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Accueil du site > Tribune Libre > Le Net n’est pas que du clavardage

Le Net n’est pas que du clavardage

On est nombreux à considérer que, somme toute, le Net, n’est que du clavardage. Si l’on considère qu’en rapport à ce qui est dit, il n’en sort pas grand chose, en effet, ça semble vain ou futile. Je pense que sans lui, on passerait bien plus facilement à la révolte et que la banalisation même du verbiage qu’on y pratique a des incidences fortes.

Ce qui se passe est assez compliqué. Car il y a le down load et le up load. Le down load nous délivre de l’info. A la limite, sans ces infos, nous ne saurions quasiment rien et nous ne serions pas révoltés. Mais imaginons que nous n’ayons que le down load, uniquement les infos qui nous arrivent et que nous ne puissions pas up loader, répondre, réagir en clavardant. C’est là que la cocotte minute pourrait exploser.
 
Le fait de pouvoir vider notre sac, souvent de manière assez agressive, nous vide, nous apaise, nous calme, en grande partie en tous cas. Exprimer notre révolte face à une aussi large audience nous donne l’impression que tout est dit, que les autres savent ce qu’il y a à protester et ...au fond, psychologiquement parlant, ça nous suffit pour considérer qu’il n’y a plus grand chose à faire d’autre. "J’ai dénoncé les manigances, les anomalies, j’ai fait mon boulot. Si les autres ne veulent pas réagir c’est qu’après tout, la situation actuelle leur convient et je peux retourner à la pêche".
 
Avant 1789, non seulement les gens n’avaient pas les moyens techniques pour s’exprimer, mais ils n’en avaient ni le droit ni les facultés. On a du mal à le réaliser mais la parole était le seul fait de l’aristocratie. Certes, un citoyen pouvait assez librement approcher Louis XIV, à Versailles, sans RDV, dans la Galerie des Glaces et lui présenter ses doléances. Il s’agissait généralement de faire valoir une doléance très particulière, ne concernant que soi. Il ne s’agissait pas de demander plus de transparence ou de dénoncer le système.
Car sur ce sujet, il valait mieux se taire. Pendant les travaux très pénibles de Versailles (24h/ 24) il y a eu une femme qui avait apostrophé le roi en lançant une vive protestation sur les conditions de travail qui provoquaient beaucoup de morts. Elle fut fouettée en public.
 
Mais surtout, les gens ne savaient pas parler. Ce n’est qu’à partir de Jules Ferry que les Français se mirent progressivement à parler français. Avant, chacun parlait son patois. Seule l’aristocratie ou quelques rares savants échappés de la plèbe, savaient parler la langue du roi. Un quartier latin, aujourd’hui ? Ce serait impossible.
 
Quand François Mitterrand s’est mis à utiliser l’expression "On est câblé" pour dire qu’on est branché, informé, dans le coup, il a scellé le fait que désormais, tout le monde (en dehors des Ch’tits sans doute) se mettait à parler la même langue.
 
Entre Giscard (ou Baladur) et Sarkozy, sur ce sujet du langage commun, ça a été le jour et la nuit.
Ce progrès que constitue le langage commun, provoque à coup sûr un nivellement par le bas "casse-toi pov con". Les docteurs en grammaire ne cessent de fustiger la très mauvaise qualité du langage courant. C’est le prix de la démocratisation du verbe.
 
Il y a 30 ans, il existait un discours qu’on appelait universitaire qu’utilisaient tous les bac + 5 et qui rendait très hermétique ce qu’ils racontaient. Depuis l’émergence du Net, ces savants se sont progressivement mis à parler un langage que tout le monde peut comprendre (Hubert Reeves en est un des paradigmes) et j’ai la certitude que les concours d’orthographe vivent leurs dernières heures.
 
Il reste bien évidemment encore des cercles, il suffit de plonger dans un mémoire de doctorant pour s’en rendre compte. Mais désormais, plus personne, sauf peut-être Alain Finkielkraut et quelques autres Raphaël Enthoven, ne cherche à se distinguer par un langage savant, aussi bien dans leurs livres (dont l’audience se veut désormais toujours la plus large possible) que dans leurs émissions (de toutes manières, faire une émission sur une grande radio c’est parler à tous)
 
La comédie du Barbouillé n’aurait plus de sens aujourd’hui. Le cinéma que fait le docteur pour passer pour un grand savant, c’est surfait. Aujourd’hui ; des docteurs font la plonge dans des fast food alors....
 
Il n’y a plus personne pour la jouer abscons du genre Lacan ou Malraux ou Sartre. Exit les phrases indécryptables, les formules à triple détente. Désormais nous parlons tous la même langue.
Et le Net y a joué un rôle énorme.
 
Même la poésie a changé d’allure. Ca fait plus d’un siècle qu’il n’y a plus de Rimbaud. Alors que par l’entremise du Net, nous pourrions découvrir, s’il en existait, un grand poète par jour, nous n’en voyons jamais. Un siècle d’écoliers du nouveau genre, pas un seul nouveau Rimbaud.
 
Je ne sais qui exactement a démocratisé le langage mais même Victor Hugo, qui parlait pourtant assez simplement, paraîtrait aujourd’hui trop indirect. Zola, peut-être passerait-il encore très bien
 
Comme je l’ai déjà dit, il reste des nostalgiques du langage codé, compréhensible seulement des initiés. Ils vitupèrent contre le laisser-aller, contre ce qu’ils appellent la facilité. Vu leur petit nombre, ils mènent un combat élitiste d’arrière garde. 
 
Une communauté de langage induit une communauté de plein d’autres choses. C’est mille et une manières que nous adoptons désormais à l’unisson et nous ne nous en plaignons pas.
 
Il se pourrait qu’en raison de notre indispensable besoin de nous distinguer, nous en venions à chercher à nous différencier par autre chose que par le verbe. C’est peut-être ce qui fait que l’argent, la différence de fortune ou le physique, deviennent des choses si importantes. Et encore, Liliane porte parfois les mêmes pompes que ma voisine d’en dessous.
 
L’accessibilité au verbe s’est accompagnée d’une plus grande accessibilité à toutes sortes de choses. Il suffit de penser à tout ce qui a été entrepris depuis Louis Braille pour que les handicapés puissent accéder à tout, comme les autres, pour s’en convaincre. Là encore, le Net joue un rôle considérable. Derrière nos claviers nous sommes tous égaux. Tout ce qui est vraiment complexe à gérer est fait par des logiciels. On ne fait plus les grandes écoles pour savoir des choses difficiles mais pour faire partie d’un cénacle. C’est ce qui fait que N Sarkozy ou son fils peuvent diriger une très grande entreprise.
 
Il n’y a pas si longtemps, pour voir un film, pour écouter un concert, il fallait dépenser gros et des tas de gens restaient donc sur le seuil de la Connaissance. Désormais, nonobstant les interdictions de télécharger, n’importe qui peut voir les meilleurs films, les meilleurs documentaires. Il y a une poignée d’années, il existait, sur le net, un grand nombre de sites qui prétendaient offrir la meilleure information à leurs riches abonnés (surtout dans le domaine financier). Maintenant, je ne vois quasiment plus de sites de ce genre. Quand on paye pour accéder aux archives des magazines, c’est pour y lire des choses ordinaires que tout un chacun a pu lire quelques semaines plus tôt.
 
Et il va sans dire mais autant le dire, que tout cela se passe sans distinction de race, de sexe et même d’âge.
 
Sur la question de l’âge, il me semble qu’il peut y avoir de gros inconvénients à ce nivellement de tout. La jalousie du Barbouillé (farce en prose), Molière l’avait écrit pour des adultes, rien que pour eux. Il me semble très imprudent non seulement de montrer ça à des enfants mais pire, de les inviter à jouer ces pièces, à l’école ou ailleurs. Je passe sur les questions en rapport avec le sexe.
 
On dit que les enfants doivent être préservés mais on ose à peine préciser de quoi au juste. Et bien il me semble que cette ultra démocratisation du savoir qui permet et invite les enfants à se plonger dans les turpitudes et vices des adultes ne colle pas avec l’idée de leur garder leur innocence. Quand un homme de 40 ans se plonge dans le rôle du barbouillé (Je choisis exprès une pièce très légère d’apparence, je ne choisis pas Phèdre) il prend tout ça avec le recul que lui permet son âge mûr. Il peut relativiser et percevoir que tout n’est que caricature. Quand un gamin de 11 ans se lance dans cette pièce, il croit ou peut croire que les adultes, ses parents, ses profs, sont comme ça, pensent comme ça, sont aussi hypocrites et veules. Pour la première fois de sa vie il joue le rôle d’un adulte et c’est d’un adulte malade.
 
Ca y est, c’est fait, il est trop tard pour revenir en arrière. Le Net a tout décloisonné. Mais du coup, notre société change fortement. Alors non, le Net n’est pas que du clavardage sans conséquences.
 
 

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59 réactions à cet article    


  • liberta 17 juillet 2010 10:27


    Le Net nous permet de vider notre sac dites vous ! et ça c’est du clavardage (contraction de clavier et bavardage je suppose)

    Sans le Net comment serait il possible d’avoir accès à toutes les connaissances qu’il diffuse et permet à chacun suivant ses intérêts de s’instruire, là où lui seraient fermées les portes du savoir ?

    et c’est sans doute grâce à nos claviers que nous pourrons changer le monde, à moins que la FCC américaine qui s’active fortement en ce moment, arrive jusqu’à nous et nous ferme le robinet des infos

    La FCC s’attaque dangereusement aux libertés d’internet et on comprend que ça les dérange




    • easy easy 17 juillet 2010 12:39

      Eh oui Liberta !

      Certains, peut-être dans un mouvement d’humeur, lancent que ce que nous faisons ici ou sur d’autres forums, n’est que du bavardage.

      Il se trouve que c’est en bavardant sur le Web, en nous retrouvant de plus en plus nombreux autour de cette table virtuelle que nous lui donnons corps. Ce corps, même intangible qu’est le Web, qui peut dire qu’il est insignifiant ? Qui peut dire que le réseau GSM que les réseaux sociaux sont insignifiants ? 
      Dans les pays électronisés toutes ces choses sont importantes. Alors si ces choses sont importantes, le fait de les faire exister est important, donc clavarder est important. 
      Là j’ai procédé d’une argumentation de pure logique. Je n’ai pas démontré que tout ça était humainement important.

      Est-ce humainement important de faire vivre le Web, de nous réunir autour de forums ? De nous exprimer par l’écrit ?
      Il y a d"abord à voir si ça a une incidence importante (sur notre qualité de vie) et il y a ensuite à voir si cette incidence est plutôt bonne ou mauvaise (pour l’individu et pour la masse) 






       


    • hunter hunter 17 juillet 2010 12:19

      @ Liberta :

      Oui excellente déduction, clavardage, et le mot que nos cousins québécois ont inventé pour remplacer le mot anglais « chat » (to chat=bavarder), qu’on s’obstine à utiliser en France, même si parfois on le voit écrit « tchat », car chacun le sait, le son « ch » en français (ex : chantier), ne se prononce pas avec un « t » devant, ce qui est le cas en anglais.

      Bavardage via un clavier, donne donc « clavardage » !

       smiley

      Nos cousins québécois sont bien créatifs, quand nous continuons un peu plus chaque jour à truffer notre langue d’anglicismes stupides !

      Il est vrai que chez nous, l’espèce de sabir qui est utilisé, n’est pas de l’anglais, ni même de l’américain, mais une espèce de dialogue issu de se qui se baragouine dans le milieu des affaires, le « business », comme on dit en français !!!

      Mais en fait, ce phénomène est généralisé à toute la planète en fait ! Mais est-ce vraiment rassurant ?........

       smiley

      Merci à l’auteur d’avoir utilisé ce mot bien rigolo de « clavardage » !

      Cordialement

      H /


      • easy easy 17 juillet 2010 12:47

        Salut Rêve générale,

        Je vais vous raconter.
        C’était il y a 6 ans, j’avais installé mon PC dans le salon. Parfois, ma femme, mes enfants y venaient mais pour regarder la télé, juste à côté.
        J’avais beau taper sur les touches le plus doucement possible, je les gênais, ça me stressait et j’ai préféré m’installer ailleurs.
        Je ne cessais de m’imaginer la nuisance que je provoquais, comme si je bavardais dans une salle de cinéma et c’est là que j’ai écrit à quelqu’un « J’embête ma famille en clavardant pendant qu’elle regarde la télé »


      • easy easy 17 juillet 2010 12:54

        Ah ban non, c’était pas Rêve Génarale mais Hunter, Mes excuses.

        Et donc, vous m’apprenez que nos amis Québequois utilisent ce néologisme. J’ilagine qu’eux aussi, ont pris la mesure du bruit que fait le clavier, car dans la représentation que nous nous faisons du mot bavardage, il y a deux choses : il y a discussions de peu d’importance et il y a la nuisance sonore.


      • hunter hunter 17 juillet 2010 12:20

        Argh, faute de frappe : à la place de « dialogue », lire « dialecte » !

         smiley

        H /


        • hunter hunter 17 juillet 2010 12:53

          Salut Easy !

          Excellente votre histoire ! En tout cas, j’ai vraiment apprécié de lire l’utilisation de ce mot valise, bien sympathique au demeurant, et qui sait, vous allez peut-être premettre d’en populariser un peu plus l’utilisation, de ce côté-ci de l’Atlantique ?

          A bientôt !

          H /


          • easy easy 17 juillet 2010 13:06

            Et bien Hunter, tentons cette expérience voulez-vous.

            Prenons donc acte qu’à ce jour, ce néologisme n’est pas utilisé entre Français (je crois ne l’avoir écrit que 4 ou 5 fois en 5 ans)
            Et puis utilisons-le régulièrement vous et moi. ici et sur d’autres forums.
            Nous pourrons alors observer dans un an ce qu’il sera devenu.

            Je suis convaincu, selon ma théorie de l’uniformisation du langage (qui comporte toujours une fenêtre de nouveautés aussi), uniformisation que le Web permet plus que tout autre outil de communication, ce mot sera devenu courant.

            Notons tout de même que c’est un mot qui comporte son poison.
            Car justement, c’est le sujet de mon papier, ce que nous faisons sur le Net n’est pas du clavardage ou sens où ce n’est pas une petite chose de peut d’importance.
            Taper sur un clavier a de très grandes conséquences (mais selon de nouvelles grilles de lectures)
            Le cavardage a donc ceci de commun avec le bavardage qu’il fait un bruit qui peut être gênant mais il n’est pas une chose insignifiante (et le bavardage non plus)

            Bavardage et clavardage comportent une connotation péjorative imméritée.
            J’espère donc ne pas avoir à lire trop souvent « Pfff, ce n’est que du clavardage ! » ou « Mais cessez donc de clavarder et faites quelque chose de plus utile ! »





          • easy easy 17 juillet 2010 13:07

            ooops « de peu d’importance »


            • finael finael 17 juillet 2010 13:22

              Il est dommage que cet article s’appuie sur des hypothèses pour le moins fantaisistes.

              Les historiens estiment qu’en 1789 50% des hommes et 25% des femmes savaient, non seulement parler, mais lire et écrire. Cette proportion devra sans doute être revue à la hausse avec la progression des études généalogiques. Ce qui explique le succès des journaux, pamphlets, libelles et placards de cette période.

              Si vous aviez étudié l’ancien régime vous sauriez que nos ancêtres étaient en général bilingues voire trilingues : outre les patois, ils devaient connaître le français, langue officielle depuis l’ordonnance de Villers Cotteret (1539), et beaucoup avaient des notions de latin, à cause des messes et des sermons. Le nom « quartier latin » est d’ailleurs caractéristique : c’était là que les érudits parlaient latin et non français comme dans le reste de la ville.

              Et la francophonie est considérablement antérieure à Mitterrand !

              « L’accessibilité au verbe », comme vous dite, date de plusieurs siècles. A partir de là toute votre analyse part dans un mauvais sens.

              C’est à partir du développement d’Internet et des téléphones portables que la connaissance du langage s’est délitée. D’ailleurs votre culture semble méconnaître des gens comme Prévert, ou alors Léo Ferré, Jacques Brel ou Brassens dans les grands poètes. Et si vous ne savez plus lire du Victor Hugo je vous plains !

              Ce qui vous manque c’est non seulement la culture mais aussi la mémoire.


              • easy easy 17 juillet 2010 14:23

                Whafff ! les moqueries sur la culture !

                J’adore ça !
                A peine on vient de dire sur un forum que la culture c’est relatif (pour faire vite) que sur un autre forum, parce qu’on trouve à redire sur un historique, on va railler l’inculture de son auteur.

                Une certitude l’ami. Je suis surclassé en astronomie par des spécialistes, je le suis aussi en mathématiques par les spécialistes, ainsi qu’en peinture, qu’en musique, qu’en absolument tout.

                Mais mais mais, j’ai passé ma vie à m’instruire de toutes choses. Dans un domaine donné, je ne ferai pas d’éclats et je le sais très bien. Par contre aux jeux du genre Questions pour un champion, j’ai remarqué que j’allais plus loin que la moyenne. 

                Alors, si, parce que vous avez des connaissances de pointe sur la question des langues de notre pays, vous tenez à jouer les docteurs et me rectifier, mah, pourquoi pas. Mais partir de là pour d’une part invalider tout ce que je dis et de surcroit me traiter d’ignare, si ce n’est pas de la forfanterie qu’est-ce qui l’est ! 


                Passons au fond. 
                Peu importe les détails, les Français, je parle de sa grande masse, n’écrivaient pas avant Jules Ferry. Chipotez-moi encore les dates si ça vous fait du bien, ça ne changera pas le fond. Ce n’est qu’après l’instruction obligatoire et le B A BA avec l’encrier et la plume Sergent Major ou Gauloise (Ces noms n’ayant pas été choisis par hasard et formant cettre culture dont vous vous parez) que les Français se sont massivement mis à écrire (avec une fort belle écriture) 

                Or, vous pouvez retourner le problème dans le sens que vous voulez, quand une personne qui sait écrire est face à une personne qui ne sait pas écrire, dans un contexte où l’écrit inscrit le droit et le pouvoir, celui qui ne sait pas écrire se sent dominé et il l’est.

                Maintenant, si le fond de votre politique est de considérer qu’avant c’était mieux, fallait le dire tout de suite au lieu de m’attaquer avec dédain.

                Car ça y est, je vous ai lu et j’ai compris que pour vous, ce qui se passe aujourd’hui est une décadence. J’entends bien (Mais l’ignare que je suis entends ça depuis 5000 ans, ici et là)


                Les nostalgiques, je les respecte. Moi je sais que l’humanité n’a aucun but et qu’elle erre. Alors avant, après, mieux, moins bien, whafff, ...

                Tout de même, dans le respect que je porte pour les nostalgiques, je remarque qu’ils sont méprisants envers le présent et du coup, élitistes.

                C’est dingue, dès qu’un type en sait un peu sur les hiéroglyphes ou les oeuvres de Saint Augustin, il regarde les autres de haut. Il n’y a que ceux qui sont vraiment des érudits d’un sujet qui réalisent qu’il n’est plus question de rivaliser avec qui que ce soit (Il y a 3 personnes au monde qui lisent l’Inca, elles ne vont pas venir ici pour nous traiter d’incultes)

                Eh, entendons-nous bien, Moi j’adore que le monde soit fait de tas de gens différents et je tiens à vous (p’tet même plus qu’à des fallots)



                Bon, pour vous, le seul sujet qui vaille c’est la décadence actuelle.

                Remarquez, pour l’autre, là, à côté, le seul truc qui l’obsède c’est le communisme.

                Le monde est rose de nos névroses




              • easy easy 17 juillet 2010 15:35



                J’en oublais le principal
                Avant 1789 donc, et ça n’a changé que progressivement jusqu’en 1980,il y avait parler et parler.

                C’est une chose de discuter l’achat d’un poisson, c’est autre chose de discuter avec un Louis devant une Cour en De Machin de la tour de Truc.

                La Préciosité, c’était l’acmé de la sophistication élitiste (ce qui prouvait que même pour les aristocrate, il fallait jouer de virtuosité verbale) et le film Ridicule en donne une bonne idée ; On y voit un nobliau Bressois très correctement instruit, intelligent et ouvert d’esprit, se faire mettre en boîte à Paris parce qu’il ne sait pas parler la langage de la Cour. 


                J’ai particulièrement insisté dans mon article sur le fait que même ou encore Giscard et Balladur, cherchaient à maintenir une distance, autant dire une hauteur artificielle, en recourant à une langue que ne partageaient pas la masse (Alors que Giscard avait aussi essayé de la jouer « Moi, l’aristo, je viens vers vous en jouant de l’accordéon » )
                 Et j’ai précisé que ce n’est que sous Mitterrand que le sommet a renoncé à jouer d’une hauteur artificiellement entretenue par un écart de vernis culturel.
                A ma connaissance, mais je connais si peu de choses, il aura été le premier chef à utiliser la langue d’en bas en même temps qu’il a voulu un maximum de bacheliers. (dont on peut se douter que les élitistes contesteront la valeur) 

                Je maintiens donc qu’avant ce virage, en 1880 et plus encore en 1800, il était très difficile pour la masse des Français de tutoyer linguistiquement parlant, les personnalités au pouvoir. 


                Une des raisons qui font que dans un procès, il y a un avocat aux côtés de l’accusé, c’est que bien souvent, le malheureux ne comprend même pas ce qu’on lui reproche. Problème de langue.

                Et je disais donc qu’Internet est en train d’accélérer et d’achever le nivellement du langage, ce qui conduit à la démocratie directe 

                 


              • finael finael 17 juillet 2010 17:44

                Manifestement vous ne connaissez pas ce dont vous parlez avec tant d’assurance.

                A part votre imagination, je ne vois pas ce qui aurait pu vous donner de tels clichés.. J’imagine que tout ce qui précède votre naissance n’est qu’une espèce de flou sur lequel on peut plaquer n’importe quoi et soutenir de la même manière n’importe quoi.

                Mais contrairement à vos images, nos ancêtres n’étaient pas des abrutis sans paroles, seulement vous n’avez pas pris la peine de vous renseigner le moins du monde.


              • easy easy 17 juillet 2010 19:03

                Vous vous répétez cher Finael,

                L’ignare que je suis s’est tout de même fendu de donner quelques exemples de cas ou de situations. Déjà, vous pourriez commencer par démontrer que ce que je raconte (par exemple sur le film Ridicule ou sur les Précieux) est faux. Et puis vous pourriez invalider mon exemple du Barbouillé de Molière où quelqu’un dans votre genre moiline de pédantion (ouais, c’est un néologisme)

                Ensuite, comme vous connaissez tant d’exemples démontrant que les paysans avaient les capacités de s’exprimer face à un roi, un prince ou un cardinal, sans intercesseur, et bien soyez large, dispendieux, livrez les nous, sortez-nous, moi en tous cas, de notre caverne humide.



                Ah tiens, puisque vous aviez évoqué V Hugo. Je vais encore dire quelque chose d’original, excusez-moi. Il me semble que si ce député avait adopté un style non pas allambiqué mais au moins emphatique et romantique, bourré de transcendances, c’était, peut-être, parce que c’était à l’époque, un des moyens pour toucher, pour convaincre, pour être considéré intelligent et sensible. C’est que les discours des hommes politiques que l’on a tous vus en noir et blanc, sont pour le moins pompeux, vous ne trouvez pas ? 
                Puisque Hugo avait eu droit aux plus grandes pompes funèbres, il n’est pas abusif de dire qu’une bonne partie de ses contemporains et suiveurs (y compris dans les colonies dont Hugo disait en substance qu’elles étaient là pour servir les Français) s’efforçaient, dans la mesure de leurs moyens, de s’exprimer de la même manière, non ?
                Oh la la, Malraux, Malraux ! Quel homme politique oserait parler comme lui de nos jours (tant d’emphase pour un homme paresseux et voleur, quand même !) Et puis bien sûr n’oublions pas les compères Hitler et Mussolini. Qui, en dehors de Castro et Chavez, oserait encore parler comme eux ?

                Non vraiment, je crois que la langue du sommet a changé et qu’elle s’est mise au niveau de la rue (nooooonn, pas au niveau du caniveau, nonnnn)
                Et pour revenir au sujet de mon papier, Internet parachève ce nivellement.

                Dites, n’oubliez pas de nous fournir les exemples demandés plus hauts

                Pour ma part, je vous livre un couple de lettres censées avoir été écrites par des paysans en 1700. Cet échange épistolaire est probablement un montage de l’époque et servait à marquer son opposition au pouvoir royal en usant de façon orgueilleuse de son patois, Normand en l’occurrence (Vive les Ch’tis)



                LETTRE d’un Paifan de Caux à fon fieux
                Nicodême, purin à Roüen, fur les affaires du temps.
                 

                Des nouvelles, m’en fieux, je n’en sçai point de bõnes ;
                J’ai biau le demander à biaucoup de personnes,
                Y court de vilains brits, n’o dit pour assurai
                Qu’il y éra biantôt force canon tirai :
                N’o léve à nos hamiaux des gens pour la melice,
                Ché garchons dans les cans se sauvent par malice,
                Ils ont pû d’être prins : ils ont morgué raison,
                Y vaut bian mieux ytout rester à sa maison
                Que d’aller sottement bian louant faire la guerre
                Où d’un coup de fusil nos est jetté par terre.
                Nos erme des vaissiaux à Brest et à Toulon
                Et j’avons mauvais tems pus que je n’en voulon.
                N’o dit que les Anglouas ont une grosse flotte,
                Que n’o les vait déjà rauder à va nô côtes :
                Ché grands animals là no font bien du tracas
                Et chacun par avance enlève s’en fracas,
                Morguenne itout de su prince d’Orange !
                Eut-il pendant dix ans s’en grand nés dans la fange !
                Que j’aurois de chagrin dans mon pauvre cerviau
                S’il nos alloit venir bombarder de nouviau (1).
                Je ne vions icy que peine et que misères ;
                No no va ramener ces diables de galères ;
                Je no passerion bian de to ces garnimens,
                Che sont tous tant qu’ils sont des causeux de tourmens ;
                Tous ché gambes de bois, ché soudars invalides (2),
                O lieu de no garder, no volent et no lapident.
                Cha me fait enrager, j’en crève dans ma piau,
                Et morgué pour le Roi cha n’est ni bian ni biau.
                Nos eût dit en voiant s’en p’tit fieux roi d’Espagne
                Que j’allions vair icy un pais de Cocagne :
                J’on un bel elmonac avec une canchon
                Qui promettoit déjà du plaisir à foison ;
                Courage, me zéfans, menons réjouissance,
                Disoit su gros Mathieu, ayons bonne espérance.
                Déjà Thomas Massif avoit tué le viaux gras,
                Je devions à l’envi faire de bons repas,
                No ne pâloit déjà que de jeux et de danches,
                tous ché jeunes garchons apprenoient la cadenche ;
                J’avions déjà tretous chanté l’alleluya.
                Mais en est-on pu gras, pisque gras il y a ?
                Le sel en est pu cher, n’o rehauche la taille
                Et n’o boutra biantôt de zimpôt sur la paille.
                J’on déjà trouas soudars dans notre poure hotel
                Qui nous aualent tout jusqu’au dernier morcel ;
                La taxe a redoublé comm’ si j’avion deux tettes (3).
                Vla ch’que chest, comm’ no dit, d’avoir oté les fettes (4) ;
                Chest l’Archevêque itout qui cause ces mas là :
                Que l’y ont il fait à ly ? que ne les laiss’ty là ?
                De quoy se mèle ty ? est-ce là se n’affaire ?
                No n’abatra jamais la fête de son père. (5)
                Maugré tant de malhus, Dieu soit béni pourtant !
                J’érons peut-être pas toujours si mauvais tems ;
                Depis pu de six mois j’ai roubliai d’écrire :
                Pour toi, m’en propre fieux, prens toujours soin de vivre :
                Qui pus s’en boutte en paine est morgué le pu sot ;
                Tétai ; j’irai te voir biantôt avec Piarrot.

                 
                 * 
                 
                RÉPONCE du fieux, compagnon purin,
                à fon père, Mathurin Caroli, paifan
                de Caux.
                 

                Quand j’ai rechu l’écrit quo mavez enviai,
                J’étois campé tout drait à ste crouas de pierre (6)
                Avec chinq bons vivans qui m’ont tretous juré
                Que pâliais cõme il fast de ste prochaine guerre.
                Entr’autres gros Lubin disoit, parlant à mai,
                Que ton père a d’esprit ! cõme dieble y caquette !
                Je mi connois un ptiot : faut qu’il ait étudié,
                Il jaze morgué mieux que ne fait la gazette.
                No l’auoit bian dit qu’il y érait du cheuteuil ;
                Car quand j’étions ensemble à lire su libelle,
                M’en compère Tousseint s’en vint la larme à l’oeil :
                Ecoutez, me zéfans, c’hest bien d’autres nouuelles !
                Queu malhu, cha-t-il fait, j’ai le coeur tout outrai,
                Nos en vient d’écherper plus de cinq ou six mille ;
                C’est fait de nous tretous si Dieu n’en a pitiai,
                Je pouuons bien songer à trousser nos guenilles ;
                Mais, men père, entre nous, no vla pas mal chanceux ;
                Chest pour su ptit d’Anjou qu’on est si ménajai ;
                Ces grands diebles d’Allemands ne sont-ils point honteux
                D’aticher un éfant pour l’y oter s’nhéritage :
                Zest ! ils ont biau gîter, chest tout dret pour leur nais ;
                Vraiment chest un éfant ; mais il ne les craint guère ;
                Jernidienne ils verront si chest quelque benais
                Que s’en grand, notre Roi, qui veut plaider s’tafaire.
                Mais en parlant de li vous mordez en capon ;
                Je ne sçai ma foi pas où votre esprit s’amuse ;
                No pouroit bien itout vo loger dans ste muse.
                Su bon Roi que Dieu gard n’a-t-il pas bian raison
                D’empêcher s’t Empereur qui fait tant le bravache ;
                Il voudrait quasiment venir dans sa maison,
                Jusque sur son pallier l’y rel’ver la moustache
                 ; Je connois stoisiau là, je sçai bian cheu qu’chen est,
                Si no le laissoit faire il l’y viandroit tout prendre,
                Il l’y quiroit pardienne à la fin sur le nais ;
                Et je souffririons cha ! nennin, faut le deffendre.
                S’t Empereur est bian fort, il a biaucoup de gens,
                Nos a dit men cousin, il a de bonnes villes ;
                Ste guerre, me zamis, tardera bian dix ans.
                Tétai, lui fis-je, hableux ; quand y seroient chent mille,
                Que nous f’ront-ils à nos dans tout su païs là ?
                Je veux qu’au premier jour tous nos gens les embroque.
                Monsieur de Catinat, est-ce un quien que st’homm’ là ?
                Comme diantre il leur fra dégringaler les roques !
                Pour su prince d’Orange, il faut noz en défier,
                C’est un rusé matois et qui a bian la mine
                De no joüer encor un tour de son métier,
                O bien de no bailler un retour de matine :
                Dans ste dernière guerre il no za bien montré
                Auec s’nesprit songeard qu’il en sçavoit plus d’une,
                Et quand il fait semblant de donner s’namitié
                Il songe à nous servir comme à prendre la lune ;
                Je gagerois morguienne que no ly frit de zoeufs,
                Qu’il rit sous s’en capel en veiant tout su trouble ;
                Pour pêquer en yau troubl’ chest un maître pêqueux,
                Il en era sa part sans qu’il ly en coute un double.
                Enfin je vo dirai que l’commerce est rompu :
                Les marchands de ste bourse y n’ont pu de pécune ;
                Lya bian du rabat joie et je ne filons pu ;
                Tous ches meilleurs viuans en sont tous cambrelune :
                Je m’en aperchais bian, j’en enrage mordi ;
                Je sis turlubrelu, j’en deviens tout étique,
                Je n’ai pu de poustin pour faire m’en lundi
                Et no pâle déjà de fermer la boutique :
                M’en père, adieu, je me r’commende à vous ;
                Cheux nous durant la guerr’ ne vo boutés en paine.
                Mes baise mains à Jean, à su Piarrot itout :
                Pour mai je vos attends au bout de la semaine.

                 

                Qui a réellement écrit ces lettres (qui ont circulé de village en village sous le manteau) on ne peut pas le savoir. Toujours est-il que l’exemplaire détenu à Lisieux a été écrit par un avocat, Auguste le Chevalier. Tout porte à penser que c’est une personne instruite du cru qui aurait écrit ça afin de se moquer du pouvoir sans risque (le chevalier de la Barre serait né 60 ans pluys tôt, j’aurais dit qu’il en était l’auteur. 

                Ces documents prouvent ce que je dis : les gens du peuple ne parlaient pas la langue du pouvoir (et n’avaient pas envie de la parler) 

                De nos jours, on voudrait protester contre notre roi, on ne s’y prendrait pas par le biais d’une langue de cercle (quoique, le rap joue quasiment ce rôle). Sur AV, quand on peut protester contre le roi, on parle exactement la même langue que lui et réciproquement « Casse-toi pov con, va »


              • easy easy 17 juillet 2010 20:03

                «  »« Mais contrairement à vos images, nos ancêtres n’étaient pas des abrutis sans paroles, seulement vous n’avez pas pris la peine de vous renseigner le moins du monde.
                 »«  »

                Ouille, je l’avais ratée celle-là.

                Euh, où ai-je donc dit que nos ancêtres étaient des abrutis et de surcroît sans parole. Sans culotte, peut-être, sans parole sûrement pas.


                Un des problème majeurs des Sioux n’était pas d’être abruti ou sans parole (quelle idée absurde vous avez !) c’était de ne pas parler la même langue que Georges Washington (et encore moins l’écrire). Capito ?


              • Gui Hottine Gui Hottine 17 juillet 2010 22:41

                Salut Finael. Je ne doute pas, comme vous le défendez, que nos gens de l’ancien régime savaient parler patois, francais et au dela ! Cependant (et c’est un des travers de l’article également) vous semblez vous attarder un peu trop sur le « bon parler ».

                N’est-ce pas là, messire, une bien moindre offense ? que de mal prononcer un mot, si c’est pour lui donner un sens ?
                (copyright de moi)

                En bref, j’approuve la partie ou l’auteur dénonce des vocabulaire indigestes, destinés à se mettre en valeur. Trêve de masturbation mentale, c’est par l’IDEE qu’on se distingue. Et cette popularisation du « verbe » marque surtout la fin d’une injustice. Le verbe est mort ! vive le verbe !


              • mcjb 17 juillet 2010 15:54

                je suis entièrement d’accord, pas seulement d’etre cablee et d’attendre une reponse mais surtout s’exprimer, exprimer une opinition, car cla fin de l’obsurite verara la lumière au bout du tunnel et la fin de la desinformation,
                bien sur que le net est un formidable outils, mais le probleme qui se pose c’est que nous ne sommes pas tous sur la meme longueur d’onde , certains vont vite certain vont lentement, mai l’objectif final c’est de ne pas en oublier en route d’informer tous ceux qui veulent etre informer , ce n’est pas une obligation certes , c’est une obligation morale en quelque sorte de donner toujours le maximum de soi meme por permettre aux autres d’avancer en meme temps que vous , et peut etre le miracle se produirail peut etre a force d’avancer dans le tunnel on verra le bout , comme cette goutte de rosee sur un arbre que traverse les rayons du soleil, la beaute ,le spectre , la beaute du monde, son immensite, qu’il faut a tout prix sauvegardr, car ne nous trompons pas si nous allons vers la lumière d’autres ont deja capte cette lumière et se la sont approprié et ne sont pas pres a la lacher,mais la beaute du monde n’est pas negociable elle appartient a l’humanite qui a la charge d’en prendre soin et de veiller sur ses occupants


                • easy easy 17 juillet 2010 17:55

                  Whattch comment il est fort mcjb pour passer du coq à l’âne

                  Un début sur l’intérêt de la connaissance, un petit passage vers le partage solidaire et moral, puis on décolle pour un miracle, arrive la goutte de rosée, la lumière, la vastitude du monde et là, souci, attention, cette beauté est en danger....

                  MDR !

                  Bon, à part ça, je ne pense pas que l’on ait eu l’idée de livrer aux autres la connaissance (comme nous le faisons ici par exemple) par morale ou par devoir ou par éthique, ou par acquis de conscience.

                  Vous savez quoi, mon impression, je vais encore être original, c’est que c’est l’inverse. Au fond, nous sommes des livreurs de feu, des Prométhée, ça nous brûle de livrer le savoir aux autres (c’est fabuleux la quantité de connaissances que les uns ont livré aux autres depuis la nuit des temps, et sans aucune contrepartie la plupart du temps. 


                  Et c’est pour avoir le droit de livrer ce savoir aux autres, qu’on a inventé le soi-disant devoir de livraison ou de partager.

                  Ce prométhéisme est très certainement plus ou moins visible chez les uns et les autres. Mais pour les plus livreurs d’entre eux, on est obliger de se barricader tant ils nous submergeraient de « connaissances à partager »

                  Peut-être y a-t-il derrière cet empressement à livrer le feu, le désir de partager avec d’autres une même transcendance, celle de la soif de savoir, celle de l’émerveillement.





                • mcjb 18 juillet 2010 07:36

                  oui vous fermer, les yeux vous avancez dans le tunnel, vous arrivez au bout du tunnel, vous ouvrez les yeux et la que voyez vous un abre traverse par la lumière des rayons du soleil, c’est le matin il y a de la rosee sur les branches et l’une de ses gouttelettes de rosee capte les rayons renvoyant le spectre de la lumière c’est a dire l’arc en ciel, ne me dites pas que cela ne vous est jamais arrIve ?


                • mcjb 18 juillet 2010 09:30

                  si je peux vous repondre personnellement, je suis loin d’ete cultivee, qu’un modeste cap au depart mais par la force des choses j’ai appris a distinguer ce qui est beau ce qui est essentiel, vous etes eurasien, donc je suppose de culture eurasienne, et moi europenne, mais qu’est ce qui nous rassemble la philosophie je pense, qu’on retrouve en Kant, la conscience,, cela fait 7 ans que je suis sur yahoo justement pour partager mes impressions qui sont plutot de nature raisonnables et raisonnees, si je donne des infos , ce sont toujours des sources confirmees par la science car la science est mainteant depuis le 16e siècle complete , je ne dis pas qu’il n’y est plus rien a decouvrir, je dis que l’essentiel est compris et assimile,et cela a ete une joie d’entrainer les internautes sur mon chemin de compostelle, sans a priori sans pensee aucune juste l’objectif de parvenir a une finalite, quelle est elle cette finalite, et bien c’est tout simple comprendre le dictionnaire de la langue francaise ou les mots ont une source remonter a la racine des mots, ce travail a ete fait au 16e siècle par larousse et robert, a nous de nous le reapproprier, la dernièreapproche qui resume le tout base to, la base par le taux *2,
                  je crois que j’ai expose ma situation sur agoravox, c’est pas original, plein de gens sont comme moi a la recherche de l’absolu, mais existe t’il peut on y parvenir, je dirais oui, mais ca ne depend pas seulement de notre propre volonte, tant de gens sont morts a cause de la recherche de l’absolu, prenez andre chenier relisez son oeuvre, le sacrifice inutile d’un poète merveilleux et les autres tous les autres ,

                  je reste persuade que tant que nous sommes ivants nous pouvons realiser nos objectifs pour peu que nous nous en donnions la peine, apres c’est trop tard, cala passe dans le domaine de l’inutile conquerants de l’inutile

                  amities 


                • mcjb 18 juillet 2010 10:04

                  extrait
                   Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine.
                  Son beau corps a roulé sous la vague marine.
                  Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d’un rocher
                  Aux monstres dévorants eut soin de la cacher.
                  Par ses ordres bientôt les belles Néréides
                  L’élèvent au-dessus des demeures humides,
                  Le portent au rivage, et dans ce monument
                  L’ont, au cap du Zéphir, déposé mollement.


                • easy easy 18 juillet 2010 11:53


                  Oh, oh oh ! les néréides, oh !

                  Mon ami, si vous saviez !
                  Je me suis damné pour une néréide... le grand machin de ma vie...

                  Et bien, ami-qui-n’a-qu’un-CAP, entrons donc dans la galerie des néréides.
                  Il y en a une qui s’appelle Galatée (vous verrez cela sur Wiki)

                  Or, il existe une autre Galatée, tout aussi mythique mais pas déesse comme la première.

                  Pas déesse mais... très spéciale quand même.
                  Il s’agit de la femme idéale qu’aurait sculptée Pygmalion. Et là, vous qui aimez le rêve, je vous invite à regarder cette image http://www.labrha.com/files/pygmalion-et-galathee.jpg

                  Il me semble que nous les garçons, peut-être parce que nous ne faisons pas les enfants, nous oscillons entre deux fantasmes, celui de Pygmalion et celui de Prométhée (et non celui d’Icare contrairement à ce qui se dit souvent)


                • mcjb 17 juillet 2010 16:00

                  excuses pour les fautes, mon ordi n’en fait qu’a sa tete


                  • eugène wermelinger eugène wermelinger 17 juillet 2010 17:07

                    Bonjour EASY, comme j’ai apprécié votre dernier article je suis revenu vous lire.
                    Suis encore une fois d’accord avec vous.

                    Pour ma part, je « clavarde » aussi avec le petit  « grand Monde » de l’espéranto. Bien sûr en espéranto.
                    Allez voir ici : 
                    Là encore internet a ouvert une grande porte à tous ceux qui ne veulent plus restés enfermés dans une ou deux langues nationales. Et tant pis pour tous nos détracteurs. 
                    Mi amike salutas la mondon.
                    ’je salue amicalement le monde’. 

                    • easy easy 17 juillet 2010 18:03

                      Bonjour Eugène,

                      Déjà qu’en francé, je passe pour un ignare...

                      Bon, plus sérieusement

                      Vous vous êtes mis à l’espéranto, bravo ! Mais parvenez-vous à exprimer les choses de manière aussi fine qu’avec le français (parce que moi, quand je parle anglais, je ne peux absolument pas aborder de pensées philosophiques) ?

                      Dites-moi si je me trompe. Il me semble que dans la communauté espérantiste on ne rencontre pas de gens qui jouent de leur tartine de culture, genre « Si au moins tu avais lu...., tu ne serais pas aussi ignare » ?


                    • eugène wermelinger eugène wermelinger 17 juillet 2010 18:54

                      Merci Easy pour votre commentaire concernant l’espéranto.

                      Pour ma part j’ai commencé l’espéranto à l’âge de 16 ans (j’en ai 69 à présent) et ceci par idéalisme (quel monde idéal que celui où tous les peuples pourraient se comprendre - à défaut de s’entendre).
                      J’ai découvert au fil de mes études, mes lectures, mes contacts, que l’espéranto était la plus parfaite des langues et souvent une pensée me vient en Eo parce qu’aucune expression en français ou en allemand par exemple ne me convient aussi bien pour habiller mon idée. J’ai remarqué la même chose pour mon épouse.

                      Bien que les espérantophones soient généralement très ouverts et tolérants il y en a aussi qui sont un peu pédants. J’ai eu un vieil ami qui me corrigeais à mes débuts mais sur ma demande aussi. 

                      L’Eo est aujourd’hui déjà LA langue de demain, et j’affirme l’avoir utilisé à la fois pour mon plaisir mais aussi pour des relations de travail, en m’appuyant sur un réseau bienveillant qui fait le tour de la terre. 
                      (3 exemples : j’ai un jour acheté une machine d’emballage d’occasion en faisant intervenir un ami inconnu ingénieur, qui est allé voir sur place, me faire part de ses remarques, et même me la faire emballer et me trouver un autre espérantiste patron d’une grande maison de transport qui me l’a amenée à ma porte.
                      Mon fils, avocat stagiaire s’est vu refiler une affaire épineuse qui trainait depuis des années avec les EU. Nous avons contacté un avocat à Boston (espérantiste bien sûr) et l’affaire fut réglée en moins d’un mois et à l’amiable.
                      Ma fille - à présent médecin diplômée par deux facultés françaises - fit des études d’acupuncture à l’université Sinica de Pékin (cours donnés en Eo) et obtint un diplôme décerné par l’Académie des Sciences et Techniques chinoise, bilingue : chinois-esperanto.
                      Celui qui entre dans le monde de l’espéranto ne le regrette jamais. Et ceci pour un moindre investissement personnel et en temps.
                      Mi esperas ke mi konvinkis vin.
                      J’espère que je vous ai convaincu. 

                    • easy easy 17 juillet 2010 19:19

                      Oh la la , c’est qu’il me tente, Eugène !!

                      Punaise, je sens que je vais m’y mettre.


                      Concernant l’exemple de pédant que vous donnez, non. Là ce n’est pas de la prétention du tout. C’est de la soif de livrer ou partager ce qu’on sait (ce que j’appelle le prométhéisme) Un type vous voit essayer un trruc, Lui connaît le truc. Que fait-il ? Avant même que vous lui ayez demandé de l’aide, il vous la livre. C’est ça qui s’est passé dans votre exemple. Cette personne vous a rectifiée pour vous enrichir et je compte bien que vous me rectifierez aussi (pour autant que ça ne brise pas le flux de la conversation. C’est comme pour les fautes au foot. Dans l’action, l’arbitre préfère laisser le jeu continuer)

                      Non, moi je parle de ceux qui affirment très vite (souvent c’est avant la troisième minute) que vous ne savez rien, que vous ne méritez que le mépris, que vos dires sont nuls. Ceux-là, jamais ils ne vous enrichiront (ils sont vides de savoir et n’ont rien à livrer). Ceux là, feignent savoir en jetant ici et là quelques noms qui leur servent de faire-valoir, mais ils se débinent très vite du sujet. Et si on les accroche dessus, ils vont botter en touche en déplaçant la discussion. Des anguilles en somme. 

                      C’est ce genre d’individu que l’on doit rarement rencontrer dans le monde de l’espéranto, j’imagine. 

                      Me trompé-je ? 


                    • eugène wermelinger eugène wermelinger 17 juillet 2010 20:03

                      Bonne réaction Easy.

                      Allez sur « Ikurso » c’est gratuit et sérieux, et surtout tenez-bon, comme en tout il faut de la persévérance.

                      Faites-moi part de votre fin d’étude des dix premières leçons et vous aurez gagné un weekend dans le Morvan, chez nous, parole d’ami. Kaj ni interparolos esperante.
                      (et nous nous entretiendrons en espéranto)

                    • Hijack Hijack 17 juillet 2010 18:58

                      Très bon article ... pas con qui plus est.

                      Imaginons que pour le 11/09 il n’y avait pas internet ... est-ce que les gens se seraient révoltés devant les mensonges, méconnaissances et incompétences des journalistes ??? Pire ... la plupart d’entre nous se seraient contentés de ce que disent les médias.

                      Donc, il y a clavardage certes ... mais surtout un vivier d’informations en tous genres. C’est à nous de faire le tri.

                      Pour revenir sur le 11/09 ... (justement intervenu au début du net pour tous) O.K on se défoule sur les différents forums ... mais on le fait dans les 2 sens. Perso, je constate que c’est décevant de constater qu’on peut faire avaler n’importe quoi aux bien pensants.

                      Pour la comparaison avec 1789 c’est autre chose, car tout le monde était directement concerné, ce qui n’est plus le cas actuellement pour tous les problèmes, car trop dilués.


                      • easy easy 17 juillet 2010 19:45



                        Bonsoir Hijack,

                        (avec un pseudo comma ça j’espère que voius saurez trouver les anomalies dans le rapport d’état de mon PC)


                        De mon point de vue (je cherche le moteur psy, ce qui nous fait grouiller sur le Net) ce n’est pas exactement ou seulement le fait qu’il y a de l’info et qu’on peut donc aller puiser dedans. Quand on dit ça, on dit le down load. On en vient à oublier d’où vient ce que nous chargeons. Il y a des gens qui ont up loadé. Ils ont offert aux autres de la connaissance.

                        En plus de cela, c’est vraiment en plus, il y a désormais et de plus en plus, le fait que les uns les autres nous nous échangeons des liens (vers ces infos que certains ont uploadé)
                        Morice, quand il fait un papier, il l’émaille ou l’enrichit de cent liens. Non seulement on ne lui a jamais demandé de se fendre d’un papier par jour, mais on ne lui a pas non plus demandé de documenter autant ses papiers. Mais il le fait, ça le brûle de nous fournir de l’info (comme si cette info allait nous rendre reconnaissant ou heureux ou riches, quelque chose comme ça). Ce feu qui le brûle c’est le prométhéisme et, pour lui, les forums du Net représentent l’exutoire idéal.

                        Internet n’est donc pas tant une sorte d’infothèque où des curieux viendraient se documenter, c’est un terrain d’exception pour tous ceux, très nombreux, qui meurent d’envie de livrer aux autres, le feu ou le fruit de la connaissance. Soit ils y uploadent soit ils transmettent des liens « Tiens, va voir ça, c’est génial : »

                        S’il n’y avait que le geste des curieux vers les infos, les uns et les autres ne glaneraient pas les mêmes infos. Parce qu’il y a une dynamique, un flux d’infos qui vient directement vers le consumer, nous finissons par avoir et par nous repasser tous les mêmes infos. A force, notre communauté devient très homogène. N’importe où dans le monde, un type écrit 11/09 ou Lewinsky et il est compris de tous les internautes.






                      • anti-oligarchie anti-oligarchie 17 juillet 2010 19:22

                        « Depuis l’émergence du Net, ces savants se sont progressivement mis à parler un langage que tout le monde peut comprendre »

                        Encore heureux non ? C’est ça les grands savants d’ailleurs.


                        • easy easy 17 juillet 2010 19:52

                          Oui A O, de nos jours, un grand savant c’est un savant qui parvient à se faire comprendre de tous.
                          Pierre-Gilles de Gennes en est un exemple


                        • Gui Hottine Gui Hottine 17 juillet 2010 22:24

                          Le Net est une des 7 merveilles du nouveau monde. Concernant les plus jeunes (je n’ai pas d’enfants, donc je parle en théorie), dur de superviser leurs navigations..

                          En revanche, pour le Peuple, avec un grand P, c’est une source d’information révolutionnaire. Effectivement, je pense que pour ceux parmi les « élites » qui ont des choses à cacher, c’est un grand danger.

                          D’ailleurs, je pense que ces gens-là ont été pris au dépourvu par l’évolution de l’Internet. Sans doute ne s’attendaient-ils pas à ce que ça devienne un lieu de débats populaire, sans censure, ou chacun fait circuler ses informations et confronte ses opinions.

                          A ceux_là évidemment on peut murmurer « fanck you very much ». :)


                          • easy easy 18 juillet 2010 00:08

                            «  »«  »Concernant les plus jeunes (je n’ai pas d’enfants, donc je parle en théorie), dur de superviser leurs navigations«  »«  »"


                            Oui, dur, impossible< ;

                            Je ml’interroge : pour autant qu’on ait eu raison jusque là de préserver (pas forcément volontairement) les enfants du monde des adultes et que ça ait eu un bon résultat, que vont devenir les enfants actuels qui ont accès absolument à tout, voire davantage (Un parent n’a pas forcément autant de temps disponible pour se brancher au monde que ses enfants) ?
                            Que vont devenir les futurs adultes s’il n’y a plus d’enfance ?
                            Est-ce que les âges vont s’estomper comme s’estompent les différenciations sexuelles et sociales ?


                          • Gui Hottine Gui Hottine 18 juillet 2010 00:40

                            @easy:bien que je n’ai pas de réponse, j’aime bien ta théorie (je me permet de la résumer !) : « néant des distinctions hommes/femmes, néant des différences entre classes sociales, et quoi après ?? néant des âges ?peut-être est-ce là la nature tout simplement ? » :)
                            j’aime bien.


                          • dom y loulou dom y loulou 18 juillet 2010 00:17


                            allez easy...
                            je ne suis pas rimbaud loin s’en faut, c’est juste pour vous faire plaisir.



                            j’étais heureux devant autant de magnifiques traits de folies
                            leurs paroles jouïssives égayaient mes soirées tandis que les peureux
                            leur bouclaient les accès ne supportant du tout ces beaux esprits
                            ils lessivèrent la grande toile pour n’être bien qu’entre eux et en plus s’en réjouir

                            disparaissaient ainsi de ces fenêtres clignotantes et factices un à un
                            les esprits nobles et pleins d’humour, ces gens aux traits si généreux
                            puis ramassés dix par dix et interdits par une censure qui vint alors nous parler
                            d’échange si loin en malheur aveugle des bontés fluides de l’eau
                             
                            les diables si proches des anges en fait sur tous ces beaux écrans !!

                            ah Dieu !! Fasse que chacun se souvienne pourquoi Rimbaud
                            arrêta d’écrire et ce qui l’emporta à cracher sur le verbe, cette amante poétique
                            pour ne jamais retoucher sa plume que d’autres levaient au ciel
                            joints à leur index les écrits sublîmes en serrant bien les fesses

                            tandis qu’il subissait venin et jalousies infâmes et pathétiques
                            quand les salons bourgeois se mirent à dévorer son miel, 
                            de toutes ses passions de tout levain de ses jeunesses,
                            de son coeur ils firent festin


                            ce marchand d’armes qui fut autrefois poète est-ce nous ?
                            avons-nous tant blessé ce pauvre enfant qu’il devint fou ?

                            avons-nous donc laissé dire tant de petites cruautés
                            dont on s’affranchit si facilement en rigolant
                            pour ne pas passer pour un faible un autre un lâche 
                            auprès des bons copains ?

                            quand cette traitrise à la vérité de notre âme lui donne en guise de gloire
                            posthume un enfer d’un moment et ces moments ainsi répétés sans fin ?

                            après tout, lui non plus n’était pas de bonne famille des dieux de tous les torts,
                            lui, ce petit homme était furie et vagues et passion débordante 
                            jusqu’aux abysses de l’inconscient pour toujours y pêcher des perles
                            englouties par les flots d’antiques trésors vivants délaissés par les sots

                            le royaume des morts très peu pour lui
                            il reviendrait toujours et il l’a dit
                            qu’il porterait cet espoir tenu que l’homme se libère 
                            de toutes ces chaînes qu’il adore tant

                            que cesse l’absurdité d’une saison de plus dans cet enfer
                            qui croit vraiment aux vertus de la guerre
                            pour descendre en vrombissant 
                            les grandes marches de l’univers


                            mais tout borné l’apprend un jour à ses dépens
                            n’est point de réelle vie sans esprit pourtant




                            • easy easy 18 juillet 2010 10:00

                              Merci Loulou y Dom,


                              Je vais vous offrir de nouvelles images à mettre sur ces mots

                              En 2009, dans un château proche de Paris, j’ai assisté au tournage de « Bas les coeurs » 

                              (France 2)
                              Genre : Telefilm, Historique - Duree : 90’ mn
                              Année de production : 2009

                              Nous sommes en 1870 et la France va déclarer la guerre à la Prusse. Installé à Versailles, monsieur Barbier et sa famille attendent la guerre avec confiance, et comme la plupart des notables, ne tarissent pas d’éloges sur l’armée française. La bourgeoisie toujours assise et riche en encouragements mais jamais en actes, n’a qu’un objectif : survivre aux affrontements de la Commune. Bref survivre à n’importe quel prix ! Même celui du déshonneur.

                              L’observateur qui vit et voit la lâcheté de la bourgeoisie est le jeune fils de cette famille bourgeoise, forte en plastronades tant qu’ils croient la victoire de N III évidente, mais soucieuse de séduire l’ennemi après la défaite

                              Et il y a un jardinier à qui ce jeune rend régulièrement visite. Alors que ses parents composent avec l’occupant Prussien (bien élevé, comme le seront les Allemands de 39) le jardinier est révolté et le jeune ne sait plus quoi en penser mais finit par basculer lui aussi dans la dénonciation de cette collaboration. Il ne veut plus être lâche, il veut réaliser un acte d’audace.

                              Un soir, que la famille dîne avec un couple d’amis et les deux officiers Prussiens qui logent chez eux ; le jeune, à qui ses parents demandent de charmer l’assistance en récitant un poème, se met debout et récite Le dormeur du val. (Autour de la table, les seules choses rouge coquelicot étaient les uniformes des Prussiens).

                              A la fin, l’officier le plus intelligent comprend le reproche, se lève de table vexé et prend congé pendant que les parents se fondent en excuses et font de gros yeux à leur fils



                              Vous comprendrez que votre passage quand les salons bourgeois se mirent à dévorer son miel, de toutes ses passions de tout levain de ses jeunesses, de son coeur ils firent festin, puisse autant me parler.

                              Ne perdons pas de vue que tous ceux qui ont marqué l’histoire ont entraîné dans leur sillage des gens de tous âges voulant briser la cage.

                              V Hugo, dont le père était impliqué dans les guerres de N I avait une position ambigüe sur la guerre (et il était colonialiste, expansionniste) alors que Rimbaud était clairement contre.
                               
                              Alors oui, quand on voit que ce jeune poète s’est mis, entre mille occupations possibles, à trafiquer des armes, on a de quoi méditer sur l’effet de la déception, du dépit sur une personne.


                              Plus techniquement, je me demande ce que serait Rimbaud s’il vivait aujourd’hui.
                              A son époque, pour s’exprimer, il fallait déjà réaliser des exploits matériels : écrire et écrire au moins aussi bien que Hugo qui faisait de l’ombre à tous, il fallait des plumes, de l’encre, du papier et surtout, il fallait diffuser ses textes en arpentant physiquement, avec ses vraies jambes en viande, les 4 coins de la France. Il fallait se constituer un minimum d’amis absolus car quand c’est aussi physique, les risques sont physiques.

                              Ce qui est frappant dans Le Mal c’est que tout y est matérialité, c’est très physique et ça concerne le corps humain. Son premier souci est l’intégrité des corps. Et il refuse que des transcendance prennent la priorité sur ces corps.

                              Souvent, devant un poète, on croit qu’il faut se préparer à décoller vers les nuages et les étoiles, se désincarner. Ce n’est pas du tout ce à quoi Rimbaud invitait. Non, ne métaphysiquez pas, regarder votre peau, vos os, votre sang bon sang !


                              Enfin, dans Le Mal, je remarque qu’en même temps qu’il moque Dieu, il invoque Nature.
                              Comme s’il nous était indispensable, quand on désespère de l’homme, de son voisin, de s’adresser à une entité supérieure. Supérieure au sens où elle, enfin, nous comprendrait (ce qui est loin d’être prouvé)



                              Ahhhh, si seulement on pouvait discuter avec son chien !
                              Vous voyez, cette réflexion, ce soupir, exaucez-le, offrez au désespéré un chien qui parle et vous verrez que ça ne marchera pas. On ne peut que désespérer de ceux à qui on peut parler. Plus Robinson Crusoe a pu dialoguer avec Vendredi, plus la banalité repoussait le fantasme.


                            • VivreDifferent VivreDifferent 18 juillet 2010 09:52

                              Je suis d’accord avec l’auteur pour dire que le langage obséquieux, à la forme savante pour cacher le fond creux, est en repli. Mais cela ne suffit pas pour faire la démocratisation du langage. Encore faut-il maîtriser ce langage, en comprendre réellement le sens, pour pouvoir l’utiliser librement. Or, il suffit de lire bon nombre d’écrits sur le net, pour se rendre compte que peu de gens comprennent suffisamment leur langage pour avoir une discussion profonde.
                              Les mots, et plus encore les phrases, ne sont alors pas tant une organisation du sens, qu’une expression plus ou moins intuitive d’un ressenti. La majorité est ainsi incapable de mener sa propre auto-défense intellectuelle, et est menée en bateau par les communicateurs.

                              En effet, peu de gens le réalisent, mais il existe une guerre des mots, qui vise à discréditer des idées en court-circuitant le débat. Avez-vous remarqué, par exemple, comment les médias se sont mis à parler de « décroissance » d’une entreprise, d’une économie, pour simplement exprimer une récession ? Pourquoi ce qui était considéré comme un barbarisme est soudain apparu comme normal ? Tout simplement parce que le mot « décroissance », alors inusité, a été utilisé pour exprimer une idée nouvelle : choisir volontairement un mode de vie plus sobre. En l’utilisant comme synonyme de récession, qui est un processus involontaire, on masque l’idée de simplicité volontaire. Le possible imaginé meurt sous la torture des mots.

                              Cette analyse n’a rien de nouveau : Orwell avait déjà montré comment la maîtrise du langage par les classes dominantes permet de détruire dans l’oeuf les mouvements contestataires. (cf. 1984, la « novlangue »)

                              L’anarchie a subi le même sort : elle qui se réclamait comme « l’ordre moins le pouvoir », c’est-à-dire une société organisée en dehors des rapports d’autorité non justifiés, est devenue synonyme de chaos. Quel renversement de sens !

                              Le Net est une opportunité immense de démocratiser la société. Mais l’outil ne fait pas l’artisan. De plus, dès que les connaissances deviennent un peu pointues, ou sont liés à des intérêts financiers ou au pouvoir, elles sont rarement en libre accès sur le net. L’abondance n’est richesse que si la qualité et la diversité sont présentes. Autrement dit, seule l’évolution des esprits vers plus de liberté intellectuelle, d’affranchissement du pouvoir, peut changer la société. Le net a permis certaines avancées, mais le chemin est encore long. Et il n’empêchera pas forcément certaines régressions, je pense notamment à la dégradation du niveau d’éducation (qui dépasse largement le champ d’application de l’Ecole).

                              La liberté, la démocratie sont des luttes, pas des acquis. La diffusion du savoir, de la culture, participe à ces luttes. Mais si elle se limite à un vaste libre-échange, le progrès induit sera très limité. Il nous faut discriminer l’utile du futil, privilégier ce qui développe notre connaissance* et notre capacité d’agir. C’est la prise de conscience, individuelle et collective, de la nécessité de ces luttes, qui nous fera vraiment progresser.

                              * [ la connaissance, ce n’est pas une somme de savoir, c’est l’organisation de notre savoir, faire la distinction entre ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas, c’est aussi apprendre à apprendre, et apprendre à ne pas apprendre (ce qui est faux ou douteux)... ]


                              • easy easy 18 juillet 2010 11:33

                                Bonjour Vivre différent,

                                Dans votre nom, il y a le mot différent.
                                Posons, si vous le voulez bien, qu’il soit naturel et dans le sens de la Vie, que nous soyons différents ou semblables jusqu’à un certain point seulement.

                                Ansi, quand on utilise (en certaines circonstances et avec une certaine arrière pensée, l’expression du genre « Il faut savoir aimer nos semblables » on zappe carrément sur la part indispensable, vitale, des différences.

                                Puissions-nous, afin de ne plus jamais nous égarer dans une des deux branches du labyrinthe qui commence sur ces deux mots semblables & différents, trouver un mot moins manichéen qui dise clairement que nous sommes à la fois semblables et différents. 



                                Faute de mieux, utilisons provisoirement le mot semblifférent pour désigner ce que nous sommes les uns par rapport aux autres.

                                Et bien des semblifférents ne peuvent et ne doivent, percevoir les choses que semblifféremment.

                                Si je voulais démontrer que nos amis Morice et Lisa Sion accordent le même sens à décadence, j’y parviendrais. Si je voulais démontrer le contraire, j’y parviendrais aussi.
                                 Enfin, si je voulais démontrer qu’ils voient les choses semblifféremment, je vais me fatiguer deux fois plus mais j’y parviendrai.
                                Il m’est bien plius économique de prouver qu’ils sont semblables ou différents que semblifférents car non seulement on n’a plus que la moitié de la réalité à considérer et à traiter mais de plus le manichéisme offre un boulevard de commodités et d’aisances ;

                                Le manichéisme est une économie intellectuelle.

                                Globalement donc, vous convenez avec moi qu’il y a convergence du langage, que sur ce forum relativement représentatif du tout venant, les décalages de langage ne sont pas énormes alors que ce processus d’homogénisation n’a démarré qu’il y a 15 ans.

                                (Les Français parlent aux Français, date de 1945 mais ce n’est vrai que depuis 1995. Et la CiBi y avait joué un premier rôle)

                                Pourquoi s’interdire de spéculer sur le fait que dans 15 ans les écarts de langue seront carrément difficiles à trouver et ne tiendront plus qu’à un effet de mode où pendant un moment tel cercle de dandys utilisera tel vocabulaire et tel cercle de parieurs en ligne un autre vocabulaire, une autre sémantique, une autre culture et une autre...morale.

                                Je crois au mosaïquage linguistique, il perdurera mais chacun en sera l’acteur et les cercles tourneront. Les cloisonnement seront des coquetteries pas des bouderies. C’est quoi une coquetterie, c’est un paravent, un voile léger, un éventail ajouré, une dentelle, un bas résille, c’est quelque chose qui cloisonne un peu mais invite tout de même à la curiosité et à la découverte audacieuse, à l’initiation. Ahhh initier quelqu’un, quel plaisir !

                                Mais s’il y a les heures de la soirée où les dentelles et les lumières tamisées sont de mise, il y a les heures matinales où il faut s’occuper des affaires du pays. Et aux heures solennelles, tous les coquets et les coquettes posent leur bulletin dans l’urne sans considération pour les maquillages, les Rolex et les boas.





                                D’autre part, et partant de là, croire qu’il y a ici où là, des groupes organisés qui manipulent le langage à telle ou telle autre fin, moins coquette, plus conspirationniste, pourquoi pas. Ca peut et doit exister. mais croire que pour autant ces groupes ont plus d’effet ou d’influence que les groupes punk ou AVox, c’est leur accorder trop d’importance.

                                C’est le concret, les nouilles en pot, les voitures, les casseroles, les bonbons, les chaussures, les ordinateurs que les groupes affairistes contrôlent vraiment, et encore sont-ils des millions à se chamailler entre eux (Cf Airbus et Boing). Ils ne contrôlent pas les idées, pas la langue et en tous cas pour autre chose que pour nous vendre leurs produits. Oui le Club Med, avec ses pubs ; influence notre vision des îles tropicales. Jusqu’au jour où on voit des images de cyclone et de tremblement de terre sur une île. On ne part pas tous vivre à Marrakech n’est-ce pas ?

                                Oui le recours au mot décroissance, dans un contexte donné, livre une coloration et inclut une manipulation. Mais vous quand vous dites que vous avez acheté une maison au lieu d’une baraque, une voiture au lieu d’une bagnole, vous manipulez aussi n’est-ce pas ?

                                Oui, à une époque expansionniste, on chantait l’expansion (des villes, des entreprises, des transports, etc) . De nos jours qu’on commence à voir le mur, on renonce, en toute semblifférence, à ces mots et ils sont progressivement remplacés par des mots comme étalement, nettement moins glorieux et plus péjoratif. Etalement dont on ne veut plus (Cf Grenelle de l’Environnement)

                                Que parmi tous ceux qui se font entendre, dans le brouhaha actuel, les journamistes, les leaders politiques, les leaders d’opinion, soient en tête pour proposer de nouvelles expressions, de nouveaux regards, est-ce si illogique et renversant que ça ? C’est logique mais leur importance va en se réduisant.
                                La visibilité scopique est importante. Tant que la masse ne vous a pas vu physiquement, via la télé, vous restez un obscur. Mais le nombre de gens qui ont une visibilité et qui impactent alors la masse, est énorme et extrêmement diversifié, incontrôlable.

                                Britneys Spears, Michael Jackson, Giraudeau, Delon, ont autant d’impact que Castro, Chavez et Merkel. Comment, qui va contrôler toutes ces personnes à la fois ? Quel groupe affairiste va être capable d’en faire son armée ou sa tête de pont ?

                                Si vous, vous résistez à l’endoctrinement, si vous, vous êtes prudent, si vous, vous êtes dubitafis, vos semblifférents le sont aussi, en toute semblifférence.


                                • VivreDifferent VivreDifferent 18 juillet 2010 20:44

                                  Ce qui me pose problème, c’est que les moyens de communication sont encore très loin d’être partagés équitablement entre les citoyens. Dès lors, ceux qui forment un oligopole de la parole publique (les grandes entreprises, l’Etat, les grands médias, ces trois-là formant plus ou moins un groupe consanguin) peuvent imposer une certaine vision du monde, notamment par la maîtrise / manipulation du vocabulaire. Ils ont d’autant plus cette maîtrise qu’ils constituent à 99% la source primaire des informations. Il n’y a qu’à voir sur AgoraVox : l’immense majorité des sujet traités reprend des infos de sources officielles (si j’étais méchant, je dirais les grands titres du journal de TF1). Agoravox, les blogs, tous les commentateurs sur internet, sont quasi toujours des acteurs secondaires de l’information. En conséquence, même quand ils apportent un point de vue critique, inédit, ils sont déjà plus oui moins conditionnés par la façon dont l’information leur est arrivée. Et notamment par le vocabulaire employé, dont l’influence est particulièrement sournoise.

                                  Cette mainmise sur l’information primaire par une certaine catégorie très restreinte de la population, pose également le problème de la non couverture d’informations pourtant capitales. La manipulation des masses se fait en cachant ou noyant sous d’autres sujets des informations clés pour comprendre le monde.

                                  Votre concept de « semblifférent » est intéressant, mais j’ai l’impression qu’il est faussé dans une société où la maîtrise de l’information n’a rien de démocratique, bien au contraire. Cela dit, je ne suis pas conspirationniste : quand je parle d’oligopole, par exemple, je ne pense pas que ces gens se concertent pour développer une stratégie de manipulation des masses. Je crois plutôt que cela se fait le plus naturellement du monde : de la même façon que les rivières développent leur cours en fonction du terrain, en suivant les lois de la gravité et du moindre effort, ceux qui contrôlent l’information primaire développent un langage qui favorise leur activité (un max de pognon et un minimum d’emmerdes, donc une attitude servile à l’égard des pouvoirs financiers et politiques)

                                  Tout usage du langage conduit à des glissements de sens, et cela contribue à la richesse du langage. Cependant, il me semble souhaitable que cette évolution suive l’intérêt général ou/et les aspirations de chacun de manière équitable. Cela peut difficilement être le cas, je pense, tant que l’information primaire reste le privilège de quelques uns. (pas un privilège de droit bien sûr, mais de fait)


                                • VivreDifferent VivreDifferent 18 juillet 2010 21:02

                                  Juste une petite précision : quand je parle de manipulation des masses, je m’inclus dedans, à un degré qu’il ne m’appartient pas de juger. Je ne vois pas non plus cette manipulation comme quelque chose d’uniforme ni d’absolu.

                                  Le terme manipulation est d’ailleurs peut-être un peu trop fort, on pourrait parler d’influence. Ce qui permet de relativiser un peu mes propos, vu que l’on sait bien que l’on est influencé par une quantité de choses, qui n’ont rien de négatif en soi  : sa culture, son passé, son environnement, sa personnalité... Le problème n’est en fait pas tant l’influence exercée par un oligopole sur l’information, que la façon dont il tue la diversité de l’information ; que leur expression restreigne la nôtre ainsi que notre champ de vision et notre créativité, en quelque sorte.


                                • easy easy 18 juillet 2010 23:20


                                  Cher Vivre Différent,

                                  Vos deux posts, celui de 20 h 44 et celui de 21 h 02, j’y souscris à la virgule près.

                                  Toutes les nuances que vous apportez, me vont parfaitement.

                                  En cette occasion, de prends acte qu’il arrive parfois qu’on soit 100 % d’accord avec quelqu’un qu’on n’a jamais rencontré, jamais vu. 

                                  C’est dçonc quasiment à moi-même, si vous me permettez cette fusion, que je répondrais que ce n’est pas bien grave (vous savez, faut quand même pas attendre ni fantasmer un monde parfait. Le paradis est ennuyeux à en mourir)

                                  Il se trouve que pour l’instant ; les journalistes ont une accréditation qui leur permet non seulement d’aller là où le quidam ne peut pas aller mais il a même de droit d’exiger des réponses (du fait de la pression de la caméra. Ne pas répondre alors qu’une caméra tourne et va nous montrer boudeur à la télé, ce n’est pas bon pour notre image de responsable politique ou économique.

                                  Est-ce que cela va changer ? Rien, ne le donne à penser. Il est déjà pénible pour les responsables d’avoir les nuées de journalistes sur le dos (ayons une pensée pour Lady Diana et Doddy) ce serait infernal si 30 millions de personnes envahissaient l’Elysée tous les jours.

                                  Sans qu’il y ait des perspectives de renversement important pour l’instant, je remarque qu’il y a tout de même de plus en plus de gens qui commencent à se spécialiser dans le genre investigation. Je viens de voir un document fait par un inconnu qui détaille l’historique de l’Afghanistan, c’est une somme !
                                  C’est encore marginal, mais plein d’amateur s’essayent au métier de reporter et il n’y a pas de raison qu’à terme, leurs documents ne soient pas repris in extenso dans les grands médias (c’est déjà de temps en temps le cas)
                                  Qualité de l’image, de la prise de son, seront les premières choses que les amateurs vont améliorer.
                                  D’autre part, il va arriver de plus en plus souvent qu’une interview faite dans une grande télé, soit enregistrée, décortiquée, comparée et remontée pour notre régal. Et ça, il n’y a que les amateurs qui s’y collent. Comme de plus en plus de gens se transmettent des infos par tweetage ou par lien web, et bien moi je n’ai pas regardé Sarko et Pujadas en direct, j’en ai regardé des analyses faites par des quidams.




                                  Ce qui pourrait accélérer fortement les choses, ou tout faire basculer, ce serait que nous passions à une démoncratie directe, que nous nous passions des élus (Tout en conservant un gouvernement)
                                  A part cela (car ce n’est pas forcément lié, on pourrait faire ça indépendamment) nous pourrions exiger que désormais 100% des comptes publics soient accessibles en temps réel sur le Net. A chaque instant n’importe qui pourrait voir sur le Net, page après page le compteur des sous qui entrent et ceux qui sortent, avec les libellés.
                                  L’impact d’une transparence absolue sur les sous publics aboutira inéluctablement à une inquisition directe des quidams qui poseront des questions. Le site du ministère de la santé pourrait ressembler à ce forum où nous papoterions des affaires de santé et aux questions que nous poserions, il faudrait que dans les 48h il y soit répondu et correctement. Sinon, nous voterions un remplacement de l’équipe.
                                  Les journalistes, dans une période donnée, posent tous les mêmes questions aux politiques. Dans le forum ministériel il y aura un système de tri et d’organisation des questions afin d’éviter les redondances ou répétitions. Au départ, il y aura beaucoup de questions chaque jour et très vite, les réponses restant visibles et bien rangées, il n’arrivera plius que des questions inédites, très liées à l’actualité.

                                  Comme les citoyens auront très vite des réponses à leurs questions, comme le domaine des sous publics ne pourra plus être une jungle, il n’y aura plus d’affaires (concernant les deniers publics) il ne sera plus nécessaire d’utiliser des mots stigmatisants ou lourds de sens. Si actuellement, les grands journaux ont effectivement l’initiative des grands mots qui claquent, s’il est vrai que Avox est à la remorque, ce ne sera plus le cas (dans le domaine Etatique)

                                  Nous pouvons nous passer de nos représentants politiques et les journalistes braqueront leur caméras vers nous.


                                • dom y loulou dom y loulou 18 juillet 2010 13:44

                                  va pour la semblifférence


                                  venons-en à du plus concret si vous voulez bien.


                                  Nous avons aujourd’hui un remède contre les chemtrails

                                  ces grosses traces d’avions qui nous quadrillent le ciel depuis des années avec des métaux lourds

                                  après bien des essais et une réussite de dix sur dix sur le derier modèle je peux avancer la recette et je vous prie de faire passer

                                  on va les niquer avec leur plan d’abrutissement de la population par la voie des airs

                                  prenez un gros crsital de roche, 20 cm au moins
                                  enveloppez sa base d’une feuille d’or
                                  et puis tournez un fil d’argent autour en bobine, puis du cuivre, de l’aluminium et un fil de fer.

                                  placez le tout dans un bol empli de vinaigre

                                  placez-le en terrain ouvert

                                  et observez


                                  attendez une heure environ, le ciel se nettoie, ça marche !! lololol

                                  faites passer en viral svp



                                  j’aime la poésie pour ce qu’elle inspire nos esprits à s’élever et s’élargir de la rationalité qui ne peut englober le cerveau gauche, lol.

                                  mais une arme de défense contre l’agression scientiste vaut son pesant d’or mystique ;)


                                  • easy easy 18 juillet 2010 14:37

                                    Bon, OK , je vais essayer. Si on peut enfin faire quelque chose contre ces saletés qui nous rendent la vie insupportable, il ne faut surtout pas hésiter.

                                    Merci pour la recette.


                                    • Shawford42 20 février 2013 07:37

                                      Bonjour easy, 


                                      remarquable cet article. Tu vois alors même qu’on échange depuis deux trois mois, c’est que hier soir et parce que je t’ai fait cette proposition que tu as bien voulu accepter mais surtout en fait parce que tu m’as alors répondu « bin j’en apprends sur toi », que je me suis alors moi même trouvé coupable de n’avoir lu aucun de tes articles parus sur AV (il est vrai tous écrits durant mon mes deux années d’"éxilé de cette agora).
                                      Faute en cours de réparation, ayant donc déjà lu cet article (qui a le mérite au passage de me remettre les idées en place sur l’utilité in fine de ces participations au clavardage, lequel terme lui même a été ramené par Juppé de sa tentation de Venise, à savoir son exil québecois pour soucis d’emplois fictifs te rappelle tu. En fait dès son retour il avait proposé aux internautes bordelais de clavarder avec lui sur le site de la mairie de Bordeaux et ça avait fait le tour de France) et celui sur les tubes/tuyaux où l’on retrouve ta verve/vision inimitable.

                                      Bon trêve de plaisanteries, parlons de moi lol. smiley

                                      J’y viens dans le post qui suit.


                                      • Shawford42 20 février 2013 07:44

                                        En fait je vais aller à l’essentiel sans contextualiser, je préfère de laisser de faire ton idée de façon totalement générale.


                                        Voilà l’introduction donc du projet dont je tairai le nom mais qui a pour sous titre la locution suivante :

                                        Achats/Ventes/Echanges de Produits/Services/Partages
                                        Communautaires et Dématérialisés dans le cadre
                                        d’un Univers Virtuel Utilitaire, Ludique et Géo localisé


                                        Après quelques circonvolutions de circonstance inutiles à reproduire ici, ça commence comme en suivant :

                                        Pour en venir aux faits, toute personne s’étant quelque peu initiée aux bases de la communication et notamment à la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) sait que dans une conversation orale, plus de 90% de la portée d’un message émis dépend de conditions de forme, et qu’en fait seulement 10% de ce même message n’est donc vraiment entendu et correctement reçu par l’interlocuteur.

                                        En matière de communication écrite et en matière d’Internet tout particulièrement, il n’en va pas différemment.

                                        En l’occurrence une discussion avec un ergonome ou un web designer permettra à tout un chacun d’apprendre que l’ergonomie actuelle du web et plus précisément la fréquentation des sites web classiques en langage html ou en flash au moyen d’un logiciel de navigation est loin d’être idéale, car proposant une expérience utilisateur extrêmement pauvre et limitée.

                                        Si, en suivant, la question est de savoir quel est le support le plus ergonomique entre un jeu vidéo de type réalité virtuelle (Sims, Second Life, ou tout autre jeu multi-joueurs en ligne ou univers virtuel) ou un site web normal, la réponse viendra quasi instantanément  :
                                        la prise en main d’un jeu vidéo/univers virtuel,
                                        notamment par l’intermédiaire d’un personnage/avatar garantit de façon déterminante une meilleure appropriation de l’environnement dans lequel la personne va évoluer et manipuler l’outil.

                                        Et ceci pour la bonne et simple raison qu’il va être dès lors possible de calquer le comportement et les fonctionnalités du jeu et du personnage sur la réalité telle qu’elle est perçue par tout être humain normalement constitué (et donc pas forcément versé dans la culture numérique).

                                        Le principe du projet dénommé ONLINE TROGS vise à créer une nouvelle approche du web se basant sur les innombrables exemples de réalités/univers virtuels aujourd’hui existants (et très florissants pour certain) et dépassant l’aspect uniquement ludique habituel de telles interfaces.
                                        Il s’agit cette fois-ci de s’en servir pour accomplir des actions concrètes en rapport avec la sphère administrative, marchande, culturelle, etc..

                                        Le porteur du projet tient également à préciser que tous les éléments factuels, les types de services envisagés à l’origine et les mécanismes mis en œuvre dans les lignes qui vont suivre sont presque tous amendables, modifiables voire même supprimables dans certain cas.

                                        L’objectif prioritaire du projet à ce stade vise avant tout à convaincre d’éventuels partenaires du bienfondé de la mise en place d’une telle interface tout autant singulière que riche de potentialités économiques, culturelles et sociales.



                                        Le dossier se décline ensuite en une douzaine de pages condensées avec le sommaire de présentation du projet suivant :

                                        I . Un univers virtuel du type « Second Life »  

                                        II.  Un MMORPG du type « Runescape »              

                                        III. Une Communauté du type « Mafia Wars »   

                                        Avant d’aller plus avant, est ce que ’ça te parle«  ?  


                                        • easy easy 20 février 2013 12:18



                                          Les phrases

                                          I . Un univers virtuel du type « Second Life » 

                                          II. Un MMORPG du type « Runescape » 

                                          III. Une Communauté du type « Mafia Wars » 

                                          ne me parlent pas parce que ce sont des soluces auxquelles je n’avais jamais songé et je ne peux que deviner très vaguement
                                           


                                          Tout ce qui précède me file des frissons
                                          Tant ça me parle

                                          Ton idée est géante 

                                          Je suis très, très fier de t’avoir rencontré


                                          Ce qui me surprend, c’est de n’y avoir jamais songé un tant soit peu
                                          Je veux dire que tu réponds là à quelque chose qui ne m’avait jamais interpellé (je suis complexé ./. aux informaticiens et je ne conçois pas de leur montrer quoi que ce soit, ou alors très peu de choses par exemple de dire au Wmaster d’Avox qu’il devrait s’inspirer des bidules de Doctissimo et de 321 Auto pour améliorer l’ergonomie de ce site)


                                          Ce qui me surprend² c’est que ton idée m’émeuve et me touche autant alors qu’elle me surprend totalement, alors que je n’étais pas en demande, en soif, en attente. 
                                          Ton idée je n’en avais pas du tout besoin et soudain elle me semble indispensable (avant tout contrôle de son éthique)

                                          C’est trop bizarre
                                          Mais ça peut être lié à ta qualité rédactionnelle. Tu as très bien su amorcer l’intérêt et synthétiser ton bidule
                                          J’espère que ce n’est pas l’amitié qui provoque mon enthousiasme



                                          Il n’est pas nécessaire de m’en dire plus, je n’y comprendrai probablement plus rien
                                          Et surtout, je suis à me concentrer sur vers qui te renvoyer qui saurait mieux tripoter ton bidule pour le finaliser
                                           
                                          Déjà en vrac, car je suis affolé devant l’ampleur de la responsabilité (Il y a ici un vertige commun à toute découverte de nouvelle fenêtre et il est très important de s’efforcer à extrapoler cette ivresse sinon c’est vautrage assuré. Il faut se confronter au dur des résistances et les intégrer non les rejeter) je te balance le premier nom qui me vient

                                          Odon Vallet, ou son fils
                                          Il ne me semble pas possible que ces types, dont je ne sais qu’un aspect de la mentalité, soient insensibles à ton idée et qu’ils n’aient de précieux contacts vers qui te renvoyer

                                          Je pose ici une idée connexe mais que je crois importante :

                                          En ce qui me concerne, j’ai très bien vécu en ne me préoccupant vraiment plus du tout de la question de « Mon idée à moi > mes royalties ».

                                          Je considère que Poe a énormément influencé le Monde avant d’être débordé par Marx et Freud mais qu’il n’en a recueilli que des miettes en termes de royalties.
                                          Et alors !
                                          Même Van Gogh, après tout, qu’aurait-il joui de millions ?

                                          Voir ses inventions fonctionner est satisfaisant et suffit.

                                          C’est en s’approchant au plus près de cette vision que tu serais vraiment adopté par Odon Vallet, à mon sens

                                          Je vois d’autres noms, d’autres accès plus prosaïques, directement concrets mais sans que je puisse bien m’en expliquer, je préfèrais que tu sois d’abord brassé par les Vallet

                                          Ils sont, à mes yeux, un alfa éthique

                                          Et j’aimerais bien qu’une invention aussi géante ait au moins un ADN éthique 


                                          Ainsi, en tous cas dans un premier temps, tu ne peux discuter de cette idée avec moi que sur le plan déontologique, philosophique, non technique, non pécuniaire 

                                          Je suis ergonome de métier mais mon ergonomie est fondée sur une éthique.
                                          J’ai ergonomisé le nucléaire civil mais jamais les armes.
                                          J’ai refusé de collaborer avec Dassault sur leurs viseurs tête haute, sur leurs casques à vision augmentée. J’avais frissonné devant les possibilité de leur bidule mais il y avait un problème éthique (en l’occurrence flagrant) insurmontable à mes yeux.



                                        • easy easy 20 février 2013 12:25




                                          Je m’étais efforcé de m’arrêter à la fin de ceci

                                          ***** Si, en suivant, la question est de savoir quel est le support le plus ergonomique entre un jeu vidéo de type réalité virtuelle (Sims, Second Life, ou tout autre jeu multi-joueurs en ligne ou univers virtuel) ou un site web normal, la réponse viendra quasi instantanément  : ****

                                          Afin d’y réfléchir et d’y répondre tout seul, sans lire la suite.
                                          Et j’ai répondu comme toi

                                          (Eugnn, attention, je n’ai tripoté des jeux vidéo qu’une heure maxi dans ma vie)


                                        • Shawford42 20 février 2013 13:38

                                          Wow, je suis à mon tour scotché et tout aussi ému.


                                          Pour répondre de façon concise et définitive sur ce point en particulier : mon problème c’est les financiers et ce du début à la fin de la chaîne, car le pognon je m’en tape ou plutôt je m’en méfie, et ce alors même que tout ce que j’ai créé jusqu’ici a permis à certain de s’en foutre plein les poches, ou aurait pu surement le permettre si elles avaient pu prendre leur essor (puisque certaines de mes idées/prototypes étaient des versions avant l’heure de Facebook, de Google Street View, j’en passe et des meilleures), l’appât du gain est l’antithèse de toute démarche que je suis à même de vouloir conduire à terme : je sais pas, je veux pas penser autrement.

                                          Dans ce dossier en particulier c’est le remodelage « intelligent » et déterminant des régles de vie commune qui sont en jeu et ce dans une perspective de partenariat plein et entier public/privé (et ce de façon totalement assumée, car s’il n’existe jusqu’ici aucun univers virtuel de « réalité augmentée » comme je l’appelle, c’est parce tous ceux qui ont fait fortune ou flores dans le net ont une constante en tête : se dédouaner de la lourde tutelle collective).

                                          Chez moi c’est tout le contraire, je veux que des policiers « virtuels veillent » à la civilité des rues virtuelles et des relations marchandes ou pas entre membres de la communauté, que les impôts soient payés, que les relations entre membres soient régulées s’ils ne peuvent s’auto réguler d’eux mêmes, etc...)

                                          Et donc ton idée d’Odon Vallet que j’avoue je connaissais à peine, c’est peut être bel et bien une super piste, mais comment la suivre ?

                                          PS1 : t’es ergonome de profession c’est dingue ça !! Et alors ton abstinence pour tout ce qui pouvait toucher au coercitif : chapeau bas monsieur !
                                          PS2 : je te donne un lien vers un de mes blogs si ça te dérange pas d’en savoir un peu sur moi sur le plan civil : http://www.vo-france-chine.com/


                                        • easy easy 20 février 2013 14:44

                                          J’avais compris que ton entreprise en agoranonymus visait une éthique. Qu’elle avait quelque chose de noble

                                          Posons qu’a priori Odon soit toujours prof à la Sorbonne
                                          Tout prof de la Sorbonne peut se contacter
                                           
                                          J’ai assisté à diverses cérémonies organisées par les profs voire par la fac entière (genre remise des diplômes)
                                          A ces occasions là, je te dis pas le linge qui passe

                                          Ces profs démontrent à ces moments qu’ils sont très connectés. Il n’y a pas de bornes.
                                          Depuis eux, en deux bonds, tu te retrouves face à qui il faut et tu es écouté

                                          Je n’ai jamais approché Odon. J’en tremble de respect pour lui. Je ne saurais pas lui dire trois mots sinon pitié, pardon, merci

                                          Ce qu’il a fait et qui lui vaut mon admiration folle, est dans la Toile
                                          Mais c’est ainsi, personne ne semble l’avoir remarqué


                                          Si je crève de jalousie pour quelqu’un désormais, c’est pour toi parce que tu as de grandes chances d’avoir son oreille, d’être regardé par Odon

                                          J’espère que tu sauras trouver le chemin et la pugnacité pour parvenir jusqu’à lui.

                                          Tu sais Shaw, je n’en ai plus pour longtemps parmi nous. Et je retiens une chose : le hasard des affaires m’a fait rencontrer des personnages. Je ne peux rien dire de précis sur ce qu’ils m’auraient appris. Mais il y avait une vibration qui m’a marqué. Une énorme vibration c’est tout. 
                                          Dont ils n’ont souvent même pas conscience

                                          Toucher un paratonnerre, surtout quand l’ambiance est éléctrique, c’est toucher quelque chose qui vibre fort de tout ce qui vibre

                                          Les personnages sont toujours des paratonnerres.
                                          En les approchant on se retrouve au coeur d’un cyclone 
                                          L’effet, au seul niveau sensoriel, est énorme.
                                          T’en sors sans plus toucher le sol

                                          Je regrette donc de m’être contenté de ne rencontrer des personnages que par le hasard des affaires. Je regrette de ne pas avoir cherché à les rencontrer à l’inspiration.
                                          « Tiens, je vais rencontrer Marguerite Duras »
                                          « Tiens, je vais rencontrer Jacques Chancel »
                                          « Tiens, je vais rencontrer Béjart »
                                          ...

                                          Je n’aurais vécu qu’à torcher le cul de leur chien pour pouvoir les approcher et ressentir la big vibration

                                          Mais de tous, j’aurais aimé approcher d’abord Odon Vallet

                                          Tu es la première personne que j’incite à aller vers lui
                                          Ta rencontre avec lui ne durera peut-être que trois minutes mais tu ne regretteras jamais que ton aventure ait commencé là
                                          Oublie le passé, broutilles, et recommence tout par Odon

                                          Oh, sur ce plan, il faut que je te dise
                                          Mon quasi premier client a été EDF
                                          Moi, minuscule, premier client : EDF 
                                          Boum !

                                          Et bien je n’ai jamais regretté que toute mon aventure d’affaire ait commencé par cet alfa tellement exigeant, tellement central de la vie de la France.
                                          Servir EDF de l’époque, c’était servir le coeur énergétique de la France
                                          Ce n’était pas un alfa philo ou artistique, mais c’était tout de même un énorme alfa technologique.
                                          Quand on adopte sa méthode, la Chose est intégrée en soi et on ne passe jamais plus pour un guignol

                                          Il me semble que l’effet est même plus fort pour un externe comme je l’étais que pour quelqu’un de la Maison qui ne réalise plus le contraste avec l’extérieur.
                                          Cet effet ayant de fortes similitudes avec le syndrome de Florence



                                          A mon sens, il ne faut pas être le paratonnerre mais être à côté pour contempler le spectacle, le phénomène.


                                          • Shawford42 20 février 2013 15:21

                                            Qui tente rien n’a rien, mais j’ai pourtant déjà bcp tenté, avec même de sacrés paratonnerres, surtout un mon Président de Fac qui a quand même écrit une petite quarantaine de Consitutions de Pays Africains.


                                            Je vais en tout cas compulser ce que l’on peut trouver de grand homme, je te fais absolue confiance quand à son « exceptionnalité », et peut être trouverais-je un biais pour essayer une ouverture.

                                            Je reviens plus tard pour commenter plus avant si tu le veux bien

                                            @+

                                          • Shawford42 21 février 2013 09:50

                                            De retour sur ce fil, où comme tu le vois j’ai un moinsseur affidé qui vient me renifler jusque dans ces alcôves profondes de l’agora.


                                            Ça me fait d’ailleurs penser à une petite digression en forme de prolongement de ton commentaire : ici même dans cet espace d’échange virtuel citoyen à nul autre pareil, il en va de la condition de paratonnerre comme dans la vraie vie, c’est même pire tant la substantifique moelle du journalisme « simoyen » (comme le qualifie finalement judicieusement la pastèque furtive qui doit surement être le clébard qui n’a trouvé d’autre moyen que ce moinssage pour me signifier sa fidélité sans borne) se doit d’amener chacun à garder une condition de débatteur lambda... et comme donc in fine l’axiome de ces agoranymous, où il reviendrait possible de se « bruler » entre initiés : c’est donc fort dommage et surtout décevant pour moi que d’aucun n’entrevoient comment ils ne perdraient rien de leur essence profonde en se livrant à ce tour de passe passe anonymisant vis à vis du corpus discursant et externe seulement.

                                            Enfin bref...

                                            Puis je te livrer une confidence également qui je l’espère ne sera pas une énorme faute de goût : je ne peux m’empêcher quand j’échange avec toi à avoir pour point de repère t’identifiant un paratonnerre que je respecte profondément pour ma part : Maître Vergés. Qu’est ce que tu penses de lui pour ta part ?


                                          • easy easy 21 février 2013 11:04

                                            Vergès illustre le paratonnerre

                                            J’ai été un paratonnerre mais seulement à échelle Familiale, quasiment pas sociale, entre mes 15 et 55 ans.
                                            Depuis, je ne le suis plus du tout dans la « vraie vie » comme on dit
                                            Je réalise que j’aurais gagné à seulement approcher les paratonnerres, à ne pas en être un.




                                          • Shawford42 23 février 2013 06:30

                                            Easy je reviens vers toi ici au sujet de mon dada : les agoranymous

                                            Ayant l’immense privilège de connaître en toi quelqu’un capable d’avoir l’ouverture d’esprit à même de bousculer tous ses postulats rien qu’en lisant les dires de quelqu’un de pourtant quasi inconnu tel que je peux l’être, puisque notre connaissance réciproque est en fait exclusivement épistolaire, et bien je vais essayer de me faire fort de te démontrer en suivant la pertinence de mon idée de participation à une « confrérie » des Agoranonymous, tout autant que sa nécessité absolue voire ni plus ni moins que son inéluctabilité.

                                            Au demeurant, alors même que nous nous retrouvons ici dans une arrière cour quasi désaffectée de l’Agora, nous aurons tous les deux au moins un lecteur commun, Furtif.

                                            Si besoin est je te dirai plus en détail qui il est et ce qu’il représente à mes yeux. A tout le moins il sera dans les lignes qui suivent constamment convoqué pour tout ce qui relève de la compréhension de la prise de parole publique sur Agoravox dont il est un des plus fervents et zélés scrutateur, et pour ce qui pour ta part easy t’aura peut être échappé.

                                            Pour en venir au fait, J’ai déjà mentionné début janvier que je serais capable de donner ma vie pour cette cause (bien plus que pour le projet de communauté en ligne qui m’a fait venir écrire sur ce fil, sachant que la cause ici présente est transcendante et par essence complémentaire de tout autre développement possible subvenant dans ma vie présente et future), de risquer jusqu’au gage physique définitif de celle-ci, et ce tout au moins dans la mesure de ma capacité physique et morale à devoir affronter la mort en face si une telle alternative devait se présenter le cas échéant.

                                            Sache donc ou daigne tout au moins me donner créance que je ne dis pas ces choses là à la légère, et prends donc soin si tu as du respect pour ma parole d’essayer de mesurer les justes enjeux dont je vais en suivant essayer de dessiner les contours

                                            Pour moi oui on se doit de mourir pour ses idées si le destin de l’humanité est en jeu, et je crois très sincèrement que c’est le cas dans le cas présent dès lors que l’on se plait à établir l’exacte portée des mécanismes et conséquences du développement jusqu’à son terme de telles manœuvres et stratégies d’occupation du débat collectif.

                                            Sur la forme que prendraient ces agoranymous, c’est d’une simplicité quasi biblique : se créer un nouveau profil anonyme en prenant soin de masquer son ip, s’attribuer un numéro personnel pour se différencier de l’agoranymous voisin, et C’EST tout !

                                            Pour le reste il n’y a pas à définir de but, la seule raison d’être de tout ça, c’est de faire émerger une intelligence collective au sein de l’agora tout autant que se donner pour mission de modérer tout ce qu’il s’y dira par n’importe quel intervenant à visage ouvert ou par pseudo interposé, tout en veillant au surplus mais aussi en amont et pour la moindre quelle virgule que n’importe quel agoranymous écrirait, à ce que la prise de parole sous cette bannière puisse faire l’objet d’un consensus conjoncturel permanent.

                                            Les idées force en fait c’est :

                                            - chercher et trouver des égaux, pas des egos,

                                            - accepter de faire porter sa propre parole par n’importe quelle autre personne choisissant de s’auto déterminer sous la même bannière, sans aucune forme d’adoubement quelconque et sans pourvoir exercer sur lui ou elle la moindre coercition,

                                            - forger et se forger une éthique collective en se dépossédant de la partie individualisée de sa propre éthique vis-à-vis de tout intervenant extérieur aux agoranymous,

                                            - contribuer à la collectivisation de quelque opinion émise que ce soit, en y étant solidaire vis-à-vis de tout ce qui ne sera pas agoranonymous,

                                            - de n’avoir dans un premier temps aucune quête autre que celle de devenir co-modérateur auto proclamé de l’agora,

                                            - de conserver sa totale liberté de parole contre n’importe quel autre agoranymous au jugé de sa propre éthique personnelle, mais de l’exprimer de telle façon à ce que chacun considère que tout agoranymous a lui-même fait le vœu de prendre la parole en toute circonstance en son âme et conscience avec la même éthique personnelle que soi même.

                                            La liste ici égrainée n’est ni exhaustive ni le fruit d’un manifeste réfléchi de longue date, juste le produit instinctivement édité au fi de ma plume de ce début de matinée pour fixer un point de départ de la réflexion à mener ensuite de concert.

                                            Ce qui est réfléchi de longue date, easy, c’est ce qui suit, à savoir qu’il est à proprement indécent et inepte, quand on mesure l’exacte portée, en tant qu’honnête homme, du poids que représente le fait de prendre la parole en public, de le faire chacun dans son coin du haut de son petit égo.

                                            Même quand on dit la chose la plus intelligente du monde, on restera jusqu’à la fin des temps une seule et infime partie du tout.

                                            Alors bien sur tu me diras, il n’y a pas d’autre choix jusqu’ici, et y aurait t’il le choix, la marche du monde tout autant que la configuration de l’espace de débat qui nous réunit ici et maintenant impose la prise de parole personnelle qui est seule à même de déterminer une responsabilité individuelle entière.

                                            Et bien moi je réponds à cela que ce contexte, que tous ces obstacles et réserves qui se doivent d’y être associées peuvent et doivent être dépassés en mettant en œuvre les mécanismes sus définis, et pour ma part, ici, maintenant tout autant que pour la suite, sans prétendre aller au delà de la seule volonté manifeste d’y contribuer à mesure d’un parmi tous.

                                            Pour le reste c’est de la responsabilité personnelle de tout interlocuteur ou trice prêt à prendre la mesure réelle et complète de la portée de mon propos liminaire de se dire qu’il ou elle n’a rien de plus important à faire sur cette terre que de contribuer à l’essor de cette possible révolution silencieuse.

                                            Qu’il appartient de même à tout un chacun de chercher à tout le moins à se forger sa propre conviction et de m’interroger plus avant sur son bienfondé en exprimant sans réserve aucune toute répulsion ou réserve ressentie face à l’idée que je propose, dès lors même qu’il ou elle se considère comme partie prenante de l’espèce humaine et se devant d’œuvrer à sa modeste mesure pour le bien commun.

                                            C’est dit smiley


                                            • Shawford42 23 février 2013 07:33

                                              Papy Furtif est déjà venu mettre son -1 compulsif tout autant que fidèle : il est toujours aussi bon pied bon œil le vieux. smiley


                                              J’espère que tu me feras savoir au plus vite toi même que tu t’y es intéressé, easy smiley

                                            • easy easy 23 février 2013 16:05

                                              Le Net aurait pu, a priori, régler ce problème automatiquement.
                                              Il n’en est rien 


                                              Les premières écritures du monde étaient des symboles. 
                                              Une sorte de Y à cornes courbes pour symboliser quelque vache (vallée des Merveilles)
                                              Et un phonème a été posé sur ce symbole
                                              Phonème alors tout aussi symbolique, qu’il vire au Meuhhh ou pas

                                              Dès lors, les pensées visibles sur son écran intérieur et stockables ont été d’abord symboliques 
                                              « Il y a trois minutes j’ai pensé Meuuuuh »



                                              Le Y ou le Meuh étant très loin de représenter la réalité totale de la vache.

                                              Concernant la réalité de ma table, un tiers en a une vision beaucoup plus shortée que la mienne car je l’ai fabriquée. Mais je ne sais encore que le milliardième de ce qu’elle est. 
                                              Et au fond, si elle ne m’était ni symbolique ni utile à quoi que ce soit, elle serait dans une décharge et n’existerait pour aucun humain (sinon un récupérateur).
                                              Elle a une réalité absolue indéfinissable et sa réalité pensable (beaucoup par moi, moins par les autres, autrement pensable par un récupérateur) ne dépend que de notre regard sur elle. Tout ce que je dirai de ses réalités, je n edirai à travers des mots chargés de symbolique et d’imaginaire (de représentation)


                                              Car au symbolique s’ajoute l’imaginaire où, là encore, la pensée est affichée sur l’écran intérieur et mémorisable, racontable, à partir des éléments symboliques
                                              L’imaginaire, au lieu de voir Meuhh, se met à voir « Merde ! Meuhhh va se barrer » ou « Meuhh doit être malade puiqu’elle a l’air amorphe » 


                                              Au symbolique initial, à l’imaginaire secondaire, s’ajoutent quelques maigres perceptions du réel mais qui ne peut être pensé autrement quà partir d’élement symboliques et imaginaires

                                              Au niveau de la pensée pensée et au niveau de la com, nous nous débrouillons amplement avec symboles et imaginaires. 
                                              Car dans l’action, nous tenons compte, sans y penser², des réalités qui sont indispensables à traiter :
                                              Je descends un escalier en considérant quelques paramètres réels utiles (seulement eux) en les pensant, mais sans me casser la tête à les penser². Ce qui me vaut des chutes

                                              J’ai rencontré Meuhhh, je vais la raconter aux copains et le dialoque sera infiniment plus symbolique et imaginaire que réel
                                              Soit je vais dire qu’elle est énorme en bon Marseillais, soit je vais dire qu’elle fait 3 mètres auquel cas j’utiliserais le symbole du mètre, auquel j’aurais ajouté le symbole du savant ou du rigoriste


                                              Du coup, les individus se définissent mutuellement non à partir de réalités trop complexes et insondables, mais toujours à partir de symboliques et imaginaires plus simples à dire « C’est un mec sympa »

                                              C’est curieusement avec ces éléments plus simples et finis, jamais réels, que par combinaisons et compositions nous produisons tout de même nos mesclums de caractères (dans lesquels nous nous enfermons)

                                              Si nous nous définissions à partir de nos réalités, ce serait dans le silence absolu et avec une pensée non pensée.
                                              Exit l’ego, exit la personnalité

                                              La pensée non pensée, nous ne savons plus ce que c’est sauf dans les fractions de seconde de surprise.
                                              Nous ne pratiquons quasiment que la pensée pensée

                                              Lorsqu’un poil de nez nous chatouille la narine, nous ressentons la chose, nous réagissons, ça dure deux secondes et nous avons pensé dans voir notre pensée.

                                              Le machinal existe encore mais nous ne savons qu’en dire puisqu’il n’est pas pensé. Après coup, si l’on nous oblige à nous expliquer sur un geste réflexe ou machinal, nous allons baratiner dessus mais ce sera pure invention. Nous pouvons à la rigueur mémoriser le geste que nous avons fait pour retirer ce poil. Nous pouvons nous souvenir de la sensation chatouilleuse, mais nous ne pouvons pas voir ce que nous avions pensé. 
                                              Nous ne pouvons voir et raconter que nos pensées² 

                                              Pour aller visiter des Indiens isolés, nous devrions noius imposer, si nous voulions les regarder sans a priori, de ne jamais penser².
                                              Nous serions alors vraiment anonymes tant vis-à-vis de nous qu’à leurs yeux. Nous serions invisibles. Nous serions, ça se produit parfois même à Paris, des fantômes

                                              Or cet état non pensé n’est pas possible sinon en de fugaces instants. Assez nombreux et durables si l’on s’y entraîne (Za Zen) 

                                              Disons qu’il est très difficile de ne pas se voir soi-même à travers un fatras symbolique et imaginaire mais quand on y arrive exceptionnellement, c’est en se taisant, en ne bougeant pas de choses compliquées ; en aucun cas en écoutant, en aucun cas en parlant, en aucun cas en regardant.


                                              Nous avons probablement le mode pensée non pensée qui fonctionne en permanence. Mais ce mode est masqué par le mode bruyant de la pensée²

                                              Il faut avoir le regard dans le vide pour être anonymes, sans ego

                                              Or là, sur le Net, nous bougeons un clavier complexe, nous regardons, nous écoutons et nous parlons


                                            • Shawford42 23 février 2013 16:14

                                               smileysmiley ² ... ...   ... ? ... smiley


                                               smiley

                                            • easy easy 23 février 2013 17:18

                                               x   =   ² = + +  + +  + + + +


                                            • Shawford42 23 février 2013 17:29

                                              Très exactement, et de préférence +², sinon j’aurai enrichi ton cénotaphe, c’est déjà pas mal smiley

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