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Accueil du site > Tribune Libre > Robert Ménard, son sens de la provocation : Quand un train peut en cacher (...)

Robert Ménard, son sens de la provocation : Quand un train peut en cacher un autre !

 

 

Pendant longtemps j’ai aimé Ménard. . Un gars qui faisait le buzz, qui se retroussait les manches. Il avait fondé « reporters sans frontières », à Montpellier en 1985 avec trois autres journalistes. Rémy LouryJacques Molénat et Émilien Jubineau). Sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu ». Une organisation non gouvernementale internationale reconnue d'utilité publique en France1 se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. http://bit.ly/2BW7yer

 L’express tirait encore en 2008 « l’emmerdeur sans frontières » http://bit.ly/2BdVubG

     Il avait commencé sa carrière en s’opposant à une filiale "d’union carbide", qui fabriquait à Béziers, le Temik, l’insecticide responsable de la catastrophe de Bhopal.

   Lire ses actions, à l’époque, c’est comme de lire la liste des albums de Tintin. Par exemple il avait soutenu envers et contre tout une radio multiethnique lors du siège de Sarajevo. C’était le gars à qui j’aurais voulu ressembler, qui me culpabilisait sur ma condition de pantouflard, gueulant sur l’état du monde, assis près de sa cheminée. Avec sa grande gueule, ses actions spectaculaires, cette capacité d'attirer l'attention des gens, de faire bouger les lignes, il faisait partie de cas d’école qui sont l’omega du journalisme lavant plus blanc que blanc. Les Kessel, et autres Kapuscinski, l’auteur « D’ébène »… .http://bit.ly/2BbIIdN.

      Mais quand donc obtiendrait-il le prix « Albert Londres » ?

     A un certain moment, j’ai cru en écoutant distraitement la radio qu’il avait un homonyme, ou alors un frère, un cousin, un type situé à l’extrême droite, avec lequel il serait fâché depuis longtemps.

     C’est vrai, à la téloche, ce type un peu fielleux ayant l’air de sortir d’une traction avant de la milice ressemblait drôlement à mon Robert Ménard chef de cordée, quoiqu’en version plus pincée, plus grise.

    Il a bien fallu que je me rende compte que j’avais affaire au même homme. Tout cela me rendait perplexe. Change-t-on à ce point ? Etait-ce l’effet d’un vieillissement précoce ? L’usure des rails peut provoquer la chute d’un beau TGV, après tout…. Ou s’était-il trompé à ce point sur lui même ? Ou alors nous nous étions trompés à ce point sur lui ? A moins qu’il y ait au cœur de chaque homme une part de mystère ? Le bien le mal, le ying et le yang comme deux balles qu’on lance en l’air, avec parfois le risque que l’une tombe par terre. …

     Sans compter l’explication médicale, le syndrome du choc frontal.

     Allez savoir si le gars un jour n’avait pas été éjecté d’un train au bout du monde, en Chine où il s’était fait remarquer dans sa défense des droits de l’homme, des mots qu’on ne traduisait plus là bas ; Ou était il tombé du haut d’un immeuble comme Sylvain Tesson l’avait fait un soir de cuite...

      Les deux gars étaient copains et avaient accroché ensemble des drapeaux, afin de protester contre les jeux olympique en chine, en rapport avec le portage de la flamme dans la capitale. Faut-il préciser que ces drapeaux n’étaient pas nationalistes, mais représentaient les anneaux olympiques sous forme de menottes…. Déjà le choc des photos, pour remuer l'opinion. 

    On se relève plus ou moins bien, les copains vous demande « Ca va.. ? » Vous les rassurez, vous époussetez votre pantalon. C’est à peine si vous vous êtes aperçu de cette petite bosse sur le front…. Mais pourtant à partir de ce moment là on ne vous reconnaît plus. Comme si un autre s’était glissé en vous, passager clandestin de votre vie. Il vous vient comme un strabisme du regard qui vous fait sauter les rails de votre petite loco, vous faisant insensiblement passé du rail de gauche à celui de droite.

     Je sais, mes comparaisons ferroviaires sembleront peut être douteuses à chacun, mais elles ne sont pas justement ici par hasard.

    D’ailleurs y a-t-il un hasard ? Généralement, ceux qui ont été gâté par la vie vous répondront que non ! Que tout est du à leur mérite. Les autres oui.

    Tout dépend donc dans quel compartiment on est assis au départ. Généralement le même d’ailleurs qu’à l’arrivée. En première ou en deuxième classe. Excepté ceux qui voyagent sans billet. Mais mieux vaut les ignorer, faire comme s’ils n’étaient pas là. Ou alors les dénoncer aux contrôleurs, si on a le courage pour ça. 

    Pour ma part j’ai toujours adoré les trains. Je ne parle pas des trains à bestiaux verts-de-grisqui s’enfonçaient dans la nuit des années 40, mais des trains bleus, genre « Orient express »…. Déjà tout petit j’avais eu un train mécanique. Mon copain le fils du notaire avait un train électrique mais le mien me suffisait bien. Je le regardais tourner jusqu’à ce qu’il s’épuise, puis je remontais le ressort. J’avais des ampoules au doigt à cause de cette clé en fer blanc que je perdais souvent. Parfois il m’arrivait de mettre des obstacles devant le train, rien que pour le voir dérailler. Mes petits soldats en effet ne s’en laissaient pas compter, et condamnaient mes instincts de pervers polymorphe. Ma loco ne parvenait pas à leur couper les jambes. J’en étais quitte à la redresser laborieusement. Devoir réparer ses conneries et en tirer un apprentissage est la meilleure école de philosophie au monde.

     Je ne sais pas si Adolph Hitler fut victime d’une chute de vélo, en revenant de ce concours d’entrée à l’école des beaux arts, où de toute façon il fut recalé. L’humanité ne sans remettra jamais tout à fait. C’est dommage, Adolph aurait pu devenir un « créatif » ! C'est comme cela qu’on appelle ainsi tous ceux qui se lancent dans la manipulation publicitaire. D’autant qu’Adolph avait de vrais facilités. N’avait-il pas en 1918 alors qu’il était simple soldat un stage de formation de bourreur de tête ? Nous parlerons encore ici au figuré. Il s’agissait de former des gens possédant les éléments de langage pour faire front au communisme, et s’adressant à tous ces benêts en uniforme dans les cours des casernes ! Ne risquaient-ils pas de boire comme du petit lait les paroles de Lénine, de l’autre coté de la frontière. Un type qui prétendait que si t'as pas la médaille suprème du parti à 50 ans, t'as râté ta vie. 

       

      C’est ce qu’on appelle « L’enfance d’un chef  »... Il y a ceux qui ne supportent pas la parole devant les autres, et qui se mettent à bredouiller, alors qu’on les croyait forts. Et puis d’autres, curieusement, qu’on ne pensait pas avoir ce don, et eux mêmes les premiers. Ils sont moches, petits, pas trop assurés, nuls en foot, toujours remplaçants, et puis un jour ils sont montés sur une scène à l’occasion d’une pièce de théâtre, que donnait l’école. Alors tout le monde s’est tu. Dès qu’ils ont pris la parole, on a senti qu’il se passait quelque chose.

 

       Je ne sais pas à quel moment Robert Ménard s’est aperçu qu’il avait ce talent d’être une sorte de chef de gare, commandant aux locomotives, les regardant dans les yeux, les hypnotisant, leur faisant avaler leur fumée.

    « Quand tu l’as, tu l’as »… Comme disait France Gall dans cette belle chanson à propos d’Ella….. Ne pas glisser sémantiquement vers « Quand tu l’as, tue la !

      Le pouvoir des mots est redoutable. Et ceux qui détiennent le verbe, ont le pouvoir... Les livres soi-disant saints sont pleins de ces prophètes montés sur une butte, et arrogant les foules, après avoir été bergers.

       On note au passage la facilité qu’ont les gardiens de chèvres et de moutons à diriger le peuple, sans même faire de stage de reconversion. C’est à se demander si nous ressemblons pas davantage à cette sympathique bête à laine bouclée qu’au cochon ? Cochon dont nous partageons, chacun le sait, l’anatomie, la lubricité, l’amour de la bouffe, et pas mal d’idées. « On a tous quelque choses de cochon ! » Pourrait on dire…. Pauvres cochons, pauvres moutons, victimes de nos projections hasardeuses, et de notre goinfrerie, de notre tentative de nous déculpabiliser de leur assassinat. 

 

      Je ne sais pas si Adolph avait petit un train électrique. Peut-être pas. Allez savoir si ce n’est pas pour cela qu’il voudra devenir chef de gare en chef, et qu’il mettra tous les trains d’Europe au service de son projet pervers. Trains sinistres, où il faut le dire, les aiguillages ne fonctionnaient pas tous seuls, et étaient dans la tête des administrateurs de ce système abject.

      Personne ne reprochera à ceux qui utilisent les pires qualificatifs pour parler de cette fosse vidange que fut le nazisme. De grand maîtres de la propagande, la grande soeur de la pub. On a changé le nom pour faire plus classe. « Mal nommer les choses, c’est ajouter à la misère du monde ! » Comme disait Albert Camus qui retombait toujours sur ses pieds, et prenait la balle au bond, en rapport avec son instinct de gardien de but.

    Je ne sais pas ce qu’il penserait de cela, si tant de colère est vraiment adaptée. Je veux parler de la réponse accordée à la dernière provocation de Ménard, fidèle à lui même, avec cette façon particulière d’interpeller par voie d’affiche…... Vous savez, cette femme ligotée sur les rails, alors qu’au loin se profile une locomotive…. Image portée par un message brut de coffrage « Avec le TGV elle aurait moins souffert ! »...

     Il y a presque un demi siècle les bonnes âmes se mobilisaient contre la une de Hara Kiri, tirant à boulets rouges contre le journal qui se moquait de la mort du général, l’unissant à un fait divers tragique qui avait précipité dans la mort, les jeunes danseurs d’une boite de nuit. 

      Est-il utile de sortir la clé passe-partout habituelle, celle l’on sort dans ce genre de situation. Je parle de la sortie plus ou moins apocryphe attribuée à Voltaire ; « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrais pour que vous puissiez l’exprimer ! »

     «  L’horreur et la provocation n’ont pas de limites » Ai je lu dans les médias. Je vois tout de suite les censeurs qui s'agitent. Et la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a demandé pour sa part au préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, d’étudier tous les recours possibles. « Le maire de Béziers a, une nouvelle fois, lancé une campagne d’affichage marquée au sceau de la vulgarité  », a regretté ce dernier dans un communiqué.

    « Il se sert du corps de la femme pour faire passer des messages populistes et la met en scène en victime de violences. Alors qu’une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, M. Ménard ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu’engendrent ces atteintes à leur intégrité, pas plus que la mobilisation contre ces violences faites aux femmes qui est une priorité du gouvernement. »

   Belle déclaration ! Mais cette indignation n’est elle pas à géométrie variable, et surjouée ? Il n’y a pas plus réactionnaire que la publicité ! Celle ci nous entoure, nous agresse de ces messages consuméristes, jouant sur les pulsions primaires que sont l’envie, le besoin d’identification, la soif de pouvoir, ! Elle encourage les comportements d’addiction. Bref, elle nous aliène au moins autant qu’un commissaire du peuple de l’ex pays frère !

 

 

      Des campagnes très limites ont été faites en se servant du corps de la femme. Femme bonne à soumettre, à acheter, à s’approprier ! Tout cela par la magie de l’objet de pouvoir qu’on arbore, la belle voiture, la belle maison, celle de vous qui fera de vous l’objet de convoitise, ce chef de meute susceptible de construire une famille !

 

    Ce message sera évidemment d’autant plus dangereux qu’il se cachera ses attentions sous tout un tas d’artifices élégants. Il s’attachera donc à viser votre inconscient, en retirant les fusibles de sécurité.

    L'affiche "dite de Béziers", brut de coffrage, semblant sortie d’une bande dessinée, serait-elle par son aspect direct, encore plus trouble ? Pourtant elle ne vise qu’à créer un effet de sidération, propre à réveiller la réponse médiatique, le but finalement espéré :

   « Nous la seule chose qui nous intéresse, nous dit monsieur Ménard ce 11 décembre sur france inter, c’est d’attirer l’intention sur le TGV ! Il y a 30 ans, 30 ans qu’on manifeste, qu’on pétitionne, qu’on essaie d’attirer l’attention des pouvoir publics ! On n’a toujours pas le TGV !…. Depuis 1883, c’est les mêmes deux voies de chemin de fer, qui arrivent à Béziers ; donc j’ai envie que ça change ! J’ai manifesté, j’ai pétitionné, j’ai été à Toulouse, à Montpellier, à Perpignan, avec les autres élus. Manifestement, on nous prépare une fin de non recevoir. On n’a plus envie d’attendre, donc on interpelle l’opinion publique, en faisant référence à de l’humour. . S’il y en a qui n’ont pas d’humour, je me demande comment il faut faire ? Qu’est ce que vous voulez ? L’ordre moral ? C’est ce que vous voulez, c’est ce que vous aimez ! Oui on peut faire des affiches insipides. Mais vous la presse, vous n’en aurez jamais parlé. Pardon de vous le dire mais comme les journalistes, j’ essaie de faire des titres accrocheurs. Pour qu’enfin cela attire l’attention du grand public, et au-delà du grand public, de nos décideurs »......

 

    « Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble @RobertMenardFR la tue une 2ème fois »

     L'ancienne ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, a tenu ainsi à parler d'Emilie, une jeune femme de 34 ans tuée par son mari en juin 2017 après qu'il l'a attachée sur les rails du TGV. De son côté Marlène Schiappa a annoncé avoir saisi le préfet.

     Robert Ménard aurait-il fait allusion à ce terrible fait divers, et par cela, ne se moquerait-il pas de la mémoire de la victime, et de sa famille ? Le pas a été franchi par Laurence Rossignol, qui a tenu à évoquer cette similitude, et a demandé le retrait immédiat de cette campagne, et veut engager des poursuites….

      Mais cela est-il recevable ? On peut penser ce qu’on veut de cette affiche, mais cette iconographie fait partie d’un vieux thème du cinéma de western. Il n’y aucune raison de chercher le diable où il n’est pas, quand on toutes les raisons et le devoir de le débusquer où il se trouve. Dans les années 60, Henri Salvador connut un beau succès estival avec son tube « Zorro est arrivé  »….Quel adulte, quel gamin n’en connaissait pas les paroles, reprenant en chœur parfois, malicieusement ce « et alors, et alors….. »

     

 

Extrait des paroles : -Et Jojo le Bouffi dans un sac fourrait Suzy, disant « Donne moi ton ranch, eh boudin ! Ou j’vais t’balancer sous le train ! » Puis il l’empoigna... Et alors ?

   Ben il l’a ficela... Et alors ?…. Sur les rails il l’a fit rouler…. Et alors ??…. Ben le train arrivait, les copains…. Et alors ??http://bit.ly/2AMsAwR

    Il est vrai qu’on apprenait que Zorro arrivait juste à temps…... C’était dû sûrement aux trente glorieuses, où l'on trouvait toujours une solution, un sauveur de la société civile. A cette époque il est vrai que les trains arrivaient toujours à l’heure, et que le pays était pourvu de multiples gares, un reseau ferré qui était un vrai espace républicain, où les agents munis de grands bottins se faisaient fort de vous expédier de n'importe quel endroit à l'autre bout de la France…

     .Ménard se prendrait-il pour Zorro ?... Il n’a rien perdu il faut l’avouer de son sens de la provocation, comme il le dit lui même.

        "Avec le TGV elle aurait moins souffert !" 

    L’affiche nous demande une complicité impossible, celle de demander au tueur de passer plus rapidement à l’acte. De refuser ce fameux « Encore cinq minutes monsieur le bourreau » que demanda Madame Du Barry sur l’échafaud. Pas sûr donc que le sadisme de l’acte, énoncé si crûment, puisse donner des désirs d’identification aux pervers potentiels, qui détestent qu’on leur impose un scénario.

     Cette image pourrait être utilisée dans une campagne choc contre l’indifférence. On peut faire dire n’importe quoi aux images en changeant la légende. Il y eut une femme qui porta plainte, après avoir vu son image exploitée successivement dans des campagnes contre le proxénétisme, la solitude, l’alcool, le tabac… Tout cela parce qu’assise sur une chaise à prendre une consommation, dans une position que certains trouvèrent suggestive, elle avait été prise en photo à son insu par un journaliste qui vendit le cliché à une agence de publicité.

    Il y a plus d’un demi siècle, Clouzot, au fait de sa gloire, se lance dans un projet hallucinant de modernisme cinématographique. C’était un film sur la jalousie, le pouvoir, la séduction, la perversion, thèmes chers au cinéaste, d’un film à l’autre.

     Cela devait s’appeler « L’enfer  ! »

     Mais la production fut arrêtée. Il semble bien que le tournage, prisonnier des recherches formelles et mégalomanes du cinéaste, se soit transformé lui même en antichambre de l’enfer. Un document exceptionnel a été fait en exploitant les rushes, et reste visible sur arte jusqu’au 15 décembre, montrant les rouages de l’appareil, miné de l’intérieur. Quel scandale, si le film avait vu le jour ! ( L'enfer, film maudit : http://bit.ly/2AuDEln )

      L'enfer d'Henri-Georges Clouzot - ARTE - YouTube http://bit.ly/2ygIjRY&nbsp ; (jusqu'au 15:12...)

      Les acteurs furent soumis à un régime qui fait référence au titre du film. Sur une scène, on peut voir Romy Schneider, ligotée sur les rails, sein à l’air, attendant que le fameux train homicide lui passe sur le corps. Romy Schneider - Scène du train (L'enfer) - YouTube http://bit.ly/2jyO77U

 

      La connotation sexuelle dans ce rush étonnant n’a rien de suggérée. Elle est claire, en tant qu’acte de viol, et de mort. Toute la pulsion morbide du psychopathe anime ces images, qui joue au allumettes avec les fantasmes du metteur en scène !

 

 

      Cette scène loin d'être nouvelle n'est pas issue de l'immaginaire de Ménard, c'est un classique du genre. Pas la pire version. S’il fallait la défendre, dans une tâche impossible, vis à vis de la critique déchaînée qui court après le chien qu’on lui montre, je dirais qu’elle n’a pas le potentiel pulsionnel à haute valeur érotique, source de tous les fantasmes et de tous les pousses au crime, qu’on voit dans ce rush du film « L’enfer », ou encore dans la pub ; avec la représentation de femmes superbes, offertes, soumises au mâle, entravées non pas par des liens à des rails, mais par leur propre bêtise suggérée, de victimes consentantes…..

 

 

 

      De vraie grosses bécassines propres à être baisées, au propre et au figuré, excusez mon langage ! Mais je me met au niveau de ces vendeurs de soupes, qui nous ferait la peau, et le bec, et la tête, comme dans une chanson enfantine.

 

 

       J’attends de Madame Rossignol qu’elle s’émeuve, qu’elle demande arrêt de toutes ces publicités immondes, qui sont elle les vrais pousses au crime. .

     Au moins cette femme hurle, proteste contre le sort qui lui est fait ! Elle nous demande de l'aide, n'est pas complice des assassins . 

   

    C’est peut être notre devoir à tous de nous réveiller, de ne pas tomber dans les gros pièges qui nous sont tendus. De tacher de penser à ces représentations sur lesquels les enfants se construisent, les passages à l'acte s'établissent ; dans, et hors de trains et des voies ferrées plus ou moins balisées. 

    Nous avons tous à intervenir sur rles affaires du monde, sans attendre qu’un Zorro hypothétique nous sauve.

       J’aimerais terminer ce billet par un peu de poésie. Car tous les trains, loin de là, ne sont pas homicides. D’ailleurs les vaches les regardent passer. C’est bien la preuve qu’ils sont gentils, qu’ils savent faire leur Johnny. Je me souviens des chroniques d’Alexandre Vialatte. Celles qu’il écrivait dans le journal « la montagne »….. Elles se terminaient invariablement, à l’aube de ces années 60, toujours par la même formule : « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ». On voit pas là que cet homme était un voyant.

    Il écrivit cette rubrique qui se nomme «  le train bleu du soir  ». En voici un petit extrait. Ne me demandez pas ce qu’il vient faire la dedans. J’ignore même s’il s’arrête à Béziers.

  L’homme entre dans le soir de sa vie comme dans un pays étranger. Les gares sont plus petites et plus rares. Les voyageurs deviennent moins nombreux. Ils ont changé de costume. On ne voit plus de bérets basques. Les quais sont de plus en plus déserts. Les affiches, dans les salles d‘attente, ne parlent plus des mêmes montagnes. Et sou­dain, au bout d’un tunnel, l’horizon lui-même a changé. Quels sont ces longs pays bleuâtres ? Des plaines s’éten­dent, qu‘on n‘avait jamais vues ; transfigurées par on ne sait quel reflet. Plus loin, au loin (mais à quelle distance exactement ? les distances trompent), plus loin, c‘est la terre de la mort. »


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38 réactions à cet article    


  • Montdragon Montdragon 12 décembre 2017 20:00

    Bonjour très vénérable Mélomolex, vous me faites plaisir en rejoignant la meute des imbéciles (si vous êtes nés quelque part), qui s’en donnent à cœur joie contre des individus qui osent et un certain sens de l’humour que vous n’avez plus, ou jamais eu soyons fous.
    Les images sont très belles et très divertissantes, merci.
    La logorrhée molasse les accompagnant m’a fait sourire, néanmoins pas autant que l’affiche du sus-cité Ménard, qui elle m’a fait m’esclaffer.
    Je vous invite à vous pencher sur les cadeaux des petits ou arrière- , votre haut mérite n’en serait pas moindre.
    Très humblement, etc...


    • velosolex velosolex 12 décembre 2017 20:25

      @Montdragon

      e vous remercie de m’accordez ces quelques lignes, qui m’apparaissent en fait aussi vide qu’un slogan publicitaire. 

      Mais peut être êtes vous un de ces créatif, bien que je distingue pas si vous avez une rollex à votre poignée. 
      Aussi humblement que vous l’entendez, mais sans etc.

    • Montdragon Montdragon 12 décembre 2017 20:37

      @velosolex
      Ouhh elle est fâchée !!


    • Cateaufoncel 12 décembre 2017 20:01

      L’auteur a oublié de mentionner l’expression Tout lui a passé dessus, sauf le train.

      Son article en est considérablement affaibli.


      • velosolex velosolex 12 décembre 2017 20:11

        @Cateaufoncel

        Bonjour. 
        .C’est pas un escarbille de plus ou de moins sur la voix férrée qu’aurait changé la nature des choses....
        On peut voir les choses comme on veut. 
        Moi je pense simplement que l’indignation est sélective, et que les bonnes âmes s’émeuvent sur cette campagne d’affichage, alors qu’il y a bien pire. 
        Car il y a le coté manifeste, et le coté latent d’un message, comme pour les bombes, dont l’explosion est à plus ou moins longue échéance.
         Et les messages publicitaires sont la plupart du temps bien plus dangereux que cette photo très gore, à l’identification impossible. 
        Mon propos n’était donc pas de prendre la défense de Ménard, mais de la restituer dans le paysage, Et il faut avouer qu’il est salement pollué, dans les magazines, à l’entrée et à la sortie des villes ; 
        Je retire le haut, et le mois prochain je retire le bas....Je ne parle pas de mon article. 

      • Cateaufoncel 12 décembre 2017 23:22

        @velosolex

        On n’est pas toujours compris quand on opte pour le deuxième degré smiley

        Cela précisé, je souscris à la démarche de Ménard, parce qu’il sait d’expérience, et moi aussi, que pour être entendu, il ne suffit pas de parler, il faut faire parler de soi.


      • velosolex velosolex 12 décembre 2017 23:41

        @Cateaufoncel
        Il y a dans sa démarche une réelle continuité, mais selon l’humeur du jour, le prince l’encense, ou le méprise, et les laqués, sans réfléchir, hochent du cou et sifflent. 

        Noir et blanc, une fois pour toutes, il faut choisir votre camp. 

      • UnLorrain 12 décembre 2017 22:59

        Feuille trop longue,trop épaisse.

        Sans au lieu de s’en vers le début,un peu plus bas c’est arrangant au lieu de haranguant...je file. @++ smiley


        • velosolex velosolex 13 décembre 2017 00:41

          @UnLorrain
          C’est sûr, c’est pas un tweet,ces déclarations à deux neurones

           Juste une version abrégée de « Guerre et paix ».....

        • zygzornifle zygzornifle 13 décembre 2017 08:21

          j’étais lecteur d’Hara-kiri et les affiches de Ménard me rappellent les bons souvenirs d’une époque ou la liberté n’avait pas encore été étouffée pas les sois disant bien pensant cherchant par tour les moyens a lobotomiser tout ce qui ne correspond pas a leur sacro sainte image de la bienséance et qui préfèrent laisser crever dans la misère les 9,5 millions de sous le seuil de pauvreté pourvu qu’ils n’impriment pas d’affiches  ....


          • L'Astronome L’Astronome 13 décembre 2017 09:24

             
            Qu’on arrête de nous bassiner avec cette histoire de TGV ! A-t-on fait procès, en son temps, à Jean-Christophe Averty qui obligeait Anne-Marie Peysson, la présentatrice bafouilleuse de la télé, à réciter à toute vitesse le générique, ligotée sur des rails de chemin de fer ?
             


            • L'Astronome L’Astronome 13 décembre 2017 09:27

               
              Il est vrai qu’alors le politiquement correct en général et les ligues féministes en particulier ne sévissaient pas, et J.-C. Averty put tranquillement continuer à passer ses bébés à la moulinette (émission Les raisins verts).
               


            • velosolex velosolex 13 décembre 2017 10:51

              @L’Astronome
              Les pudeurs ont bien changé. Anne Marie Peyson à l’époque fut virée de la télé, car elle avait eu l’audace, en tant que speakerine, de montrer ses genoux découverts. 

              Un affaire qui mobilisa la France, et les chaines de vertu
              Changement de paradigme. 
              Les scènes du crime sont devenus le moment forts de séries policières. 
              On autopsie le cadavre en échangeant le bout de gras (je ne sais pas si ça se dit encore), en plaisantant devant la petite stagiaire qui tourne de l’œil. 
              Il nous faut intégrer vite fait les nouveaux éléments de langage et d’indignation pour continuer à courir avec la meute, et pour mordre les passants qu’on nous désigne. 

              Et c’est ainsi qu’Allah est grand !

            • L'Astronome L’Astronome 13 décembre 2017 13:34

               
              @velosolex
               
              « On autopsie le cadavre en échangeant le bout de gras (je ne sais pas si ça se dit encore), en plaisantant devant la petite stagiaire qui tourne de l’œil. »
               
              Le bout de gras ? Ça se dit toujours... Mais attention aux graisses saturées, hein ! Quant au / à la stagiaire qui tourne de l’œil, ça fait partie du bizutage classique des petits nouveaux dans la police. Parfois même, le légiste pousse l’horrible jusqu’à dévorer un casse-croûte après avoir retiré des organes d’un corps autopsié. Cf. les « séries » comme Les Experts.
               


            • Le Comtois 13 décembre 2017 18:04

              @L’Astronome


              c’était le bon temps les raisins verts....

            • L'Astronome L’Astronome 14 décembre 2017 09:12

               
              @velosolex
               
              « Anne Marie Peysson à l’époque fut virée de la télé, car elle avait eu l’audace, en tant que speakerine, de montrer ses genoux découverts. »
               
              Je sais qu’elle a été licenciée après mai-68, en même temps qu’un groupe de journalistes qui déplaisaient à la direction de l’ORTF. Le seul « scandale » que je connaisse à propos d’Anne-Marie, c’est le fait qu’elle ait osé se montrer à l’antenne, alors qu’elle était enceinte : c’était jugé indécent à l’époque.
               


            • sweach 13 décembre 2017 09:52

              « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! »

              Léon Zitrone

              « Qu’on parle de vous, c’est affreux. Mais il y a une chose pire : c’est qu’on n’en parle pas. »
              Oscar Wilde


              Robert Ménard a bien comprit comment fonctionner les médias aujourd’hui, juste avide de petite phrase hors contexte, ou d’image sans cadre.

              Je ne pense pas que le problème vienne de Ménard, mais des médias totalement incapable d’analyser sereinement et de donner des informations sans jugement.


              C’est un peu comme si quelqu’un avait un accident de voiture et que tout les journalistes demandez des comptes au fabricant de la voiture, en occultant totalement les raisons réel de l’accident, en braquant l’image et l’opinion sur le fabricant, sans la moindre forme de procès et même sans jamais l’affirmer tout le monde est persuadé que l’accident est due à un défaut de fabrication.

              Si Coluche était encore en vie, ça serait un déferlement médiatique sur ses sketchs
              « Je l’ai pas violée. Pas plus que les autres. Et puis, violer c’est quand on veut pas. Moi, je voulais »
              « Oui je sais, j’ai l’air un peu con. Mais l’uniforme y est pour beaucoup (…) Les gens y disent ’la police c’est un refuge pour les alcooliques qu’on n’a pas voulus à la SNCF ou aux PTT’. »
              « Vous ouvrez le journal pour apprendre que 20 portugais, hommes, femmes et enfants, vivent ensemble dans la même pièce, un taudis, c’est horrible. Je dis non. Ces gens-là n’ont pas de raison de se plaindre, on n’est pas allé les chercher. »
              « La CGT, c’est le cancer général du travail. A ne pas confondre avec FO, farce ouvrière (…) »
              « Regardez les pédés, ça se reproduit pas, ben y en a de plus en plus. C’est formidable, c’est des générations spontanées (...) »
              Coluche

              • L'Astronome L’Astronome 13 décembre 2017 10:07

                 
                @sweach
                 
                « 

                « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! »

                 

                Léon Zitrone

                 
                « Qu’on parle de vous, c’est affreux. Mais il y a une chose pire : c’est qu’on n’en parle pas. »
                 
                Oscar Wilde
                 
                 »
                 
                Dans le même esprit : «  Il croit qu’il devient sourd. Mais c’est parce qu’on ne parle plus de lui » (Talleyrand, à propos de Chateaubriand).
                 


              • velosolex velosolex 13 décembre 2017 11:25

                @sweach
                L’enfer est pavé de bonnes intentions...Et de petites gens qui vous font la morale, refusant de voir autre chose que ce leurs maîtres leur désignent. 

                Cette affaire est très intéressante sur les mœurs et les pudeurs du temps. 
                De la hauteur du plafond au dessus de nos têtes, quand nous dit de nous réveiller, et de nous dresser, en nous disant que jamais nous n’avons été aussi libres.


              • velosolex velosolex 13 décembre 2017 11:32

                @L’Astronome
                Les temps sont durs pour les humoristes, de se voir doubler par tout un tas de pékins qui ne sont même pas des professionnels , et qui font de l’humour sans même sans apercevoir. 

                Brassens avait la qualité et la grâce, dans son chanson « le pornographe », de se faire le chantre de l’indignation et de la vertu, devant la généralisation des sautes au paf, qui portait préjudice aux filles de joies. 
                Y a ces gamines de malheur, 
                Ces gosses qui, tout en suçant leur, Pouce de fillette,
                Se livrent au détournement, De majeurY a ces p’tites bourgeoises faux culs, Qui, d’accord avec leur cocu, Clerc de notaire,

                Au prix de gros vendent leur corps, Leurs charmes qui fleurent encor, La pomme de terre.

                Lors, délaissant la fille de joie, Le client peut faire son choix, Tout à sa guise,

                Et se payer beaucoup moins cher, Des collégiennes, des ménagères, Et des marquises. et, vénalement, Troussent leur layette.


              • leypanou 13 décembre 2017 12:08

                @sweach

                « Regardez les pédés, ça se reproduit pas, ben y en a de plus en plus. C’est formidable, c’est des générations spontanées (...) »
                Coluche : si au lieu de faire parler Coluche, vous écrivez « voilà des pensées que j’ai », ce serait plus simple non ?
                Allez, un peu de courage !

              • sweach 13 décembre 2017 14:38

                @leypanou

                *Coluche : si au lieu de faire parler Coluche, vous écrivez « voilà des pensées que j’ai », ce serait plus simple non ?
                Allez, un peu de courage* 
                Certe j’ai utilisé des citations, mais je pensai avoir donné mon opinion sur le sujet.

                Robert Ménard utilise les médias pour qu’on parle de lui et les médias sont assez idiot pour ne pas voir plus loin que la petit phrase ou l’image accrocheuse qui fait du buzz.
                Le pire ce sont les gens incapable de voir qu’une opinion toutes pré-maché leur est fourni par les médias alors même qu’ils n’ont aucune information sur les tenants et les aboutissants donc dans l’incapacité de se former une opinion.

                On arrive à un stade ou les gens s’insurge tout le temps contre tout alors même qu’ils ne sont pas en capacités de juger et reprennent bêtement des opinions clef en main fourni par les médias.

                Ça me fait penser à l’association L214 qui sous couvert d’une pseudo protection des animaux, utilise des moyens incroyable pour parvenir à leur fin.
                Le résultat :
                - La recherche se retrouve privé de moyen parce qu’ils utilisent des animaux comme cobaye
                - Les cirques utilisent moins les animaux alors que ces spectacles sont appréciés depuis des siècles
                - Toute l’industrie du spectacle de la tauromachie se voit menacé
                - Toute l’industrie de production, d’abattage et de vente voient ses normes sanitaire renforcé, ce qui fait flamber le prix et augmente les importations.
                Plus grave
                - Des mensonges sur les bienfaits d’une alimentation végan augmentent considérablement les cas de personne anémié, mais également de grave carence en acide aminé essentiel et en vitamine B12 principalement chez les enfants.

                Aujourd’hui il suffi de montrer 30 secondes d’erreur dans un métier pour généraliser et chambouler toutes une profession.
                Avant il suffisait juste de boycotter quelques chose avec lequel on n’était pas d’accord, aujourd’hui on harcèlent ceux qui ne sont pas d’accord avec l’opinion médiatique, ce qui n’a rien à voir avec la majorité.

              • Hector Hector 13 décembre 2017 10:47

                Sans oublier le : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. de Francis Bacon issue de Essai, sur l’athéisme »


                • velosolex velosolex 13 décembre 2017 11:50

                  @Hector
                  Le cardinal de Richelieu avait coutume de dire :

                  « Donnez moi dix lignes écrites de la main d’un honnête homme, et je me fais fort de parvenir à le pendre sur l’heure ! »

                • Hector Hector 13 décembre 2017 12:34

                  @velosolex
                  Ah, AH réaliste le cardinal !!!


                • Fergus Fergus 13 décembre 2017 11:28

                  Bonjour, Velosolex

                  J’aime bien les trains, moi aussi. Et j’appréciais moi aussi Ménard naguère, au temps où il ne... déraillait pas.

                  Désormais, si je garde mon goût pour les trains, j’ai définitivement renoncé à voyager dans le même que le maire de Béziers.


                  • velosolex velosolex 13 décembre 2017 11:41

                    @Fergus
                    bonjour

                    Souhaitons alors qu’il ne prenne pas le train trop souvent, et que d’autres n’aient pas vos pudeurs. Car je vous le dis.
                     Il faudra mettre beaucoup de trains dans ce pays.
                     Mais peut être cela fera t’il l’affaire des chefs de gare, des fonctionnaires, et des vaches contemplatives. 
                    Pour le sort des femmes je n’ose rien dire
                    Ayant peur maintenant d’en dire trop ou pas assez
                    Et c’est une grande misère de n’être plus à l’aise avec ses compagnons de voyage ; 
                    Mais enfin c’est vrai il n’y a plus de compartiment. J’ai le regret non seulement du trans sibérien, que j’ai pris comme Blaise Cendrars,mais aussi des michelines de campagne, où l’on pouvait se mettre devant, et voir arrivé les rails, en dégustant son sandwich au paté
                    Par bonheur je n’ai jamais vu personne d’attaché devant sur la voie. Je suppose du moins que je m’en souviendrai. Mais je parle d’un époque où l’arrivée d’un train en gare de Sète faisait encore chanter les poétes. 
                    Je ne sais pas si Brassens les voit passer là bas, sur la vague en rêvant ; 

                  • leypanou 13 décembre 2017 12:09

                    @Fergus
                    Et j’appréciais moi aussi Ménard naguère, au temps où il ne... déraillait pas. : quand ?


                  • Fergus Fergus 13 décembre 2017 13:31

                    Bonjour, leypanou

                    Dans son rôle de président de RSF.


                  • velosolex velosolex 13 décembre 2017 16:58

                    @velosolex

                    « Pour le sort des femmes je n’ose rien dire
                    Ayant peur maintenant d’en dire trop ou pas assez »....

                    Voilà pas mal de temps que le vers est dans le fruit, Hors la pomme du paradis bien sûr ; italo Calvino en fit une nouvelle, qui si je me souviens bien, s’appelait « le sein nu »...C’est l’histoire d’un gars qui déambule sur une plage et voit une fille allongé devant lui seins nus. 
                    Il ne sait que faire, et se trouve plongé dans un dualité morale. Dans un premier temps il choisit de regarder délibérément ailleurs, ne voulant surtout pas passer pour un satyre...Mais rapidement il change d’avis : « Cette jeune femme est libérée, et n’a pas mes vieux principes moraux datés d’hier. Elle ignore la pudibonderie. Elle expose son joli corps qui est un hymne à la beauté et à la vie et moi, inconséquent, je dois lui paraître bien méprisant de détourner les yeux ; en quelque sorte je l’injurie  ». ....
                    Et le voilà donc qui la mâte comme si c’était la vénus de Milo, s’approchant de très près.. Et reçoit une bonne gifle....
                    Moralité : Difficile de trouver sa bonne place dans les wagons libres de toute indication. Mais où sont les mises en garde d’antan ? Nicht hinauslehnen.....No pericoloso sporgesi....Do not lean out the window..."C’est là où sans mettre les pieds à l’étranger, j’appris étrangement mes premiers mots d’étranger. 

                  • velosolex velosolex 13 décembre 2017 17:16

                    @velosolex
                    Brassens est un train au long court, et pourtant il s’arrête dans toutes les gares.

                     J’ai toujours pensé que Le TGV était une erreur de calcul. 
                    Qu’on ne gagnait rien à raccourcir les kilomètres, et que tout l’art du voyage et de la poésie est d’allonger les distances ; Un peu donc comme l’amour. 
                    Personnellement je pratique le tandem avec ma compagne, en campagne. Un engin furieusement démodé qui eut son heure de gloire à l’époque du front populaire. 
                    C’est une sorte de Micheline, mais à deux ; Les kilomètres sont très longs, et lents, exceptés dans les descentes. Mais les gens vous saluent beaucoup, et vous sourient bien plus en ces courtes sorties, qu’on ne saurait le voir entre Paris et Marseille. Je ne doute pas pour autant que le sourire de Brassens illumine là bas tout autant le ciel. Les poètes du sud ont souvent bien chanté leur pays, hors le mistral qui n’est pas qu’un vent.... Ce qui est facile me direz vous. J’ai une belle sœur qui habite Narbonne, et là bas, le fantôme de Charles Trenet n’en finit pas de faire danser tout autant la mer, le soleil et la lune. Mais pourquoi dit on « con comme la lune ».... ?
                    Trenet a beaucoup lui aussi chanté les trains, cause que sa maison natale est située juste à coté. Et même sa tante Emile de Béziers...Comme le monde est petit. Fidèle, fidèle je suis resté fidèle 
                    À des lieux et des amis très doux 
                    Un drôle d’Albert et sa sœur en dentelles 
                    Un castillet tout neuf, un Canigou. 
                    Une rue d’Béziers, une tante Émilie 
                    Une maman partant pour Budapest 
                    Ma vieille maison avec sa tonnellerie 
                    Et près d’la gendarm’rie, les express. 
                    En savoir plus sur https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-fidele#A6qsOrZsizfmgHP7.99

                  • Eric F Eric F 13 décembre 2017 11:58

                    Un train peut en cacher un autre. Il y a des réactions scandalisées sur l’affiche de Ménard (sans doute en partie à cause de son positionnement politique), mais comme vous l’indiquez, le climat général de la pub recèle sexisme et provocation, parfois camouflé par l’esthétisme ou un vrai-faux humour, sans susciter de réaction (hormis sur la maigreur de certaines mannequines -féminisons, puisque c’est une injonction- : scandale -elle est à poil ? -non, elle est maigrichonne !).

                    Par ailleurs, je suis d’accord sur un point avec la remarque de Christian Labrune, à savoir que la misandrie est abondante dans la pub, le « mari » est souvent fait passé pour un crétin. C’est la seule catégorie que ne protège aucun courant « politiquement correct », renversement dialectique du supposé dominant que l’on peut étriller (ceci dit,, si c’est une pub SFR dont il est question, ils perdent en ce moment des clients smiley )


                    • velosolex velosolex 13 décembre 2017 12:16

                      @Eric F
                      Effectivement, si l’homme était une femme, voilà longtemps que les ligues féministes se seraient levées. Nous voici dans l’ère du benêt triomphant, naviguant sous GPS. 


                      La représentation de l’homme a pris la place de la femme d’hier. 
                      Nunuche, emprunté, il demande souvent l’avis de son garçon, qui a pris maintenant la place du mâle dominant, et dont la mère est amoureuse. 

                      Le père a donc pris la place de la roue de secours , une galette maintenant, comme tout le monde le sait, excepté ceux qui n’ont pas crevé

                      Je n’aurai pas supporté gamin ces têtes d’enfant gâté, qui regardait avec morgue le monde, en descendant de la DS de leur papa...

                      Maintenant, c’est lui qui choisit la bagnole, et attache sans doute la femme sur les rails, en dépit de son propre grès. 

                      Mais on le sait, l’amour maintenant est un peu vache, et il faut trouver de nouvelles voies d’excitation, pour motiver le couple. 


                    • Hector Hector 13 décembre 2017 12:48

                      @velosolex
                      Bonjour,
                      Tout est parfaitement vrai. Il n’y a pas un mot à changer.
                      Je fréquente avec une relative assiduité un site de rencontre. Je ne suis pas de la première jeunesse et je me rends compte à quel point les relations Hommes - Femmes ont changées.
                      Ces Femmes, que nous continuons a aimer, sont en train de nous castrer sans se rendre vraiment compte qu’elles sont en train de scier la branche sur laquelle elles sont assises.


                    • Albert123 13 décembre 2017 11:59

                      On ne le répétera jamais assez : ce genre d’humour cynique n’est jamais compris par les individus à l’intelligence basse qui n’ont que l’indignation à la petite semaine comme moyen d’expression.


                      Ne pas comprendre ce trait d’humour, c’est également ne pas comprendre l’humour noir en général et cela conduit systématiquement les esprits étriqués et limités à faire appel à la censure.

                      J’apprécie personnellement cet aspect transgressif mais pour comprendre cette appétence pour ce genre d’expression, il faut avoir un minimum de billes : un intellect fonctionnel, un certain niveau culturel et un certain niveau d’éducation. 

                      Bref tout ce qui manque aux petits soldats du quotidien à qui on a filé le bac alors qu’ils sont juste analphabètes.

                      A coté de cela je me contrefout de Ménard, du FN et de la caste politique en général et surtout de tous les crétins qui se pressent vers les urnes pour légitimer un ramassis de sociopathes qui les entubent à chaque fois.

                      la partie importante étant que plus le temps passe, plus le niveau de QI moyen baisse, plus les crétins sont nombreux et plus le totalitarisme des cons et la censure qui va avec, prend la société en otage.

                      Ramassis de crétins qui visiblement s’agglutinent massivement à gauche puisque les levées de boucliers sont la plupart du temps de leur fait. (et oui mes cailles les fameux « SJW » sont quasiment tous gauchistes même si cela vous arrache le fondement).



                      • Montagnais .. FRIDA Montagnais 13 décembre 2017 12:02

                        .. terminus des couillons ..


                        Bien l’auteur ! fallait oser .. la fête à Gogochon

                        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 13 décembre 2017 12:03

                          EUH ! .. scouzez .. la Modé ! target=blank


                          target=blank .. z’avez pas encore trouvé ?

                          • legrind legrind 13 décembre 2017 13:36

                            Il se sert du corps de la femme pour faire passer des messages populistes et la met en scène en victime de violences. Alors qu’une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, M. Ménard ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu’engendrent ces atteintes à leur intégrité, pas plus que la mobilisation contre ces violences faites aux femmes qui est une priorité du gouvernement. »


                            Quelle grosse débilité.

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