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Accueil du site > Tribune Libre > Logement en France : SOS...

Logement en France : SOS...

Je ne sais pas si tout le monde voit ce qui se passe, mais le pays est en train de sombrer dans une véritable catastrophe. Il n’y a plus de logement disponible en France. Le phénomène des SDF dans l’Hexagone est parfaitement connu à travers le monde. Depuis toujours, de nombreux Français dorment dans la rue, pour des raisons diverses. Mais là, ce n’est pas pareil. C’est tout un peuple qui est en train de « morfler » et personne ne peut rien faire pour ces malheureux, l’un après l’autre.

Une femme (35 – 40 ans) a sonné à ma porte. Elle avait deux enfants. Elle m’a demandé comment j’ai fait pour avoir mon logement. Je lui ai répondu que je vis là depuis des années. J’avais déposé un dossier auprès d’une assistante sociale. Un bailleur m’a proposé ce logement. La dame et ses enfants avaient visiblement faim. Je leur ai proposé des biscuits et une bouteille de coca. Elle a refusé. J’ai compris qu’elle tenait à rester digne. Elle m’a juste demandé un verre d’eau avant de me confier dans un coin qu’elle était divorcée mais qu’elle n’était pas à l’origine de la procédure. C’est son mari qui a provoqué tout ce drame. Elle, tenait fermement à sa vie de couple. Je lui ai répondu qu’elle avait parfaitement le droit de vivre mariée ou divorcée et qu’il y avait des arguments juridiques pour « tout ça ».

Je lui ai proposé de contacter mon bailleur. Je lui ai inscrit ses coordonnées sur un papier. Elle a passé des minutes à vérifier le numéro de téléphone. J’ai compris ce qui se passait dans sa tête. Elle ne voulait pas qu’il puisse y avoir une erreur sur les chiffres, parce qu’elle serait obligée de jeter le papier et, peut-être, de revenir. Je lui ai dit de ne pas s’occuper du numéro de téléphone mais d’aller directement voir mon bailleur. Elle aurait plus de chance en lui parlant physiquement qu’en l’appelant. Elle m’a dit « merci » et elle est partie avec ses « gosses ».

Cette scène m’a rappelé une autre que j’avais vécue quelques semaines auparavant. J’avais retrouvé, pour la première fois, une femme avec ses enfants au pied de mon immeuble. Je les avais salués. La femme n’avait pas répondu. C’est son fils 8-12 ans qui m’avait répondu un peu gêné. Un petit blond avec des yeux « bleu-feu ». La Corèse ou la Moselle. Ce jeune homme devait être dans sa chambre en se préparant pour prendre son petit déjeuner et aller au collège. A la place, il était là, sur mon trottoir. Il venait de dormir dehors, dans son pays alors que des solutions juridiques sont parfaitement disponibles. J’ai remarqué qu’il y a des locaux inhabités dans l’immeuble juste en face.

N’importe quel député qui a passé juste six mois en faculté de droit peut déposer un texte au bureau de l’assemblée nationale pour garantir « le droit au repli immédiat ». En Afrique, les populations, confrontées aux « éléments » se replient derrière le premier baobab disponible. En France, des familles « crèvent » au pied des immeubles inhabités. Avec le « droit au repli immédiat », les mairies n’auraient qu’à recruter des vigiles pour accompagner les « malheureux » dans les locaux inhabités, le soir, et les raccompagner, incognito, sur le trottoir dès l’aube. Au moins ce jeune homme aurait dormi quelque part en attendant que sa maman finisse de farfouiller dans ses babioles pour retrouver le-papier-qu’il-faut et « avoir-les-droits » qu’il faut. A la place, il ne se passe rien et il doit se réveiller, dehors, derrière sa maman et sa petite sœur. Mon Dieu ! Personne n’a vu venir le Troisième Reich. Mais là, rien qu’en nous fiant aux « communications silencieuses » des gens, nous voyons le « péril » débouler en grandes enjambées.

Comme citoyen, je me suis penché sur la question. J’ai appelé la mairie. Personne n’était en mesure de me répondre. On m’a dit de « voir ça avec les assistantes sociales ». J’ai appelé les assistantes sociales. Toutes m’ont répondu qu’elles ne s’occupent plus des « problèmes liés au logement » depuis une certaine loi… L’une d’elles m’a proposé un numéro de téléphone. C’est le dispositif « accelère ou axelaire », peu importe. J’ai appelé.

Je suis tombé sur un monsieur et j’ai insisté sur le cas de la dame et ses enfants qui avaient dormi au pied de mon immeuble. Il m’a répondu qu’il gérait plus de 150 dossiers avant de me raccrocher, quasiment au nez. C’est vrai, 150 dossiers dans les mains d’une seule personne, ça fait beaucoup. Mais Lyon est une « grosse ville ». 150 dossiers c’est objectivement « rien du tout » lorsqu’on remarque qu’il y a des locaux inhabités juste-là, sous nos yeux.

On dit qu’il y a toute une réglementation à respecter pour qu’un local puisse être habitable en France, avec des « exagérations » légales européennes. Très bien. Mais les lois et les règlements, ce sont les humains qui les rédigent et ce sont eux qui doivent réaliser qu’elles ne sont plus adaptées. Ils peuvent, à tout moment, « redéfinir » ce qu’ils ont eux-mêmes figé dans le marbre. Sur le logement, par exemple, il y a des députés et des sénateurs à Paris qui voient ce qui se passent et sont parfaitement en mesure de « décider ».

Un ami m’a fait remarquer qu’il n’y avait pas de solution dans un avenir prévisible. La crise financière qui s’abat sur l’Europe a obligé de nombreux « latins » à remonter vers l’Hexagone. De nombreux Français ont des cousins Italiens, Espagnols, Portugais. J’ai pensé à l’ancienne première dame (Carla Bruni/Italie) et à notre ministre de l’intérieur (Manuel Valls/Barcelone). Ils sont déjà là, et les familles « françaises » craqueraient déjà sous le « poids du nombre ». Dans les hôtels, c’est déjà une réalité palpable. Les effectifs des clients « latins » explosent.

Personne ne sait quelle solution serait préférable à l’autre, mais l’absence de réponse politique nous entraîne droit dans tout ce qu’il y a de pire au monde : ça va péter, et ça va faire mal. 

Les Français n’ont pas besoin d’être dressés pour monter à l’assaut. C’est le seul peuple qui, dans la « colère politique » a décapité son roi et répandu ses idées à la baïonnette jusqu’aux portes de Moscou. Tous les autres peuples européens continuent de vivre avec leurs rois (Britanniques, Espagnols, Hollandais, Danois, Norvégiens,…). Les Français, comme nation, continuent d’assumer leur « crime » de régicide en revendiquant avec fierté de s’être rangé derrière un « nabot » corse (Bonaparte). Le « jeune homme » a répandu à l’épée sur le Vieux Continent les « idées de la Révolution » dont il croyaient que les Européens devaient « apprendre par cœur ». Personne ne l’avait vu venir. Personne ne sait pourquoi tous ces Européens ont accepté de tuer et de se faire tuer par milliers sous les ordres d’un « petit soldat ».

Aujourd’hui, tous les « spécialistes » qui passent à la télé sont unanimes pour dire que ce qui se passe en Grèce ne doit pas se produire dans l’Hexagone. Des Gaulois qui se font cabosser par les flics parce que leurs maigres salaires ont été divisés par deux… La droite nous « insinue » qu’il va falloir accepter un destin pareil. Nous savons que l’avenir sera difficile, mais il y a des difficultés qui ne s’acceptent pas.

Alors, Mesdames et Messieurs qui nous gouvernez « là-haut », prenez vraiment vos précautions. Ce peuple est capable du meilleur comme du pire. Pour l’instant, il tient et reste digne dans la souffrance. Mais personne ne fera de pari sur l’avenir politique du petit-blond-de-la-Corèse qui se réveille derrière sa « maman » et sa petite sœur après avoir dormi dehors, dans le froid, dans son propre pays, le Pays des-Gaulois-ses-ancêtres…

Vous voulez jouer avec le feu ? Je vous prête mes allumettes, mais c’est à vos risques et périls…

Boniface MUSAVULI


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38 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 6 novembre 2012 09:04

    Non seulement il manque des logements, mais certains appartement proposés à la location sont insalubres et les loyers de plus en plus chers ! Même en travaillant, il devient impossible de se loger, et de nombreux jeunes sont obligés de rester chez leurs parents ! Il faut donc encadrer les prix des loyers, et ne plus laisser la fameuse main invisible décider de tout. Lorsque dans les années 70 on a libéré les prix des loyers, c’était pour que soit disant la concurrence régule le marché ! A terme dans un système capitaliste la concurrence réussit à appauvrir la population et enrichir les rentiers ! Si la concurrence faisait baisser les prix à qualité égale, ça se saurait .......................

    voir :
    http://2ccr.unblog.fr/2012/01/06/le-logement-une-priorite/


    • Romain Desbois 6 novembre 2012 09:12

      non il ne manque pas de logement en France il ya même des centaines de villages abandonnés.

      Il faut redynamiser le monde rural.

      Car le problème vient du fait que l’on concentre les emplois . Ce ne sont pas les gens qui doivent se rapprocher des entreprises, ce sont les entreprises qui doivent se rapprocher des gens.

      Et aussi dans les métropoles il ne faut pas mette les gens en banlieue et les emplois au centre, mais l’inverse. Cela mettrait de la fluidité dans les transports et réduirait le temps de transport qui a desormais manger le gain des 35 heures.


    • foufouille foufouille 6 novembre 2012 15:49

      et les logements sont pourris avec plein de courant d’air


    • Garrigue Garrigue 6 novembre 2012 12:00

      Khadijatou a du suivre les conseils de ce site internet :

      http://www.senegalaisement.com/senegal/comment_emigrer_en_france.php


    • spartacus spartacus 6 novembre 2012 12:29

      Ce qu’il faut savoir :

      1-Il y a moins de logements « dans les grandes villes » mais en France il y a des logements.
      Il existe même des villes ou il y en a trop.

      2-La crise du logement est une crise du logement « privé ». 
      Ces dernières années ont vu la quasi disparition des investisseurs institutionnels. 
      La division par 3 des investisseurs particuliers dans le logement.
      Les investisseurs privés ont étés dissuadés d’investir par trop de législations et concurrence déloyale avec le logement social. Le logement social disposant de TVA avantageuses, impots et avantages trop différenciés.
      3-Les logements sociaux n’ont cessés d’augmenter, mais comme ils sont moins cher, il y a effet d’appel, et sont occupés par des gens qui ne partent jamais. Ils sont saturés.

      • foufouille foufouille 6 novembre 2012 15:52

        normal, tes potes promoteurs ont construit n’importe ou pour arnaquer les acheteurs en robien et cie


      • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 16:22

        Toutes ces informations tiennent la route, mais lorsqu’on se réveille sur le trottoir à 8-12 ans avec sa maman et sa petite sœur, on n’est absolument pas disposé à écouter les « explications ». On bout de rage en se disant que « ce n’est pas juste ! » Moi, ce jeune homme, malgré son sourire et ses yeux de petit ange, m’a vraiment fait peur...


      • foufouille foufouille 6 novembre 2012 16:48

        si tu as le temps, tu peut faire des dossiers HLM en demandant une petite ville
        le logement pourri en campagne, c’est mieux que sdf


      • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 17:05

        « Le logement pourrit » en campagne« .

        Tout à fait. Mais dès le premier matin à la campagne, on comprend pourquoi ce logement »pourrit" la-bas. Le premier médecin traitant a son cabinet à des kilomètres. Il faut donc une voiture. Et le carburant qui va avec. Il faut avoir un revenu. Il n’y a pas de boulot à la campagne. Il faut aller en chercher en ville. Des heures de transport chaque matin et chaque soir. Les syndicats qui font grève, des perturbations sur le réseau SNCF, des retards et des absences au boulot et le patron qui ne veut plus rien entendre. Il a une entreprise à faire tourner. Conséquence, tout le monde veut venir trouver un logement en ville.
        C’est comme ça qu’on finit sur le trottoir, cher Spartacus.


      • spartacus spartacus 6 novembre 2012 17:29

        On finit sur le trottoir parce que des bobos se sont opposé à l’économie de marché.


        En ne favorisant que l’offre sociale au détriment de l’offre générale ont a construit la pénurie.
        Non seulement pour la collectivité c’est onéreux, mais en plus c’est improductif.

        La cour des comptes indique 74 villes comme exemple de sous exploitation du parc social et ou il a toujours des appartements de disponible.
        La cour des comptes a dénoncé 74 villes avec un taux trop élevé de villes « sous logées ».

        Joigny 
        Saint-Florentin
        VENDEE
        Fontenay-le-Comte 
        SOMME
        Ham 
        Aussillon 
        TARN
        Castres 
        Mazamet 
        TARN-ET-GARONNE
        Moissac 
        Castelsarrasin 
        SEINE-MARITIME
        Bolbec 
        Cléon 
        ILLE-ET-VILAINE
        Louvigne-du-Désert 
        DEUX-SEVRES
        Cerizay 
        Parthenay
        SARTHE
        Champagne 
        Saint-Calais 
        SAVOIE
        Modane 
        Moutiers 
        HAUTE-SAONE
        Gray 
        Luxeuil-les-Bains 
        SAONE-ET-LOIRE
        Gueugnon 
        Torcy 
        EURE-ET-LOIRE
        Nogent-le-Rotrou 
        GARD
        Grand-Combe 
        JURA
        Saint-Claude L
        ANDES
        Mimizan
        LOIR-ET-CHER
        Montrichard 
        Romorantin 
        Salbris 
        LOIRE
        Firminy 
        Ricamavie 1
        LOIRE-ATLANTIQUE
        Chateaubriant
        MANCHE
        Beaumont-Hague
        ORNE
        Domfront 
        Mortagne-au-Perche 
        PUY-DE-DOME
        Beaumont 
        HAUTES-PYRENEES
        Lourdes 
        HAUT-RHIN
        Wittelsheim 
        VAL-DE-MARNE
        Villejuif 
        Sucy-en-Bry 
        VOSGES
        Chatenois
        Xertigny 
        MEUSE
        Bar-Le-Duc 
        Saint-Mihiel 
        Révigny-sur-Ornain
        MOSELLE
        Hombourg-Haut 
        Sarrebourg
        INDRE ET LOIRE
        Château-Renault 
        RHÔNE
        Pont-Evèque 
        Péage de Rousillion 
        INDRE
        Blanc
        Issoudun
        DORDOGNE
        Terrasson-Lavilledieu 
        DOUBS
        Audicourt 
        Grand-Chaumont 
        Maiche 
        EURE
        Les Andelys 
        Conches-en-Ouche 
        Gisors 
        Verneuil-sur-Avre 
        CORRÈZE
        Tulle
        Montbard 
        MAYENNE
        Château-Gontier
        Mayenne 
        MEURTHE ET MOSELLE
        Pont-à-Mousson
        Saint-Maxx
        ARDECHE
        Aubenas 9
        HAUTES-ALPES
        Gap 
        ARDENNES
        Revin 
        Bogny-sur-Meuse
        Vouziers
        MARNE
        Sezanne 
        Sainte-Menehould 
        TERRITOIRE DE BELFORT
        Beaucourt 
        CHARENTE-MARITIME
        Saint-Jean-d’Angély

        Il y a donc bien des logements sociaux disponibles quelque part.
        Celui qui le paye a déja du mal a en trouver un près de son lieu idéal de vie, alors exiger pour celui qui ne paye pas la vue sur la tour Eiffel et la gratuité, faut pas exagérer. 


      • foufouille foufouille 6 novembre 2012 17:39

        @ crassus
        il y a aucune penurie
        les HLM vides sont insalubres
        le prive aussi ou trop cher


      • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 17:58

        Je n’ai jamais dit ça. On ne voit pas la Tour Eiffel de mon quartier de Lyon. En plus, la plupart des personnes confrontées aux problèmes de logement que je rencontre sont parfaitement en mesure de s’acquitter de leurs loyer, jusqu’à 650 euros pour un revenu modeste de 1.100 euros. Vous me direz qu’ils devraient gagner davantage. Eh bien oui, mais il y a des choses qu’on ne demande pas aux gens. Il font déjà l’effort de trouver un emploi et de gagner de façon honnête le « petit salaire » qu’ils gagnent.


      • Romain Desbois 7 novembre 2012 19:47

        Les sociétés HLM ont perdu 8 milliards dans les fonds toxiques en 2008 (sources : 20 minutes.)


      • ZenZoe ZenZoe 6 novembre 2012 13:48

        Il y a un vrai déséquilibre. Certaines zones sont saturées, et d’autres vides ou presque.
        Lire « Des milliers de logements HLM vides dans des villes sans emploi », c’est édifiant.
        La Maine Libre


        • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 16:41

          Gouverner, c’est prévoir. On sait que le logement va de paire avec les emplois. Pourquoi continuer à construire en dur alors qu’on peut faire comme les Américains et les Canadiens qui s’accommodent des bungalows. Ce sont des habitations démontables, sortes de chalets en bois. Les Français bougeraient facilement d’une ville à l’autre selon les opportunités d’embauche. Nos immeubles en béton, on met des années pour les concevoir et les construire alors qu’on sait parfaitement qu’il suffit que l’usine à côté ferme pour que ces logements soient désertées par leurs locataires partis chercher ailleurs. Je ne connais pas bien le sujet du logement mais ce que nous constatons depuis un temps sur nos trottoirs va naturellement pousser le « citoyen » ordinaire à se saisir de la question et à imposer « sa solution » en lieu et place des « spécialistes » et des « professionnels » du secteur. Lorsque le « citoyen » décide de régler un problème à sa manière à la place des élites, ça s’appelle la révolution.


        • Romain Desbois 6 novembre 2012 17:03

          Ce qu’on oublie de compter c’est le nombre de logements sociaux détruits. On nous donne toujours le nombre de logements construits, ce qui ne signifie rien si on ne donne pas le solde.

          Par exemple dans les villes dépassant les 20 % requis de logement social, comme à Mantes la Jolie, on a détruit des barres HLM pour reconstruire des immeubles plus sympas mais qui n’ont que le quart du nombre de logements détruits ;


        • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 17:13

          "Ce qu’on oublie de compter c’est le nombre de logements sociaux détruits. On nous donne toujours le nombre de logements construits, ce qui ne signifie rien si on ne donne pas le solde."

          Bien vu, Romain Debois. J’ai remarqué le phénomène en revisitant le quartier lyonnais de La Duchère. On y a rasé les barres et on a construit des logements dits à taille humaine. Personne n’a remarqué qu’au passage le quartier, très peuplé avant l’opération, s’est dépeuplé depuis. Ceux qui vivaient là sont sûrement partis quelque part,... on ne sait où.


        • lulupipistrelle 6 novembre 2012 17:45

          @Musavili : Bonne nouvelle, un jeune entrepreneur de mon entourage est en train d’importer des maisons en bois du Canada... après un travail pour les adapter à notre environnement. 


        • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 18:02

          Bonne nouvelle Lulupipistrelle !
          Il devrait faire des émules, cet entrepreneur.


        • Romain Desbois 7 novembre 2012 19:49

          sauf qu’on peut tout a fait le faire avec du bois français. des entreprises existent en france qui le proposent, avec une isolation au chanvre en plus.

          Faire venir du bois du Canada est une hérésie économique et écologique.


        • DanielD2 DanielD2 6 novembre 2012 13:56

          Arrêtons déjà de faire venir 200.000 immigrés par an incapables de se loger ou de travailler, ça réglera pas mal de problèmes. 


          Et saisir les « locaux vides », c’est une façon pour l’état de transférer l’assistance publique sur les propriétaires qui doivent pouvoir faire ce qu’ils veulent de leur bien, y compris le laisser vide pour X raisons ( résidence secondaire, etc ) sans que l’état viennent y installer une famille de Maliens qui va tout ravager. Ca s’appelle la propriété privée.

          • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 16:54

            Ce sont là les idées que je redoutais lorsque j’ai appelé la mairie pour essayer de me renseigner sur le problème de logement. Non, cher DanieD2, le problème de logement n’est pas à mettre sur le dos des immigrés. La femme qui est venue frapper à ma porte était une « Gauloise » si vous me permettez cette description. Celle qui avait passé la nuit dans le froid au pied de mon immeuble était, elle aussi une « Gauloise ». Lorsque vous rejetez l’idée de mettre des « malheureux » juste à l’abri dans les locaux inhabités, vous refusez de mettre à l’abri ces deux familles de Gaulois alors que d’autres « Gaulois » « laissent vide leurs propriétés privées » pour reprendre votre formule. Lorsque ce jeune homme aux yeux « bleu-feu » se mettra en colère, ce ne sera pas forcément contre les Maliens. Ce sera aussi contre ses propres « compatriotes gaulois » qui l’au laissé crevé au bas des immeubles alors qu’ils avaient « des locaux disponibles qu’ils laissent vides pour X raisons ». Comme toujours, la meilleure façon de ne pas régler un problème c’est d’accuser les autres, les immigrés.


          • Romain Desbois 6 novembre 2012 16:59

            « Arrêtons déjà de faire venir 200.000 immigrés par an »

            Et qui va les construire les logements ?

            Tartuffe !


          • lulupipistrelle 6 novembre 2012 17:46

            ... des Gaulois.


          • DanielD2 DanielD2 6 novembre 2012 17:57

            Vous croyez que je ne suis pas au courant que c’est des familles Françaises qui galèrent pour se loger, alors que les HLM sont pleins d’immigrés ? J’ai du mal m’exprimer. 


            Et je persiste à dire que l’état n’a pas a obliger les propriétaires de logements vide à l’hospitalité obligatoire. Si vous avez de la place et que vous désirez aider quelqu’un, personne ne vous en empêche. Et sinon, ça sera quoi après ? Les médias nous vantent déjà les mérites du Co-voiturage obligatoire pour cause de monté du prix de l’essence, on va bientôt avoir droit à la collocation obligatoire avec 3 familles par appartements, comme en URSS, avec les médias nous disant que c’est convivial, tout ça parce que l’état est incapable de bien gérer ce pays en empêchant par exemple 200.000 personnes par an d’y venir quand il n’y déjà pas de logement pour ceux qui sont là ?

            Quand à la formidable réponse du « qui va construire des logements si on ne fait plus venir d’immigrés  » je dirais simplement : peut-être les millions de chômeurs qu’on a en France, en bonne partie constitués d’immigrés. Mais bon, je suis un tartufe. 

          • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 18:18

            Non, Daniel, vous n’êtes pas un tartufe et je suis d’ailleurs d’accord avec vous sur le dernier paragraphe. L’idée qu’il faut faire venir des immigrés pour construire les logements dans un pays m’a toujours paru absurde. Ça voudrait dire que les « nationaux » ne sont pas en mesure de construire de leurs propres mains ? Soyons sérieux.

            Je suis juste un peu réservé sur l’idée que vous émettez, selon laquelle ce sont les immigrés qui seraient privilégiés en matière de logement pendant que les « autochtones » galèrent pour se faire loger. Non, Daniel, des « Maliens » qui galèrent, j’en ai aussi rencontré. C’est encore pire quand on n’est pas dans son pays. On souffre en silence. Il y en a aussi, bien entendu, qui sont confortablement logés, tout comme la majorité des Français. C’est donc un problème transversal et il faut l’aborder sans privilégier l’aspect « Français/immigrés ». Vous risqueriez de prôner l’idée qu’on devrait mettre à la rue les gens qui sont légalement déjà logés, à cause de leurs origines, pour les remplacer par certains qui sont sur le trottoir sur le seul critère de la « préférence nationale ».
            C’est le début du désastre que je disais redouter...


          • DanielD2 DanielD2 6 novembre 2012 18:59

             @MUSAVULI 


            Dans un pays manquant énormément de main d’oeuvre, ça peut encore s’envisager. Imaginons même, comme le disent très souvent nos médias, que les Français sont devenus des fainéants ne voulant plus travailler sur les chantiers ( on notera au passage qu’on peut traiter les Français de fainéants sans que ça ne gène personne, alors que la dernière personne qui a traité les noirs de fainéants à la TV dont je me souvienne c’est Gerlain, qui a eu des ennuis pas croyable. ). Mais il y a des millions d’immigrés qui sont déjà en France, et au chômage encore plus que les Français ( parce qu’on les discrimine les pauvres choux ) Alors je vois pas pourquoi on en aurait besoin de plus. ( Si ils deviennent fainéants eux-aussi en mettant un pied en France, je ne vois pas à quoi ça sert d’en faire venir non plus :D )

            Quand à la préférence nationale pour le logement, je suis évidement pour, mais ici je me contentais d’avoir un raisonnement mathématique. Que ça soit les Français ou les immigrés qui occupent les logements, de toute façon c’est plein et c’est stupide de faire venir encore plus de monde.

          • MUSAVULI MUSAVULI 6 novembre 2012 22:25

            Sur l’immigration, je suis d’accord avec vous. Même les immigrés qui sont déjà là se rendent compte que la France n’a objectivement plus les moyens de faire face. Je crois qu’on devrait aborder le sujet dans la sérénité. J’ai toujours déploré qu’on laisse ce sujet entre les mains de l’extrême-droite qui, dès qu’elle ouvre la bouche se fait accabler d’insultes (fachos, racistes, nazis,...). A la fin, on n’a rien dit de nouveau et on a rien compris en l’affaire. Ce comportement presque puéril de notre classe politique est à l’image d’un « cinéma » qu’on rejoue en boucle et dont les acteurs se partageraient les rôles. 

            Pour ce qui me concerne, l’immigration économique ou de peuplement me laisse dans l’expectative. Je crois que la France est parfaitement en mesure de fournir de la main d’oeuvre de qualité aux secteurs d’activité présentés toujours comme en souffrance et qui nécessiteraient l’ouverture des frontières. Idem pour l’immigration de peuplement. On dit qu’il faut faire venir du monde pour assurer la prise en charge à l’avenir de notre population vieillissante. Peut-être, mais on peut aussi faire remarquer que pour assurer l’équilibre des comptes de retraite, il faut que les gens travaillent et cotisent. S’il n’y a pas assez de travail et de cotisants, même un petit groupe de retraité ne sera pas correctement pris en charge. 
            La seule question difficile, pour moi, au sujet de l’immigration, est celle des réfugiés politiques. Cher Daniel, il se passe des choses atroces dans le monde. Les gens fuient les massacres, les tortures et les persécutions du simple fait de ne pas appartenir au « bon groupe ethnique ». Comme militant des droits de l’Homme, je crois qu’à ces rescapés-là, la France, Patrie des droits de l’Homme, peut faire l’effort d’ouvrir sa porte. Ce monde incertain dans lequel nous vivons ne permet à personne de se convaincre qu’il ne sera pas obligé un jour d’aller se réfugier quelque part pour fuir la violence et les persécutions. La France ne pourra pas tous les accueillir, mais les quelques uns qu’elle aura mis à l’abri transmettront, on le sait, le message de reconnaissance à leurs enfants et à leurs petits enfants. Pensez seulement aux Espagnols qui avaient dû quitter leur pays pour fuir la dictature du Général Franco...

          • Romain Desbois 7 novembre 2012 19:50

            des Gaulois

            Pauvre tâche , il n’y en a certainement plus depuis longtemps.


          • MUSAVULI MUSAVULI 8 novembre 2012 12:44

            Je sais. Les Gaulois ont d’ailleurs commencé à disparaître dès l’arrivée de Jules César et l’imposition du latin. Les Francs, je sais qu’ils ont eux aussi existé avant de disparaître en se fondant dans ce qui est progressivement devenu la France. Puis les vagues d’immigration européenne,... Je connais tout ça.
            Quand je dis « Gaulois », j’évoque un « fait » qui se comprend par tous les esprits sans qu’il ne soit nécessaire de « détailler », tellement aller au-delà de ce « mot » deviendrait polémique.


          • Romain Desbois 8 novembre 2012 18:31

            oups pardon Musi, cela ne s’adressait pas à toi que je respecte mais à la pisseuse de chauve-souris smiley


          • MUSAVULI MUSAVULI 8 novembre 2012 19:51

            Entendu. Merci et bonne soirée !


          • King Al Batar King Al Batar 6 novembre 2012 16:17

            est ce normal que le centre de Paris ne soit remplis que de bureau, ou vont travailler le gens et que personne n’occupent ces logements la nuit ???
            Toutes les grandes avenues Parisienne sont remplies de bureau.
            Cela veut simplement dire que le fric a plus de valeur que la dignité humaine...
             
            « Monde de Merde ». G Abitbol.


            • Romain Desbois 6 novembre 2012 16:57

              Vous avez raison le roi de King.

              Il y aurait dans Paris plus de 11 millions de m2 de bureaux vide actuellement.

              Il faut loger les gens en ville et mettre les bureaux dans les banlieues.


            • spartacus spartacus 6 novembre 2012 17:36

              La législation sur le locatif du particulier dissuade l’investissement privé. Sur les bureaux, la récupération en cas d’impayé est pus facile et en général une entreprise est "poursuivable en cas de dégradations.


            • foufouille foufouille 6 novembre 2012 17:48

              il fallait prendre le PASS grl
              mais on peut pas tout mettre sur le dos du locataire


            • Croa Croa 6 novembre 2012 18:19

              « et mettre les bureaux dans les banlieues. »

              Même pas puisque ceux du centre sont déjà vides en forte proportion.

              Il faut juste transformer les bureaux du centre en appartements ! (Parfois le problème est purement politique voire réglementaire en raisons des dossiers lourds exigés par l’administration pour un simple changement de destination et des travaux seulement intérieurs.)


            • Romain Desbois 6 novembre 2012 18:25

              croa

              Il faut savoir que la mairie de Paris sous Chirac finançait la transformation d’appart en bureau et puis sous Délanoé (peut-être déjà sous Tibéri) , la mairie de Paris a financé la transformation des bureaux en appart.

              Quand je dis qu’ils faut mettre les bureaux en banlieue, je pense à La défense qui concentre leplus gros de la troupe .

              En fait je pense qu’il faut concentrer les habitations et disperser les entreprises autour des métropoles (le contraire de ce que l’on fait).

              Et en général rapprocher les emplis des lieux de vie des gens et pas rapprocher les gens des lieux de travail comme l’on fait aujourd’hui.

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