Une Europe unie forte ou une Europe faible de coopérations d’opportunité par Etat ?
Aux élections européennes du 9 juin 2024, nous aurons à choisir entre deux options fondamentalement opposées. Soit, nous choisissons celle d’une Europe forte, unie, rassemblée autour d’une politique commune ambitieuse pour répondre aux défis de notre temps et aux éventuels risques de guerre avec la Russie. Soit, celle de coopérations d’opportunité par Etat, sans aucune stratégie commune.
Face aux défis qui sont à relever, alors que cela devait animer plus largement le débat électoral européen. Mais pour la plupart des principales formations politiques c’est bien là le cadet de leurs soucis
Nos démocraties sont confrontées à des chocs de plus en plus fréquents et brutaux. Les élections européennes du 9 juin 2024 vont permettre à tous les citoyens de l’UE d’élire directement leurs représentants au Parlement européen pour la législature 2024-2029. Tous les citoyens européens qui le souhaitent pourront exprimer leurs convictions et se positionner sur l’Europe de demain.
Ces élections, c’est aussi un moment, bien que parfois peu constructif, où s’affirment toutes les lignes politiques. L’histoire des précédentes élections nationales et Européenne démontre que les extrêmes ravivent leur position tranchée, pour cliver les débats et faire passer leurs messages populistes nationalistes partisans.
Chaque jour, on peut constater les effets du dérèglement climatique dans la vie des Français et des Européens, aggravé par une croissance démographique continue, malgré une légère baisse du taux de natalité dans les différents Etats de l’Union.
Dès maintenant, les évolutions constantes du numériques posent des questions que l’on ne maîtrise pas encore complètement, notamment avec « l’intelligence artificielle » générative, ainsi que l’informatique quantique qui est un domaine multidisciplinaire comprenant à la fois des aspects de l'informatique, de la physique et des mathématiques utilisant la mécanique quantique pour résoudre des problèmes complexes plus rapidement que sur des ordinateurs classiques.
Avec les nouvelles technologies du numérique, les perspectives avec les avantages et les inconvénients, ainsi que les problématiques sur les rapports : croissance démographique- espace territorial viable avec ses impacts tant sur les territoires que sur l’environnement, sans oublier la recherche, l’éducation la santé, la sécurité, l’alimentation, l’économie évidemment, mais aussi les institutions, la défense, les relations internationales, supposerait que ces problématiques fassent réellement l’objet de débats approfondis et structurés, pour lesquels chacune des formations politiques devraient emettre leurs propositions.
Il est évident que par rapport à ces défis qui sont à relever, la logique et le bon sens voudrait que ce fut l’axe central qui devrait animer plus largement le débat électoral européen. Aussi bien les problématiques soulevées par les rapports démographie – territoire viables, ainsi que les nouveaux paliers de la révolution numérique qui définiront l’avenir de nos politiques industrielles, militaires et commerciales, notamment en matière énergétique, car nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles et décarboner notre économie qui sont un enjeu majeur. Mais force est de constater que pour la plupart des principales formations politiques, c’est bien là le cadet de leurs soucis, car pour elles, seul le débat souvent sur fond d’un nationalisme populiste portant sur la question de quel type de coopérations économique d’opportunité par Etat la France doit avoir pour affaiblir l’union Européenne alimente leurs réflexion et propositions. Et plutôt qu’une Europe forte, unie, rassemblée autour d’une politique commune ambitieuse pour répondre aux défis de notre temps, ils préfèrent à l’évidence des coopérations d’opportunité par Etat, sans stratégie commune ni force d’impulsion.
Une fois de plus, quand on observe les premiers discours de la plupart des responsables politiques en campagne électorales très à droite, dont Jordan Bardella ou sa concurrente Marion Marechal Le Pen, mais aussi d’autres formations politiques à droite, nous somme très loin d’une Europe forte, unie, rassemblée autour d’une politique commune ambitieuse pour répondre aux défis de notre temps et aux risques éventuels de guerre avec la Russie de Wladimir Poutine …
Ces formations politiques, Hors leurs thèmes de prédilections que sont l’immigration et l’Europe qu’ils rendent responsable de tous les malheurs, y compris, comme à l’extrême gauche, d’être responsable de l’invasion Russe en Ukraine ; Invasion, dont il imputent la responsabilité aux pays Européens et aux USA pour avoir encouragé en novembre 2013, une vague de protestations à grande échelle (connue sous le nom d'Euromaïdan) qui débute en réponse à la décision soudaine du président Ukrainien de l’époque Victor Ianoukovytch de suspendre l’accord d’association entre son pays et l’UE, et de « relancer un dialogue actif avec Moscou », choisissant plutôt d'établir des liens plus étroits avec la Russie et l’union économique Eurasiatique.
Rendre ainsi responsable les pays Européens de la situation qui avait conduit la population Ukrainienne en 2013 à réagir contre la décision brutale de leur président, conduit à justifier la réaction Russe de son invasion et justifier de fait également tous les crimes de guerre commis par la Russie de Wladimir Poutine.
Par ailleurs, si on se réfère aux déclarations de Jordan Bardella : « Quand vous avez l’opinion et les peuples de votre côté, alors je pense que tout est possible », s’est-il targué jeudi 29 février, en dévoilant une première ébauche du projet de son parti pour les élections européennes du 9 juin. Le président du RN a présenté sa vision d’une Union européenne qui serait réellement réduite à de simples coopérations d’opportunité , sans stratégie commune ni force d’impulsion. Ainsi dans son programme, le candidat président du RN distingue les secteurs dans lesquels une coopération entre Etats européens, ce qui est acceptable (Erasmus, sécurité civile, « grands projets d’avenir » ), admise sous condition de nouvelles restrictions (libre circulation dans l’espace Schengen « exclusivement réservée » aux ressortissants européens, marché unique conditionné à la possibilité de « favoriser nos entreprises au niveau national », agence européenne de gardes-frontières Frontex) ; ou strictement inenvisageable (défense, diplomatie, énergie, maîtrise des frontières intérieures). « Cette stratégie a vocation à clarifier le rapport que nous avons vis-à-vis des institutions européennes, a répété Jordan Bardella. Notre volonté est de tout régler sans rien détruire. »
Pour le président du RN, il lui faut bien une sacrée forte dose d’optimisme pour envisager une Union européenne (UE) au fonctionnement revu de fond en comble mais qui, sans l’assentiment de l’ensemble des Vingt-Sept pour réviser les traités, menacerait la France de sanctions économiques et politiques, aux effets des plus désastreux pour les populations avec une économie à la dérive sans aucun filet de protection. Par ailleurs, "rétablir de manière généralisée les contrôles aux frontières intérieures", comme le suggère le président du RN et d’autres parmi ses concurrent de l’extrême droite, exposerait éventuellement la France à des sanctions par la procédure du recours en manquement, voire la procédure d’atteinte à l’Etat de droit et Surtout, les partenaires de la France pourraient prendre des mesures de rétorsion et enregistrer une limitation du commerce, des échanges ou des partenariats universitaires. Ce qui signifierait une France totalement marginalisée.
A propos de l’élargissement éventuel de l’Union Européenne
Il est évident qu’il ne peut y avoir d’élargissement crédible de l’Union Européenne sans dynamique d’approfondissement. On ne peut pas imaginer l’Europe de 2030, celle à plus de 30 pays, fonctionner comme celle d’aujourd’hui à 27. Nos amis Ukrainiens, Moldaves et des Balkans ont vocation à rentrer dans l’Union européenne. Le contexte géopolitique l’exige afin d’avoir un pôle de stabilité et de ne plus être soumis au désordre géopolitique. Si l’on veut être capable de les intégrer correctement, il est surtout trop tôt pour donner de dates butoirs, car celles-ci ne pourrait que générer une forme d’attentisme et on sait que dans ces conditions un élargissement massif pourrait amener à transformer l’Europe en un espace de discussion sans prise de décision, ou alors sur des petits sujets communs et a minima. Comme l’avait évoqué le chancelier allemand il faut, en même temps que l’on élargit, passer de plus en plus à des décisions prises à la majorité qualifiée. Quel type d’élargissement, à quelle vitesse et quel type de fonctionnement des institutions sont nécessaires afin d’éviter que l’UE ne devienne un simple forum d’échanges mais bien créatrice de droits pour chacune et chacun de ses citoyens ?
Concernant l’Ukraine, le 23 juin dernier, elle a obtenu le statut de candidat à l’UE, or si si demain elle venait à rentrer dans l’Union européenne telle qu’elle est aujourd’hui, cela ne fonctionnerait pas. C’est un pays qui est actuellement mis au défi de la guerre. C’est une puissance agricole qui, si elle venait à rentrer demain, serait beaucoup plus pauvre que le plus pauvre des 27, qui est à ce jour la Bulgarie. Cela entraînerait des conséquences immenses pour la politique agricole commune, la politique de cohésion, le fonctionnement du marché intérieur…
Si l’on veut être capable de bien intégrer ces pays, il faut que l’Ukraine et les autres pays candidats fassent leurs réformes internes et qu’en parallèle, les autres Etats mènent le processus de réforme de notre Union.
Concernant les relations Internationales
Le temps de la puissance de l’empire Français et de sa domination ultérieure d’une partie du continent Africain est définitivement révolu. Seule, la France qui est devenu un nain politique ne pèse plus guère sur le plan de la politique internationale, malgré sa possession de l’arme nucléaire.
La politique Française des relations de politique internationale fut depuis une période assez récente caractérisée par une succession d’erreur, qu’il s’agisse de l’Afrique ou du moyen Orient. Rendre cohérente et plus forte une politique étrangère Européenne ne dispense pas la France de prendre des initiative en partenariat avec les autres pays européens. Par exemple, à l’instar de ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy en 2008 avec sa volonté « d’espace Méditerranéen » qui se termina "en eau de boudin", ou il n’avait fait que reprendre une proposition émise par les Verts lors des élections Européennes de 1984 et que j’avais défendu au côté du Dr. Jean Brière et d’autres candidat(e)s lors de réunion publiques.
Zone de contact et souvent de conflit entre civilisations différentes au cours des siècles, marquée par de profondes évolutions politiques et étatiques le long de ses deux rives, la Méditerranée est aujourd’hui dominée par la présence de l’Union européenne au Nord et par le monde arabo-musulman au Sud.
Vu la situation et les problèmes auquel une partie du monde musulman au sud de la Méditerranéen est confronté avec l’islamisme radical, politique et violent d’Alquaïda, Daech et consort, et certains malentendu avec certains de ces gouvernement, Il serait temps que la France reprenne la main dans cette région et initie « un espace Méditerranéen de coopération privilégié », ce qui suppose une conférence à paris de tous les Etats du Nord et du Sud de la Méditerranée, sans aucune sélectivité. Ce qui signifie que l’invitation comprendrait : au Nord : l’Espagne, la France, Monaco, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, la Turquie, Malte et Chypre. Mais aussi un(e) représentant(e) de l’UE. A noter que la représentation de la France devrait comprendre également un représentant de la région Corse.
Au Sud : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, Israël, l’Autorité Palestinienne, le Liban et la Syrie (avec laquelle ce serait l’occasion de rétablir des relations diplomatiques).
Outre l’objectif de coopération privilégié, sur le plan politique, ce serait aussi un moyen de renforcer les relations avec l’Union Européenne au moment où ces pays sont très courtisés par la Russie de Wladimir Poutine.
Des thèses aux relents national populiste de certain(e)s candidat(e)s, un terreaux favorable en France contre l’Europe ?
Il faut se rendre à l’évidence, les diverses crises, dont celle de l’économie et son corollaire l’inflation, avec une certaine médiatisation, sont certes un terreaux pour être sensible aux thèses du RN, mais encore faut-il bien en mesurer les conséquences, car, cultiver le nationalisme et le populisme conduit chaque pays à être soumis à des tendances centripètes dont les conséquences seraient à l’opposé des espoirs entretenus. Il suffit de se référer au dernier sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, pour mesurer le niveau de préoccupation des Français et dès lors leur vulnérabilité face aux thèses populistes et nationalistes avec des boucs émissaires tout désignés que sont les immigrés et l’Europe. l’inflation (44 %) et le pouvoir d’achat (43 %) sont, de très loin, les enjeux qui compteront le plus dans le vote des électeurs le 9 juin prochain. Viennent ensuite les questions de sécurité (34 %), de protection sociale (31 %) et d’immigration (29 %). A noter que malgré les déclarations d’Emmanuel Macron de ne pas exclure une entrée en guerre de la France au coté de l’Ukraine, il n’y a seulement que 13% de Français qui estiment que la guerre en Ukraine constitue un enjeu du suffrage à venir et la question ukrainienne n’apparaît qu’en neuvième position des préoccupations des Français. Nul doute que les Euros-sceptiques de tous bords vont en profiter pour rendre responsable l’Europe et bloquer le débat sur les seules questions de l’inflation et du pouvoir d’achat, en oubliant les causes qui sont dues surtout à la spéculation des multinationales sur le dos du conflit Ukrainien et non à cause de l’Europe.
Comment peut-on aujourd’hui construire l’Europe avec les autres ? Quand Chaque pays est soumis à des tendances centripètes et pour certains à des nationalismes populistes
En Europe aujourd’hui, la France tente de jouer un rôle moteur de projection et de vision. Mais comment peut-on aujourd’hui construire l’Europe avec les autres quand chaque pays est soumis à des tendances centripètes, à des nationalismes et des populismes qui montent un peu partout, encouragés par des forces politiques aux extrêmes de l’échiquier politique. N’y a-t-il pas, notamment sur le sujet de l’énergie, un risque de fermeture sur soi, sur des positions obsidionales, avec l’énergie électrique nucléaire, suscitant la mise en forme des pensées confuses pour le développement des énergies propre en Europe.
Un exemple qui caractérise ces tendances centripètes avec la défense du territoire Européenne
Si l’on prend le cas de la sécurité pour la défense en Europe, on ne peut que constater les effets des tendances centripètes actuelles des différents pays de l’UE où la guerre en Ukraine est aujourd’hui un fait stratégique très révélateur pour constater le niveau de désarmement européen qui a cours depuis plusieurs décennies. Il permet de mettre en évidence les importantes lacunes capacitaires qui caractérisent les forces armées de la majorité des pays Européens où chacun d’entre eux est contraint à des économies budgétaire est surtout placé sous le parapluie Américain, Via l’OTAN.
Dans une période de paix générale, malgré des conflits localisés dans l’arc moyen-oriental et africain, cela peut s’expliquer, mais aujourd’hui, alors que rien ne pouvait le supposer il y a moins de trois ans, la guerre sévit aujourd’hui sur le territoire Européen et les risques d’extension ne sont pas à exclure totalement. Cette guerre constitue un accélérateur d’un effort de défense et de réinvestissement des segments capacitaires perdus depuis la fin de la guerre froide. Dès lors, soit chaque pays Européen construit son propre matériel militaire sans coordination particulière, parfois même en concurrence avec son voisin, comme c’est le cas actuellement, soit on met en place une armée Européenne avec un commandent unique placé sous l’autorité de la présidence des Chefs d’État de l’UE et chaque Etat construit de façon cohérente le même matériel, suivant une organisation générale bien définie.
Ce que démontre la guerre en Ukraine et la nécessaire aide par la cession de matériel militaire à ce pays
La guerre en Ukraine par l’invasion et l’occupation d’une partie de son territoire par la Russie de Wladimir Poutine depuis février 2022 nous donne un aperçu de ce à quoi peut ressembler un conflit majeur au XXIe siècle, notamment contre une armée de premier rang. Au delà des paroles de menaces sur l’utilisation de l’arme nucléaire, dans les actes, le Président Russe sait très bien qu’il ne peut les mettre en application, car l’arme nucléaire n’est pas une arme de guerre classique, mais une arme de destruction massive. Celui qui déclenchera le feu nucléaire, par réaction nucléaire de celui sur lequel il a été déclenché et par le jeu des alliances, y sera autant exposé. Cela signifie que si le rapport coût/performance entre une munition rôdeuse à 20 000 d’euros et un char à 5 millions d’euros est en défaveur de ce dernier, ce n’est pas pour autant que le char perd de sa pertinence, le conflit Ukrainien démontre qu’il n’y a jamais eu autant besoin de protection et de puissance de feu sur le champ de bataille. Dès lors, le char demeure la seule plateforme disposant d’une protection lourde mais aussi d’une puissance de feu employable en tir direct contre la quasi-totalité des cibles du champ de bataille moderne.
Les chars occidentaux modernes sont des machines très complexes, qui nécessitent la mise en place d'une logistique particulière. Malgré un nombre très faible de chars très différents fournis par différents Etats de l’UE à l’Ukraine, il ne peut qu’y avoir beaucoup de soucis d’entretien et d’approvisionnement en pièces et munitions pour les Ukrainiens, qui disposent uniquement de blindés soviétiques. Multiplier les livraisons d'équipements différents pourrait se révéler au final un cadeau empoisonné pour Kiev. Les Ukrainiens ont d'ailleurs bien anticipé le problème et demandent plutôt des chars Allemands Léopard II, dont plus de 2 000 exemplaires ont été produits pour des clients européens.
Avec des chaînes de modernisation actives et quatorze opérateurs différents en Europe, donc autant de candidats susceptibles de céder une partie de leur parc, le char allemand est une aubaine pour Kiev, car l’Ukraine peut espérer ainsi obtenir, avec lui, un parc très moderne, compatible avec les standards OTAN, et plutôt uniforme.
Alors que les qualités techniques du Char Français Leclerc sont reconnues à l'international, pourquoi Paris éprouve des difficultés à livres ces chars à l’Ukraine ? Notre pays ne compte aujourd'hui que 200 Chars Leclerc en ordre de bataille, (alors qu’il en faudrait 2000, ce qui apparaît impossible). Le reste, soit environ 200 unités, est stocké, pour servir de réservoir de pièces pour ceux qui sont en service, puisque les lignes de production de Nexter, à Roanne (Loire), ont été reconverties il y a des années.
On peut s’interroger : Sur les 200 unités qui sont entreposées, combien sont en ordre de marche ? Combien peuvent être cédées sans influencer négativement la capacité des régiments de cavalerie blindée français à opérer ? La réponse à ces questions n'est pas publique, mais il est probable que la France ne soit tout simplement pas en mesure de céder le moindre exemplaire sans empiéter sur ses capacités militaires, ce qui constitue une ligne rouge pour le ministre des armées Sébastien Cornu…
A lire également : https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/avions-navires-blindes-munitions-les-commandes-militaires-de-la-france-en-2023_AN-202209270345.html
Une problématique majeure également que seule une Europe unie forte et rassemblée peut dans la cohésion aborder avec la croissance démographique et la disparition des terres arables
L’Union européenne couvre plus de 4 millions de km² et compte 448,4 millions d’habitants au 1er Janvier 2023. La France est le plus vaste pays de l'UE, et Malte le plus petit.
Entre 2001 et 2020, la population de l’UE à 27 avait connu une croissance de 4 %, passant de 429 millions à 447 millions d’habitants. Une croissance qui s’est interrompue en 2021, avec une première baisse par rapport à l’année précédente (-485 000 habitants), poursuivie en 2022 (-265 000 habitants). L’UE avait ainsi perdu 750 000 habitants en deux ans. Depuis, les chiffres sont repartis à la hausse, avec en 2023 une augmentation de plus de1,6 million de personnes par rapport à 2022. La population de l’UE à 27 dépasse désormais largement son niveau d’avant 2020 et la croissance se poursuit en 2024.
L’Allemagne est l’État le plus peuplé (84,36 millions d’habitants), devant la France (68,07 millions), l’Italie (58,85 millions), l’Espagne (48,06 millions) et la Pologne (36,75 millions). Ces cinq pays représentent à eux-seuls les deux tiers de la population européenne.
La population de Malte (542 000 habitants) est la plus faible, suivie du Luxembourg (661 000), de Chypre (921 000), de l’Estonie (1,36 million) et de la Lettonie (1,88 million). Le nombre de personnes habitant à Malte correspond à 0,1 % de la population de l’UE.
La Croissance démographique ne cesse de s’accompagner de pollutions avec de plus en plus de rejets de gaz à effet de serre, dont les transports représentent actuellement un quart de ces émissions totale au sein de l’UE. Certes l'UE vise une réduction de ces émissions de 90 % d’ici à 2050 en passant à des transports plus durables, ce signifie donner la priorité aux personnes, en leur donnant accès à des modes de transport plus sains et plus propres, à un prix abordable. Mais tout cela a tout de même un coût coût économique et énergétique important d’un point de vue extraction des terres rares pour en extraire les métaux rares indispensables pour les motorisations électrique.Terres rares qui sont une ressource fossile et non inépuisables. Mais aussi avec la croissance démographique il y a la disparition des terres arables qui l’accompagne
Partout dans le monde, les terres s’épuisent et la France comme tous les pays Européens n’y échappe pas, avec le risque de ne plus pouvoir nourrir l’humanité. En cause : l’érosion des sols, liée aux productions intensives, le déclin de la biodiversité ou des vers de terre, accéléré par l’usage massif de la chimie, ou encore avec une démographie en croissance continue, la progression inexorable du béton des villes et des routes qui stérilise à jamais notre bonne vieille glèbe. De nombreuses études lancent l’alarme : la disparition des terres arables pourrait être irréversible. En France, on cherche encore à évaluer le phénomène, mais sans trop se presser et cette question est totalement exclue des préoccupations électorales Européennes des candidat(e)s.
Il faut savoir que pour nourrir la population grandissante en Europe et dans le monde, il faudra doubler la production agricole dans les prochaines décennies. Ce sera une impossible équation si on considère qu’aujourd’hui, 0,27 hectare est disponible par personne (2700 m2). Dans quarante ans, à cause de la perte de terres arables et de l’augmentation de population, selon des spécialistes, il restera seulement tout juste 1/6e de terrain de foot, soit 06,75 hectares ou 675 m² par personne. Pour mémoire la superficie d’un terrain de foot est de 0,40,5 hectares (4050 m², 90m X45m). Pour plus d’information à lire : https://basta.media/Au-secours-la-terre-disparait
Pour conclure
Aux prochaines élection Européennes, soit on vote pour Europe forte, unie, rassemblée autour d’une politique commune ambitieuse pour répondre aux défis de notre temps et aux éventuels risques de guerre avec la Russie de Wladimir Poutine. Soit, celle de coopérations d’opportunité par Etat, sans aucune stratégie commune. Des Etats agissant isolément sont dès lors sans réelle possibilité de faire face aux défis complexes qui nous attendent. Qu’il s’agisse des effets de la croissance démographique en regard de son impact sur les territoires, l’environnement le climat, l’énergie. Pour les problèmes d’armement afin d'assurer la défense du territoire Européen, mais aussi les relations internationales et bien d’autres, il est démontré que seule une Europe Forte unie agissant dans la cohérence est la meilleure réponse. Que cela plaise ou non...
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