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Accueil du site > Tribune Libre > « You’re fired »

« You’re fired »

« Tu as vraiment fait un truc stupide. Tu es viré. »[1]

C’est à peu près en ces termes que, le 28 février 2025, Trump s’adressait à Zelensky, comme dans une nouvelle saison de The Apprentice. Ce piège tendu par Trump visait à humilier le président ukrainien et à lui faire comprendre qui était le patron. « Tu étais un apprenti président parce que tu avais joué le rôle d’un président dans une série télévisée. Mais tu n’as pas donné satisfaction, et en plus, tu t’habilles comme un plouc. »

Cette humiliation et ce mépris s’adressaient en réalité à l’ensemble des dirigeants européens. Et le piège tendu à Zelensky leur était aussi destiné, après leur avoir fait connaître son intention d’annexer le Canada et le Groenland. Depuis, des dirigeants européens ont découvert que le Groenland « appartenait à l’Europe » et des dirigeants canadiens ont fait semblant d’imaginer que leur pays pourrait rejoindre l’Union Européenne.[2] Bon, une carte n’est pas le territoire et le monde libre semble en roue libre.

Les deux dernières guerres mondiales, c’est à dire leurs vainqueurs, ont redessiné des frontières de l’Europe et du Moyen Orient[3]. La première guerre a « ébranlé le monde » avec la création de l’URSS. Mais elle a aussi, d’une part commencé d’assujettir les empires britannique et français aux Etats-Unis d’Amérique ; d’autre part, elle a été l’occasion de promesses inconsidérées aux Arabes, aux Grecs, aux Juifs et aux Kurdes, dans le dépeçage de l’empire ottoman. La seconde guerre a été la confirmation de la domination mondiale de deux « superpuissances » et la satisfaction d’une seule promesse : la création de l’Israël.

 

Depuis, l’URSS a disparu, les USA sont contestés, économiquement, politiquement et militairement, car 8 autres Etats sont dotés de l’arme nucléaire : la Russie bien sûr, mais aussi la Chine, la Corée du Nord, la France, l’Inde, l’Israël, le Pakistan et le Royaume Uni.[4]

L’histoire n’a pas commencé le 24 février 2022, ni le 7 octobre 2023.

Le conflit Israël/Palestine remonte à la création de l’Etat d’Israël, en 1947, et au « partage avorté »[5] de la Palestine mandataire.

L’origine du conflit entre la Russie et l’Ukraine remonte à la dissolution pacifique de l’URSS en 1991. Notons que la décision d’indépendance de l’Ukraine a fait l’objet d’un référendum - ce qui n’a pas été proposé aux Palestiniens en 1947 - et que, lors de ce référendum, les Criméens ont voté pour « une république de Crimée indépendante membre du nouveau traité de l’Union proposé par Gorbatchev »[6].

Depuis, la ligne des élites occidentales a été un soutien inconditionnel à l’Israël depuis 1947, et une tentative de détacher l’Ukraine de la Russie depuis 1991. Le motif généralement affiché est que ces deux « nations » appartiendraient, ou devrait appartenir, au « monde occidental ». Ces deux Etats seraient en conséquence, « par nature », démocratiques. Ainsi, les élites de ce « monde occidental démocratique » ont soutenu de plus en plus activement l’Israël depuis le 7 octobre 2023 et n’ont jamais reconnu le génocide en cours à Gaza. Pourtant, « le génocide moderne est un élément d’ingénierie sociale censé produire un ordre social conforme à un projet de société idéale. »[7]

 

L’obsession anti-russe

« Le problème le plus hautement politique du siècle est une affaire d’imaginaire : on a imaginé que la révolution socialiste avait réussi en U.R.S.S. »[8].

 

L’obsession anti-russe des alliés des deux guerres mondiales remonte à ce qu’on a appelé la « révolution russe ». Mais les dirigeants britanniques et français ont donné une couleur spéciale à cette obsession, cantonnés qu’ils étaient dans leurs rôles de seconds couteaux des Etats-Unis.

Lénine a pris le pouvoir en donnant aux populations russes ce qui était leur exigence principale : la fin le la guerre. Mais cette décision a été considérée comme une trahison et a « conduit les puissances occidentales à établir un « cordon sanitaire » contre la contagion communiste »[9]. Aussi, des troupes occidentales sont déjà allées combattre en Russie, de 1918 à 1920. Peu importe que cette révolution communiste ait réellement réussi ou ait accouché d’un « Etat ouvrier dégénéré », l’URSS est devenue jusqu’à son implosion l’incarnation de « l’axe du mal », remplacée depuis par l’hydre de l’islamisme.

 

L’exception israélienne

 

Si Sa Majesté le Sultan nous accordait la Palestine, nous nous ferions forts de mettre de l’ordre dans les finances turques. Pour l’Europe, nous constituerions là-bas un avant-poste contre l’Asie, nous serions l’avant-garde de la civilisation contre la barbarie.

Theodor Herzl, L’Etat des Juifs (1896)

 

« Ce qui constitue le péché originel du sionisme, c’est d’avoir toujours raisonné comme si la Palestine était une île déserte. »[10]

 

Ces deux citations résument bien ce qu’était le sionisme originel ; et ce qu’il advint du rêve israélien : l’israélisme.

Le mot est employé par Edgar Morin en 2006 : « Le danger, la guerre, la justification d’une domination stimulent l’israélisme clos, le judaïsme clos »[11].

Depuis 1967, la perception de l’Israël a évolué considérablement en France. De Gaulle avait alors choqué en parlant, le 27 novembre, d’« un peuple sûr de lui-même et dominateur »[12]. En 2023, Michel Wieviorka note avec une fausse ingénuité que « notre pays souffre d'un manque de bienveillance à l'égard du monde juif »[13].

Quel monde juif ?

Celui qui s’est réuni dans la « Palestine mandataire » ? Celui qui n’a pas voulu s’y installer ? Celui qui veut se répandre sur tout son territoire ? Ou celui qui le fuit ?

En 1967, l’Etat hébreux était déjà doté de l’arme nucléaire et était bien plus puissant que les Etats arabes qu’il a vaincus. Cette guerre lui a permis d’acquérir des territoires dont la superficie était quatre fois la sienne, mais a été aussi « un tournant important dans la mesure où les Palestiniens » ont accédé « à la « visibilité », écrivait Bichara Khader en 1980[14]. Depuis, les Israéliens ne peuvent plus ne pas les voir.

Les jeunes Françaises et Français qui admiraient l’Israël en 1967 avaient souvent des parents qui, pour des raisons politiques (la perte de l’Algérie) et/ou religieuse (la dette des chrétiens envers les juifs), leur avaient transmis cette admiration. Certaines et certains n’ont toujours pas ouvert les yeux, ou ne veulent pas les ouvrir et partagent, pour des raisons politiques, la façon des Israéliens de traiter les Palestiniens.

D’autres les ont ouverts, petit à petit, se sont informés à des sources plus fiables que la presse dominante[15], parfois même des Juifs de France qui sauvent l’honneur de leur communauté comme l’Union Juive Française pour la Paix ou Tsedek.

 

Les deux citations en exergue expriment bien ce qu’il advint, ou devait advenir, du rêve israélien : un « grand remplacement » (toujours en cours) une exception dans la communauté internationale, les deux soutenus par ce qu’on appelle « l’Occident.[16]

 

L’indignation vertueuse à géographie variable ou « le deux poids, deux mesures sans vergogne ».

 

La défense inconditionnelle de l’Israël, comme de l’Ukraine, a des raisons géopolitiques, qui ne sont pas exposées dans les médias dominants qui se contentent de faire une propagande fondée sur des ressorts moraux, sentimentaux et irrationnels.

Depuis l’invasion russe en 24 février 2022, LCI, par exemple, lui consacre la majeure partie de son temps. Malgré la présence d’anciens officiers supérieurs et d’experts militaires, les conversations (il ne s’agit pas débats) tournent autour de lieux communs présentés comme des vérités documentées : l’Ukraine est une démocratie et n’a aucun tort à se reprocher ; la Russie est dirigée par un fou furieux, malade, mourant, dont le plan serait d’envahir toute l’Europe. Chaque contre offensive ukrainienne est promise à la victoire et c’est pourquoi il faut lui donner encore plus d’armes. Aucune de ces proclamations ne s’est vérifiée et la dernière contre offensive tourne à la déroute.

Hélène Richard écrit dans le numéro de mars 2025 du Monde Diplomatique[17] :

« De toute évidence, cette importance de l’aide occidentale a induit Kiev en erreur, l’encourageant à refuser la négociation ». Au printemps 2022, les belligérants sont proches de conclure un accord, mais Kiev a besoin de garanties de sécurité de la part des Occidentaux. « Ce qu’ils refusent (…) le premier ministre britannique affirme qu’il n’apposera jamais sa signature à côté de celle de M. Poutine ; des armes seront donc fournies, plutôt que des garanties[18] .

Un temps, on a pu croire ce pari gagnant. (…) Les grands médias occidentaux approuvent le décret ukrainien d’octobre 2022 interdisant les négociations avec M. Poutine, qu’il s’agit de traduire devant la justice internationale pour crimes de guerre[19]. 

Mais la seconde contre-offensive ukrainienne de juin 2023 se solde par une déroute. Par voie de presse, les Américains font savoir leur mécontentement : Kiev ménagerait trop ses hommes en privilégiant l’attaque par petites touches tactiques le long du front, plutôt que l’envoi en masse de soldats sur les champs de mines russes dans l’espoir de percer les défenses de l’adversaire et de couper le pont terrestre entre Russie et Crimée[20]. Le coût humain — des centaines de milliers de morts et de blessés — n’a servi à rien, pas plus que les sacrifices exigés de la société ».[21]

 

Bien sûr, ce texte sera qualifié de défaitiste, munichois, pro-russe, voire pro-Poutine par les médias dominants. Ils sont dans leur rôle.

Concernant la Palestine mandataire, le rapport de forces entre Israéliens et Palestiniens est encore plus déséquilibré. Mais si la question de ne plus fournir d’armes à l’Israël n’a été évoquée que pour être aussitôt réfutée, jamais il n’a été question d’armer les Palestiniens car, selon la doctrine occidentale et les informations du gouvernement israélien, ils auraient commis un « pogrom » le 7 octobre 2023 et seraient donc tous des antisémites.

En France, cette accusation d’antisémitisme fait führer (comme disait Pierre Desproges). Il importe peu qu’aucune plainte ne soit suivie de condamnation. Il s’agit de disqualifier des adversaires politiques, l’ennemi intérieur, l’anti France de super Dupont[22]. Nous sommes à l’ère du soupçon, du faux sans réplique et de la parole donnée sans mesure au Comité de Répression de l’Insoumission Française.

 

Conclusion provisoire

Tout c’est passé comme si les Etats-Unis, dans leur confrontation avec la Chine, avaient seulement voulu affaiblir la Russie, comme, du temps de Nixon ils avaient soutenu la Chine pour affaiblir l’URSS. Cette fois, c’est l’Ukraine qui a joué ce rôle, plus ou moins à son insu, et avec le soutien d’une Union Européenne qui rêve toujours de s’élargir à l’est pour exporter ce qu’elle appelle « la démocratie ».

Trump lui-même avait armé l’Ukraine lors de son premier mandat. Biden et lui ont joué les rôles traditionnels du « good cop bad cop », si ancrés dans la culture étatsunienne. Aujourd’hui, le milliardaire a décidé de siffler la fin de la partie en Ukraine, la Russie lui semblant assez affaiblie pour le moment. L’Ukraine, elle, devra rembourser, avec l’aide de l’Union Européenne.

En « Palestine mandataire », au contraire, il veut assurer l’expansion de l’Israël biblique, jusqu’à envoyer des experts de l’immobilier dans la riviera gazaouie.

 

Les élites de l’Union Européenne, abasourdies de se voir ainsi sorties du jeu et de l’histoire, proposent comme une seule femme - Ursula Von der Leyen - de faire la guerre à la Russie, et demandent gentiment à Netanyahu d’être moins méchant avec les Palestiniens.

L’hécatombe entre Ukrainiens et Russes ayant déjà dépassée le million de morts et de blessés (proportionnellement, pour les Palestiniens, c’est encore pire), ces élites devraient avoir la décence de ne pas s’enferrer dans la dénonciation des supposés « munichois » qui ne partagent pas leur avis sur la continuation de la guerre par tous les moyens.

« Ces chiffres dramatiques seraient suffisants pour appeler à la fin des combats et la négociation d’une sortie de crise », reconnaissait Pierre Haski sur Radio Paris dès le 19 septembre 2024. Il le déplorait, bien sûr, mais d’autres, en demandant une économie de guerre, se montrent toujours aussi généreux avec le sang des autres, des Ukrainiens, en particulier. La France et le Royaume Uni, seules puissances nucléaires du continent[23], se présentent sans rire comme des chefs de guerre. La France a déjà tenté d’envahir la Russie, toute seule comme une grande en 1812 ; puis avec une coalition, on l’a vu, en 1918. Le résultat reste discutable.

Aujourd’hui, Macron, qui dit n’importe quoi et son contraire, semble se montrer prudent après avoir dégoupillé une grenade et s’inspirer, sans le dire, de la sagesse de Mélenchon et de Villepin, quitte à « macroner », comme disait Zelenski. Il se contera vraisemblablement d’essayer de mettre en place une économie de guerre et de « raisonner » ses oppositions, par la force si nécessaire. Sa seule motivation est d’empêcher, quoi qu’il en coûte, l’abrogation de sa contre réforme des retraites qu’il vivrait comme sa retraite de Russie.

Comme le remarquait Randolph Bourne en 1918 : « la guerre est essentielle à la santé de l’État ».[24] Il ne parlait pas de l’Etat social, bien sûr, qui a toujours été considéré comme une « charge » par les classes dominantes. N’oubliez jamais que Jaurès a été assassiné en 1914, pour ne s’être pas soumis à l’injonction de faire la guerre, et que son assassin Raoul Vilain a été acquitté en 1919, par 11 voix sur 12, alors que sa veuve de Jean Jaurès a été condamnée aux dépens[25].

 

[4] « La Russie possède en 2024 le plus de têtes nucléaires, avec 5580. Suivent les États-Unis (5044), la Chine (500), la France (290), le Royaume-Uni (225), l’Inde et le Pakistan (170 chacun), Israël (90) et la Corée du Nord (50). » https://ihedn.fr/notre-selection/dissuasion-nucleaire-huit-decennies-dequilibre/

[5] Palestine 47, Un partage avorté, Alain Gresh & Dominique Vidal (1987- 1994).

[6] « Quand l’URSS implose, les Criméens sont très officiellement consultés par le Parlement de Kiev le 12 janvier 1991. Le référendum se traduit par un taux de participation de 81,37%. 94,3% des votants se prononcent en faveur du rétablissement d’une république de Crimée indépendante membre du nouveau traité de l’Union proposé par Gorbatchev et donc séparée de l’Ukraine. Mais dès le mois suivant, le Parlement ukrainien revient sur sa décision et casse le vote des Criméens.

Devenue indépendante le 24 août 1991, l’Ukraine conserve donc la Crimée sous sa coupe tout en laissant à la Russie la maîtrise de la base navale de Sébastopol. En février 1992, dans le désordre ambiant, les Criméens prétendent fonder malgré tout une république de Crimée. En 1995, l’Ukraine suspend son président et abroge sa Constitution tout en proclamant une République autonome de Crimée au sein de l’Ukraine. https://www.herodote.net/Une_peninsule_tres_convoitee-synthese-1912.php

[7] Modernité et holocauste, Zygmunt Bauman (1989, trad. 2002)

[8] Internationale situationniste n° 10, p 77 (1966).

[9] Alexandre Sumpf, Les Français dans la guerre civile russe, 1 novembre 2018 https://fr.obsfr.ru/report/15208/11997/

[10] Internationale situationniste n° 11, p 13 : Deux guerres locales (1967).

[11] Le monde moderne et la question juive (2006).

[15] John Mearsheimer et Stephen Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine (2007) ; Sylvain Cypel, L’Etat d’Israël contre les Juifs (2020)

[17] Ukraine, la paix à marche forcée, Le Monde diplomatique, mars 2025.

Texte complet des 3 paragraphes :

« De toute évidence, cette importance de l’aide occidentale a induit Kiev en erreur, l’encourageant à refuser la négociation. Au printemps 2022, alors même que l’Occident ne lui a pas encore apporté son soutien militaire, la résistance ukrainienne peut s’enorgueillir d’avoir déjoué l’opération de changement de régime fomentée par le Kremlin et minimisé les pertes territoriales. Après quatre semaines de combat, les belligérants sont proches de conclure un accord. À Istanbul, Kiev accepte un statut de neutralité — en d’autres termes, renonce à adhérer à l’Alliance atlantique — et confirme son intention de ne pas se doter de l’arme nucléaire. En échange, l’Ukraine cherche à obtenir le retrait volontaire de Moscou des territoires qu’il occupe depuis le 22 février. Kiev a cependant besoin de garanties de sécurité de la part des Occidentaux. Ce qu’ils refusent : M. Boris Johnson se fait le porte-parole de la position occidentale lors d’une visite rue Bankova, siège de la présidence ukrainienne ; le premier ministre britannique affirme qu’il n’apposera jamais sa signature à côté de celle de M. Poutine ; des armes seront donc fournies, plutôt que des garanties.

Un temps, on a pu croire ce pari gagnant. À l’issue d’une première contre-offensive, Kiev récupère en novembre 2022 la ville de Kherson sur la rive droite du Dniepr. C’est l’euphorie. Le mot « négociations » devient tabou. Ne pas s’aligner sur les objectifs ukrainiens — à savoir recouvrer les frontières de 1991 par la force — reviendrait à pactiser avec le diable. Les grands médias occidentaux approuvent le décret ukrainien d’octobre 2022 interdisant les négociations avec M. Poutine, qu’il s’agit de traduire devant la justice internationale pour crimes de guerre

Mais la seconde contre-offensive ukrainienne de juin 2023 se solde par une déroute. Par voie de presse, les Américains font savoir leur mécontentement : Kiev ménagerait trop ses hommes en privilégiant l’attaque par petites touches tactiques le long du front, plutôt que l’envoi en masse de soldats sur les champs de mines russes dans l’espoir de percer les défenses de l’adversaire et de couper le pont terrestre entre Russie et Crimée[17]. Sous la pression de Washington, Kiev abaisse l’âge de la conscription de 27 à 25 ans en avril 2024, mais refuse de descendre à 18 ans en décembre. Le pari fait avec les imprécations occidentales a ainsi tragiquement échoué. Le coût humain — des centaines de milliers de morts et de blessés — n’a servi à rien, pas plus que les sacrifices exigés de la société. »

[18] Lire Samuel Charap et Sergueï Radchenko, « La négociation qui aurait pu mettre fin au conflit en Ukraine », Le Monde diplomatique, juillet 2024. M. Volodymyr Zelensky s’emploie à nier le rôle qu’aurait ainsi joué M. Johnson. Cf. Shaun Walker « Zelenskyy rejects claim Boris Johnson talked him out of 2022 peace deal », The Guardian, Londres, 12 février 2025.

[19] Cf., par exemple, « Soutenir l’Ukraine pour assurer la paix », Le Monde, 10 janvier 2023.

[20] Alex Horton et John Hudson, « US intelligence says Ukraine will fail to meet offensive’s key goal », The Washington Post, 17 août 2023.

[21] Lire « Loin du front, la société ukrainienne coupée en deux », Le Monde diplomatique, novembre 2023.

[23] A l’exception de la Russie.

[24] La santé de l’Etat, c’est la guerre (1918, traduction 2012, éditions Le passager clandestin.


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21 réactions à cet article    


  • rogal 26 mars 08:45

    « La France et le Royaume Uni, seules puissances nucléaires du continent. »

    Employons les mots appropriés : l’Europe n’est pas un continent.


    • matthius matthius 26 mars 14:13

      Ce sont les démocrates qui ont intérêt à tuer Zélensky pour ne pas qu’il parle.


    • colibri 26 mars 09:01

      Bon en résumé :article anti Israel et pro Ukraine , donc gauchiste mondialiste 


      • Buzzcocks 26 mars 11:55

        @colibri
        Pour faire des résumés, on vous fait confiance. C’est même votre spécialité... pas trop dans la nuance et l’analyse, tout dans la simplification et le binaire.


      • colibri 26 mars 13:30

        @Buzzcocks

        vous parlez pour vous , vs ne développez jamais rien 


      • Seth 26 mars 15:46

        @colibri

        Vaut peut être mieux ça aux « développements » fumeux qu’il vous arrive de nous infliger.


      • Pale Rider Pale Rider 26 mars 17:43

        @colibri
        Si les étiquettes tiennent lieu de raisonnement, ça prouve qu’on n’a pas grand-chose à dire...


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 mars 09:34

        ’’ « le génocide moderne est un élément d’ingénierie sociale censé produire un ordre social conforme à un projet de société idéale. » ’’

        >

        Dit autrement : l’ingénierie sociale censée produire un ordre social conforme à un projet de société idéale passe parfois et carrément par un génocide. »

         

        L’enfer est pavé de bonnes intentions.


        • suispersonne 26 mars 11:30

          Enfin un point de vue équilibré, basé sur la certitude que la distinction entre les « bons » et les « méchants » est une arnaque habituelle.

          Les forces en présence préfèrent rester cachées : elles ne sont pas belles à regarder.

          Et alors ?

          Avez vous des principes moraux, au nom desquels tout humain a le devoir de se lever ?

          Existe t’il des choses inacceptables ?

          Les criminels avérés du fsb et du sionisme ne sont ils pas l’origine de toutes ces horreurs ?

          Et ne doivent ils pas rendre des comptes ?

          Détourner les responsabilités en vilipendant de prétendus ukronazis, ou des palestiniens prétendus tous sanguinaires terroristes, c’est vraiment minable et inhumain.



            • Krokodilo Krokodilo 26 mars 14:11

              Bien vu la citation sur le péché originel d’Israël, je la connaissais pas.


              • ETTORE ETTORE 26 mars 15:18

                Cette « émission » entre Trump et Zizi, à rempli son rôle.

                C ’est comme si on ouvrait un sex shop, à la place de votre boulangerie habituelle, et que vous y trouviez toujours vos baguettes, mais sous une forme plus...Sexy.

                L’électrochoc, à bien produit les effets escomptés, auprès de tous ceux qui étaient anesthésiés par des procédures, ou, ne changeaient que les couvertures et reliures, mais jamais le contenu du roman.

                On comprend le lâcher de neurones, de tous ces assujettis, à la politique mise en place, et dont ils sont la juste émanation, pour ce que de droit de servitude obligée.

                Alors oui, il semblerait, qu’ils aient été virés avec l’eau du bain, le savon en plus,et errent maintenant le cul au doigt mouillé, à essayer de se raccrocher les uns aux autres, sous prétexte de fonte d’obus.

                Dont on ne sait encore, comment ils serviront de suppositoires aux français, pour faire chuter la fièvre, des ponctions financières sur leurs comptes.


                • sylvain sylvain 26 mars 17:12

                  @ETTORE
                  D’apres nos medias, il y aurait « des tensions » autour des depenses sociales qui entreraient en concurrence avec les « besoins » de l’industrie militaire.

                  Je suppose que nous sommes plus cons qu’un troupeaux de moutons neurastheniques, en tout cas ils semblent en etre convaincus


                • Doume65 26 mars 17:19

                  Je ne sais pas pourquoi on parle de « piège tendu à Zelensky ». J’ai bien regardé la rencontre, et c’est Zelensky qui a essayé de piéger Trump en l’amenant sur un terrain qui n’était pas le sujet de la réunion (notamment le coup des photos). C’est lorsqu’il est allé trop loin avec la suggestion que les USA pouvaient être envahis par les Russes que Vance et Trump, déjà agacés, ont commencé à s’énerver.


                  • Pale Rider Pale Rider 26 mars 17:49

                    @Doume65
                    J’ai écouté tout l’entretien en entier et en VO sur CNN. Zelensky, qui n’est pas un idiot, n’a pas parlé d’invasion des USA, mais du fait qu’ils subiraient eux aussi les conséquences d’une victoire des Russes (ce qui ne manquera pas d’arriver ; c’est bien pour ça qu’ils ont fini par intervenir, tardivement, dans les deux Guerres mondiales). J’ai d’ailleurs le texte intégral de cet entretien. Et ça a vexé l’Autocrate dément et son petit marquis. Tant pis pour eux. Zelensky a bien été piégé, mais il est sorti de ce piège en héros. L’Histoire lui rendra justice.


                  • Jelena Jelena 26 mars 18:15

                    @Pale Rider >> Zelensky a bien été piégé, mais il est sorti de ce piège en héros. L’Histoire lui rendra justice.

                    Pour la France-collabo nul doute que Zelensky est un héros.. Mais ce ne sera qu’une version de l’histoire (la version des perdants en fait) et non « l’Histoire » avec un grand H.


                  • Eric F Eric F 26 mars 18:49

                    ’’Depuis, la ligne des élites occidentales a été un soutien inconditionnel à l’Israël depuis 1947, et une tentative de détacher l’Ukraine de la Russie depuis 1991’’

                    Cela doit me semble-t-il être nuancé

                    Le soutien du droit d’Israël à l’existence est en effet inconditionnel, mais le soutien à la politique d’Israël est quasi inconditionnel de la part des USA, mais il est plus critique de la part de certains états ou gouvernements européens, ce fut par exemple le cas sous Chirac.

                    En 1991, l’Ukraine s’est détachée de l’URSS, non pas de la RSS de Russie. Il y a eu des projets communs autour de la CEI, l’Ukraine n’a finalement pas ratifié son appartenance, mais participait certains organes de la CEI.
                    Ce n’est qu’à partir de la fin des années 90 que la politique d’isoler la Russie en attirant dans le bloc occidental ses anciens vassaux s’est définie, et concernant l’Ukraine le projet d’incorporation dans l’OTAN date de 2008 (puis gelé en 2010, avant d’être réactivé).


                    • Eric F Eric F 26 mars 19:00

                      Avant Trump, les USA cherchaient à isoler et affaiblir la Russie afin qu’elle ne redevienne pas une puissance impériale (’’grand échiquier’’ Brzezisnky 1997), et de manière secondaire entraver l’essor de l’Europe en tant que rival économique et monétaire.

                      Avec Trump, la priorité change, il s’agit de rétablir des liens avec la Russie pour éviter qu’elle ait un partenariat exclusif avec la Chine, et affaiblir l’Europe devient un objectif explicite et prépondérant.
                      Bizarrement l’administration et les services US (désignés souvent en tant qu’’’état profond’’) sont sans réaction sur ce bouleversement des relations étrangères.


                      • Claude Courty Claude Courty 26 mars 19:01

                        Lorsque Gustave Lebon écrivait il y a plus d’un siècle, dans sa “Psychologie des foules “, que celles-ci n’aimaient pas le vérité, il aurait pu nous prévenir qu’un jour elles iraient jusqu’à aimer le mensonge, tant elles s’y vautrent de nos jours.


                        • Bertrand Loubard 26 mars 20:44

                          Merci pour votre article.

                          Ula et Manu, le couple diabolique, vont bientôt pouvoir endosser, en toute lumière, l’habit maffieux des démocrates « clitonniens »…..Car si il est vrai qu’il est dangereux d’être l’ennemi de ce couple, il peut être fatal d’en être l’ami…. Zélensky se retrouvera-t-il pendu …comme Dimitri Garch aurait dit : "Si Zelenski effectue son programme (autrement dit qu’il fait la paix avec les Russes) il sera pendu sur un arbre de telle avenue à Kief….." (Sic : Jacques Baud in https://www.youtube.com/watch?v=1na_jz9c94Mé 6’)

                          Donc clairement, « on » l’éliminera sous n’importe quelle fausse bannière…..après qu’il ait lui-même été doublé dans le bombardement de Tchenobil ? (reconstruction française garantie d’origine contrôlée)…. Merci au « Kit de survie » Mc Kinsey-Ula, merci au « Manuel de survie » Manu-Ula….La boucle est bouclée.... et Macha Meril pourra envoyer ses enfants et petits-enfants à la boucherie...Et puis, si il yen un peu plus...je vous le laisse... ?

                          Bien à vous.


                          • ETTORE ETTORE 27 mars 11:45
                            Bertrand Loubard 26 mars 20:44

                            Merci pour votre article.

                            «  »«  »Ula et Manu, le couple diabolique, vont bientôt pouvoir endosser, en toute lumière, l’habit maffieux des démocrates « clitonniens »…..Car si il est vrai qu’il est dangereux d’être l’ennemi de ce couple, il peut être fatal d’en être l’ami…. Zélensky se retrouvera-t-il pendu«  »"

                            .....................................................

                            Pouvons nous réellement cracher sur un tel jour de fête ?

                            Tant de pendus, qui ne trouverons pas les mots en pointillés, pour exprimer leur rancoeur d’avoir été mal compris, par cette masse, qui danse à leurs pieds, bientôt...Ballants !

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