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Accueil du site > Tribune Libre > Les grands-parents de la racaille

Les grands-parents de la racaille

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Etymologiquement : espace du ban (bannissement) à une lieue de la ville. Il a donc suffi d’une étincelle pour raviver la flamme. Ces dernières semaines, on a vu fleurir à Paris des plaques commémoratives d’un nouveau genre : "A la mémoire des grands-parents de la racaille venus défendre la France chaque fois qu’elle était en guerre. (...) Hommages aux centaines de milliers d’immigrants venus construire et reconstruire une France qui maintient leurs enfants au ban de sa société. (...) A quand une loi sur le rôle positif de l’immigration ?"

Après les émeutes urbaines, la loi du 23 février 2005 portant "reconnaissance par la Nation de la contribution des Français rapatriés" a réveillé les mémoires. Pourtant, elle a été proposée par un démocrate-chrétien pour le moins inoffensif - Christian Kert - à la suite de plaintes de harkis et de pieds-noirs réclamant que les manuels scolaires de leurs petits-enfants corroborent ce que eux leur disent au coin du feu... Il y a aussi un précédent, puisque la loi Taubira en 2001 comporte un article 2 indiquant explicitement la volonté du législateur d’inscrire la traite négrière et l’esclavage dans les manuels scolaires.

Par exemple, lorsque l’association "Les Indigènes de la République" explique que "Dien Bien Phu n’était pas une défaite, mais plutôt une victoire de la liberté, de l’égalité et de la fraternité", on mesure combien l’histoire peut être détournée pour servir une ambition partisane. De même, ceux qui accusent Napoléon de génocide devraient songer que selon leurs critères, le père de la démocratie athénienne - Périclès - était un esclavagiste de la pire espèce.

Pour autant, le passé colonial de la France en Algérie n’est que trop tranquillement tapi dans un recoin de la mémoire collective. À part la création du Parti Socialiste Unifié en 1960, celle de deux grands hebdomadaires fondés sur la lutte pour la décolonisation (L’Express et le Nouvel Obs) et quelques statues de soldats maghrébins çà et là, rien de durable n’a été entrepris.

Après l’expédition d’Alger en 1830, la IIIe République a vu le triomphe, alors apparemment définitif, des colons et la mise en place du code de l’indigénat. Il aura fallu le pacte promu par Charles de Gaulle en 1962 pour cautériser la plaie sans jamais la guérir. Aujourd’hui, ce pacte vole en éclats, et il faut reconstruire un récit autour de la question coloniale.

Une étude TNS-Sofres récente indique qu’il n’y a plus que 39 % des sondés pour juger "inacceptables" les positions du président du Front national, tandis que 43 % les considèrent seulement comme "excessives"... De fait, les Francais balancent entre la nostalgie apologétique des derniers témoins et la sincérité culpabilisatrice des historiens.


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4 réactions à cet article    


  • Philippe (---.---.93.175) 14 janvier 2006 20:07

    Pourtant, les moyens ont été mis en oeuvre pour leur permettre de s’approprier nos valeurs. Des milliards ont été engloutis dans les banlieues en subventions, formations , etc..., en vain. Alors, qu’on n’accuse pas la France de les maintenir à l’écart de la société.


    • Courouve (---.---.102.36) 14 janvier 2006 20:51

      L’expédition d’Alger en 1830 eut lieu lorsque le pays était sous domination turque. Des insurrections tribales agitèrent le pays de 1804 à 1827. Les Turcs n’avaient pas encore rétabli leur autorité, lorsque éclata le conflit avec la France. L’intervention française fut la suite d’une affaire financière à laquelle se trouvait mêlé le dey Hussein (représentant de la Turquie). Celui-ci, mécontent du retard apporté par la France au remboursement de créances, s’en prit au consul français qu’il frappa. Le roi Charles X, n’ayant pas obtenu d’excuses, riposta par le blocus d’Alger pendant trois ans. Après la canonnade d’un vaisseau parlementaire, une expédition militaire fut décidée. La prise d’Alger (5 juill. 1830) détermina la chute de la domination turque et une longue période d’anarchie. À Constantine, le bey Ahmed se maintint grâce à ses alliances avec les seigneurs locaux. Les Français ne décidèrent qu’en 1834 de garder les possessions acquises, par égard au souhait des militaires et à l’« honneur national ». La monarchie de Juillet n’avait pas de vues conquérantes ; elle ne songeait qu’à une « occupation restreinte » du littoral.


      • jef88 (---.---.86.253) 15 janvier 2006 13:52

        Erreur d’étymologie en première ligne : Le ban n’est pas le lieu de banissement, mais le territoire de la commune

        Exemples :
        - en lorraine le garde champètre s’appelait le bangard
        - la forêt communale ou chacun pouvait chercher son chauffage s’appelait le bambois
        - les seigneurs ou les rois « convoquaient le ban et l’arrière ban »

        Ne soyez pas trop citadins du 21ème siécle...


        • Jacques Goguy (---.---.55.176) 27 décembre 2006 00:00

          Pour un vrai changement !

          La réforme de la justice passe par la responsabilité des juges. Un choix est à faire pour ces magistrats, soient-ils sont membres de sectes, ou juges. L’immunité totale est inadmissible. L’indépendance de la justice, ne signifie nullement impunité. Les juges doivent être responsables de leurs actes. Pour des fautes professionnelles graves, et intentionnelles, les radiées à vie des barreaux. De suite les juges impliqués dans des affaires criminelles. À la porte de la magistrature, sans indemnité. Les juges devraient avoir des assurances, pour couvrir leurs fautes, ce n’est pas à la collectivité, de payer les erreurs, des juges. Des affaires d’Outreau, il y en a des milliers en France, cette situation est intolérable. La justice française une maison de commerce. De nombreuses affaires devraient être réglées à la base, si la justice fonctionnait bien dans ce pays. La justice devrait être gratuite pour les victimes. La justice n’est pas équitable, vous êtes un voyou et riche, la justice sera clémente. Vous êtes victime et pauvre, vous avez toutes les chances de perdre vos procès. Dans ce milieu se cache derrière la blouse des inquisiteurs, de nombreux malfaiteurs, qui vous condamnent en toutes impunités. Par le passé un individu qui volait un pain, c’était le bagne. C’est le monde à l’envers, vous êtes dépouillé par des malfaiteurs à col blanc, c’est vous qui êtes condamné, je sais de quoi je parle. Je suis victime de la mafia de prétoire. Sans une vraie réforme, le tribunal du peuple va se mettre en place. Pour juger les malfaiteurs de la ripouxblique qui ne sont jamais punis, et les juges qui n’appliquent pas le droit. Rectificatif. Suite : pour une réforme. Pour les juges obligation de passer un examen psychiatrique tous les 2 ans. On est juge ou voyou mais pas les deux. Sie volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas. Je réclame le rétablissement de la peine de mort pour :
          - Des juges Burgaud.
          - Les juges de Bressuire complice de la spoliation dont je suis victime, cette escroquerie a entraîné de nombreuses fermetures d’usines, et d’entreprises satellites, ces voleurs d’emplois sont des criminels.
          - Santiago Cordèro Martin alias Chirac, pour haute trahison, vol, escroquerie, détournement de fonds etc avec sa truie, sa fille, ces porcs méritent la mort.
          - Le substitut Georges Fenech, faisait de la publicité pour la vente d’armes dans une revue professionnelle de magistrats : « Lire le Figaro du 12 juillet :’Angolate : un juge mis en examen ‘ (toujours en activité) ou lire Libération du 21/12/2000 : L’étrange don du marchand d’armes : Un syndicat de magistrats, l’APM, a reçu des fonds de Pierre Falcone’ » Faut-il acheter des armes à Pierre Falcone, les utiliser en obéissant aux ordres du « Milieu » conformément aux intérêts de Jacques Chirac, être poursuivi par l’avocat général Benmakhlouf, être jugé par le juge Pierre Carle, les juges de Bressuire, du Mans, d’Angers, de Poitiers, pour que l’on se rende compte que l’on est plus dans une démocratie. (Pendant que des policiers se font descendre sur la voie publique ?) Article 145- Tout fonctionnaire ou officier public qui, dans l’exercice de ses fonctions, aura commis un faux. Soit par fausses signatures- Soit par altération des actes, écritures ou signatures - Soit par supposition de personnes- Soit par les écritures faites ou intercalées sur des registres ou d’autres actes publics, depuis leur confection de clôture. Sera puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Article 146. Sera aussi puni de la réclusion criminelle à perpétuité : Tout fonctionnaire ou officier public qui, en rédigeant les actes de son ministère, en aura frauduleusement dénaturé la substance ou les circonstances, soit en écrivant des conventions autres que celles qui auraient été tracées ou dictées par les parties, soit constatant comme vrais des faux, ou comme des faits qui ne l’étaient pas. Article 147. Seront punies de la réclusion criminelle à temps de 10 à 20ans : Toutes personnes qui auront commis un faux en écriture publique et authentique : Soit par contrefaçon ou altération d’écritures ou signatures- Soit par fabrication de conventions, dispositions, obligations ou décharges, ou par leur insertion après coup dans ces actes - Soit par addition ou altération de clauses, de déclarations ou de faits que ces actes avaient pour objet de recevoir et constater. Pour plus d’informations sur Internet avec google faire - tabourier notaire - suire flic - tribunal de bressuire - affaire goguy - gendarmerie de st-varent - guillot flic - eric goguy - renault bijoutiers de sablé-chirac le voleur - escroquerie cellatex - escroquerie adelshoffen - escroquerie moulinex - escroquerie mark & spenser - escroquerie métaleurop et bien d’autres...

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