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Accueil du site > Tribune Libre > Quand l’arbre de la paix devient l’enjeu d’un conflit (...)

Quand l’arbre de la paix devient l’enjeu d’un conflit pour la terre

La guerre des oliviers.

Paix et prospérité. L’olivier est un symbole fort dans les civilisations méditerranéennes
De la Grèce antique à la Crète d’aujourd’hui, en passant par le monde romain et l’Afrique du Nord, il représente plus qu’un arbre qui donne la vie, il a aussi dans la Bible une valeur très forte : paix , bénédiction. Dans le Coran, c’est un arbre béni qui représente l’axe du monde. Il représente la paix universelle sur le drapeau de l’ONUL’huile d’olive n’a pas qu’une fonction alimentaire et symbolique, elle a aussi des usages religieux.
 
En Palestine, la récolte des olives n’a souvent rien d’une fête et ne se déroule pas de manière pacifique, c’est le moins qu’on puisse dire, surtout le long du mur et autour des colonies israéliennes installées en Cisjordanie, dont on nous répète depuis des lustres qu’on va y mettre fin , tout en donnant les moyens de les développer encore plus largement
"La récolte des olives, traditionnellement festive dans les Territoires, est, depuis la deuxième Intifada, l’occasion d’incidents avec les colons qui tentent d’intimider les agriculteurs. Cette année, les Palestiniens disent s’attendre au pire en raison des pressions des Etats-Unis, réclamant un gel total de la colonisation, ce qui a exacerbé l’hostilité des Israéliens implantés en Cisjordanie." (DM))
 
Les méthodes sont expéditives à l’égard des paysans qui n’ont guère d’autres ressources que les oliviers. L’enjeu est celui de la terre qu’il faut gagner pour construire et s’étendre encore, en rendant la circulation entre les zones palestiniennes très problématique, parfois impossible, alors qu’elles sont déjà plus en plus isolées. Le but des opérations-commando est de "Vandaliser les oliviers (ailleurs les amandiers et les citronniers) ou les voler, ...une manière de forcer les Palestiniens à quitter les lieux. Ceux qui cultivent les oliviers sont parmi les plus pauvres de la société palestinienne. Lorsqu’une terre est de facto abandonnée pendant plusieurs années, elle devient "terre d’Etat", et souvent les colons s’y installent."(Le Monde)
 
L’olivier, moyen de survie, devient enjeu politique à tel point qu’on a pu parler de guerre des oliviers :
"Branches sciées, arbres brûlés, récoltes volées. Autrefois festive, la récolte des olives est devenue depuis plusieurs années synonyme de violence en Cisjordanie.« La nuit du Yom Kippour, 25 colons sont descendus du village de Yitzhar et ont coupé les branches de 97 de mes oliviers, après avoir essayé de les brûler », raconte Abed Al- Muhainin, un fermier palestinien du village de Burin, à une dizaine de kilomètres au sud de Naplouse. Dans le champ d’à côté, c’est la récolte de 115 arbres qui a été volée, rapporte un voisin. À Yanoun, un peu plus à l’est, Walid, un fermier palestinien, témoigne : « Il y a plusieurs années, les habitants de la colonie voisine ont coupé les troncs de plus de 200 arbres. Un jour, ils ont tiré sur mon oncle, une balle dans la jambe, juste parce qu’il cueillait des olives sur son terrain, trop proche de la colonie. » La colonie d’Itamar, fondée en 1984 par un groupe de juifs orthodoxes, s’est établie à quelques centaines de mètres du village palestinien de Yanoun. « Nous sommes venus ici pour faire revivre la terre de nos ancêtres, qui a toujours été la nôtre », peut-on lire sur leur site Internet. Entamée dans les années 1970, l’implantation de colonies israéliennes est considérée comme contraire à la Convention de Genève par une partie de la communauté internationale, l’ONU et la Cour internationale de justice. Israël ne considère cependant pas la Cisjordanie comme un territoire occupé, et ses motivations pour y construire des colonies sont variées : terres données par Dieu pour certains, territoires historiques pour les autres, les colonies sont également considérées comme des avant-postes de lutte contre la menace terroriste.
 
Récolte à risque : Depuis le début des années 2000, de nombreuses associations israéliennes, comme Rabbis for Human Rights ou encore Association for Civil Rights in Israel, dénoncent les abus et la violence de la part des colons, au moment de la récolte des olives, période clé pour l’économie des villages palestiniens.
 
Selon la police israélienne, une moyenne de plus de 500 accidents de ce type est enregistrée annuellement en Cisjordanie. Seule une partie des 121 colonies israéliennes est concernée par ces accusations, qui mettent en cause une frange extrémiste de leurs habitants. Selon Vera Reider, membre de Coalition of Women for Peace en Israël, ces terres sont convoitées pour assurer l’extension des colonies israéliennes. Les colons les revendiquent en tant que zones de sécurité, mises en place autour des colonies durant la seconde Intifada (2000-2006) à la suite de la mort de plusieurs dizaines de civils israéliens en Cisjordanie.
Abandon des terres : Depuis les accords d’Oslo de 1993, l’armée israélienne assure le contrôle des terres en bordure des colonies. « Chaque année, nous devons demander un permis à l’armée pour récolter nos olives dans ces zones. Il nous faudrait 13 jours pour la récolte, mais nous n’y avons accès que 3 jours. Ensuite, les colons viennent ramasser le reste », raconte Walid. Selon l’organisation israélienne B’Tselem, ces permis délivrés au compte-gouttes contribuent, avec les actions violentes de certains colons, à un abandon forcé des terres par les Palestiniens. « Les paysans n’ont accès à certaines zones que trois jours par an. Ils ne peuvent travailler la terre ou élaguer les arbres, qui deviennent alors malades », témoigne Maggie Foyart, de l’ONG anglaise Zaytoun. Les récoltes deviennent alors moins bonnes, ce qui entraîne un manque à gagner pour les familles. Selon Vera Reider, les terres seront abandonnées et éventuellement annexées au bout de quelques années."


Cisjordanie : la guerre sans trêve des oliviers

En Cisjordanie, les champs d’oliviers palestiniens, cibles des colons radicaux

Cueillette des olives en Cisjordanie -CICR

Les colons, tabou de la politique israélienne

Colons, armée et police entravent la cueillette des olives

Le Premier ministre palestinien soutient les cueilleurs d’olives

Le symbole fort de l’olivier : "Les civilisations qui ont successivement peuplé les bords de la Méditerranée ont toujours incorporé l’olivier au sein de leur société. Cet arbre légendaire a accompagné l’humanité pendant son évolution. Il procura des ressources pour la vie quotidienne, puis il s’intégra profondément dans la société en tant que donnée culturelle. Les symboles représentés par cet arbre permettent de mesurer l’impact culturel fondamental de l’olivier sur l’humanité. Selon les civilisations et l’époque, le symbole de l’olivier est interprété différemment. Cela dit, les notions de paix et de prospérité se dégagent parmi tant d’autres comme symboles récurrents de l’olivier..."
 

Documents joints à cet article

Quand l'arbre de la paix devient l'enjeu d'un conflit pour la terre

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29 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 11 décembre 2009 10:22

    Pour une meilleure compréhension de l’article, on peut se référer à cette carte



      • Big Mac 11 décembre 2009 10:58

        Puique l’auteur nous parle de l’olivier arbre béni des musulmans, parlons aussi du gharkad arbre maudit des musulmans, selon la hadith authentique de al-Bukhari :

        "Le jour du Jugement ne viendra pas tant que les Musulmans combattent les Juifs et que le Juif se cache derrière des pierres et des arbres. Les pierres et les arbres diront : "Oh ! Musulmans, Oh ! Abdulla, il y a un Juif derrière moi. Viens et tue-le." Seul, l’arbre Gharkad ne fera pas cela parce que c’est l’un des arbres de Juifs."

        Mais bien sûr Zen, auteur philosémite s’il en est, va vous expliquer que si Al-bukhari (810-870) haïssait les juifs c’est à cause du sionisme.


        • MICHEL GERMAIN jacques Roux 12 décembre 2009 10:08

          Big Mac, et quelques autres, ne seront heureux que quand il n’y aura plus d’arabes sur la planète. Bien sûr il dit « musulmans » ça évite d’évoquer la solution finale et les phrases telle celle de Arnaud Amalric (Amaury en Français) « tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». Mais ça vient monsieur Mac, rassurez vous, ça vient.
           
          La seule et dernière solution pour oublier la crise c’est de confier aux chefs terroristes de tous les camps une existence assise sur la haine sans laquelle ils ne seraient rien. Les chefs ont besoins de lieutenants prosélites, vous en êtes me semble-t-il...il y en a en face.

          Il n’y a plus de rideau de fer pour dresser les peuples les uns contre les autres mais vos oreilles ont des murs sur lesquels sont écrits que certaines religions valent mieux que d’autres. Et cette entrée en concurrence n’est rien d’autre que la base même de la pensée financière qui s’exclame « Haïssons nous les uns contre les autres ». 

          Vous êtes entrain de vous dire, probablement, que c’est un babacool qui vous répond et si j’ai 5 Mn je vous dresserai un petit schéma de mes désirs de changement qui va vous faire froid dans le dos.

          Néanmoins ma phrase slogan n’est pas « Viva la Muerte », j’ai un rameau d’olivier tatoué sur la poitrine...Je vous dirai aussi comment le clan Mac Donald s’est couvert de honte en Ecosse ou j’ai vécu quelques temps, Big Mac.



           


        • MICHEL GERMAIN jacques Roux 12 décembre 2009 10:51

          Je voulez dire, bien sur, « ...sur lesquels est écrit... »


        • ZEN ZEN 11 décembre 2009 11:03

          BM
          Hors-sujet
          Revenez quand vous aurez lu article et liens.
          Gênants, ces faits, que je ne fais que rapporter ?


          • Big Mac 11 décembre 2009 11:37

            Heu c’est quoi le sujet ? Ha oui suis je bête : les méchants juifs contre les gentils musulmans !


          • ZEN ZEN 11 décembre 2009 13:48

            Mcm
            Ha oui suis je bête

            Je ne le vous fait pas dire... smiley


          • abdelkader17 11 décembre 2009 11:44

            Salut Zen
            Bel article,qui dévoile ce que certains ne voient jamais, c’est à dire l’impossibilité d’une existence normale par l’occupation, le vol continu des terres et le fanatisme des colons.
            La destruction de champs d’olivier,cet arbre millénaire,le mépris par lequel on prive les palestiniens de leur terre,le saccage de leurs existences en dit long sur les pratiques soit disant démocratiques de la politique sioniste.
            Le but est de rendre la vie impossible aux arabes palestiniens pour les forcer à l’exil,un nouveau nettoyage serait trop condamnable,c’est pourquoi le cynisme sioniste innove dans la monstruosité.


            • ZEN ZEN 11 décembre 2009 13:45

              Ah que... ! J’ai loupé Johny !...

              S’il n’y avait que les oliviers ...( si fondamentaux das la vie quotidienne des plus humbles paysans palestiniens ! En Crète, j’ai appris que chaque famille produisait plus de 300 l par an pour leur propres besoins)

              Mais il y a le problème de l’eau, bien plus grave et qui devient un levier politique, une arme,
              Un enjeu stratégique

              -"Dans les colonies, on voit des piscines, des pelouses arrosées généreusement autour des maisons et des systèmes d’irrigation des exploitations agricoles qui fonctionnent 24 heures sur 24. Cette situation contraste violemment avec celle des villages palestiniens voisins dont les habitants luttent pour aller chercher le peu d’eau dont ils ont besoin, même pour un usage domestique. 80 pour cent des villes et des villages palestiniens ne reçoivent que quelques heures d’eau par semaine, obligeant la population à faire des réserves dans des bidons et dans des conditions d’hygiène hasardeuses. Les Palestiniens n’ont pas le doit de forer des puits.« 

              - »Le cas de cette région du monde est un symbole fort pour le monde entier puisque la question de l’eau est un des enjeux majeurs pour le siècle à venir. Dans le cas de Palestine/Israël toute négociation de paix est tributaire de l’établissement d’un accord juste et équitable, conforme à la Convention du 14 mai 1997 et ce ne peut être que dans un cadre global (avec la Syrie, le Liban et la Jordanie) que la paix pourra se construire entre Israéliens et Palestiniens."
              [-L’appropriation des ressources hydrauliques par Israël, obstacle majeur à la paix-]

              -Cisjordanie : 450 000 colons consomment autant d’eau que 2,3 millions de palestiniens soumis à des restrictions :


              • ZEN ZEN 11 décembre 2009 22:24

                Extrait du lien 4

                "...La colonisation est une constante des politiques israéliennes entrepris depuis le milieu des années 70. Et la gauche a été au moins aussi active que la droite : c’est même elle qui a lancé le mouvement. Autre constante de la politique israélienne : c’est pendant les phases de processus de paix et de négociations que la construction repart en flèche. Pendant les années Oslo, de 1993 à 2000, le nombre de colons a doublé. De même, pendant l’année suivant les négociations d’Annapolis fin 2007, la colonisation est repartie de plus belle.

                Loin d’être une bande d’illuminés, complètement isolés du reste de la société israélienne, les colons (500 milles sur 7 millions d’Israéliens) sont de plus en plus représentatifs du « vivre ensemble » a l’israélienne. Dans le droit international, les colonies israéliennes sont des violation de la IVe Convention de Genève .Ces colonies sont exclusivement peuplées de Juifs ou de personnes ayant fait leur alyah venant principalement de 52 pays dans le monde pour s’installer la ou auparavant vivait depuis des générations des palestiniens. A regarder de plus près dans la charte du partie au pouvoir le likoud, la volonté israélienne de s’approprier toute la Palestine n’est plus a démontrer "Les communautés juives en Judée et Samarie( cisjordanie ) sont la concrétisation des valeurs sionistes. La colonisation de la terre constitue une forme claire et inattaquable ... Le Likoud continuera à renforcer et à développer ces communautés et empêchera leur fermeture".


              • miwari miwari 11 décembre 2009 14:00

                Je savais que les Palestiniens souffraient, mais qu’ils soient aussi privés du fruit de leur travail par la racaille du moyen orient me renforce dans mes convictions que les nations de ce monde doivent faire le maximum pour qu’Israël (la seule « démocratie » de la région ! MDR) soit contrainte par la force s’il le faut qu’elle cesse sa dictature envers le peuple Palestinien.

                Voeux pieux je le sais, car tant que les usa et l’Europe seront pollués par les merdias à la solde pour 99% d’entre eux aux idéaux sionistes et que les pays arabes pourris de la région (Égypte, Arabie saoudite, RAE ... etc.) seront dirigés par des vendus à la cause de leurs frères Palestiniens.

                Le sionisme est le mal du XXI siècle, il est et sera la cause de beaucoup de malheur là bas, ici et ailleurs dans le monde.


                • Bridgetten 11 décembre 2009 14:03

                  Les hommes fabriquent des symbôles, pour le meilleur et pour le pire. Le mariage, autre symbôle récurrent, ne permet pas non plus d’éviter les conflits, les divorces, les crimes. Ils ne permettent que l’espoir d’être pris au sérieux.

                  Difficile de traiter d’un tel sujet lorsque l’on s’efforce de rendre l’article le plus objectif possible, dommage que certains n’aient pas voulu le comprendre, moi j’ai apprécié l’effort et l’originalité de l’article. Bravo !


                  • Krokodilo Krokodilo 11 décembre 2009 16:13

                    Je plussoie Bridgetten : sur un sujet qui défie toutes les bonnes volontés par la durée du conflit et les souffrances des deux bords, un article qui tente de s’en tenir à quelques faits vus sous un angle original, sous un arbre, en fait. J’ai passé quelques années en Afrique du nord, il y avait un olivier dans le jardin, donc j’ai bien aimé cet article qui fait de l’olivier le spectateur navré et pacifique d’un conflit terrible. Pauvre olivier, pauvre de nous. J’avoue que je ne comprends pas la politique d’Israël sur ces colonies, ni d’ailleurs la complaisance des USA sur ce point, car il faut rappeler qu’ils soutiennent financièrement Israel chaque année, sans même parler des autres liens.
                    Mais sur le plan journalistique, je regrette l’imprécision de l’auteur : nulle part il n’est précisé s’il s’agit d’olives noires ou vertes !


                    • ZEN ZEN 11 décembre 2009 17:48

                      Kroko
                      « Spectateur navré » : bien dit
                      Noires ou vertes ? Je pousse la recherche, pour un prochain article
                      Dans l’Artois, les oliviers sont rares, je manque d’expérience
                      Mais avec le réchauffement climatique, ça pourrait bien pousser un jour
                      Investissez au Touquet !

                      Moi, je comprends assez bien la politique (non officiellement avouée) d’Isaël
                      Rendre la vie impossible aux Palestiniens, en installant en Cisjordanie à grand frais les sionistes les plus intransigeants, pour les forcer à partir plus à l’Est, si tu vois ce que je veux dire...certains , dégoûtés, migrent aux uSA, au Canada...souvent les mieux formés
                      Ce projet figurait dans certains textes fondateurs (Ben Gourion, Golda Meier..), puis à été mis sous le boisseau et implicitement repris depuis Sharon.
                      On ne peut comprendre autrement le soutien et la complicité des autorités israëliennes aux exactions que décrit l’article,malgré les démentis et les (rares) interventions musclées pour la forme
                      Mais ce sera l’échec assuré, à mon avis...
                      Israël se prépare un avenir invivable, si Obama ne pèse pas de tout son poids
                      Mais c’est mal parti de ce côté...
                      Quel avenir pour Israël ?se demandait Shlomo Ben-Ami


                      • Krokodilo Krokodilo 11 décembre 2009 18:26

                        Aucune partie ne chassera l’autre, ni ne tuera tous les adversaires, la seule solution est la cohabitation, et le partage ou la gouvernance de Jérusalem par l’ONU, mais comment donner des leçons à des peuples dont l’histoire est si chargée ? Dommage qu’il y ait des fanatiques dans les deux camps.
                        Ce qui est encore plus étonnant : comment un article sur un sujet qui déchaîne normalement les passions et accumule les messages peut-il n’avoir que des appréciations favorables ? Tout ce vert... c’était donc bien des olives vertes !


                      • Arunah Arunah 11 décembre 2009 19:20

                        @ Krokodilo

                        Il me semble que les olives vertes deviennent noires lorsqu’elles arrivent à maturité.

                        La destruction d’oliviers centenaires est un crime contre la civilisation. Mais comment expliquer cela à un peuple qui a certes une culture mais n’a jamais atteint le stade de la civilisation ? Et qui de plus n’a pas de tradition agricole...


                        • ZEN ZEN 11 décembre 2009 19:42

                          Arunah
                          La tradition agricole israëlienne est bien plus récente que celle des Palestiniens , effectivement : des Kibboutz à la culture High tech d’aujourd’hui, il y a eu une « révolution »

                          L’objectif de la politique israélienne est clair : en empêchant les Palestiniens d’utiliser l’eau,
                          Israël peut utiliser au maximum les réserves d’eau disponible pour sa propre économie. 80%
                          vont vers l’agriculture (2% du PNB). Dans une région à grande pénurie d’eau, cela constitue une manière non
                          productive d’utiliser l’eau (par comparaison : avec 10% de l’eau, l’industrie et les services génèrent 98% de la
                          production économique).
                          Une partie importante de l’agriculture est destinée à l’exportation (légumes, fleurs et fruits, voir plus loin). Israël,
                          qui prétend devoir se battre contre la pénurie d’eau, exporte de cette manière chaque année des millions de litres
                          d’eau virtuelle sans production économique en proportion. Pourquoi Israël gaspille-t-il donc autant d’eau ?
                          L’explication se trouve dans l’économie politique. L’agriculture est l’expression de l’idéal sioniste de “faire fleurir
                          le désert”.29 Détruire l’agriculture est donc synonyme de s’attaquer à l’âme du pays. Certaines voix s’expriment
                          dans cette direction, mais cela a été et reste non négociable pour les gouvernements israéliens successifs. En
                          effet, les exportations agricoles représentent également un signal vers le reste du monde – et en particulier vers la
                          partie juive – qu’en Israël, rien ne manque sur le plan de la qualité de vie et que l’immigration de juifs vers Israël
                          considéré comme “havre sûr” peut se poursuivre. C’est de nouveau là une contradiction : dans un pays souffrant
                          de pénurie d’eau, il est important de maîtriser la demande, à savoir limiter la croissance de la population. Israël
                          ne connaît pas véritablement une forte croissance naturelle de la population, mais l’immigration (qui représente
                          la moitié de la croissance de la population) impose une pression supplémentaire sur les réserves d’eau.
                          Conclusion : Avec sa politique de l’eau, Israël vise plusieurs objectifs de politique (intérieure) et renvoie les
                          conséquences négatives de la pénurie d’eau sur la population palestinienne dans les Territoires occupés. Dans le
                          conflit israélo-palestinien, l’eau est donc un problème clef.


                          • ZEN ZEN 11 décembre 2009 19:44

                            Désolé pour cette mise en page
                            C’était un extrait de cette étude


                            • ELCHETORIX 11 décembre 2009 20:11

                              Bonsoir l’auteur de cet article qui dépeint très bien la situation des producteurs Palestiniens d’olives et d’huile d’olives qui doivent faire face aux humiliations de l’occupant Israélien et leurs colons ( certains d’entre-eux ) qui ne les respectent pas .
                              Alors que , oui , dans le monde méditérranéen , l’olivier est l’arbre de vie et de paix et de convivialité .
                              Puisse la communauté internationale faire cesser ces colonisations et que le peuple Israélien chasse les sionistes qui les dirigent ou , du moins sont responsables de cette politique sioniste , néfaste et sans lendemain heureux pour les peuples du moyen-orient .
                              Cordialement .
                              RA .


                              • Salsabil 11 décembre 2009 20:25

                                @ Zen,

                                Merci beaucoup pour cet article abordant un sujet qu’on laisse souvent de côté et qui constitue pourtant une des injustices les plus flagrantes et les plus odieuses de ce conflit sans fin.

                                Il me semble d’ailleurs que les seuls oliviers ne sont pas concernés mais également la majorité des terres cultivées frontalières. Et vous n’avez pas non plus abordé les terres spoliées, divisées, réduites avec la construction du mur de sécurité.

                                Pauvres gens...



                                  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 décembre 2009 22:13

                                    Que de larmes pour des propriétaires terriens !

                                    Vous êtes TOUS contre l’ISF ou quoi ?


                                    • Arunah Arunah 12 décembre 2009 00:07

                                      @ ZEN

                                      Les deux états créés au XXème siècle sur des bases religieuses sont aussi calamiteux l’un que l’autre : Israel et le Pakistan sont tous deux des pépinières de terroristes et aucune solution de paix n’est en vue ni pour l’un ni pour l’autre...
                                      La religion ne peut être à la base d’un état... On le pressentait, c’est maintenant une certitude.


                                      • Bridgetten 12 décembre 2009 11:39

                                        Il est évident que si les religieux agissaient en harmonie avec leurs principes, l’entente, la renonciation à leurs droits de propriété, les efforts de fraternité et la paix enfin auraient été institués depuis longtemps...

                                        L’histoire montre que la religion n’a qu’un seul véritable dessein, l’hégémonie.

                                        La cohérence humaniste, la démarche pacifiste ne peuvent venir que d’un état indépendant de toute conviction religieuse. Car ces convictions sont celles procédant d’un droit supérieur inaliénable, ce transcendant, qui ne pourra jamais qu’être bien supérieur à toute entreprise humaniste, dès le départ donc, vouées à l’échec.


                                      • ZEN ZEN 12 décembre 2009 11:31

                                        Ce qui s’opère de manière feutrée et sporadique, mais planifiée, en Cisjordanie s’effectue de manière plus brutale ailleurs :
                                        La Jérusalem arabe se vide de sa population


                                        • Bridgetten 12 décembre 2009 11:46

                                          Plus la communauté religieuse est puissante, plus son pouvoir d’action est fort. Changez le côté où va l’argent et l’aide publique, et l’inverse se produira. Il n’y a pas de camp plus « gentil » ou plus « méchant », il n’y a que deux communautés religieuses qui s’affrontent et sont prêtes à aller jusqu’au bout de leurs intentions avec les moyens dont elles disposent !


                                        • ZEN ZEN 12 décembre 2009 12:05

                                          @Bridgetten
                                          En l’occurrence, l’intérêt politique (territorial) se cache souvent derrière les manifestations religieuses ou s’identifie à elles. Les Rabbins les plus fondamentalistes, comme les colons radicaux sont aussi les instruments du projet du « grand Israël ». Les laïcs modérés israëliens (qui voudraient enfin un Etat de droit et laïc) sont devenus inaudibles depuis Gaza, comme certains religieux modérés (Théo Klein, qui vit maintenant là-bas)
                                          Il n’y a tout de même pas de parallélisme entre les forces en présence.


                                          • ASINUS 13 décembre 2009 11:48

                                            bonjour tres tot tsahal a perçus les points d eau et les terres agricoles palestiniennes
                                            comme des données stratégiques importantes,
                                             pour controler voir faire evoluer le rapport 
                                            demographique et geographique de certaines regions sauf erreur de ma part la circulation « routes et points d accés a construire ou a barrer releve de tsahal »c est tsahal qui defini comme rappelé dans l article le perimetre securitaire et donc l accés aux parcelles cultivées palestinnienne je parle sciemment de tsahal parce que dans mes souvenirs de 78/79« finul » les palestinienset libanais « fermes de sheeba » contestant devant les tribunaux israeliens trouvaient en face deux un representant de tsahal qui obtenait gain de cause dans la quasi totalité des recours

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