L’Ukraine, nouvelle colonie étazunienne, construit un mur de la honte
L'Ukraine, ça vous dit quelque chose ? C'est vrai qu'on oublie vite mais tout de même. On vient d'en reparler à deux occasions :
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Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a semé mercredi la panique dans les médias occidentaux en annonçant qu'un accident s'était produit à la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus puissante d'Europe, située dans le sud-est de l'Ukraine. Information démentie par la suite et ramenée à un simple et banal court-circuit.
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La construction d'un nouveau « mur de la honte » - alors que l'on fête le démantèlement de celui de Berlin – par les autorités de Kiev pour isoler les provinces de l'est.
Passons sur la première nouvelle, faite pour effrayer les médias occidentaux avec les pseudos déboires d'une centrale nucléaire située...à l'est du pays. Nous, ça ne peut pas nous toucher puisque l'on sait depuis Tchernobyl que les nuages, fussent-ils nucléaires, ne franchissent pas nos frontières. Et puis question péril nucléaire, on a ce qu'il faut chez nous...
Donc, le mur. Le président ukrainien Piotr Porochenko a déclaré que Kiev installerait sur la frontière avec la Russie un complexe de fortifications moderne et puissant. Plus tard, le Premier ministre ukrainien Iatseniouk, encore plus belliqueux, a annoncé la construction d'une « véritable frontière avec la Fédération de Russie », notamment le projet intitulé Mur, dont la mise en œuvre prendra six mois. La longueur de la frontière entre la Russie et l'Ukraine est d'environ 2300 km. Lien
Voilà qui ne va pas arranger les choses et qui entérine de fait la séparation du pays en deux entités. Séparation réalisée déjà au niveau administratif puisque les autorités de Kiev ont arrêté toutes actions administratives dans les provinces « séparatistes » : plus d'état-civil, plus de paiement des fonctionnaires, des retraites, etc.
Il ne reste plus qu'à établir juridiquement cette séparation de fait.
Faut-il s'en réjouir ? Certainement pas mais que faire, nous, Européens, sinon se mordre les doigts d'avoir suivi les menées sournoises des États-Unis ! Comment a-t-on pu être aussi aveugles pour succomber aux sirènes belliqueuses de ce pays prédateur en proposant à l'Ukraine (de Kiev) un accord d'association exclusif, en écartant la Russie de ces négociations ? Avec en point de mire l'intégration dans l'Otan, cette machine de guerre au service des seuls intérêts étazuniens...
Que ça plaise ou non, l'histoire de l'Ukraine est liée à celle de la Russie. Les langues sont très proches et la langue la plus parlée est le Surzhik, mélange d'ukrainien et de russe. La religion – orthodoxe pour les deux peuples - ne pose pas de véritables problème. Ce pays n'a pas vocation a être une séparation entre l'Europe et la Russie mais au contraire une liaison, une sorte de marche entre deux entités puissantes et complémentaires. De Gaulle, toujours visionnaire, parlait de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural ». Mitterand a tenté de lancer l'idée d'une Confédération européenne, capable de se passer de la tutelle étazunienne et d'intégrer à terme la Russie qui était encore l'URSS.
Au lieu de ça, la construction européenne s'est faite sous l'influence appuyé des USA avec l'intégration des anciennes républiques de l'est dans ces deux organisations sous domination étazunienne que sont l'OTAN (organisation du traité de l'Atlantique nord) et l'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération européenne). Dès lors la « pax americana » ne peut se faire que contre la Russie par le « containment », l'encerclement de ce pays par les bases de l'Otan.
Preuve s'il en était besoin de la mise sus tutelle de l'Ukraine de Kiev par les États-Unis : le nouveau gouvernement de l'Ukraine comprend...une Américaine. En effet, la nouvelle ministre des Finances, Natalie Jaresko, est une Américaine d’origine ukrainienne qui a travaillé pour le département d’État américain et dirige actuellement le Fonds d’investissement ukrainien basé à Kiev « Horizon Capital » (créé et financé par le Congrès américain via l’agence américaine pour le développement international - USAID - faux nez de la CIA) ainsi qu’un autre fonds ukrainien, le Western NIS Enterprise Fund (WNISEF) depuis 2001. En 1992-1995, Mme Jaresko a été la première cheffe de la Section économique de l’ambassade américaine en Ukraine.
Tout est dit...
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