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Accueil du site > Tribune Libre > Le vote a-t-il encore un sens ?

Le vote a-t-il encore un sens ?

La politique est aujourd’hui la scène d’un grand spectacle médiatique dont les acteurs, lâches et habiles, semblent de plus en plus soigner leur image au détriment de leurs idées. Or, le vote est un devoir. Mais « devoir voter pour des acteurs » n’a pas de sens civique. Comment alors peut-on encore voter de manière civique, en respectant les valeurs authentiques du vote ?

Lorsque le citoyen dépose pour la première fois son bulletin dans l’urne, il se sent fier. Fier du pouvoir que lui confère la démocratie, fier de participer à la vie politique de son pays, de sa région ou de sa commune, fier de concrétiser ses griefs et ses attentes, fier parfois de célébrer la lutte acharnée de ses ancêtres pour obtenir ce droit précieux, bref, il se sent fier d’être citoyen. Mais lorsque ce même citoyen vote pour la énième fois, ce sentiment de fierté tend à disparaître, noyé dans une sorte de banalité. Et est-il nécessaire d’évoquer le cas ceux qui, résignés, ne votent plus ? Pourtant, à chaque élection, il y a de nouveaux enjeux, quelques nouveaux candidats, et toujours cette extraordinaire opportunité de pouvoir s’exprimer librement ; opportunité qui, à d’autres époques, ou aujourd’hui dans d’autres pays, n’est même pas concevable. C’est donc que le vote perd de son sens...et lorsque le vote perd de son sens, la démocratie en pâtit.

La cause principale de ce sentiment de banalité est qu’on ne croit plus en la politique, et en ses protagonistes. Il semble même que ces derniers ne font rien pour améliorer cette situation ; au contraire, ils tentent d’en profiter. Mon idée est qu’ils se sont résignés avant leurs électeurs. Au lieu d’être sincères et défendre leurs véritables convictions, ils préfèrent exploiter de nombreux citoyens trop faiblement armés pour pouvoir se forger une véritable opinion. Ils sont donc résignés en refusant d’accomplir leur mission originelle qui était de donner aux citoyens les armes nécessaires pour pouvoir voter « en leur âme et conscience » et ainsi faire fonctionner la démocratie. Ce qui importe pour les candidats, c’est la voix, peu importe la façon dont ils l’obtiennent... Et c’est bien cette façon dont ils l’obtiennent qui pose problème...

On a l’impression que tout est fait pour que l’on ne puisse pas bien voter. Pouvoir bien voter signifie connaître ses propres attentes, à la fois personnelles mais également pour son pays et mettre ces attentes en corrélation avec les politiques proposées. Il faut ajouter quelques conditions sine qua non : les attentes formulées doivent être raisonnables, c’est-à-dire nécessaires et réalisables ; mais le « bon » votant doit aussi savoir juger la faisabilité et la cohérence des programmes proposés, en d’autres termes savoir trier les informations. Si chaque vote se déroulait de cette manière, c’est-à-dire, si chacun avait véritablement la capacité de « bien » voter, les politiques s’efforceraient d’être un tant soit peu honnêtes, mais force est de constater qu’il n’en n’est rien !

La manipulation par les médias semble être l’exemple le plus frappant. L’environnement technologique dans lequel nous baignons amplifie ce phénomène. La plupart des votants se forgent leur opinion politique exclusivement à l’aide de la télévision ou d’Internet, et bien évidemment, c’est là que les personnalités politiques et leurs partis sont les plus présents. Sur le net, on observe entre autres un phénomène de prosélytisme des partis politiques faisant littéralement de la publicité pour attirer de nouveaux membres, souvent de jeunes membres, tout en sachant qu’un membre équivaut à une voix assurée pour plusieurs années. On peut d’ailleurs s’interroger sur le sens d’un engagement si précoce lorsqu’il s’agit de jeunes citoyens peu expérimentés, et sur les véritables raisons qui motivent un tel engagement. Et on peut émettre l’hypothèse selon laquelle très souvent, ce « choix » est davantage le fruit d’une éducation ou alors de croyances impures que d’une réelle conviction. Au final, le temps médiatique devance largement le temps politique, l’image l’emporte sur les idées, et c’est le vote qui en prend un coup. Le débat politique, pourtant complexe, se résume souvent à un clivage gauche/droite aux stéréotypes dépassés mais tenaces et ayant un effet néfaste sur le comportement des électeurs, et nous n’avons jamais vu l’Etat donner des recommandations pour que les citoyens gardent une certaine distance vis-à-vis du flot d’informations qui leur parvient. Est-ce parce qu’il en est un des principaux instigateurs ?

Parmi les autres preuves de la suprématie de l’image, celle-ci m’a toujours frappé : comment se fait-il que des mesures prises par un gouvernement composé d’experts ne soient pour ainsi dire jamais saluées par l’opposition (on pourrait d’ailleurs réfléchir à ce terme d’opposition...) ?! Et comment se fait-il que les propositions formulées par l’opposition, elle aussi composée de personnes ayant derrière elles de longues études et souvent une grande expérience ne soient jamais appliquées par le gouvernement en place ? On se rend vite compte que les valeurs traditionnelles de la politique comme la recherche du bien commun ou l’honnêteté sont salies par des valeurs plus « modernes » d’envie de pouvoir, d’argent et de notoriété. Une fois encore, le vote perd de son sens.

La question qui vient alors intuitivement est : pourquoi continue-t-on à voter ? Souvent, on continue à le faire parce qu’on nous répète sans cesse qu’il s’agit d’un devoir. Autrement dit, si je reprends l’idée précédente, c’est un devoir qui n’a plus de sens car les hommes politiques ne sont plus à la hauteur, mais c’est un tout de même un devoir, donc on vote. C’est absurde ! Peut-être le citoyen moyen n’est-il pas conscient de cette manipulation. En amont, il y a donc un problème d’éducation. L’éducation est principalement divisée en deux parties : la famille, et l’école. Il est délicat d’attaquer les responsables politiques parce qu’ils ne réunissent pas les conditions nécessaires à ce que la famille joue pleinement son rôle, quoique... ! En revanche, ce sont bien ces mêmes responsables qui tirent les rênes de l’école. Je prends un exemple concret : à mon avis, l’approche de l’éducation civique est à revoir. L’image du « sens civique » qui en est donnée est bien trop théorique et rébarbative. Au final, les jeunes retiennent qu’il faut voter car il s’agit d’un devoir. Pourquoi ne tente-t-on pas une approche plus progressive avec des « jeux civiques » pour plaire aux collégiens et une présentation un peu plus théorique et engageante pour expliquer aux lycéens ? D’abord pratiquer, ensuite aimer, et enfin apprendre. Enfin, si ce grave problème est dû à un manque de moyens, qu’attend le ministère de l’éducation pour optimiser l’allocation de ses fonds, et qu’attend l’Etat pour augmenter ce budget et cesser de tirer profit du manque d’éducation de ses citoyens ? Lorsque les citoyens auront véritablement conscience de ce que représente le vote, ils cesseront d’être manipulés, et attendront plus d’honnêteté de la part des politiques.

Au-delà de l’école, il semble y avoir un autre moyen dont on parle trop peu de redorer le blason du vote. En effet, malgré ce tableau noir et préoccupant d’une démocratie aux rouages grippés, on doit croire au vote et enrayer cette spirale de résignation. Si effectivement voter est un devoir, et si les politiques ne nous satisfont pas, il faut voter blanc. Le vote blanc ne doit pas être, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, être un signe de désintérêt, mais au contraire de réel intérêt, car si un citoyen compte sanctionner l’ensemble du paysage politique, c’est bien qu’il y prête un intérêt, sinon il peut s’abstenir. Le vote blanc doit être un acte de conscience politique, bien plus conscient soit dit en passant que l’affreux vote utile. Mais alors, cela pose un problème de taille : le vote blanc n’étant pas comptabilisé dans les résultats d’une élection, comment peut-on sanctionner de manière civique sans que la sanction ne soit prise en compte ? La réponse est simple : c’est impossible ! C’est peut-être la plus grande honte de notre « démocratie.

Devant les problèmes insolubles de l’éducation, le vote blanc semble être pour l’instant l’ultime arme du citoyen. Cette arme forcerait les hommes politiques à proposer des mesures dignes de leurs responsabilités. A quand la fin de l’inutile vote utile au profit de l’utile vote blanc, et à quand un paysage politique acceptant de se mettre à l’épreuve du vote blanc ?!


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22 réactions à cet article    


  • faxtronic (---.---.127.45) 28 février 2007 13:25

    Le vote est un pouvoir. C’est pour cela que c’est aussi un devoir, morale. Tu n’existe civiquement que parceque tu peux voter. Laisse ton vote et d’autre utiliseront ce pouvoir. Et finalement celui qui est lue agit en ton nom, que tu le veuille ou non.

    C’est vrai que ce pouvoir et infime. Perdu parmi 40 000 000 d’electeur, ta voix vaut 1/40000000. Mais c’est normal.

    Quand au vote blanc, c’est une contestation. mais il n’est pas porteur de message. C’est son defaut. Imagine toi une election qui se termine par blanc. OK les elections sont annulées. Et apres ? Qu veut dire ton blanc ? Car il y a mille raisons de dire non (pas assez ceci, trop peu cela, yaka voir les effets (sic) du non a la constitution), et le blanc est neutre. Apres tout, un vote pour un programme, c’est dire au peuple civique :« j’aimerais que l’on aille plutot par la », ce n’est pas une lettre au pere-noel.

    Donc il faut developper un peu plus ton vote blanc, pour qu’il soit porteur d’un vrai message, pour qu’il puisse etre entendu. Et pourquoi pas un vote de couleur (rouge = plus social, bleu = plus liberal, vert = plus ecolo, bleu blanc rouge = plus national, bleu jaune = plus europeen etc...)


    • Manu Manu 28 février 2007 13:56

      Il ne faut pas oublier que voter, c’est choisir. Aucune des possibilités n’est jamais compatible à 100 % avec ses convictions. Reste au votant de peser le pour et le contre, en toute conscience des enjeux. C’est le défi !


      • EMILIANO (---.---.121.100) 28 février 2007 14:08

        Allons encore plus loin que l’auteur : que représente réellement, en terme de légitimité, et donc de crédibilité, un Président qui n’est élu que par 25 pour cent du corps électoral (c’est à dire moins les absentionistes, moins les votes blancs ou nuls, moins ceux qui n’ont pas voté pour lui). Que représente étre élu à 51 pour cent ? 51 pour cent de qui ? On ne peut certes pas leur reprocher de ne pas étre élu par 51 % de français (il y a les mineurs, les déchus -condamnés, etc). Mais tout de méme, quelle mascarade... Quand considéreras-t-on enfin les votes blancs comme une rélle expression de vote : loin de ceux qui vont à la péche, ces gens font l’effort d’aller voter (quelque fois à plusieurs centaines de kilomètres), pas pour mettre des insultes ou des insanités dans le bulletin (c’est le vote nul), mais le vote blanc (mesdames et messieurs, j’ai fais l’effort de me déplacer pour vous dire que vous étres des bouffons, ou bien qu’aucun de vous ne correspond à l’enjeu, ou n’est « outillé pour étre président », selon la formule de Roger Hanin...) A quand l’exigence d’un quorum electoral requis pour vaider les élections (par exemple, ne pas seulement avoir plus de voix que l’autre candidat du 2 eme tour, mais aussi réunir 50 pour cent du corps électoral). Cela changerait beaucoup de choses....


        • MyHyene (---.---.214.63) 28 février 2007 14:59

          réunir 50% du corps électoral ? et s’il n’y parvient pas on recommence l’election ? et si le suivant n’obtient pas 50% non plus on recommence encore, et encore , et encore ?


        • faxtronic (---.---.127.45) 28 février 2007 15:08

          et cela jusqu’a la saint glinglin ?


        • gem gem 28 février 2007 15:34

          Quelle drôle de question, et donc quel drôle d’article. Voter, c’est exprimer un choix qui a eu et aura un impact (petit, mais réel) sur « la peine de mort », « les 35 heures », le niveau des impôts et même nos relations avec les pays voisins : comment peut-on se demander si tout cela a un sens ?

          Les politicien se vendent comme d’autres vendent des paquest de léssive parce que les électeurs les achetent comme ils font pour leur lessive : en regardant la pub plus que la réalité, et en se souciant de LEUR portefeuille quoi qu’il en coute aux autres. Je ne connais pas de système électoral réel qui résolvent ça. Une solution serait, peut-être, de limiter le vote aux décisions relatives de règles questions sociales (droit de la famile, droit criminel, etc.) et aux questions internationales (défense/diplomatie), en éliminant toutes les questions ayant un impact sur le portefeuille des uns et des autres (travail, fiscalité, etc.)...


          • EMILIANO (---.---.121.100) 28 février 2007 15:52

            Ce ne serait pas la Saint Glin-Glin, mais une incitation à convaincre davantage, ou à présenter des candidats ayant le profil pour passer la barre de ces deux critères cumulatifs(devancer l’autre au 2 eme tour, plus avoir séduit un nombre minimal de français inscrits sur les listes electorales). Ca nous éviterais d’avoir la finale pitoyable qu’on nous promet pour le mois de mai (car on n’aurait alors pas ces deux candidats(e), incapables de satisfaire, à l’évidence, suffisement de français selon ce double critère.) Par ailleurs, vaut-il mieux la St Glin-Glin, ou les bouffonades qu’on connait depuis des décénies (De Gaulle mis à part), où on en prend pour 7 ans (maintenant 5) avec quelqu’un qui ne représente que le quart de la population, et qui, à chaque polémique, répondra pour seul argument "le peuple français a tranché - en 81 , en 95, en 2002, etc- et m’a désigné, donc je vous em... ( c’est à dire ,il fallait réfléchir avant) . Est-ce cela la grande démocratie dont on prétend étre le berceau et le « canal historique » ?.... Non, merci.


            • MyHyene (---.---.214.63) 28 février 2007 16:40

              Pour être élu il faut souvent « ratisser » large et ça ne suffit pas toujours. Alors à moins d’un second tour systématiquement contre lepen nous n’aurons pas beaucoup d’élections validées. La somme des extremes + tous ceux qui ne se sentent pas suffisament représenté + tous ceux qui vont voter blanc juste pour « Faire Chier » les politiciens quelle que soient leurs propositions => blocage systématique de l’élection, car dans ce type de scrutin un candidat aurait autant de voix au second tour qu’au premier (il n’y aurait plus nécessité de repporter sa voix puisque voter blanc ferait « sauter » le second tour.)


            • faxtronic (---.---.127.45) 28 février 2007 16:50

              Des bouffonnades ? Je ne trouve que ce furent des bouffonnades. Imparfait, un peu corrompu, tels sont tels furent et tels seront les hommes avec du pouvoir, c’est la nature humaine. mais des bouffonnades point, a moins que tu me montre dans le monde un gouvernement exmplaire. Je n’en connais aucun.

              Imagine que les elections soit remises puis remises puis remises ainsi de suite, la ca serait une bouffonnade.

              Quand au fait de convaincre les gens a aller voter pour quelqu’un, c’est ce que font les politiques depuis toujours. Cela ne marche pas ? Peut etre, mais cela ne marchera pas mieux avec un report des elections suite a un vote blanc generalisé. OK le peuple est mecontent (ils savent deja), mais que feront-ils. Rien, ou alors tournée générale d’opium (religion, nationaliste, culte de la personnalité....)


            • jul (---.---.242.148) 28 février 2007 16:35

              Le vote d’après Diderot consistait dans l’expression d’un choix éclairé. Les deux mamelles du vote démocratique étaient pour lui :
              - une éducation qui forme des citoyens éclairés ;
              - des représentants du peuple qui éclairent les choix de votes.

              Au siècle des lumières d’autres idées ont été proposées comme le cahier de doléance, ou la possibilité de révoquer les élus qui ne suivent pas leur mandats qui semblent parfois intéressantes.

              Mais en terme de vote, le pire n’est pas tant quand le choix n’est plus éclairé car d’une part l’on pousse l’éducation à fabriquer non des citoyens, mais de la main d’oeuvre docile et prête à l’emploi, et d’autre part nos représentants semblent incapables de nous parler comme à des adultes éclairés, que quand on a l’impression de faire face à un faux choix.

              Un faux choix consiste à demander à quelqu’un si il préfère une baffe sur la joue droite, ou la joue gauche, mais que le choix de ne pas recevoir de baffe n’est pas proposé.

              Est-il normal que l’on exige des électeurs de légitimer par le vote, le choix de candidat qui leur sont imposés ? Je ne veux pas d’un candidat d’un quelconque bord politique (en plus je suis dyslexique) je veux juste des candidats qui me parlent pas comme à un idiot et qui s’engagent de manière réaliste à défendre l’intérêt général, et à ne pas partir en guerre sans consulter l’assemblée.

              Le plus grand péril actuel qui menace la démocratie semble être la force des partis politique dont on a parfois l’impression que leur seul but est de se maintenir au pouvoir sans se soucier de l’intérêt de tous.

              Tirons nos représentants au hasard, ce sera sûrement moins pire.


              • MyHyene (---.---.214.63) 28 février 2007 16:45

                D’accord pour le tirage au sort, et ce chaque année, tirage effectué sur l’ensemble des citoyens inscrits et pas seulement sur les candidats .

                Au hazard , merde... Jospin... Bon on recommence !


              • candidat 007 (---.---.41.75) 28 février 2007 17:26

                Si les gens qui disent que le vote ne sert plus à rien, formulaient des exigences et se battaient pour elles peut être que ça changerait. !!

                Mais faire le simple constat que le vote est inutile est d’une désespérante irresponsabilité ou c’est peut être le résultat d’un calcul politicien qui souhaite bénéficier d’une forte abstention.

                cette année 2007, il y a quand même quelque chose qui a évolué, c’est la demande d’engagements de la part des citoyens ( pactes, charte contrat etc..). ce n’est pas encore précis, mais on s’y approche tout doucement. personnellement je crois que c’est là dessus et comme celà que les citoyens doivent peser.

                Définir clairement des objectifs et demander des engagements clairs de réalisation ( comment et quand).

                Pour ma part, je me bats pour faire connaître l’engagement que je voudrais que les candidats prennent. j’ai demandé officiellement aux candidats de s’engager sur une réforme des institutions par voie référendaire (article 11) dans la première année du mandat de la présidence. C’est mon « pacte démocratique présidentiel » pour ouvrir un débat sur la rénovation démocratique. On verra bien , il reste 57 jours.

                le vote est un droit, et vous avez comme devoir de faire en sorte qu’il corresponde à quelque chose. Si vous attendez qu’un élu corresponde à tous vos désidératas, vous pourrez attendre longtemps.


                • MyHyene (---.---.105.118) 28 février 2007 18:26

                  @ candidat oo7

                  « j’ai demandé officiellement aux candidats de s’engager sur une réforme des institutions par voie référendaire (article 11) dans la première année du mandat de la présidence »

                  officiellement ? où peut-on voir ça ? quelle réforme ?


                  • candidat 007 (---.---.41.75) 1er mars 2007 01:42

                    Voir sur mon blog. « changer la république ». J’avais proposé un article sur ce pacte au début du mois de janvier, mais Agoravox me l’avait refusé. (modération bizzaroïde)

                    J’ai envoyé un courier à tous les candidats en proposant de signer un « Pacte démocratique présidentiel » qui a été repris sur pas mal de blogs et de Forums. J’ai d’ailleurs eu des réponses de petits candidats.

                    Mais deux semaines après mon envoi, il y a eu Villepinte et Ségo qui a appelé son projet « Pacte présidentiel ». Maintenant j’attends la campagne officielle pour relancer ce débat qui reviendra , j’en suis sûr.

                    EXPLICATIONS

                    Le Pacte démocratique présidentiel et ses objectifs

                    Le pacte démocratique présidentiel est un engagement, un contrat proposé dans le cadre de la campagne de l’élection présidentielle de 2007.

                    En effet, la révision institutionnelle est une vraie responsabilité personnelle du Président de la république. Le Pacte Démocratique 2007 repose donc sur une revendication précise, claire, pour laquelle n’importe quel Président, s’il est volontaire et s’il a conscience de la profondeur de la crise de notre démocratie, peut s’engager à y répondre par une action personnelle et en toute responsabilité. L’utilisation de la procédure référendaire de l’article 11 de la constitution pour rénover la démocratie, par une révision de la constitution est une vraie responsabilité personnelle du Président qui n’a aucunement besoin de l’aval des partis, des élus, des institutions parlementaires. La légitimité et la capacité présidentielles suffisent, pour autant que le Président se soit clairement exprimé dans son projet présidentiel

                    Les Quatre Objectifs du pacte démocratique 2007

                    01 - Obtenir, dans la première année de mandat du nouveau Président élu en 2007, l’organisation d’un référendum institutionnel par l’article 11 de la constitution, précédé d’un débat citoyen transparent et responsable.

                    02 - Réaliser dans cet esprit de clarté démocratique un référendum selon les modalités du « référendum à options. » afin de permettre un vrai choix constructif et éviter le référendum plébiscite.

                    03 - Proposer obligatoirement au référendum un article sur le non cumul des mandats rédigé comme suit ; « les mandats de députés, sénateurs, conseillers régionaux, conseillers généraux, renouvelables une fois, ne peuvent se cumuler qu’avec le mandat, de simple conseiller municipal"

                    04 - Promouvoir une grande politique de sensibilisation et de formation aux droits et devoirs du citoyen, aux libertés publiques, aux contrôles démocratiques.

                    Les Quatre Orientations du débat référendaire 2007

                    1) Rééquilibrer les pouvoirs, Réformer les institutions.

                    .......a. Rôle du président et de l’exécutif,

                    .......b. Fonctions du parlement et réforme du sénat.

                    .......c. Décentralisation, régionalisation.

                    .......d. Renforcer les contre-pouvoirs

                    2) Légitimer, responsabiliser, crédibiliser les élus et les assemblées délibérantes.

                    .......a. Cumul, durée et renouvellement des mandats

                    .......b. Scrutins électoraux

                    3) Développer la participation citoyenne à l’élaboration des choix politiques.

                    .......a. Référendum d’initiative citoyenne

                    .......b. Le partenariat des associations reconnues d’utilité publique

                    .......c. Participation aux enquêtes publiques et débats préalables aux grands projets.

                    4) Promouvoir une grande politique de sensibilisation et de formation aux droits et devoirs du citoyen, aux libertés publiques, aux contrôles démocratiques.

                    .......a. Développement des Maisons du Citoyen

                    .......b. Transparence et accès aux documents publics.

                    http://pacte-democratique.blogspot.com/


                  • bernard29 candidat 007 1er mars 2007 01:54

                    j’ai été revoir mes archives d’agoravox. Mon article a été proposé le 1 er janvier 2007 et refusé car « présentant un caractére promotionnel ». Je me demande bien pour qui ?.

                    Voici l’introduction qui précédait le développement explicité dans le post précédent.

                    " Il y a le pacte écologique, la charte du Canal Saint Martin qui sont autant de combats justifiés dans ce moment préélectoral et qui interpellent nos concitoyens autant que les candidats à la présidentielle. L’heure est aussi venue de lancer un même projet de contrat électoral pour une des crises la plus importante pour notre société française, celle de la démocratie. Bien avant les primaires dans les partis, les analyses, commentaires et article de fond ne manquaient pas sur la dégénérescence de notre système démocratique. Depuis lors de nombreuses questions sociétales, économiques ou sociales, font la une de la campagne présidentielle et des médias. C’est très bien, mais le pauvre candidat et futur président serait bien en peine de promettre, d’avancer à lui seul, une action déterminée et surtout définitive sur chacun de ces importants soucis. (logement, précarité, emploi, pouvoir d’achat, les prisons, la justice, la recherche, la culture). Nous mélangeons ainsi allègrement, campagne législative et campagne présidentielle, programmes des partis et projets des candidats à la présidentielle. Faut’il croire aux projets des partis politiques ou les promesses des candidats ?

                    Quant au citoyen, il sait depuis longtemps, qu’un programme fut’ il présidentiel n’a aucune obligation contractuelle. Ce n’est qu’une question de confiance, de crédulité du citoyen, et/ou d’honnêteté potentielle ou présupposée de tel ou tel(le) candidat (e). D’autres disent de « vision de la France » . Bien évidemment, toutes ces réformes utiles, nécessaires, urgentes ou pas, ne relèvent pas de la seule capacité de la personne du Président. Il y aura les partis, les institutions et en particulier le parlement, qui auront leur mot à dire, les organisations professionnelles et les syndicats, les citoyens eux-mêmes qui peuvent par des manifestations, des interventions musclées ou non, modifier, transformer, ou même bloquer des promesses que pourtant le candidat aurait pu énoncer plus ou moins clairement.

                    Or la particularité de la rénovation démocratique, c’est que justement le président peut y jouer un rôle central et déterminant. Il s’agit d’une responsabilité présidentielle qui se prête donc particulièrement bien à la signature d’un pacte, d’une charte ou d’un contrat. Je crois que c’est bien une des seules. Le Pacte Démocratique 2007 repose donc sur une revendication précise, claire, pour laquelle n’importe quel Président, s’il est volontaire et s’il a conscience de la profondeur de la crise de notre démocratie, peut s’engager à y répondre par une action personnelle et en toute responsabilité. En effet, l’utilisation de la procédure référendaire de l’article 11 de la constitution pour rénover la démocratie par une révision de la constitution est une vraie responsabilité présidentielle qui n’a aucunement besoin de l’aval des partis, des élus, des institutions parlementaires. La légitimité et la capacité présidentielles suffisent, pour autant que le Président se soit clairement exprimé dans son projet présidentiel. " etc etc .....


                  • MyHyene (---.---.214.63) 1er mars 2007 10:57

                    @candidat 007

                    Merci d’avoir répondu aussi rapidement.

                    J’ai cru comprendre que la plupart des politiques souhaitaient changer de république, aussi ce que vous proposer est tout à fait possible : un débat clair et transparent ( auquel les politiciens n’entendront que ce qu’ils veulent entendre )


                  • jp (---.---.215.70) 28 février 2007 19:34

                    Article plutôt vrai, mais déprimant ...


                    • DEALBATA (---.---.63.38) 28 février 2007 20:39

                      Dire qu’il suffirait qu’on ne vote pas pour que les gens n’ait plus ce genre de problème ! ALLO ? y a pas quelqu’un la haut (très haut) qui sait où on va ? Mince, on l’a renvoyé chez lui parce qu’on en avait plus besoin ? Mais c’est stupide ! puisque tout seul on s’aperçoit qu’on n’arrive pas à décider (il est vrai qu’on a aucune idée où on va ni pourquoi, mais c’est pas groove, le plus important c’est d’y aller) Bêêê, Bêêê, poussez pas derrière !


                      • (---.---.44.54) 28 février 2007 21:24

                        cet article s’adresse à des partisans d’un monde à réinventer par un monde a bricoler. il faut prendre conscience que les hommes politiques n’en ont rien a faire de nous, ils briguent le pouvoir, ils en sont malades, cela rélève de la pathologie grave...Vais-je cautionner leurs psychoses sous prétexe qu’ils masquent leur libido avec un programme qu’ils ne respecteront pas. Arrêtez de regarder la TV vous vous sentirez mieux et surtout vous ne subirez pas les messages subliminaux qui vous maintiennent dans le fait que ne pas voter c’est mal ou que rêver d’autre chose c’est nul. Mélodie


                        • (---.---.104.51) 28 février 2007 22:01

                          Pouvoir bien voter signifie connaître ses propres attentes, à la fois personnelles mais également pour son pays et mettre ces attentes en corrélation avec les politiques proposées.

                          J’imagine que vous êtes très jeune et je vous souhaite de découvrir bien vite que la grande masse des électeurs vote à 20 % avec sa raison et à 80 % avec ses tripes...

                          Ce sont les abrutis appelés Lumière qui ont inspiré le culte de la Déesse Raison, pas les égorgeurs du 14 juillet 1789 et autres dates festives.

                          Vos théories, en fait, ne s’appliquent valablement qu’à 5 ou 6 % du corps électoral, au maximum. Un jour, vous le comprendrez et vous considérerez la démocratie avec des yeux différents.

                          Vous comprendrez aussi que si les gens ne vont plus voter, c’est parce qu’ils sont conscients que les politiciens ne leur donneront pas tout de suite, ce qu’ils veulent tout de suite. Ca ne va pas plus loin...


                          • MyHyene (---.---.214.63) 1er mars 2007 11:08

                            « Vous comprendrez aussi que si les gens ne vont plus voter, c’est parce qu’ils sont conscients que les politiciens ne leur donneront pas tout de suite, ce qu’ils veulent tout de suite. Ca ne va pas plus loin... »

                            Non, les politiciens n’ont de considération que pour leur électorat de base (ou presque) et ignorent, dans la pratique, une partie de la population.Si les gens ne vont plus voter c’est parcequ’ils n’ont plus l’impression d’être représentés.


                          • non666 non666 1er mars 2007 12:01

                            Nous sommes de plus en plus en train de nous diriger vers une democratie qui offre un choix... sans influence.

                            A l’image de feu le TCE d’ailleurs qui pronait un parlement elu sans reel pouvoir ! On nous vendait un chef de l’excutif qui aurait été la commission avec son chef responsable devant le parlement, comme un veritable regime parlementaire.

                            En realité, le pouvoir est au conseil qui est a la fois executif supreme et legislatif, tout en ayant la primauté budgetaire. Et ce pouvoir s’exerce hors de vue et de controle des electeurs !

                            La democratie français s’effondre semblablement.

                            Deux parlements, et meme trois en comptant le conseil economique social qui sont de plus en plus inutiles... 90% des lois sont imposées par l’UE et le parlement n’est la que comme chambre de traduction en vocabulaire juridique et democratique français.

                            Le pouvoir echappe peu a peu aux cioyens avec des moyens de contounement.

                            Qui sait comment on se presente aux elections des chambres de commerce ? Dans ces conditions comment etre elu ?

                            Le pouvoir syndical confisque toutes negociations sur les sujets sensibles (retraite, chomage) alors que ce pouvoir ne represente plus du tout les salariés. Qui sait que pour etre « representatif, au sens legal, un syndicat doit avoir eu une attitude »patriotique", a la liberation ? Ce qui rend tout syndicat créée après 1945 non representatif par defaut ....

                            Si on rajoute a ce triste constat institutionel le fait que les politiques, pour etre reelu, n’INCARNE plus rien, ne suivent plus aucne doctrine pour les revendiquer toutes, selon les sondages, nous sommes en effet TOUS dans la detresse.

                            Qui croire, qui suivre si ils ne s’engagent que sur le sondage de la dernière minute et ne tiendront aucune promesses ? Pour qui voter si les instaitutions ne permettent plus d’avoir le controle que sur une infime partie du pouvoir ?

                            Nous sommes tous face a des menteurs qui veulent les leviers du pouvoir sans rendre les services associés a ces pouvoirs.

                            Il l’Heure de remonter la guillotine !

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