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Accueil du site > Tribune Libre > Le prochain combat du peuple kurde

Le prochain combat du peuple kurde

S’il existe quelque part un peuple qui justifie le principe de droit international de l’autodétermination, autrement dit le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », c’est bien le peuple kurde qui compte 30 à 40 millions de personnes parlant une langue indo-européenne, vivant répartis dans quatre pays de tradition musulmane ( Turquie, Iran, Irak, et Syrie), mais formant une zone géographique homogène, et luttant depuis un siècle, c’est-à-dire depuis la dislocation de l’Empire Ottoman, pour avoir sa propre patrie : le Kurdistan.

Dans la guerre contre « l’Etat Islamique » (DAESH), les combattants kurdes, hommes et femmes ont été mis en avant par les forces de l’OTAN, et leurs représentants sont déterminés aujourd’hui à faire valoir cette forte implication pour en recueillir les fruits et obtenir de la « communauté internationale » (sic) un nouveau statut dans la région. Mais les promesses, s’il y en a eu, n’engagent que ceux qui y croient, car parmi les membres de l’OTAN, il faut compter la Turquie, et surtout son président Erdogan dont les positions ne coïncident pas avec celles qui sont affichées par le leader de l’organisation : le Pentagone (Trump est trop occupé avec ses « shitholes » pour s’intéresser à ces broutilles).

C’est le colonel Thomas Veale qui a été de corvée pour annoncer la première tentative occidentale officielle de partition de la Syrie sur des critères « ethniques ». Ce diplômé de l'Université du Kansas et de l'Académie militaire américaine est très fier de son titre de « Directeur des affaires publiques de la Force opérationnelle interarmées interalliée », mais il n’a peut-être pas mesuré la portée de sa déclaration qui a annoncé la création d'une nouvelle force qui, en théorie, confiera aux Kurdes le contrôle d’une bonne partie du territoire actuel de la Syrie et aux Arabes membres de la même "Force de sécurité frontalière", forte de 30 000 hommes, celui de la vallée de l'Euphrate.

D’après le colonel, « le recrutement se fait de manière à constituer une force reflétant les populations qu'ils servent ; à la fois dans le genre( ?) et l'ethnicité ( !) ". Autrement dit, les Kurdes s’occuperont des Kurdes, et les Arabes s’occuperont des parcelles non kurdes d’une nouvelle enclave qui, au nord, passera tout le long de la frontière turque : à la fois une véritable incitation au développement d’une guerre civile qui a déjà commencé sous fausse bannière et une provocation grossière à la Turquie.

Erdogan sen est étranglé avec sa salive et a juré d '"étouffer" cette nouvelle "armée terroriste" américaine (ironie de l’hisoire ?) qu’il considère comme une force kurde contrôlée par le Parti des Travailleurs Kurdes, le PKK "terroriste" auquel il a attribué tous les attentats de ces dernières années et dont il a fait arrêter les responsables. De son côté, le gouvernement syrien a qualifié la création de cette nouvelle milice d '"attaque flagrante" contre la souveraineté de la Syrie. La Russie a mis en garde les occidentaux sur les dangers d‘une partition.

Or, la Turquie a raison de soupçonner que le PKK contrôle les combattants kurdes locaux, Assad a raison de qualifier la création de la "Force de sécurité frontalière" d’attaque contre la souveraineté syrienne, et la Russie a pu observer en Ukraine les effets d’une partition d’initiative américaine.

En fait, la nouvelle « force » existera aussi longtemps que les Américains le jugeront nécessaire, après quoi, elle sera laissée à la merci des Syriens et des Turcs qui la considèrent tous deux comme une menace à leur intégrité territoriale et les Kurdes auront encore une fois été les dindons de la farce. La Syrie ne peut tolérer un mini-Etat kurde sur son territoire et la Turquie ne peut tolérer un mini-Etat kurde le long de sa frontière méridionale, surtout si elle se déclare, comme l’annoncent les chefs kurdes, laïque, réformiste et socialiste !

Malgré le courage et parfois de ses combattants féminins et masculins, le sort du peuple kurde est toujours entre les mains d’une OTAN chargée de préserver l’hégémonie américaine en contrecarrant les positions contradictoires de Poutine, Assad et Erdogan. Une position instable dont les Kurdes ont toujours fait les frais jusqu’à maintenant.


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29 réactions à cet article    


  • njama njama 19 janvier 2018 13:39

    Je pense que les américains s’en foutent du peuple kurde pour la bonne raison que s’ils ne s’en foutaient pas, il y a déjà longtemps qu’ils auraient soutenu leur cause. Ce qui n’a jamais été le cas.

    Les États-Unis poursuivent « leurs intérêts » dans la région, et partout dans le monde, c’est tout, ils se servent des kurdes pour tenter d’y parvenir.
    Ils ne sont pas là pour les droits de l’homme qu’ils ne respectent même pas eux-mêmes !

    Et c’est pas gagné, très loin d’être gagné, puisque aucun des 4 pays dans lesquels les kurdes vivent ne veut d’un État kurde. En plus sans même un accès à la mer, qu’ils n’auront jamais ...autant dire que l’embryon sera tué dans l’œuf.

    Vous devriez vous poser la question au sujet de Kobané (Syrie), les forces de la coalition les laissaient mariner, et crever quand ils étaient assiégés par daech, l’occident s’indignait, les turcs ne faisaient rien pour leur venir en aide ...
    Kobané, ville frontalière, n’avait que très peu d’intérêt stratégique.
    Ce sont des peshmergas du Kurdistan irakien qui sont venus les soutenir. Ou « on » les a fait venir pour rattacher les kurdes syriens à leurs libérateurs, au clan Barzani ...


    • Clark Kent Clark Joseph Kent 19 janvier 2018 13:44

      @njama

      Apparemment, vous avez dû interpréter l’article en vous fiant à l’ambiguïté du titre (et peut-être la première phrase), parce que, sur le fond, on est d’accord.

    • Ouallonsnous ? 19 janvier 2018 19:09

      @Vraidrapo

      De quelle justice parlez vous, avant il faut réaliser que au contraire des sionistes en Palestine, les kurdes ne sont qu’une des ethnies qui vivent dans le croissant fertile depuis des millénnaires, ils n’ont jamais constitués une nation !
      Le soi disant état kurde projeté n’est qu’un fake des sionistes anglo-yankees qui voudraient bien instituer un « contrepoids » à leur occupation de la Palestine, afin de prendre en tenaille l’état syrien !


    • papijef papijef 20 janvier 2018 12:37

      @Clark Joseph Kent
      je trouve qu’il y a trop de Kurdes pour qu’on s’en mêle.


    • Massada Massada 19 janvier 2018 13:49
      Conséquence du voyage secret en janvier du numéro-3 de Tsahal au Pentagone Trump a enfin réagit et a mis en place une force de sécurité de 30.000 hommes sur les territoires contrôlés par les Kurdes dans le nord et le nord-est de la Syrie, à la frontière avec la Turquie et l’Irak. 
       
      Ces 30.000 soldats vont protéger les frontières turque et irakienne, ainsi que la frontière qui sépare des forces du régime des Kurdes.
       
      Il est établi maintenant que les Etats-Unis ont décidé de jouer la carte kurde malgré les mises en garde de la Turquie.
       
      En fait, une répartition des tâches a été établie par la coalition. Les combattants kurdes de la Force de sécurité contrôleront principalement la frontière avec la Turquie, tandis que les soldats arabes seront plutôt déployés dans la vallée de l’Euphrate, territoire dont ils sont originaires.
      La guerre en Syrie prend une autre tournure.
       
      Il était temps que les USA se réveil. face au double-jeu des Russes qui protègent certes le régime de Bachar Al Assad mais qui, par ailleurs, permettent l’implantation des Iraniens en Syrie.


      • Clark Kent Clark Joseph Kent 19 janvier 2018 14:02

        @Massada

        D’une part, il est sûr que ce ne seraient pas les Américains qui sont du côté du bien qui joueraient double jeu en armant des mercenaires qu’ils prétendent combattre par ailleurs.

        D’autre part, Trump ne sait même pas ù sont tous ces pays de merde et laisse au pentagone et au complexe militaro-industriel qui l’a mis en selle le soin de gérer leur business

        Enfin, vous ne dîtes pas qui est chargé de surveiller la frontière avec Israël, du côté du Qatsrin !

      • Martha 19 janvier 2018 14:15

        @Massada :

         La République Syrienne a des frontières reconnues par TOUS les états membres de l’ONU. Dont Israël et les USA. La Syrie, entre le Tigre et L’Euphrate, est Syrienne, c’est incontestable.

         Le vilain jeu entrepris par les US et Israël, pour contrôler cette zone, n’a aucune base légale.


      • Massada Massada 19 janvier 2018 14:42

        @Martha
         

        La partition de la Syrie est difficilement évitable, alors que 10% d’Alaouite monopolisent le pouvoir et ses multiples instruments sur plus de 70% de Sunnite et 8% de Kurde.
         
        Les sunnites et les Kurdes ne sont pas heureux du tout de voir des chiites iraniens s’installer dans le pays pour renforcer le pouvoir alaouite.
         
        Israel ne contrôle rien du tout.

      • Martha 19 janvier 2018 15:23

        @Massada :

         La République de Syrie est une et indivisible tout comme l’est la République Française. C’est un état laïc et vos salades ne sont que des affirmations mensongères destinées à créer une partition du pays dont les Syriens ne veulent pas.

         Votre affirmation est l’égale de celle qui consiste mettre un coin dans le tronc qu’est la Syrie pour le fragmenter, en prendre possession et installer une base militaire du genre Kossovo pour contrôler militairement la région, tout en lui pompant tout son pétrole et, bien sûr, « diviser pour régner » et mettre le bazar.

         La provocation US = « Israelo (il n’y a que vous à ne pas le voir) - atlantiste » est évidente et, une fois de plus, celle-ci met en jeu la paix mondiale.
         Le silence Russe actuel est à relier aux élections qui approchent, ou peut-être à des négociations de sortie de crise qui sont gardées secrètes.

         Un point important, ce qu’il se passe là est infecte. Qui ira suivre les fauteurs de trouble qui défendent pour de bien mauvaises causes cette invasion déguisée en « libération des peuples ». Si ça se met à chauffer, ils seront bien seuls....

         Vous dites, l’air de rien et sans rire : « Israel ne contrôle rien du tout » !
         (Un conseil, informez-vous.)


      • Pere Plexe Pere Plexe 19 janvier 2018 20:29

        @Massada
        des Russes qui ../.. permettent l’implantation des Iraniens en Syrie.

        Un Iranien dans le paysage Syrien fait toujours moins tache qu’un yankee non ?

      • Massada Massada 20 janvier 2018 08:58

        @Pere Plexe
         

        raciste !

      • Pere Plexe Pere Plexe 21 janvier 2018 19:10

        @Massada
        Ma remarque tient à l’histoire.

        Pas à une supposé hiérarchie des nations

      • lejules lejules 19 janvier 2018 15:48

        si l on regarde la carte l’éventuel pays kurdes occuperait la moitié de la Turquie . diviser pour régner pour détruire un pays on ne fait pas mieux. cette histoire d indépendance me parait bien louche voir commentaire de  Martha


        • Montdragon Montdragon 19 janvier 2018 22:37

          Les bons kurdes génocidaires d’arméniens en 17 sont du bon côté syrien et méchants côté turc, selon le sérénissime Macron.
          Peuple maudit !


          • Jonas 20 janvier 2018 09:35

            Les Kurdes bien sûr , méritent d’avoir un Etat . Mais pour avoir un Etat , il faut qu’ils parlent d’une même voix et soient d’accord ,sur leur projet de cet d’Etat ? Un Kurdistan indépendant , d’accord mais les communautés kurdes sont diverses et en plus divisées. 


            Il faut rappeler , qu’il y a eu un Etat Kurde. La Seconde Guerre mondiale , a un été un moment clé , la création en Iran du Parti Démocratique du Kurdistan ( PDK) qui avait entraîné une révolte durant le peu de temps de l’occupation d’une partie de l’Iran par les Soviétiques. En fait , il y a eu deux Républiques , une azérie et une kurde , qui se sont effondrées toutes les deux dès le départ des soviétiques en 1946. La République autonome kurde était dirigée par Mustafa Barzani , mais n’a durée que onze mois. C’est à cette autonomie que pensent les kurdes d’aujourd’hui . 

            Ce peuple kurde , a cheval sur quatre pays , deux arabo-musulmans , Syrie/Irak et deux musulmans non arabes , Turquie/Iran a subi de nombreux massacres à chaque rébellion pour son autonomie.
            Dans les années 1950/60 , années de la politisation des kurdes , sont opprimés en Iran et en Irak , en raison des changements de régimes. En 1975 , Barzani , chef de file du mouvement indépendantiste arrête la révolte pour épargner les populations kurdes. En 1970 la lutte reprend en Turquie avec la fondation en 1978 du PPK( Parti des travailleurs du Kurdistan), né de la défaite de Barzani en Irak en1975, et prenant le relais de la lutte irakienne. Depuis sa lutte pour son autonomie en Turquie , le conflit a fait entre 45 000 à 50 000 victimes et dure encore. 

            Les Kurdes , il faut le souligner ont été les auxiliaires des Ottomans dans le massacre des Arméniens en 1915. En Iran , ils ont été impliqués dans la révolution qui conduisit à la chute du Shah, leur contribution n’a pas été négligeable.Mais le refus de la Charia du côté kurde et de l’autonomie du côté de l’Ayatollah Khomeyni , a provoqué une guerre de 1979/1980 qui a fait dans les populations kurdes plus de 40 000 morts. C’est l’ancien Président illuminé Ahmadinejad qui était un des principaux responsables. 

            La fin de la guerre du Golfe : le héros Arabo-musulman , Saddam Hussein , dont un immense monument est érigé à Ramallah, profite de la fin du conflit , pour reprendre les éliminations des kurdes et des chiites, sous le regard de ce que l’on nomme , pour rire , la« Communauté Internationale » qui n’a rien de Communauté ni d’internationale mais d’une camarilla. Il a fallu , le courage de François Mitterrand et de Georges Bush pour exiger la création d’une «  zone de protection » kurde de 40 000 km2 en Irak. Des élections y furent organisées en 2005, et en 2014. La zone de protection est élargie à Kirkouk, évacuée par les forces irakiennes face à l’avancée des criminels de l’Etat islamique.  
            En Syrie, les Kurdes , furent longtemps des apatrides , les dictateurs , les avaient privés de leur nationalités jusqu’au début de la révolte. Le dictateur Bachar Al-Assad , pour les attirer à lui, leur a remis celle-ci.

            • Jonas 20 janvier 2018 14:35

              @Vraidrapo

              Peut-être ont ils été des « zozos » mais des « zozos » qui ont sauvé des vies humaines des mains du dictateur Saddam Hussein, Arrivant au pouvoir a la suite d’ un coup d’Etat , qui a fait des milliers de morts . Puis un règne qui a duré 30 ans faisant 600 000 morts de ses compatriotes ( Kurdes -Chiites et opposants et surtout les intellectuels ) ensuite une guerre contre l’Iran ( 1980/1988) avec près de 1 million de mort et enfin l’invasion du Koweït.

            • papijef papijef 20 janvier 2018 12:15

              même ici en Bretagne, les Kurdes s’emballent.


              • McGurk McGurk 20 janvier 2018 12:35

                Je ne suis pas sûr qu’on puisse vraiment un jour avoir un tel Etat. Sa position est trop stratégique et ses frontières trop vastes pour que les pays existant acceptent la création de cette entité.

                En réalité, est-ce réellement nécessaire ? La priorité n’est-elle pas avant tout de stabiliser la région toute entière et faire respecter les droits des populations (kurdes ou non) qui se font massacrer régulièrement pour des motifs variés ? En fin de compte, la réponse n’est-elle pas dans l’apparition d’une vraie démocratie et son existence à très long terme ?

                La région est blindée de dictatures à divers degrés, alors comment serait-il possible de faire vivre une telle entité et quel sort aurait-elle en plein milieu de cette zone plutôt hostile (Turquie, Iran, Irak, Syrie) ? Probablement le même que ses voisins, un pays pseudo-démocratique qui écraserait aussi bien les révoltes que les idées du peuple.


                • McGurk McGurk 22 janvier 2018 00:29

                  @Julien Esquié

                  Bah moi je pense que non. Ce qu’il y a de bien avec les dictatures classiques, c’est qu’on a pas un pouvoir religieux qui écrase et dénature tout. Erdogan islamise tout ce qu’il peut, fait monter la sauce de la religion et l’instrumentalise pour que les électeurs le soutiennent même contre toute raison (le populisme quoi).

                  L’Irak d’avant n’était pas un paradis certes, mais au moins Saddam tenait parfaitement son territoire et écrasait les conflits religieux, ethniques et territoriaux ainsi que le terrorisme. Honnêtement je n’aimerais pas mettre les pieds dans la Turquie d’Erdogan l’islamiste...


                • papijef papijef 20 janvier 2018 18:03

                  je ne sais pour vous, mais moi le goût des Kurdes me fascine.


                  • McGurk McGurk 20 janvier 2018 23:02

                    @papijef

                    Goût sauce barbecue ou samurai ?


                  • papijef papijef 21 janvier 2018 06:42

                    @McGurk
                    goût du blanc.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 20 janvier 2018 19:40

                    Il serait grand temps qu’on commence à les soutenir, les Kurdes, mais la France de Macron vient de promettre au Mussolini des Turcs des missiles qui pourront lui servir à les écraser. C’est lamentable.
                    Il n’empêche : des régimes comme celui des mollahs iraniens ou celui d’Erdogan sont irrémédiablement condamnés à plus ou moins long terme. Du côté de la Syrie et de l’Irak, la situation n’est pas bien stable et il viendra nécessairement un moment où il faudra redessiner la carte du Moyen-Orient.


                    • McGurk McGurk 21 janvier 2018 02:48

                      @Julien Esquié

                      Il n’y a pas qu’un parti, la communauté étant dispersée sur plusieurs pays !


                    • Christian Labrune Christian Labrune 21 janvier 2018 12:36

                      Il n’y a pas qu’un parti, la communauté étant dispersée sur plusieurs pays !
                      ...................................................................... ...
                      @McGurk
                      Oui, et Il y en a qui gagneraient à lire, pour commencer, l’excellent bouquin de Gérard Chaliand : Le malheur kurde, et à s’interroger sur l’histoire de la Turquie et les dérives génocidaires des Jeunes-Turcs après 1915.

                      Ces peuples des montagnes que les Grecs, dès l’époque d’Hérodote, appelaient les Mèdes, sont constitués de durs à cuire. Les Kurdes auront toujours été jaloux de leur indépendance et leur culture remarquablement syncrétique, malgré la divergence des langues selon les états où ils se trouvent aujourd’hui dispersés, reste bien partout la même, porteuse de valeurs qui sont aussi les nôtres. Au milieu d’un Moyen-Orient ravagé par les fanatismes, ils sont un îlot de civilisation, et j’espère bien que, malgré la répugnante lâcheté de nos états occidentaux, ils finiront par s’en tirer.

                      A bas Erdogan ! A bas la théocratie iranienne ! Honte éternelle à Macron, le collabo des pires totalitarismes !



                    • Pere Plexe Pere Plexe 21 janvier 2018 12:25

                      Il en va des kurdes comme des palestiniens.

                      Ils sont les dindons de rivalités qui les dépassent.
                      Personne n’agit pour eux, pour leurs intérêts.

                      Tous agissent (Usa, Turquie,Russie,Syrie,Israël...) pour leurs seuls projets, leurs seuls avantages.
                      Avec les inévitables trahisons des dirigeants Kurdes eux mêmes.

                      Que les Usa soient contrainte des soutenir des « marxistes » dans l’espoir de garder pied dans la région ne manque pas de sel.
                      Mais il est vrai que ce genre de paradoxe est courant : s’appuyer sur des djihadistes pour lutter (?) contre le terrorisme ou soutenir les pires dictateurs au prétexte de la démocratie
                      Sans rire

                      • Christian Labrune Christian Labrune 21 janvier 2018 12:54

                        Il en va des kurdes comme des palestiniens.
                        ==================================
                        @Pere Plexe
                        Oui, vous avez raison, les Israéliens sont bien, effectivement, les plus anciens « palestiniens ».

                        Cela dit, l’usage réserve désormais le terme « Palestiniens » à ceux qui, depuis 48, s’acharnent à vouloir détruire l’état des Juifs. Autrement dit, si vous voulez faire une comparaison, ce sont les Turcs génocidaires, plutôt, qui seraient à identifier à ceux qu’on appelle désormais les « Palestiniens ». Au reste, il suffit d’entendre les discours hystériques du Mussolini des Turcs pour voir que sa haine d’Israël, tout à fait comparable à celle d’un Abou Mazen, est bien du même tonneau que sa haine des Kurdes.

                        Il y a toujours eu, depuis 48, de grandes affinités entre Israël et les Kurdes. Ben Gourion voyait déjà très bien que les cultures des deux peuples, et même leurs histoires particulièrement tragiques, se ressemblaient par bien des aspects : ancienneté de la présence dans une région donnée, remontant à la plus haute antiquité, tolérance vis-à-vis des minorités religieuses, etc. Les Kurdes au milieu d’un Moyen-Orient férocement hostile à l’état d’Israël étaient des gens sur lesquels on pouvait donc compter. Cela n’est pas près de changer.


                      • Pere Plexe Pere Plexe 21 janvier 2018 18:55

                        Assumez vos délires : ne me prêtez pas des propos que je n’ai pas tenus.

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