les médias qu’elle a adoptée faute d’avoir « une théorie expérimentale de l’information » propre ! C’est celle que je propose, comme vous avez pu peut-être le voir au cours des quelques 400 articles que j’ai publiés sur AGORAVOX. Paul Villach


                                              • pigripi pigripi 7 septembre 2009 12:26

                                                Paul,

                                                Gardons-nous cependant de tout angélisme : la manipulation n’est-elle pas dictée par le désir de survie qui conduit à ne pas s’exposer aux coups des autres  ?

                                                Malheureusement, la manipulation est surtout l’arme des prédateurs et pas celle de victimes potentielles qui l’utiliseraient pour se défendre des coups d’autrui ....

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