• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le grand décrochage

Le grand décrochage

Est-il possible de vivre hors cadre, sans argent, sans travail, sans police - ou sans institutions ? Le « vivre sans » suppose un mouvement collectif de désappartenance cohérent et la capacité de penser « à la hauteur de la catastrophe » en cours tout comme celle de se mobiliser en masse pour une autre forme de vie en commun souhaitable et soutenable, ainsi que le rappelle le philosophe Frédéric Lordon dans un livre d’entretiens avec Félix Boggio Ewanjé-Epée.

 

Serait-il vraiment plus facile «  d’imaginer la fin du monde plutôt que celle du capitalisme » qui fait les fins de mois si difficiles à la multitude de moins en moins silencieuse ? La Bête nous tiendrait-elle à ce point par le corps, les émotions et le reste ? Combien de présumés humains seraient-ils disposés à renoncer à leur confort illusoire pour vivre une vie plus simple et plus frugale, sans faux besoins ni addictions ? Comment penser une alternative « à partir des catégories politiques dont nous héritons » ? Voire se défaire du « fait institutionnel » ?

Pour le philosophe insurgé, « le point de départ est l’imaginaire » - au-delà de la contestation et de la protestation, « une politique de transformation » , cela « marche à l’imaginaire »... Si « le spectacle du capitalisme n’est plus qu’une gigantesque obscénité  » et si son fonctionnement se solde par un empoisonnement généralisé à tous les étages du « vivre ensemble », alors le « dégoût éthique » qu’il suscite pourrait bien être un « puissant embrayeur de l’imaginaire contemporain de l’émancipation  ».

Cela suppose que les « décrocheurs » qui voudraient « vivre sans » prennent la mesure de leurs véritables intérêts bien compris : « être gouverné par l’intérêt est ne pas être à la hauteur de sa propre humanité ». Etre juste contrarié dans ses petits intérêts de jouissance personnelle ne suffit pas à s’élever à son humanité en puissance... Mais la forme la plus élémentaire de l’intérêt n’est-elle pas liée à la nécessité de la persévérance dans notre être ? Seulement, la persistance de cet être-là est menacée et mise à mal par une « force historique d’une puissance sans précédent dans le devenir-infernal de nos institutions  » - une force régressive et répressive fort commodément baptisée « néolibéralisme »...

 

Le fait institutionnel

 

Le philosophe rappelle que la politique n’est que « l’interminable histoire des lignes de fuite qui réusissent ou qui foirent – qui foirent d’avoir réussi  ». Une "révolution" réussie ne donne nullement l’assurance de lendemains meilleurs, si l’on en juge les expériences passées : « Et tout est toujours à recommencer, indéfiniment : fuir ailleurs, dans un nouvel espace lisse... et puis le voir se re-strier. Et devoir fuir à nouveau »...

Lordon rappelle qu’une institution peut être définie comme « tout effet, toute manifestation de la multitude ».

Ainsi, « la coutume de se serrer la main droite plutôt que la gauche, par exemple, est une institution »... Le concept de l’institution n’est donné par aucun « objet institutionnel particulier » mais par « l’affect commun – par tout effet de la puissance de la multitude  ».

Inutile de chercher l’institutionnel dans le bâtiment, le béton – dans le dur qui dure : il est consubstanciel à toute organisation collective vouée à sa déconcertante durée, infiniment révocable...

Voilà cette « puissance de la multitude » graduellement privée de ses « anciens points d’investissement » par la si peu résistible avancée du « néolibéralisme » qui semble avoir investi jusqu’à nos émotions : s’en trouvera-t-elle de nouveaux ?

Cette multitude en puissance pourrait-elle créer de « nouveaux regroupements de fait, d’autres systèmes cohérents de partis pris » s’institutionnalisant par exemple en partis de la vie bonne et en institutions justes ? Peut-on « destituer » pour ré-instituer vers des structures passeuses de justice sociale, vraiment conformes aux voeux et « intérêts » bien compris de tous ? La multitude fait-elle loi ?

La lucidité analytique ne va pas sans un certain idéalisme quant à la mobilisation de cette « souveraineté onto-anthropologique » de la multitude" – durable, de surcroît : « L’imperium c’est la souveraineté fondamentale du tout sur ses parties, ce par quoi le tout fait autorité, et ceci avant même qu’il soit question d’une organisation interne particulière. L’organisation interne – l’appareillage institutionnel – n’a pas en elle-même les moyens de puissance de ses prétentions normatives. Ces moyens, elle les emprunte nécessairement en dernière analyse au collectif même comme force. La puissance par laquelle les normes normalisent, par laquelle les institutions tiennent leurs sujets, c’est celle de la multitude même – imperium.  »

Nécéssité peut-elle faire loi ? Une révolution de palais lessivant certains occupants au profit d’autres fait-elle le bonheur durable d’une communauté nationale ? C’est toute la « malédiction des institutions formelles en tant qu’elles sont des cristallisations de la force du collectif » : elles sont objet d’une « tentation permanente » - celle de la capture par « les groupes particuliers qui veulent soumettre la puissance de la multitude à leurs intérêts propres »...

Serait-ce d’abord une affaire de vision accumulée depuis des siècles ? Il s’agirait alors d’accomoder cette vision séculaire à cette évidence sous nos yeux comme La Lettre volée d’Edgar Poe : « Nous vivons l’Etat comme une puissance séparée, extérieure et supérieure à nous, alors qu’en dernière analyse l’Etat (le principe de l’Etat) c’est nous – lui n’est qu’un pouvoir. Il est le constitué et nous sommes le constituant (...) et c’est ça le vrai drame : nous sommes en dernière analyse les auteurs de notre propre aliénation  »...

Pourquoi « s’obstiner à parler de désastre climatique et feindre de chercher une solution au désastre dans le capitalisme » ? La contradiction est flagrante : confier, une fois encore, aux responsables et bénéficiaires de la dévastation contemporaine le soin de trouver une « solution », la leur, fût-elle ultime, n’est-ce pas, une fois encore, (re)légitimer le renard en gardien du poulailler ou le loup en concierge de la bergerie ?

Lordon l’admet : « il faudra une secousse de magnitude historique pour changer l’état des choses »...

L’histoire des idées est riche en propositions dont celle du « salaire à vie » de Bernard Friot qui permettrait de mettre fin au « chantage à la subsistance », de lever enfin toute menace sur la survie pour accéder à une société plus conforme aux voeux de la multitude : « c’est la rémunération inconditionnielle de tous, attachée non pas à quelque contribution assignable mais à la personne même, ontologiquement reconnue comme contributrice, indépendamment de toute contribution particulière" . Car « être à la société », n’est-ce pas comme « être au monde » et, « en soi apporter à la société » ?

Si la vision a guidé les concepteurs du moteur à explosion, pourquoi ne guiderait-elle pas les architectes d’un nouvel ordre social vers ce « salaire à vie » ? Mais les passions semblent aller ailleurs que vers « l’abolition de la propriété privée lucrative » préconisée par Friot et il ne faut pas sous-estimer « les capacités d’accommodation dystopiques » du capitalisme avec sa "charge d’organisation sociale accumulée"...

La pente est bien longue à remonter, compte tenu de la « division du travail » en vigueur et de notre servitude consentie : « La reddition au marché de tâches à la découpe de plus en plus fine nous transforme en incapables. Et c’est bien le but de la manoeuvre : que nous ne soyons plus capables de rien, pour qu’en aucun cas de besoin nous n’ayons plus que la ressource de recourir à un prestataire marchand »...

La preuve par l’industrie automobile : « L’opacité de l’électronique automobile est faite exprès pour déposséder les gens de leur capacité  »... Le temps d’un jeune énarque et candidat à la députation nommé Jacques Chirac réparant lui-même (pour la galerie...) sa Peugeot 403 en 1967 est bel et bien révolu...

 

Le problème avec l’argent 

 

"L’argent », fût-il de plus en plus « dématérialisé », serait-il devenu notre corps et notre sang voire notre respiration même ? Manifestement, il asservit au lieu de servir les intérêts de l’espèce présumée humaine : « La violence de l’argent, c’est notre violence, la violence de notre désir, désir acquisitif, pronateur. De ce désir violent, l’argent n’est qu’une mise en forme. Ce qui signifierait que l’argent ôté... resterait la violence désirante. Sans forme. Donc encore plus violente. »

Mais la désargence semble devoir attendre des jours plus inspirés voire une spiritualisation de l’espèce invasive et prédatrice : « On devrait donc y regarder à deux fois avant de « supprimer l’argent », en tout cas sans réforme préalable de notre régime de désir – car aucune donnée anthropologique n’interdit de concevoir des régimes de désir autres, décentrés de l’acquisition de biens matériels, engagés dans d’autres poursuites ».

Si nos contemporains achètent de l’émotion et du confort en masse, ressentent-ils pour autant le besoin d’acheter du sens voire de la validation de nouvelles institutions et de nouveaux pouvoirs orientés vers la justice sociale ? Si la température monte pour tout le monde, son élévation n’est pas encore assez sensible pour certaines catégories privilégiées et fort éloignées de celles des soutiers qui font tourner les turbines de leur confort en salle des machines : « La bourgeoisie urbaine et cultivée n’aura vu le moindre problème à ce que s’opère le massacre silencieux des classes ouvrières ; la mondialisation libérale ne lui sera devenue suspecte qu’au moment où il se sera agi « de la planète »...

Mais habite-t-on vraiment la même planète ? « L'affect climatique » pourrait-il devenir, nonobstant un éco-enfumage hallucinant, un « réel opérateur de déplacement », pèsera-t-il assez « dans la balance affective qui pour l’heure soutient le capitalisme ? »

Aucun petit livre vert, rouge ou bleu ne donne le mode d’emploi pour subsituer l’équité sociale à la distribution de la parole en parodie de "débat" dévoyé et une société véritablement écologique à un système prédateur, ultra-inégalitaire et juste attaché à un dérisoire objectif de « neutralité carbone » et d'économie "décarbonée"...

Si la sortie du « capitalocène » et du capitulisme semble l’issue la plus improbable à l’impasse écologique, la désaffection envers le « capitalisme vert » n’en constitue pas moins un levier d’action possible pour peu que la mobilisation écologique réintègre le champ de la justice sociale.

Pourquoi continuer à faire croître les « profits » du green washing jusqu'à l'abîme qui les engloutira en pure perte pour tous ? sPourquoi ne pas mettre fin sans délai à l’écrasement des plus fragiles - des précaires et des dépossédés d'un système spoliateur et cannibale qui dévore tous ses dévôts sans distinction ?

Pourquoi ne pas tenter et réussir enfin le nécessaire point de rencontre entre éthique, équité, économie, écologie et politique ?

 Frédéric Lordon, Vivre sans ? – Institutions, police, travail, argent..., La Fabrique, 304 p., 14 €


Moyenne des avis sur cet article :  2.5/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

20 réactions à cet article    


  • nemo3637 nemo3637 19 décembre 2019 12:04

    Difficile de s’abstraire de l’épée menaçante que l’on a dans les reins, qui nous oblige à avancer...

    Cet article suscite la réflexion. Il me ramène au film-docu de Michel Mathurin, « Vivre l’Anarchie » sur les communautés libertaires du début du XXe siècle. J’avais écrit un papier sur le sujet...


    • lephénix lephénix 19 décembre 2019 17:27

      @nemo3637
      sur agora vox ?
      la conscience aïgue de l’effondrement en cours ramène à l’essentiel : ces communautés à l’aube du XXe ont connu les deux boucheries mondiales, encore « conventionnelles »... cette fois-ci, ce ne sera pas « conventionnel »...


    • nemo3637 nemo3637 20 décembre 2019 19:03

      @lephénix
      Non, ces communautés n’ont pas connu les « deux guerres mondiales » et n’ont pas disparu à cause d’elles.
      D’autre part cette « conscience aigue de l’effondrement » existait aussi au début du XXe siècle. Il semble vous manquer quelques bases historiques.
      Dans mes articles publiés sur AgoraVox, voir « Vivre l’Anarchie » de Nemo3637.


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 19 décembre 2019 13:45

      Elle est la l’essentiel remarque : 

      « Combien de présumés humains seraient-ils disposés à renoncer à leur confort illusoire pour vivre une vie plus simple et plus frugale, sans faux besoins ni addictions ? »

      Elle pourrait se formuler un peu différemment : 

      Combien de bipèdes, ayant reçu la révélation simple, le signe de la libération, ici-et-maintenant, seraient prêt à déserter pour trouver  retrouver  le chemin de la belle vie, tout simplement.

      Bon papier évidemment, sauf les sempiternelles litanies sur « l’humanité », la « justice sociale », la « démocratie », « l’état », la « communauté nationale ».. 

      L’homme libre n’a rien à voir avec tout cela, que ce soit en son bref passage ici-bas ou dans l’au-delà.

      Sire ! le pople se désespère ! ..

       Qu’on lui donne des images ..

       on a fait Sire !

       Qu’on double la dose..

       Fait Sire, fait ! ..

       Me ne frego

      Que diriez vous d’un bon broth d’orties Phénix ? Ma poule m’a donné mon oeuf quotidien .. je le partage avec vous. Au coin du feu de bois, en écoutant FM en grève... sur un transistor (ou, je dois le concéder, sur l’Internet  utile  par satellite.. en attendant le renforcement des réseaux télesthésiques)

      Bien à vous


      • lephénix lephénix 19 décembre 2019 17:32

        @Montagnais
        merci pour l’invitation, vous inviterais bien pour le vin bio des producteurs d’ici, poudre d’ortie de rigueur sur les nutriments... il commence à y avoir désenvoûtement et déglobalisation, le pouvoir hypnotique des images prend de moins en moins, le marché des gadgets dits « smartphones » arrive comme on dit « à maturité »... avec prise de conscience de leur côté destructeur : pour les fabriquer, déjà, mais aussi leurs usagers qui auraient encore deux neurones pour penser les dégâts...


      • In Bruges In Bruges 19 décembre 2019 21:46

        @Montagnais
        Peut être ne sommes-nous que des chiens , après tout.
        Perhaps.

        https://www.youtube.com/watch?v=NCy8RqPHKkw

        Des chiens qui n’ont rien contre le fait que viennent à nous certaines chiennes ( oui, je sais, on ne pourrait plus chanter ça aujourd’hui.. c’est bien pour ça que je vous en parle, vous à qui il reste un cerveau disponible)


      • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 décembre 2019 02:34

        @In Bruges

        Bien plaisir le L.F. .. Mais 1979 ! allez passer ça maintenant .. vous aurez bécif l’article 75 au cul ..

        NB : j’ai compté très-précisément : sur Agoravox, on serait au moins 12, ou 13 si on compte Rosemar


      • In Bruges In Bruges 20 décembre 2019 09:01

        @Montagnais
        Le genre de Rosemar est indéterminé : en ce sens, on peut dire qu’elle très moderne, voire « in ».
        Vous concernant, je n’ai compris que très récemment la nature (supposée) de vos chromosomes.
        Je vous imaginais toujours en colonel à la retraite, cultivé et un peu allumé, dans un vieux château délabré de famille. Avec le grain de folie du colonel du régiment d’hélico d« ’Apocalypse now », qui napalme la plage pour que ses bidasses puissent faire du surf.
        L’odeur du napalm au petit matin.
        It smells victory...
        PS : franchement, avec les 12 , je ne sens pas trop la partouze venir , mais peut être me trompe-je...


      • JBL1960 JBL1960 19 décembre 2019 14:08

        Puis-je vous conseiller, si vous ne connaissez déjà, la lecture de James C. Scott qui répondait à cette problématique : Comment résister à l’État lorsqu’il compromet nos libertés ? Comment faire entendre sa voix quand on est réduit au silence ? L’anarchie est-elle une vaine utopie comme la qualifient souvent ses détracteurs ?

        ICI

        Et en français de cet auteur que j’ai eu le plaisir de paginer au format PDF ;

        1. L’Art de ne pas être gouverné – Une histoire anarchiste des hauts-plateaux d’Asie du Sud-Est, 2009 ► Nouvelle version PDF N° 72 de 60 pages du livre “The Art of Not Being Governed, an Anarchist History of Upland Southeast Asia” de James C Scott, 2009
        2. Contre le grain – Une histoire profonde des premiers États, 2017 – Extraits du livre “Against the Grain, a Deep History of the Earliest States” dans une nouvelle version PDF N° 76 de 76 pages
        3. PAGE ANTHROPOLOGIE POLITIQUE : Origine & Critique de l’État ► https://jbl1960blog.wordpress.com/maj-du-05-01-19-anthropologie-politique-origine-critique-de-letat-avec/

        Par ailleurs, pour compléter le 1er commentaire, vous la préface de Pierre Clastres, Chercheur au CNRS. Pierre Clastres (1934-1977) est venu à l’anthropologie (définition commune : recherche sur l’Homme et les groupes humains) par la voie de la philosophie. Élève de Claude Lévi-Strauss dont il sera un critique éclairé, il collabore avec un autre grand nom de l’anthropologie politique, l’américain Marshall Sahlins, dont il préfacera la traduction française de l’œuvre phare Age de pierre, âge d’abondance” en 1975, également dans une version PDF (N° 8 de 21 pages) ► Pierre_Clastres_préfaçant_Sahlins


        Mais également, Alain Guillerm avec le Défi Celtique, qui démontre que la société Celte et Gauloise furent des sociétés CONTRE l’État : Page 40 : L’État est une forme cancéreuse de la société humaine, nocive, menant l’humanité à sa perte et à sa mort clinique. Nous en voyons les effets toxiques aujourd’hui. La cause de cette maladie socio-anthropologique est la division politique de la société, qui créa les premières cellules cancéreuses proto-étatiques. Depuis l’avènement des États-nations occidentaux vers le XVIème siècle, la maladie touchant la société humaine est entrée pas à pas dans sa phase métastatique dont le résultat sera la mort. Comme toute maladie, si on traite non pas ses symptômes mais sa cause profonde, on en guérit rapidement et avec peu de chances de rechute si on suit les protocoles préventifs. Il en va de même avec notre société humaine. Il n’est bien sûr pas question de retourner à l’âge de pierre ou à l’âge du fer si bien maîtrisé par les Celtes, mais de voir et reconnaître la “maladie” de notre société pour ce qu’elle est et de revenir à une société fondamentalement saine, c’est à dire sans cette division politique ni économique donnant lieu à la perpétuation de la relation dominant/dominé, qui nous est artificiellement imposée depuis bien trop longtemps et ce pour l’exclusif bénéfice d’un petit nombre au sommet de la pyramide du pouvoir aujourd’hui devenu économico-politique dans la phase capitaliste de l’État.

        Et pour finir et comprendre pourquoi suivre cette voie étatico-capitaliste qu’on nous présente comme inéluctable, et surtout irréversible, nous mène à notre propre perte, vous avez ce tout dernier texte du Collectif de 2001 : L’impasse cityoenniste, contribution à une critique du citoyennisme du Collectif, 2001 dans une version PDF N° 146 de 30 pages, en analyse dans ce billet de blog d’hier.

        Le problème actuel n’est pas tant la pauvreté que la richesse, car tant que l’argent aura cours, y’en aura pas pour tout le monde...

        JBL


        • lephénix lephénix 19 décembre 2019 17:39

          @JBL1960
          merci pour cette belle matière à réflexion je vous lis sur les ME...
          c’est sûr que les profiteurs de la rareté s’arrangeront toujours pour l’organiser et extraire leur rente jusqu’à l’ultime frémissement de vie des spoliés et dépossédés...
          le « sentiment d’injustice » est révélateur, par son émergence même de ce qui est en jeu en ce moment...


        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 19 décembre 2019 20:26

           « .. Les pauvres vont souffrir ... les milliardaires s’organisent »


          Là 

          Glaçant isn’it ?

          Les plus avisés d’entre-nous contribueront-ils à créer une féroce nouvelle féodalité en rejoignant les milices des riches ?

          Statistiquement probable


          • lephénix lephénix 19 décembre 2019 22:30

            @Montagnais
            « avisés » ? 
            en tout cas le processus est en cours entre « réseaux-nables » plus que probable : une glaçante certitude...


          • lephénix lephénix 19 décembre 2019 22:30

            @Montagnais
            « avisés » ? 
            en tout cas le processus est en cours entre « réseaux-nables » plus que probable : une glaçante certitude...


          • Sparker Sparker 20 décembre 2019 02:06

            @Montagnais
            Plus que probable et c’est là que ça craint...
            Apparemment et d’après ce que j’ai lu certains policiers ont déjà franchis le pas mais ils seront un jour dépassé car la multitude « devra » bouger, la vie ne connait pas le status quo et c’est vers ça qu’on nous entraîne.

            Pour commenter l’article,
            Selon la « part » de multitude qui basculera un nouveau rapport de force s’installera, mais on ne peut, je crois, faire des pronostiques à l’heure actuelle.
            Car, comme le fait penser le titre de l’article, le monde devra basculer, de gré ou de force. 
            L’histoire de l’humanité ne peut pas s’arrêter à l’ultralibéralisme capitalistique, comme elle n’a pas pu s’arrêter après la maîtrise du feu, de la sédentarisation, de la renaissance et bien d’autres moment de « basculement » peut-elle aller aveuglément jusqu’à s’anéantir, je ne le pense pas encore.
            Il y a déjà eu de grosses crises de civilisation par le passé qui ont ouvert a des transformation du monde, peut-être en somme nous là avec la révolution numérique par exemple qui est d’une puissance de transformation encore plus forte dans sa profondeur, nous n’en sommes encore qu’au balbutiement.
            Reste le « prix à payer » de ces basculements, auront nous l’intelligence d’organiser le « notre », hum...


          • Montagnais .. FRIDA Montagnais 20 décembre 2019 02:43

            @Sparker

            .. l’humanité, vous dites .. l’humanité ? ..

            Tiens, ce serait une bonne idée..

            Pourtant, je vois bien un cheval de temps en temps, mais pas la chevalité

            Pour l’essentiel, je crois comme vous : bascule .. Bascule ! même Macron pense comme nous, c’est dire


          • Sparker Sparker 20 décembre 2019 04:10

            @Montagnais

            Peut-être que Macron présent que le monde bascule et il réagit à l’avantage de sa « communauté » qui, rappelons le, à tout à perdre...


          • Clocel Clocel 20 décembre 2019 14:58

            Qui va nourrir les parasites ?


            • Clocel Clocel 21 décembre 2019 17:13

              @CLOJAC

              Chez moi, le parasite vit au sommet de la chaîne alimentaire, celui qui sait se contenter du RMI/RSA serait plutôt en avance sur le troupeau.

              Les surfeurs ont généré un bon gros paquet de fric avant qu’ils ne soient récupérer par le bouzin.

              J’ai connu Contis (40) à la fin des années 70, personne ne se plaignait de leur présence, surtout pas les élus et les « commerçants »...


            • lloreen 23 décembre 2019 00:09

              Pour l’heure les français ont l’opportunité de mettre fin à l’imposture de cet agent inféodé à la dynastie des Rothschild dont il est l’associé gérant et qui l’ont porté au pouvoir par l’intermédiaire du conseil national de transition, un outil juridique reconnu par le droit international et la charte de l’ONU, créé le 18 juin 2015 dans le but de permettre au peuple français de retrouver sa souveraineté, garantie par la DDHC de 1789 et qui fait partie du bloc de constitutionnalité.

              Ce conseil de transition a élaboré un programme et créé une « Cour Suprême », laquelle a émis un mandat d’arrêt contre les dirigeants français pour crimes contre l’humanité.

              https://www.conseilnational.fr/transition-programme/

              https://www.conseilnational.fr/wp-content/uploads/2018/03/mandat-darr%C3%AAt-14-03-session-1.pdf

              https://www.conseilnational.fr/haute-trahison-et-atteinte-a-la-surete-de-letat/

              Les perspectives des français résident dans la création du conseil national de transition créé le 18 juin 2019 qui est un outil juridique reconnu par le droit international. Ce collectif a élaboré un programme et crée une « Cour Suprême » .

              Toutes les informations figurent sur son site.

              https://www.conseilnational.fr/

              https://www.conseilnational.fr/transition-programme/

              https://www.conseilnational.fr/proclamation-dune-cour-supreme-francaise/

              Cette cour a délivré un mandat d’arrêt contre Macron et ses complices pour atteinte à la sûreté de l’état et lancé une pétition pour l’approbation des mandats.

              https://www.mesopinions.com/petition/justice/approuver-mandats-arret-delivres-cour-supreme/52273

              Un tribunal populaire sera crée à Milan du 15 au 20 décembre 2019. Toutes les informations à ce sujet ont été données par Eric Fiorile, l’auteur de la Démosophie et à l’origine de la création du conseil national de transition.

              Toute la vérité sur le procès de Milan.

              https://www.youtube.com/watch?v=2qhNQ90Y2sA

              Procès de Milan:Phase I

              https://www.youtube.com/watch?v=XlYLfjdkOh0

              Les premiers extraits du procès de Milan qui a eu lieu du 16 au 20 décembre.
              https://www.youtube.com/watch?v=hfueuw1nptM


              • lloreen 23 décembre 2019 00:37

                Depuis 2015, Eric Fiorile, le porte-parole du conseil national de transition lance un appel à la mobilisation aux français.

                https://www.youtube.com/user/demosophe/videos

                De nombreux français se mobilisent aux côtés d’Eric Fiorile pour se faire entendre.

                https://www.youtube.com/watch?v=Xjl_qlnRCfI

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité