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Accueil du site > Tribune Libre > WikiLeaks : du leurre dans les épinards

WikiLeaks : du leurre dans les épinards

Entre la révolution annoncée des nouveaux modes d’information et un simple caprice de starlette irresponsable, WikiLeaks a engendré une certaine mousse internautique. WikiLeaks, ou la nouvelle version du chaos ?

WikiLeaks est un site Internet qui fait beaucoup parler de lui, surtout depuis le 28 novembre 2010, en rendant public des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains. Une communication a priori interne et confidentielle, de 2003 à 2009, qui a été obtenue par piratage des bases de données américaines.

Cela donne depuis plusieurs jours des anecdotes parfois étonnantes sur l’hypocrisie de la diplomatie (pas seulement américaine) et il y a des chevaliers du pour et des chevaliers du contre. Pour ou contre un tel étalage public.


Pour

Au départ, beaucoup de "conspirationnistes" imaginaient qu’avec ces documents, il y aurait des informations qui confirmeraient les thèses "révisionnistes" concernant les attentats du 11 septembre 2001. Mais finalement, rien de tout cela. Au contraire, plutôt la confirmation qu’il s’agit de réels attentats islamistes. Au contraire (bis), il y a plutôt des informations très négatives contre les prétentions nucléaires de l’Iran (et même, une véritable bombe diplomatique car le roi d’Arabie saoudite aurait encouragé les Américains à bombarder l’Iran). Du coup, ce camp-là, plutôt pro-islamiste, fait marche arrière et dénonce WikiLeaks comme une opération de manipulation des Américains (pourtant les premières victimes de l’opération).

À côté de ce camp très clivé, il y a les nombreux partisans de la démocratie transparente. Cette transparence qui permettrait de faire le clair sur toutes les affaires louches de corruption, de rétrocommissions etc.


Contre

Oui, la transparence peut être une idée sympathique à défendre. Mais est-ce vraiment pertinent ? Qu’y gagne-t-on ?

Distinguons déjà la transparence sur des affaires publiques et de l’État de la protection indispensable de la vie privée, qu’elle soit personnelle ou commerciale (les stratégies d’entreprises sont basées forcément sur le secret, commercial ou scientifique : un dément qui publierait sur Internet la recette de Coca Cola ou du Nutella anéantirait la survie commerciale de ses employeurs).

Ceux qui sont contre, parmi lesquels de nombreuses personnalités politiques (notamment Hubert Védrine), disent que les pourparlers, le dialogue parfois difficile, s’il est ébruité, mis sur la place publique, surtout en temps réel, cela va faire évidemment capoter les négociations. On imagine mal, surtout pour les démocraties, réussir le grand écart entre un électoralisme qui nécessite une posture, et un sens des responsabilités qui pourrait transiger au-delà de ce que voudraient les électeurs. Exemple frappant dans la politique vers l’Est du chancelier allemand Willy Brandt qui était devenu un véritable ami de Brejnev (ce dernier prêt même à acheter des députés allemands pour maintenir au pouvoir Willy Brandt).


Irresponsabilité

Ces partisans du contre, d’ailleurs, n’hésitent pas à rappeler que le contraire de la diplomatie, c’est… la guerre, et décrédibiliser ainsi la diplomatie ne peut faire que le jeu des va-t-en-guerre. C’est sur ce point que l’opposition est la plus farouche : la divulgation d’un certain nombre d’informations pourrait mettre la vie de certaines personnes en danger, que ce soit d’otages, de diplomates, d’espions ou même de ressortissants de certains pays. Par exemple, l’Arabie saoudite pourrait réprimer les citoyens américains sur son sol pour se montrer plus islamistes que l’Iran, afin de compenser l’image déplorable qu’elle aurait pu laisser en craignant le développement du nucléaire iranien.

Cette irresponsabilité est confirmée quand on sait que les hackers qui ont rendu possible une telle divulgation ne l’ont pas fait pour des raisons politiques, pire, ils n’ont pas pu lire tous ces documents, ils les ont mis en accès quasi-public (via quelques journalistes) en vrac, sans se préoccuper de faire le tri (et faisant croire que ces journalistes seraient capables de faire le tri alors qu’il s’agit d’affaires d’État et qu’ils ne représentent aucun État). Bref, un acte gratuit, ce qui est le pire (car imprévisible).

Certes, parallèlement à ces arguments basés sur l’irresponsabilité de la démarche, d’autres arguments sont développés qui sont contradictoires. Ainsi, la plupart des informations divulguées, si elles constituent une nouveauté pour les gens de la base, elles étaient connues par les services de renseignement de la plupart des pays. Si c’est vraiment le cas, il n’y a pas d’acte d’irresponsabilité (puisque rien de neuf, donc pas d’action coercitive particulière).
 
Paradoxalement, rien ne prouve non plus que les informations révélées (involontairement) par les diplomates américains soient vraies. Elles ne sont que les renseignements qu’ils ont transmis à leur hiérarchie mais ne sont pas forcément synonymes de la réalité. Parfois, ce ne sont que des commentaires, des impressions, des rumeurs. En faire des paroles d’Évangile donne aux États-Unis un statut de "maîtres du monde" qu’ils ne sont pas.

Certains militaires américains envoyés en Irak ou en Afghanistan auraient eu l’habitude d’envoyer leurs photos sur le terrain non seulement à leur hiérarchie, mais à leur page Facebook pour leurs proches, si bien que ce genre de photos devenait très vite public. A priori, les communications françaises seraient plus sécurisées et d’ailleurs, tout vient d’être recontrôlé pour éviter un piratage.


Transparence vs efficacité

La question de fond reste finalement si la démocratie a besoin de transparence absolue ? Car il ne s’agit pas ici de cacher les actes de corruption ni de rendre transparente la vie privée des personnes, mais faut-il rendre publics, immédiatement, tous les actes de gouvernance d’un État ?

La réponse pourrait être double.

Oui, afin de mieux contrôler cette gouvernance. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de tempérer l’ardeur du pouvoir exécutif en créant des contre-pouvoirs, et le meilleur des contre-pouvoirs reste encore l’œil de Caïn.

Non, car tout révéler en temps réel va faire capoter bien des négociations. Ce n’est pas trop difficile à comprendre.

Il suffit de faire une petite analogie entre relations d’États à États et relations affectives (ici, mon analogie est États/personnes) : avoir plusieurs fers au feu pour ses relations amoureuses, trahir une amitié dont on soutenait la fidélité sans faille etc. bref, le moindre décalage entre ce qui est affirmé officiellement (les relations diplomatiques) et ce qui est réellement pensé porterait préjudice à tout le monde (l’ami qui n’en est pas un aurait moins de peine à ne pas le savoir).

Bien sûr, cela ressemble à une apologie de l’hypocrisie ou de la manipulation, mais en fait, c’est plutôt une défense normale de… la politesse, qui est un code social indispensable pour interagir dans une société sans être en état de guerre ou de brouille incessant.

La transparence, d’ailleurs, pourrait se faire en temps réel par des commissions parlementaires ou par des entretiens entre les ministres et les chefs de parti afin de les informer de certains sujets importants (cela s’est déjà fait).

La place publique devrait être réservée à l’histoire, après une période réglementaire pour rendre publiques les archives des différents ministères. Au bout de trente ans, les situations ayant considérablement changé, une révélation ne porterait préjudice qu’à l’opinion qu’on pourrait avoir de certains acteurs mais certainement plus à la paix, par exemple.

Le mythe de la transparence totale des gouvernants est assez curieux, finalement, à soutenir. Car on pourrait l’employer dans tous les métiers. Du côté du consommateur, imagine-t-on le client d’un restaurant aller dans les cuisines et vérifier que tout se passe correctement ? ou dans un atelier de carrosserie pour faire réparer sa voiture ? Et si on prend son propre métier, imagine-t-on une caméra fixée sur soi pendant ses heures de travail et dont l’image serait retransmise au public ?

C’était d’ailleurs la principale difficulté lorsque le législateur a voulu instaurer l’indispensable droit du patient à prendre connaissance de son dossier médical. Jusqu’alors, le dossier médical devait être constitué un peu comme les télégrammes diplomatiques, entre personnels de santé avec des termes de vocabulaire pas initialement destinés au malade. Or, ces notes aident à soigner au mieux le patient, mais sans forcément y mettre les formes. Les médecins doivent maintenant adapter leur rédaction.


Leurre… du chaos ?

Bref, la transparence absolue est un véritable leurre, alimenté en particulier par la naïveté de certains et l’esprit de manipulation d’autres. Car, même si les gens ne sont pas trop malins, ils auront compris que toutes ces révélations diplomatiques, pour l’instant, ne donnent aucune information confidentielle concernant les dictatures et les groupes terroristes, bizarrement.

La démocratie a cette fragilité de permettre de se saboter de l’intérieur.
Évitons d’aider les saboteurs…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (7 décembre 2010)
http://www.rakotoarison.eu



(Illustration : Ensemble de Mandelbrot du nom du grand mathématicien français récemment disparu)


Documents joints à cet article

WikiLeaks : du leurre dans les épinards

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17 réactions à cet article    


  • Philou017 Philou017 7 décembre 2010 11:03

    Comme d’habitude, les critiques de Wikileaks montrent une mauvaise foi évidente et utilisent des arguments biaisés.

    « Ceux qui sont contre, parmi lesquels de nombreuses personnalités politiques (notamment Hubert Védrine), disent que les pourparlers, le dialogue parfois difficile, s’il est ébruité, mis sur la place publique, surtout en temps réel, cela va faire évidemment capoter les négociations.

    Ici, pas question de révélation en direct sur des négociations, mais de révélations en net différé sur certains mobiles et positions politiques d’états et de leur diplomates. Donc aucun risque de faire capoter des négociations en cours. Je note que c’est le rôle des journalistes de trouver des fuites sur des négociations en cours, et de les faire le plus en direct possible afin d’éclairer les lecteurs. Wikileaks ne fait que du différé et n’est pas concerné.

     »On imagine mal, surtout pour les démocraties, réussir le grand écart entre un électoralisme qui nécessite une posture, et un sens des responsabilités qui pourrait transiger au-delà de ce que voudraient les électeurs. « 
    C’est le même problème qu’avec les journalistes qui peuvent révéler la différence entre le discours convenu des politiciens et la réalité de certaines négociations. Si Wikileaks permet de mieux montrer l’hypocrisie et les faux-semblants de la politique, ce n’est pas moi qui m’en plaindrait. Une politique juste ne doit pas craindre la révélation de tractations confidentielles apres coup. Les gens peuvent très bien comprendre des arrangements diplomatiques intelligents et nécessaires, beaucoup moins bien qu’on les prenne pour des cons en défendant un point de vue par devant et en faisant le contraire par derrière. Si Internet permet de limiter ce genre de dérive, tant mieux.

     »Non, car tout révéler en temps réel va faire capoter bien des négociations. Ce n’est pas trop difficile à comprendre.
    Il suffit de faire une petite analogie entre relations d’États à États et relations affectives « 

    Les révélations par internet se font toujours à postériori, donc pas question de faire capoter une négociation. Comparer ces négociations à une relation affective est tendancieux, car ce sont avant tout les intérêts qui guident et encadrent ce genre de négociation. Du reste les cables dévoilent peu de choses sur les relations personnelles de personnalités, mais bien plutôt sur les mobiles, les motivations, les intérêts. Encore un argument tendancieux.

     »Bref, la transparence absolue est un véritable leurre, alimenté en particulier par la naïveté de certains et l’esprit de manipulation d’autres. « 
    Effectivement, il n’y a pas de transparence absolue. Mais plus il y en a , mieux c’est. Les infos dans les câbles sont à prendre avec des pincettes, mais il y a des infos incontestables. Le grand danger vient curieusement des médias, avides de scoops faciles, qui pourraient mettre en avant telle ou telle déclaration sans la mettre en perspective. La vérité a beaucoup plus à redouter de la déformation médiatique, que de la demande de transparence citoyenne.

    Rakotoarison défend la vieille antienne bien pratique de l’immaturité du citoyen, incapable de comprendre les arcanes et les subtilités de la diplomatie et des affaires d’état. L’Histoire nous montre qu’il faut plutôt avoir peur de l’hypocrisie des politiques, qui utilisent le secret d’état pour cacher les buts et motivations inavouables de certaines décisions
    .
    Internet démontre qu’en réalité le peuple gère plutôt très bien la liberté de l’information. Il faut sortir de ces préjugés, surtout de celui qui voudrait que l’on doive laisser aux politiques le soin de régler les affaires d’état seuls dans leur coin, car cela amène les pires dérives.

     »Car, même si les gens ne sont pas trop malins, ils auront compris que toutes ces révélations diplomatiques, pour l’instant, ne donnent aucune information confidentielle concernant les dictatures et les groupes terroristes, bizarrement.« 

    Les gens pas trop malins ? Je pense que c’est faux. Les gens peuvent être bêtes quand on les maintient dans l’ignorance et l’illusion.

    Quand aux infos sur les dictatures :
    des câbles WikiLeaks montrent l’Arabie Saoudite comme un distributeur automatique de billets pour des terroristes

    WikiLeaks câbles : l’Arabie Saoudite est évaluée comme une menace plus grande à la stabilité irakienne que l’Iran

    Des câbles WikiLeaks prétendent que Al-Jazeera modifie sa ligne éditoriale pour convenir à la politique étrangère Qatari

    Il y en a pas mal, contrairement à ce que l’auteur dit. ( voir ici ).

     »La démocratie a cette fragilité de permettre de se saboter de l’intérieur.
    Évitons d’aider les saboteurs…"

    Vieille antienne du pouvoir. Trop de vérité remettrai en cause la démocratie, le peuple n’est pas prêt pour tout connaitre, il est pas mature, etc etc
    Internet montre exactement le contraire. Sortons des poncifs martelés par les puissants.


    • zelectron zelectron 7 décembre 2010 11:06

      Au dernières nouvelles Paypal a été l’objet d’une cyberattaque après avoir suspendu le compte de Wikileaks.
      On peut aussi communiquer cette news différemment :
      Paypal a bénéficié d’ une attention toute particulière de la part d’internautes avisés qui le lui ont fait savoir avec moult messages empressés.


      • Epiménide 7 décembre 2010 11:38

        Cette dénonciation de l’irresponsabilité de WikiLeaks est un bel éloge de la responsabilité des dirigeants.


        • LE CHAT LE CHAT 7 décembre 2010 12:57

          quand même il y a de sacrées révélations , notre président mesurerait moins de 1m70 ! smiley  smiley  smiley  smiley


          • Pyrathome pyralene 7 décembre 2010 14:19

            quand même il y a de sacrées révélations , notre président mesurerait moins de 1m70 !

            Avec ou sans talonnettes ?....


          • Pierre Pierre 7 décembre 2010 12:59

            Philou a une fois de plus été plus rapide que moi pour publier son texte. Je me contenterai donc de dire que je suis à nouveau 100 % d« accord avec lui.

            @ l’auteur,

            Je relève que vous utiliser le terme »démocratie« pour designer les pays du »Bloc Occidental« . Ce terme a été si souvent mal utilisé et il est tellement éloigné de son sens étymologique qu’on ne voit plus ce qu’il signifie.
            Un peu comme »la communauté internationale« qui veut aussi uniquement dire les pays du »Bloc Occidental« et qui est utilisé pour nous faire croire que toute la planète est d’accord avec l’assertion présentée.
            Vous pouvez prendre le mot »démocratie« dans le sens athénien du terme (droit de vote uniquement pour les Athéniens) ou comme Lincoln (du peuple, par le peuple, pour le peuple) ou comme Montesquieu (séparation des pouvoirs). 
            Aujourd’hui, »démocratie« , en Occident, veut plutôt dire : avoir le choix de voter pour des candidats qui vous promettent ce que vous désirez (Yes, we can, travailler plus pour gagner plus, etc.) et qui, une fois élus, feront ce que leurs soutiens financiers veulent.
            Les révélations livrées par des sites comme Wikileaks nous apprennent comment nos dirigeants »démocrates« agissent, même si je n’exclus pas qu’il puisse y avoir une part de manipulation.
            Ceci dit, je veux bien admettre que les révélation de Wikileaks nuisent plutôt au »Bloc Occidental"



              • wesson wesson 7 décembre 2010 13:37

                bonjour l’auteur,

                « 

                WikiLeaks : du leurre dans les épinards »

                Villach, sort de ce corps !


                • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2010 13:40

                  @ l’auteur,
                  en trois mots :
                  n’importe quoi.
                   smiley


                  • Pyrathome pyralene 7 décembre 2010 14:04

                    Qui sont les vrais irresponsables ?
                    ceux qui œuvrent pour la vérité ou ceux qui se vautrent en permanence dans le mensonge ?
                    Vous n’êtes pas crédible pour un seul sou, mon pauvre satrapoarison....mais, ça, on s’en était rendu compte depuis longtemps !!..
                    Arrêtez de mentir aux autres et à vous-même, votre conscience vous en remerciera...


                    • Traroth Traroth 7 décembre 2010 15:22

                      Un article de Sylvain Rakotoarison ?


                      Je moisse et je m’en vais.

                      C’est tout ce que ça mérite...


                        • wesson wesson 7 décembre 2010 15:53

                          Julien Assange Arrêté,

                          oui bon il s’est rendu de lui-même ce matin à Scotland Yard.

                          Pas mal pour un violeur présumé ....



                          • 2102kcnarF 7 décembre 2010 20:09

                            Une belle citation de Simone Weil l, pour l’auteur à côté de sa photo..... étant donné le contenu de l’article .... la Weill doit se retourner dans sa tombe .... arf arf arf !

                            Oui on va bien rigoler, bien s’amuser....2 pouffes suédoises, une capote trouée, interpol, scotland yard, le gouvernement australien, celui de GB, une demande d’extradition des bourreaux US.

                            La justice suédoise va bien morfler ! Un pot de vaseline envoyé par Robert Gates ne sera pas de trop pour les juges  smiley

                            Vive la démocratie à l’occidentale sous le joug des SS américains :)  !


                            • jacques jacques 8 décembre 2010 00:14

                              Article a la rhétorique puante conçu comme un devoir de 1 ère :

                              •  De bons maitres pour un esclave est mieux qu’une liberté mal gérée.
                              • d’un mal peut sortir un bien
                              • l’enfer est pave de bonnes intentions
                              • etc..


                              • Laureline 8 décembre 2010 00:53

                                Le Nigeria porte plainte contre Dick Cheney

                                Le Nigeria porte plainte contre l’ancien vice-président des États-Unis Dick Cheney, dans une affaire d’allégations de pot-de-vin de la part de la société Halliburton.

                                La plainte vise neuf personnes, dont M. Cheney, qui était le patron du groupe pétrolier avant de devenir vice-président des États-Unis aux côtés du président George W. Bush, de 2001 à 2009.

                                La plainte déposée par le gouvernement nigérian comporte 16 chefs d’accusation.

                                Il y a des accusations de complot et de gratifications accordées à des agents de la fonction publique. Il y a aussi une accusation d’obstruction à la justice.

                                — Godwin Obla, procureur chargé du dossier


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