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« Les heures sombres », reviviscence d’un mythe qui se délite

"Si j'avais été Italien, je suis sûr que j'aurais été de tout cœur avec vous du début à la fin de votre lutte triomphante contre les appétits bestiaux et les passions du léninisme", avait confié Churchill à Mussolini lors d'une visite en Italie en 1927. Il avait même ajouté que le « Duce » avait « rendu service au monde » en détruisant le mouvement ouvrier italien. 

Les carambolages chronologiques entre les échéances du « Brexit » et les commémorations des deux guerres mondiales mettent au jour les difficultés rencontrées pas les fidèles formatés par la mythologie moderne de l’ « Europe et ses héros » pour persister dans leur foi et pratiquer leurs rituels. A la différence des héros de l’antiquité, les figures modernes ont réellement existé, mais la réalité n’était pas toujours celle que nous présentent les grandes fresques cinématographiques. Un de ces héros est le « vieux lion », Winston Churchill.

Ce n’est pas par hasard si, dans les douze derniers mois, les programmes des salles de cinéma ont affiché deux films historiques de réalisateurs britanniques : « Darkest Hours » de Joe Wight et « Dunkirk » de Christopher Nolan. Aucun des deux ne présente Churchill pour ce qu’il était réellement. Ils reconstruisent une fausse réalité dans laquelle les conflits sociaux n’existent pas, ni les sympathies pro-fascistes des grandes familles et des élites politiques qu’elles ont portées au pouvoir, pas plus que le fait que Churchill était non seulement un impérialiste convaincu, mais aussi un raciste et un eugéniste qui préconisait la stérilisation forcée des « malades mentaux » (sans préciser les critères), l’interdiction de leur mariage et leur internement dans des camps de travail.

En décembre 1910, à l'âge de 36 ans, Churchill avait écrit au premier ministre Herbert Asquith pour l'avertir de la « croissance anormale et de plus en plus rapide des « classes débiles et aliénées » (termes utilisés pour décrire les malades mentaux et les personnes aux facultés mentales altérées). Cette croissance rapide, disait-il, associée à la « diminution constante des stocks économes, énergiques et supérieurs » (comprendre : les gens comme lui et ceux de son milieu social), constituait « un danger national et racial qu'il est impossible de laisser se développer ».

Il préconisait donc que les personnes visées soient « stérilisées » ou « isolées dans des conditions appropriées de sorte que leur malédiction disparaisse avec eux et ne soit pas transmise aux générations futures ».

C’est le même Winston Churchill qui avait déclaré au Parlement britannique qu'il fallait ouvrir des camps de travail obligatoires pour les "déficients mentaux" et que pour les "clochards et les débauchés [...] il fallait créer des colonies de travail appropriées où ils pourraient être envoyés pendant de longues périodes et réaliser leur devoir envers l'Etat." Selon lui, "100 000 Britanniques dégénérés devraient être stérilisés de force et d'autres mis dans des camps de travail pour arrêter le déclin de la race britannique."

Déjà, dix ans plus tôt, à l'âge de 26 ans, il avait déclaré que le but de sa vie était « l'amélioration de la race britannique ».

Comme l'écrivait l'historien John Charmley, auteur de « Churchill, La fin de la gloire : une biographie politique » (1993), « Churchill se voyait lui-même et la Grande-Bretagne comme les gagnants d'une hiérarchie sociale darwinienne ».

« Les heures sombres » comme la plupart des évocations du personnage éclipse le fait que le « plus grand Britannique » était à la fois un nationaliste de droite et un suprématiste blanc, pour reprendre un euphémisme mis à la mode par la presse américaine récemment. Il n’y a rien de surprenant à ce que l'extrême droite anglophone l'ait toujours idolâtré, de Britain First aux néoconservateurs américains.

Quand il parlait en 1902 des « grandes nations barbares qui peuvent à tout moment s'armer et menacer les nations civilisées », Churchill affirmait que « le stock aryen devait triompher ». En 1937, à l'âge de 62 ans, il justifiait le génocide massif des peuples indigènes devant la Commission Peel : "Je n'admets pas [...] qu'un grand tort ait été fait aux Peaux Rouges d'Amérique ou les Noirs d'Australie. Je n'admets pas que ces gens ont été lésés par le fait qu'une race plus forte, une race plus élevée, une race plus sage, pour ainsi dire, est venue et a pris leur place. Des Palestiniens eux-mêmes ont dit qu'il ne s'agissait que de « hordes barbares qui ne mangeaient que de la bouse de chameau ».

Il serait trop facile d’éluder la réalité en affirmant qu’il était un produit de son temps : tout le monde ne défendait pas ce genre d’idée à l’époque, loin s’en faut. D’ailleurs, beaucoup de politiciens britanniques contemporains de Churchill le qualifiaient de « victorien » à cause de ses opinions héritées de l’ « âge d’or » de la construction de l’empire britannique. Il s’est d’ailleurs opposé avec véhémence à l'indépendance de l'Inde, déclarant que Gandhi « [devait] être ligoté aux portes de Delhi, puis piétiné par un énorme éléphant avec le nouveau vice-roi assis sur son dos. Le Gandhisme et tout ce qu'il représente doivent être [...] écrasés. " Il dira plus tard : "Je déteste les Indiens. C’est un peuple bestial pratiquant une religion bestiale. "

On peut aussi évoquer son plaidoyer en faveur de l'utilisation d'armes chimiques pour réprimer d'autres peuples sous la domination impériale britannique. Lorsque les Irakiens et les Kurdes se sont révoltés contre la domination britannique dans le nord de l'Irak en 1920, Churchill, alors secrétaire d'État au ministère de la guerre (war office), avait déclaré : « Je ne comprends pas ce que l'utilisation du gaz peut poser comme problème. Je suis fortement en faveur de l'utilisation de gaz toxiques contre les tribus non civilisées. Cela répandrait une terreur vive."

Bien sûr, cette facette de Churchill n’apparait pas dans « Les heures sombres » où, comme à l’accoutumée, il est décrit comme un champion irrésistible, pugnace et hargneux, qui se bat pour essayer de sauver « la démocratie et le monde libre » des griffes du fascisme.

Le problème avec ces récits clichés largement diffusés, c’est qu’ils sont aux antipodes des archives historiques qui, elles, ne sont étudiées que par les universitaires spécialisés. Comme beaucoup de films et téléfilms consacrés à la seconde guerre mondiale, les dernières sagas portées à l’écran présentent une vision idéalisée ou diabolisée des protagonistes, se réservant le privilège de décerner les diplômes de justes aux chevaliers blancs et en vouant aux gémonies les incarnations modernes de Lucifer. Or, contrairement à ce que mettent en scène les dernières productions, Churchill était en fait explicitement et ouvertement favorable au fascisme avant la seconde guerre mondiale, notamment en Italie. Il a écrit d’ailleurs à Mussolini : "Quel homme ! Je suis sous le charme ! [...] Le fascisme a rendu service au monde. "

En 1935, il a écrit à Hitler : « Si notre pays était vaincu, j'espère que nous trouverions un champion aussi indomptable que vous pour nous redonner courage et nous rendre la place qui est la nôtre parmi les nations. »

Comme le gouvernement américain et une grande partie de l'establishment britannique à l'époque, y compris la famille royale et les services de renseignements, Churchill a favorisé la montée du fascisme comme un rempart contre le bolchevisme et il n’est devenu ouvertement antifasciste que lorsque les ambitions expansionnistes allemandes ont commencé à menacer directement l'empire britannique.

Derrière le culte et la glorification d’un mythe se cache un homme qui exprimait ouvertement des convictions qu’aucun dirigeant contemporain n’oserait afficher. L’idéologie qui était la sienne n’a pas disparu. Ses partisans avancent masqués. Mais pour certains, le masque ne dissimule pas grand-chose.


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90 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 15 janvier 2018 18:34

    Tirs croisés ? smiley

    https://www.les-crises.fr/churchill-les-heures-sombres-la-fin-du-roman-national-britannique-par-francois-delpla/

    Son machiavélisme nous a quand même donné 30 ans de sursis avant que nos élites nous vendent à l’Empire.


    • Alren Alren 15 janvier 2018 19:04

      @Clocel

      « Son machiavélisme nous a quand même donné 30 ans de sursis avant que nos élites nous vendent à l’Empire. »

      Je suis d’accord !

      De Gaulle également avant la Seconde guerre mondiale était plus proche des milieux royalistes et catholiques conservateurs que de la gauche républicaine, dans des milieux qui considéraient bien entendu que les Blancs d’Europe du Nord étaient supérieurs aux autres êtres humains.

      Pétain, franchement fascisant, hostile comme personne aux instituteurs laïcs émancipateurs du peuple, qu’il voulait faire fusiller en priorité lors des rebellions de 1917, avait une réelle affection pour de Gaulle qui lui manifestait une grande considération en retour.

      Oui, mais au moment du choix suprême de combattre le nazisme, Churchill et de Gaulle ont choisi la lutte à mort, entraînant par leur charisme, combattants et travailleurs, et joué un rôle considérable dans la victoire contre la bête immonde.

      Et Pétain a choisi la Collaboration, permettant ainsi à l’ Allemagne nazie déjà épuisée fin 1941, de continuer la guerre et l’extermination industrielle des juifs et des tziganes ...
       


    • Diogène diogène 15 janvier 2018 19:06

      @Clocel

      mouais...
      il a quand même tout fait pour qu’on ne soit pas représentés (par d’autres que lui et Roosevelt) pour décider du partage du monde...
      il ne faut pas oublier non plus que, s’il est descendant direct du duc de Marlborough (Malbrouk s’en va-t-en guerre, mironton, tonton mirontaine...), sa mère  Jennie Jerome, était la fille du millionnaire américain Leonard Jerome, une américaine (francophone et fancophile, d’ailleurs)...

    • Montdragon Montdragon 15 janvier 2018 19:22

      @Alren
      Merci !
      C’est bien de conquérir l’Europe centrale et le Benelux..Mais la France c’est LE gros morceau qui permet une assise impériale.
      A noter que les élites françaises, choisissant l’armistice n juin, ont condamnés des millions à la mort, sinon c’eut été impossible.


    • Clocel Clocel 15 janvier 2018 19:25

      @diogène

      Les anglais avaient les couilles dans l’étau, comme nous, sans lui nous n’étions même pas au générique de fin, menacés par une partition en trois morceaux, le Franc dollarisé était déjà imprimé, la perte de notre empire nous a sauvé le cul et nous a donné le fameux sursis.


    • izarn izarn 15 janvier 2018 19:52

      @Clocel
      Ha oui ?
      Ou, quand, comment ?


    • velosolex velosolex 15 janvier 2018 23:52

      @diogène
      On remarquera que la guerre est un de ces moments de l’histoire où ont voit ceux qui ont de couilles, comme on dit . Elle a l’intérêt de mettre dans la même tranchée face à l’immonde, ceux qui semblaient d’un abord différend. 

      En 40 des anciens socialistes comme LAVAL rejoignent Pétain, alors que des communistes rejoignent De Gaulle. Des grands aristocrates bourgeois rejoignent les maquis de paysans. De Haute cloque rejoint l’Afrique noire qu’il libère. Pendant ce temps là la mome Piaf fait sauter le bouchon de champagne avec les allemands.....Tournez manège.....
      Winston a fait partie des héros, celui qui a redonné confiance à l’angleterre. Les anglais maintenant s’en souviennent, après l’avoir évincé après guerre. 

    • velosolex velosolex 16 janvier 2018 00:05

      @diogène
      Pas trop étonnant quand même. ..La france ne doit son statut de vainqueur à la dernière limite aux points que grâce à De Gaulle, qui donna l’ordre de Londres aux résistants d’intensifier les sabotages, en 43, afin de donner un statut de combattant au pays...L’angleterre a mis du temps à l’épauler, mais reconnaissons que sans eux, il n’était rien.

       Les Britishs seront en fait les dindons de la farce. La guerre les a ruiné complètement. L’empire se disloque. Les américains et surtout les russes sont les grands vainqueurs, face à un Roosevelt affaibli ; La France, Elle s’en sort pas si mal. Mais on peut conjoncturer....Si elle avait appartenu au clan des vaincus, son empire colonial lui aurait été confisqué, comme on l’a fait de celui des allemands en 18, et il n’y aurait pas eu ni l’Indochine, ni l’Algérie. 
      Des combats douteux qu’on aurait pu éviter. Avec l’intelligence d’un Leclerc. Qui mourut dans un accident d’avion alors qu’il avait signé des compromis de paix avec l’indochine...Et on arrive ainsi à la guerre du Vietnam....

    • Eric F Eric F 16 janvier 2018 10:22

      @Alren
      Excellente remarque, c’est le choix concret face au pire qui définit le grand homme et le héro, non pas les méandres de son parcours.


    • Rincevent Rincevent 16 janvier 2018 11:18

      @diogène

      il a quand même tout fait pour qu’on ne soit pas représentés. Que ‘’pesaient’’, militairement et politiquement, De Gaulle et la France à l’époque ? Une France qui avait été majoritairement pétainiste et un général qui avait des prétentions bien au dessus de ses moyens réels (heureusement pour nous, quand même).

      En réalité, Churchill a porté De Gaulle à bout de bras alors que les Américains n’en voulaient pas, Roosevelt le voyant comme un dictateur militaire potentiel ! Quant à la France, nos libérateurs avaient déjà imprimé des dollars d’occupation qui avaient commencé à circuler. Pour un ‘’allié’’, c’était sympa…

       : ‘’


    • baldis30 16 janvier 2018 12:03

      @velosolex
      « Avec l’intelligence d’un Leclerc. »

      Tout est là et tout est dit ...


    • Et hop ! Et hop ! 16 janvier 2018 14:44

      @Alren : «  Oui, mais au moment du choix suprême de combattre le nazisme, Churchill et de Gaulle ont choisi la lutte à mort »


      Au moment de l’offensive allemande, les Anglais ont pris la fuite et rembarqué à Dunkerque, De Gaulle les a suivi. Ils n’ont pas du tout combattu à mort, ils se sont enfui, et Churchill a refusé d’engager son aviation pour appuyer l’armée française.

      De son côté, Pétain est rentré en France pour affronter les Allemands vainqueurs et signer un traité. C’est lui qui a été le premier résistant, obtenant un cessez-le feu extrêmement favorable, et luttant ensuite pied-à-pied pour résister aux exigences allemandes.

      Combien de Juifs a sauvé De Gaulle ? Et Churchill ?


    • velosolex velosolex 16 janvier 2018 15:41

      @Rincevent
      Les américains voulaient c’est vrai imposer Giraud et Darlan, vieille baderne pétainiste, qu’un résistant illumina à Alger. Ordre de De Gaulle ??....C’en était moins deux tout de même. La table des vainqueurs, leur place, et les ronds de serviette à déposer, ça pas à du être facile à disposer pour le petit personnel. Coup de pot ,on s’est pas trouvé à la table des petits...La guerre est un autre moyen de faire de la politique, mais il faut bien à un moment siffler la fin de la partie. En tout cas le gars Staline a pu se frotter les mains. 

      De Gaulle a été ce type qui a pendant toute une partie de ma jeunesse, suscité des avis contradictoires, entre ceux qui lui étaient reconnaissant d’avoir donné une issue favorable à la guerre, et ceux qui lui reprochaient d’être le garant de la bourgeoisie. 

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 janvier 2018 19:05

      @Et hop !

      Ils n’ont pas du tout combattu à mort, ils se sont enfui, et Churchill a refusé d’engager son aviation pour appuyer l’armée française.

      Le rembarquement de Dunkerque était la seule option viable après que le front des Ardennes ait été percé par les blindés allemands et que les armées alliées aient été coupées en deux par le coup de faux.

      Il fallait faire le choix entre récupérer les hommes et les engager dans un combat inégal et incertain. La capitulation belge a rendu l’option du combat impossible à tenir.

      Dès lors, Churchill avait compris que s’il ne gardait pas la RAF intacte, il laissait l’ Angleterre à la merci d’un débarquement allemand. Une fois la décision de rembarquer prise, engager la RAF sur le continent n’avait plus de sens.


      C’est lui qui a été le premier résistant, obtenant un cessez-le feu extrêmement favorable, et luttant ensuite pied-à-pied pour résister aux exigences allemandes.

      Pétain n’a jamais résisté. Les français n’ont jamais pu discuter du moindre article de l’armistice de 1940, tout comme les allemands n’ont pas pu discuter de celui de 1918.

      Par la suite, il a toujours obéi et accepté les exigences des nazis, allant parfois au delà de leurs désirs avec par exemple le statut des Juifs que Pétain a signé sans sourciller dès octobre 1940.

      Et quand les nazis ont réclamé les juifs allemands réfugiés en France, Pétain les leur a donné, ansi que les Français, ansi que leurs femmes et leurs enfants.


      Combien de Juifs a sauvé De Gaulle ? Et Churchill ?

      76 000 juifs ont été arrêtés et déportés par la police et la gendarmerie française de Pétain. 2 500 ont survécu.

    • Alren Alren 16 janvier 2018 19:16

      @Clocel

      Les Britanniques avaient un énorme avantage sur les Français en 1940 : la Manche !

      Les Allemands étaient bien incapables d’empêcher la Home fleet de tailler en pièces la flotte de Débarquement et surtout la flotte de soutien, celle qui devrait approvisionner les armées débarquées.
      L’idée entretenue par le gros Goering que l’aviation ferait plier à elle seule l’Angleterre était totalement illusoire et l’est toujours, on l’a bien vu au Vietnam.
      À partir de là, la défaite nazie était programmée avec un élargissement inévitable de la guerre donnant aux Britanniques des alliés invincibles comme les USA, alors que l’Allemagne subirait un blocus catastrophique.

      La forte personnalité de De Gaulle n’aurait pas été suffisant pour redonner une place parmi les « grandes puissances » sans l’invraisemblable efficacité des troupes françaises en Afrique, puis en Italie (progression sur les Apennins et passage du Garigliano qui a débloqué les alliés arrêtés ua Monte Cassino) ainsi qu’après leur Débarquement en Normandie en août 1944 et lors des combats de l’hiver 44-45 qui auraient eu de meilleurs résultats sans la rivalité de deux généraux aristocrates, Leclerc de Hautecloque et Delattre de Tassigny.
      C’était au point que plusieurs fois le commandement US leur donna l’ordre d’arrêter leur progression !


    • Alren Alren 16 janvier 2018 19:33

      @Et hop !

      "De son côté, Pétain est rentré en France pour affronter les Allemands vainqueurs et signer un traité. C’est lui qui a été le premier résistant, obtenant un cessez-le feu extrêmement favorable, et luttant ensuite pied-à-pied pour résister aux exigences allemandes.« 

      Non mais vous rigolez ou quoi ?

      Pétain aurait pu donner l’ordre à la Flotte invaincue de rallier les Antilles françaises, constituant une menace potentielle pour les Allemands. Il ne l’a pas fait. Et la flotte a été désarmée à Toulon et détruite à Mers-el-Kébir, logiquement car la menace pouvait se retourner contre eux, par les Anglais.

      L’ordre donné par Weygand, approuvé par Pétain, aux troupes françaises que les Britanniques avaient embarqués à Dunkerque, les sauvant de la capture, ordre donné sous la menace d’être considérés comme déserteurs à ceux qui n’y obéiraient pas, de revenir à Brest pour établir un »réduit breton" a eu pour effet de permettre aux Allemands de capturer les meilleures troupes combattantes de l’armée.

      Pétain a promulgué un statut des juifs bien avant que Hitler ne lui demande. En les obligeant à venir s’inscrire dans les commissariats français, il a permis d’établir des fichiers de noms et d’adresses qui ont servi à la police allemande épaulée sur ordre par la police française d’arrêter et envoyer à la mort près de cent mille juifs français et étrangers.

      Les juifs, adultes et enfants, qui ont échappé aux nazis - plus de cent mille - l’ont été par des gens ordinaires, à gros risques, contre la police de Vichy.


    • Durand Durand 17 janvier 2018 10:47

      @Clocel


       « Richard Nixon, Gerald Ford et Winston Churchill descendent tous des frères du passager du Mayflower John Howland. »


      « John Howland had several brothers who also came to New England, namely Henry Howland (an ancestor to both Presidents Richard Nixon and Gerald Ford) and Arthur Howland (an ancestor to Winston Churchill). »




    • mmbbb 21 janvier 2018 10:16

      @diogène nous etions en position de faiblesse non


    • mmbbb 21 janvier 2018 12:57

      @izarn apres la guerre les Americains voulaient nous mettre sous tutelle l AMGOT Cela denote le sentiment qu ils avaient !


    • njama njama 15 janvier 2018 19:06

      Je me demandais à qui était ce visage plein de morgue aristocratique qui illustre l’article ...

      Churchill, bien sûr ...


      • velosolex velosolex 16 janvier 2018 00:31

        @njama
        La photo est magnifique. 

        Evidemment ce n’est pas du David Hamilton.....

        Il n’’hésite pas à se montrer tel qu’il est, un vieil homme dans un monde binaire, agité encore de contrastes qu’il a su dominer, ceux du noir et du blanc, du bien et du mal.
         
        Bientôt arrivera la couleur,, les Beatles, octopus garden, le sous marin jaune. 

        Les siens étaient encore vert de gris. Cette génération en a soupé de la guerre et des larmes. Avec le temps, je pense encore plus qu’ils furent héroïques. 

      • Paul Leleu 16 janvier 2018 11:18

        @velosolex


        mais justement, d’après l’article (et je veux bien le croire), Churchill et les racailles comme De Gaulle ont largement participé à la monté du fascisme brun dans l’Europe... ce sont eux qui ont créé les conditions de la seconde guerre impérialiste (60 millions de morts) afin de préserver leur pognon déguelasse. 

        Après, je remarque que le consumérisme débilitant que vous évoquez (la sous-musique des Beatles et autre cellophanes) fut l’oeuvre des mêmes impérialistes, afin de déculturer les peuples d’Europe... on ne peut d’ailleurs qu’être frappé par l’état d’arriération mentale et culturelle des peuples du « Monde Libre » après quelques décennies... 

        En France, De Gaulle qui n’hésita pas à faire tirer comme à Alger sur les français (même si pas autant que sur les colonisés), introduisit le consummérisme américain... sous son mandat, on a vu des icônes de la décérébration populaire comme Johnny Hallyday (fils de collabos) triompher dans l’anti-musique. Les supermarchés ont détruit le commerce et l’artisanat. Et l’agriculture chimique a détruit la Terre et les Rivières de France. Avant de partit, De Gaulle nous livra entre les mains du banquier Pompidou, et de son sinistre ministre des finances Giscard, qui ont signé la loi de 1973. 

        Ils nous avaient « compris »... 

        Je crois que les héros, ce furent les hommes et les femmes qui moururent en première ligne, à commencer par les 26 millions de soviétiques (à comparer aux 400 000 américains) portés par leur idéal et leur discipline, qui ont vaincu l’armée hitlérienne. 

      • velosolex velosolex 16 janvier 2018 14:42

        @Paul Leleu

        « Help ! ».....Au sujet de l’art des décérébrés et des héros soviétiques, au secours de la veuve et de l’orphelin. 

        Je crois vraiment pas qu’on peut s’entendre, rien qu’en parlant des Beatles, un groupe vraiment universel c’est dire. 
        Bon, je comprend bien que vous partie de cette influence d’opinion russophile qui développe ses antennes un peu partout, et dont on peut sur ce site sans problèmes identifier les auteurs, opérant le plus souvent en meute, à deux ou trois, se posant des questions ingénues, et répondant de façon croisé, entretenant un faux débat, en espérant faire entrer les gogos dans la danse. 

        Cependant, attention, en cet art de la manipulation, il ne vaut mieux éviter la caricature, ne pas trop en faire, si on veut avoir un minimum de crédit.,et éviter de changer les paroles de Lucy en « staline in the sky with diamands »

         La prochaine fois, on parlera d’autres héros soviétiques, de ceux qui furent illuminés par les purges staliniennes, de la famine organisée en Ukraine, des fosses de Katyn en Pologne, ou le NKVD supprima les officiers polonais.., etc etc....
        « Back in the USSR » est il votre morceau préféré du fab four ?


      • Oscar Ollo Oscar Ollo 16 janvier 2018 16:14

        @velosolex

        J’ai eu du mal à croire que Paul Leleu était sérieux. On en fait encore des comme ça, qui ignorent que ce qui venait de l’occident pourri et impérialiste valait une fortune à l’est ?

        Quant à l’idéal des soviétiques morts sur le front, il suffit de se documenter un peu... Je ne dis pas que les soldats des autres nationalités étaient mieux, je dis simplement que quand on est envoyé au front comme chair à canon par un état major pour qui la vie ne pèse rien, le patriotisme et l’idéal ne sont pas les deux premières choses qui viennent à l’esprit. Plutôt l’horreur et essayer de s’en sortir sans trop de casse.

      • velosolex velosolex 16 janvier 2018 16:40

        @Oscar Ollo
        Je ne nie pas le courage des soviétiques, même pendant la guerre d’Espagne.

        Notons que ceux qui revinrent au pays, furent tous éliminés par les purges staliniennes. 
        Mais déjà Orwell, dans ’hommage à la catalogne« avait assisté à la mort de ces copains du POUM, exécutés par les soviétiques. 
          »Nous avons du choisir entre la peste et le cholera" dira Céline, dont il faut bien là, malgré les bagatelles, reconnaître la pertinence et la lucidité, lui qui avait choisi la peste vert de gris des nazis.
         
        Les nazis furent dans un premier temps bien reçu par les ukrainiens, qui crurent que les allemands allaient les débarasser de la terreur de staline. Plus compliqué que cela....
        Pauvres russes, qui en ont vraiment soupé. 
        Sur ce point au moins je rejoints Leleu, mais sans me mettre à la queue leleu de ces arguments étonnants. Du mister Bean ?

      • Paul Leleu 17 janvier 2018 18:35

        @velosolex


        personnellement, je maintiens que les Beatles c’est de la sous-musique... c’est mon avis, et mon droit de l’exprimer. Je pourrais l’argementer au besoin. L’universalité de Coca-Cola ne fait pas de ce soda une boisson savoureuse... 

        Et je suis désolé que vous décrouvriez qu’il y a eu 26 millions de morts soviétiques contre seulement 400 000 américains. C’est choquant, un tel differenciel... ça fait se poser des questions... D’ailleurs, c’est pour cela qu’on en parle jamais de ces chiffres, ici en occident. Et que ce sont bien les soviétiques qui ont courageusement vaincu le nazisme... Et qu’il est fort probable que leur encadrement et leur conviction idéologique a seule empêchée leur effondrement prévisible (et prévu par Hitler certain de vaincre). Ce sont d’ailleurs bien les soviétiques qui sont allé jusqu’à Berlin, et qui ont lutté seuls en Europe pendant 3 années pleines contre la machine militaire allemande... Ce sont des faits de l’Histoire... la victoire de Stalingrad a ébranlé le monde, et chaque foyer d’Europe occupée a vibré à cette nouvelle (je vous invite à relire les témoignages de l’époque, et non pas uniquement les écrits récents sous influence américaine). 

        Je vous invite aussi à lire des témoignages de soviétiques ordinaires... de ceux qui ont fait la guerre, la révolution, la guerre civile... mais aussi de ceux qui ont vécu sous l’après-guerre... vous vous ferez des opinons plus nuancées et plus complexes... vous vous interrogerez sur les crimes communistes, mais vous mettrez aussi en regard les crimes capitalistes, commis en notre nom dans nos goulags africains... il ne s’agit pas d’avoir des opinons toutes faites... mais vous allez commencer par remarquer une chose... : vous ne disposez pas de manière aisée de témoignagnes non idéologiques de soviétiques ordinaires... c’est curieux non ? au pays de la liberté ? Pourquoi n’avons nous pas ces témoignages à disposition ? 

      • mmbbb 21 janvier 2018 13:13

        @Paul Leleu Vous croyez avoir raison Vous avancez cet agrument fallacieux des 26 millions sovietiques morts Staline le disait un mort une information 1000 morts une statistiques Les americians ont deploye une industrie de guerre et eux seuls pouvaient le faire .Aucune nation etait capable de construire des B 29 Ils n etaient pas prêt comme le fit Staline a sacrifier autant d homme Argument repris par les historiens marxistes, ils oublient de dire que l industrie russe avait pris un serieux retard. Quant a de Gaulle il avait preconise en complement de la ligne Maginot, une unite de chars mobiles au nord il ne fut pas ecoute L armée francaise etait complement eclate Chars et avions etaient en formation disparate La stratégie francaise dont le chef Gamelin fur responsable , resume a elle seule tout ce qui ne fallait pas faire Quant aux pilotes francais ils se sont battus avec honneur et sur leurs dernier Dewoitine 520 ; reussissèrent a abattre 350 avions allemands. Si les preconisations de de Gaulle en 1930 avait ecoute c’eut change le cours de la guerre mais on ne reecrit pas l histoire Les allemands eux passerent par les ardenennes , le point faible Il faudrait eviter d ecrire n importe quoi


      • velosolex velosolex 22 janvier 2018 01:09

        @mmbbb 
        Chacun sait que l’union soviétique et Stalingrad ont été déterminantes. C’est pas pour autant qu’on doit se mettre au garde à vous devant le camarade staline. C’est tout de même lui qui avait signé les accords ribentrop molotov, et crut un peu naïvement que les nazis n’attaqueraient pas..

        Il a été sauvé du Blitzkrieg ordinaire par l’immensité russe. On notera que s’il n’avait pas ses gigantesques purges paranoïaques au sein de ses armées, la victoire aurait peut être été plus facile, et moins coûteuse
        Vous avez bien sûr raison quand à l’armée française. Si les soldats furent courageux, l’état major fut plus que nul. Pourtant contrairement à une idée reçue, l’armée française est comparable en force aux allemands, et dispose même de chars très performants, quoique lourds, et de très bons avions de combats...Les nazis ramasseront tout cela avec profit. Pendant quatre ans, la France fut la vache à lait du troisième reich, la condition de l’extension de la guerre. Lire « l’étrange défaite, » de Marcel Bloch. 
        PS : La percée des ardennes fut signalée par des aviateurs français, lors d’un vol de reconnaissance, mais l’état major refusa de croire. Hors les chars étaient cul à cul dans le plus grand embouteillage de l’histoire. Un bombardement aurait changé la suite....

      • Fanny 15 janvier 2018 19:10

        « qui exprimait ouvertement des convictions qu’aucun dirigeant contemporain n’oserait afficher »


        Trump ?

        • izarn izarn 15 janvier 2018 19:53

          @Fanny
          Non pas Trump...
          Obama...


        • Et hop ! Et hop ! 16 janvier 2018 14:57

          @Fanny


          Churchill exprimait ouvertement des opinions que d’autres dirigeants affichaient :


          " (…) Aucuns besoin d’exagérer le rôle joué dans la création du bolchevisme et dans ce qui a amené la Révolution russe par ces juifs internationaux, athées la plupart. Ils ont eu très certainement un très grand rôle qui l’emporte probablement sur tous les autres. À l’exception notable de Lénine, la majorité des figures de proue sont juifs. En outre, la source d’inspiration principale et la puissance motrice provient des dirigeants juifs. Ainsi Tchitcherin, un Russe de souche, est éclipsé par Litvinoff son subordonné nominal, et l’influence des Russes comme Boukharine ou Lounatcharski ne peut être comparé avec le pouvoir de Trotsky, ou de Zinoviev, le dictateur de la Citadelle Rouge (Petrograd), ou de Krassine ou de Radek – tous des Juifs. Dans les institutions soviétiques la prédominance des Juifs est encore plus étonnante. Et l’im
          Inutile de souligner le fait que les passions vengeresses les plus intenses ont été excitées au sein du peuple russe. Partout où l’autorité du général Dénikine pouvait s’exprimer,. Tant et si bien que la propagande de Petlurist contre le général Denikine le dénonça comme le protecteur des Juifs. Mesdames Healy, nièces de M. Tim Healy, concernant leurs expériences personnelles à Kief, déclarèrent qu’à leur connaissance et sur plus d’une occasion, les officiers qui avaient commis des infractions contre les juifs étaient réduits au statut de soldat du rang et envoyé hors de la ville vers le front. Mais les hordes de brigands par qui toute la vaste étendue de l’empire russe est en train de devenir infesté ne montrent aucune hésitation. Pour assouvir leur soif de sang et de vengeance au détriment de la population juive innocente chaque fois qu’une occasion se présente [Ce qui atteste la théorie que le petit peuple juif subie les représailles d’une population légitimement outrée, et devient ainsi l’étendard des martyres juifs brandit par ceux là même qui en sont indirectement la cause !]. Le brigand Makhno et les hordes de Petlioura et de Gregorieff, signalèrent tous leurs succès par les massacres les plus brutaux. Partout on trouva parmi les population furieuses et frappées de stupeur une immonde révolte antisémite dans ses pires formes. 

        • Fanny 16 janvier 2018 16:42

          @Et hop !

          Ce que je retiens de tout ça est que la nature a horreur du vide. La civilisation chrétienne recule dans une partie du monde développé depuis la révolution française. D’autres religions monothéistes, plus vivaces, la remplacent. Les trois dieux du Livre ne cesseront jamais de se combattre. C’est bien naturel. Malgré toute l’intelligence et le génie investis dans ces luttes, j’ai bien peur que le vainqueur sera un quatrième larron, moins divin mais plus philosophe, venant du grand Est.


        • Rincevent Rincevent 15 janvier 2018 19:25

          La philosophie politique de Churchill tenait en une phrase de Lord Palmerston, qu’il avait fait sienne : « L’Angleterre n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents, elle n’a que des intérêts permanents. »


          • izarn izarn 15 janvier 2018 19:54

            @Rincevent
            Mais quelle hypocrisie !


          • Rincevent Rincevent 15 janvier 2018 21:48

            @izarn

            Non justement. Je dirais plutôt du cynisme...


          • velosolex velosolex 15 janvier 2018 23:44

            @Rincevent
              


            Remarquons que c’est d’une banalité prodigieuse pour un politique 
            Machiavel ne dit pas autre chose. ...
            Quand à Trump , il fait bien pire....
             .« I fuck the word, my friends and my ennemies ! »

          • Eric F Eric F 16 janvier 2018 10:25

            @Rincevent
            C’est ce que l’on peut appeler le sens de l’état. On reproche désormais à nos dirigeants de brader l’intérêt de la nation, c’est à dire du peuple.


          • Rincevent Rincevent 16 janvier 2018 11:24

            @velosolex

            Je ne me hasarderai pas à comparer Lord Palmerston à Trump…


          • Francis, agnotologue JL 16 janvier 2018 11:37

            @velosolex
             
            «  I fuck the world, my friends and my ennemies ! » (Trump)
             
            hier soir était diffusé sur C8 (TNT canal 8), un édifiant reportage sur Donald Trump.
             
            Il y était dit notamment, que la vérité ne compte pas pour Trump. Et pour cause ! La pensée perverse est toute en déliaison.
             
             

            "Liaison-déliaison Psychan. Couple conceptuel désignant la manière dont se fixe, circule et se décharge l’énergie psychique. On parle de déliaison lorsque que l’énergie circule librement avec pour but la satisfaction des pulsions et le plaisir, comme c’est le cas lors des rêves. 
            L’énergie liée voit son mouvement vers la décharge, contrôlée, notamment par le Moi. Tandis que les énergies déliées se meuvent selon un principe direct de plaisir, les énergies liées subissent les pressions des processus secondaires de réalité."
             
            Le délire du narcissique est un rêve de prédateur, dans la réalité. Quand ce rêve est performatif, alors on peut parler de fascisme.

          • velosolex velosolex 16 janvier 2018 14:48

            @velosolex

            J’ai lu au moins un bouquin très drôle, et pas si absurde que cela, et même très pertinent, sur un ours faussaire qui se prenait pour un écrivain, et qui acheta un titre de Lord. 
            Le regard que les autres eurent sur lui s’en trouva changé.
             Et le moindre de ses paroles devint biblique. Trump n’est vraiment pas loin. 

          • moussars 16 janvier 2018 15:11

            @Rincevent

            Ou de la perfidie...😋


          • jlouisjoly 15 janvier 2018 19:27

            Ce salopard a mis l’Europe a feu et a sang simplement contre l’effacement de ses dettes personnelle car Monsieur était buveur , joueur et avait dilapidé la fortune familiale.C’est pour cela qu’il a rejoint le camp libéral cosmopolite.Que ce type soit adulé est l’une des pires escroquerie de tout les temps.


            • Fergus Fergus 15 janvier 2018 19:40

              Bonsoir, Diogène

              Eh oui, Churchill n’a pas été seulement le héros né de la propagande. Si l’avers de sa médaille est glorieux, le revers est beaucoup moins flatteur comme vous l’avez souligné.

              Et encore ne faut-il oublier dans le passif de Churchill les terribles pertes qu’il a occasionnées, en tant que responsable de l’Amirauté, aux troupes alliés en 1916 lors de la bataille de Gallipoli, notamment lors des terribles combats d’Anzac Cove et de Suvla Bay.

              « I remember that terrible day when our blood stained the sand and the water, and how, in that hell they call Suvla Bay, we were butchered like lambs at the slaughter", a écrit en 1972 Eric Bogle dans une très belle chanson en hommage aux troupes australiennes et néo-zélandaises décimées pour la conquête la péninsule de Gallippoli ("Waltzing Matilda" ou l’enfer des Dardanelles).


              • izarn izarn 15 janvier 2018 19:56

                @Fergus
                En plus il était militairement nul (Incroyable non ?)...Une des raisons de son rapprochement avec de Gaulle, pour lui redorer son blason...


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 15 janvier 2018 23:10

                @izarn


                En plus il était militairement nul (Incroyable non ?)...Une des raisons de son rapprochement avec de Gaulle, pour lui redorer son blason...

                Roosevelt disait de lui : « Winston a cent idées par jour, dont trois ou quatre sont bonnes. »

                Plus que nul, Winston semblait plus être un hyperactif des idées, agissant à l’instinct et l’émotion.

                Ses assistants le savaient et ils prenaient soin de « retenir » les plans les plus farfelus avant de le convaincre de leur caractère inapplicable.

              • velosolex velosolex 15 janvier 2018 23:38

                @Fergus
                -L’’auteur en fait ne parvient pas plus à se mettre dans la tête des hommes de ce temps qu’eux mêmes ne parvenaient à se mettre dans la tête des peuples qu’ils conquéraient...ils possédaient la même certitude , celle que leur analyse était bonne, et définitive...

                Pour dire que je trouve ces accents de procureur à la petite semaine totalement dépassés. Et oui, Churchill, issu d’une famille de lords, est le produit pur de l’impérialisme anglais.. Il né à l’époque victorienne, à l’époque ou l’Angleterre ne voit jamais le soleil se coucher sur son empire. La France ne fait guère mieux à l’époque. Le trajet de Churchill est très intéressant....Lui aussi comme Gary (!...) est orphelin très tôt du père, et cherchera toute sa vie, qui’il vaudra bien mieux que le message négatif que le père avait jeté sur lui. Entre parenthèses, c’est ainsi en mauvais garçon que commence la vie de Charles de Foucaut, et de bien d’autres ;.....Petite digression, Churchill est aussi un bipolaire, bien marqué dans ses phases de décompensation. Avec Charlie Chaplin, PMD comme lui, qui deviendra un grand copain, il invente une thérapie de peinture au sol en boucle....Donc peintre aussi, et cultivant aussi un gout pour la maçonnerie, l’assemblage de murs de jardin. C’était son mur de l’atlantique à lui. 

              • Diogène diogène 16 janvier 2018 07:21

                @velosolex

                Les deux films concernés montrent que le diable ne manque pas d’avocats.
                Le rôle de procureur est plus ingrat, et même impopulaire car il arrive qu’il soit perçu comme iconoclaste, briseur d’idoles. C’est un rôle pourtant nécessaire pour établir les faits. Janus avait deux visages, mais aujourd’hui, les médias n’en monteraient qu’un !

                Pour vous rassurer, sachez que j’ai toujours apprécié certains mots d’esprit de Winston Churchill, même si, à la réflexion, je m’aperçois que ses formules séduisantes peuvent être retournées.

                Par exemple, il a écrit :


                En ce qui me concerne, je trouve que c’est une bonne chose d’avoir raison, mais qu’il est également important d’être honnête.

              • velosolex velosolex 16 janvier 2018 14:58

                @diogène
                Avec des déclarations et une bonne rhétorique, on peut rouler tout le monde dans la farine, et transformer la boue en or, et inversement. La trajectoire impérialiste de Churchill est évidente, et pourtant, contre toute attente, en 40, quand la logique voudrait qu’il signe une paix séparée avec l’Allemagne, il ne le fait pas.

                 L’histoire est traversée d’incongruités. Prenez le Général. Quand on connait l’armée, on sait qu’il est très difficile et très rare de s’affranchir de sa condition de subordonné, et de frère d’arme. On n’obéit à la hiérarchie, comme un évêque ou un cardinal au pape ;
                 Les luther est les De Gaulle ne sont pas légions. De Gaulle et Churchill furent la chance en ce temps de la France et de l’Angleterre. L’histoire tient parfois à pas grand chose, à une étoile de général, à une phase de lune peut être favorable au courage dans la PMD de Churchill. . 

              • Cateaufoncel 15 janvier 2018 19:49

                 Il vaut mieux que le bon peuple ne sache pas ce qu’on avait le droit de dire et de faire, jusqu’à il n’y a pas si longtemps. Par exemple, ntre 1936 et 1976, sous trois premiers ministres socialistes (Hansson, Erlander et Palme), la Suède a stérilisé 63’000 personnes.

                Par ailleurs, De Gaulle, avait une opinion calamiteuse des Arabes : «  Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un Etat... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’oeuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls.  » Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Ed. Albin Michel, 1972 )

                Et dans ses Mémoires, il était à l’égard d’Hitler d’une complaisance, allant jusqu’à laisser entendre qu’il était peut-être humain à quelque part, qui provoquerait des crises cardiaques chez les Facebookeurs : «  Ce n’est que bien plus tard, dans une Europe en partie reconstruite que le rédacteur des Mémoires s’attarde sur la fin de Hitler, figure tragique, atteinte d’hubris, qui, au moment de la défaite, « pour la sombre grandeur de son combat », avait « choisi de ne jamais hésiter, transiger ou reculer ». De Gaulle voit Hitler, comme une figure tragique au cœur de la crise de civilisation européenne et il se demande si « au moment où tout finit, le Titan vaincu et écrasé n’est pas redevenu un homme, juste le temps d’une larme secrète » . Pierre Maillard, De Gaulle et le problème allemand, Paris, F.-X de Guibert², 2001

                Il vaut que les Français ne le sachent pas : ça coûterait une fortune de changer tout ce qui est dédié à Charles De Gaulle dans l’Hexagone et dans les DOM-TOM. Mais le pire, c’est qu’il faudrait expliquer pourquoi, et la première citation, en particulier, ne doit en aucun cas être massivement reproduite, ça donnerait des idées à certains. Le précédent Morano nous indique qu’il ne faut pas faire mumuse avec ces choses-là. Alors, ceux qui censurent Churchill ont aussi leurs raisons...


                • izarn izarn 15 janvier 2018 20:02

                  De Gaulle parlait des arabes d’Arabie dite saoudite...
                  Les peuples d’Afrique du nord ne sont pas des arabes d’origine...
                  Pas plus que les irakiens, les syriens, les iraniens.
                  Ils ne sont pas arabes !
                  C’est comme moi qui suis franc !
                  Ha bon ?
                  Surtout dans la Province devenue romaine depuis un siècle avJC.


                  • Cateaufoncel 15 janvier 2018 20:15

                    @izarn

                    « De Gaulle parlait des arabes d’Arabie dite saoudite... »

                    Pas sûr : «  Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés à des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ?  » - J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Ed. Plon 1967)


                  • baldis30 16 janvier 2018 12:11

                    @izarn

                    bonjour,
                    les iraniens sont des perses !


                  • Bertrand Loubard 15 janvier 2018 20:54

                    Merci pour ce billet. Il va, me semble-t-il, dans un sens que je voudrais, bien entendu, mieux explorer et documenter ....... mais dont je présume que les résultats des recherches ne contrediraient pas (en grande mesure) votre position telle que vous l’avez rapportée. Plus de références aux textes cités et autres assertions seraient dès lors fort utiles. Merci de votre réponse..


                    • pipiou 15 janvier 2018 21:09

                      Oui, il était dans l’air du temps.
                      Napoléon lui-même, avec le regard de l’auteur, passerait pour une sombre ordure.


                      • Diogène diogène 15 janvier 2018 22:50

                        @pipiou

                        absolument 

                      • markos 15 janvier 2018 21:55

                        il n’était pas totalement eugéniste puisque l’alcoolisme était considéré comme une fléau et la méthode voulait en débarrasser l’humanité par stérilisation. il a eu 5 enfants.
                        sinon, en dehors du portrait terrible qu’en fait diogène et sans doute véritable, il a quand même empêché rooselvelt de faire de la france une colonie américaine.
                        pas par amour de la france, mais pour les intérêts de la grande bretagne, of course.


                        • velosolex velosolex 15 janvier 2018 23:28

                          « Il serait trop facile d’éluder la réalité en affirmant qu’il était un produit de son temps »...On le voit l’auteur est plus conscient des limites de son article que certains lecteurs qu’il veut séduire. Faut il rappeler que Victor Hugo était royaliste avant de finir républicain et de s’opposer à Napoléon 3 en prenant la route de l’’éxil....Et ce brave Jaurès. Il encouragea la colonisation« Car nous avons la lumière d’apporter aux peuples africains arriérés, la lumière que les romains nous ont eux même donnés ».......

                          Donc avant de nous indigner de ne pas faire semblant de comprendre pourquoi il y a 130 les hommes ne pensaient pas tout à fait comme nous, étaient nationalistes, patriarcaux, colonialistes, catholiques ou protestants, dans leur immense majorité, persuadés de leur hauteur de vue au point de déclenche quelques années plus tard une guerre qui fit 10 000 mort par jour pendant 4 ans, tentez de vous mettre la tête à l’envers, de vous mettre à la place de l’autre.
                          - En dépit de ce que l’histoire a conclu sur ces faits regrettables ces hommes avec leur faiblesse humaine appartiennent à une légende. Celle de ceux à qui ont pardonnera de erreurs en fonction de ce qu’ils globalement apporté en positif 
                          -L’histoire est faite pour présenter les faits, pas pour juger les hommes du passé avec les lunettes du présent, surtout quand l’histoire et la personnalité d’un homme comme Churchill, qui eut au moins trois vies, se développe sur trois générations et trois guerres : Celle des Boers, de 14-18 et de 39-45...Voilà une vie d’homme extrêmement intéressante, et qui finit sur un point d’orgue. Il refuse de se coucher devant les nazis, alors que beaucoup voulaient une paix séparée. La bataille d’angleterre fut aussi improbable que le coup de Jeanne d’arc. L’auteur, qui n’est pas objectif, et qui a compte à régler avec le porridge n’utilise forcément que des arguments à charge, en esquissant le meilleur de l’homme. L’évèque Cochin n’aurait pas fait mieux .


                          • demissionaire bonalors 15 janvier 2018 23:53

                            @velosolex
                            Bonjour
                            Vous apportez un jour différent, en effet la lumière est tjrs produite en déclinant la totalité du spectre, si l’on veut qu’elle soit le plus neutre possible, En effet une autre époque, difficile de juger a travers le prisme de nos idéaux lyophilises d’aujourd’hui, procédé qui permet de se conserver, ou plutôt se préserver.,
                            Aujourd’hui on semble s’attacher a la pureté du discours, mais ds les faits il y aurait certainement beaucoup a redire, chaque époque se caractérise singulièrement par ses travers.
                            A la décharge de l’auteur dont j’ai trouve l’article extrêmement intéressant, le film n’était en rien objectif, donc les lois de la mécanique voulant, le balancier se devait de corriger la trajectoire, cinématique, ds ce cas précis.


                          • velosolex velosolex 16 janvier 2018 00:18

                            @bonalors
                            Excusez les fautes d’orthographe ; c’est une horreur quand je me relis. 

                            Bien sûr je suis injuste, l’article est tout de même intéressant, suscite la discussion, l’échange, et le film est certainement un storrytelling larmoyant. 
                            L’auteur a le mérite donc de rappeler des faits, le tort d’en oublier certains... 
                            Je déplore ce regard de juge et de censeur, qu’on porte maintenant sur une époque passée, et qui nous pousse à des analyses faussées, de la même marnière qu’à l’époque victorienne, les faits jugés choquant n’étaient pas ceux qui nous font pousser des cris d’orfraie. 
                            Voilà qu’on veut changer la fin de Carmen, jugée immorale, et anti féminiite ( petite digressions)
                            Les paroles et les déclarations ne sont que des morceaux choisis, qui’il est facile de surligner, ou de faire disparaître, pour arranger un portrait à sa convenance !
                            Le cardinal de Richelieu, qui s’y connaissait en politique et en pilori, avait coutume de dire :
                            « Donnez moi dix lignes écrites sur un sujet quelconque et anodin, rédigées par n’importe que homme, et je fais fort de parvenir de trouver des arguments pour le pendre ! »

                          • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 janvier 2018 00:16

                            Ce n’est pas par hasard si, dans les douze derniers mois, les programmes des salles de cinéma ont affiché deux films historiques de réalisateurs britanniques 


                            C’est au contraire le hasard qui a parlé : le vote du Brexit a eu lieu en Juin 2016. La décision de tourner « Darkest hour » a été prise en février 2015 et Nolan a commencé les repérages pour le tournage de « Dunkerque » en Aout 2015.


                            Aucun des deux ne présente Churchill pour ce qu’il était réellement. 


                            La vie de Churchill était si intense qu’elle pourrait être l’objet d’une série TV. Ces deux films ont pour point commun de se dérouler en 1940, le Churchill que l’on y voit est donc celui qui correspond à cette période historique.


                            Il serait trop facile d’éluder la réalité en affirmant qu’il était un produit de son temps : tout le monde ne défendait pas ce genre d’idée à l’époque, loin s’en faut. 


                            Il convient d’éviter de vouloir réécrire l’ Histoire à la lumière de nos valeurs actuelles pour commencer. La société occidentale du début du XXè siècle, que ce soit en Europe ou en Amérique, était fondamentalement raciste, machiste, antisémite et discriminante selon nos valeurs actuelles (!).

                            En France par exemple, l’affaire Dreyfus a mis en valeur l’antisémitisme de gauche que l’ EG actuelle veut cacher d’un voile discret. L’innocence de Dreyfus fera en grande partie purger la gauche de ce fond crapoteux.

                            Karl Marx ne disait-il pas « l’argent est le dieu jaloux d’Israël » et « l’hébreu est la muse des cours en Bourse » ?

                            Staline estimait les juifs d’URSS comme étant des « cosmopolites sans racines ».

                            Les français ne faisaient pas exception.

                            Pierre Leroux, théoricien du socialisme français : « Quand nous parlons des Juifs, nous voulons dire l’esprit juif : l’esprit du profit, du lucre, du gain, de la spéculation ; en un mot, l’esprit du banquier ».

                            Proudhon : « cette race qui envenime tout, en se fourrant partout »

                            Jean Jaurès lui-même, suite au scandale de Panama, est expulsé de l’ Assemblée nationale en 1894 après avoir évoqué en séance « les foudres de Jéhovah maniées par M. Joseph Reinach » ( un banquier mêlé au scandale bancaire ).

                            Une citation que ses biographes vont mettre le plus souvent sous le tapis.

                            Pour sa défense, Jaurès va vite évoluer et prendre la défense de Dreyfus ( après avoir estimé qu’il avait échappé à la peine de mort grâce au « prodigieux déploiement de la puissance juive »...) quand il sera convaincu de son innocence en 1898.

                            En 1904, pour la fondation de l’ Humanité, la famille Dreyfus n’oubliera pas son revirement et apportera une partie des fonds nécessaires au lancement du journal.

                            En 1906, Emile Cahen se justifie : « Les grands services rendus à la cause de la justice et de la vérité par M. Jaurès lui ont créé des titres indiscutables à la reconnaissance de tous les Israélites français. Ce sont eux qui, en très grande partie, l’avaient, il faut bien le dire, aidé à fonder son journal.  »

                            L’antisémitisme de gauche prenait racine dans l’association « juif=banquier » qui a perduré à droite. C’est le rejet du capitalisme en tant que système financier qui entrainait le rejet des juifs car ils étaient estimés fondateurs ou complices. La fin de l’affaire Dreyfus entrainera le départ des anti-dreyfusards de gauche vers la droite et l’extrême-droite.

                            Les progressistes n’étaient qu’une petite minorité à cette époque ou l’eugénisme faisait figure de progrès social et sanitaire.


                            Bien sûr, cette facette de Churchill n’apparait pas dans « Les heures sombres » où, comme à l’accoutumée, il est décrit comme un champion irrésistible, pugnace et hargneux, qui se bat pour essayer de sauver « la démocratie et le monde libre » des griffes du fascisme.


                            Ce qui est normal, car ces points de vues, pour réels qu’ils sont, étaient ceux de Churchill dans les années 10 et 20. 


                            Churchill était en fait explicitement et ouvertement favorable au fascisme avant la seconde guerre mondiale, notamment en Italie.


                            Ce n’est pas tout à fait vrai. Il voyait le fascisme avant tout comme un moyen efficace de lutter contre le communisme, qu’il abhorrait par dessus tout. En plus, ces phrases datent des débuts du fascisme, quand ces régimes n’avaient pas encore provoqué de guerres.

                            Churchill détestait le communisme mais il a compris que le nazisme était un danger plus grand encore, aussi a t-il tenté d’influencer les relations étrangères pour parvenir à un accord avec Staline, qui a finalement préféré nouer une alliance avec Hitler quand le Royaume-Uni a refusé de laisser l’URSS dévorer la Pologne en contrepartie de son alliance.



                            • velosolex velosolex 16 janvier 2018 00:44

                              @Mmarvinbear
                              Bien vu, remarques très pertienentes


                            • Diogène diogène 16 janvier 2018 08:11

                              @velosolex

                              En fait, le fil conducteur pour Churchill correspondait à une tradition de longue date de la politique étrangère britannique dont le territoire n’est pas extensible parce qu’insulaire. La stratégie géopolitique du Royaume-Uni s’est toujours appuyée sur deux aspects complémentaires :

                              - maintenir le contrôle économique sur les anciennes colonies à travers le commonwealth

                              - empêcher les états européens continentaux de devenir d’accroître leur puissance économique. La création de la Belgique est instructive à cet égard.

                              D’ailleurs, il avait imaginé la théorie des trois cercles :

                              - le premier cercle était constitué par le Royaume-Uni et le Commonwealth, 

                              - le deuxième par le monde anglophone autour des États-Unis

                              - le troisième par le Royaume-Uni et le reste de l’Europe. 

                              A partir de là, l’Angleterre étant à la croisée des trois cercles, son rôle se trouvait privilégié : 

                              « Nous sommes avec l’Europe, mais sans faire partie de l’Europe [with Europe, but not of it]. Nous avons des intérêts communs mais nous ne voulons pas être absorbés. »

                              Ce discours ne paraitrait pas anachronique dans la bouche de politiques britanniques contemporains.


                            • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 janvier 2018 10:06

                              @diogène

                              La Belgique actuelle est une construction artificielle. Elle est née de la volonté anglaise de ne pas laisser à la France une chance d’annexer la région francophone du royaume des Pays-Bas qui s’était révoltée contre les dirigeants néerlandais.

                              « Anvers est un pistolet braqué sur le coeur de l’ Angleterre. »

                              Même la proposition de faire d’Anvers une principauté indépendante avec un prince anglais à sa tête n’a pas suffit à Talleyrand pour convaincre le Royaume-Uni de laisser Bruxelles devenir française.

                            • velosolex velosolex 16 janvier 2018 15:06

                              @diogène
                              Le schéma colonial commun à la France et à l’Angleterre se servait de grandes lignes droites et de centres d’intérêt énergétiques pour se partager le monde, que ce soit en Afrique qu’au moyen orient, ou le dépeçage de l’empire ottoman nous ont amené aux ennuis actuels. Churchill est donc totalement dans l’orthodoxie en ces années là, où personnes d’ailleurs ne critique le sens, pensant qu’il est celui du progrès, et de l’affirmation du meilleur

                              Htither frustré de ne pas avoir un empire colonial, prit donc le risque de le construire sur le continent européen, et de courir vers l’est, son grand dessein, à la poursuite des terres, de l’espace vital utile au développement de la race aryenne, son grand projet. Tymothy Snyder a écrit plusieurs essais pertinent sur cette histoire. 


                              • UnLorrain 16 janvier 2018 09:24

                                @ Cateaufontel

                                Mais arrêtez d écrire des choses ! smiley


                                • Eric F Eric F 16 janvier 2018 10:33

                                  Maintenant, on peut supposer que s’il n’y avait pas eu Churchill, il y aurait peut-être eu Chamberlain, le Pétain anglais (ceci dit il est mort en fin 40). Alors l’histoire idéalise évidemment certains héros, mais de là à en faire des anti-héros, je ne franchirai pas ce pas pour ma part.


                                  • Diogène diogène 16 janvier 2018 10:50

                                    @Eric F

                                    alors restons dans la moyenne : admettons qu’il s’agit d’êtres humains...

                                  • Eric F Eric F 16 janvier 2018 14:32

                                    i@diogène
                                    Absolument, les grands hommes ne sont que des hommes, avec leur part d’ombre et leurs faiblesses. Ce qui les fait grand, c’est leur attitude à un moment essentiel, et avoir su la faire prévaloir et la maintenir. Ainsi, de Gaulle, à deux reprises, est arrivé dans le marasme et a laissé la France plus forte en partant. Et Churchill a permis au Royaume Uni de tenir quasi seul lorsque la quasi totalité du continent avait capitulé. Et Il nous a permis de sauver la mise.


                                  • velosolex velosolex 16 janvier 2018 15:25

                                    @Eric F
                                    On remarquera que la plupart des grandes figures de l’histoire, celles qui se démarquèrent à un moment donné de l’’orthodoxie dominante, écrasante, pour montrer une voie essentielle, furent rarement des politiciens de métier. 

                                    Churchill fait exception, quoique sa condition de lord lui permet des traversées du désert...Mais Gandhi, 
                                    Mais De Gaulle, Luther King, ne furent pas des politiciens de métier. Pourtant par leur courage ils eurent une action déterminante sur l’histoire.
                                     Le cas de Jeanne D’arc est sans doute le plus atypique et extraordinaire, à tous niveaux ; Elle échappe à sa condition, prend armure, dans un monde machiste, n’existant que par son message et sa foi. 
                                    Ces démiurges ont cette capacité à émettre des messages qui sublime. Celui de De Gaulle, l’appel aux français. ...De Churchill, qui promet du sang et des larmes....De Luther king ’I have a dream« , de Jeanne, invitant à » bouter les anglais de france", dans cette tenue improbable, nous réconcilie avec le collectif, le dépassement, qu’ils incarnent, et dont ils sont prêts à assumer le risque, en s’offrant eux mêmes ! 
                                    L’idée de bonheur est tout prêt, dans le domaine du dépassement et du partage, ne fut ce que dans la douleur. 

                                  • Eric F Eric F 17 janvier 2018 09:58

                                    @velosolex
                                    cela nous renvoie à Hegel : les grands hommes en phase avec l’« esprit du peuple ».


                                  • Paul Leleu 16 janvier 2018 11:30

                                    j’espère que les français finiront aussi par se débarasser du culte stupide de De Gaulle, qui fut une sacrée crapule également... 


                                    De Gaulle a sorti le peuple français de l’Histoire, bien au contraire de l’y ramener... sa France pseudo-victorieuse sur tapis-vert en 1945, a ancré les français hors-sol pour des décennies... le peuple français a été coupé de sa propre histoire, qui passe par la victoire insupportable de 1918, et la défaite de 1940... le peuple français ne voulait plus de ce monde... il voulait faire son monde, sa révolution... le gaullisme est une forme « sweet » du fascisme. 

                                    • velosolex velosolex 16 janvier 2018 16:53

                                      @Paul Leleu
                                      . le gaullisme est une forme « sweet » du fascisme. 

                                      Le problème, c’est que les français comme vous dites, comme si vous veniez d’ailleurs, en redemanderait, de ce fascisme là. 
                                      De Gaulle en raison de son personnage, de son histoire de son engagement, de son courage aussi eut une voix déterminante. Il prit la tête des pays non alignés, que ce soit sur les states ou sur l’urss, et à ce titre, la france bénéficia d’un statut particulier, qu’elle a perdu depuis qu’elle a rejoint l’OTAN ;...De Gaulle donc réussi ce prodige de rester dans la force atlantique, tout en se donnant les moyens de critiquer les américains. C’est à Paris que les accords de paix au vietnam vont être signé. De Gaulle a fait décamper les américains de leurs bases françaises, s’opposant parfois aux intérêts de la population, comme j’ai pu le vivre moi même, qui vivait derrière une base américaine. 
                                      La politique de la France est protectionniste à l’époque. Droits de douane élevés. La politique libérale, mais avec une nuance « soviétique » : Les grands plans industriels décrétés par l’état donne au pays une indépendance militaire, énergétique, et ont pour souci de doter le territoire et les provinces. 
                                      Pour autant l’homme vieillit, et ne se rend plus compte qu’il n’a plus la donne, la baraka. Quoique la régionalisation qu’il prônait et sur lequel il fut désavoué, pour partir n’’était au fond pas une mauvaise idée. 

                                    • Eric F Eric F 17 janvier 2018 10:03

                                      @velosolex et @Paul Leleu
                                      La France n’était pas à l’époque plus protectionniste que les autres pays, et de Gaulle a participé au développement du Marché Commun et de grands accords économiques bilatéraux.
                                      L’étatisme était également plus en vogue qu’aujourd’hui (depuis le new deal de Rossevelt), et la planification à la française n’était pas de même nature que celle du bloc soviétique, mais plutôt des grandes priorités.


                                    • velosolex velosolex 17 janvier 2018 11:15

                                      @Eric F
                                      C’est vrai, La mondialisation n’avait pas encore enfoncé toutes les protections. Effectivement Roosevelt avait rétabli le rôle majeur de l’état, avec le new deal, et en revoyant sérieusement l’imposition, ses barèmes, empêchant l’opportunisme, le nomadisme fiscal. La donne économique actuelle n’est absolument pas adapté aux nouvelles exigences environnementales, qui devrait nous obliger à regarder à long terme, une perspective intolérable pour les actionnaires. C’est en cela que la catastrophe à venir est inéluctable. 


                                    • Paul Leleu 17 janvier 2018 18:24

                                      @velosolex


                                      j’apprécie votre argumentation posée... mais peut-être accepterez-vous (à contre-courrant de l’unanimisme actuel) d’interroger (au moins un peu) le « mythe De Gaulle » célébré par tous aujourd’hui... Derrière le souverainisme d’apparance, il y eu surtout la réintégration cynique des cadres vichystes dès 1944, au détriment de la Résistance... sous le prétexte fallacieux de la « compétence »... comme si des compétences ne se trouvaient pas ailleurs... Ce sont ce genre d’arguments que les vieux staliniens continuent de fournir en ex-URSS pour défendre leur propre doxa... à méditer... De ce point de vue, De Gaulle a bien chassé les français en lutte, le peuple, au profit des anciens commissaires de la collaboration, et favorisé (moyennant quelques concessions sociales) le retour aux affaires de la bourgeoisie possédante. C’est l’équation du CNR, et on a le droit de remettre en cause ce dogme... car si nous bénéficions ds conquêtes sociales de cette époque, nous payons aussi les pots-cassés d’une évolution arrêtée au milieu du gué... 

                                      La popularité de De Gaulle ? Mussolini, Staline et Hitler aussi étaient populaires... même bien plus que De Gaulle... Quant aux manoeuvres putschistes de 1958 pour être appelé au pouvoir (agitation en Algérie), elles marquent l’ADN de la 5ème République... le pouvoir confisqué par un homme providentiel, le manque de confiance dans le Peuple, et finalement Pompidou-Giscard qui s’emparrent de la suite... et un peuple désarmé constitutionnellement. 

                                      Quant aux crimes de guerre de De Gaulle, citons les répressions en Algérie (Sétif en 1945, puis en 1958-1962). On peut parler des massacres de centaines de milliers de villageois camerounais au napalm en 1960, lors de la « décolonisation pacifique »... Evoquons sinon les multiples guerres et assassinats pourris de Lumumba à Ben Barka, les coups-foireux de l’Afrique de l’Ouest au Katanga... Et bien sûr les français massacrés par ses soins à Alger (rue d’Isly) ou laissé massacré à Oran... Quelle différence entre la Françafrique et ses coups d’états, et les chars soviétiques à Budapest et Prague ? Aucune, si ce n’est notre bain idéologique... La France aussi a ses états satellites. 

                                      Le Peuple de France a quand même chassé De Gaulle (peut-être pour de mauvaises raisons je vous l’accorde) en 1969... signe qu’il n’était plus si populaire... Quant à l’américanisation, elle fut massive dans les années 1960, sous son mandat. C’est un fait politique à interroger... De Gaulle a préféré gouverner avec Foccard-Pasqua et les mafieux, plutôt qu’avec le Peuple français... ça aussi c’est un fait, un bilan historique... 

                                      Je reviens sur le fait que la victoire écoeurante de 1918 avait fait réfléchir le Peuple français dans ses profondeurs, sur le sens de la civilisation, de la politique et de la société. La défaite de 1940 dit quelque chose de très profond sur la France et sur notre Peuple... le tour de passe-passe (très talentueux) de De Gaulle a permis aux français d’éviter la vraie question : Que faire ? que voulons-nous être après ces deux boucheries impérialistes ? A la place, nous avons été tranformés en « vainqueurs d’opérette », la Résistance amplifiée dans l’imaginaire national et en même temps sacrifiée au profit de la réhabilitation des vichystes (Papon, Mitterrand), le consummérisme et le productivisme mis en avant comme seul horizon politique et sprituel pour le peuple (peur du communisme). Et pour finir, on a terminé dans l’escarcelle de Washington... 

                                      De Gaulle, c’est un mythe qu’il faut interroger... à commencer par se réinterroger sur les soviétiques, puisque la guerre froide (et ses pseudo-évidences) nous font perdre de vue la vraie histoire de l’Europe et de ses peuples sacrifiés et divisés. Et essayons de cesser de croire que nos poilus étaient volontaires (alors que nos gendarmes leur tiraient dans le dos), et que les sovétiques de 1941-45 n’étaient que de la « chair à canon » menacée par les commissaires politiques... Ce sont les américains qui ont utilisé la bombe atomique contre des civils, ce sont les anglais qui ont bombardé Dresde... Quant aux famines staliniennes, elles ne sont rien face aux 15 millions de morts de la faim dans le monde, provoqués par la gestion capitaliste des denrées alimentaires. Les morts des famines à cause des blocus en Corée du Nord et en Irak dans les années 1990, qu’est-ce que c’est ? Un crime contre l’humanité totalement inutile, réalisé sciement par les « démocrates libéraux modérés » occidentaux. 




                                    • microf 17 janvier 2018 22:31

                                      @Paul Leleu

                                      Bravo @Paul Leleu, c´est rare de lire dans cette colonne un tel commentaire bien étayé, pertinent, posé et vrai.
                                      Vous avez raison, le mythe de De Gaulle, il faut le déconstruire, il était exactement comme les autres de son temps, á savoir, un colon.
                                      De Gaulle n´aimait ni les noirs, ni les Arabes, il reprochait toujours á Foccard de lui remplir les noirs au Palais de l´Élysée, oubliant tout ce qu´il prenait comme richesse en Afrique.

                                      A la fin des années 50, voyant que l´Afrique va se libérer, De Gaule concocte un plan pour continuer á exploiter l´Afrique, oú la France aura la main mise sur l´Afrique Francophone, il nomme ce plan, Association Franco-Africaine.
                                      Pendant l´été 1958 De Gaulle éffectue un voyage dans ses colonies en Afrique, pour présenter ce plan. Partout oú il passe, tous disent OUI, et acceptent ce plan, De Gaulle est très content.

                                      Le 25 Aout 1958, De Gaulle est á Conakry en Guinée, une de ses colonies.
                                      Le chroniqueur de l´époque raconte que la visite fut impressionnante, de l´aéroport jusqu´á la ville de Conakry, il ya une foule immense sur le trajet, nombreux sont montés sur des arbres pour voir le grand De Gaulle.
                                      Sur tout le trajet, on ne fait que crier De Gaulle, De Gaule, De Gaulle, il est très content et impressionné, pour lui, l´affaire est dans le sac comme partout oú il est passé.
                                      Le convoi se dirige directement sur la place prévue pour la réception oú se dresse une tribune pleine de monde, De Gaulle est très impressionné par la réception, mais qui dans quelques minutes, tournera au cauchemard.

                                      Dans son Discours,https://www.youtube.com/watch?v=3O4r6vs6QtQ
                                      le Président Sékou Touré lui dit que NON, que cette forme d´Association Franco-Africaine n´est bonne ni pour la France, ni pour l´Afrique, d´oú le fameux NON de Sékou Touré á De Gaulle.
                                      Que l´Afrique doit être totalement indépendante, décider librement de son avenir, et la France, compte tenu des relations nouées et de son expérience, accompagner l´Afrique dans ses choix librements consentit.
                                      Dans son Discours, Sékou Touré lui dit ceci, la vie d´une personne va de 1 á 100 pour le plus vigoureux, mais que la vie des Nations est éternelle, c´est á dire, il ne faut pas seulement voir l´instant présent, il faut voir dans l´avenir.
                                      De Gaulle lui, voyait que le moment présent, il ne pensa pas á l´avenir.
                                      Sékou Touré lui dit encore ceci, « il n´ya pas de dignité sans liberté, je préfère vivre pauvre dans la liberté, que riche dans l´esclavage ».
                                      Alors, ce fut trop pour De Gaulle, dans sa réponse, il dit ceci á Sékou Touré, « vous voulez l´indépendance, eh bien prenez lá, mais la France saura en tirer les conséquences ».
                                      Tellement en colère pour lui de cet affrront, De Gaulle refusa le diner donné en son honneur, il quitta rapidement la Guinée, et les conséquences furent rapidement tirées.
                                      Rentré en France De Gaulle créea la Francafrique avec á sa tête, le sinistre Jacques Foccard, le vrai Président de l´Afrique Francophone.
                                      La France retira tous les immigrés Francais venus travailler en Guinée, médécins, ingénieurs, ouvriers, agriculteurs etc, etc..., la Guinée se trouva du jour au lendemain paralysée, et mise au banc de la Communauté Internationale, par dépit, Sékou Touré se jeta dans les mains de l´Union Soviétique.

                                      Sékou Touré avait raison, la vie d´une personne va de 1 á 100 pour les plus vigoureux, et la vie des Nations, est éternelle.
                                      Aujourd´hui, Sékou Touré et De Gaulle sont morts, mais, la Guinée et la France existent toujours.
                                      Si De Gaulle avait compris Sékou Touré en laissant l´Afriqe Francophone décider son avenir, et la France l´accompagner dans ses choix comme un père accomnpagne son enfant qui commence á marcher, ni la France, ni l´Afrique Francophone n´auraient les problèmes qu´ils ont aujourd´hui.
                                      Mais De Gaulle en bon colon qu´il était, ne voyait que les gains immédiats qu´il allait engendrer en mettant l´Afrique sur sa coupe.
                                      Il refusa de voir le désir de l´Afrique Francophone d´accéder comme la France envahie par les nazis Allemands, á la liberté.
                                      Aujourd´hui, les résultats sont lá, les masses Africaines Francophones en plein désaroi envahissants la France.
                                      Et la France écroulée sous le poids de la colonisation mal maitrisée, et en pleine crise économique chronique malgré les richesses de ses colonies qui comptent parmis les plus riches en matières premières du monde.

                                      La France de De Gaulle a fait beaucoup de mal á l´Afriqe Francophone.
                                      Pendant la guerre de libération au Cameroun, l´armée Francaise ayant récue une information que les combattants de la liberté qui luttaient contre l´occupations Francaise, se trouvaient dans un des plus grands quartiers á Douala la capitale économique, le quartier Congo.
                                      L´armée Francaise encercla ce quartier une nuit, et il ne fut permis que d´entrer, et interdit de sortir.
                                      Au petit matin, pendant que les habitants dormaient, le napalm fut vaporisé par hélicoptère, et le feu fut mis, ceux qui voulurent sortir furent tués par balles par les militaires Francais, les autres, brûlés vifs, il ne sortit aucun vivant, enfants, femmes, hommes vieillards.
                                      A Messmer á qui un journaliste posa la question sur ce massacre au napalm au Cameroun, Messmer répondit ceci « ce n´était pas important ».

                                      Le mythe de De Gaulle, il faut le déconstruire et interroger, mais qui le fera ?, c´est pourquoi j´ai beaucoup aimé votre commentaire, ceci est dit sans haine, sans amertume, sinon que du temps et des opportunités perdus, car que serait aujourd´hui ces deux entités si De Gaulle avait compris ?.


                                    • velosolex velosolex 21 janvier 2018 12:22

                                      @Paul Leleu
                                      Bonne analyse de la situation. Effectivement, il faut aller au delà des mythes, mais se demander pourquoi ils existent, et ce qu’ils dissimulent....


                                    • Maître Yoda Castel 16 janvier 2018 11:49
                                      C’est sans compter la sympathie qu’éprouvait Churchill pour la théorie du complot judéo-maçonnique (Nesta Webster)

                                      • Diogène diogène 16 janvier 2018 12:06

                                        @Castel

                                        Aujourd’hui, Churchill a sa statue en Israël, mais en 1920, il était antisionniste autant qu’anticommuniste et mettait les deux dans le même panier :

                                        "Le sionisme offre la troisième sphère des conceptions politiques de la race juive. En contraste violent au communisme international. Le sionisme est déjà devenu un facteur dans les convulsions politiques de la Russie, comme une puissante influence concurrente dans les milieux bolcheviques avec le système communiste international. Rien ne pouvait être plus significatif que la fureur avec laquelle Trotsky a attaqué les sionistes en général, et le Dr Weissmann en particulier. La cruelle pertinence de son esprit ne lui laisse aucun doute sur le fait qu’un État communiste mondial sous la domination juive est directement contrarié et gêné par ce nouvel idéal, qui dirige les énergies et les espoirs des Juifs de tous les pays vers une solution plus simple, plus vraie : un objectif beaucoup plus réalisable. La lutte qui commence entre les sionistes et les juifs bolcheviques n’est pas moins d’une lutte pour l’âme du peuple juif.

                                        Winston Churchill »

                                      • jymb 16 janvier 2018 13:18

                                        Bravo de rappeller que l’histoire n’est pas un jeu vidéo avec les bons et les méchants comme on nous le tartine à longueur d’éditorial militant allant du gentil FLN au méchant nationaliste mais un enchevêtrement de situations complexes, de parcours personnels, de drames vécus 

                                         
                                        Des cagoulards sont devenus résistants
                                        Des résistants communistes ne souhaitaient que la bolchevisation du pays quel qu’en soit le prix

                                        Je visionne en ce moment la série « Au plaisir de Dieu » ... quelle claque la scène où le grand père, royaliste convaincu, assiste à la cérémonie aux morts hautement républicaine pour rendre hommage à ses fils et gendre morts pour cette même république...aucun d’entre eux ne s’est embusqué, tous ont défendu la France avant tout, même dirigée par une république honnie 

                                        Juger le passé avec nos modalités de raisonnement est d’une profonde imbécillité, surtout lorsqu’il s’agit d’occulter la réalité du présent ( cf la repentance de l’esclavage d’un lointain passé ) 

                                        • Petit Lait 16 janvier 2018 17:42

                                          Plutôt que méchamment remettre en cause systématiquement tous les personnages « positifs » ayant émaillés l’histoire, ne devrait on pas déjà commencer par admettre que : 1. personne n’est tout « blanc » ou tout « noir » - Superman lui même à sa part d’ombre, ou Dark Vador sa part de lumière et 2. les réalités et vérités ainsi que leurs perceptions étaient bien différentes à l’époque. C’est comme prétendre que Hérgé était raciste parce qu’il a écrit Tintin au Congo en 1931.... Et que dire de Coluche et ses blagues continuelles sur les arabes ? Blagues, certes au deuxième degré, tout à fait acceptées à l’époque. Aujourd’hui, il aurait eu moult procès de SOS Racisme et quelques bombes d’intégristes... 


                                          Bref, on peut chercher des poux dans la tête à tous les grands hommes (et femmes) de l’histoire, ce qui n’enlèvera rien à leur grandeur historique d’ailleurs et surtout : à quoi bon ? 

                                          • julius 1ER 16 janvier 2018 19:03

                                            on ne peut pas faire l’économie de la lecture du livre de ce prof belge J Pauwells qui a parfaitement décrypté ce qu’a été la seconde guerre mondiale avec ses tenants et ses aboutissants 



                                            les grands vainqueurs de ce conflit ont été les multinationales américaines et depuis c’est toujours l’adage de Aristide Briand qui est toujours mis en exergue :
                                            « on croit se battre pour la patrie et on meure pour des industriels »

                                            quand à Churchill c’était un politicien et comme tout bon politicien il ne s’embarrassait pas de préjugés ... c’était un opportuniste et un grand carriériste !!!

                                            en 1940 c’est la manche qui a sauvé l’Angleterre et surtout le fait que pour Hitler l’annexion de la Grande Bretagne n’était plus une priorité car l’expansion à l’est était nécessaire pour les nazis car pour maintenir l’effort de guerre le pétrole était nécessaire et le pétrole, c’était les champs pétrolifères
                                            du Caucase car le Reich n’avait pas de réserves de carburant d’où aussi la tentative de récupérer l’Afrique du nord et les pays comme l’Irak par l’Africa Korps ....

                                            en échouant sur ces 2 points le Reich allemand ne pouvait pas durer 1000 ans !!!! 





                                            • J.MAY MAIBORODA 17 janvier 2018 08:58
                                              @ Diogène

                                              Excellentissime article.
                                              Il est bon que l’on déboulonne certaines statues, que l’on désacralise certaines effigies, que l’on mette à bas certains monuments, que l’on dénonce des impostures.
                                              La « construction » d’un CHURCHILL victorieux d’un nazisme qu’il aurait toujours détesté et combattu est une mystification grossière.
                                              Etant pour ma part d’origine en partie corse, j’ai largement approuvé les écrits de deux iconoclastes qui ont réalisé à l’égard de Napoléon le même type de « mise à nu ».
                                              Je veux parler des historiens CARATINI et Henri GUILLEMIN.
                                              Cf. site « u zinu » « les trois carrières de Charles André Pozzo Di Borgo »

                                              • Eric F Eric F 17 janvier 2018 10:09

                                                @MAIBORODA
                                                Mettre en lumière des zones d’ombre ne signifie pas de devoir déboulonner des statues, mais montre que le parcours vers le haut peut être parfois sinueux.

                                                La question de Napoléon est différente de celle de Churchill ou de Gaulle. Il a laissé après lui un pays plus faible qu’à son accession, exsangue et définitivement dépassé par les autres puissances européennes, tout en ayant parsemé de cadavres tout le continent ; Il a laissé des pages de panache, mais à quel prix, et des « institutions » qui auraient probablement de toutes façon été mises en place.


                                              • Petit Lait 17 janvier 2018 14:23

                                                Danton et Robespierre, des hérauts de la révolution Française, ayant libéré le peuple exploité par la Monarchie ? Ou des psychopathes sanguinaires ayant à eux deux tranché tant et tant de jolis cous qu’il a fallu inventer une machine infernal capable d’en industrialiser le processus ? 


                                                Sans doute un peu les deux... l’Histoire n’est certainement pas un épisode de Starky et Hutch avec ses méchants et ses gentils, comme dans Candy. 

                                                En cherchant bien, même Jésus, on devrait pouvoir lui trouver un ou deux squelettes dans le placcard... Tout cela pour dire que ce genre d’exercice me parait totalement stupide, du moins dans la mesure où il ne remet absolument pas en cause la finalité de l’accomplissement de la personne concernée. Et dans le cas présent, la finalité c’est que Churchill a mené la Grande-Bretagne et les alliés à la victoire. 

                                                • Petit Lait 17 janvier 2018 14:56

                                                  Dans le même genre d’idée, pourquoi l’auteur ne nous explique-t-il donc pas les mérites de Hitler ? Car il a bien été partout dépeint comme presque le Diable, mais à y bien chercher, il était certainement aussi pétris de qualités, car il n’avait pas que des défauts cette homme là, comme Churchill n’avait pas que des qualités. C’est absurde, n’est-ce pas ? autant que de rejeter totalement un figure historique au prétexte qu’elle ne correspond plus aux canons moraux actuels ou que son parcours, en dehors de l’accomplissement pour lequel il est reconnu, serait parsemé de taches d’ombres... 


                                                  • jlouisjoly 17 janvier 2018 18:07

                                                    @Petit Lait
                                                    Plus on creuse en oubliant la propagande qu’on nous fait bouffer plus on s’aperçoit qu’Hitler était plein de qualités et Churchill plein de défauts .Les roles du bon et du mauvais s’échangent .Vous sortez subitement de la matrice.


                                                  • Petit Lait 18 janvier 2018 09:32

                                                    @jlouisjoly

                                                    Certes, pourtant cela ne change rien à la finalité de l’affaire : un des deux à déclencher la guerre et envoyé des millions de personnes dans des chambres à gaz, pendant que l’autre, à victorieusement mis fin à la dite guerre.... Pourtant l’un et l’autre étaient des humains avec leurs défauts et leurs qualités.

                                                  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 17 janvier 2018 21:43

                                                    Quelle belle gueule d’ivrogne


                                                    Bien l’auteur .. mais vous allez pas assez loin dans l’expression de la vérité historique .. Mais .. on vous comprend

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