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Accueil du site > Tribune Libre > Politiques & citoyens > Fonction publique : ne pas céder !

Fonction publique : ne pas céder !

Le gouvernement a proposé une augmentation générale de 0,5 % des salaires en 2006 pour 5,2 millions d’agents des trois fonctions publiques. Le syndicats réclament 1,8 % et menacent, en cas de désaccord, de faire grève le 2 février prochain. Cette très importante question, au moment même où l’on s’inquiète enfin des déficits et de l’endettement excessifs de nos comptes publics, ne se résume pas aux relations entre le gouvernement et les salariés de la fonction publique, mais elle concerne, au premier chef, les Français, car ce sont eux qui paient ! Céder reviendrait à commettre une double injustice.

D’abord, une injustice à l’endroit, en effet, des Français, car on leur enverra la facture soit immédiatement par leurs impôts, soit de manière différée par l’emprunt. Ceux d’entre eux qui travaillent dans le privé, et dont les rémunérations ont été moins dynamiques que dans le public, devraient-ils par exemple, en plus de la précarité de leur emploi, se serrer la ceinture pour accroître davantage encore l’écart de rémunération qui les sépare des salaires des fonctionnaires pour des activités comparables ?

Puis, une injustice entre les fonctionnaires eux-mêmes, car la proposition du ministre Christian Jacob vise à sortir de l’égalitarisme incarné par le sacro-saint point d’indice, par le biais de mesures sociales (aides à la garde d’enfants, à la mobilité, etc.) et statutaires (reconnaissance de l’expérience professionnelle, promotion de catégorie C à la catégorie B, etc.). Ces mesures concernent un fonctionnaire sur cinq, chaque année. Si j’ajoute que, de 1982 à 2003, les effectifs de l’Etat, par exemple, ont augmenté de 310 000 agents, soit 14%, alors que pendant cette période, plusieurs vagues de décentralisation ont transféré des fonctions aux collectivités locales, on peut conclure que la recherche de productivité n’a pas constitué une priorité.

L’avenir de la gestion des ressources humaines de l’Etat, ce n’est pas l’évolution du point d’indice, mais un double objectif :

- mieux prendre en compte les conditions de travail et la performance des agents publics

- favoriser une plus grande mobilité fonctionnelle des agents, pour ouvrir davantage leurs perspectives de carrière, et mieux répondre à l’évolution des besoins du service aux Français.


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26 réactions à cet article    


  • Rage Rage 16 janvier 2006 11:35

    Bonjour M.Lambert,

    Une nouvelle fois je me permets d’intervenir pour contrebalancer votre vision parcellaire, simpliste, et surtout peu viable de la fonction publique (FP).

    Je ne suis pas un fervent défenseur des hausses de salaires, cependant il est difficile de toujours rester sur une position défensive et régressiste. La hausse des salaires de la FP correspond à peine à l’inflation, et même moins que cela, ce qui signifie que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’érode chaque année.

    Mais en rester là serait simpliste et erroné. D’une part la vrai question qui se pose n’est pas se savoir COMBIEN l’on paie les fonctionnaires, mais QUI l’on paie, pour QUELLES tâches et COMMENT.

    Je m’explique : On parle fréquemment de réduire les effectifs dans la FP. C’est une réalité, faut-il encore tapper au bon endroit. Ceux qui coûtent le plus cher à l’Etat et aux collectivité, ce ne sont pas les catégories B ou C qui sont en pléthore, mais surtout ces quelques hauts fonctionnaires qui pullulent à Paris et dans les directions régionales (cf 9 énarques pour 1 rameur). Ce sont également ces dignitaires tels que les ambassadeurs payés 10 000€/mois entourés de 40 personnes pour être au consulat du Vanuatu ou de Nouvelle-Guinée.

    La question, une nouvelle fois avec vous, n’est pas de réduire forcément les dépenses (et donc réduire les hausses de salaire) mais de MIEUX GERER la répartition des salaires de la FP en coupant les postes qui coûtent le plus et ne rapportent rien, comme ceux de cette multitude de cadres qui ne font que produire du « document ». Et je parle en connaissance de cause, je travaille avec ce type de personnes, et croyez moi, on ferait plus d’économie à arrêter de produire 45 plans de planification superposés le tout piloté par 250 cadres A plutôt que de limiter la hausse liée à l’inflation des salaires.

    Par ailleurs, pour ce qui est de la mobilité des personnels, il faudrait arrêter de prendre les gens pour des « cons ». La mobilité n’arrange pas tout le monde et elle coûte très cher. D’une part parce qu’il faut en permanence mobiliser du temps pour les recrutements/départs, mais en plus parce que cela s’accompagne de dispositions connexes onéreuses pour la FP comme pour les personnels. Le mythe de la mobilité serait fortement atteind si l’on disait les excès des ministères à ce sujet, comme la prise en compte systématique, et en 1ère classe, de tous les déplacements multiples et variés.

    Je préfère que l’on économise 100€ sur des billets de trains et que les agents gagnent 10€ de plus par mois (0.5% sur le salaire on ne doit pas en être loin).

    De plus, pour démontrer à nouveau votre erreur d’argumentaire, et je dirais même pour démontrer que votre analyse n’est que parcellaire et finallement érronée, je dirais qu’avant de demander le gel de tout mouvement, il serait intéressant de réfléchir aux méthodes de recrutement (cf concours moyen ageux de la fonction publique d’état) et surtout à l’efficacité des politiques publiques.

    Il est aisé de se défosser sur le personnel, mais est-ce que les « élus » et autres hauts fonctionnaires ne sont pas ceux qui coûtent le plus cher du fait de leur nombre (millefeuille administratif français) et de leur impossibilité de « descendre » du fait de barêmes systématiques et peu encourageants pour évaluer l’efficacité au travail.

    Oui monsieur, c’est de structure fondamentale qu’il faut changer. Jouer sur les salaires n’est qu’une babiolerie qui démontre une nouvelle fois votre incapacité profonde à réformer l’Etat et donc la FP.


    • Alain Lambert (---.---.178.47) 16 janvier 2006 13:09

      Je ne veux aucun mal aux fonctionnaires. Je crois avoir dit le bien que je pensais d’eux dans le billet suivant :

      http://www.alain-lambert-blog.org/index.php?2005/11/24/219-ma-14eme-discussion-budgetaire

      J’ai en même temps dit tout le mal que je pensais de la gestion des ressources humaines de l’Etat. Si je suis contre l’augmentation du point d’indice c’est tout simplement parce que ce n’est pas le bon instrument pour améliorer les carrières de fonctionnaires.


    • Christophe (---.---.58.18) 17 janvier 2006 00:27

      Monsieur,

      puis-je vous rappeler l’effet que vous engendrez dans le contexte que vous prôner : l’individualisation des salaires.

      En fait, si vous donnez, de façon générale une augmentation à un niveau donné, c’est toute la grille des salaires des fonctionnaires qui est revue à la hausse. Ainsi, les fonctionnaires entrant seront-ils rémunérés au même niveau que leurs confrères fraichement accueillis qui n’auront pas eu d’évolution personnelle. En cela vous voyez un effet pervers, soit !

      Par contre, si vous optez pour une individualisation totale des augmentations salariales, cela signifie qu’un jeune qui entrera dans la fonction publique dans dix ans sera ... au même niveau de salaire qu’aujourd’hui, en subissant de plein fouet toutes les dérivent inflationnistes déjà masquée par l’indice annuelle émanant de l’INSEE.

      Dois-je vous rappeler déjà que cet indice est un outil permettant de montrer que nous maîtrisons l’inflation mais sans aucun rapport avec la hausse des prix. Prenez simplement l’exemple du rapport de la cours des comptes dans le mois du passage à l’euro. Pour la cours des comptes, l’augmentations des produits de consommation courante a été de 13,5%. L’indice INSEE sur la même période a enregistré une hausse de l’inflation de 0,5%.

      Mais bon, je comprends votre point de vue. Votre volonté consiste à faire en sorte que la masse salariale de la fonction publique n’augmente pas de plus de 1,8% (à périmètre constant s’entend).

      Comme l’a indiqué un intervenant : la baisse de nos impôts peut très bien se faire au détriment des revenus des agents publiques.


    • (---.---.102.65) 16 janvier 2006 12:13

      L’inflation étant de 1,8%, il serait normal que les salaires montent d’autant, et je comprends la logique des syndicats.

      Si le gouvernement accorde 0,5, ca fait une baisse de 1,3% de pouvoir d’achat pour ces personnes.

      Est-ce que c’est justifié de les appauvrir ?

      Ils ont mal travaillé en 2005, les pompiers, la police, les enseignants, les militaires ?


      • Alain Lambert (---.---.178.47) 16 janvier 2006 13:14

        Encore une fois, je ne veux absolument aucun mal aux fonctionnaires. Je crois avoir dit au contraire tout le bien que je pensais d’eux dans le billet suivant :

        http://www.alain-lambert-blog.org/index.php?2005/11/24/219-ma-14eme-discussion-budgetaire

        J’ai à cette occasion dit en revanche tout le mal que je pensais de la gestion des ressources humaines de l’Etat. Si je suis contre l’augmentation du point d’indice c’est tout simplement parce que ce n’est pas le bon instrument pour améliorer les carrières de fonctionnaires.


      • (---.---.102.65) 17 janvier 2006 22:51

        Oui, mais rien ne vous empeche de trouver des solutions pour améliorer la carrière des fonctionnaires. Vous parlez comme si il y avait quelque chose à faire. Dites-nous vous propositions.

        Par contre, le salaire, ca n’est pas la carrière. Le salaire, c’est pour manger, élever ses enfants, acheter une maison.


      • Michel74 (---.---.99.254) 16 janvier 2006 14:50

        je veux tout simplement indiquer qu’il n’y a pas seulement que le tratitement des fonctionnaires qui soit lié au point d’indice. La dette viagère par exemple, qui représente la réparation due par la nation à ceux qui sont mort ou blessés pour que la France reste la France, est revalorisée en grande partie par l’évolution de ce point d’indice et par conséquence faute d’évolution de ce point d’indice pas de revalorisation de cette dette, et donc quelque part trahison de la nation à l’égard des ces personnes.


        • Daniel Bainville-Latour (---.---.217.134) 16 janvier 2006 16:15

          Il est évident que la situation de la fonction publique et l’orientation à lui donner ne sont pas une question simple.

          Toutefois, à propos du volet particulier constitué par ce point d’indice, la première observation, évidente, est que faire rejoindre l’inflation par le point d’indice n’est pas la meilleure manière de lutter contre celle-ci.

          Secondement, le « point d’indice » c’est l’arbre qui cache la forêt : 0,5% x masse salariale de la fonction publique : combien de milliards à l’arrivée ? C’est cela l’important.

          Troisième observation : il faut cesser d’accepter des restrictions ..si ce sont les autres qui les subissent. Certes, il peut sans doute y avoir des cas choquants au niveau de la haute fonction publique et des économies à y faire.

          Mais l’Administration n’étant pas une armée mexicaine, sont-ce quelques billets de première classe, quelques frais de représentation, quelques grasses indemnités en moins qui auront un impact significatif au plan financier ?

          Quant au traitement des ambassadeurs, il ne faut pas oublier que ces diplomates représentent la France et ses intérêts dans leur pays d’affectation, d’une part et, par ailleurs, qui acceptera des postes comme ceux évoqués s’il n’y a pas un salaire motivant. Dejà à ce montant, est-il sûr que les candidats soient légion ?

          Il est normal que l’Etat ne soit pas pingre dans ses fonctions régaliennes.Pensons à ces républiques bananières où l’on est colonel le jour et chauffeur de taxi la nuit...

          Oser enfin découpler les questions salariales de données macro-économqiues et aller , en outre , vers une plus grande individualisation des rémunérations constitue une avancée quasi révolutionnaire, eu égard aux pratiques conquantenaires et totalement contraire à la doxa syndicale. Une grève de plus ?


          • Pierre (---.---.188.2) 16 janvier 2006 17:24

            Comment s’étonner que les fonctionnaires refusent 0,5%. C’est dérisoire comparativement au chiffre de l’inflation, qui est lui-même complètement bidon en comparaison de l’évolution des coûts du logement qui atteind des sommets, et le coût des hydrcarbures qui lui aussi a connu une flambée des prix en 2005.

            La façon qu’ont certains politiques de monter privé contre public a quelque chose de nauséabond. On ne me fera pas croire que les salariés du privé ont besoin d’une baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires, pour qu’ils puissent mieux vivre ou pour qu’on puisse rembourser la dette de l’état. Non, ce dont ont besoin les salariés du privé (dont je suis), tout comme les fonctionnaires, c’est que les politiques aient enfin le courage de mener une politique de relance économique par des investissements massifs à l’aide de crédit public. C’est le type même de politique qui est explicitement interdit par le traité de Maastricht. Cela veut dire qu’il faut sortir du cadre de Masstricht, même si cela revient à dire « merde » à certains intérêts financiers, car les politiques sont sensés servir la nation, pas des intérêts financiers privés.

            Tout politique qui sait ne pas avoir ce courage devrai démissionner de ses fonctions et faire autre chose que de la politique.

            Montrez nous quoi que ce soit qui nous fasse penser que vous avez ce courage M. Lambert.


            • Proof OK (---.---.28.210) 16 janvier 2006 17:53

              Il y a trop de fonctionnaires en France, il suffit de comparer avec TOUT les autres pays de l OCDE pour ce rendre compte !

              Cela genere de l’inefficacité, de la paresse, et de l’absenteisme, je suis absent car je sais que je ne manquerais pas vu que je n’ai pas grand chose à faire .

              Par Contre les Fonctionnaires devraient etre mieux payés et payés au mérite , ce qui est le cas chez TOUT nos voisins européens.

              Enfin dans le privé , il y a déja longtemps qu il n’y a plus d’augmentation liée a l’inflation.

              Enfin moins de fonctionnaires = moins d’impots pour tous.Car on paye lorsqu ils « travaillent » et on paye ensuite lorsqu ils sont retraités( 5 a 10 ans + tot que nous) car ils n’ont pas assez cotiser

              Un petit exemple significatif d’employes communaux assimilés ? :

              Dans tout les pays les surveillances de passages piétons à la sortie des écoles est assurée par des éleves de l’ecole munis de brassards fluo,

              En France cela est fait par des salariés municipaux !!

              Autre exemple :

              Dans de nombreux pays le nettoyage de la neige est fait par chacun devant chez soi (entreprises ou privés)

              En France , c’est la D D E !! On pourrait citer des milliers d’exemples


            • Rage Rage 16 janvier 2006 18:53

              Je développerai sur un autre thème :

              On parle de ne pas céder sur les points d’indice pour une question de milliard en masse salariale, soyons clairs.

              Mais par rapport à l’insulte faîte aujourd’hui à toute la jeunesse (que j’appelle à se manifester vivement du reste), comment comptez vous les milliards de ristourne faîtes aux entreprises, non pas pour des raisons viables, mais par des allègements indécents de cotisations pour employer des « working poors » ?

              Allons, soyons sérieux, vous n’avez jamais mis le doigt sur les vrais problèmes, sur la démultiplication des structures publiques, sur les plans à foisons, sur le train de vie de l’Etat et ce type de questions qui brassent des dizaines de milliards alors que vous focalisez sur des centaines de millions. Vous ne visez pas la bonne échelle, et aujourd’hui vos collègues viennent de détruire la cohésion sociale.

              La cocotte minute est prête, je crois que vous ne l’avez pas encore compris. (et dîtes vous bien que je suis un modéré, diplômé et que je gagne un bon salaire compte tenu des vents du moment...). Imaginez ceux à qui vous n’avez jamais pensé et qui ont mis le feu il y a peu aux cités...


              • Yuca de Taillefer (---.---.152.115) 16 janvier 2006 19:19

                Suite à l’intervention de Mr Lambert et des différents commentaires, il est clair que tout risque de péter si les politiques et experts clairvoyants continuent de se bidonner et de se parler entre eux sans prendre les décisions URGENTES dans ce si beau pays la FRANCE, qui se combinent autour de plus de DEMOCRATIE, de LIBERTE, de RESPONSABILITE, de SOLIDARITE et de CITOYENNETE. POUR Redonnez gout au bien commun !

                1/ notre état centralisé et à peine décentralisé fait peine à voir, les citoyens voulant s’intéresser à la politique, pour beaucoup d’entre eux, ne peuvent s’intéresser qu’à sa people-isation par une caste star-ac-politicienne, faute de mieux. 2/ c’est pas le nombre de fonctionnaires le pb, si le nombre est justifié, mieux réparti sur le territoire pour quand même assurer le service de proximité (auquel je le rappelle chaque citoyen paye !) et si surtout est voulu par les Français. 3/ Je ne comprend pas qu’il y ai encore près de 600 hautes administrations qui coutent très très chers et surtout en plus pondent des rapports qui se chevauchent ou qui parfois vont en contradiction avec les voeux des élus et des citoyens sur le terrain : il faudra sans doute mettre un grand coup de balai, que dis-je, un grand coup de chignolle de dans ce bronx ! 3/ le mille feuille français qui défausse les responsabilités entre élus et commission « d’experts » (parfois orientés politiquement vers un seul bord comme récemment en Normandie et donc nul et non avenue) doit être détricoté !!! Des Régions avec cohésion et solidarité (qui en France se meurt !) décidées par les citoyens-électeurs de ces régions : le département peu aller voir ailleurs, il est obsolète !!!

                Que les 100% Jacobinistes n’y voit pas à mal, car au contraire de belles Régions françaises redonnerons couleurs et énergie à la France, qui est aujourd’hui dans la grisaille et le brouillard ! L’Etat ne sera que renforcer et son autorité incontesté pour les fonctions régaliennes et sa surveillance des territoires pour assurer l’équité !

                Il faut rapprocher le décideur du citoyen et cela quel que soit le niveau !


                • (---.---.155.93) 16 janvier 2006 20:56

                  Les calculs que font les ministres de la fonction publique ne cessent de m’étonner.

                  1) Ils semblent méconnaître la réalité de leur ministère. Pour de nombreux fonctionnaires l’avancement se fait en fonction des notations annuelles. De cet avancement dépend le niveau de rémunération. Cela s’appelle la rémunération au mérite.

                  2) Quelle conséquence à l’absence d’une augmentation générale ? Simple si l’inflation n’est pas compensée par une augmentation générale : le fonctionnaire qui arrive à un grade donné (après avoir progressé dans la hiérarchie par son travail et sa réussite) aura un salaire inférieur à celui qui a atteint ce même niveau quelques années auparavant.

                  3) Les fonctionnaires sont pénalisés par l’incompétence des ministres de la fonction publique successifs. Ce constat est valable surtout pour les fonctionnaires méritants car ils auront un salaire plus bas que leurs aînés à mérite égal, leur seul défaut étant d’être nés trop tard.

                  Il serait pourtant si simple pour ces mêmes ministres de réduire le nombre de fonctionnaires. Mais pour cela il leur faudrait ce dont ils manquent tant : le courage politique et la compétence.

                  A quand la rémunération au mérite de nos ministres ?


                  • Christophe (---.---.58.18) 16 janvier 2006 23:57

                    Cependant, monsieur, et pourtant je suis un salarié du privé qui suit, ou du moins essaie de suivre l’actualité sociale, je vous rappelle, si besoin, que les fonctionnaires ont subi, il y a quelques années, un gel de salaire pendant 3 ans.

                    Certes, vous arguez que les économies substancielles de l’Etat passent par une maîtrise de la masse salariale des fonctionnaires. Une maîtrise, cela signifie d’être réaliste. Losque nos représentants politiques s’occroient de fortes augmentations, que le budget de fonctionnement du gouvernement ne cesse de croître pour alimenter des commission fictives afin d’y caser quelques « amis » pour services rendus, là bien sûr rien à dire ... disons que ce sont les acquis sociaux de nos gouvernants.

                    Donc disais-je, gel de salaire pour les fonctionnaires pendant 3 ans et aujourd’hui, 0,5% d’augmentations. C’est bien ce que l’on appelle l’économie d’échelle ; il vaut mieux tondre des milliers de petits mouton qu’un gros, cela est plus rentable.

                    Mais lorsque l’on parle de masse salariale, on ne peut éviter d’aborder les effectifs, leur fluctuation et donc leurs incidences sur ce coût qu’il revient certes, comme vous le dites, au contribuable de le prendre en charge.

                    Alors expliquez moi ! Comment se fait-il qu’avec des augmentations aussi basses (voir nulles dans certains cas), une baisse incessante des effectifs de la fonction publique d’Etat, et en contrepartie, et durant plusieurs années, un taux d’imposition constant, l’Etat ne parvienne pas à mieux maîtriser ses coûts.

                    Vous me direz, c’est la faute aux fonctionnaires dont de toute évidence, le démantellement de leur administration a un coût, que le service publique se dégrade par manque évident de moyens mais que le contribuable doit continuer à accepter l’impôt pour subvenir aux besoins des énarques fraichemet sortis de leur promotion.

                    Mais il est sans doute vrai que ce sont les salaires des fonctionnaires qui plombent l’économie française.

                    Lorsque vous parler de mieux prendre en compte les conditions de travail et la performance des agents publiques, vous y allez un peu fort. Premièrement, l’Etat, et ceux depuis plus de quinze ans est à la source de la dégradation des conditions de travail des agents publiques ; vous pourrez toujours parler de performances quand vous aurez suffisamment dégoûté les agents publiques. Par ailleurs, j’aimerai connaître les metriques objectifs que vous proposez pour les différentes fonctions publiques ; particulièrement celles qui ne sont pas rentables par définition !

                    Pour le second point, vous alignez des mots qui sonnent creux, désolé ! N’ayez crainte, nous entendons les mêmes termes dans le privé ... sans jamais voir la moindre décision qui aille dans ce sens. Mais soit, j’ai lu ; alors quelles propositions faites-vous pour ouvrir les perspectives de carrières, non pas des énarques, par exemple d’un professeur des écoles ? Et quel est pour vous l’évolution attendue par les français du secteur publique ?

                    Parce que des réformes pour faire des réformes, nous connaissons déjà ... par exemple, celle de la Sécurité Sociale qui a permis de faire des économies substancielles en passant d’un déficit de 13 millions de francs (1995) à quasiment 13 milliards d’euro. L’économie n’est pas une science exacte, je l’admet, mais de tels écart m’interpellent !

                    Pour terminer, je rejoins le point de vue d’un bloggueur qui c’est exprimé précédemment : l’opposition systématique entre privé et publique de la part de nos politiques est une hérésie. Alors s’il vous plait, essayer d’abord de vous poser les bonnes questions avant de proposer des solutions économiquement toutes faites.


                    • Plutot mort qu ’objectif (---.---.28.210) 17 janvier 2006 08:40

                      Pour les Français , c’est toujours la faute des autres !

                      La faute aux américains, aux anglo-saxons, à l’Europe , aux plombiers polonais !!!!aux ministres, aux hauts fonctionnaires .

                      Imaginez que pour justifier leur non réussite a l’école vos enfants utilisent ce type d’arguments ??,

                      Si la France va mal c’est d’abord la faute aux Français !!!!!qui veulent tout et son contraire, travailler le moins possible mais pas de chomage !! Etc Etc Etc


                    • sylvain (---.---.37.203) 17 janvier 2006 11:03

                      j’espère Mr lambert que vous réagirez aux augmentations des dentistes : +17% sur la carie +37% pour la dévitalisation +60% pour l’extraction c’est a dire bcp plus que l’inflation alors que les dentistes ne sont pas à plaindre et qu’ils sont des fonctionnaires aussi car ils ont la sécurité de l’emploi et que les finances de la sécu sont dans un état catastrophique

                      Souhaitez vous la paupérisation des fonctionnaires qui ne font que réclamer le maintien de leur pouvoir d’achat et non des augmentations mirobolantes comme le font d’autres professions et qui l’ont obtenue (avez vous réagi quand l’indemnité de deplacement des généralistes est passée en 2002 de 25F à 10 € soit +162% d’augmentation c’est a dire un siècle d’augmentation à 0,5% annuel.................


                      • Plutot mort qu ’objectif (---.---.28.210) 17 janvier 2006 11:33

                        La différence c’est que des dentistes et des médecins on en trouve plus ! On est obligé d’en importer.Comme pour la plupart des métiers ou il faut beaucoup travailler au depend du temps libre.

                        Alors que des fonctionnaires on en trouve a la pelle !

                        Donc si vous avez des enfants vu que l’enseignement est totalement gratuit en France , orientez les vers des métiers qui payent, c est a dire la ou il y a pénurie .

                        Enfin un généraliste a la campagne fait 60 a 72 heures par semaine 51 semaines par an (car il ne trouve pas de remplacant)

                        A comparer a un employé de l éducation nationale 20 h par semaines 38 semaines par an ! Vous me direz un enseignant travaille chez lui, mais pourquoi chez lui ? j’accepterais cet argument quand il fera son travail de correction dans l’enceinte de son établissement


                      • Rage Rage 17 janvier 2006 11:18

                        Pour reprendre ce que dit Christophe, avec qui je suis parfaitement d’accord, je dirais à M.Lambert (qui disons le en passant a le mérite de s’exprimer ici) qu’il propose un modèle qui ne correspond plus aux attentes de ce siècle.

                        L’éternelle confrontation public-privée, elle existe pour des énarques formés à la politique industrielle, aux fleurons Français et autres dogmes d’imbécilité qui nous amènent là où nous sommes.

                        Aujourd’hui, vos propositions ne sont plus adaptées. D’ailleurs, il va bien qu’en France il soit impossible pour le peuple de se présenter à une élection sans passer le filtrage des partis/copinages, sinon vous n’auriez plus votre place (et vous le savez).

                        Votre vision ne correspond pas à la réalité, elle est trop parcellaire, trop orientée sur « La faut à » et surtout « la faute aux fonctionaires ». Devrais-je signaler que vous avez été leur chef, et que, par conséquent, vous avez eu les moyens de changer les choses. Mais vous n’avez pas eu le courage de tapper où il fallait, par exemple sur les multiples commissions diverses et variées, Parisiennes évidemment, dont personne ne lit les rapports et donc on rémunère les membres grassement.

                        Comme je le disais avant, la question n’est pas toujours de grapiller des centimes d’euros sur les catégories B ou C, sur les jeunes ou les smicards. Il serait bien plus utiles de chercher à redresser les dépenses en tappant là où cela coûte très cher : mais pour cela, il faut se mettre des gens d’influence à dos, ceux qui peuvent se rebeller, tandis que la masse divisée, elle, ne dira rien.

                        Vos stratégies personnelles politiciennes plombent le pays (surtout au niveau de l’Etat), il faut l’admettre. Faîtes des économies, mais faîtes les là où il faudrait. Arrêtez par exemple de multiplier les contrats « aidés » et les primes « patronales » sans suivis. Arrêtez les « buffets garnis » offerts à chaque diplomate et autres hauts fonctionnaires. Regardez le coût des ministères, la LOLF vous le permettra. Réformez les rectorats où croupissent des administratifs sourds à toutes réformes. Incitez les positions de cadres à assumer leurs responsabilités parce qu’ils sont payés pour cela.

                        Bref, cessez de nous renvoyer l’image de ce que vous n’arrivez à pas à modifier par manque de courage évident.


                        • plutot mort que libéral (---.---.28.210) 17 janvier 2006 12:13

                          Pour les français dont les fonctionnaires c’est toujours :

                          Plutot morts que libérals !!

                          Alors comparez :

                          EVOLUTIONS DES SALAIRES REELS 1995 -2004

                          - Grande bretagne + 25%
                          - Etats Unis + 19%
                          - France + 8%

                          Vous avez choisis, alors assumez !!


                          • Sylvain Reboul (---.---.188.194) 17 janvier 2006 17:18

                            "L’avenir de la gestion des ressources humaines de l’Etat, ce n’est pas l’évolution du point d’indice, mais un double objectif :
                            - mieux prendre en compte les conditions de travail et la performance des agents publics
                            - favoriser une plus grande mobilité fonctionnelle des agents, pour ouvrir davantage leurs perspectives de carrière, et mieux répondre à l’évolution des besoins du service aux Français."

                            Curieux raisonnement :

                            1) vous exigez avec raison que les fonctionnaires changent le sens général de leurs revendications et acceptent une évolution de leur activité dans le sens d’une plus grande prise de responsabilité, voire une plus grande mobilité personnelle et professionnelle, sans toucher au carcan hiérarchique qui fait que, à chaque niveau de responsabilité, chacun a intérêt à appliquer aveuglément les règlements, à obeïr à son supérieur en ayant le moins d’initiative personnelle possible pour répondre aux demandes justifiées des usagers et à ouvrir le parapluie en cas de problème non prévu par les textes.

                            C’est cela la fonction publique et si cela marche malgrè tout cela tient à l’engagement personnel de chacun contre la machine ou en marge de son fonctionnement normal, et il est souvent très important.

                            2) De plus et cela est pour moi imcompréhensible, au lieu de reconnaître ce fait et encourager les fonctionnaires à perdurer dans cet engagement vous voulez les décourager en mégotant sur leur niveau de vie ; ce qui ne peut être ressenti par eux que comme un insupportable mépris.

                            Bref votre propos tout à la fois se mord la queue et confond les causes et les effets.

                            On ne peut négocier efficacement un changement avec qui on semble s’ingénier à mépriser. Le management centralisé et caporalisé de la fonction publique , protecteur de la routine bureaucratique, est la cause structurelle de la plupart des disfonctionnements de la fonction publique et des rancoeurs de son personnel. L’attitude des fonctionnaires n’est que la réponse que le sytème mérite.

                            Vous avez dit modernisation du « management » ? Chiche !


                            • Sylvio (---.---.246.77) 17 janvier 2006 18:21

                              Très facile ce type de discours, mais vous oubliez que vous êtes aussi fonctionnaire et que vos salaires ne sont pas augmentés à la même vitesse.

                              Je pense que c’est plutôt du coté des salaires des parlementaire dont vous faîtes partie qu’il faudrait jeter un coup d’oeil et non du coté d’une augmentation de salaire qui n’est même pas 2% (et qui correspond à l’inflation), 0.5%, c’est ri-di-cule.

                              Voir les salaires, indemnités et avantages de nos parlemantaires ici pour vous données une idée :

                              http://www.linternaute.com/actualite/dossier/05/salaires-politiques/salaires.shtml

                              Il faudrait aussi réduire le nombre de parlementaire et de bureaucrate (leurs divers assistant), une bonne partie des fonctionnaires vraiment « inutile » et payé à rien foutre (pas comme les enseignants, les flics ou les infirmières) en font partie.

                              Et que dire du salaire des ministres qui a été augmenté de 70% en août 2002 (amendement Carrez). Là ce n’est pas 1.8% d’augmentation qui ont été négocié, mais 70% qui ont été donné.

                              Pour moi un politique ne devrait pas être autant payé, soit il fait ça par passion pour un salaire correct (au moins moitié moins) mais sans excès soit il va voir ailleurs.


                              • Christophe (---.---.58.18) 17 janvier 2006 21:20

                                Ah ! Pour mémoire, il faut souligner que nos politiques entrent dans l’objectif franchement affiché dans le 3ème rapport trimestriel sur la zone Euro du mois d’octobre 2005 de la Direction Générale aux affaires économiques et financières de la Commission Européenne.

                                En effet, dans ce rapport, on trouve cette affirmation selon laquelle il suffirait de baisser de 3,7 % les salaires dans la zone euro pour obtenir, sur trois ans, 1% de croissance en plus.

                                C’est ce qu’on appelle être obnubilé par la croissance ! Mais bon, il est vrai que nos médias ont quelque peu omis de parler de cette position de notre chère commission européenne !

                                Convenons-en, il nous faudra, à partir de ce jour, nous sacrifier sur l’autel de la croissance pour satisfaire les délires des économistes bien pensants ; et si possible, conserver le même niveau de consommation parce que sinon, nous serions responsable d’un manque de croissance.


                                • Sylvio (---.---.246.77) 17 janvier 2006 23:01

                                  La croissance mais pour qui ? 2.5% de croissance mais une stagnation voir une baisse du pouvoir d’achat, il y’a un hic quelquepart, ou va l’argent ? chez nos parlementaires/actionnaires, chez nos dirigeants/ministres, chez nos membres de conseil d’administration expatriés en Belgique, chez nos retraités dorées ?

                                  On se fout vraiment de notre gueule. L’ultra-libéralisme (ou plutot la déreglementation socio-économique) proné par M. Lambert n’arrange que ceux qui contrôle l’argent, les médias, le peuple et les travailleurs.

                                  Ces discours qui culpabilise et divise l’opinion, on n’en veut pas ! c’est trop facile de diviser pour mieux régner !

                                  Et je ne suis pas fonctionnaire mais dans le privé.


                                • Rage Rage 18 janvier 2006 09:35

                                  Je partage les précédents avis de Sylvio, Christophe et Sylvain.

                                  Et pourtant nous ne sommes PAS fonctionnaires !

                                  La bataille rangée publique-privée orchestrée savamment par les politicients est une habile diversion pour laisser les gens se battre sur des « dogmes » pendant que les politiques/hauts fonctionnaires cadres/membres des AG et autres banquiers/assureurs se divisent le magot.

                                  Il faut être réaliste : l’année 2004 a été pour la 1ère fois de l’histoire, une année de croissance qui n’a pas créé d’emploi NI augmenté le pouvoir d’achat. Cela s’appelle concentrer les richesses. Il suffit de voir fleurir les 4x4 et suivre l’envolée des prix de l’immobilier pour comprendre que la croissance est avant tout profitable à une minorité bénéficiant des plus-value immobilières et des largesses de l’Etat au sujet des abattements fiscaux.

                                  Bref, c’est une sorte d’oligarchie qui est actuellement en place, avec une minorité (10-15%) qui concentre, et une majorité (le reste) qui travaille ou se fait assister pour 10 à 15 000 €/an, soit beaucoup trop peu pour consommer et vivre.

                                  Pour conclure, je pense que ma génération (1980) sera sans doute la première à vivre moins bien que la précédente (à moins que ça ne soit déjà le cas pour ceux des années 70) puisque l’immobilier est innabordable, les salaires trop bas, le chômage trop élevé et donc les évolutions de salaires trop molles.


                                  • Plutot mort que libéral (---.---.28.210) 18 janvier 2006 10:42

                                    C’est pas ma faute, c’est la faute des autres, parlemenaires, hauts fonctionnaires, actionnaires, pdg !!! c’est la faute aux américains, aux anglo-saxons , a l’Europe, a la chine !! et j’en passe , j’allais oublier :

                                    AUX NEO LIBERAUX :

                                    La preuve : Evolution des salaires réels (après inflation) entre 1995 et 2004 :

                                    Grande Bretagne + 25% U S A + 19% France + 8%

                                    Tout le reste c’est du barratin corporatiste de Français qui ont toujours raison !!!!!!!!! Et qui se trompent depuis 25ans vu que leur niveau de vie a perdu depuis 1980 environ 30% si on compare aux libéraux ! Je ne parlerais pas :
                                    - Du taux de Chomage
                                    - De la crise des banlieues
                                    - Des morts lors d’un petit coup de chaleur
                                    - De l’illetrisme, alors qu Aux USA ou les études sont payantes 25% des enfants d’immigrés ont bacs + 5 et un emploi des la fin de leurs études On pourrait écrire des pages sur le beau modèle français


                                  • Invité (---.---.28.210) 19 janvier 2006 18:07

                                    Oublié :

                                    L’affaire d’Outreau , Justice et aussi service sociaux (services publics)

                                    Le présume meurtrier : Forniret repris de justice habitant dans un chateau en France pendant 20 ans, assis sur un tas de lingots d’or dérobes, ayant commis de nombreux meurtres en France et : Arrété en Belgique

                                    - Le Meurtier de C dickinson en Bretagne :Arrété aux U S A

                                    Etc Etc .......

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