Macron l’angélique, « en marche le capital ! »
Dans l’antiquité grecque, le père spirituel de la politique fut Gorgias. Grand philosophe de la rhétorique, politique du vide esthétique langagier. Dans sa verve puissante, le capital « en marche » qui en est l’expression économique moderne, accoucha d’un enfant macronique. Dans la ligne sophistique, il prit l’apparence du Dr Faust transfiguré. Il arbora la physionomie angélique charismatique d’un juvénile énarque banquier. Et le peuple l’adora et se prosterna devant le veau d’or. Un Méphistophélès hollandais, discret diablotin mondain, participa dans l’ombre du pouvoir élyséen à la transaction mystificatrice. L’hologramme naquit sans douleur, dans le creuset politique, médiatique et judiciaire d’une démocratie confisquée donc inexistante.
Cliché : Émile Zola, Véritable journaliste qui dénoncerait aujourd’hui l’imposture.
En fait la poésie et le lyrisme sont là pour couvrir les basses manipulations de quelques acteurs tragi-comiques, qui ne méritent pas autant d’emphase. C’est une profonde colère qui m’anime lorsqu’au fil du temps je découvre les stratégies des politiques, banquiers, journalistes et autres histrions qui se moquent ouvertement du peuple. La genèse en est probablement l’action souterraine d’un ordre mondial, grand pourvoyeur de guerres universelles et de métamorphoses chaotiques. Révélation dantesque de la société de l’avoir tueuse de la communauté de l’être.
Ainsi se perpétue la société de l’avoir, expression du capitalisme ambiant. Par cette métaphore : 50 % de la richesse mondiale est personnalisée par 64 Crésus. (L’antique société grecque n’en comptait qu’un seul.) Dans le même temps 10 % de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté. Au fond c’est peu de chose, cela ne représente que 750 millions de pauvres. Les mathématiques ne sont pas la priorité du pauvre dans l’urgence vitale, quand s’impose implacable le pronostic vital.
Depuis quelques temps s’élaborait le fondement politique en forme « d’usine à gaz ». Rappel historique de la IVe république, époque de la multiplication des partis politiques et du chaos, avant le retour du général De Gaulle en mai 1958. Rien de nouveau dans ce fatras politique, tout au plus, un ravalement de façade. Le mouvement « improvisé » de l’arrière garde de l’ange Macron : « En marche...le capital ». Il est logique qu’un montage politique aussi abyssal attire des personnalités politiques larguées. Idéologues fumeux, soixante-huitards de la révolution capitaliste des mœurs qui permit la modernisation marchande de l’oppression sociale en Mai 68.
Aujourd’hui,pour couvrir le bruit assourdissant des casseroles du pouvoir en place, il est des moyens de diversion politico-médiatiques qui brouillent l’information et répandent la confusion. La question fondamentale ne concernent pas les hommes politiques qui se présentent à l’élection présidentielle. Ce sont des victimes pris en otage par un système pollué et morbide. Tous développent un courage admirable en osant affronter la cruauté de l’arène populaire, quand en plus, ils font l’objet d’attaques politiques insidieuses, de violences et de traîtrises jusqu’à l’intérieur même de leur propre famille politique. La triple conjonction des politiques fumeuses, médias poubelles et hélas d’une « simple coïncidence » de calendrier juridique, s’emploient à la confiscation de la liberté et de la démocratie.
Fillon : Chronologie d’un piège d’Etat
Dans La folle histoire du monde (2006), le docteur Michel Bounan examine les traits socio-névrotiques de l’histoire de l’humanité et de ses divers modes de production. Si nous devions nous prêter à cet exercice, quelles pathologies seraient révélatrices de notre société spectaculaire et marchande ? Si l’on en croit les sondages, le peuple français adhère majoritairement au vide mortifère « en marche » le capital » macronique. (au moins pour l’instant, compte tenue de la volatilité émotionnelle du corps électoral et des manipulations sondagières) Au XXe siècle, l’Allemagne en crise, malgré sa culture grandiose, fut bien entraînée par le national socialisme hitlérien. Comme elle jadis, la France est peut être malade, tant son peuple est trompé, asservi, volé, méprisé. Quand on souffre, la tête s’égare et tout devient possible, même l’irréparable.
Cependant il fallut préparer le terrain pour dérouler politiquement, médiatiquement et juridiquement les rouages de cette entreprise « normale » élyséenne.
Dans une vidéo datée de 1989, deux siècles après la révolution bourgeoise et capitaliste meurtrière, François Hollande explique :
« Si je ne faisais absolument rien à la Cour des comptes, je continuerais à gagner 15 000 francs par mois, 25 000 si je faisais des rapports, mais sans forcement en faire énormément. Je pourrais doser mon travail, rester chez moi quand je suis fatigué, aller à la Cour des comptes dans mon bureau pour passer des coups de téléphone. Bref, je serais totalement libre. Je serais un vrai privilégié comme je l’étais avant d’être élu député ».
Voici donc la confidence cynique, prononcée dans cette vidéo, par le jeune François Hollande. Dans un pays en crise où de nombreuses personnes sont en difficultés existentielles et professionnelles. On peut discuter du contexte, du moment, mais l’impudeur affichée est bien réelle et se libère aujourd’hui à travers les résultats d’un quinquennat particulièrement malsain et désastreux qui maintenant engendre effrontément ses rejetons. La mauvaise herbe est tenace, les chasseurs-cueilleurs en font l’expérience depuis le néolithique. Récemment au salon de l’agriculture ils surent l’exprimer chaudement. http://m.lavenir.net/cnt/
Beaucoup de temps et d’énergie furent surtout dépensés pour verrouiller le système étatique et favoriser l’enracinement du pouvoir en place. Ce n’est plus à l’effigie de la rose qu’il faut se référer, mais au laurier rose, l’une des plantes parmi les plus plus toxiques du monde. Elle est charmeuse mais évidemment mortelle. De plus, les pseudos socialistes, enfants de Robespierre et de Saint-Just, manient la guillotine virtuelle ou symbolique. Ils siègent à gauche du capital selon Marx. Les girondins, la droite contemporaine, siègent à droite du même capital. Quant au centre, les charognards, les éboueurs, une vue de l’esprit de compromission pour les ambivalents et vendeurs de rêves cauchemardesques. Espèces de girouettes offertes à tous les vents du pouvoir carriériste. E.Macron, enfant naturel du bouffon élyséen « normal », en est l’hologramme le plus charismatique.Maintenant vous pouvez apprécier les propos de l’un des « souteneurs » de ce centrisme ondoyant et provocateur. « en marche », Jacques Attali : « L’internet représente une menace pour ceux qui savent et qui décident. Parce qu’il donne accès au savoir autrement que par le cursus hiérarchique. »
Je vous laisse méditer sur les propos d’un inquisiteur moderne qui participe à l’élaboration des rêves brumeux des tyrans de salon, dans le mépris manifeste de l’humaine condition et de la communauté de l’être primordiale.
Il y a longtemps que Marx, a mis particulièrement bien en évidence l’ensemble des perturbations émotionnelles collectives et individuelles issues d’une époque où s’imposent partout les représentations pathologiques de l’avoir et du culte toujours plus inquiet du moi circulatoire en faisant ainsi naître une organisation sociale particulière dont l’objet consiste essentiellement à la domestication de l’être dans l’accumulation croissante des spectacles du marché. Voir Francis Cousin, un atypique marxien.
Francis Cousin - L'assassinat symbolique de Fillon – YouTube
Francis Cousin - L'Être contre l'Avoir (extrait 9 min) – YouTube
Entretien avec Francis Cousin, auteur de "L'être contre l'avoir" – YouTube
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