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Accueil du site > Tribune Libre > Le mensonge comme vérité

Le mensonge comme vérité

On se doute que le mensonge a toujours existé ; du moins depuis qu'il y a langage car notre corps ne peut mentir. Les animaux connaissent le langage du corps ; ils ignorent le mensonge et on ne peut leur mentir, mais les hommes qui ont perdu cette capacité, qui n'entendent que les mots, profèrent des mensonges que d'autres croient. C'est un rapport de pouvoir : le menteur doit avoir le pouvoir pour que son mensonge marche. Cru par les indifférents ou au contraire par les aficionados, impossible à démontrer par les lucides, gobé par les benêts, le verbe se fait traître.

L'enfant ne le tente-t-il pas pour tester son pouvoir sur sa mère, sur son père, trouver son importance, garder le lien à défaut d'amour ? Un trou, là, dans le cœur, un sentiment d'injustice et un désir de vengeance. Certains le gardent toute leur vie, comme une maladie. Ce sont les plus doués, les autres maladroits se font vite repérés et finissent par considérer l'humiliation subie comme plus douloureuse que l'absence. Définitivement incapables de pouvoir.

Le mensonge, toujours, a été considéré comme un vice ; les pas francs, les filous, les hâbleurs étaient pris comme des pervers. Il est rare qu'on ait vu le mensonge alors, comme un espace de liberté.

Les talentueux, séducteurs, manipulateurs, ceux qui avaient réussi, trouvaient leur pouvoir et dans une pressante quête anxieuse, peaufinaient leur art ; à la longue et par protection, ils fuyaient les découvreurs, minimisaient leurs forfaits par des pirouettes, par le rire, l'humour, le chantage ou la victimisation. Combien d'amours se sont soldées par des enfers ?

Le mensonge par omissions est le plus commun au point d'être encouragé plus que toléré pour garder la paix au foyer, dans le groupe ou en société. Bien maîtrisé par les politiques depuis toujours, il n'existe aucun humain qui n'en ait pas usé. Toutes les raisons les meilleures sont brandies pour l'expliquer : on cache la vérité à un malade, l'aventure d'un jour pour ne pas faire souffrir inutilement, la réalité catastrophique des comptes pour ne pas décourager : celui qui omet de dire est un courageux qui prend ses responsabilités, assume ses écarts, tient la barre et se cache qu'il prend l'autre pour un con. Il oublie au passage qu'il se protège des scènes, des cris des reproches et s' il y prend goût, s'y perdra. Les femmes beaucoup plus que les hommes connaissent le langage du corps, la moindre transformation de l'autre leur saute aux yeux ; les hommes devraient le savoir ! Et en tenir compte !

Mais tout cela n'est possible que parce que le trompé, le fidèle, possède une soupape inconsciente qui le protège ; à ne pas voir, c'est vrai, on ne souffre pas. Cette cécité peut aller loin et plus loin elle ira plus la chute sera vertigineuse.

Les femmes qui mentent et trompent sont très habiles mais surtout savent que l'homme-de-leur-vie ne les regarde plus vraiment ; il ne verra pas le changement, cette soudaine propension à prendre soin d'elles-mêmes, couper ou colorer leurs cheveux, mincir, se toquer de sport et s'il s'en aperçoit, il en sera ravi. C'est le cas de le dire. Le jeu se joue à deux, comme toujours. Mais gare à l'explosion de la vérité, gare à la prise de conscience. Il n'en n'est pas qui ne fasse pas de dégâts, il n'en n'est guère qui n'engendre pas le désir de vengeance et qui efface, d'un seul coup d'un seul, tout un passé qui s'avère truqué, faux et ne laisse que rancoeur : qui peut encore imaginer qu'il y ait eu un moment de sincérité ? La haine, le rejet, la violence souvent en seront la rançon. La blessure peut être telle que plus jamais la confiance reviendra ; en quiconque. Par protection, on se méfiera de tout et de tous et s'enferrant dans une solitude de plus en plus profonde à laquelle rien ni personne ne pourra plus donner d'issue, on aura l'aigreur, le cynisme, la méchanceté comme compagne. Elle sera le piédestal ultime de la lucidité.

Or, depuis peu, le statut du mensonge a changé, du tout au tout.

On peut dire sans grands risques de se tromper que celui qui a besoin de mentir ne possède guère de confiance en lui, qu'en regard de ses buts, de ses actes ou de ses ambitions, s'il doit les masquer, les déguiser, les maquiller, les taire, c'est qu'il ne les habite pas vraiment mais en conçoit, sinon l'ignominie, du moins la relativité ; il prend le risque, dans ses entreprises, de s'isoler ou s'aliéner l'accord de complices dont rien ne prouve qu'il peut leur faire confiance . C'est une étrange psychologie de partager cette face cachée avec quelques-uns et de jouer la franchise devant le plus grand nombre ! Il me paraît là qu'il n'y a aucun machiavélisme- psychopathie trop rare- mais une molle disjonction de l'être qui n'a que peu d'égards à lui-même. Une tare, insondable, une faiblesse qui se fait force. Il fallait donc trouver le biais, l'issue pour faire du mensonge une foutaise, un bien commun somme toute bien ordinaire.

Si je situe cette trouvaille chez Bush, c'est que sans doute j'ai découvert ces ficelles chez lui, me réveillant d'un long temps assoupi. Pourtant je ne suis pas la seule ; il y a bien eu ce trio exemplaire : Bush, Berlusconi, Sarkozy. Ces trois-là en tout cas ont été moulés aux judicieux préceptes de la com, c'est-à-dire de la publicité ; tout est à vendre y compris bien sûr la politique, et pour vendre il faut vanter et flatter : le lit du mensonge était fait, adopté depuis longtemps dans les affaires commerciales, subi par l'acheteur, imposé par le vendeur ; le passage aux affaires publiques se fit en douceur. Nombreux sont ceux qui ont cru aux armes de destruction massive, à la désignation du diable, peu se souvinrent que les accusateurs avaient été les fournisseurs et les amis. Quand des groupes entiers dénoncent ces gros mensonges, on les traite de complotistes, obscurantistes moyenâgeux quoi ! Mais cela n'a qu'un temps !

Je me souviens d'une émission entendue juste après l'élection de Sarkozy en France où des journalistes étrangers commentaient l'événement ; il y avait là un espagnol, un américain et un italien et les deux derniers dirent de concert : eh bien on a Bush et Berlusconi, vous aurez Sarkozy ! La belle ronde !

Car il advint avec ces trois-là la nargue qui étouffe toute réaction ; afficher l'arrogance désinvolte d'un pouvoir qui se fiche d'être démasquer, rend l'autre, forcément, impuissant ! Ce n'est que beaucoup plus tard que l'on a pu dire : plus c'est gros, plus ça passe. Au début, plus c'était gros, plus ça passait ! Et cela ne voulait pas dire que tout le monde était subjugué, que tout le monde gobait, mais tous étaient ébahis, chez le péquin, la sidération était à son comble, au point de lui faire perdre son bon sens, et chez les chroniqueurs, la voix de ceux qui éclairaient, était quasi confidentielle ! Le gus qui s'étonnait n'avait que peu d'accès à leurs analyses.

D'ailleurs, après l'élection de Sarkozy, il y eut plus d'un an, presque un an et demi avant que ne s'éveillent quelques mouvements politiques dissidents, comme on se secoue de sa torpeur. Excepté Le Sarkophage de Paul Aries, qui parut dès juillet 2007, on ne trouvait que, ça et là, des lazzis, des commérages, des offuscations de bas étages. On attaquait le bonhomme comme on se débat dans le piège d'un marécage.

Tout était si confus si compliqué à dessein, que des vérités s'affichaient sans complexe ni ripostes : les manifestations de rues ont moins d'importance qu'un divorce, et les mensonges pleuvaient de toutes parts, hypnotisant.

 

Dans la très bonne vidéo écoutée sur ce site, Jean-Pierre Garnier souligne à quel point Mitterrand mentait effrontément en toute lucidité : c'était le mensonge de l'homme responsable qui tait ce que l'autre ne peut pas comprendre ou accepter ! Le mensonge qui tait ou déforme pour embellir la vie ! Il vaut mieux, pour l'autre, être tenu dans l'ignorance, son confort en dépend ! (rien qui vaille d'être absout mais qui restait dans l'habitude humaine, consentie et partagée !)

Les choses se sont sûrement dégradées à mon insu, et à l'insu de beaucoup, tant il est vrai que l'on est posé sur des poncifs que l'on prend pour des bases acquises. Le temps est long entre la puce à l'oreille et la détermination ; il passe par le doute- l'incrédulité-, la recherche de confirmation, la rencontre de la confirmation, la compréhension du phénomène, l'acceptation puis l'action.

Donc, après le mensonge pour notre bien, nous avons droit à un mesclum de vérités-mensonges, pour notre malheur. La vérité ne tenant d'ailleurs qu'à une seule attitude : on fait ce qu'on veut ; un seul constat : vous pouvez toujours brailler, on s'en fout !.

Mais c'est la méthode Coué bien sûr, la pétoche les a saisis déjà et ne les quittera plus.

Je dois dire que je n'ai pas suivi avec assez de passion la campagne de Nicolas Sarkozy pour pouvoir agrémenter cet article de détails croustillants ; ni même son règne ; j'ai fui les médias, les annonces, les discours et les vœux J'en savais assez .

Tatcher est l'icône du libéralisme dévastateur, mais on ne peut pas lui reprocher d'avoir menti ! Au bout de ce constat, que nous reste-t-il ? Rien, rien.

Il n'empêche que le dédain affiché, les mensonges proférés, et qui trouvent aujourd'hui leur apogée, ont rendu possibles toutes les théories de complots les plus extravagantes, les accusations les plus vertigineuses ( Kadhafi violeur de milliers de vierges !) car tout est possible désormais.

Nous vivons bien dans un chaos où la conscience n'a plus de prise, dans un nouveau monde avec de nouvelles donnes.

Avant, les faux-culs étaient rejetés ; aujourd'hui, on les élit. C'est comme ça qu'une société se transforme ; on ne peut même pas dire mine de rien car, hors le temps de la sidération et celui, plus ou moins long, où il nous faut nous retrouver sur nos pieds, nous suivons l'affaire.

La bravoure, l'honneur, - cette vertu chevaleresque- n'existe plus. Nous avons affaire dans cette société à une perméabilité valétudinaire entre la bassesse généreusement dévolue au peuple et le pouvoir des élites qui n'ont plus aucune obligation de se maintenir au-dessus du panier.

Pourtant on dit que l' ascenseur social ne marche pas ! Si ! Il descend.

L'esprit chevaleresque n'habitait pas tous les nobles, et pas que les nobles mais était attribué à la noblesse qui se devait d'en être la garante. Aujourd'hui, pour un peu, on demanderait au peuple d'être noble, mesuré dans sa douleur, digne dans son sacrifice, tandis que les élites se vautrent dans l'abjection. Vous me direz, on a connu les Borgia, et la débauche des pouvoirs féodaux était monnaie courante. Mais elle ne se cachait pas ; avec Sarkozy, la féodalité nous a rattrapés mais, à une époque où l'on vante la démocratie au point de faire des guerres à ceux qui ne l'utilisent pas, où l'on affecte de jouer le jeu des programmes et des bilans, ce collapse est indigeste.

Les chevaliers, qui certes n'étaient pas calqués sur la noblesse dirigeante, n'avaient pas le mensonge comme arme ; ils détenaient au contraire une vérité profonde et l'insigne privilège de fréquenter les chevaux, à qui on ne peut mentir, souvenez-vous...

Nous sommes toujours à la veille d'une surprise ; avec Sarkozy nous avions pensé avoir vécu le pire ; eh bien non. Le chemin est tracé dans une pente de plus en plus vertigineuse.

Les vieux corps malades subissent, eux, la porosité entre leurs différentes tuyauteries et souffrent d'infections urinaires chroniques tandis que ceux qui sont atteints d'Alzheimer mélangent tout et souffrent de paniques. Cette porosité atteint toutes les couches de la société et n'est nullement l'exclusive des classes dominantes ; aussi sera-t-il improbable qu'une embellie s'amorce. Le fait est que tant qu'on vit, on aura ce rôle de frein ; des soins palliatifs en quelque sorte. À moins que l'on ait affaire à un cancer ; dans ce cas le traitement doit être radical : éradiquer la publicité et toutes ses métastases : communication, médias, campagnes électorales... une amputation pure et simple des membres atteints, les rayons n'y suffiraient pas ; assainir les tissus au scalpel et prendre le temps d'une convalescence avant rééducation !

Mais j'ai bien peur que notre société donne donc des signes de vétusté organique et de dégénérescence mentale, car, aussi loin que nous possédons des écrits, les civilisations aussi différentes fussent-elles, arborent toutes comme principes fondamentaux : la probité, la responsabilité, le courage ; certes l'ambition personnelle et les petits avantages dus au pouvoir n'ont jamais manqué, ni le dédain du peuple dans les grands empires mais ce mélange détonnant semble être tout bonnement le symptôme d'une maladie létale d'un monde à bout de souffle.


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44 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 13 mai 2013 14:51

    Bonjour Alinea,

    joli coup de gueule que voilà.

    J’ai relevé ça : ’’Pourtant on dit que l’ ascenseur social ne marche pas ! Si ! Il descend.’’

    De fait, qui dit ascenseur social dit classes moyennes, et réciproquement. Le fait qu’il ne monte plus est le signe que les classes moyennes sont quantitativement en déclin. Ceci explique cela.

    Pour aller un peu plus loin dans cette tirade contre le mensonge je vous propose cette vidéo :

    The Corporation VOSTFR
    ’’Si l’entreprise a, légalement, les mêmes droits qu’un individu, pourquoi se conduit-elle de façon si peu humaine ? Ce documentaire montre que le comportement de l’entreprise correspond en tous points à celui d’un psychopathe : égoïste, menteur, se moquant totalement du bien-être et du respect d’autrui... L’entreprise est-elle un monstre indomptable ?’’

    Sur le site, on trouvera également des liens vers des webcams en direct de Fukushima, ainsi que de nombreux articles anti-nucléaires.

    Mais ce n’est pas seulement l’industrie nucléaire qui agit ainsi : je pense particulièrement à ça : The five Bigs : Big Pharma, Big Chema, Big Biotechna, Big Agribiz, Big Medica

    Enfin et plus récemment, ne manquez pas cet article paru ce jour dans Carevox : Chemtrails : Votre vie ne vaut rien !


    • alinea Alinea 13 mai 2013 17:01

      Je regarderai ces liens ; je pense bien sûr à l’industrie chimique, et nucléaire, de manière spontanée, mais jamais à la science ! Et pourtant, oui ! nous sommes sans doute mal barrés ;
      merci JL


    • volt volt 13 mai 2013 15:43

      Salut Alinea, on se demande, entre le moment où vous parlez du menteur pas sûr de lui, dans le doute, et là où vous dites le contraire.

      vous ne concevez pas que le non-verbal aussi peut être menteur, comme dans le cas des parades animales, ou le gros dos, etc.
      vous n’envisagez pas que toute vérité est mensongère, que plus on la dit profonde plus elle serait de surface, que je suis désolé de tenir l’honneur et la chevalerie pour mensonges.
      joli grabuge...
      poursuivons... : 
      savoir que la vérité est femme c’est comprendre qu’elle est glissante, et que face à telle logique il n’est que de l’adopter, rien de plus libérateur peut-être qu’un monde sans vérité possible ?
      je me souviens d’une expérience : 
      je suis emprisonné, prisonnier politique, tiers monde, je me doute pas que de ce fait 80% des prisonniers dans la même cellule sont en fait de « faux prisonniers » chargés de tirer les vers du nez aux autres ; ma formation au non-verbal fait que je finis par les repérer assez vite, et là, je me retrouve moi-même en position de menteur en chef, puisqu’ils ne doivent pas se douter que je les ai démasqués, sinon chuis mal ;
      ce moment fut épuisant, physiquement, mais jouissif : je savais comment ils centralisaient leurs infos, et passais mon temps à dire à l’un le contraire exact de ce que je donnais à l’autre... au bout d’une semaine ils m’appelaient « le sage fou », avec un smile, genre çuilà il est irrécupérable, on peut rien en tirer... 
      j’avais dû développer un personnage idiot et inconsistant mais férocement argu-menteur qui fait que mes adversaires de cellule, épuisés, étaient régulièrement remplacés.
      le mensonge est un sport utile pour la santé.

      maintenant le coup classique de la copine intime qui demande « tu vois pas ce qui a changé en moi ? » 
      et toi, pauvre de toi sincèrement tu cherches, je jure, tu fais un effort, tu connais la suite, mais rien... tu vois rien, tu vois pas, tu avoues... alors elle hurle : « mais j’ai enlevé un centimètre de ma mèche !! »
      drame au foyer. 
      la soirée sera triste, tu n’as pas vu le centimètre, donc bien sûr tu ne la vois pas, donc évidemment tu ne l’aimes pas, par conséquent forcément tu couches ailleurs, non ?
      bref, 
      elle te laisse pas d’autre choix elle non plus, compagnon de cellule...

      • alinea Alinea 13 mai 2013 16:51

        Pour moi le mensonge Volt, c’est avant tout l’inadéquation, la course au débile, le refus de notre condition... La chevalerie dans ce sens était vraie ; du moins dans ses principes car je n’ai jamais eu l’heur de rencontrer un chevalier !


      • alinea Alinea 13 mai 2013 18:35

        J’ai l’esprit d’escalier ; c’est affreux, enfin il paraît que notre bon Rousseau l’avait aussi !
        Un preux chevalier, ah : s’il y en avait un ; pas pour coucher, pour grandir bien sûr.
        Le langage du corps ne ment pas ! Sûrement est-il incompris parfois ; l’aveugle, aveuglé par le mensonge, ne peut plus voir ! Mais quand on sait voir, quel festival !


      • daniel paul 13 mai 2013 16:11

         Salut alinea.....

        le mensonge est une chose complexe que l’on fait tous, tous les jours ne serait ce que à la question : comment ça va ? la réponse est invariablement un mensonge. n’est il pas ?

        quand on commence à « voir » comme dans vision involontaire mais très intense comment marche le procédé mécanique d’analyse qui nous sert de base de « pensée »,celui qui dit « je »..un « je » qui en general vaut mieux que les autres « je » et bien le mensonge apparait alors pour tout autre chose que la perception superficielle que nous en avons....
        le mensonge pour le programme concerné de notre cerveau,qui est une partie du cerveau pas le tout, n’est pas un mensonge en tant que tel..

        le cerveau binaire fonctionne sur des oui/non, je t’aime / je te massacre.. ..qui débouchent toujours sur une proposition adoptée comme bonne par le procédé qui analyse et ce même si elle est fausse..pourquoi ? le cerveau qui analyse ne peut fonctionner sur une fausse proposition, alors il la transforme en vrai.....pourquoi ? parce que la pensée n’est pas réelle mais conceptuelle et elle s’en tape du réel vrai si l’irréel faux lui plait..le concept comme le mot peut tout dire ,tout prouver...il n’a pas d’existence vraie....nous non plus d’ailleurs mais on ne le sait plus depuis longtemps...on a perdu le sacré de l’humain,disparu ,envolé..........reste l’emballage vide.....

        Merci alinea..


        • alinea Alinea 13 mai 2013 16:48

          Je n’avais pas prétention à faire le tour philosophique du mensonge ; néanmoins, être vrai, être authentique existe bel et bien ; Volt, vous me donnez, bon sang, des situations où l’on met tout en oeuvre pour sauver sa peau ! Diantre, le mensonge, le jeu, l’artifice, sont de bonnes armes ! Évidemment je ne parlais pas de cela !
          On enseigne aux enfants à l’école, peut-être à vous aussi, que le masque - personna- est tout à fait nécessaire dans la vie en société. Le fait est que je ne vis pas en société et que je n’ai pas de masque ! Bon ; j’ai retiré de cet article une assez longue partie qui peut-être pourra faire l’objet d’un autre : l’affabulation, la mythomanie, le roman national transformé en « storytelling ». Mutation du mensonge, mais, pathologie.
          Quant au mensonge d’un couple, il était là comme exemple de nos poncifs ; je ne l’ai jamais expérimenté moi-même !
          Comment ça va ? La réponse n’est jamais un mensonge ! dans la nuance de l’attitude et du ton, on comprend souvent que ce n’est pas le lieu ni le moment de parler de ça ; ou alors au contraire oh que oui, ça va !
          Le gros dos n’est pas un mensonge non plus ! les chiens sont assez couards, ils adorent courir après les chats mais si celui-ci s’arrête, le chien s’arrête, quand au gros dos ébouriffé, c’est un avertissement : avez-vous déjà vu un chat attaquer un chien ? Ça vaut le coup !! Les chiens doivent être au moins deux... vous allez me dire que le caméléon ment !


          • volt volt 13 mai 2013 17:21

            mais le masque fonctionne dans les deux sens Alinea, on peut s’en protéger ou en protéger les autres aussi. ensuite l’idée que c’est des situations extrêmes que je vous propose, mais vous ne vous rendez pas compte que c’est vous qui les apportez ? oublions polyen ou machiavel sur le fait que politique et mensonge, de tous temps, ça fait un, vous vous rendez pas compte que toute la classe politique actuelle ne ment plus seulement pour se faire élire mais pour littéralement « sauver sa peau » comme vous dites ? que cahuzac c’est même pas du 1% de ce qui se passe ?que c’est pas des centaines de millions qui sont en jeu, mais ptet des milliards ? mais allons plus loin : la valeur même qui décide que le bout de papier en billet de banque que vous tendez à votre avocat pour vous protéger de l’accusation de sorcellerie, cette valeur même à la base est mensonge pourtant tenu pour inébranlable vérité, non ?


          • alinea Alinea 13 mai 2013 17:30

            Oui Volt : mais j’ai besoin de garder les pieds sur terre ! Si on dit que l’homme, parce qu’il n’a que son cerveau pour survivre, est une bête de mensonges, à mes yeux, on oblitère le problème ! Tenons-nous en aux dérives incroyables d’aujourd’hui ; enfin, je ne me sens pas d’attaque pour plonger dans ces miasmes ! Du coup j’ai commencé d’écrire la suite : et j’en suis à « sauver sa peau » ; mais pas maintenant, après les malversations et autres trahisons, mais avant, le pourquoi de ces actes ! Ces malades, en agissant ainsi, doivent-ils « sauver leur peau » ? C’est probable ; et c’est inquiétant. Bien entendu, je ne fais qu’évoquer, soulever un problème, je ne risque pas de tenter une explication, une solution ! ; on me pardonnera j’espère ce qui pourrait être pris pour une légèreté alors qu’en fait c’est juste l’intérêt d’avoir la vision des autres qui m’intéresse ; aussi que ma vision puisse interpeller, ça serait pas mal non plus !


          • alinea Alinea 13 mai 2013 17:41

            La valeur de l’argent est un artifice accepté, de gré ou de force ! Tous les artifices sociaux sont ainsi ; on peut en éviter certains, vivre à côté, mais d’autres non ! Certains hommes survivront à la fin de notre civilisation, enfin peut-être ; ils ne referont peut-être pas les mêmes conneries !


          • volt volt 13 mai 2013 17:43

            bien maintenant l’antithèse, donc pieds sûre terre :

            bonne nouvelle Alinea ! La Vérité existe... smiley
            en quoi consiste-t-elle ?

            en gros dans l’histoire y’a eu deux conceptions :

            A/ le deuxième temps est venu avec descartes , la vérité relevait alors du vérifiable, elle faisait l’objet d’une équation, elle était un objet de pensée, on pouvait donc s’en jouer...

            B/ hélas ce deuxième temps est une dégradation sérieuse par rapport à un temps premier, celui de la Vérité selon les grecs : pour ces derniers la vérité n’est pas objet de débat ou de vérification, on est debout dedans, elle est le réel immédiat, a-léthéïa désigne rien moins que « ce qui ne tombe pas dans l’oubli », c’est un peu dans cette lignée que JC déclare à thomas « je suis le chemin, la vérité et la vie » (jn14.6) - remarquer ici pas de différence entre la méthode la vie et la vérité, c’est immédiat, y’a pas à chercher mi-dit à 14h...

            dans cette logique première, il suffit d’oublier en quelque sorte le miracle de la présence ou la continuité de la création, qui est émanation de la vérité en continu, de toutes vos cellules (ensorcelées ou pas), il suffit d’oublier donc pour entrer dans le mensonge et la mort qui sont le léthé, le fleuve de l’oubli...
            nos hommes politiques, étant postcartésiens, en sont donc déjà à deux couches de mensonge... bonne chance pour vos déblaiements.

          • alinea Alinea 13 mai 2013 18:11

            La vérité est un mot ; assez d’accord avec les grecs ; je suis assez bouddhiste sur ce point. En revanche, je crois que la vérité est le point unique, le « OM », le Saint-Graal, l’essence indicible de l’humanité ; celle dont on ne peut percevoir l’existence qu’en des moments furtifs d’extase mystique ou de fusion avec le grand Tout. Une fulgurance, une illumination... un bel Uranus ! allié à un beau Neptune ! Bon...
            Je renoncerai si mon petit projet de déblaiement s’avère foireux ! merci quand même !!


          • volt volt 13 mai 2013 18:23

            justement, l’orientation étrange du pôle magnétique d’uranus, tout est dit, ou marie sol tout reine..


          • voxagora voxagora 13 mai 2013 19:43
             Alinea,
            un article de « Comment c’est qu’on ment », canard de psychanalyse engagée :

            .




          • voxagora voxagora 13 mai 2013 19:45

            Volt,

            sur Agoravox par contre, on ne connait pas le nombre de faux prisonniers.

          • volt volt 13 mai 2013 20:10

            si si .. il suffit sans doute simultanément de prétendre au royaume tout en invoquant la position d’humain parmi les humains ..

             smiley

          • voxagora voxagora 13 mai 2013 20:53

            .

            pour cela il faudrait chercher à savoir comment je suis passée de « humain » à « royaume » à « tribune »,
            et ce qui, pendant l’opération est tombé dans les dessous. 
            « Tribut », peut-être, 
            quoique « attribut » a ses chances, qui d’être élidé s’est retrouvé, qui sait, 
            dans le porte-voix de la « woman with megaphone » ?
            etc ..
            .



          • alinea Alinea 13 mai 2013 21:04

            voxagora : j’ai toujours un peu de mal avec Lacan et consort ; pourtant ça me parle et je note que je retrouve dans ce texte la plupart de mes préoccupations ! le langage bien sûr, la responsabilité, pour l’inconscient, je suis plus tournée vers Jung !
            Le « je » de la situation d’énonciation est toujours éphémère ; la vérité ne dure qu’un instant tandis que le mensonge perdure ; c’est peut-être pour cela qu’il semble plus sécurisant alors qu’en réalité, sa durée coûte en effort ; l’impermanence du bouddha.. oui, tout se tient, et me retient !
            Le mental.. je suis en phase avec ce qui en est dit ; j’avais écrit un truc là-dessus ;
            merci voxagora


          • volt volt 13 mai 2013 21:15

            sinon un trieb qui à s’heureux connaître en porte voix, on vous en tend .



          • voxagora voxagora 14 mai 2013 08:15

            un dernier tour, et je boucle et je passe :

            ainsi « choisir » comme pseudo de simplement retourner agoravox pour mettre vox devant, 
            il y a à peu près quatre ans, se poursuit avec le « choix », il y a deux jours, d’un avatar de femme-à-la-voix-distribuée, comme signe.
            Voxiférons, donc.
            Et merci pour le fil.
            .


          • volt volt 14 mai 2013 12:25

            il fallait donc bien lire l’expression « sur Agoravox par contre » selon la logique « sur voxagora »... autrement nous nie serions pas venus.

            les lacaniens ont cette spécificité de tenir le regard et la voix pour objets pulsionnels ; quant à ce qui « dans l’opération », « tombe dans les dessous », c’est peut-être, « tout simplement », le passage de « un » à « une »..

          • voxagora voxagora 14 mai 2013 15:20

            Tout à fait.

            Votre « trieb » m’a renvoyée, dans le même temps, 
            à « pulsion » 
            et aussi à « invoquant », dans votre phrase précédente
            (.. prétendre au royaume tout en invoquant la posture etc..),
            c’est pourquoi j’ai terminé sur « voxiférer ».

            Sur la pulsion invocante, et l’emploie, par Lacan, de la « vocifération » :
            et sur le fait que, dans le fantasme, « ça gîte » entre $ et a ($<>a), 
            entre Lalangue, son écho, 
            et l’entrée dans la violence symbolique des signifiants, la propagande, les vociférations 
            .




          • volt volt 14 mai 2013 15:45

            je vous remercie pour vos liens et votre lien, et je prendrais, plus loin, non seulement le temps de la lecture, mais les sites eux-mêmes me semblent valoir le détour ; peut-être pas autant que votre manière de procéder, car certes renvoyant à des textes extérieurs, vous enrichissez souvent, mais au passage, c’est aussi un peu moins votre voix.


          • alinea Alinea 13 mai 2013 18:04

            je ne résiste pas à poster ce petit bout d’un texte d’Élisabeth Levy :
            "Notez bien, cependant, que si j’avais l’honneur d’être consultée par un institut de sondages, je dirais que je préfère l’honnêteté à la filouterie et la vérité au mensonge. Encore qu’il ne faille point abuser de la vérité : un monde où l’on ne pourrait plus raconter de craques, déguiser ses pensées, ou simplement se montrer sous son meilleur jour, serait inhabitable – aucune histoire d’amour, aucun gouvernement n’y résisterait : aimer, c’est mentir ; gouverner aussi.
            À charge pour chacun de décider des mensonges auxquels il a envie de croire. Qu’on ne me malentende pas : il ne s’agit pas de laisser penser que « gouverner, c’est voler ». D’après une enquête confidentielle, 100 % des personnes interrogées souhaitent que leurs élus soient intègres, soucieux de l’intérêt général et respectueux de la règle – en somme meilleurs que nous."


            • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 13 mai 2013 18:46

              Bonsoir Alinéa,


              Très bon article.

              C’est l’heure des mensonges, de l’orgueil et de la luxure pour les despotes,

               et oui, les despotes occidentaux se sont associer 

              pour mieux asservir les peuples d’Europe, et le monde....

              Ils ne reculeront devant rien et, détruirons tout, sans aucun état d’âmes.

              Réagissons vite, unissons nous, avant qu’il ne soit trop tard.

              Cordialement

              Franck

              • alinea Alinea 13 mai 2013 21:10

                oui Franck ; il semble que nous soyons bien entravés pourtant ; il y a tant à faire ! l’urgence oui, ça oui !
                Cordialement également ( Lacan dirait-il : égal-ment ? , non, fait chier ! smiley


              • alinea Alinea 14 mai 2013 15:57

                Excusez Ric : en quoi le brigand était-il un menteur ? Dîtes-en plus, je ne vois pas le rapport avec le sujet !


              • Darkhaiker Darkhaiker 13 mai 2013 19:25

                Un titre formidable. Quelqu’un qui parle haut et clair en plus : c’est à ne pas y croire. Et qui parle de Chevalerie, par dessus le marché ! Ca existe encore ? Parler dans le désert n’est pas à la portée de tout le monde, aller au bout de ce désert non plus. Alors bravo !


                Retourner ce sentiment de perte irrémédiable sans sombrer dans nihilisme dominant, comment est-ce possible ? Jeter un oeil encore lucide sur notre histoire et en tirer le constat objectif de notre déchéance absolue. Accepter la vérité au bout de ce « désert de souffrance » pour mieux la combattre. Oui. Bravo. Parce qu’il faut combattre, n’est-ce pas ? Mettre les intellectuels du mensonge et leur industrie sale au chômage.


                Alors, O.K. Alinéa, chapeau bas, avant le haussement des coeurs ! Je m’incline et respecte ! Infiniment plus que les haussements d’épaules !


                Combattre, oui, mais pas n’importe comment. Il y a un foutu inventaire à faire, bien sûr. Mais l’espoir de guérison matérielle, c’est pour les morts. Les vivants vrais n’ont pas à penser : si nous ne retrouvons pas le stade animal de franchise en question, la vérité vraie est bien qu’il ne reste rien à vivre, à part du mensonge et du crime en quantité industrielle mondialisée pour mille ans..


                Il faut retrouver, quel qu’en soit le prix à payer, et il est plus grand que jamais, la vertu animale du non-mensonge. Cette vertu que la religion, puis la raison commerciale nous a arrachée. Le plus élémentaire constat est qu’on ne peut, en tant qu’humain, survivre à cette ablation que sous perfusion intellectuelle narcotique, sans éviter pour autant la folie d’un l’effondrement anthropologique central , celui que stimulants et calmants masquent et retardent en vain depuis trop longtemps.


                Aucun idéal ne nous sauvera plus des conséquences du désastre orchestré.

                Aucun réalisme non plus. Aucune logique, aucune idée, aucun sentiment, aucune négation, aucune affirmation. Il est beaucoup trop tard sur la voie que nous avons prise. Celle de considérer la nature naturelle comme une maladie honteuse.


                Je parle de sauver nos âmes, bien sûr, pas nos carcasses qui iront dérivantes, d’échouages en réparations, en récupérations, en reconstructions, comme un bateau ivre, du haut des montagnes russes d’un océan objectif matériel pour retomber aux gouffres subjectifs de l’absence d’unité d’être et de vérité commune, consentante et ardemment souhaitée.


                S’il est trop tard sur cette voie dévoyée, celle d’une culture corrompue et vendue, dépecée à la hache de barbaries intellectuelles déchaînées pour en faire le menu slogan de l’antinomisme automatisé pour mannequin mu et promu à la jalousie et la haine sociales, dans le massacre industriel des intériorités vivantes et de ce qui les remplit de vraie vie.


                S’il est trop tard de ce côté là, il est l’heure pour un autre côté, subtil et vierge au sein même d’un corps violé à mort, mais d’autant plus sanctuaire supérieur en quelque sorte. La renaissance n’a rien à voir avec la reconstruction psychologique, qui fait partie de l’équipement normalisée de survie dans l’abject. La liberté n’est pas un kit intellectuel de guerre de tranchées civilisationnelles.


                Cet autre côté est celui du sacrifice du corps comme l’offrande et suprême même du refus. Celui que chaque animal un jour fait, d’une façon ou d’une autre, mais consentante et apaisée, au monde, pour renaître transfiguré ou transformé, selon la profondeur du choc subi. Dans la plus grande confiance en ce monde qui est secrètement lui et en lui.


                Tant que nous n’aurons par retrouvé le goût animal d’aimer et respecter, de sentir et ressentir, prouver et éprouver, celui du silence et de la ruse sans méchanceté, la naïveté qui donne tout sans réfléchir à qui a besoin, celui de l’enfance, animale, sensitive et éveillée, intuitive et intraitable, indomptable et fidèle sans soumission au présent, instinctive et intrépide, celui de l’intelligence sans calcul ni raisonnement, qui prend sans prédation.


                Cette innocence imprenable et indéterminable, cette simplicité naturelle d’être sans y penser, cette éthique de vie aventureuse sans conscience morale ou sociale mais qui est l’expression de valeurs supérieures reconnues et souhaitées par le coeur et l’esprit de toutes les traditions vraies du monde humain et même animal, notre maître de sagesse contre la folie des maîtres du monde.


                Tant que nous n’aurons pas retrouvé ce Graal dont on nous dit qu’il n’existe pas, qu’il n’a jamais existé et qu’il n’existera jamais, et que nous croirons intellectuellement à ce mensonge, nous serons aussi morts qu’un Roi Fou. Tant que nous aurons perdu, et accepté de perdre la nature et notre nature-propre, nous serons aussi morts que cadavre livré à la morgue des regrets. Aussi morts que Dieu.


                Tant que nous n’aurons pas retrouvé la paix de la guerre, nous ne serons que le mensonge de la vérité. La vérité est le plus haut risque. Le plus haut risque se décide en soi contre le moi, il ne se voit pas, il ne se dit pas, il est non contre, mais tout contre la grandeur, l’honneur, la confiance, un esprit au goût animal, que l’on a trop longtemps fait passer pour le mal. Assez de mensonges et la vérité reviendra, comme le Printemps !





                • alinea Alinea 13 mai 2013 20:32

                  Vous voyez bien que je ne parle pas dans le désert ! J’irai voir votre article ( que j’ai loupé) tout à l’heure. Je ne prêche pas, j’espère que vous l’avez noté !! le vrai en l’homme est quasi le même pour tous ; tellement perdu ! la flammèche, elle reste tant qu’il y a de la vie ; de là à se rallumer, c’est une autre histoire !

                  "Tant que nous n’aurons par retrouvé le goût animal d’aimer et respecter, de sentir et ressentir, prouver et éprouver, celui du silence et de la ruse sans méchanceté, la naïveté qui donne tout sans réfléchir à qui a besoin, celui de l’enfance, animale, sensitive et éveillée, intuitive et intraitable, indomptable et fidèle sans soumission au présent, instinctive et intrépide, celui de l’intelligence sans calcul ni raisonnement, qui prend sans prédation."

                  c’est moi ! ma vie ; absolument et sans chichi ! Sûr que je me sens un peu seule, mais enfin il y a des gens qui reconnaissent quelque chose d’enfoui en eux, et qui sont contents de me voir !

                  à bientôt



                • Darkhaiker Darkhaiker 13 mai 2013 23:52

                  Le vrai en l’homme est quasi le même pour tous. Voilà l’affaire centrale. Oui. Je pense que cela suffit pour garder le feu sacré sans prêcher. Vrai. Tout est enfoui en nous et on ne peut qu’être heureux de se reconnaître.

                  Après, le combat est long et solitaire et on ne peut donc qu’espérer se retrouver sur une escarmouche précise. Pour ce qui est du mensonge on ne sera jamais trop pour tenir – et surtout pour avancer.


                  Pour ce qui est d’avancer, personne n’est prêt à reculer et c’est bien là le problème : la logique et ses prétentions progressistes. Si on ne recule pas, la vérité ne sera plus jamais la même pour tous. Le vrai ne peut pas se rallumer par miracle.

                  Il n’y a de libération que par un retour au monde et à soi. Le courage réside dans cette désertion du fantasme de puissance qui affaiblit la flamme chaque jour plus. On voit bien que cet affaiblissement vient du désir et du logos collectivisés et focalisés pour mieux nier les puissances libres du monde réel. Une certaine décroissance suit sûrement ce mouvement naturel.


                  Le mensonge global n’est que cette coalition fantasmatique au pouvoir intellectuel dont nous n’avons jamais fini de déjouer les pièges logiques posés dès l’enfance dans nos imaginaires séduits et soumis à la norme et à l’énorme.

                  Alors il faut descendre en nous : là est le vrai combat pour la vérité et son instant permanent et si fugitif à la fois.


                  Quand on a de la chance on voit que ce ne sont pas les mots qui mentent, qu’ils ne sont ni contenant ni contenu, mais qu’ils sont autres que nous les disant, alors qu’ils devraient absolument être nous et nous eux : des paroles, notre parole, une seule parole. Une parole tenue, liée, engagée, blanche. Non une langue tenue, sue tenue, comme omerta noire.

                  Ensuite, à ce niveau tout est lié à la mort. La mort simple, la mort pure et simple. Là est la vraie vie qui nous effraie tant.


                  A bientôt alors, Alinéa.


                • soi même 14 mai 2013 01:31

                  « le menteur doit avoir le pouvoir pour que son mensonge marche  » ?

                  Regard le film l’Adversaire et vous comprendrez un peut mieux sur quel ressort se joue le mensonge, non le mensonge n’est pas un pouvoir, c’est une dérobade, un dénis de dire la vérité !

                   « L’adversaire est un film français réalisé par Nicole Garcia, sorti en 2002.

                  Le 9 janvier 1993, Jean-Marc Faure (inspiré de Jean-Claude Romand) a tué sa femme, ses enfants, ses parents puis a tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L’enquête a révélé qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait depuis dix-huit ans et, chose plus difficile encore à croire, qu’il n’était rien d’autre. Près d’être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. »


                  • alinea Alinea 14 mai 2013 10:12

                    Romand n’avait-il pas le pouvoir, le pouvoir du mensonge ? Et je dis aussi que plus ça dure, plus la dégringolade est fatale ! Pour les politiques, c’est pareil, ils ont le pouvoir du mensonge, mais ce pouvoir usurpé, factice, finit toujours par tomber !
                    Je connais bien l’histoire de ce Romand, c’était un ami d’un cousin à moi ! Il illustre très bien mes dires au contraire.
                    J’en profite pour répondre à Volt, encore et sûrement dans le vide : le mensonge est l’arme que se choisit l’enfant qui n’est pas bien dans sa peau, qui n’est pas assez aimé ni valorisé dans sa vérité ; il veut le pouvoir, il reste immature ; aucune contradiction là non plus ! D’abord pas sûr de lui, puis, tout-puissant ! Notez que le mensonge fait toujours des désastres ; la souffrance provoquée par la vérité est une expérience initiatique, qui fait grandir ; le mensonge détruit, anéantit !


                  • soi même 14 mai 2013 11:42

                    « le mensonge est l’arme que se choisit l’enfant qui n’est pas bien dans sa peau » à ce que je vois vous prêtez beaucoup d’attention aux enfants.

                    Comme si cela était une évidence !


                  • soi même 14 mai 2013 11:44

                    «  Romand n’avait-il pas le pouvoir, le pouvoir du mensonge ? » visiblement vous confondez pouvoir et être posséder.


                  • alinea Alinea 14 mai 2013 11:52

                    soi-même : je ne suis pas sûre d’avoir bien compris : ce qui nous forme, ce qui nous construit, ce sont les premières expériences, là où l’individu est neuf. Dans l’enfance et la toute-petite enfance, l’être n’a pas d’armes, tout ce qu’il subit de douloureux ( et ces douleurs ne sont pas forcément, loin de là, le fait de « cas sociaux »), le marque à vie ; la seule chose que l’on puisse faire en grandissant, en devenant adulte, c’est le savoir, l’accepter et faire avec ! Tous les mammifères subissent cette loi ; mais l’homme qui naît immature et qui a une enfance très longue, multiplie les raisons de déviance, trouver des dérivatifs pour anesthésier ; anesthésier, c’est une mort ! Le mensonge est l’une de ces morts !


                  • alinea Alinea 14 mai 2013 11:55

                    Aucun pouvoir sur lui-même, oui, mais le pouvoir absolu sur les marionnettes qui lui servaient de femme, d’enfants et de parents ; au point de les détruire. Le pouvoir en tout cas de leur donner la mort pour éviter de se faire voir ! Si ce n’est pas un pouvoir ( possession, pourquoi pas) qu’est-ce ?


                  • volt volt 14 mai 2013 12:36

                    votre intuition dans le vide est bonne Alinea, mais vous y allez d’un coup, sans relativiser ; donc oui, quand ça devient pathologique chez un enfant, souvent mythomanie et kleptomanie iront ensemble, selon un manque oral disent les psys. 

                    et oui vous avez raison de lier toute-puissance imaginaire et impuissance symbolique, puisque tout part d’un ratage au niveau de la castration, ça commence à l’oral, et on n’a pas l’écrit, mais les cris... 
                    reste encore à relativiser : quel monstre serait par exemple une femme qui ne mentirait jamais ? peut-on imaginer, je ne sais pas, un enfant qui pourrait, saurait vraiment jouer sans mentir ? Ici le verbe est d’un autre emploi, il y a donc bien le mensonge comme non seulement signe de vie, mais condition, production, coussin du mythe tout entier face au réel.
                    bref, d’un côté le mensonge avec la vérité, aucun problème, grands rires ; 
                    de l’autre le mensonge en lieu de vérité, comme vous titrez, et c’est tout le problème, grimaces garanties.

                  • alinea Alinea 14 mai 2013 12:59

                    Alors Volt : il faut trouver un autre mot ! L’ambiguïté du langage n’est sûrement pas fortuite mais il est des situations où on aimerait pouvoir y voir plus clair !
                    D’ailleurs, il est intéressant de noter que ces ambiguïtés ne sont pas universelles ! Pas partout les mêmes !


                  • soi même 14 mai 2013 12:36

                    je vous rejoins le mensonge et une mort, quand à l’enfant innocent, c’est une réalité, et il est frappant que qu’il a vécus comme injustice ne déterminera en rien son devenir, car combien de personne qui on eu une éducation déséquilibré, malheureuse, on peut faire preuve de résilience et se révéler être des personnes hors mornes, car ils ont se Don d’utilisé leurs épreuves personnelles pour aidé les autres.

                    Le mensonge n’est jamais un pouvoir, même si il en donne l’apparence, pour la raison que le mensonge se fonde sur une lâcheté à reconnaître une vérité. Et comme le menteur n’est pas décider à reconnaître la vérité, et bien il court tous simplement à un, second mensonge pour couvrir l’incohérence du premier mensonge au point qu’il va démultiplier ses mensonges.

                    Pour au final être convaincus que ses mensonges sont la vérité, et en cela que ce n’est pas un pouvoir, que c’est bien une possession. Car si arrive à manipuler les gens crédules, il ne faut par perdre de vue que celui qui ment et véritablement dévorer par ses mensonges, et son toujours soulagé quand une tierces personne les démasques, car il vive une véritable libération de se carcans.


                    • alinea Alinea 14 mai 2013 12:56

                      C’est tout à fait vrai ; peut-être faut-il se mettre d’accord sur le sens de « pouvoir » ! Ce n’est pas aussi aisé qu’il y paraît. Pour cela, par une pirouette , dans le sens que vous dîtes, je ne parle pas de pouvoir mais de puissance, ou force, dans le sens de force intérieure, et non pas force musculaire bien sûr ! Ce qui exclut toute manipulation !
                       Malheureusement nous sommes sous le règne de cette manipulation, de ce mensonge qui, on ne peut que le constater, a pouvoir de détruire ou abîmer nos vies !
                      Comment appelleriez-vous cette capacité à faire le mal, à tuer ?
                      La lâcheté fait toujours beaucoup plus de mal que le courage !
                      D’habitude, je me fais toujours l"avocat du diable ! j’ai dû changer car je n’ai aucune compassion désormais pour les caractères que vous décrivez dans votre dernier paragraphe. Ma foi ! ils se passeront de mon secours ! smiley


                    • soi même 14 mai 2013 19:50

                      Et pourtant c’est l’avenir, si on à pas le Don de pardonner comment peut ton vivre sereinement ?
                      Somme nous à se point infaillible, moral, immaculée ? je ne crois pas chaque jour nous avons notre lot qui démontre que ce n’est pas le cas.....


                      • alinea Alinea 14 mai 2013 21:15

                        Je parle de gens que je ne connais pas ; genre Cahuzac, Sarko et toute la clique ! je n’ai rien à pardonner ; du reste je ne crois pas au pardon ! comprendre me va mieux et savoir, comme vous dîtes, que nous sommes tous faillibles ou faibles ou lâches à nos heures. D’ailleurs je ne hais personne ; mais ces gens-là, non, ils ne m’intéressent pas !!


                      • crottedebiqueetbonbonnoir 10 janvier 2018 04:00

                        Le mensonge est un si vaste sujet plein de développements. Rappelons-nous Pyrrhon, philosophe grecque préconisant le doute et le scepticisme, faculté capable d’élever la conscience humaine.
                        Le gigantisme de notre planète sphérique tend à nous faire croire au premier abord, à la trompeuse évidence de sa platitude, ce qui s’est révélé faux, comme toutes les planètes, aucune ne sont plates.
                        Dans cet exemple, c’est notre regard face à la Nature et son gigantisme qui nous donne cette illusion de platitude. Mais le mensonge est de plusieurs factures, si ce n’était que la Nature qui nous trompe...
                        A l’heure où la curiosité humaine cherche ses réponses dans les films, la télévision et l’image instantanée, il est encore plus aisé de la tromper. Dans les livres classiques se trouvait plus de Vérité, seulement, les voilà démodés au profit de la boite à image. On ne voit rien dans nos médias télévisés sur les suites de l’AGENT ORANGE utilisé pendant la guerre du Vietnam, des tribus des forêts du LAOS exterminés.
                        Il y a des pans de l’histoire complètement gommés, comme par exemple l’histoire de la basilique du Sacré Coeur, en haut de Montmartre. LE MASSACRE DES AMER-INDIENS contre le culte Hollywoodien du COWBOY, « Ciné, cinéma comme tu nous mens tout en nous divertissant », les assassinats politiques, les prétextes pour rentrer en guerre... Et les centaines de travailleurs du WTC, le jour du 11 sept 2001, qui sont descendus de la tour qui n’avait encore été touché voyant l’autre en flamme, ils voulaient rentrer chez eux. Des hommes de la sécurité postés à la sortie, les en dissuadèrent en les rassurant qu’ils pouvaient remonter à leur travail en toute sécurité. Des centaines auraient été sauvés si on les avait laissés partir. Dans les 20 à 30 mn qui suivirent, le deuxième avion se fracassa sur cette dernière des tours jumelles, et là, tous ces gens étaient coincés avec le regret d’avoir obéi à ces maudits agents de la sécurité. Comme quoi le scepticisme aurait pu les sauver. Ces gens qui voulaient partir avant que la deuxième tour ne soit touchée sont-ils supprimés de l’histoire ?
                        Trois mois après, de hautes températures étaient encore mesurées dans les sous-sols du WTC ce qui fait du 11 sept 2001 le plus long incendie jamais connu, des grues en sortait de l’acier fondu. 2 versions s’’affrontent  ;
                        - Un incendie de bureaux allumé par du kérosène ne monte qu’au maximum jusqu’à 6 à 800° C , or il en faut 1200 pour fondre de l’acier en magma tel qu’on en trouva en hivers 2001 dans ce sous-sol du WTC, (les bottes en plastique des nettoyeurs fondaient au contact du sol selon les témoignages). Question, quel est l’agent chimique permettant de monter la température de 800 à 1200°C pour faire fondre le métal ?
                        Réponse :
                         - C’est seulement l’incendie de bureau et le kérosène de l’avion craché qui permis la fonte de métal.
                        Voici qu’il faudrait réfuter les lois de la physique et qu’avec 800 °C, , on peut faire fondre de l’acier.
                        Si c’est pas fait pour nous rendre bête.
                        Combien de faits historique sont passés à la déchiqueteuse des services administratifs ?

                        Et l’incidence du chômage dans les suicides non plus, pas d’études dans nos médias TV.
                        plutôt une stigmatisation du chômeur = feignasse, aucune corrélation avec le taux de célibat, de moindre chance d’enfanter car non solvable et donc ne pouvant pas assumer. L’image diffusée par nos médias TV occulte toute une partie de la réalité.
                        Rappelons-nous des belles promesses des années 50 du « Progrès » technologique qui prodiguerait du temps libre au citoyen, à tout robotiser, automatiser, numériser la production, cela ne devait-t’il pas alléger le labeur humain et nous diriger vers un monde meilleur, où l’on partagerait l’emploi qu’il reste plutôt qu’à boucher les trous ou servir de BOUC-EMISSAIRE au monde des actifs ? Car un ancien cordonnier, privé de son métier initial, ne fera pas un bon maçon, chaque profil a un éventail de compétences non modulables aux souhaits de nouveaux « marchés porteurs ». L’automatisation détruit plus d’emploi qu’elle n’en réinvente. Nous voudrions des journalistes qui posent enfin ces questions, voici plus d’un siècle que le chômage sévit et jamais cette question n’a été posé ; « Comptez-vous mettre toute une partie de la société au chômage grâce à des mutations technologiques sans transformer les plein-temps en MI-TEMPS ? Pour que tout le monde aie du boulot, la voilà la solution, NON ?
                        Le but est d’économiser sur la masse salariale, pas d’alléger le labeur humain, foutaise, la technologie est au service de ceux qui possèdent les moyens de production, le reste c’était de la promotion. Celui qui perd son métier est en vérité un sacrifié du »PROGRES« . Et pourtant quel média a une analyse poussée sur les mutations technologiques menant droit au chômage de masse ?
                        Voici près de 20 ans qu’on voudrait museler les sceptiques, les faire passer pour des »théoriciens du complot« . Alors prenez les solutions pour nous faciliter la vie et pas pour nous la compliquer en soulevant cette question du PARTAGE DU TRAVAIL pour que tout le monde en aie et reste dans son domaine (lié à son parcours scolaire, ses études), sans pour autant diminuer les salaires, ou alors faut arrêter de nous vanter les mérites du »progrès« pour l’humanité. Car se réinventer un nouveau métier tous les dix ans, ça devient compliqué et carrément instable, en voilà du »fake news".

                        C’est surtout parce que Machiavel, (un classique parmi les maitre et inventeur de multiple complots), est systématiquement étudié dans les écoles des futurs hommes d’Etat, QUE LE RISQUE DE COMPLOT reste BIEN REEL.
                        Si l’on y étudiait plutôt des idéalistes, le degré de méfiance ne serait pas aussi élevé.
                        De là à se dire que l’étude de Machiavel apprend au futurs hommes d’état à savoir fomenter des complots, il n’y a qu’un pas.
                        C’est de tout interpréter comme un complot sans distinction qui peut être maladif et mettre en péril LE DROIT AU DOUTE qui lui s’appuie sur des faits et des connaissances scientifiques reconnues.
                        Du coup si toute version officielle est contredite, le droit au doute s’en trouve menacé par la censure. Sous prétexte de Fake-news, de logiciels capable de monter de toute pièces de fausse images/information, on voudrait uniformiser la vérité et interdire tout scepticisme, quel nouvel obscurantisme. Un EVENTAIL d’ANALYSE DIFFERENTES SUR DES FAITS HISTORIQUES EST LE PROPRE D’UNE DEMOCRATIE. Que ces différentes versions participent au débat et créent la polémique, sans tuerie ni violence, cela est une preuve de liberté de croire ou de douter, hormis tout charlatanisme de truqueurs d’image. N’oublions pas que la Vérité perdure jusqu’à la preuve du contraire, ce qui fait que la Vérité n’est pas infinie dans le temps, qu’au fur et à mesure de nos connaissances, elle évolue jusqu’à se contredire comme les apparences trompeuse de la Nature. A l’heure de la technologie et du pouvoir de l’image, des trucages de logiciels faisant apparaître ce qui n’existe pas, à l’heure des déchiqueteuses, la VERITE n’est plus et ne peut être le prétexte de guerre ou de crimes.

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