Seismes et tsunami sur l’échelle de riche terre
Yahvé Arthus Bertrand fait le tour de la Terre des images les plus belles et les plus laides de notre vaisseau planétaire depuis trois années. Il n’est pas impossible que la date de diffusion d’un tel document simultanément dans cinquante pays ait été choisie avant celle des élections consécutives, Mais elle entraine une vague d’opportunisme de jalousie sans pareil.
Première secousse, magnitude 1 : les mots sont lourds et cinglent énormément. « La situation est au delà de toutes les études et prévisions des plus savants spécialistes mondiaux... ...quatre pays démocratiques m’ont poursuivi devant les tribunaux... ...un litre de pétrole développe autant d’énergie que les bras de cent hommes vaillants en une journée... ...Pour obtenir un steak de 200g il faut presque 2kg de blé avec lesquels on pourrait nourrir 8 enfants. 40 000 enfants meurent de faim chaque jour ... Toutes les 2 secondes une surface de forêt vierge équivalente à un terrain de football est détruite, dans la plupart des cas pour obtenir de nouveaux pâturages... ...pour produire un hamburger il est donc nécessaire de détruire 5m2 de forêt vierge... ...j’ai projeté mon film au parlement, ils s’en foutaient totalement ! Mais...
Première réplique, magnitude 2 : le climat houleux qui sévit dans la nacelle politique arrose notre visionneur et trouble son objectif. On l’accuse de faire la pub à son principal donateur, entachant d’autant son geste initié par une bonne intention : sauver la planète. Ce généreux producteur, dont l’action a baissé de 31 % en trois ans, monte de 2,42 % depuis une semaine, et 1,99 % aujourd’hui. Il n’y a pas que le spéculateur qui a été initié.
Deuxième réplique, magnitude 3 : le second principal concurrent direct du président actuel aux prochaines élections, qui s’est fourvoyé tout seul dans un jeu de casseroles du passé et s’est pris les pieds dans le tapis en bégayant le regard bas, a flanché en campagne devant Cohn-Bendit-Eva-Joly-et-Bove, grands gagnants des résultats de ce scrutin. Son parti en déroute et le formidable document d’alerte ont entièrement profité à la vague verte qui s’en dégage comme un véritable tsunami.
Troisième réplique, magnitude 4 : notre président agraffe immédiatement sa machine diésel-électro-nucléaire à ce train vert en annonçant subitement dès le lendemain, que la France sera le leader de l’énergie renouvelable d’ici 2O2O, avec 25 % du parc, le même qui il y a peu, annonçait un programme nucléaire à l’échelle mondiale. Apparemment, comme son modèle outre atlantique qui a fait interdire chez lui quantité de produits chimiques alors qu’il les vend sur le marché mondial, le « faites comme je dis chez vous, je fais comme je veux chez moi » a encore cours, et c’est même le principe basique de la mondialisation. Il en profite pour annoncer « là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propres et renouvelables. »
Quatrième réplique, magnitude 5 : Dans la foulée, on peut apprendre que l’Europe-exige-des-batiments-positifs-en-2018, c’est à dire que chacun de ceux-ci devrait pouvoir se passer du réseau EDF, et se couvrir des principales sources d’énergies locales : géothermie, éolien horizontal de toiture pour pompage et électrique, et panneaux solaire thermiques et photovoltaïques. D’ici 2O18, on peut considérer que les automobiles seront de petites caisses légères et inusables qui se rechargent à la prise de courant du garage pour deux cent kilomètres d’autonomie quotidiens et qu’elles seront locatives avec le prix du loyer.
Cinquième réplique, magnitude 6 : Toute ces informations qui s’entrechoquent dans le flot des dépêches successives, noient immédiatement les plus graves et les plus importantes au rang de faits divers communs, au point qu’il n’est pas bon de sortir un film la veille d’un crash aérien, de la mort d’Omar Bongo, ou en pleine campagne électorale. Mais toutes ces informations d’origine différentes sont des ondes qui en un temps donné, viennent se croiser au même endroit et forment ensemble une vague de grande ampleur comme le décrit très bien la métaphore du papillon.
Sixième réplique, magnitude 7 : où l’on découvre que tout ce circuit infernal sur la planète est entièrement dû au fait navrant que l’on nourrit vingt milliards d’animaux d’élevage juste pour pouvoir manger de la viande...c’est écoeurant et ragoûtant, Certes, tous les animaux ne sont pas nos frères et amis, mais de là à les shoatiser, les génocider, les bourreautiser, ça ne peut que nous porter malheur !
Septième réplique, magnitude 8 : j’en ai aucune idée précise, mais ne vous inquiétez pas, elle va arriver.
http://www.protection-des-animaux.org/ipb/lofiversion/index.php/t27985.html
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