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Accueil du site > Tribune Libre > Les « trollnards » répondent au Blédard

Les « trollnards » répondent au Blédard

Nos journalistes expatriés, pas tous, mais ceux qui ont vendu leur pays pour un plat de lentilles ne veulent pas qu'on les critique. Dès qu'on leur fait la moindre remarque, le moindre commentaire qui leur paraît déplaisant, ils réagissent d'une façon démesurée, disproportionnée confirmant ainsi, sans qu'ils s’en rendent peut-être compte, "qu'il n’y a que la vérité qui blesse".

Ainsi donc, comme une bête blessée et traquée, ils ruent dans les brancards. Ils mettent alors toute leur énergie et tout leur savoir-faire en journalisme et répondent avec célérité, avec alacrité pour reprendre un terme utilisé par le président français F.Hollande à propos d’Abdelaziz Bouteflika, à ce qui leur paraît comme un acte de lèse-majesté, une atteinte à leur notoriété. De mon point de vue, notoriété rime avec humilité. On a beau être un expert en géopolitique, il peut arriver qu’on passe à côté de la plaque et qu’un « trollnard » qui hante les réseaux sociaux nous remette sur la bonne voie. Il n’ya alors aucun mal à accepter la chose, à admettre le fait qu’à vouloir, coûte que coûte, épouser les thèses de l’Occident concernant un certain nombre de points relatifs à la guerre en Syrie ou ailleurs dans cette partie du monde arabe, l’on s’est gouré. Tout simplement. Encore, de mon point de vue, cela ne mérite pas qu’on va jusqu’à convoquer Norbert Bolz (que je ne connaissais pas, je l’avoue par honnêteté intellectuelle) pour nous donner la définition du mot « idiot ». Le sens de ce mot, qu’il soit originel ou non, est connu par n’importe quel quidam. Lui rajouter « utile » et nous le balancer comme ça, en pleine figure, est indigne de quelqu’un qui aspire, par ses écrits, à atteindre les cimes du journalisme. A recevoir, peut-être, le prix Pulitzer.

Je reviens donc à la charge.

Non pas pour traquer et blesser encore une deuxième fois la bête mais juste pour mettre les choses au clair. En effet, dans mon papier (ou mon torchon si vous préférez, cela ne me touche pas puisque je ne suis pas journaliste de profession), paru sur le site Agoravox du 18 février, auquel il est fait, sans doute, allusion ici, ce que j’ai reproché au journaliste chroniqueur du Quotidien d’Oran ce n’est pas son alignement de façon aveugle sur la pensée dominante outre-mer, à savoir que Bachar el Assad est un dictateur, mais sa conception de ce quoi doit être un débat. Un débat à sens unique. Un débat où la contradiction n’a pas lieu d’être. Il le dit textuellement comme le montre ce passage.

 « Bachar al-Assad, quoi qu'en disent ses défenseurs et ses thuriféraires, est d'abord un criminel qui massacre son peuple. C'est le point de départ de toute réflexion, de toute approche de la question syrienne. Si l'on n'est pas d'accord sur ce point, il ne sert à rien de débattre ou de poursuivre la discussion ». 

C’est sur ce passage-là que j’ai basé, à mon tour, ma réflexion. Elle n’est pas celle d’un journaliste avisé, certes. Encore moins d’un linguiste ou d’un philosophe. Mais elle n’est pas non plus loin de la vérité. Débattre de quelque chose c’est donner libre cours aux idées, les laisser s’entrechoquer, c’est exposer ses arguments et les opposer à ceux des autres… 

De nos jours, Internet nous offre la possibilité de nous exprimer, de donner notre point de vue sur tout. Ecrire n’est plus l’apanage des seuls journalistes professionnels. Alors tout le monde s’y met. Et c’est une bonne chose. « Ecrire, c’est s’exposer », pour reprendre le Bédard. Tout à fait d’accord. Nous en sommes conscients et nous l’acceptons de gaité de cœur. « bifarhin oua sourour ». Voilà pourquoi, aujourd’hui, par le même biais, j’ai tenu à répondre au Blédard, au nom de tous les « trollnards » quitte à le faire sortir encore de ses gonds. Sans rancune.


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12 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 26 février 2016 16:49

    Oh vous mon garçon, vous finirez mal !

    Si vous étiez en France, Madame Saint-Cricq vous aurait repéré et traité !
    Manifestement, vous n’êtes pas charlie.

     smiley

    • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 26 février 2016 20:53

      @ M de Sourcessure

      Pourquoi ? Je devrais être Charlie pour pouvoir exprimer mon opinion ? 


      • Clark Kent M de Sourcessure 27 février 2016 07:26

        @GHEDIA Aziz

        Ce n’était que de l’humour sarcastique ou du second degré, comme vous voudrez.

        Le sens de mon commentaire était de vous encourager à rester ferme dans vos convictions et à vous battre pour la liberté d’expression. Hélas, cette conquête humaniste est toujours en danger, et parfois d’une manière perverse comme l’a montré l’épisode « Charlie » au cours duquel les plus grands ennemis de la liberté tout court sont venus défiler avec Hollande : Ali Bongo, Victor Oban, Ahmet Davutoğlu, Benjamin Netanyahu, Petro Porochenko, etc...

        Cette mascarade n’a trompé que le naïfs et démontré que la liberté d’expression était toujours à conquérir...

        Bon courage.

      • J.MAY MAIBORODA 27 février 2016 09:47

        @M de Sourcessure


        votre commentaire est volontiers partagé.

      • J.MAY MAIBORODA 27 février 2016 09:46

        @ GHEDIA Aziz


        1.En toute sympathie, et pour vous être utile, car j’apprécie votre article : " Encore que de mon point de vue, cela ne mérite pas qu’on aille jusqu’à convoquer Norbert Bolz [...]
        2. Indépendamment de l’article que vous critiquez, je trouve que « Le quotidien d’Oran » est, comme El Watan, un grand journal algérien francophone.
        Je ne sais pas si l’Est algérien ( Constantine) bénéficie d’un quotidien du même niveau.
        Cordialement.




        • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 27 février 2016 13:12

          @MAIBORODA

          Je crois que je ne suis pas obligé d’employer le subjonctif puisque après « encore », il y a une virgule. Ou alors, je me trompe ?


        • Clark Kent M de Sourcessure 28 février 2016 15:07

          @GHEDIA Aziz

          « Ou alors, je me trompe ? »

          Réponse : oui

          « Encore » et la virgule ne sont pas concernés par le mode de conjugaison à observer.

          Ce n’est pas non plus parce qu’il y a une conjonction de subordination que l’on emploiera forcément le subjonctif. Le subjonctif était à l’origine affaire de sens, de sémantique, pas de « mécanique ». Néanmoins, le critère sémantique n’est plus rigoureux, et la maîtrise du subjonctif français demande beaucoup de pratique et d’effort aux non-francophones, c’est une affaire de sentiment linguistique..

          En l’occurrence, le subjonctif présent exprime généralement un fait envisagé qui n’est pas encore réalisé au moment de l’énonciation. Il s’emploie dans une proposition subordonnée. C’est bien le cas ici.

          Une manière de détourner la difficulté consiste à employer l’infinitif :

          « Encore que, de mon point de vue, cela ne mérite pas d’aller jusqu’à convoquer Norbert Bolz l’infinitif... »

          Euh oui, au fait, vous aviez oublié « que ».



        • RAF 28 février 2016 17:36

          @M de Sourcessure

          Bonjour

          Petite précision.

          Certes :
          Encore que + subjonctif.

          Mais là dans le cas présent :
          mérite + subjonctif

          Le verbe mériter exprime une évaluation estimation et est affecté d’un subjonctif comme tout verbe de sentiment.

          Cependant la phrase de l’auteur pourrait aussi se lire ainsi :

          « De mon point de vue encore, cela ne mérite pas qu’on aille jusqu’à convoquer Norbert Bolz »

          Cela dit, oui, la forme infinitive est salutaire. Elle est même préférable parfois : aidant de fait à éviter certaines lourdes phrases.

          Cordialement.


        • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 27 février 2016 13:28

          Encore, de mon point de vue, cela ne mérite pas qu’on aille jusqu’à convoquer Norbert Bolz (que je ne connaissais pas, je l’avoue par honnêteté intellectuelle) pour nous donner la définition du mot « idiot ». 

          Erreur d’inattention, peut-être... ? Oui, désolé pour cette bévue.


          • RAF 27 février 2016 18:57

            Bonjour Ghedia Aziz,
            Akram Belkaïd dont il est question dans votre article se trompe nul doute en taxant Assad d’exterminateur de son peuple pour la simple raison que ce dirigeant se pose en sauveur. Il sauve son peuple, ce qui reste de ce peuple, des griffes de Daech. Il sauve son pays des pourvoyeurs de fonds et de force de ce dernier, toujours eux à l’affût pour saigner le tiers-monde et s’emparer de ses ressources.

            Assad certes est un dictateur. Mais, pire, ses adversaires sont des sanguinaires et des cannibales... d’ailleurs sans autre génie ou ambition que de semer le chaos et d’entraîner les peuples dans des tourbillons de haine, de colère, de fiel, de crachats et de suicides. 

            Entre Daech et Assad point d’embarras de choix. Qu’on ne me dise pas que Daech est fréquentable !

            Cela étant dit, il faut rendre justice à Akram Belkaïd. C’est un excellent journaliste, voire une plume qui refuse la compromission. J’ai eu à le lire à plusieurs reprises et ai souvent partagé ses vues. Ses articles critiques sur Kamel Daoud ou Boualem Sansal, pour ne citer que ces larbins, ne le posent guère comme un CHARLIE.

            De toute façon on se montre tous plus ou moins blessés quand on est pris pour cible. Preuve en est votre présent article. On aura noté ces derniers temps que, contredit, froissé, heurté, Kamel Daoud projette d’arrêter le journalisme. Lui qui tirait à boulets rouges sur tout ce qui bouge dans « le monde d’Allah ».   


            • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 27 février 2016 19:15

              @RAF

              Encore une fois, je n’ai rien contre Akram Belkaid dont j’apprécie énormément la chronique hebdomadaire sur le Quotidien d’Oran. Mais, rien ne nous empêche de critiquer et de donner notre avis sur ce qu’écrivent les journalistes professionnels. C’est le but de cette contribution. 


            • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 27 février 2016 19:18

              @RAF

              Encore une fois, je n’ai rien contre le journaliste AKRAM BELKAID dont j’apprécie énormément la chronique hebdomadaire sur le Quotidien d’Oran. Mais, je pense que rien ne nous empêche de critique et de donner notre avis sur ce qu’écrivent les journalistes professionnels. Tel est le but de cette contribution.

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