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Accueil du site > Tribune Libre > L’industrie française face à la financiarisation du capitalisme

L’industrie française face à la financiarisation du capitalisme

 La semaine dernière, France 2 a diffusé deux émissions consacrées au rôle de la finance dans l'économie française : un numéro de son magazine « Cash investigation », intitulé « Quand les actionnaires s'en prennent à vos emplois », et le documentaire « Du fer à la finance, l'empire Wendel », qui évoquait l'un des anciens fleurons de la métallurgie française, aujourd'hui reconverti en société d'investissement.

 Ces deux programmes, dont la qualité tranche avec la grande médiocrité du documentaire consacré il y a peu par le service public à la sortie de l'euro (pour son analyse par notre blog, c'est ici), ont eu le mérite d'illustrer de manière particulièrement frappante des phénomènes bien connus. Ils montrent notamment les ravages causés par le passage d'un capitalisme à dominante industrielle, recherchant le profit sur le long terme, à un capitalisme financier, plus préoccupé par des gains rapides au risque de compromettre l'avenir.

 

Du capitalisme industriel au capitalisme financier

 Cette financiarisation de notre économie est bien illustrée par le fait que la France est aujourd'hui le troisième pays où les actionnaires sont le mieux rémunérés, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni (en 2014, les entreprises du CAC 40 ont ainsi versé 46 milliards d'euros à leurs actionnaires). Une telle générosité alors même que la crise touche toujours fortement l'économie française est liée principalement à la mise en place de politiques sacrifiant l'avenir des entreprises pour assurer des gains rapides.

 « Cash Investigation » a ainsi porté son attention sur Sanofi, deuxième entreprise du CAC 40 et troisième entreprise pharmaceutique du monde. Cet exemple éclaire particulièrement bien les dérives actuelles dont souffre l'économie française. Dans le but de faire monter rapidement le cours de l'action, les dirigeants de l'entreprise ont en effet fait le choix de diminuer très fortement les investissements et de supprimer des emplois (4 000 en France entre 2008 et 2013). Ainsi, si sur le court terme Sanofi peut paraître gagnante, cela se fait non seulement aux dépens de ses salariés, mais aussi au détriment de l'avenir même de l'entreprise, puisque, comme le signale son ancien patron, la baisse des investissements et du nombre d'employés a pour conséquence de nuire à la recherche et notamment à la mise au point de nouveaux médicaments.

 La stratégie suivie par les actuels dirigeants de Sanofi est loin d'être un cas unique. Elle est encouragée par le poids de plus en plus important pris par les actionnaires dans la gestion des entreprises. En France, en 1980, les dividendes versés aux actionnaires constituaient ainsi la moitié des sommes consacrées aux investissements par les entreprises ; aujourd'hui, le rapport s'est inversé puisqu'ils représentent deux fois et demi les investissements.

 

Le rôle des fonds d'investissement

 Cet abandon d'une logique industrielle au profit d'une logique purement financière est bien illustré par le poids de plus en plus important acquis par les fonds d'investissement dans l'économie mondiale. Le documentaire de France 2 sur l'entreprise Wendel montre ainsi comment, sous la direction d'Ernest-Antoine Seillière, l'entreprise Wendel, ancien fleuron de la métallurgie française, a opéré une mue pour devenir une des principales sociétés d'investissement françaises.

 Les méthodes utilisées pour obtenir des revenus sur le court terme sont les mêmes que celles utilisées par certains fonds de pensions américains : une entreprise est rachetée grâce à l'apport par le fonds d'une petite partie de sa valeur, le reste étant obtenu par le recours au crédit (c'est ce que l'on appelle un LBO) ; ensuite, il s'agit de pressurer l'entreprise pendant plusieurs années pour qu'elle dégage très rapidement les fonds nécessaires au remboursement du crédit, avant de la revendre.

 Une telle politique est menée bien évidemment au détriment des investissements et de l'emploi, c'est-à-dire de l'avenir même de l'entreprise en question, qui est littéralement pillée.

 

La nécessité d'une action politique en rupture avec le capitalisme financier triomphant

 Il est ainsi beaucoup trop facile d'affirmer que la désindustrialisation de notre pays serait due à ses coûts salariaux ou à l'importance des taux d'imposition. Le problème est bien davantage lié au développement d'une logique de prédation, qui vise à une rentabilité maximale sur le court terme en sacrifiant l'avenir des entreprises. À ce titre, le fait qu'Ernest-Antoine Seillière, qui est le symbole vivant du sacrifice de l'industrie à la finance, ait pu diriger pendant huit ans le principal syndicat patronal français montre à quel point les propositions du MEDEF sont loin de représenter les intérêts économiques de notre pays.

 Interrogé par Élise Lucet à propos de l'importance des dividendes accordés par Sanofi (alors que, depuis 2011, les bénéfices de l'entreprise ont diminué, les dividendes qu'elle a versés ont augmenté), le ministre de l'économie Emmanuel Macron lui répond : « Je pense qu'il faut avoir un discours très clair ».

 On est cependant en droit de penser qu'un discours ne suffira pas et qu'il serait temps de passer aux actes.



Vous pouvez retrouver d'autres billets abordant les questions de souveraineté politique et économique de la France sur notre blog.


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42 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 mars 2015 09:42
    « L’industrie française face à la financiarisation du capitalisme » conduit à s’interroger sur la manière de rendre la financiarisation du capitalisme favorable au prolétariat.Voir :
    Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014
    entre autres...


    • Francis, agnotologue JL 9 mars 2015 10:41

      @Jean-Pierre Llabrés

      parlez nous plutôt d’un système collectiviste favorable aux oligarques, ça nous changera !

      Parce que, quel que soit le système, c’est toujours par là qu’il pèche : certains en veulent toujours plus que les autres. Autant il est facile de créer des inégalités - il n’y a qu’à laisser faire - autant il est difficile de les contenir.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 mars 2015 10:45

      @jl

      Belle démonstration d’incompréhension totale ! ! !


    • Francis, agnotologue JL 9 mars 2015 11:46

      @Jean-Pierre Llabrés

      comprendre la bêtise est un vaste programme.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 mars 2015 13:57

      @jl


      Trop vaste programme pour un petit-fils d’aigle, un fils de faucon et un vrai...



    • Francis, agnotologue JL 9 mars 2015 16:56

      Commentaire sans surprise : aussi bête que les précédents.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 mars 2015 19:44

      Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.---.82) 5 juin 2014 09:38
      N.B. : Pour juger de la pertinence des commentaires de « jl »... (qui, lui, ne se répète pas)..., lire ci-dessous :


      Par JL (---.---.119.40) 25 mai 2014 08:32
      « Et vous n’avez jamais été capable de répondre à cette question : en supposant qu’ils acceptent de vendre, que feraient-ils de cet colossale masse d’argent ? »

      ====================================

      Par JL1 (---.---.30.183) 22 décembre 2011 10:04
      « L’histoire ne dit pas ce que feront les gentils capitalistes de l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions. »


      Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.45.82) 22 décembre 2011 10:39
      « les gentils capitalistes acceptent de vendre au peuple leurs actions » ; au « peuple » et à qui que ce soit : la bourse ne sélectionne ni vendeurs ni acheteurs.

      JL :
      Le peuple achètera ces actions en se privant d’aides sociales aussi longtemps qu’il le faudra, évidemment.
      FAUX ! ! !

      J-P LL :
      L’histoire dit que les gentils capitalistes investiront dans d’autres actions (déjà existantes ou nouvelles car le capital boursier ne constitue pas un volume fixe mais en expansion : environ 36.000 milliards d’Euros aujourd’hui) avec l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions tout comme ils le font, aujourd’hui, quand ils décident de vendre partie de leur portefeuille ; ils achètent d’autres actions.

      N.B. :
      Effectivement, je me suis abstenu de répondre à nouveau à cette question depuis DÉCEMBRE 2011 ! ! !...


    • Pascal L 9 mars 2015 10:43

      N’oublions pas que les principaux outils de ce capitalisme de prédation sont les grandes monnaies internationales dont la création se fait par de la dette. Il a été démontré qu’il existe un lien direct entre la variation de la dette et le niveau du chômage qui est devenu la variable d’ajustement du modèle capitaliste depuis la mise en place de ces mécanismes monétaires à la fin du siècle dernier. Les dettes qui ne peuvent être payées ne seront pas payées et ce système vit probablement ses dernières années. il disparaîtra comme a disparu le modèle économique socialiste qui utilisait la pénurie comme variable d’ajustement. Il reste encore à imaginer un système qui privilégie la création de richesse.


      • julius 1ER 9 mars 2015 11:27

        la « perle » de la semaine a été décochée par le sieur Gattaz ... incompris devant l’éternel alors que les chiffres des montants versés aux actionnaires ont été dévoilés plaçant la France en 3ie position

        derrière la Grande-Bretagne et les Etats-Unis toujours en tête !!!!!!!!!!

        Mr Gattaz pour qui décidément rien ne peut entraver sa marche vers la duplicité et la mauvaise-foi pour ne pas dire son incommensurable crétinerie..... a lié le fait qu’il n’y aurait plus d’emplois créés en France à cause justement du mauvais traitement réservé aux actionnaires.............
        comprenne qui pourra ???? soit ce monsieur est un imbécile fini ???? soit il est temps qu’il disparaisse des écrans-radars pour cause de sénilité ou de débilité profonde ....
        en tous cas ce Mr n’a plus sa place à la tête du Medef ni comme interlocuteur des pouvoirs publics car il a dépassé les bornes de la décence et de la plus élémentaire probité intellectuelle..

        • L’ami du peuple souverain 9 mars 2015 11:38

          @julius 1ER
          Avec Seillière et Gattaz, on notera par ailleurs que ce sont toujours des héritiers qui viennent donner aux autres des leçons sur la manière dont on peut s’enrichir par son seul travail personnel...


        • Spartacus Lequidam Spartacus 9 mars 2015 11:31

          C’est certain qu’a la TV publique et son armée de gauchiste il faut prendre le temps de disséquer le vrai du faux.Informations partielles et manipulation. Voire d’expliquer comment fonctionne l’économie de marché.


          Manipulation :
          En France, en 1980, les dividendes versés aux actionnaires constituaient ainsi la moitié des sommes consacrées aux investissements par les entreprises.
          Sauf que cette affirmation est fausse....
          Sur des bilans les dividendes apparaissent 2 fois. Ligne profits IFRS et ligne profits distribuables. Les gauchistes pour effet d’annonce prennent les profits « IFRS » au lieu des « distribuables ». 

          Prise d’exemples qui ne sont pas la norme. SANOFI.
          En France 5 sociétés représentent 60% de l’ensemble de tous les dividendes versés dans le pays. (EDF, GDF Suez, Orange, Sanofi, Total)....C’est 0.001% des entreprises en France. 
          C’est comme prendre le calcul des revenus des retraités EDF, et expliquer que toutes les retraites de France donnent des rentes à des profiteurs sociaux du système.

          5 sociétés ou leur marché la connivence avec l’état est nécessaire. Prix de marchés fixés par l’état (energie, médicaments, vaccins)....
          Confondre cause et conséquences. Seul le monopole sans confrontation concurrentielle permet la manipulation financière, caractéristique des marchés ou l’état est interventionniste....

          Il est temps d’arrêter le gauchisme de la manipulation permanente....

          • bourrico6 9 mars 2015 11:42

             @Spartacus

            Il est temps d’arrêter le gauchisme de la manipulation permanente....

            Faudrait que t’arrêtes de nous gonfler avec tes niaiseries.
            Tu nous gonfles avec ton monde binaire genre Gauche=méchant, patrons= gentils, et c’est ça tout le temps, toujours la même rengaine, encore et toujours...

            Et dans le genre manipulations, chacune de ts interventions est une tentative de manipulation, tune vois rien de rien, t’as aucune perception propre des choses, tu réfléchis pas avec ta tête, tu doutes de rien c’est pour ça que tu fais le perroquet, et que t’en est encore à voir des complots Bolchéviques partout, t’es has been, ringard et franchement, je crois très très bête.


          • L’ami du peuple souverain 9 mars 2015 11:47

            @Spartacus
            Apparemment, mon article n’est pas compris. La question qu’il évoque n’est absolument pas celle du clivage droite/gauche mais celle de l’opposition entre les intérêts de l’industrie et ceux de la finance.
            On trouvera à gauche comme à droite des défenseurs de la finance (E. Macron en est l’éminent représentant au gouvernement) ; de même, on trouvera des défenseurs de l’industrie à gauche (A. Montebourg, J.-L. Mélenchon) comme à droite (N. Dupont-Aignan).


          • Armelle Armelle 9 mars 2015 12:01

            @bourrico6
            Il ne m’avait pourtant pas échappé que les propos gauchistes étaient tout autant binaires ; Gauche=gentil, Patron=méchant...

            Il suffit de parcourir qqes articles et commentaires sur avox pour percevoir l’acharnement délirant à l égard des patrons, que ces gauchistes mettent d’ailleurs dans le même sac (gros, moyens, petits, tyranniques, humains....) La bêtise dont vous faites référence commence sans doute là, dommage que vous en fassiez une démonstration efficace


          • L’ami du peuple souverain 9 mars 2015 12:07

            @Armelle
            La remarque ne m’est pas directement adressée mais je préfère tout de même clarifier les choses.
            Il ne s’agit absolument pas pour moi de dire que les patrons sont tous méchants mais de dénoncer l’emprise de la logique actionnariale sur l’économie française, qui pousse certains d’entre eux (qui sont très minoritaires, pour la simple et bonne raison que toutes les entreprises n’appartiennent pas au CAC 40) à sacrifier l’avenir de leur entreprise pour réaliser des gains rapides.


          • Roosevelt_vs_Keynes 9 mars 2015 12:20

            @L’ami du peuple souverain

            Pour ce qui est de la défense de l’industrie contre le « monde de la finance », il y a celui qui a lancé le principe de la séparation entre ces deux mondes depuis 1995 : Jacques Cheminade.

            Aujourd’hui, cela s’appelle la Nouvelle route de la soie, concept sur lequel le Huff Post a fait un article intéressant


          • bourrico6 9 mars 2015 15:57

            @Armelle

            Commencez pas me les briser avec vos sornettes, je n’ai jamais écris les stupidités de vous évoquez, alors allez vous faire voir avec vos procès d’intention, je ne cause pas avec des gens comme vous, je les envoie chier !


          • bourrico6 9 mars 2015 16:00

            @L’ami du peuple souverain

            Apparemment, mon article n’est pas compris

            Spartacus n’en à cure, pour lui, seul compte de hurler après les Bolchéviques ... si si, c’est lui même qui emploie le terme bolchévique, il doit trouver ça percutant, c’est pour lui l’incarnation du mal, le grand Satan lui même est un gauchiste !


          • Zevengeur Zevengeur 9 mars 2015 12:02

            J’ai regardé hier cet excellent reportage qui est un véritable travail journalistique d’investigation, un peu à la manière de ce que fait un Harald Schumann de l’autre coté du Rhin.

            On ne peut qu’inviter ceux qui ne l’ont pas encore vue à prendre le temps de le faire, l’émission est disponible sur Youtube :
             http://www.youtube.com/watch?v=4IxJnLjV_i4


            • philippe913 9 mars 2015 12:08

              @Zevengeur
              véritable journalisme d’investigation ? il vaut mieux lire ça qu’être aveugle...


            • christophe nicolas christophe nicolas 9 mars 2015 12:11

              Il n’est pas rare qu’une holding financière ait des participations dans les trois ou quatre groupements qui peuvent répondre à un appel d’offres important de l’état.


              Ainsi le juteux contrat ne peut leur échapper et ils minimisent les risques. C’est inhérent à tout ce qui est « gros-grands » projets.

              La finance n’aime pas la micro économie qu’elle ne peut contrôler, elle aime la mastodonte économie.

              Un bon gros surgénérateur, une bonne LGV, des bon gros tankers pétroliers, des méga-supergrids... L’état y trouve son compte car c’est du taxable, alors que la micro économie peut faire dans le « black ni vu ni connu avec de l’argent liquide, du troc à la petite semaine » si l’état abuse pour ses copains.

              Imaginez une énergie où vous n’auriez ni besoin de pompe à essence, ni besoin d’un compteur électrique, ça peut effrayer Bercy... c’est pourtant la seule voie à suivre, il n’y en a pas d’autre, progressivement car équiper des millions de foyer est une affaire de longue haleine, mais sans faiblir. 

              C’est ainsi que l’Eternel souhaite le monde sans culte à l’argent, uniquement comme outil pour mesurer les efforts de chacun pour améliorer la vie. Dans le culte de l’argent, le « travail » détruit la vie car il n’a cure de l’intention de bonté et ce n’est pas punit par la loi mais ça ne respecte pas l’esprit de la loi, notamment l’état d’esprit des premiers commandements. C’est l’histoire du veau d’or.

              • soi même 9 mars 2015 12:32

                Cela fait longtemps que la planche est pourrie depuis que la Bourse de Paris dépend de New York, et que discrètement à l’insue de tous l’indépendance de nos fleurons industrielles passent sous le contrôle de notre grand copain !

                Depuis l’aventure malheureuse de la carte à puce qui a atterrir dans les mains d’une société américaine, qui illustre parfaitement à quoi l’on est confronté vis à vis de la prise de participation par actionnaire interposé, l’on comprend du coup que actionnariat n’est plus qu’une opération de captage de flux financé, de l’écrémage à bon compte et il est vrai dans ses condition nous avons du soucis à se faire ....


                • Armelle Armelle 9 mars 2015 13:48
                  @l’ami du peuple souverain
                  Vous me dites ;
                  « mais de dénoncer l’emprise de la logique actionnariale sur l’économie française, qui pousse certains d’entre eux (qui sont très minoritaires, pour la simple et bonne raison que toutes les entreprises n’appartiennent pas au CAC 40) »

                  J’entends bien votre argument mais celui-ci est tendancieux car même si vous le caractérisez de « minoritaire », il ne relève donc pas de la disposition propre qu’ est l’actionnariat, mais bien de l’humain avec ses défauts pour certains !!!

                  Et puis, c’est aussi dangereux dans la mesure où dans bcp de cas l’actionnariat est source de création ou de développement d’entreprise, donc potentiellement créateur d’emploi d’ emplois, par conséquent faire cette mauvaise analyse pourrait avoir des conséquences fâcheuses !!!

                  A vous lire, on supprimerait donc une disposition qui est pour bcp bénéfique, tout cela parce qu’une poignée de tarés accros à l’argent en oublient la condition humaine ?
                  Si vous me répondez oui, je vous rétorquerai comme sur bien d’autres sujets que les uns payent les conséquences des autres malveillants, ce qui n’est pas pas juste non plus
                  C’est vrai à travers nos impôts, vous et moi payons pour ceux qui fraudent...

                  Donc le problème n’est pas « l’actionnaire » mais l’humain qui en porte le titre, et comme pour toute chose, nous ne vivons pas dans un monde ou règne le 0 défaut, surtout quand c’est l’humain qui le régit, c’est absurde de penser le contraire

                  Tout cela pour amener le fait qu’il s’agit ENCORE ET TOUJOURS un problème qui relève du législateur. Son incompétence crasse s’observe chaque jour davantage et ce sont toujours les mêmes qui en paient les pots cassés !!!




                  • L’ami du peuple souverain 9 mars 2015 13:55

                    @Armelle
                    Il ne s’agit bien entendu pas de dénigrer l’actionnariat en tant que tel, qui peut avoir son utilité, mais l’importance aujourd’hui trop grande qu’il a pris dans la direction de certaines entreprises, au détriment d’une logique de long terme.
                    Je vous rejoins tout à fait sur le fait que le problème ne vient pas de l’actionnaire en tant qu’actionnaire mais de certains défauts, qui sont des défauts que chaque être humain peut avoir. C’est pour cela que le rôle du pouvoir politique devrait être de poser des règles, qui, tout en permettant bien évidemment le recours à l’actionnariat, en limitent les effets potentiellement dangereux pour l’économie.


                  • soi même 9 mars 2015 14:38

                    @L’ami du peuple souverain, vous avez sans doutes vue, c’est excellent documentaire , la mort du travail ?


                  • chitine chitine 11 mars 2015 12:57

                    @ Armelle
                    "dans bcp de cas l’actionnariat est source de création ou de développement d’entreprise (...) on supprimerait donc une disposition qui est pour bcp bénéfique, tout cela parce qu’une poignée de tarés accros à l’argent en oublient la condition humaine ?« 

                    .
                    Dans très peu de cas l’actionnariat est source de création ou de développement d’entreprise.
                    .
                    Dans la majorité des cas, l’argent n’est investit en bourse qu’au marché secondaire et donc pour acheter des titres qui sont DEJA en circulation, des titres qui ne sont donc pas achetés à des entreprises émettrices mais à d’autres opérateurs financier.
                    .
                    Dans l’écrasante majorité des cas, un achat d’action n’est donc PAS un investissement et ne contribue pas au développement.
                    .
                    De l’autre côté, les actionnaires directs - les investisseurs en marché primaire, qui achètent directement les actions aux entreprises (la minorité des cas) - n’investissent plus aujourd’hui s’ils n’ont pas la garantie d’un retour sur investissement à deux chiffres (ce qui met automatiquement hors-course les entreprises naissantes, instables, celles-là même qui ont besoin d’investissement à risque, et qui, faute d’investisseur, empruntent aux banques).
                    .
                    Donc dans les cas, très minoritaires, d’investissement direct par achat d’action à l’entreprise émettrice, les bénéfices ne profitent pas à l’entreprise mais aux actionnaires qui pompent la majeure partie de la valeur ajouté.
                    .
                    Si la bourse a eu son utilité par le passé,
                    aujourd’hui, dans la majorité des cas, la bourse ne contribue pas à la création ou au développement d’entreprise.
                    Il faut arrêter de ressasser les constats du passé et actualiser son logiciel. L’argument de »la bourse nécessaire au développement et à l’économie" est tout simplement devenu une erreure factuelle, chez l’ignorant, un mensonge, chez l’économiste.


                  • julius 1ER 9 mars 2015 15:51

                    armelle est l’avatar de Spartacus !!!

                    ne répond jamais aux questions posées mais stigmatise les questionneurs !!! doit être payée par le Medef, çà c’est sûr !!!!!!!!!

                    • Armelle Armelle 9 mars 2015 16:41

                      MERCI JULIUS 1er

                      C’est trop d’honneur que vous me faites !!!
                      M’associer aux propos de Spartacus ne peut que me faire plaisir dans la mesure où ceux-ci portent non seulement le bon sens mais aussi une lucidité quant aux principes économiques qui régissent nos vies à tous.
                      Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas et qui s’enferment dans ces idéologies de bisounours gauchistes, et qui ne représentent que l’aspect exécrable d’une gauche qui n’a d’ailleurs plus grand chose à voir avec Jaurès.
                      Et si vous ne voyez pas que l’interventionnisme d’état sclérose et asphyxie notre économie et bien continuez, à ne rien voir, le mur se rapproche. Et.... C’est au pied du mur que l’on voit le mieux le mur. D’ailleurs, avec tous ces nationalistes qui prônent l’état providence à tout prix, on est foutu de voir s’en ériger un sur nos 4000 km de frontière, histoire de ne plus se faire « emmerder » par « l’étranger » !!!
                      N’est ce pas ?
                       

                      • julius 1ER 9 mars 2015 17:14

                        @Armelle

                        ma pauvre Armelle qui ressasse les stéréotypes, mais bien sûr on voit bien que l’interventionnisme d’état c’est terrible car grâce à cet état honni on est encore obligé de payer des fortunes à ces banquiers qui ont coulé l’économie en 2007/8...... et qui plus est pour sauver le système bancaire !
                        celle-là je dois admettre qu’elle est bonne !!!!
                        mais bon le système peut vivre encore très longtemps avec des analyses aussi nulles que les tiennes car il y aune chose qui doit encore t’échapper c’est que tes murs n’empêchent pas l’évasion fiscale mais par contre ils emprisonnent bien les demeurés dans ton genre !!!

                      • Armelle Armelle 9 mars 2015 17:29

                        @julius 1ER
                        « ces banquiers qui ont coulé l’économie en 2007/8 »

                        C’est bien ce qu’il me semblait Julius, votre ignorance vous fait dire n’importe quoi !!!
                        Renseignez vous sur le rôle de l’état aux US, et qui a fait tomber le 1er domino !!!
                        Il faut vous documentez avant de dire n’importe quoi ou la moitié de n’importe quoi

                      • chitine chitine 11 mars 2015 15:37

                        @Armelle
                        Dites ce que vous voulez mais surtout ne dites pas des autres qu’ils n’y comprennent rien à l’économie.
                        Déjà parce que l’argument est abusif mais parce qu’en plus vous faites régulièrement la démonstration à la majorité des lecteurs silencieux que vous n’y connaissez manifestement rien vous-même en dehors de ce que les crétins d’idéologues des echos vous assènent, à coût nul comme l’on déballe son avis sur le dernier Tarentino.


                      • Armelle Armelle 9 mars 2015 16:52

                        Mais le pire est que les gauchistes (qui ne sont que pour une seule forme de partage) ne se rendent même pas compte que leur état de gauche n’a d’autre solution que de maintenir son principe d’assistanat s’il veut garder son électorat. Et un principe d’assistanat s’adresse à qui à votre avis, sinon à ceux qui sont dans le besoin ?!?

                        Vous devriez réfléchir à ces principes que NOUS, sociétés occidentales avons mis en place dans les pays du tiers monde afin de les soumettre et les exploiter, à savoir ce principe de DONNER LE POISSON plutôt que DE LEUR APPRENDRE A PÊCHER. C’est en gros ce que font les dirigeants de gauche pour mieux contrôler leur « cheptel votant »
                        Quelle farce !!!

                        • julius 1ER 9 mars 2015 17:16

                          @Armelle
                          ce sont les gens comme toi qui maintiennent l’assistanat car les assistés ne sont pas ceux que tu désignent !!


                        • Armelle Armelle 10 mars 2015 00:03

                          @julius 1ER
                          « ce sont les gens comme toi qui maintiennent l’assistanat car les assistés ne sont pas ceux que tu désignent  !! »


                          C’est clair et plein d’arguments. Bravo !

                          Je maintiens l’assistanat ?!?! J’aimerais bien en savoir plus ?
                           les assistés ne sont pas ceux que je désigne  !!" Vous n’avez pas oser l’écrire mais on devine à travers votre propos, que les assistés sont bien évidemment les patrons ( je repose donc la 1ère question)
                          Savez vous au moins ce qu’est une entreprise cher môssieur ? à vous lire vous ne devez pas en connaître une once de son fonctionnement et comme tous les gauchistes mal élevés, vous imaginez que TOUTES les entreprises fonctionnent à l’image de celles du CAC40. Pôv monsieur...
                          La frustration, ce que ça ne fait pas dire et penser !!! Je vous plains, vous devez être bien malheureux à porter cette jalousie maladive et cette frustration en attendant la béquée de votre état providence

                          Il y a multitude de PME et TPE dont les dirigeant sont très bien, et ne ressemblent en rien à ce que vous pensez. Vous mélangez tout, ne comprenez franchement pas grand chose, quant à la mauvaise foi, vous en avez à revendre...

                          Bien à vous Julius Cassius





                        • Armelle Armelle 9 mars 2015 17:01

                          Vous parlez d’un état de gauche vous !!! un état de gauche qui n’est même pas foutu de donner à manger à certains de leurs citoyens affamés qui crèvent dans la rue !!! ça ! c’est le privé qui s’en charge !!! et à ce que je sache les resto du coeur, c’est bel et bien privé. Bercy serait même foutu un jour d’imposer les dons !!! 

                          Ha en revanche, produire de la fiscalité, cette institution spécialisée dans le racket, sait faire, sait bien faire même !!! elle ne sait faire que cela d’ailleurs, à croire que toutes nos élites sont des descendants de Colbert...
                          C’est pour cette raison que les politiques et les couches culottes, c’est la même chose, ils faut les changer pour les mêmes raisons...

                          • julius 1ER 9 mars 2015 17:20

                             Cette financiarisation de notre économie est bien illustrée par le fait que la France est aujourd’hui le troisième pays où les actionnaires sont le mieux rémunérés, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni (en 2014, les entreprises du CAC 40 ont ainsi versé 46 milliards d’euros à leurs actionnaires).

                            @armelle
                            il faut lire les textes et analyser avant de raconter n’importe quoi !!

                            • Armelle Armelle 10 mars 2015 10:30

                              @julius 1ER

                              Oui en effet, c’est le cas de QUELQUES entreprises, celles du CAC !!!

                              A part ça, la quasi totalité des PME et TPE, n’est absolument pas concernée par ce que vous nous chantez !!! Et encore moins le plus gros employeur en France qu’est l’artisanat

                              Faudrait peut être penser à redescendre de notre nuage mon gars et à regarder la réalité en face
                              Mais ?!?! Vous pensez vraiment ce que vous dites ?
                              Vous nous parlez de 40 entreprises sur les presque 3 millions qui existent en France, donc « insignifiant ». Quel clown ce Julius Cassius...

                              Soit c’est l’honnêteté intellectuelle qui ne risque pas de vous étouffer, soit l’analyse n’est pas votre fort ; Je pense que c’est un peu des deux

                              Mais rassurez vous, vous serez quand même suivi par une multitude de gauchistes frustrés qui jouissent de ces discours débiles 

                            • ddacoudre ddacoudre 9 mars 2015 20:33

                              bonjour l’ADP

                              c’est une hérésie que de vouloir socialiser le capitalisme.. le capitalisme jouit actuellement d’une situation de monopole, car il n’y a pas de concurrence dans la création monétaire. Les états n’ont plus la possibilité d’émettre de la monnaie, et il est d’ailleurs curieux que les champions du libéralisme et de la concurrence loyale ne s’élèvent contre cet état de fait.
                              le seul moyen de changer les choses en l’espèce n’est pas d’imposer une redistribution dans un système capitaliste qui reprend le double de ce qu’on lui a consenti de donner, mais d’appeler les citoyens à menacer de retire leurs dépôts. L’histoire montre que ce n’est que face au rapport de force que le capitalisme cède du terrain. mais aujourd’hui il n’a plus rien à craindre du moins dans les sociétés occidentales. il détient la création monétaire et le contenu du cerveau (pensé unique) des citoyens, et les français pensent que c’est en votant qu’ils vont changer cela, et se prononcent toujours pour ceux qui leur retire le pouvoir financier.
                              http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Le-capitalometre-8441227.html..
                              cordialement.


                              • Spartacus Lequidam Spartacus 9 mars 2015 22:40

                                @ddacoudre


                                Le capitalisme est en économie un système Darwinien et c’est même pour cela qu’il marche. Il peut subir des météorites communistes, des extinctions de masses socialiste. Mais il renaît toujours plus fort. 

                                Tant qu’il y aura des échanges volontaires entre les individus, le capitalisme existera, car toutes les autres idéologies sont le contraire de l’échange volontaire.

                              • ddacoudre ddacoudre 10 mars 2015 08:05

                                @Spartacus

                                bonjour spartacus, je suis d’accord avec une chose le capitalisme est un paradigme de comportement inné grégaire où le plus fort l’emporte pour survivre. il est d’origine violent c’était l’économie de pillage, il a fallu une conscience altruiste pour que les plus faible se solidarisent dans une longue et barbare histoire, où cela même qui par leur regroupement autour d’idéaux ou de religions ont revitalisé pour leur compte ce comportement grégaire. mais il n’y a aucun échange volontaire, nous sommes dans la servitude volontaire par nécessité, toi comme moi, si l’on ne t’avais pas poussé au cul toi ou moi pour nous instruire et prendre une place parmi les autres nous serions sur la base de nos comportements innés grégaires des frustrés pauvres, des dominants sans dents car pour l’être aujourd’hui il faut s’inscrire dans le mouvement Darwinien dont tu parle et qui se nourir de son propre dynamisme cooptant ça et là ce qui auront eu la chance de bien « naitre » au bon endroit, et non de quelques mérites que ce soit auxquels ont les a forcé pour s’échanger dans une répartition des tâches endogamiques que l’éducation ou l’instruction modifie quelque peu pour répondre aux besoins qui naissent de nos inter actions.
                                je n’ai rien contre le capital, mais je reste anti capitaliste car ce n’est pas le capital qui exploite autrui mais les hommes qui se cachent derrière pour justifier de leurs comportements, et faire croire que nous sommes dans une économie librement consenti, alors que les puissant se sont approprié la création de monnaie qui oblige ceux qui n’en ont pas à aller la quémander.
                                nous trouvons normal au XXI siècle que quelqu’un qui n’a pas besoin d’argent le prête contre intérêt et remboursent du double du capital prêter, s’enrichisse encore plus quitte, à devenenir un rentier que la révolution avait chassé. nous justifions une pareille escroquerie de la « pauvreté » des autres et nous expliquons que cela est une modernité, c’est comme tu l’écris un comportement grégaire de l’âge préhistorique. il n’est pas condamnable ne soi puisqu’il correspond à des comportements animaliers, mais à notre époque avec nos Savoirs nous pourrions espérer mieux. je t’invite même à compter tout ce que nous ne faisons pas parce que nous n’avons pas d’argent. alors tu verras qu’il ne s’agit pas d’un échange volontaire mais d’un moyen de se répartir la rareté, car si chacun avait accès à ce qu’il désire depuis longtemps la planète serait pelée. sans renier nos comportement inné l’on peut admettre qu’ils ne sont pas notre destin, et que l’on peut parfaitement enseigner une autre relation économique comme l’on enseigne de se laver les mains ou s’essuyer le derrière.

                                cordialement.


                              • Spartacus Lequidam Spartacus 10 mars 2015 09:16

                                @ddacoudre
                                En fait je crois justement que le capitalisme est la « moins violente » des idéologies.


                                Le capitalisme ne crée pas la pauvreté, mais accepte les inégalités. Le plus pauvre des Suisse, des Américain est plus riche que 60% des habitants de la planète.

                                Dans les 5 états Américains qui disposent des 90% des milliardaires de ce pays, ce sont les 5 états ou l’emploi est le plus élevé et les bas salaires les plus hauts. 

                                Le darwininisme n’est pas un comportement préhistorique ou animalier. 

                                Socialisme, communisme sont basés sur la soumission de l’autre. 
                                Le capitalisme seul permet l’émancipation. Le capitaliste souhaite que son voisin soit riche car il pourra faire des meilleures affaires pour lui-même.
                                Les autres idéologies sont basée sur l’illusion que la richesse c’est à l’autre de la partager. Le socialiste veut l’égalitarisme, et que son voisin ne soit pas plus riche que lui. Quitte a ce que tout le monde soit pauvre.

                                En fait le capitalisme n’est pas apprit et à charge à l’école. Cela ramène a des populations qui ne savent pas appréhender et qui préfèrent rester en mimétisme social que de prendre leur libre arbitre par une peur instituée par les fonctionnaires de l’état.

                                La liberté est une valeur qui se prend. Et il n’est nullement nécessaire d’être riche ou pauvre. Par contre c’est l’environnement fonctionnariste qui crée la peur de prendre sa liberté et vend l’idée qu’il faille rester en dépendance de l’état ou d’autrui.

                              • Robert GIL Robert GIL 11 mars 2015 10:31

                                @Spartacus
                                merveilleuse amerique ou meme les pauvres possedent deux voiture et un portefeuille d’action ... t’a fini de nous prendre pour des pigeons !
                                .
                                voir : DIX RÉALITÉS CONCERNANT LES SANS ABRIS AUX ÉTATS-UNIS

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