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Accueil du site > Tribune Libre > La surmédicalisation, une tendance inquiétante

La surmédicalisation, une tendance inquiétante

Introduction

C’est à la fois une science et une spécialité médicale. Dans ce domaine, tout tourne autour du médicament et de ses effets. C’est une compétence qui touche autant à la connaissance des molécules qu’à la biologie et à la médecine. De nos jours, la pharmacie fait partie intégrante de nos vies. Il y a quelque décennie à peine, la médication était beaucoup moins accessible qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le transport était plus difficile et c’était plus coûteux. Maintenant, non seulement tout cela est plus facile, mais on tente même de vous vendre des médicaments dont vous n’avez pas besoin en réalité. La pharmacie est devenue une industrie axée sur le marketing et le profit. Les compagnies pharmaceutiques veulent à tout prix vendre leurs produits et vont jusqu’à créer un besoin aux patients en santé. C’est alors qu’on observe des taux de prescription et de consommation de médicaments excessifs. Pour ma part, je suis contre ce phénomène qu’on appelle la surmédicalisation. Dans les lignes qui suivent, je présenterai mon opinion personnelle sur le sujet, l’opinion de ceux en faveur de la surmédicalisation ainsi que deux perspectives philosophiques.

Argumentation personnelle

Tout d’abord, je suis contre la surmédicalisation car il est facile de trouver un diagnostic à des évènements normaux de la vie d’un individu. La prescription d’un médicament nécessite, selon moi, des examens plus approfondis. Il faut faire la différence entre un stress normal et l’anxiété généralisée ou encore entre la déprime et la dépression. Dans chacun des cas, la médication est la voie la plus facile. Cependant, elle n’est pas obligatoire et un autre traitement peut s’avérer davantage bénéfique comme le dit Jean-Claude St-Onge dans une entrevue avec la revue Relations  : ‘’Très souvent, nous optons pour une thérapie médicamenteuse alors qu’il existe des solutions de rechange’’[1]. Dans cette même entrevue, St-Onge nous cite également une statistique très alarmante concernant les antidépresseurs : ‘’Au Canada, la consommation de ces derniers par des enfants de 6 à 12 ans a augmenté de 142% en quatre ans’’[2]. En plus d’être une augmentation énorme, elle est d’autant plus surprenante considérant que les antidépresseurs n’ont généralement aucun effet sinon un effet placebo sur les enfants dont le cerveau n’est pas encore complètement développé. Bref, il est facile de confondre des maladies et des symptômes normaux reliés à une autre cause et c’est pour cela qu’il ne faut pas se tourner immédiatement vers la médication.

Ensuite, je suis aussi contre la surmédicalisation car, s’ils ne sont pas utilisés adéquatement et dans les bonnes conditions, les médicaments peuvent entrainer un état pire que l’état initial du patient. En effet, certains médicaments peuvent créer une dépendance et avoir des effets similaires aux drogues vendues sur le marché noir. Voici le constat d’un organisme américain : ‘’ L’abus des médicaments d’ordonnance peut être plus dangereux que l’abus de drogues illicites, affirment, dans un rapport datant de 2007, les experts de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), un organisme qui relève des Nations unies’’[3]. Selon ce même organisme, certains produits qui contrent l’anxiété, l’insomnie, la rhinite et la dépression peuvent créer une dépendance et mener à une surdose. La dépendance aux médicaments est comparable à des réactions de sevrage. On peut observer de la nervosité, de la fatigue, des tremblements, des difficultés de concentration, des nausées et même la réapparition des symptômes de la maladie. En somme, la consommation abusive de médicaments n’a aucun effet bénéfique sur le corps humain.

De plus, il faut garder en tête que le médicament est le produit d’un commerce lucratif. L’industrie pharmaceutique fait beaucoup de publicité afin de vendre ses médicaments et faire plus de profit. Les sommes d’argent consacrées à la publicité par les compagnies pharmaceutiques sont impressionnantes. Au total, elles investissent 20 000 $ par année par médecin au Québec seulement, pour promouvoir leurs produits. Ces médecins reçoivent la visite d’un représentant environ 2 fois par mois. Certains sont même affiliés avec l’industrie pharmaceutique pour faire des conférences à d’autres médecins pour les inciter à prescrire de nouveaux médicaments. En juillet 2002, un éditorial du Journal de l’Association médicale canadienne dit même que les médecins n’ont ni le temps ni les connaissances pour consulter les recherches faites sur ces médicaments[4]. Les médecins se font donc confiance entre eux en sachant parfois plus ou moins ce qu’ils prescrivent à leurs patients. Finalement, en étant influencé par l’industrie pharmaceutique et par le patient, le médecin peut y aller d’un diagnostic et d’une prescription facile. Par contre, médicamenter pour tout et rien peut engendrer des effets néfastes à long et à court terme sur le corps humain. Selon moi, il est donc plus judicieux de se tourner vers des alternatives, d’évaluer toutes les options et de prendre le médicament en dernier recourt.

Mes adversaires

Dans un article du journal le Devoir, on nous montre une vision différente du phénomène de la surmédicalisation. Suite à la sortie du nouveau DSM-5, le manuel américain qui recensent tous les diagnostics psychiatriques, on a beaucoup entendu parler des effets et des dangers de la médicalisation. Du point de vue de la sociologie, la médicalisation ou la surmédicalisation peut être plus positive considérant que la psychiatrie est devenue une institution sociale centrale comme l’étaient autrefois l’église ou les syndicats. Les diagnostics de problèmes de santé mentale permettent aux individus d’accéder à des couvertures d’assurances et des prestations d’invalidité au travail. Le diagnostic peut également pallier à d’autres problématiques comme cité dans l’article : ‘’ Ils peuvent aussi devenir les seules portes d’entrée pour les enfants qui ont besoin, a une époque où l’école subit de nombreux bouleversements… Ou encore, ils peuvent servir, a l’heure ou l’institution de la famille est en pleine mutation, de preuves nécessaires permettant d’appuyer des demandes de changement de nationalités, de genre ou de sexe’’[5]. Au final, d’un point de vue social, la surmédicalisation facilite l’accès aux services qui sont plus restreints actuellement.

Bien qu’il soit vrai qu’un diagnostic facilite l’accès aux services sociaux, il y a toutefois d’autres moyens d’y accéder. Cela peut justifier la surmédicalisation mais, rien n’empêche qu’il faudrait remédier à la situation. Un problème bien plus grand ce cache sous tous ces diagnostics. De plus, la surmédicalisation est un cercle vicieux. On médicamente pour avoir accès à des soins et des services. Par la suite, on se créer des problèmes avec la médication pour avoir besoin d’encore plus de soins et de services. En bref, bien que la situation est justifiable d’un point de vue sociologique, la surmédicalisation reste un problème qu’il est préférable d’enrayer.

En poursuivant, du point de vue des médecins, la surmédicalisation peut sembler être la meilleure solution. Nous sommes dans une aire de rapidité ou il nous faudrait un remède miracle pour chaque petite blessure. Certains patients peuvent devenir presque harcelants car ils souhaitent absolument avoir un médicament pour traiter leur problème. En répondant à l’attente du patient, les deux partis sont satisfaits. Le patient obtient son remède miracle et le médecin est tranquille ou encore mieux, il réussit à vendre un nouveau médicament.

Dans la situation, il peut être compréhensible qu’un médecin soit tenté de choisir la voie rapide et facile. Cependant, vu les conséquences d’une surmédicalisation ou d’une mauvaise utilisation d’un médicament, une personne professionnelle avec un tel niveau d’études ne devrait pas céder à la pression et ne devrait pas être autant influençable. Ce qui est encore plus désolant c’est que dans certains cas, on traite même les effets d’un médicament avec d’autres médicaments. On encourage de ce fait la consommation excessive de pilules.

 

[1] Revue relations. « À qui profitent les médicaments ?, entrevue avec Jean-Claude St-Onge » dans cjf.qc.ca. En ligne. Mis à jour en 2005. <http://www.cjf.qc.ca/fr/relations/article.php?ida=1247&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

[2] Ibid.

[3] Canal vie. Canalvie.com. En ligne. Mis à jour 2015. <http://www.canalvie.com/sante-beaute/sante/prevention-et-maladies/l-abus-des-medicaments-un-danger-insidieux-1.1212226&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

[4] Op.cit.

[5] Le Devoir. Ledevoir.com. En ligne. Mis à jour en 2013. <http://www.ledevoir.com/societe/sante/380237/la-medicalisation-et-ses-impacts-sociaux-une-realite-double&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

 Conclusion

En terminant, personnellement, je suis contre l’utilisation abusive des médicaments. De nos jours, il est trop facile de médicaliser les évènements normaux de la vie des individus. De plus, les effets des médicaments empirent souvent l’état de santé initial des patients. Il ne faut surtout pas oublier que les médicaments sont les produits des industries pharmaceutiques qui souhaitent faire du profit et qui influencent parfois les médecins et les professionnels. Bien que d’un côté sociologique la surmédicalisation peut sembler bénéfique parce qu’elle facilite l’accès aux services sociaux, elle créer un cercle vicieux qui n’amène que des conséquences négatives. Les médecins ne doivent pas être influençables et céder à la pression face aux patients, ils doivent trouver des alternatives et faire ce qui est bon pour la santé des personnes. D’un point de vue philosophique la surmédicalisation n’est pas un acte moral. Celle-ci ne peut pas devenir un acte universel et, bien qu’elle semble bénéfique à court terme, les effets sont tout autres à long terme.Finalement, la surmédicalisation est sans aucun doute une conséquence de la plus grande accessibilité aux produits. Les gens recherchent toujours le remède le plus rapide et accessible. Il semble que cette utilisation abusive de médicament soit également le résultat d’une sorte de capitalisme médical, ou la valeur du commerce et du profit est plus importante que la valeur de la santé des individus d’une société.

 

Bibliographie

Agence Science Presse. Sciencepresse.qc.ca. En ligne. Mis à jour en 2014. <http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2014/05/21/societe-medicamentee> Consulté le 2 mai 2016.

Canal vie. Canalvie.com. En ligne. Mis à jour 2015. <http://www.canalvie.com/sante-beaute/sante/prevention-et-maladies/l-abus-des-medicaments-un-danger-insidieux-1.1212226&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

Gouvernement du Canada. Ic.gc.ca. En ligne. Mis à jour en 2015. <https://www.ic.gc.ca/eic/site/lsg-pdsv.nsf/fra/h_hn01703.html&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

Le Devoir. Ledevoir.com. En ligne. Mis à jour en 2013. <http://www.ledevoir.com/societe/sante/380237/la-medicalisation-et-ses-impacts-sociaux-une-realite-double&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

Radio-Canada. Ici.radio-canada.ca. En ligne. Mis à jour en 2010. <http://ici.radio-canada.ca/regions/manitoba/2010/08/19/002-etude-trouble-attention.shtml&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

Revue relations. « À qui profitent les médicaments ?, entrevue avec Jean-Claude St-Onge » dans cjf.qc.ca. En ligne. Mis à jour en 2005. <http://www.cjf.qc.ca/fr/relations/article.php?ida=1247&gt ; Consulté le 2 mai 2016.

SIMARD, Valérie dans La presse plus. Lapresse.ca. En ligne. Mis à jour en 2013. <http://plus.lapresse.ca/screens/4bd0-b8ec-51968fd9-82b4-6173ac1c606d%7C_0.html&gt ; Consulté le 2 mai 2016


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34 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 13 mai 2016 15:58

    "Tout d’abord, je suis contre la surmédicalisation car il est facile de trouver un diagnostic à des évènements normaux de la vie d’un individu. La prescription d’un médicament nécessite, selon moi, des examens plus approfondis.« 
    mdr !
    exemple type, tu as un membre comme un bras enflé mais il est certainement mieux d’avoir mal.
    des fois c’est assez visible.
    et sans surdosage car il suffit de lire la notice.
     »
    De plus, les effets des médicaments empirent souvent l’état de santé initial des patients."
    totalement débile !
    franchement a la masse.


    • philippe913 13 mai 2016 17:09

      J’ai l’impression que l’auteur est tout simplement contre les médicaments, mais n’ose pas le dire clairement.
      Sinon, dire courageusement « je suis contre la surmédicalisation », woaw, qui est pour ? Tout le monde est contre les sur-etc, les abus donc.

      Mais bon, l’auteur se dévoile à la fin :
      « De plus, les effets des médicaments empirent souvent l’état de santé initial des patients. »
      Et bien stoppe tous les médicaments, plus d’antibiotiques, d’antiinflammatoires, d’analgésiques, etc. même en cas de grave maladie, non ?

      Putain, pour une fois je suis ok avec foufouille, je vais donc le plagier :
      totalement débile !
      franchement a la masse.


      • mmbbb 13 mai 2016 20:56

        @philippe913 je vous rappelerai le cas du Mediator par exemple cas parmi d’autre Ce medicament fut utilise a un usage auquel il n’etait pas destinée ; coupe faim Par ailleurs nous sommes un pays a avaler le des anxiolytiques et antidepresseurs Par ailleurs deux pharmaciesn ont ecrit un livre a charge contre l’usage excessif des medicaments en France . Il faudrait eviter d’avoir des jugements lapidaires



      • foufouille foufouille 13 mai 2016 23:48

        @mmbbb
        PAREIL POUR TOI
        IL SUFFIT DE LIRE LA Notice


      • philippe913 14 mai 2016 08:22

        @mmbbb
        putain encore d’accord avec foufouille.... SUFFIT DE LIRE LA NOTICE.

        mais bien sûr que personne n’est pour la surmédicalisation ou l’utilisation irraisonnée des médicaments. Ce que je reproche à l’auteur, c’est, in fine, de dire que les médicaments sont mauvais. C’EST TOUT SIMPLEMENT FAUX ET IRRESPONSABLE !

        Sinon, oui, peut-être consomme t-on trop de médicaments en France, peut-être prend on certains médicaments à mauvais escient, oui, peut-être, sûrement même (mais à quel point ? quel % ?). Mais de là à dire que les médicaments ne font que rendre les gens malades, il n’y a qu’un illuminé débile et inconscient pour l’affirmer.


      • mmbbb 14 mai 2016 14:34

        @foufouille je ne prends des medicaments en cas de force majeur et je m’en porte tres bien. L’usage du medicament a ete excessif en France c’est l’evidence, ce n’est pas tres compliquer a comprendre Nous ferions de nous attacher a ce qu’est les personnes aient une meilleure hygiene de vie. Elles boufferaient moins de MEDOC inutilement C’est tout aussi simple a comprendre J’ai ma collegue de travail dont le mari est pharmacien, il est contre un usage systématique des medocs mais bon les personnes ont ete habituees a la pilule. Meme pour maigrir le MEDIATIR a ete utilise en niant les effets secondaires Cyniquement j’en ai rien a cirer de ces femmes qui sont désormais malades et qui ont le coeur foutu. . Rappel ces deux pahramaciens ’ j’ai oublie leurs noms ) ont ecrit ce bouquin a charge la moitie des mediacements seraient inutile ou dangereux . C’est tout reponse de beotien


      • mmbbb 14 mai 2016 14:57

        @philippe913 n’importe quoi meme les medecins se trompent dans la prescription et le pharmacien est la pour corriger le tir dans certains cas. De surcroît lorsque la posologie comportent plusieurs medicaments les effets secondaires peuvent etre nefastes il y eut des etudes sur les maladies iatrognes Je n’ai jamais dit que le medicament est mauvais mais il doit etre utilise correctement L’asprine a forte dose liquifie le sang Le paracetamol a forte dose est mortel Rien n’est anodin dans la prise de medicament Dans les pays ou automedicamentation est d’usage, « lire la notice ne suffit » pas Quant aux nombres de morts par medicaments ce chiffre n’est pas négligeable Je vous joins un passage de ce professeur « 
         »La France est un pays qui depuis toujours surveille très mal l’usage des médicaments", a déploré M. Bégaud. Ainsi, le Mediator, à l’origine un antidiabétique, a été largement détourné comme coupe-faim et prescrit dans de nombreux cas à des patients qui souhaitaient uniquement perdre quelques kilos. Quelque 5 millions de personnes en auraient consommé avant qu’il ne soit retiré du marché en 2009, accusé de provoquer des hypertensions artérielles pulmonaires, une pathologie incurable, et des valvulopathies (dysfonctionnement des valves cardiaques). Reponse d’un beotien


      • philippe913 14 mai 2016 15:08

        @mmbbb
        cf. ma réponse à Rincevent + bas.


      • foufouille foufouille 14 mai 2016 18:56

        @mmbbb
        "L’usage du medicament a ete excessif en France c’est l’evidence, ce n’est pas tres compliquer a comprendre Nous ferions de nous attacher a ce qu’est les personnes aient une meilleure hygiene de vie.« 
        n’importe quoi, à part un comportement excessif sur le long terme la plupart des maladies ne viennent pas de ça. et dans ce cas, c’est trop tard.
         »L’asprine a forte dose liquifie le sang Le paracetamol a forte dose est mortel Rien n’est anodin dans la prise de medicament "
        C’EST ÉCRIT SUR LA NOTICE !


      • Rincevent Rincevent 13 mai 2016 17:30

        Je ne sais pas comment ça se passe exactement au Canada, mais en France c’est vraiment préoccupant sur plusieurs molécules.

        1) les antibiotiques : prescrits larga manu alors qu’ils ne sont actifs que sur les bactéries et pas les virus (grippe). Après plusieurs campagnes d’information la consommation avait baissé, mais c’est reparti : https://www.vidal.fr/actualites/14391/antibiotiques_la_consommation_francais e_repart_a_la_hausse/

        2) les psychotropes, en particulier les anxiolytiques et les antidépresseurs : nous sommes les champions du monde : http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag1121/ps_7222_psychotr opes_consommation_francais.htm Il existe un monde où un problème = une molécule et rien d’autre, surtout pas ! C’est celui des toxicomanes… Combien de gens (âgés souvent) sont accros à leur Lexomil pour dormir ? Pris depuis des années, donc devenu inefficace à moins d’augmenter la dose, avec des risques bien connus : troubles de la mémoire, vertiges, risque de chute, etc.

        Alors, il n’est pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain : les antibiotiques, pour ne parler que d’eux, ont sauvé des vies et continuent à le faire (plus difficilement). Mais, tout traitement part (devrait partir) d’un diagnostic précis et pas à la louche. Ce n’est que comme ça qu’on peut se soigner sans danger et sans engraisser les multinationales de la chimie. Cela suppose des médecins qui écoutent leurs patients et qui leur parlent, mais c’est encore un autre débat…

        @philippe913 : c’est vrai que dans cette phrase le « souvent » est de trop, les effets secondaires représentant des parts pour mille. Même les placébos peuvent en déclencher, étonnant, non ?


        • philippe913 14 mai 2016 09:10

          @Rincevent
          le souvent est de trop, donc, pour toi « De plus, les effets des médicaments empirent l’état de santé initial des patients. » Donc ils ne guérissent pas.
          tssss.


        • Rincevent Rincevent 14 mai 2016 13:35

          @philippe913

          Non, je n’ai jamais dit ça. Par contre, l’auteur aurait pu remplacer souvent par parfois, ça aurait été plus dans la réalité. Les médicaments, parce qu’ils sont actifs, peuvent présenter des risques appelés effets secondaires (voir la notice comme dit foufouille…) Par exemple, la mauvaise utilisation de certains psychotropes fournit son contingent de cols du fémur chez les vieux, c’est bien connu. Après, c’est le rôle (essentiel) du prescripteur de peser ce qu’on appelle le bénéfice/risque : https://fr.wikipedia.org/wiki/Balance_b%C3%A9n%C3%A9fice-risque


        • bakerstreet bakerstreet 14 mai 2016 15:06

          @Rincevent
          Les psychotropes sont parfois distribués à la louche, par des généralistes incapable de résister à la pression de la clientèle, et parfois refusés, pour la même raison, quand ils en auraient vraiment besoin : J’ai vu une personne en phase maniaque sub délirante, envoyée aux urgences, par ses enfants, dans des conditions incroyables( elle a cassé deux vitres de la voiture), pour la bonne raison que ce médecin généraliste, mais pratiquant l’homéopathie, avait convaincue sa patiente, et la famille, qu’il pouvait très bien soigner les troubles de cette manière, en se privant de la médicalisation traditionnelle, et d’un séjour surtout en psychiatrie....Surtout il avait recommandé aux enfants de ne pas dire à leur mère que c’est lui, débordé, et en désespoir de cause, qui finalement l’envoyait en urgences, de peur de se faire « griller », et de perde l’estime de sa patiente ;.....A charge au personnel de l’hôpital, d’assumer leur rôle de « méchants », mais néanmoins de soulager des enfants finalement reconnaissants des soins apportés.

          Evidemment il ne s’agit pas de généraliser, la plupart des médecins faisant de leur mieux avec les moyens qu’ils ont, de plus ils sont seuls, dans des endroits parfois difficiles, et devant assumer la baisse dramatique du monde de praticiens...mais cela illustre la dérive des médicaments psychotropes en France, et de leur délivrance. La France, premier prescripteur au monde,pour ne pas parles des adjuvants à la toxicomanie, comme le subutex, qui fait l’objet d’un trafic entre « patients », la solution devenant pire que le problème, s’il existait... Ce qui a fait d’ailleurs l’occasion de plusieurs procès, vis à vis de médecins connus des toxicos, ou des trafiquants.....

        • philippe913 14 mai 2016 15:08

          @Rincevent
          ahhh, je préfère. Mais bien sûr qu’il y a des effets secondaires etc. Encore une fois, l’auteur initial sous entend, voire entend carrément, que les médicaments sont, de manière générale, néfastes, il n’explique pas du tout ce que tout les intervenants ici semblent comprendre, en disant la même chose : un médicament n’est pas anodin et il faut faire attention à le prendre à bon escient.


        • Rincevent Rincevent 14 mai 2016 15:29

          @ bakerstreet

          Les psychotropes posent surtout problème parce que, effectivement, ils sont majoritairement prescrits par des généralistes qui n’ont souvent pas (ou peu) de formation sur ce sujet. Mais s’ils sont réticents à prolonger l’anxiolytique habituel, le patient (client) ira en voir un autre, c’est ainsi. Ça, c’est le côté « light », pour des pathologies plus graves, c’est encore pire, bien sûr.


        • bakerstreet bakerstreet 14 mai 2016 18:10

          @Rincevent
          Voilà la raison pour laquelle l’idée du médecin référent aurait du être réservé au dixième de la population que les caisses de sécu connaissent, et sont soit des hypocondriaques, soit des patients compulsifs ou ayant des problèmes psychologiques, avec une traçabilité qui empêcherait l’empilement des traitements. Au lieu de ça, la formule actuelle a ajouté une strate ridicule à la consultation de spécialistes, qui se fera de toute façon.


        • njama njama 13 mai 2016 18:07

          La médecine réussit même à soigner des malades qui n’en sont pas

          Jules Romain était visionnaire ! (1923)

          https://www.youtube.com/watch?v=gMqEkyNnjbE

          Le vaccin par exemple, devenu un symbole éminent de la dictature sanitaire, n’a jamais soigné personne, et ce big business en dizaines de milliards de dollars, a le vent en poupe


          • philippe baron-abrioux 14 mai 2016 08:18

            @njama

             BONJOUR ,

             que le vaccin n’ait jamais soigné personne est une belle évidence puisque le rôle des vaccins n’ a jamais été de soigner mais seulement d’immuniser contre certaines maladies .

            reportez vous à n’importe quel dictionnaire pour trouver la définition du mot VACCIN !

             parlez en avec quelques médecins de pays pauvres qui attendent depuis des années que les pays riches acceptent de les autoriser à profiter des vaccins existants sur le marché qui pourraient éviter chaque année des millions de morts prématurées .

             
            être contre la prescription abusive de médicaments est une chose ,écrire de telles contrevérités en est une autre .

             par suite de diverses pathologies ,je suis CONTRAINT de prendre 17 comprimés par jour ,quelques unités d’insuline quotidiennes et, lors d’hospitalisations, d’admettre parfois des perfusions d’opiacés à forte dose .

             être de part pris contre la médecine pour ses excès est légitime pour peu que cela ne vire pas à l’intoxication ,mentale celle là ,ou à la désinformation la plus dangereuse .

             « IN MEDIO STAT VIRTUS »  :à méditer !

             P.B.A

             

             

             

             

             


          • mmbbb 14 mai 2016 15:13

            @njama Dans les pays de l’est la tuberculose est toujours presente et tue , Idem pour la polio et tant d’autres maladies infectieuses Les campagnes de l OMS ont pu éradiquer la variole Votre réaction est celle d’une personne ayant eu la chance de vivre dans un pays riche et structure Ces personnes qui sont systematiquement contre la vaccination oublient un peu vite qu "elles vivent dans un environnement ou ces maladies infectieuses sont peu presentes J’avais un collegue de classe atteint de polio, je prefere avoir ete vaccinée. ! 


          • njama njama 15 mai 2016 12:09

            @philippe baron-abrioux

            L’article confond surmédicamentation et surmédicalisation comme le fait remarquer Donbar ci-dessous. Bien que parfois les deux soient associées dans la médecine dite préventive qui est une sorte d’artillerie lourde pour se prémunir contre quelques moustiques. Mon exemple de la vaccination était probablement mal choisi, mais reflète assez bien la politique de santé publique fortement liée aux intérêts de labos privés qui entretient cette surmédicalisation, dont les conséquences sont une surmédicamentation.

            On continue de faire croire que la solution réside dans la vaccination de masse, alors que l’OMS en était arrivée après des tas de campagnes de vaccination de par le monde à conclure en 1980 que la vaccination de masse est inefficace et préconisait une stratégie de « SURVEILLANCE-ENDIGUEMENT ». http://www.agoravox.tv/commentaire13049282

            Donc on vaccine des dizaines, des centaines de millions de personnes au lieu de cibler cette prévention...
            C’est un fait, je suis très ouvertement pour la liberté vaccinale, compte-tenu des risques anaphylactiques inhérents, imprévisibles, et inévitables, mais aussi en raison de cette politique « vaccinaliste » qui me laisse très perplexe quant à son utilité finalement très relative.

            Un autre exemple de surmédicalisation se fait autour de l’accouchement. La grossesse n’a jamais été une maladie, pourtant l’hôpital s’est accaparé de surmédicaliser totalement la maternité depuis quelques décennies. Alors qu’une alternative comme les « maisons de naissance » en Belgique toujours situées à proximité d’un hôpital pourrait gérer plus de 90 % des naissances. A l’inverse cette surmédicalisation de la maternité provoque actuellement une multiplication des césariennes, deux fois plus en vingt ans, avec des anomalies de ce type qui laissent penser que de la médecine au business il n’y a pas loin « La fréquence des césariennes est très différente d’un établissement à l’autre, avec des variations allant en 2001 de 3 % à plus de 53 % des accouchements. »
             
            http://www.cesarine.org/avant/etat_des_lieux.php


          • chantecler chantecler 15 mai 2016 12:24

            @njama
            « l’hôpital s’est accaparé de surmédicaliser totalement la maternité depuis quelques décennies. »
            Ce n’est pas très vrai .
            De fait ce sont plutôt les cliniques privées qui ont mis la main sur les accouchements .
            souvent en pratiquant des actes médicaux injustifiés : césariennes à tout va par exemple ou déclenchements pour convenances personnelles des médecins accoucheurs qui ne veulent pas être dérangés la nuit ou les WE .
            En ce qui concerne les hôpitaux je pense qu’ils prennent plus en charge les grossesses « à risques », pour la parturiente ou les nouveaux nés (précoces donc à mettre en « couveuse »).
            Par contre il y a sans doute des excès dans ce sens car une extrême précocité entraîne souvent des encéphalopathies dramatiques de conséquence .


          • njama njama 15 mai 2016 12:37

            @mmbbb

            Il y a je crois une bonne part de l’extinction de ces maladies infectieuses due à l’amélioration des conditions de vie, tant au niveau de l’hygiène que de l’alimentation. En attribuer toutes les vertus aux seules campagnes de vaccinations m’a toujours paru fallacieux.
            Sur l’éradication de la variole, l’OMS admettait elle-même que la vaccination de masse n’était pas efficace. http://www.agoravox.tv/commentaire13049282
            Et sur la polio, l’OMS dit ceci :
            6. Existe-t-il un traitement ?
            Non, il n’y a pas de traitement contre la poliomyélite. Il est seulement possible de la prévenir par la vaccination.

            http://www.who.int/topics/poliomyelitis/faq/fr/

            Il est pourtant regrettable d’être aussi catégorique, péremptoire et dogmatique ! quand d’autres traitements pour la soigner avaient révélé leur efficacité et durent être abandonnés
            Voir les travaux du Dr Delbet, repris par la suite par le Dr Neveu / Dr A. Neveu. Comment prévenir et guérir la poliomyélite : . 5e édition. Traitement cytophylactique des maladies infectieuses par le chlorure de magnésium

            Dans son livre sur la polio, le Dr Neveu écrit : « C’était l’époque du lancement du vaccin anti-polio français. La presse procédait donc au grand battage qui accompagne toujours un évènement de ce genre, voire de chaque cas de polio. Le public tremblait devant le « terrible fléau » et se ruait sur le vaccin protecteur. Que serait-il advenu, s’il avait appris que, la polio prise à son début, se guérit plus facilement qu’un rhume de cerveau sans laisser de séquelles ? L’avenir du vaccin était irrémédiablement compromis…et les laboratoires qui le fabriquent voyaient leur échapper un chiffre d’affaire s’élevant à des dizaines de milliards d’anciens francs. » (Dr Neveu in « Prévenir et guérir la poliomyélite », 7° édition, 1983 p 15)

            Vaccination qui s’était imposée par de grandes campagnes publicitaires comme on peut le voir dans cet article :
            http://www.l-union-fait-la-force.info/modules/newbb/print.php?form=2&forum=3&topic_id=6391&post_id=10016


          • njama njama 15 mai 2016 12:49

            @chantecler

            C’est exactement ce que dit ce site Césarine, Association : échange, soutien et information autour de la naissance par césarienne.
            1 naissance sur 5 par césarienne, c’est énorme ! et totalement anormal !
            Il n’y a à mon sens que cette surmédicalisation de la grossesse, de l’accouchement, du quasi monopole que l’hôpital exerce sur la maternité (hors cas rares d’accouchement à domicile désirés, voulus) qui peut expliquer cela

            L’aspect économique :
            La FHF met en exergue la pratique abusive des césariennes, accentuée par la tarification à l’acte, notamment par certains établissements privés[13] . Ce mode de naissance implique l’intervention -et la rémunération- de toute une équipe de professionnels de santé durant l’intervention et en post-natal, nécessite l’usage de quantités plus importantes d’anesthésiques, de produits pharmaceutiques et de médicaments que pour une naissance par voie basse et induit plusieurs jours d’hospitalisation pour la mère et son bébé. La hausse du nombre de césariennes à plus de 20 % des 800 000 naissances annuelles en fait donc un véritable pan de l’économie de la naissance en France.

            La généralisation de certains actes médicaux  :
            Certains actes médicaux dont la pratique en France s’est généralisée depuis les années 1980 peuvent avoir des conséquences telles que la césarienne devient indispensable : déclenchement, péridurale, décubitus dorsal, rupture artificielle de la poche des eaux, etc. Ainsi, aujourd’hui un accouchement qui dépasse 12 heures est source de stress alors que jusqu’au début des années 1980, on considérait comme normal qu’il s’écoule 24 heures entre les premières contractions et la naissance du bébé (selon Michel Odent).

            http://www.cesarine.org/avant/etat_des_lieux.php


          • Donbar 13 mai 2016 20:05

            Qu’il y ait abus de certains médicaments, c’est sûr. Nous n’allons pas ouvrir ici le procès des statines par exemple. Trop de choses à exposer.

            Un regret toutefois : « surmédicalisation » semble impropre pour dénoncer une sumédicamentation.


            • njama njama 13 mai 2016 21:31

              @Donbar
              « Nous n’allons pas ouvrir ici le procès des statines par exemple. Trop de choses à exposer. »

              Et pourquoi fermer le débat ?

              Sur la question du taux de cholestérol il suffisait de baisser (dans les esprits) le taux « normal » (ou moyen) de cholestérol pour rendre beaucoup plus de clients malades hypercholestérolémie, alors qu’il ne l’étaient pas en réalité et leur prescrire des statines ...


            • foufouille foufouille 13 mai 2016 23:50

              @njama
              il suffit d’avoir des problèmes cardio-vasculaires .......


            • njama njama 15 mai 2016 10:38

              @foufouille

              « Les inventeurs de maladies » -manoeuvres et manipulations de l’industrie pharmaceutique
              - par Jörg Blech (traduit par Isabelle Liber)
              Article du 1er mai 2005

              Dans ce livre salutaire (fort bien traduit de l’allemand par Isabelle Liber), qui paraît ce mois de mai 2005 chez Actes Sud, Jörg Blech explique comment l’industrie pharmaceutique a, entre autres :

              - imposé la baisse arbitraire des normes de cholestérol pour que des gens parfaitement normaux aient l’air malade

              - fait naître la terreur de l’ostéoporose chez les femmes ménopausées afin de favoriser la consommation de médicaments destinés à « prévenir les fractures »

              - manipulé l’opinion afin d’élargir la consommation de médicaments destinés à « traiter l’impuissance masculine »

              - surmédicalisé les femmes, les enfants et les personnes âgées,
              etc.

              Le texte qui suit est le début de la post-face que j’ai écrite pour l’édition française.
              Six milliards de malades imaginaires...

              http://martinwinckler.com/spip.php?article577


            • njama njama 15 mai 2016 10:52

              @foufouille
              « Les inventeurs de maladies » est à 7,70 € en collection Poche je ne saurais que trop vous en recommander la lecture passionnante et documentée.
              4° de couverture :

              Si on pouvait autrefois espérer trouver un jour un traitement pour chaque maladie, nous explique Jôrg Blech, les marchands de la santé, aujourd’hui plus que jamais, semblent plutôt vouloir trouver une maladie pour chaque molécule fabriquée. En manipulant des membres influents de la communauté médicale, les lob-bys industriels ont peu à peu modifié les « normes- de certaines valeurs biologiques - comme le taux de cholestérol et la tension artérielle - afin d’augmenter le nombre de patients « susceptibles d’être traités ». Pour eux, faire croire à des gens en bonne santé qu’ils doivent se soigner à vie est une véritable rente viagère. Et pour propager une pareille absurdité, ils nous suggèrent que si nous ne « nous soignons pas » par anticipation, nous mourrons de cancer, nous serons diminués par des maladies cardiovasculaires ou nous perdrons la tête en raison d’une dégénérescence neurologique... Le principal argument de vente des marchands de la santé, c’est la peur."

              (extrait de la postface de Martin Winckler)
              A partir d’un grand nombre d’articles parus dans d’importantes revues scientifiques, Jôrg Blech a mené sa propre enquête. Grâce à une multitude d’exemples et de révélations, il développe une synthèse passionnante des dangers menaçant les patients, malades ou prétendus tels.
              Traduit dans une douzaine de langues, Les Inventeurs de maladies est un livre à lire absolument avant de se rendre chez le médecin.
              -------
              Né en 1966, Jörg Blech a suivi des études de biologie et de chimie biologique. Il est aujourd’hui un journaliste scientifique important en Allemagne. Il collabore régulièrement à des journaux comme par exemple Die Zeit et Der Spiegel.
              Il est également l’auteur de « Ces traitements dont il faut se méfier » (2007) :

              Lorsqu’on demande à des médecins s’ils se soumettraient eux-mêmes aux traitements et opérations qu’ils prescrivent, ils se montrent le plus souvent fort réticents. Nous devrions en faire autant, nous dit Jôrg Blech.
              En s’appuyant sur des études récentes, l’auteur remet en cause la nécessité réelle d’un grand nombre de prescriptions et d’interventions et prouve l’insuffisance de la recherche en ce qui concerne leurs effets à long terme. La relation entre médecins et patients, fondée sur des présomptions, s’en trouve truquée. Aujourd’hui, le corps médical lui-même commence à dénoncer un système de santé pernicieux.
              Maux de dos, problèmes gynécologiques ou cardiaques, cancer, arthrose, alzheimer... - autant de maladies dont les traitements habituels sont ici soumis à interrogations.
              Et si l’information sans retenue du patient était le meilleur moyen de réduire les dépenses inutiles de la Sécurité sociale ? Aussi, en fin de volume, Jôrg Blech fournit-il un questionnaire susceptible de nous aider à comprendre si les solutions qu’on nous propose sont vraiment justifiées.


            • Al djamaal 14 mai 2016 08:32

              La tendence actuelle est plutot à la surmédicalisation, vue la pression et des patients et du « marketing » pharmaceutique (les acteurs médicaux en sont victimes depuis qu’ils étaient en cours d’étude même) et du manque de temps (les services médicaux sont plutot saturés). Il y a aussi cette notion de santé publique de base : la prévention (illustrée par l’adage « mieux vaut prévenir que guerrir », je croix d’ailleurs que c’est l’argument majeur prévalent pour imposer la vaccination). Ce qui veut dire que c’est l’éthique même de la profession médicale actuelle qui est sapée disons par l’évolution scientifique et biologique. Alors, si on discute plutot de l’éthique dans cette profession...


              • bakerstreet bakerstreet 14 mai 2016 14:49

                Il ne s’agit pas bien sûr de ne pas soigner les gens, bien au contraire, mais de les soigner au mieux, c’est à dire en supprimant les médocs qui ne servent à rien, qui ne sont que des doublons coûteux de spécialités qui sont tombés depuis longtemps dans la domaine public, et à qui les labos ont mis un adjuvant, un nouvel emballage et allez « roule cocotte ».... Une dizaine de médicaments à tout casser suffisent à soulager efficacement 95% des troubles...Les spécialités anti-cholestérol sources de plus de problèmes qu’’elles n’en soulagent, pour ne parler que de cela......Le reste fait partie d’un bras de fer que les états parviennent à gagner si elles le veulent, si elles remettent les lobbys et les copains ( les Servier, les Croze-marie, et les Nosferatu aux doigts crochus qui vous disent à l’oreille : Votre santé m’intéresse) à leurs places : Ainsi des médicaments anti cancéreux coûtent quelques euros en inde, et mille à dix mille fois plus aux états unis.....

                L’aspirine est de loin le médicament le moins coûteux et qui fait le plus de miracles, dans des domaines dont on ne finit pas d’allonger la liste...Après il y a bien sûr l’effet placebo, et l’effet gogo, qui ne marche que quand vous payez plusieurs centaines d’euros...Tant que c’est pas sur le dos de la sécu....Rien de changé pour beaucoup depuis le malade imaginaire, à ceci prêt que maintenant, en plus des médecins, on s’entoure de « coachs », pour soigner son nombril, et sa vanité.
                Une seule issue pour sortir du marché de la maladie, qui a besoin de malades, entendu que la guérison n’est pas une bonne affaire : Nationaliser le système, comme cela existe pour l’éducation et la défense.

                • foufouille foufouille 14 mai 2016 19:00

                  @bakerstreet
                  « Ainsi des médicaments anti cancéreux coûtent quelques euros en inde, et mille à dix mille fois plus aux états unis..... »
                  ces médocs sont fabriqués en inde et justement les indiens estiment avoir le droit de se soigner. donc l’inde envoie chier les brevets de big pharma.


                • Rincevent Rincevent 14 mai 2016 15:43

                  Si l’on veut arrêter d’engraisser les multinationales de la chimie (les mêmes qui veulent nous fourguer les OGM), on peut s’en tenir à la liste de l’OMS. Reste à convaincre son généraliste : http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/97642/1/a95968_fre.pdf


                  • philippe913 14 mai 2016 16:52

                    @Rincevent
                    Tu as quoi contre les OGM ?
                    Bon, j’imagine, peut-être à tort, que tu es un adepte du naturel et du bio non ?
                    Tu mange donc du pain fait avec des blés bios ? Tu connais donc le blé rénan ? La principale variété de blé bio ?
                    superbe blé rustique et naturel non ?

                    Oups, loupé, un pur produit OGM créé avec de vieilles techniques bien dégueulasses de génie génétique qui a transféré des gènes entre espèces qui ne pouvaient pas se croiser avec des manipulations bien moins précises et fines que les manipulations génétiques actuelles
                    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2568


                  • Rincevent Rincevent 14 mai 2016 18:05

                    @philippe913

                    J’ai évoqué les OGM entre parenthèses, c’est un autre sujet, largement traité sur AGV d’ailleurs. On pourra y revenir à l’occasion. Pour le moment, c’est plutôt du bon usage des médicaments et de l’influence des lobbies de la chimie dont on parle.

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