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Accueil du site > Tribune Libre > Nous avons tué Massoud

Nous avons tué Massoud

Mon opinion personnelle s’est forgée au fur et à mesure des recherches d’articles, comme les pièces d’un puzzle. Et il me semble que ce proverbe se prête bien à cet article : « On voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien ». Vous ne trouverez pas les protagonistes du 11/9, rien sur G. W. Bush, pas une trace de Ben Laden. Aucun anti-américanisme primaire ni de conspirations fumeuses.

Comment le commandant Massoud a-t-il été « laissé de côté » consciemment par notre gouvernement, malgré les volontés et déterminations de beaucoup de personnes à qui je voudrais rendre hommage à travers cet article. Des gens qui n’ont pas hésité à se mettre en danger, à témoigner, à crier ce qui se tramait avant septembre 2001. Pourquoi, alors qu’au moins trois délégations françaises avaient fait le voyage en A-stan, rien n’a été fait et pourquoi les ventes de Brenco ont-elles prévalues à l’intérêt de la France et pourquoi nous avons « laissé tomber » Massoud ? Le « complexe militaro-industriel » est aussi français.

En juin 2000, une mission parlementaire franco-belge mandatée par le président du Parlement européen pour rencontrer le commandant Massoud qui ne contrôlait plus que 10 % du territoire de l’Afghanistan, mais continuait à résister aux talibans.

Dirigée par le général Morillon, député européen, cette « délégation de l’espoir », composée d’un sénateur belge, Josy Dubié et de deux parlementaires français, Jean-Michel Boucheron et Richard Cazenave, s’était rendue dans la vallée du Panshir en franchissant les lignes talibanes dans un vieil hélicoptère et passeront une semaine en partageant le quotidien du chef de la résistance. Jour après jour, le réalisateur Christophe de Ponfilly a filmé le quotidien des parlementaires entre rencontres avec les habitants de la vallée, les confrontations avec des prisonniers talibans originaires du Pakistan ou même de Chine, et les entretiens avec le commandant Massoud. Ce dernier révèle avec précision son analyse géopolitique de la région, confie son inquiétude face à la menace terroriste islamiste grandissante et évoque la nécessité de l’intervention de la communauté internationale pour mettre un terme aux ingérences du Pakistan. Ce voyage a été organisé par un ami de Christophe de Ponfilly, Bertrand Gallet et par Merabuddine Masstan de l’ambassade d’Afghanistan.

Un dialogue très intéressant nous fait prendre conscience du décalage de la réalité que vit Massoud et les idées de Jean-Michel Boucheron.

Question de Massoud : « Avec l’arrivée de Poutine au pouvoir, est-ce que les Américains ne vont pas revenir derrière le Pakistan ? » Réponse de Boucheron : « Non, non... non » !!!! Et Massoud de prendre une gorgée de thé, l’air pensif...

J.-M. Boucheron travaille dans des commissions de défense (il se rend au Pentagone trois fois par an, dixit la vidéo), mais il ne s’intéresse qu’aux pays qui ont des missiles nucléaires. Mais ne pouvait-il être au courant de ce qui se passait ? Le feignait-il devant Massoud ?
Dix mois plus tard, le commandant Massoud est reçu au Parlement européen. Comme le souligne le général Morillon, la nouvelle dimension internationale de Massoud représentait un danger pour les talibans... Mais sans grand bouleversement quant à notre changement de politique en A-stan, comme le soulignait déjà Ponfilly dans cette interview.

Pourtant, une autre délégation, non officielle celle-là, s’était rendue du 1er au 6 septembre 1999 dans la vallée du Panshir en Afghanistan. Le député Alain Madelin - ancien ministre, Brice Lalonde - ancien ministre, Victor Robert - journaliste, Laurent Hamida - journaliste, Jean-Paul Fischer - observateur, Ashmat Froz - accompagnateur.
Le témoignage qu’ils rapportent est édifiant : « Le conflit de l’Afghanistan n’est pas une guerre locale ou ethnique, mais un conflit géopolitique où une fraction d’extrémistes islamiques, aidée et armée par le Pakistan, vise à contrôler cette zone géographique. Cette fraction entretient et protège le terrorisme islamique dont Ben Laden. Elle assure parallèlement la production et le trafic de drogue qui sert à financer l’achat d’armes. Le Pakistan et d’autres pays apportent un soutien politique et matériel aux talibans. Nous avons pu interroger de multiples prisonniers d’origine pakistanaise, yéménite, birmane, chinoise. Il s’agit d’élèves des écoles coraniques, envoyés à Kaboul pour faire la guerre sainte contre les infidèles. Ils ont pour la plupart entre 18 et 25 ans et servent de "chair à canon". La présence d’encadrement militaire des Pakistanais est effective, un major instructeur pakistanais est détenu à la prison de Bazarak. D’autre part, des responsables humanitaires affirment que l’aviation pakistanaise et notamment des F 16 apportent leur soutien à l’offensive talibane ». Max-Henri Boulois en parlera dans son livre sortit en 2002.

Dans ce livre, on peut lire : "Tu vois là-bas, c’est Kaboul... Je peux prendre la ville en deux semaines et, en deux mois, nous aurons chassé les talibans d’Afghanistan... Le mollah Omar et ses fanatiques ne sont que des tigres de papier, mais il faudra éliminer Al-Qaïda, l’armée d’étrangers extrémistes qui ont fait de notre pays la base arrière du terrorisme international. Cela devrait interpeller l’Occident qui sera inévitablement la prochaine cible de Ben Laden. Comment peut-on être aussi naïf ? Le plus dur pour nous sera Kandahar, où les fanatiques étrangers de la force 55 sont conditionnés : tuer ou mourir. Il y aura de grosses pertes, mais l’Alliance du Nord connaît le prix de la liberté. Tu peux nous aider, la France doit nous aider et entraîner les Européens !" Son interlocuteur, Alain Madelin, n’est pas là par hasard. Il était déjà dans cette vallée du Panshir, il y a plus de dix ans aux côtés de Massoud quand il guerroyait contre les Soviétiques. Une certaine pudeur fait que Madelin reste très discret quant à ses activités humanitaires. Cet aspect de son personnage est mal connu dans son pays, c’est un humaniste qui, du Cambodge au mur de Berlin, en passant par les Harkis, le Sénégal ou l’Ethiopie, a été de tous les combats pour la défense des droits de l’homme.

De plus, Brice Lalonde retourne en A-stan en avril 2001, accompagné d’Ashmat Froz de l’association Afghanistan-Bretagne et du journaliste Michel Rouger d’Ouest-France, représentant à la fois l’association Solidarité Panshir et le Conseil régional de Bretagne qui a donné 100 000 F à l’association d’Ashmat.

Le dernier a avoir rencontré Massoud, selon la presse, est Aymeri De Montesquiou qui effectua un « voyage privé » dans la vallée du Panshir à la fin du mois de juillet 2001 et qui parle dans un article de La Dépêche paru le 16 septembre 2001 : « Je me suis rendu en Afghanistan et j’ai rencontré le commandant Massoud, qui incarnait la seule résistance aux talibans. Je n’ai pas compris l’aveuglement de l’Occident face à ces menaces terroristes. Quand Hitler décrivait son projet dans Mein Kampf, personne, non plus, n’y croyait. Et pourtant... Lorsque les talibans sont entrés dans Kaboul, Madeleine Albright, l’ancienne secrétaire d’Etat américaine aux Affaires étrangères, a parlé de "progrès" ».

Alors, malgré toutes ces rencontres sur le terrain, pourquoi ne pas avoir pris plus aux sérieux le discours du commandant Massoud. Je reviens sur les questions de Ponfilly : quels liens les talibans ont-ils actuellement avec d’autres pays d’Occident ? « Il y a de plus en plus de fascination des chancelleries occidentales à l’égard des talibans. Ils acceptent de plus en plus leurs discours. On les excuse, on les reçoit. Le chargé d’affaires français à Kaboul est fasciné par eux. Les talibans ont été reçus au Quai-d’Orsay il y a quelques mois. Les journalistes les attendaient à la sortie, mais on les a fait sortir par une porte dérobée ». Mieux, Gubuldin Hekmatyar « reçoit » chez lui, en France, le mollah Abbass (ministre de la Santé !!!) dans un pavillon à Romainville.

Je me permets alors de faire un rappel parce qu’à cette période Hubert Védrine est impliqué par Jacques Attali. Souvenez-vous de l’affaire Falcone. Les fameuses ventes d’armes de Brenco ! Ceci pourrait donc expliquer que, malgré sa visite en France (reçu le 4 avril 2001 par Christian Poncelet), le commandant Massoud, chef militaire de l’opposition aux talibans afghans, lors de laquelle il avait réitéré sa demande visant à ce que "la France fasse pression sur le Pakistan pour qu’il cesse son soutien aux talibans", rien n’ait été fait.

Au contraire, comme nous l’écrit Françoise Causse : « Il était de bon ton alors, de ridiculiser les journalistes qui faisaient honnêtement leur boulot (voire quelques politiques, tels le général Morillon, Nicole Fontaine et Brice Lalonde), en les faisant passer pour des militants romantiques, béats et naïfs, et Christophe sera en première ligne... Il fallait se battre, en France, à cette époque, pour diffuser des informations sur la résistance afghane quand le Quai-d’Orsay, lui, faisait du lobbying sur la scène internationale et des pressions auprès des médias pour obtenir la reconnaissance officielle du régime obscurantiste de Kaboul ».

Et M. Madelin de dénoncer : « Mais, si Washington condamnait Ben Laden, c’était en ménageant le Pakistan, principal soutien des talibans. Londres accueillait leurs foyers de propagande. Paris se réjouissait de voir le Pakistan devenu le deuxième client de nos ventes d’armes. Le Quai-d’Orsay recevait le vice-ministre taliban des Affaires étrangères ! Et les portes de l’Elysée sont restées closes en avril dernier, lorsque j’ai demandé au président de la République de recevoir le commandant Massoud venu en France nous alerter et chercher notre soutien ».

Massoud est-il mort pour que continue notre « petit commerce entre amis du gouvernement d’ouverture » ?

En France, nous n’avons pas de pétrole, mais nous n’avons pas que des bonnes idées. J’en parle dans cet article, sans oublier de rêver à autre chose.

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50 réactions à cet article    


  • armand armand 2 avril 2008 13:50

    E-fred :

     

    Un grand merci pour ce rappel, et pour le portrait que vous nous tracez d’un grand politique et chef de guerre qui, s’il était loin d’être un gentil baba-cool, était à cent coudées au-dessus des autres chefs de guerre.

    Je me souviens de Mickael Barry, le génial traducteur franco-américain des Haft Païkar de Nizami et accessoirement assistant-French doctor racontant comment la colonne humanitaire qu’il accompagnait ayant été attaquée par les gens de Hekmatyar, il s’était plaint aux autorités américaines pour s’entendre dire qu’on ne faisait que suivre les souhaits des Pakistanais. Or ces Pakistanais étaient également téléguidés par les Séoudiens, qui financent massivement de par le monde les écoles coraniques les plus extrémistes.

    C’est l’alliance de fer (ou de pétrole) entre pétroliers texans et sheiks séoudiens qui demeure la constante dans toute cette affaire. De plus ajoutons à cela le noyautage : on se souviendra que la sémillante princesse afghane dépêchée par les talibans pour les représenter à New York était mariée à un haut personnage du CIA.

    Rappelons que le Pakistan, conçu par Ali Jinnah comme ’foyer national’ des musulmans indiens, qu’il envisageait plus comme une nationalité que comme une religion, était à l’origine un état quasi-laïc, inspiré de la Turquie kémaliste, et que le maréchal Zia ul-Haqq, soutenu par les Séoudiens, l’a transformé en ’république’ islamiste.

    D’autres facteurs, comme vous le savez, ont joué contre Massoud : sa francophilie et francophonie, notamment, l’ont rendu suspect aux anglophones

     


    • E-fred E-fred 2 avril 2008 14:06

      Merci Armand.

      Le "fameux personnage" est sans doute Helmes, mais il n’est pas marié à la princesse : "Laila n’est autre que la nièce de Richard Helms, naguère directeur de la CIA et ancien ambassadeur en Iran" d’après G. Dasquié.


    • armand armand 2 avril 2008 14:16

      E-fred,

      Exact... merci de nous rappeler les véritables liens de parenté entre ’Princesse Laila’ et Helms du CIA. J’aimerais savoir, par curiosité, ce qu’elle est devenue, d’ailleurs...


    • E-fred E-fred 2 avril 2008 14:28

      A propos de ce que devient Leïla Helms, je ne trouve rien sur le net de concret ou vérifiable par une source "officielle" ou un article non engagé "tendance 9/11" à vous proposer.


    • morice morice 2 avril 2008 13:59

       Je ne suis pas du tour persuadé qu’un Massoud au pouvoir aurait fait mieux : son frangin y est, et ça dégénère pourtant salement. 


      • Muadib 2 avril 2008 14:12

        "Je ne suis pas du tour persuadé qu’un Massoud au pouvoir aurait fait mieux "

        Je vous conseille la lecture de "Le Testament de Massoud". (si vous ne l’avez pas encore lu)

        Et un peu d’objectivité aussi, ça aide parfois.

         


      • armand armand 2 avril 2008 14:20

        morice :

        Parce que Massoud et son frère sont interchangeables ? Bizarre comme raisonnement.

        Certes, quand l’Alliance a occupé Kaboul dans un premier temps ça a été une anarchie terrible. Mais Massoud avait fbien analysé la siuation et n’avait pas hésité à faire son autocritique à ce propos.


      • E-fred E-fred 2 avril 2008 14:21

        bonjour morice.

        Dans l’article du lien, selon James Dobbins « les tensions qui menacent l’Afghanistan sont davantage le fruit de la convoitise de puissances extérieures que le résultat de rivalités internes entre différents groupes ethniques ». Le général Massoud aurait peut-être continué comme il l’avait fait face à la Russie et aux Talibans. En tout cas, il est mort, alors que son frère ne semble géner personne pour l’instant.
         

         


      • Proto Proto 2 avril 2008 14:28

        Article intéressant merci.

        Massoud devait en savoir long pour être mort 2 jours avant le 11 septembre.

        Le documentaire "La face cachée de la CIA" est parlant lui aussi.


        • E-fred E-fred 2 avril 2008 15:01

          Merci pour l’info "sulfureuse", mais je ne cherche pas de l’autre côté de l’atlantique... Je cherche plus d’info du côté du pavillon de Romainville, genre terroir, fumier, le patrimoine realpolitique français des années 1999-2000-2001.


        • stephanemot stephanemot 2 avril 2008 16:27

          Le meurtre de Massoud dégageait la piste pour les fondamentalistes, du côté des Talibans comme du côté de la Maison Blanche :


        • E-fred E-fred 2 avril 2008 16:59

          bonjour Protos.

          Merci pour le lien du blogule.

          " Désormais, le seul moyen de déloger les Talibans d’Afghanistan sera d’avoir recours à une puissance étrangère". Je suis du même avis.

          "Le meurtre de Massoud dégageait la piste pour les fondamentalistes, du côté des Talibans comme du côté de la Maison Blanche" mais les kamikazes se sont organisés en France , il me semble.

           


        • aequopulsatpede 2 avril 2008 18:37

          Les ricains ne voulaient pas de l’Alliance du Nord à leurs côtés lors de leur intervention.

          - Regardez combien de mois ils ont attentu après l’intervention pour renouer le dialogue avec eux.

          - Et par force. Ils ont compris rapidement qu’ils ne pouvaient s’en sortir seuls.

          - Les journalistes marocains ne savaient même pas qu’ils allaient sauter.

          - Pauvre Massoud.......................................


        • E-fred E-fred 2 avril 2008 20:32

           

          bonjour aequopulsatpede
          et merci de votre commentaire.

          Effectivement : "Les ricains ne voulaient pas de l’Alliance du Nord à leurs côtés lors de leur intervention". Mais à peine Massoud enterré : "Avant le 7 octobre, des conseillers et plusieurs centaines de membres des forces spéciales occidentales (très majoritairement américaines) sont dépêchés afin de préparer des actions communes auprès des divers représentants du « Front uni ".

          Les journalistes ne sont pas marocains, d’après les infos que j’ai : " Deux faux journalistes tunisiens disposant de passeports belges volés et de visas falsifiés, Dahmane Abd El Sattar et Bouraoui El Ouaer, se faisaient exploser alors qu’ils interviewaient Ahmad Shah Massoud, à Khwaja Bahuddine, en Afghanistan". Le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière a d’abord établi que les deux faux passeports belges aux mains des tueurs avaient été fabriqués à partir de documents volés en 1999 à l’ambassade de Belgique à La Haye et au consulat de Strasbourg en août 2000.

           En remontant la filière des assassins du commandant afghan Ahmad Chah Massoud, tué le 9 septembre 2001, les services français ont identifié tout un groupe d’activistes, qui suivaient en France une sorte de préparation militaire. Ces entraînements se déroulaient dans la forêt de Fontainebleau, à main nue et avec des arbalètes. Les « soldats », sans uniforme, simulaient des corps-à-corps, des chasses à l’homme ou des assauts avec des baïonnettes de kalachnikov. Le stage ne s’arrêtait pas là. Plusieurs de ces hommes ont été secourus en haute montagne par des gendarmes des Alpes qu’ils avaient appelés après s’être perdus, de nuit, lors de leurs exercices. L’un des égarés avait même glissé dans une crevasse...Vincent Hugeux, Eric Pelletier, Jean-Marie Pontaut L’Express 27.11.2003


        • Naimarre Jean 2 avril 2008 16:10

          efred

          pas mal ton article mais c un peu long lol

          g une question pourquoi tu dis que alqaida est composé d’étrangers extrémistes ? c parce que c des musulmans que tu dis ca ou c parce que c des americains lol ?

           


          • E-fred E-fred 2 avril 2008 17:28

            merci jean naimarre

            Pour la longueur de l’article, vais en parler à M. Cadbury.

            Pour alqu’a ida, il ne sont pas là, ceux sont d’eux dont je parle :

            "Les talibans ont été reçus au Quai-d’Orsay il y a quelques mois. Les journalistes les attendaient à la sortie, mais on les a fait sortir par une porte dérobée ». Mieux, Gubuldin Hekmatyar « reçoit » chez lui, en France, le mollah Abbass (ministre de la Santé !!!) ". Où ça ? A Romainville ! 75 019 PARIS !


          • Naimarre Jean 2 avril 2008 18:03

            efred

            non serieux tu dis

            il faudra éliminer Al-Qaïda, l’armée d’étrangers extrémistes qui ont fait de notre pays la base arrière du terrorisme international.

            serieux pourquoi tu dis que c des étrangers ?

            essaye pas de raconter des bobards tu devrais lire les articles de morice qui explique que ce que c’est que al qaida

            moi je viens d’arriver sur ce blog parce que j’ai un pote qui ma parler des articles de morice j’ai commencé a lire les articles de morice c grand mais les commentaires c souvent de la merde


          • E-fred E-fred 2 avril 2008 20:42

            @ jean

            Ces mots ne sont pas de moi mais de Massoud lors d’un interview de Max-Henri Boulois : "Le mollah Omar et ses fanatiques ne sont que des tigres de papier, mais il faudra éliminer Al-Qaïda, l’armée d’étrangers extrémistes qui ont fait de notre pays la base arrière du terrorisme international".

            Quand à la question sur Morice, il fait de très bons articles, bien documenté et ses commentaires, c’est morice, à prendre ou à laisser. Et à mon avis, il sait ce qu’il fait.


          • Valparaiso JJSS1979 2 avril 2008 16:25

            Je ne suis pas un specialiste. Ce que je sais c’est que Ben Laden était un homme de la CIA quand il fallait lutter contre l’invasion soviétique. Que les USA negociait avec ces talibans via les services pakistanais pour le passage d’oléoduc sur leurs sols. Et que tout à coup après le 11/9 tout ce petit monde devient l’ennemi à abattre ?

            Même Massoud n’aurait rien pu faire, ce pays est controlé par les seigneurs de la guerre et de la drogue. Il ne faudrait pas non plus faire passer Massoud pour un musulman laïc... Certe, Il n’était pas aussi extreme que les talibans sur les "lois" du coran.

            Tout çà reste très confu pour moi. Savoir qui controle ou manipule qui c’est mission impossible. Je pense que Massoud était certainement un mec interessant. Mais ce pays n’a aucune homogénéité pour être un état stable. çà restera une poudrière.


            • E-fred E-fred 2 avril 2008 17:13

              Bonjour et merci JJSS1979.

              Moi non plus je ne suis pas spécialiste, Avox m’a donné l’envie de chercher.

              Et comme tu parle du Pakistan : "Le 5 août , le Conseil de Sécurité, s’il dénonçait "l’assistance étrangère massive en soutien à l’offensive […] déclenchée par les Talibans qu’il condamne", n’a pas nommément cité le Pakistan".

              Les oléoducs : "les compagnies américano-saoudiennes Unocal et Delta et viser à amener le gaz du Turkménistan jusqu’aux ports pakistanais" L’article est long mais les infos précise.


            • DACH 2 avril 2008 20:40

              J’ajouterai que Massoud était de la race des guetteurs, de ceux qui voient venir les orages. En juillet 2001, il n’a pas été écouté en France. Aveugleument des démocraties. Et lâcheté aussi dominée par des intérêts. Je sui stenu de ne pas vous enn dire plus sur toutes les tractations, mais notre Quai d’Orsay aura été en la matière d’un non professionnnalisme notoire. C’est du passé. Merci à l’auteur de cet article pour C de P et JF Deniau. Bien cordialement Namasté

               

              Je vous livre un texte témoignage sur A Massoud, en souvenir également de C de P et de JF Deniau qui en avait parlé si justement..

              Voilà un témoignage qui vaut tous les meilleurs romans du monde. Au-delà d’une histoire d’amour qui a réunit et puis grandi 2 êtres dans des conditions de plus de 20 années de guerres effroyables, on découvre le portrait rare d’un homme vraiment exceptionnel.. Il l’est encore plus que ne nous le laissaient entrevoir les témoignages de Christophe de Ponfilly, Jean François Deniau ou Nicole Fontaine. Ce que nous savions de Massoud montrait en quelque sorte son portrait extérieur. C’était celui d’un chef politique au charisme apaisant et séducteur, dévoué corps et âme à une vision généreuse de l’avenir de l’Afghanistan. C’était sa seule seule patrie, qu’il plaçait bien au-dessus des rivalités ethniques. Ce que nous révèle avec une grande simplicité Sediqa Massoud dessine un portrait intérieur, né de ces vibrations invisibles et quotidiennes du coeur et de l’esprit qui font parfois d’un être humain un être d’une intense humanité universelle de tous les instants.

              Cet homme, au sourire de miel , voulait, jusqu’à l’invasion des soviétiques, être architecte. Il ne recherhait en rien le pouvoir politque et la puissance qu’il procure parfois. L’invasion soviétique a imposé à cet homme de commencer par défendre les siens, puis de se transcender pour une cause juste, qui s’est portée de villages en villages, comme le vent. Il deviendra l’architecte de la résistance afghane, puis celui de son identité.

              Quel chef sait au-delà de toutes les urgences d’une situation de guerre manifesterr une compassion de tous les instants pour ceux qui autour de lui souffrent ? Quel chef faut-il être pour garder son calme dans les situations les plus désespérées puis savoir redonner confiance et espoir !Tel était aussi Massoud, qui a fait face, souvent seul, à ces guerres que d’autres avaient imposées à son pays, pour des motifs que l’histoire jugera un jour comme ridicules et dérisoires.

              Sediqa a vécu, en raison de toutes ses épreuves, dès le premier jour de son mariage, « une vie d’épouse dominée par l’attente ». Mais une attente studieuse, occupée à aider son entourage, le plus souvent des réfugiés, de l’aube à la nuit, et à élever ses enfants tout en s’efforçant de rester en vie.

              Toute femme à qui des évènements ont arraché le compagnon qui vous a apporté ce bohneur rare mêlé d’admiration partagée sait ce que Sediqa est appelée à ressentir jusqu’à la fin de sa vie dans le secret de son coeur. Le courage tranquille de Massoud s’est fondu en elle, plus fort que le chagrin qui ,ne s’efface pas.

               

              Imaginez aussi ce peut ressentir une épouse qui accepte de dire que son mari ne lui appartient pas, alors que tout l’amour du monde faisait qu’elle lui appartenait au point de pouvoir donner sa vie pour lui, de cet amour qui les avait réunit dans une complicité harmonieuse de tous les instants. Cette phrase du poète allemand Hölderlin : « quand le dieu qui m’habite apparaît sur ton visage… ».N’appelait-il pas sa femme du surnom de Pari, qui signifie Ange.

              Si l’on devait ne mettre qu’un qualificatif sur ce qu ‘était cet homme-là, il tiendrait peut-être en un seul mot mais d’un poids invraisemblable : Massoud était un juste parmi les justes. Mais ce qu’il est devenu, il le doit aussi à sa femme qui simplifiait sa vie de mari et de père, qui assumait bien plus qu’une épouse et mère.Elle était la rivière de son âme, celle qui, à Saritcha, «  l’a tant fait rêver ».

               

              Sa vie de tous les instants n’est qu’un exemple de de recherche de tolérance, et de compassion, de compromis mutuellment consentis, de vies à préserver,

              Que ce soit avec ses enfants et sa femme ou sur le front à diriger ses hommes, Massoud était de cette race d’hommes que l’on a envie de manière irrésistible de porter comme emblème au foncd du coeur pour le reste de son existence. Il savait faire naître cette confiance qui fait déplacer les montagnes.Il savait combattre sans colère et sans haine. Il pardonnait à ses ennemis, et recherchait toujours le compromis qui élève les interlocuteurs en présence. C’est aussi en cela que Ben Laden et ses affidés ont déjà perdu leur guerre contre l’Occident en le faisant assassiner le 9 septembre 2001. Non seulement ils en ont fait la première victime emblématique du 11/9, mais surtout ils ont fait apparaître aux yeux du monde un musulman qui aura grandi l’Islam par ses paroles et par ses actes. Car Massoud disait non à ces talibans intégristes dont qu’il qualifiait en riant mais avec gravité : « il ne leur manque que les cornes ! ».Un immense regret : que les responsables politiques dans leur ensemble n’aientt pas fait l’effort de le reconnaître à temps. Sa lucidité et sa confiance communicative pouvaient nour éviter bien des épreuves à venir.

              Pour l’amour de Massoud, Sediqa Massoud, 266 pages, 19,90€. XO Editions.

              Massoud l’Afghan de toutes nos patries : un juste parmi les justes.


              • E-fred E-fred 2 avril 2008 21:05

                Merci Dach pour ton commentaire et pardon de ma part de ne pas avoir parlé de sa femme.Grâce à ton intervention, les autres lecteurs pourront en prendre conscience. Je vais en chercher plus sur le net et en ferait part si cela est pertinant.


              • kabulle la bulle 3 avril 2008 09:37

                Ponfilly et une bonne partie des gens cités dans l’article sont ou furent des "militants" du Panshir. Pour relativiser ce qui a été dit, je rappelle qu’en 2002, je parle d’experience, l’ambassade de France à Kaboul était appelée "ambassade du panshir" à Kaboul. Prendre un événement (mort de Massoud) et le séparer de tout contexte c’est prendre le risque de l’approximation historique. C’est ce que font d’ailleurs bon nombre de journalistes qui manquent pour le moins de culture historique. La phrase de M Albright se comprend aisément quand on sait ce qu’on fait de Kaboul les moudjahidines pendant la guerre civile : car de 92 à 96 les grands commandants issus de la guerre contre l’URSS se sont battus pour le pouvoir et c’est à ce moment là que la ville de Kaboul est devenue un champ de ruines et que des milliers de personnes sont mortes sous les rockets. Donc pour beaucoup de gens, les talibans ont ramené la paix. Je ne défends pas les talibans, mais on ne peut les comprendre, comprendre la rapidité de leur progression, en mettant de côté cet aspect des choses.
                Le Panshir n’est pas TOUT l’Afghanistan. Massoud n’est pas le héros de tous les afghans. C’est comme ça, c’est une réalité plus complexe que quelques phrases simplistes sur le thème du combat pour la liberté. Si on veut aider ce pays, il faut essayer d’en comprendre l’ensemble. Imposer Massoud, qu’il ait tort ou raison, était de toutes les façons une erreur parce que c’était imposer une fraction sur une autre. Ca ne marche pas comme ça. C’est fatigant d’entendre toujours la même rengaine, mise en avant d’ailleurs par beaucoup d’exilés afghans en France venant ... du Panshir (dont un bon nombre de ceux cités dans l’article). Difficile de parler d’une situation quand on ne la connait qu’a travers les récits journalistiques. Il faut faire attention avec l’AFghanistan. C’est un pays sur lequel on projette facilement ses rêves.... il s’y prête bien....

                En passant : Madelin combattant méconnu de la liberté ?

                Creusez un peu. Voyez de quel bord politque furent un grand nombre de français qui se rendirent en Afghanistan soutenir les moudj pendant le djihad. On combattait le communisme, l’URSS. Je ne défends pas l’URSS ? qui le ferait ? Mais ceci pour dire que les choses sont plus complexes qu’elles n’y parraissent. Pourquoi, demandez-vous cela, pourquoi parle - t on toujours du Panshir ? Il y a des projections comme cela : Panshir = le bien, cad, ce qui nous ressemble le plus, ou semble nous ressembler. Hazara = victime. Pashtoun = bourreau à la solde du Pakistan. Tiens encore une absurdité : oui les pakistanais jouent un rôle trouble dans ce pays, comme d’AUTRES depuis des années. Que fait la France là-bas ? Quelle naïf peut encore croire à des guerres justes ? On accepte cela sans broncher ? Guerre juste ? Il suffit d’ailleurs de parler du passé. "Bas", assez, comme on dit par là-bas. Assez car Massoud, dont on ne sait pas exactement le rôle pendant la guerre civile, est mort. Il y a aujourd’hui une guerre. Doit-on l’aborder sur des bases aussi simplistes ? Le Bien c’est quoi ? Panshir, Massoud, Madelin (? ????), Aghanistan Bretagne, Ponfilly etc etc... Cette guerre tue. Des talibans certes, mais ils sont tout autant de jeunes afghans que les autres. Je sais bien qu’en temps de guerre, la nuance n’est pas de mise. Commencer à réfléchir à l’humanité, cad à la somme de contradictions de celui qu’on tue peut poser probleme. Alors voilà. Le taliban est un méchant paschtoun, utilisé par les méchants pakistanais. Pourquoi toujours d’ailleurs, et je termine là dessus, parler des afghans soit comme victime soit comme bourreau. Ils n’ont aucune possibilité d’interactionsur leur environnement ? C’est le retour d’un orientalisme version, XIXe


                • kabulle la bulle 3 avril 2008 09:47

                  Fantastique, fantastique... c’est la vie d’un saint que vous décrivez ? je vous renvoie aux hagiographies médiévales...

                  L’homme parfait existe vous l’avez découvert. En plus il était beau. Regard d’aigle, unprofil à la Dylan jeune. Bref un Afghan qu’on peut fréquenter. Il cause comme nous, il dit des choses qu’on comprend.... c’est sûr qu’à côté de la gueule noiraude et de la forte pilosité de certains autres, ça passe mieux.... Une image ça se travaille. Oh, on se réveille les aminches !!!

                  On aime Massoud parce qu’on en a fait une image de la liberté à NOTRE FACON... et de Ponfilly est largement responsable. Il le dit lui-même : il aime cet homme, et c’est son droit. Mais une ode n’est pas un témoignage. Pourquoi faire d’un homme une icône aussi peu réaliste, pourquoi lui ôter toute humanité ?


                  • DACH 3 avril 2008 11:35

                    Bonjour K , ce livre traite d’un portrait intérieur et non d’un portrait politique, extérieur. Vous mélangez les plans .Vous confondez témoignage et ode, même sympathique. Qui a parlé de saint, d’homme parfait et autres fantaisies mentionnées par vous ? Que ses actions vous déplaisent, libre à vous, mais pourquoi le faire passer pour ce qu’il n’est pas ? Il était afghan avant d’être Panshiri ! C’est reconnu de nombre de spécialistes. Et tout le reste s’en suit. Maintenant les critiques politiques que vous faites sur son action politique sont bien incomplètes, au vue de mes propres enquêtes passées. Et on a mit de la responsabilité de son mouvement des horreurs qui ne lui étaient en rien imputables selon des témoins sur place de l’époque. Quant à lui ôter toute humanité, sa principale qualité de l’intérieur est qu’il cherchait à rester profondément humain ! C’est aussi ce qui ressort de ce livre.

                    Vous auriez du rencontrer en son temps J F Deniau pour écouter ce qu’il en disait, cela vous aurait fait changer d’avis, sur au moins le contenu de votre texte...Quant à la gueule noiraude ... que vous évoquiez, qu’est ce que vous vouliez vraiment démontrer ou attribuer à notre témoignage ? Si vous cherchez un peu de vérité, rentrez dans l’analyse comme l’écoute des témoignages, vous vous ferez ainsi votre propre religion un peu moins incomplète... sans mépriser pour autant le barbu à la gueule noiraude que vous évoquiez, ce que ne faisait pas A.S Massoud. Au lieu d’exécuter ses prisonniers talibans comme les talibans le faisaient des leurs, lui les renvoyait dans leur famille, tout noiraud qu’ils étaient ! Voilà un comportement universel qui tranche avec celui qui semblerait avoir votre préférence.

                    Bien cordialement Namaste DACh


                  • E-fred E-fred 3 avril 2008 12:59

                    @ DACH ;

                    merci de votre intervention. Pourriez vous m’indiquer un lien sur le net pour connaître les résultats de vos recherches : " au vue de mes propres enquêtes passées". A moins que ce ne soit un livre ou un article de presse.

                    Si cela est possible, évidement. Bonne journée. Au plaisir de vous lire cette nuit.


                  • DACH 3 avril 2008 14:13

                    Bonjour à l’auteur. Navré je ne devrais pas pouvoir vous êtes très utile immédiatement. Je vais voir ce que je peux faire car pour des raisons extérieures je n’ai pas accès présentement à ces dossiers informatiques anciens, et les interlocuteurs que je connais souhaitent rester à l’’écart de tout. Certains sont connus en Afgh, et là-bas c’est toujours la guerre. Mais par les liens sur Chde P, hélas décédé pour les raisons que l’on sait, M Barry si je me souviens, JF Deniau, Nicole Fontaine sans parler de ceux qui sont mentionnés, il devrait y avoir matière, plus les nombreux articles de presse, voir le Fig et le Monde comme le N Obs. J’irais voir dans les rédactions que je fréquente, à l’occasion. Donc rien de neuf que vous ne sachiez probablement déjà. Au Panshir il y a encore des interlocuteurs qui se souviennent bien... Et l’aîné de A S Massoud pousse, pousse... Bien cordialement Namaste DACh


                  • E-fred E-fred 3 avril 2008 10:04

                    @ kabulle la bulle

                    Merci d’avoir apportés toutes ces précisions, et effectivement, comme vous le faites remarquer, il est "Difficile de parler d’une situation quand on ne la connait qu’a travers les récits journalistiques. Il faut faire attention avec l’AFghanistan. C’est un pays sur lequel on projette facilement ses rêves.... il s’y prête bien....". Mais il me semble que c’est un peu réduire l’article à une promo pour le général Massoud que de le lire dans le sens : le BON = Panshir et le MAUVAIS = Pashtoun.

                    Ce qui me semble important, c’est plus la réponse de Boucheron à Massoud ( non,non, les états-unis ne sont pas derrière le Pakistan) et si je cite Madelin, c’est qu’à travers son article, il dénonce le fait que les états-unis "ménagent" le Pakistan et que ce même Pakistan est notre deuxième client au niveau armement. Françoise causse en parle aussi, et ça c’est important : "le Quai-d’Orsay, lui, faisait du lobbying sur la scène internationale et des pressions auprès des médias pour obtenir la reconnaissance officielle du régime obscurantiste de Kaboul ".

                    Alors pourquoi Boucheron fait celui qui ne sait pas ?


                    • E-fred E-fred 3 avril 2008 21:18

                      Petit rappel pour les liens, au lien de Madelin , je ne vois pas ce que viens faire cette promo pour l’UMP, bizzarerie informatique...


                      • E-fred E-fred 3 avril 2008 21:21

                        Aller à avril 2001 pour trouver le Lien vidéo de la discussion de Boucheron et Massoud.


                      • E-fred E-fred 3 avril 2008 21:37

                        Et le lien comme le soulignait déjà Ponfilly dans cet interview." On est resté quatre jours dans le Panjshir et Boucheron me disait : "Massoud est complètement inconnu en France."

                        Mais ce n’est pas vrai...
                        Bien sûr que ce n’est pas vrai. Enfin, Boucheron dit aussi (en citant le journal) : "J’ai pu ramener un document vidéo. Répondant à mes questions, Massoud s’est solennellement engagé à extrader le terroriste Ben Laden en reprenant Kaboul." Ce n’était même pas ses questions à lui ! Ils sont hallucinants ces types ! Il dit aussi, et là il se ridiculise :"J’ai vérifié que dans la zone du nord contrôlée par Massoud, il n’ y avait aucune production de drogue." On est resté quatre jours !"


                      • Lavigue 3 avril 2008 22:05

                        Le mythe Massoud est tout droit sorti des cerveaux germanopratins BHL, Ponfilly et consorts.

                        La haine de l’invasion de l’URSS du pays unissait des intellectuels anti-communistes et leurs comparses laÏcs afghans.

                        Mais s’est-on interrogé sur l’idéologie de feu Massoud ? Non bien sûr.

                        Islamiste profondément conservateur, son projet politique consistait à maintenir une société archaïque hostile à l’évolution de la condition feminine, à la modernisation de la société afghane, à l’abolition de la charia et à la démocratie.

                        Les soviétiques chassés, Massoud s’acharna à combattre les autres factions afghanes et contribua à détruire Kaboul.

                        Quel aveuglement de nos intellectuels, qui ne virent que la défaite de la Russie soviétique avec le concours de la CIA et du Pakistan ? Tous ce beau monde aidèrent les volontaires arabes à mener le Djihad et son chef de fil Ben Laden.

                        Ce que ne virent pas nos germanopratins Frankeinstein c’est que leur créature leur échapperait et accoucherait du 11 septembre 2001 et d’une nouvelle occupation de ce pauvre pays par les Etats Unis avec son cortège de morts et de destructions.

                        L’Afghanistan à la sauce du mollah Omar ou de Massoud ce n’est qu’une question de querelle sur le meilleur moyen de créer une société islamique mais aussi une lutte de clans et de personnes pour accéder au pouvoir.

                        Personnellement, ma sympathie va aux laïcs Brabak Karmal et au dernier Président torturé et pendu par les talibans sans avoir été jugé en pleine rue dans l’indifférence générale.

                         

                         

                         


                        • E-fred E-fred 3 avril 2008 22:20

                          Bonsoir Lavigue.

                          Germanopratin, je ne connaissait pas l’expression, maintenant si...Vous avez de la rancune contre quelqu’un, parceque votre commentaire est très rude.

                          A travers l’article, j’essaye de faire ressortir le fait que les politiques "semblaient" ne pas connaître Massoud, en France. Je n’ai pas fait un article pour voter : Massoud pour ou contre, ni pour parler idéologie.

                          Merci de rester dans le sens de l’article.


                        • DACH 4 avril 2008 09:04

                          Bonjour à Lavigue

                          Avant de devenir un mythe A. S. Massoud a été une réalité, au qutodien qui a géré en tant que chef de guerre la survie de son peuple. Pour ceux qui connaissent les réalités inhérentes à toute guerre, ce n’est pas une mince affaire.

                          Son idéologie ? justement c’était le contraire d’un idéologue enfermé dans un dogme, d’où qu’il vienne, même si tout définition s’avère un peu restrictive. Il s’est avéré être un musulman pratiquant et pragmatique, dont le comportement a été axé sur la recherche de la tolérance et de la lucidité. Les témoignages sont issus de ceux qui l’ont connu, approché, croisé. Maintenant libre à vous de croire autre chose, mais si vous approfondissez votre connaissance de la vie de cet homme, vous en découvrirez une autre image que celle que vous déclarez. Je vais vous donné un exemple intime à la vie de Massoud : son mariage. Comme souvent sous ces latitudes, il s’agissait d’un mariage arrangé imposé aux 2 parties, dans lequel le consentement de la future épouse ne compte pas. Ce que raconte Sediqua sa femme est émouvant. Il lui a dit, je résume, c’est toi qui choisiras, tu as la liberté de me prendre pour époux ou de ne pas m ‘épouser. Son comportement de chef de guerre a été dans le prolongement de ce comportement, qui n’a rien à voir avec celui d’un seigneur de la guerre. Quant au fameux siège de Kaboul, on a imputé des horreurs à l’Alliance du Nord. Elles lui sont bien moins imputables que ce que les autres parties ont imposées. Il ne s’agit pas de louanger aveuglément qui que ce soit, surtout parce qu’il serait dans notre camp face aux talibans, mais de proposer à ceux et celles qui s’intéressent à la vie de cet homme, à son destin, aux enseignements qui peuvent s’en élever, d’aller aux sources, ils auront alors l’occasion de s’en faire une idée un peu plus fidèle aux réalités. Je précise que tout ce que l’on trouve dans les médias, y compris audio visuels, s’avère parfois éloigné des témoignages directs. A chacun de se faire son idée, mais pour la mémoire de Ahmed Shah Massoud, faites l’effort de le faire à bon escient, vous ne le regretterez pas. Cela ne nuira nullement à vos sympathies originelles, mais Massoud n’a rien à voir avec


                        • DACH 4 avril 2008 09:07

                          Suite, mais Massoud n’a rien à voir avec l’idéologie en l’occurence religieuse du Mollah Omar. Cordialement Namaste. DACh


                        • Lavigue 3 avril 2008 23:19

                          Bonsoir à l’auteur,

                          Vous trouvez rude mon commentaire et me soupçonnez de je ne sais trop quelle rancune.

                          Je suis excédé du culte que l’on rend à ce guerrier qui s’est conduit comme un seigneur de guerre qui n’aurait rien eu à envier aux talibans une fois au pouvoir. Il a su séduire des intellectuels en quête de promotion parce qu’il connaissait bien les occidentaux.

                          Oui ma colère est grande et je me devais de dénoncer les niaiseries dont on nous a abreuvés lors de sa mort.

                          Je ne remets pas en cause votre article mais tente d’y apporter un complément d’information.


                          • E-fred E-fred 4 avril 2008 00:31

                            Merci pour le retour d’info. Mais vous semblez vous en prendre au fait qu’il " a su séduire... les occidentaux". Manifestement, ça ne lui a pas rendu service. Mais pour le jeu de la séduction, que d’autres soient reçus au Quay d’Orsay par des hommes d’affaires "en quête de bénéfice", cela devrait aussi vous éxéder, non ? Là, ce ne sont plus des intellectuels de St Germains, ce sont des représentants du gouvernement Français. La propriété à Romainville,où Gubuldin Hekmatyar « reçoit » chez lui, en France, le mollah Abbass, faut oser. Moi, j’aimerais parler des niaiseries dont "on" nous a moins "abreuvé".


                          • DACH 4 avril 2008 09:16

                            Re Lavigue, le plus beau démenti à votre propos se trouve dans la façon dont il a géré sa région du Panshir pendant plus de 10 ans. Elle est considérée comme exemplaire et un chef de guerre avec cette humanité là j’en redemanderai à titre personnel. Les talibans n’ont pas pour habitude d’écouter longtemps leurs contradicteurs. Massoud était réputé pour son sens du dialogue, et s’est avéré fin diplomate. Navré pour votre exaspération, vous vous condamnez de bonne foi à la voir devenir sans objet si naturellement vous souhaitez aller au-delà d’une croyance préalable. Bien cordialement

                            Namaste. DACh


                          • Christoff_M Christoff_M 6 avril 2008 22:56

                             on l’a tué parceque des vendeurs d’armes bien plus à l’ouest ont intérèt à ce que la paix ne se fasse pas dans ces pays.... trop malin pour se faire acheter par des occidentaux !!

                            on préfère semer la désolation dans des pays qui pouvaient etre des régimes puissants.... on maintient de meme le Liban l’Irak et la Palestine dans un état de délabrement total !! le dernier point de réorganisation de l’orient par l’occident sera la destruction de la Syrie et de l’Iran.... la Turquie, le Pakistan inutile de citer ISRAEL n’étant que des annexes des états unis, avec des pouvoirs fantoches !!

                            l’Afghanistan est tres important pour la résistance du monde arabe ancien face au rouleau compresseur de la mondialisation blanche occidentale !!

                            On voit les enjeux tels que des occidentaux n’ont pas hésité à tuer Massoud tellement la maitrise de cet état géographiquement était important !!

                            quand aux allumés qui ont le malheur de parler de Ché je vous rappelle que ce monsieur faisait éxécuter ses opposants en fumant le cigare et en invitant ses amis à voir le spectacle !! mais on oublie tout quand certains manipulateurs en font des mythes bidons sur base de marketing au ras des paquerettes.....


                          • Lavigue 10 avril 2008 19:58

                            Che Guerra ne saurait être comparé à Massoud. Le Che menait un combat internationaliste contre l’impérialisme Etatsunien pour libérer les pays d’amérique latine de la misère et des dictatures suscitées par l’administration américaine. Désintéressé par le pouvoir personnel, il n’hésita pas à abandonner les responsabilités qui étaient les siennes au sein du pouvoir castriste et à prendre ses distances avec l’URSS. Atypique révolutionnaire, il fit le choix que l’on sait dans les maquis boliviens et capturé fut lâchement assassiné.

                            Massoud, luttait pour imposer une religion, le Djihad l’équivalent de nos croisades en Occident. Cet idéal rétrograde avait une réalité : la charia, le statut d’infériorité de la femme, la toute puissance du mâle musulman. De plus son combat soutenu par l’Occident n’était pas innocent : il s’agissait dans un premier temps de saigner les soviétiques et de discréditer le parti des laics en Afhaganistan, l’élite éduqué du pays. Ensuite les luttes des seigneurs de guerre auxquelles il appartenait détruisit les infrastructures encore debout de ce pauvre pays. Assassiné par ses semblables, les médias firent pleurer dans les chaumières.

                            Je n’entrerai pas dans les subtilités des bons et mauvais islamiques. Tous coupables de crimes abjectes contre leur population au nom d’un problématique Dieu.

                            Le Che quelles que soient ses erreurs portait un idéal de justice sur terre où la méaphysique était absente et pour cela comparaison n’est pas raison.


                          • E-fred E-fred 10 avril 2008 21:16

                            Et c’est pour cette raison que le Quay d’Orsay a préféré "négocier" avec les Talibans ?


                          • binou94 4 avril 2008 23:13

                            Bonjour,

                             

                            Je me présente je suis francais d’origine Marocaine,et de confession musulmane, j’ai 18ans.

                             

                            Je m’intéresse énormément au commandant massoud,depuis longtemps.

                             

                            J’ai lu votre article que je trouve tres bien, mais je suis perplexe concernant la politique étrangère de la France d’aujourd’hui, pourquoi tout a coup Mr.Sarkozy dans son dernier discours parle de l’Afghanistan sans parlé de massoud, ? pourquoi envoyer les soldat en 2008 et pas en 2000 ?

                            Ensuite pour Lavigue tu dit ’’Je suis excédé du culte que l’on rend à ce guerrier’’ et celui concernant le Che ?

                             

                            Dans tous le monde on a fabriqué un culte dérivé dans le commerce de produit dérivé, certain aujourd’hui connaissent le nom du Che mais rien de son histoire, car le Che a commis des assassinas a exécuter des membres de la guérilla .La plupart des biographies montrent que la personnalité de Che Guevara est bien plus complexe et contrastée que le portrait de révolutionnaire romantique qu’en font certains de ses partisans ou que l’image de monstre sanguinaire qu’en donnent ses détracteurs.

                             

                            Mais je dénigre pas son combat politique.

                             

                            Depuis 2001 rien concernant Massoud dans le monde,pas de produit dérivé...ect

                             

                            Excepter certain artiste comme Médine,Damien Saez,Voce Ventu.lui on rendu hommage dans leur chanson, et d’autre écrivain...ect

                             

                            On lui reproche des crimes alors qu’il été sous la présidence,ensuite faut pas oublié la guerre c’est la guerre,faut pas oublié aussi que ce sont ces soldat ,qu’il été pas responsable des actes.

                             

                             

                             


                            • binou94 4 avril 2008 23:21

                              Aujourd’hui inconnue d’énormément de monde.
                              Mort comme Malcom X,Luther King,Ghandi,Steve Biko...


                            • E-fred E-fred 6 avril 2008 19:25

                              Merci Binou94.

                              En ce qui concerne l’envoi de troupe, personnellement je trouve celà grotesque, surtout que nous sommes déjà partout dans le monde... celà coûte beaucoup et notre dispositif est très dispersé. Mais à force de vendre des armes n’importe où et à n’importe qui...

                              pour la phrase : "Ensuite pour Lavigue tu dit ’’Je suis excédé du culte que l’on rend à ce guerrier’’ et celui concernant le Che ?"., je ne suis pas excédé, c’est Lavigne 

                              L’article ne va pas non plus dans le sens d’une glorification à tout va du général Massoud. La France l’a laissé tombé, a fait mine de ne pas savoir, préférant le marché juteux avec le Pakistan.


                              • Christoff_M Christoff_M 6 avril 2008 22:40

                                 mon père qui a connu l’Algérie m’a dit que cela lui rappelait des mauvais souvenirs, zone montagneuse tres difficile à quadriller, soldats repérés de tres loin par les indigènes.... guerre inutile qui n’amène rien a part réactiver les plus extremistes et mettre la population en danger, ce qui induit une haine de l’homme blanc parmi les plus jeunes memes procédés meme résultat qu’au Vietnam ou en Algérie avec une zone de plus en plus large non maitrisée au main d’extremistes qui comme à gaza, comme au sud liban, comme en Irak comme en Afghanistan, ne fait que basculer la population locale pauvre du coté de la guérilla....

                                Le comportement belligérant et arrogant des troupes alliées ne fait que provoquer des réactions de plus en plus extrème de la population.... il y avait moins de chiites et de pauvres sous Saddam, c’est malheureux à dire !! les américains n’amènent que la désolation, la culture mac do ne comprend rien à la population et les européens perdent toute crédibilité à s’associer avec des personnes aussi bornées et grossières....


                                • E-fred E-fred 7 avril 2008 18:56

                                  Marci pour votre commentaire Christoff_M. 

                                  Je suis du même avis que vous, ce rouleau compresseur aveugle de la "globalisation" auquel nous sommes malheureusement associé depuis peu ne fait que renforcer le "choc" entre les cultures et des extrémismes religieux de par et d’autre.


                                • E-fred E-fred 6 octobre 2008 13:59

                                  http://www.dna.fr/france/20081006_DNA002722.html 

                                  Le juge Jean-Baptiste Parlos et ses deux assesseurs n’auront pas trop de 58 audiences pour passer au crible le dossier. Ils devront se passer de Gaydamak, réfugié en Israël. Récemment condamné à 4 ans ferme pour fraude fiscale, Falcone, qui a fait appel, devrait a priori être présent.
                                   Les trois juges devront aussi affronter un tir de barrage de la défense pour qui ce procès n’a pas lieu d’être


                                  • E-fred E-fred 6 octobre 2008 14:02

                                    « Le plus gros scandale de trafic d’armes de la fin du XXe siècle » [1], d’après Natalie Funès journaliste au Nouvel observateur. « Une affaire de vente d’armes entre la Russie et l’Angola, négocié en France, qui empoisonne les relations entre les deux pays » [2], précise Renaud Lecadre de Libération. « En fait, la véritable histoire est celle de la privatisation de la guerre en Angola et de l’organisation du pillage des avoirs de l’Etat à une échelle comparable à celle atteinte au Zaïre par Mobutu et au Nigeria par Abacha » [3], souligne d’un trait rouge vif l’ONG Global witness dans un ouvrage publié en 2003. L’Angolagate est avant tout une affaire d’une exceptionnelle complexité. Il est indispensable de retracer la genèse de cette intrigue scabreuse internationale, histoire de comprendre


                                  • E-fred E-fred 5 novembre 2008 19:12

                                    La victoire d’Obama, signe de "changement"...mais pas pour tout de suite...

                                    http://fr.news.yahoo.com/3/20081105/twl-afghanistan-frappes-civils-fcd69a8.html 

                                    Merci morice.


                                    • E-fred E-fred 18 novembre 2009 20:51

                                      Hello,

                                      un rapide petit tour chez Agoravox pour signaler que je viens de lire sur « le mamouth » que JM Boucheron vient d’être élu vice président de l’assemblée de l’Otan...

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