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La gauche sans leader

Voilà ! « Ils » « nous » refont le coup de la gauche plurielle. Avec un autre adjectif mais toujours au goût de naphtaline. Pendant ce temps, Marine Le Pen sourit. Tout le monde insiste sur l’effondrement de l’UMP. Il y a pourtant d’autres enseignements à tirer de ces élections régionales.

Le second tour des élections régionales a été la confirmation du premier. La majorité présidentielle a incontestablement été battue, et le désastre électoral est national.
 
 
Un écho forcément national
 
Un moyen simple de déterminer si ces élections ont été nationales ou locales, c’est de voir la grande homogénéité des résultats dans chaque région. En très gros, dans le cas d’une triangulaire avec le Front national, c’est 50% pour la gauche, 35% pour l’UMP et 15% pour le FN avec de grosses pointes pour le FN qui établit une moyenne d’environ 18% dans les douze régions où il était encore présent le 21 mars 2010.
 
Ces élections ont donc bien une signification nationale que confirmaient déjà les sondages sur la popularité du pouvoir exécutif actuel. Rama Yade, par exemple, en a conscience et a lancé sur France 2, en pleine soirée électorale, une phrase toute en sous-entendu : « Le message, croyez-le, il sera entendu ! ».
 
Pourtant, certains candidats de l’UMP n’avaient pas démérité, comme la Ministre de la Recherche Valérie Pécresse qui, avec 43,3% seulement face à Jean-Paul Huchon, réussit toutefois à augmenter de moitié le nombre de conseillers régionaux UMP en Île-de-France (surtout car le FN n’a pas pu être présent au second tour en 2010).
 
La victoire de la gauche est donc bien nationale et contrairement à ce que cherche à marteler Georges Frêche, "fraîchement" réélu au Languedoc-Roussillon malgré une santé très fragile, ce n’est pas la victoire des président de Conseils régionaux sortants, sinon, Jean-Paul de Rocca-Serra (UMP) aurait été réélu en Corse alors qu’il dépasse à peine 27%.
 
 
L’Alsace, la Guyane et La Réunion comme pondération au désastre
 
C’est bien un signal sévère contre la majorité présidentielle. Un signal d’ailleurs prévisible depuis plusieurs mois et qui a été cependant pondéré par trois éléments : la victoire de Philippe Richert en Alsace (avec 7% d’avance, donc largement) et par deux victoires imprévues : en Guyane et à La Réunion (le MoDem avait fait alliance dès le premier tour avec l’octogénaire sortant Paul Vergès qui a perdu au second tour à cause d’une triangulaire initiée par une liste socialiste). Martine Aubry n’aura pas réussi le grand chelem.
 
Par ailleurs, l’abstention encore très élevée (49%) montre aussi qu’il n’y a pas un désaveu total de l’électorat contre l’UMP. Si on ne se déplace pas, c’est qu’on est plus indifférent qu’en colère contre le pouvoir en place ou qu’on ne se sent pas concerné par des régions dont on ne connaît ni les enjeux ni même les frontières.
 
 
Principaux enseignements
 
En dehors de l’évident signal d’alarme adressé directement à Nicolas Sarkozy, quelques leçons peuvent être tirées de ces élections régionales des 14 et 21 mars 2010.
 
1. La grande victoire de Ségolène Royal au Poitou-Charentes (avec plus de 60%) la renforce bien entendu dans la compétition pour la désignation du futur candidat socialiste à l’élection présidentielle et nul doute qu’une nouvelle guerre des roses aura lieu d’ici 2012.
 
2. Les deux réels vainqueurs de ces élections régionales (deux tours confondus) sont deux femmes, Martine Aubry et Cécile Duflot.
 
Si Martine Aubry, à la tête du PS, a un langage politique classique, elle a fait un sans faute pour cette campagne électorale, refusant le triomphalisme et assénant des arguments de politique nationale. Si elle paraît très aidée aujourd’hui par un Laurent Fabius tout excité de cette démonstration de force, elle va maintenant devoir "gérer" les divisions internes et la primaire pour l’élection présidentielle qui ne sera pas une mince affaire (François Hollande, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn etc.).
 
Cécile Duflot, à presque 35 ans dans quelques jours, en revanche, vient de faire éruption dans le paysage politique national avec une certaine force et authenticité. Responsable des Verts, elle a un discours raisonnable et modeste, peu globalisant au contraire de bien des écologistes, et sa jeunesse et sa "fraîcheur" donnent une nouvelle image de l’engagement politique, loin des "magouilles" et apte à apporter plus d’espoir pour les nouvelles générations.
 
3. Sans doute pourrais-je rajouter une troisième femmes parmi les deux précédentes gagnantes : Marine Le Pen qui a fait un beau score dans le Nord-Pas-de-Calais comme son père en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Non seulement le Front national n’a pas été éteint par 2007, mais il s’est même embrasé entre les deux tours, avec une amélioration des scores entre le 14 et le 21 mars 2010, au contraire du second tour des régionales de mars 2004. Ce qui aboutit au fait qu’il y aura 118 conseillers régionaux du FN (mais moins qu’en 2004, 156, contrairement à ce qu’affirmait hier Marine Le Pen).
 
4. Autre signe qui montre l’effondrement de l’UMP, c’est que dans les cas où il y a une triangulaire, la "troisième liste" fait un meilleur score qu’au premier tour. C’est le cas du FN. C’est aussi le cas du Front de gauche dans le Limousin avec presque 20% (gain de 6%) mais également en Bretagne où la liste écologiste de Guy Hascoët passe de 12,2% à 17,4% et en Aquitaine où, paradoxalement, le MoDem réussit à gagner 5% en obtenant presque 16% dans l’unique région où il y aura des conseillers régionaux du MoDem (soit dix).
 
5. Cependant, la conclusion du premier tour reste sans appel pour le MoDem. Sa valeur "marchande" est malgré tout descendue à 4% et il va avoir du mal à faire du succès de Jean Lassalle un argument de redressement. Ce succès risque au contraire d’être le fossoyeur du mouvement centriste dans la mesure où ses dirigeants vont être tentés de se dire que ce n’est qu’une turbulence passagère alors que c’est fort probable, vu le très mauvais score de Xavier Darcos, que ce sont des électeurs de droite qui, pour sanctionner le gouvernement sans approuver la gauche, se sont reportés sur le candidat centriste (d’autant plus que le FN n’était plus représenté).
 
6. L’autre enseignement du premier tour reste aussi l’un des éléments clefs de ces régionales : la très bonne tenue du Front de gauche et la disparition d’une extrême gauche hors du système. On se souvient que le 21 avril 2002, le total Arlette Laguiller et Olivier Besancenot recueillait plus de 10% des voix. Le NPA d’Olivier Besancenot est en échec complet (LO aussi) alors que le Parti communiste français est dopé par l’apport essentiel de Jean-Luc Mélenchon qui a assuré la survie des communistes . Ceux-ci n’osent d’ailleurs plus se présenter devant les électeurs avec leur appellation communiste depuis plusieurs années. L’appellation de Front de gauche fait à l’évidence référence au Front national et pourrait être le catalyseur d’électeurs comme les ouvriers qui étaient tombés dans l’influence du FN après avoir été longtemps fidèle au PCF. Des associations d’extrême gauche comme "Ras le Front" qui combattent les idées du FN ont d’ailleurs donné au mot "front" une connotation déjà familière.
 
Ce regain pour un mouvement à gauche du PS mais prêt à gouverner est un grand succès personnel pour Jean-Luc Mélenchon qui a montré depuis plusieurs années sa sincérité et son courage à exprimer librement ses positions politiques. Il a osé quitter le carcan du PS après le misérable congrès de Reims (alors que Benoît Hamon, au contraire, en a profité pour "faire carrière") mais il risque fort de suivre la trajectoire sans lendemain d’un Jean-Pierre Chevènement. Jean-Luc Mélenchon sera-t-il en 2012 un candidat à l’élection présidentielle soutenu par les communistes ? C’est sans doute dans la logique actuelle.
 
7. Bien entendu, la réelle origine du niveau électoral élevé de la gauche reste l’existence nouvelle d’Europe Écologie depuis juin 2009 qui a fait quasiment partout dans les régions un score à deux chiffres. J’avais pensé que le grand succès des européennes serait éphémère. Cela n’a pas été le cas. Je resterais donc prudent sur sa signification électorale. Cela dit, Cécile Duflot, comme je l’ai écrit plus haut, vient d’être découverte par les Français et va sans aucun doute devenir une personnalité politique de premier plan pour de nombreuses années. Il ne lui reste plus qu’à se dégager de l’influence d’une imposante personnalité.
 
Daniel Cohn-Bendit joue, en effet, un jeu bien étrange de négociations avec le PS qui pourrait se révéler dangereux : pas de candidat d’Europe Écologie à la présidentielle en échange d’une cinquantaine de circonscriptions aux législatives. C’est non seulement prématuré mais également un peu trop politicien, puisque c’est se moquer un peu des électeurs dans leur dos, mais aussi risqué, comme l’a rappelé hier Laurent Fabius, car en cas d’absence de candidat d’Europe Écologie, un autre candidat écologiste (par exemple, Corinne Lepage) pourrait "récupérer" au premier tour de 2012 cet électorat écologiste qui peut être très différent de l’électorat socialiste.
 
 
Gauche plurielle bis ?
 
Finalement, le Parti socialiste a joui, pour ces élections, d’une conjonction très favorable : désaveu de la politique gouvernementale, présence d’un nouveau partenaire électoralement costaud avec Europe Écologie, et préservation électorale d’un parti pseudo-communiste avec Jean-Luc Mélenchon.
 
Ce qui leur a permis d’inventer une nouvelle expression entre les deux tours des régionales, la "gauche solidaire". Certes, le mot "solidaire" est plutôt sympathique. Il fait penser à "solide" (appellation qu’avait aussi envisagé le Nouveau centre) et aussi à solidarité nationale dont les Français ont bien besoin en temps de crise même si finalement, solidaire ne se rapporte qu’aux trois partenaires solidaires électoralement, le PS, Europe Écologie et le Front de gauche.
 
En fait, c’est exactement le même concept que la "gauche plurielle" inventé par Lionel Jospin et qui a eu la destinée que l’on sait avec un Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. En ressortant un vieux concept, légèrement dépoussiéré mais qui sent encore la naphtaline, la PS ne semble pas avoir compris l’enjeu crucial de 2010 : il lui faut trouver immédiatement un candidat commun pour l’élection présidentielle. Qu’il soit prêt pour avoir plus d’un an devant lui.
 
Car une gauche solidaire ne sert à rien si la gauche est sans leader.
 
À côté de cela, le Front national, contre toute attente, semble avoir réussi son changement de génération. Marine Le Pen sera la candidate du FN en 2012, et pourra inquiéter tout autant que son père en 2002.
 
Alors, gauche solidaire, attention !
Bis repetita placent sed assueta vibescunt.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (22 mars 2010)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 

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41 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 mars 2010 11:01

    à l’auteur

    Bis repetita placent sed assueta vibescunt.

    Pouvez-vous traduire pour les non latinistes ?


    • plancherDesVaches 22 mars 2010 14:07

      Medice curate ipsum, Jean-Pierre. ... ipsum.

      Dura Lex, sed Lex, je sais.

      Mais, Vox populi, vox dei.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 mars 2010 14:38

      plancherDesVaches (xxx.xxx.xxx.139) 22 mars 14:07

      Medice curate ipsum, Jean-Pierre. ... ipsum.
      JP :
      Là, j’ai trouvé la traduction par google.
      Mais, puisque vous n’en perdez pas votre latin, vous pourriez m’aider avec :
      « Bis repetita placent sed assueta vibescunt ». smiley

      Dura Lex, sed Lex, je sais.
      JP :
      Comment dit-on « je sais » en latin ? smiley
      Comme je ne suis pas totalement inculte, je connais la signification de « Dura Lex, sed Lex ».

      Mais, Vox populi, vox dei.
      « Mais » en latin ?
      Bis repetita, je connais la signification de « Vox populi, vox dei ».

      Conclusion :
      La culture est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale !... smiley
      En latin ?...


    • gael 23 mars 2010 11:19

      Le mot « vibescunt » n’existe pas. Peut-être l’auteur voulait-il dire « vigescunt » ? Mot à mot :


      Les choses redemandées (répétées) deux fois plaisent, mais les choses familières gagnent en vigueur.

      Si vous avez l’impression que ça ne veut pas dire grand chose à moins de se casser la tête, vous rejoignez mon sentiment  À mon sens, la deuxième partie de la citation est inventée.

    • wesson wesson 22 mars 2010 11:16

      Bonjour l’auteur,

      vous savez, lorsque l’on vient de se prendre une claque dans le baigneur de cette ampleur, on ne vient pas en général ramener sa Fraise pour étaler sa morve sur le camps qui a gagné, et qui l’as fait de manière unitaire.

      On essaie plutôt de comprendre pourquoi ça a foiré dans notre propre camp, et de faire en sorte que cela ne se reproduise plus, en corrigeant le tir.

      Votre réaction est à l’image de toute la droite, pusillanime et indolente !


      • plancherDesVaches 22 mars 2010 13:53

        Hé oui, Wesson, ils en sont là.

        Quizz :

        Qui a dit : « La gauche plurielle, et la droite plurien »

         smiley smiley smiley


      • ddacoudre ddacoudre 22 mars 2010 12:01

        bonjour sylvain

        analyse assez complète, mais il faut bien sur tenir compte du nombre de voix exprimées, c’est donc un succés du refus.

        une étude de décembre donne connaissance des aspirations des français, aux discours des uns est des autres ils semble qu’aucun parti n’est pu convaincre, et que ce soit bien l’expression du refus de la politique du gouvernement qui est remise en cause, et je ne pense pas que des propos comme de celui que tu indiques (Ramayade) il faille en conclure qu’il vont changer quoi que ce soit. économiquement ils n’ont aucun moyen d’action,
        seul dans le domaine public ils ont quelques marges de manoeuvres, mais pas de nature a satisfaire les français coincé qu’ils sont par le déficit, ils ne leur reste plus que l’action sur la sécurité qu’ils vont jouer plein pot et agraver les chose, j’espère me tromper.

        http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=71913
        http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=72001

        cordialement.


        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 mars 2010 06:19

          Bonjour Ddacoudre 12:01

          Constitutionnellement, il n’y a pas beaucoup de raison de changer la politique du gouvernement en raison du résultat d’élections régionales qui ne concernent que des enjeux régionaux sur les prérogatives (limitées) des Conseils régionaux. La majorité parlementaire qui soutient le gouvernement actuel a été élue pour cinq ans.

          Maintenant, rester sourd à ce désastre électoral serait faire preuve d’autisme. Il faudra voir la méthode pour faire adopter les prochaines réformes (retraites surtout).

          François Mitterrand, le 17 juin 1984, ne représentait plus que 20,7% (j’exclus les communistes qui ont quitté le gouvernement quelques jours plus tard) face à une opposition (menée par Simone Veil) qui valait 43,0%. Cela ne l’a pas empêché de poursuivre la politique qu’il croyait bonne jusqu’en 1986 (où le désaveu électoral a continué).

          Cordialement.


        • ddacoudre ddacoudre 28 mars 2010 17:56

          bonjour sylvain

          ton analyse n’est pas bonne d’une part les pourcentages ne sont qu’une illusion que confirme les bulletins de vote
           ce n’est que l’analyse des commentaires des politiciens. le gouvernement poursuit le capparce qu’il n’a aucun autre moyen de faire différemment ils continuent a s’enfoncer en faisant croire qu’ils prépare la sorti de la crise, les autres partis ne sonttpas mieux lotti.
          dans l’étude du cevipof nous trouvons les raiosons de notre situation, imaginer que les abstentions sont lié à une indifférence du corp électoral et une gagueure ; je te joins l’étude
          Principaux résultats - Le Baromètre de la confiance politique - CEVIPOF

          cordialement.



        • LE CHAT LE CHAT 22 mars 2010 12:02

          Valérie Pecresse ne fait 43% que parce que la diversion avec la liste Dupont Aignant a fait manquer au FN de quelques voix le second tour , elle ne péserait que 30% en réalité !

          les gens en ont tellement marre de UMPS , que même quand le Fn n’est pas au second tour , n’importe quelle autre liste bénéficie aussi d’un + en cas de triangulaire !


          • sisyphe sisyphe 23 mars 2010 02:07

            Par LE CHAT (xxx.xxx.xxx.148) 22 mars 12:02

            Valérie Pecresse ne fait 43% que parce que la diversion avec la liste Dupont Aignant a fait manquer au FN de quelques voix le second tour , elle ne péserait que 30% en réalité !

            les gens en ont tellement marre de UMPS , que même quand le Fn n’est pas au second tour , n’importe quelle autre liste bénéficie aussi d’un + en cas de triangulaire !

            Aaah.... les analyses de Café du Commerce, style brèves de comptoir... smiley

            Enfin, on se console comme on peut, hein, le chat ... 

            Allez, Pierrot, c’est ma tournée...


          • LE CHAT LE CHAT 23 mars 2010 09:12

            @camarade Sisyphe

             La preuve , les scores des écolos en bretagne , du modem en aquitaine , des cocos du limousin , les régionalistes corses .

            QUEL MEPRIS POUR LES CLIENTS DU CAFE DU COMMERCE ! la gauche sectaire est de retour !


          • curieux curieux 22 mars 2010 13:23

            L’auteur a complétement oublié un résultat important :
            Le nabot est devenu Président de la république d’Alsace.
            J’ignore encore si le prochain conseil des guignols aura lieu à Schrasssbourg


            • plancherDesVaches 22 mars 2010 13:57

              Heeuuu....

              Et si, discrètement, on offrait l’Alsace aux Allemands.... ???? Depuis le temps qu’ils haïssent la France, les Alsaciens seraient peut-être heureux.

              Et, en cadeau, un sarko comme bougie sur le gâteau. Comme il est français quand ça arrange son porte-monnaie...


            • DEEVIN 22 mars 2010 20:30

              à plancherDesVaches,
              sûr que que si vous aviez inscrit ça dans le programme de la gauche la région aurait basculé.
              Deevin


            • furio furio 22 mars 2010 13:25

              romain ? Pas trop de douleurs anales ?

              Des fois il vaut mieux se taire !
              Parles de l’ump. On parle toujours mieux de ce que l’on connait.
              Sauf que l’ump est morte....
              Vous pouvez commencer à vous amuser à trouver un nom à cette horde de « dingos »


              • Kristen Kristen 22 mars 2010 13:31

                 de quelle gauche parlez vous ?...
                 au ps on a en filigramme mme Aubry le tonton d amérique à chaque sondage dévoilé et Mme Royale en désir d avenir...
                cela fait déja trois prétendants..


                • DEEVIN 22 mars 2010 13:47

                  Analyse juste et modérée. En réalité (comme disait la regrettée Geneviève Tabouis), le résultat de ces régionales est une chance pour la droite et un risque pour la gauche. La droite doit évidemment revoir sa copie malmenée par un Président brouillon, maladroit et très mal conseillé. Fillon a fait à la sortie un discours de niveau« présidentiable » et se pose en réalité comme un point d’appui renforcé sinon comme un recours possible. Quant à la gauche, plus hétéroclite que solidaire, à quoi s’ajoutent les appétits d’ego tout aiguisés par le succès, elle va nous offrir pendant deux ans un remake des « longs couteaux » dont le scenario est désormais bien rodé et qui laissera tout le monde sur le tapis. C’est déjà parti, sur les chapeaux de roue.
                  Deevin


                  • plancherDesVaches 22 mars 2010 13:59

                    « un Président brouillon, maladroit et très mal conseillé »

                    Faux.
                    Le président français a les mêmes cabinets de conseils politiques américains que Beer’lusconi.


                  • AniKoreh AniKoreh 22 mars 2010 18:17


                    Oui, Razzara, excellent, votre mot d’ordre :

                    TOUS DANS LE RUE DEMAIN A SCANDER, A CHANTER, A GUEULER :
                     
                    ’CASSE TOI PAUVRE CON !’, ’CASSE TOI PAUVRE CON !’, ’CASSE TOI PAUVRE CON !’, ’CASSE TOI PAUVRE CON !’


                    • joelim joelim 22 mars 2010 21:10

                      Il est marrant Cohn Bendit, à se coucher devant le PS en tentant de lui offrir des voix que lui-même n’a pas gagnées. 

                      En effet je rappelle que les électeurs ont voté pour des gens, par pour des partis politiques (du moins pas explicitement). 

                      Je l’aimais bien DCB mais je trouve qu’il a très mal vieilli, il est direct passé has-been. Enfin il a son rôle à jouer, lui au moins dit ce qu’il ressent, il ne manipule pas son discours...

                      Sinon Duflot, oui, elle met un peu d’air frais dans le panier média-politique, en face des habituels molosses de l’UMP et des présentateurs télé gominés. En espérant qu’elle n’évoluera pas mal (comme tant d’autres).

                      • Claude Hubert rony 22 mars 2010 21:51

                        A l’auteur
                        en plus de votre idéologie trop évidente, vous êtes un comique aussi, je vous cite « Cécile Duflot, à presque 35 ans dans quelques jours, en revanche, vient de faire éruption dans le paysage », ce serait comme la naissance d’un volcan.... vous vous relisez parfois ?


                        • truffe puante truffe puante 22 mars 2010 23:23

                          Mais de quelle gauche parle l’auteur ? L’a pas du voir que c’était un rubik’s cube


                          • curieux curieux 22 mars 2010 23:50

                            Et le nabot qui refait le coup de l’ouverture, ce dont tous les français se foutent éperdument. Un p’tit coup de chaises musicales et ça repart. Mais les vrais cons sont toujours là. Le principe de Peters dans toute sa splendeur.


                            • VOD-VOD 23 mars 2010 00:16

                              Ben ouais mais...
                              Comment dire...

                              Les Führer, Caudillo, Duce et autre Maréchal
                              C’est marque déposée de la droite

                              Les Patriarches, Pater Familias, Pâtres, Bergers et Image du Père
                              C’est pour les monothéistes

                              Les Petit Père des Peuples
                              C’est pour les soviétiques

                              Les M’sieur not’ bon Maître
                              C’est pour les gens de rien
                              (Un peu comme moi, d’ailleurs : De rien)

                              Les Excellence, Altesse Sérénissime et autre Splendeur Solaire
                              C’est pour les participants du jeu de la mort

                              Alors, si pour une fois y’en avaient de suffisamment pas assez stupides
                              Pour pas avoir de chef

                              Ouais, je sais, d’ici 2012 ça ira mieux
                              Ça ira
                              Ça ira
                              Ça ira


                              • sisyphe sisyphe 23 mars 2010 02:02

                                Par ailleurs, l’abstention encore très élevée (49%) montre aussi qu’il n’y a pas un désaveu total de l’électorat contre l’UMP. Si on ne se déplace pas, c’est qu’on est plus indifférent qu’en colère contre le pouvoir en place ou qu’on ne se sent pas concerné par des régions dont on ne connaît ni les enjeux ni même les frontières.

                                Monsieur Rakotoharison fait sa petite interprétation personnelle de l’abstention, et la présente comme une vérité.

                                Peut-être pourrait-il nous expliquer les critères objectifs qui la fondent...
                                Un sondage au sortir des non-urnes ?
                                 smiley


                                • Jean-paul 23 mars 2010 03:47

                                  En 2012
                                  Sarkozy contre Lepen .
                                  Je prends les paris .


                                  • sisyphe sisyphe 23 mars 2010 07:11

                                    Pari tenu !

                                    A combien la mise ? smiley


                                  • barnabe 23 mars 2010 03:59

                                    Front de Gauche, choix du nom

                                    citation : « L’appellation de Front de gauche fait à l’évidence référence au Front national »

                                    Non !

                                    Juste un truc, évident mais pas vu du tout dans l’article :

                                    Front de Gauche ≠ Front National (différent de)

                                    Front de Gauche = Front Populaire

                                    Ce n’est pas par référence au fn que le regroupement des forces de l’autre gauche a pris pour nom Front de Gauche, mais par référence explicite au Front Populaire«  (1936), à »l’Union de la Gauche« (années 70-80) et aussi, sans doute plus pour le nom plus que pour le contenu, au »Cartel des gauches« (1924) et au »Bloc des gauches" (1902)
                                    ... bref, en référence à des périodes fructueuses d’union de la gauche.

                                    Quant au nom de front national, il faut préciser à l’inverse que, dévoyé par la haine aujourd’hui, il a été en fait repris du nom d’un réseau Résistant communiste, qui ne s’en était pas rendu « propriétaire »...

                                    ... je vous assure que ce n’est pas du tout la même chose...


                                    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 mars 2010 06:08

                                       A Barnabe 03:59

                                      Oui, vous avez raison pour le Front national, c’était effectivement un réseau de résistants dont l’appellation a été reprise (il y a eu des polémiques sur le sujet dans les années 1970). Il est possible que ce réseau ait lui-même fait référence au Front populaire.

                                      En revanche, je ne vois pas la pertinence d’une référence avec le Cartel des gauches (mené par Edouard Herriot) qui n’avait rien à voir avec les communistes (alliance entre radicaux et socialistes) au contraire du Front populaire.

                                      Le problème, c’est que si effectivement, dans l’esprit de ses concepteurs, « Front de gauche » peut faire référence à « Front populaire » ou plus récemment « Front républicain » (sous la IVe République), concrètement, les électeurs, eux, qui ne sont même pas nés à cette époque, ou étaient très jeunes, n’ont comme seul référent à l’appellation que « Front national ».

                                      Le choix de l’appellation n’est jamais anodin et Nicolas Sarkozy appellerait par exemple l’UMP « front démocrate » (pour ne pas reprendre le « populaire » de l’UMP déjà pris) qu’on dirait qu’il voudrait récupérer les électeurs du Front national (qui a été, électoralement, le premier parti ouvrier de France, je ne sais pas si c’est encore le cas maintenant, des études futures le diront).

                                      Les connaissances en histoire politique sont hélas assez faibles et par exemple, des jeunes d’une trentaine ans aujoud’hui, pour la plupart, ne savent pas qui est une personnalité anciennement de premier plan comme Michel Rocard. Alors, j’imagine mal que l’épopée historique de la gauche soit connue de tous les électeurs lorsqu’ils mettent leur bulletin dans l’urne. Ce n’est pas faire injure, c’est juste un constat.

                                      Cordialement.


                                    • sisyphe sisyphe 23 mars 2010 07:17

                                      Monsieur Rakotoarison,

                                      Au lieu de ne répondre qu’aux questions qui vous intéressent, j’attends toujours la réponse à la mienne : de quelles sources vient votre affirmation sur les abstentionnistes ?

                                      Et, par ailleurs, il vaut mieux sentir la naphtaline (qui est utile contre les mites), que la moisissure de droite ; la même depuis 150 ans ; ça finit par pourrir...

                                      Ce n’est qu’une image, mais qui vaut bien les votres...
                                       smiley


                                    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 mars 2010 07:32

                                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-gauche-sans-leader-72021
                                      A Sisyphe 07:17

                                      Il ne s’agit pas d’interprêter l’opinion des abstentionnistes, puisqu’on peut leur faire dire tout et son contraire. Il y a aussi des motivations propres à leur vie personnelle qui n’ont rien de politiques. D’ailleurs, il est fort probable que ceux de ces régionales se situent plutôt du côté de l’UMP (déçus), du centre (orphelins) et peut-être de l’extrême gauche (pas convaincus par le NPA) et aussi du côté du FN (dans le cas où il était absent au 2e tour). Les électeurs qui se sont mobilisés semblent être ceux du PS, des écologistes et du Front de gauche.

                                      Mon commentaire constatait simplement qu’un électeur qui veut désavouer le gouvernement, il ne va pas rester chez lui quand il a l’occasion d’exprimer formellement son opposition ; il va profiter des rares occasions que les institutions lui proposent (en gros une ou deux fois par an). S’il reste chez lui, c’est qu’il s’en moque. Ni soutien, ni désaveu.

                                      Vous-même, êtres-vous resté chez vous ces deux derniers dimanches ou êtes-vous allé voter ? Je vous imagine mal ne pas vous être exprimé.

                                      Cordialement.


                                    • sisyphe sisyphe 23 mars 2010 09:30

                                      C’est bien ce que je disais.

                                      Il ne s’agit que d’une interprétation qui vous est strictement personnelle ; vous seriez donc prié de ne pas la présenter comme une vérité, ou une évidence.

                                      De nombreuses analyses, elles sérieuses, montrent que l’abstention marque un recul démocratique, lié à la perte de confiance des citoyens dans les instances ; élus, listes, etc... chargés de les représenter, et qui, de fait, ne représentent que des simulacres de démocratie, chargés d’entériner ou d’aménager à la marge, une réalité imposée, elle, par des organismes et des personnages non-élus (banquiers, financiers, spéculateurs, bourses), qui détiennent les véritables pouvoirs, et imposent au monde, transnationalement, un processus autocratique, dictatorial, qui est la négation même de la démocratie.

                                      Par ailleurs, ce qu’ont exprimé, lors de ces élections, les citoyens qui ont encore le courage (la naïveté, la crédulité, la confiance ? ) d’aller voter, s’avère indubitablement comme l’expression d’un rejet massif de la politique et du gouvernement en place, que ça vous plaise ou non.

                                      Soyez gentil ; ne prenez pas les lecteurs d’AgoraVox pour plus imbéciles qu’ils ne sont, et ne vous prenez pas pour l’analyste que vous n’êtes pas ; contentez vous de donner votre avis, dans des sortes de « billets d’humeur », et n’essayez pas de le faire passer pour une vérité admise ; personne n’en est dupe.

                                      Merci.


                                    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 24 mars 2010 08:13

                                      En somme, selon vous, nous ne serions pas en démocratie. Ces élections n’auraient pas été libres. Elles auraient été truquées.

                                      Puissent les Chinois, Nord-Coréens, Cubains, Turkmènes... et même Biélorusses ne pas vous lire.

                                      Toujours selon vous, votre analyse serait impartiale et sans aucune subjectivité.

                                      Ceux qui rejettent le système politique ne rejettent pas spécifiquement l’UMP sinon, ils avaient la possibilité de le faire, et même de manière positive en adhérant à certaines (nouvelles) tendances politiques. D’ailleurs, certains n’ont pas hésité à le faire. C’est justement parce qu’on ne peut rien interpréter des motivations des abstentionnistes qu’on ne peut pas leur coller un rejet du gouvernement.

                                      Mon propos était donc de relativiser cette (franche) défaite par le fait que le rejet n’est pas d’une aussi grande ampleur que d’autres rejets dans le passé (revoyez par exemple les résultats des élections européennes de juin 1984 pour voir ce qu’est un rejet de très grande ampleur : score du PS et participation).

                                      Vous n’avez pas répondu à ma question : et vous, êtes-vous allé voter ?

                                      Cordialement.


                                    • curieux curieux 23 mars 2010 09:05

                                      La droite a un leader
                                      Dommage, mais elle n’a plus de troupes


                                      • paul 23 mars 2010 10:58

                                        La surprise de ces Régionales, ce n’est pas le résultat, mais un article mesuré de l’auteur.....


                                        • antonio 28 mars 2010 08:17

                                          Un front solidaire, certes, mais avec quel PROGRAMME  ? IL y a pratiquement un an, avant la constitution de ce front, Martine Aubry avait annoncé deux mesures que prendraient les socialistes : mariage des homosexuels et régularisation de tous les sans papiers...mesures incontestablement « urgentes » dans un tel conteste de crise !
                                          Alors quid du programme de ce nouvel assemblage hétéroclite  ?Les socialistes au pouvoir ont déjà montré leur aptitude à gérer sans le déranger le système capitaliste (rappelez-vous la formule de Lionel Jospin : « Mon programme n’est pas socialiste » , son « aide » à VIlvoorde, la multiplicité de ses privatisations.
                                          Quant à la nébuleuse verte que le grand ordonnateur Daniel Cohn Bendit tente de structurer , que propose-t-elle ? Une nouvelle taxe carbone, des subventions toujours plus grandes aux affairistes verts pour vendre des éoliennes et autres panneaux solaires, une propagande généralisée pour nous faire manger moins de viande, des aides accrues à l’Afrique (ah ! pleurer sur le petit africain qui a faim !) sans jamais dénoncer les multinationales pilleuses de ce pays et les régimes politiques corrompus cousus d’or, le retour aux couches lavables, que sais-je encore, j’ai entendu tellement d’inepties...
                                          Oui, j’attends un programme COHERENT qui s’attaque vraiment aux responsables de la crise (banquiers, financiers, gros industriels délocalisateurs et pollueurs, qui s’attaque à la destruction programmée de l’école publique, qui appelle les citoyens à la lutte.Je ne veux pas de discours larmoyants sur la misère, les aumônes d’un assistanat renforcé.Je veux qu’ils rendent sa dignité au peuple pour qu’il relève la tête, je veux qu’il respecte le peuple exploité, qu’ils mettent fin aussi à la propagande des médias, au décervellement qu’ils promeuvent, etc
                                          J’attends donc mais je crois que je n’ai pas beaucoup d’illusions !!!


                                          • antitall antitall 28 mars 2010 13:04

                                            La gauche sans leader ? et la droite sans dealer ?
                                            pauvre Sarkotoarison , il s’apprête à traverser un immense désert......aigri ? smiley


                                            • dom y loulou dom 28 mars 2010 15:38

                                              des boeufs étaient sur une charrette et attendaient que des leaders la tirent

                                              ils s’entremêlaient les cornes pour savoir qui aurait cet insigne honneur




                                              • furio furio 28 mars 2010 17:07

                                                Ben, sylvain tu sais mon garçon la naphtaline au PS quand ça sent la merde à l’ump et le vomi au fn, c’est pas si moche que ça. On peut s’en contenter. Evidemment ça ne sent pas la fraîcheur du Parti de Gauche mais enfin..Melechon rappelle qu’il aura une main de fer pour que les sylvain et autres « profiteurs » paient à leur tour !!

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