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Accueil du site > Actualités > Economie > Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques

Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques

J'ai reçu ce texte dans mon courriel. Il me paraît des plus intéressants.

La semaine de Charb {JPEG}

 

par Collectif pour un audit citoyen

Malgré l’ingérence et la pression des dirigeants de l’Union Européenne, le peuple grec a décidé de prendre courageusement son destin en main et d’en finir avec les politiques d’austérité qui ont plongé le pays dans la misère et la récession. Dans les pays victimes de la Troïka, mais aussi dans de nombreux autres pays européens, cette victoire est perçue comme un formidable encouragement à lutter pour mettre un terme à des politiques profitables aux marchés financiers et désastreuses pour les populations.

Mais déjà les grands médias relaient l’idée absurde selon laquelle l’annulation de la dette grecque « coûterait 600 euros à chaque contribuable français ». À mesure que les négociations vont se durcir entre la Grèce et la Troïka, la propagande va s’intensifier et notre travail d’éducation populaire sur la question de la dette publique va devenir de plus en plus décisif. Ces réponses aux idées reçues sur la dette grecque ont vocation à y contribuer. (Version PDF)

 

 

Idée reçue n°1 : Annuler la dette grecque : 636 € par Français ?

Le discours officiel sur la Grèce

« Il n’est pas question de transférer le poids de la dette grecque du contribuable grec au contribuable français  » (Michel Sapin, ministre de l’Économie, Europe N°1, 2/02), « une ardoise de 735 € par Français  » (Le Figaro, 8 janvier), 636 € selon TF1 (2 février).

Pourquoi c’est faux ?

La France est engagée à la hauteur de 40 milliards € par rapport à la Grèce : une petite partie a été prêtée à ce pays dans le cadre de prêts bilatéraux, le reste (environ 30 milliards d’euros) étant apporté en garantie au Fonds européen de solidarité financière1(FESF), lequel a emprunté sur les marchés financiers pour prêter à la Grèce.

Dans les deux cas ces prêts sont déjà comptabilisés dans la dette publique française (environ 2000 milliards €). Leur annulation n’augmenterait donc pas la dette.

La France devra-t-elle débourser ces sommes en cas d’annulation de la dette grecque ? Non, car en fait, la France, comme la plupart des pays, ne rembourse jamais vraiment sa dette. Lorsqu’un emprunt vient à échéance, la France le rembourse en empruntant de nouveau. On dit que l’État fait « rouler sa dette ».

La seule chose que perdraient les contribuables français, ce sont les intérêts versés par la Grèce, soit 15 € par Français et par an2.

La BCE pourrait résoudre facilement le problème de la dette grecque. Elle pourrait rayer d’un trait de plume les 28 milliards qu’elle détient. Elle pourrait racheter aux institutions publiques (États, FESF) les titres grecs qu’ils détiennent, et les annuler également. Ou bien les transformer – comme le demande la Grèce – en obligations perpétuelles, avec un taux d’intérêt fixe et faible, et pas de remboursement du capital. De toute façon une banque centrale ne court aucun risque financier puisqu’elle peut se refinancer elle-même par création monétaire.

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

En France aussi la dette publique est insoutenable et ne pourra pas être remboursée. Les taux d’intérêt sont très faibles aujourd’hui ? Oui, mais c’est parce que la France mène une politique d’austérité qui plaît aux marchés financiers. C’est aussi parce que les investisseurs financiers ne veulent plus courir le risque d’investissements dans le secteur productif. Pour en finir avec cette politique en France et en Europe, il faudra aussi alléger le poids des dettes, d’une façon ou d’une autre : restructuration, remboursement partiel par un prélèvement exceptionnel sur les grandes fortunes, annulation partielle… toutes les hypothèses doivent être étudiées et faire l’objet de choix démocratiques.

Idée reçue n°2 : Quand on doit, on rembourse ?

Le discours officiel sur la Grèce

« La Grèce devra rembourser sa dette » (Michel Sapin, 2 février) « Une dette est une dette. Rembourser est un devoir éthique pour un État de droit » (Marine Le Pen, 4 février)

Pourquoi c’est faux ?

Sauf rares exceptions, un État ne rembourse pas sa dette : il ré-emprunte pour faire face aux échéances. Au budget de l’État figurent les intérêts de la dette, jamais le remboursement de la somme empruntée (le principal). Contrairement à un particulier, l’État n’est pas mortel, il peut s’endetter sans fin pour payer ses dettes. C’est la différence avec l’emprunt d’une mère de famille qui, elle, est obligée de rembourser sa dette.

Mais quand les marchés financiers ne veulent plus prêter à un État, ou exigent des taux d’intérêt exorbitants, et que l’Etat n’a plus accès à la création monétaire de la Banque Centrale de son pays, les choses se gâtent. C’est pourquoi en 2011, quand les banques ont pris peur devant les difficultés de la Grèce, la BCE et les États européens ont du lui prêter.

C’est ce qui leur permet aujourd’hui d’exercer un brutal chantage en menaçant de couper les crédits à la Grèce si son gouvernement maintient les mesures anti-austérité promises aux électeurs : hausse du SMIC et des retraites, ré-embauche des fonctionnaires licenciés, arrêt des privatisations.

De nombreuses expériences historiques de pays surendettés (Allemagne 1953, Pologne 1991, Irak 2003, Équateur 2008, Islande 2011, Irlande 2013…) ont pourtant abouti à la même conclusion : quand la dette est trop lourde (190% du PIB pour la Grèce !), il faut l’annuler et/ou la restructurer pour permettre un nouveau départ.

Chacun sait – même le FMI et la BCE – que l’actuel fardeau de la dette est trop lourd pour la Grèce. Une renégociation est nécessaire, portant sur une annulation partielle, sur les taux d’intérêt et l’échéancier. Il faut pour cela une conférence européenne sur la dette comme ce fut le cas en 1953 pour la République Fédérale Allemande.

Pour être efficace cette conférence doit pouvoir prendre appui sur les travaux d’une commission internationale et citoyenne d’audit de la dette grecque. Cet audit déterminera quelles est la part légitime de la dette, dont il convient de s’acquitter, même avec taux d’intérêt et des délais renégociés, et la part illégitime, qui peut être contestée.

Est légitime la dette contractée légalement pour financer des investissements ou des politiques profitables à la population. Est illégitime la dette qui n’a pas servi les intérêts de la population, mais a bénéficié à des minorités privilégiées. Selon la jurisprudence internationale, une dette peut même avoir un caractère odieux ou être illégale, selon la façon dont elle a été contractée.

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

En France aussi, une démarche large d’audit citoyen est nécessaire pour sensibiliser l’opinion et montrer qui sont les véritables bénéficiaires du système de la dette. Le premier rapport d’audit citoyen publié en mai 2014 a montré que 59% de la dette française pouvait être considérée comme illégitime, de par son origine (taux d’intérêt excessifs, cadeaux fiscaux). Restructurer la dette française dégagerait des ressources pour les services publics, la transition écologique… Nous allons organiser une conférence européenne des mouvements sociaux sur la dette, afin de généraliser la démarche.

Idée reçue n°3 : Les Grecs se sont goinfrés, ils doivent payer ?

Le discours officiel sur la Grèce

La Grèce, c’est une « administration pléthorique, 7% du PIB contre 3% en Europe  », une « difficulté à lever l’impôt et à maîtriser les dépenses » (Claudia Senik, économiste)

Pourquoi c’est faux ?

Selon l’OCDE, les fonctionnaires représentaient en Grèce 7% de l’emploi total en 2001, et 8% en 2011, contre 11% en Allemagne et 23% en France (incluant la sécurité sociale). Les dépenses publiques de la Grèce représentaient en 2011 42% du PIB contre 45% (Allemagne) et 52% (France).

Pourquoi donc, avant même la crise financière et la récession, la dette publique grecque était-elle déjà de 103 % du PIB en 2007 ? Une étude récente montre que la flambée de la dette grecque ne résulte pas du tout d’une gabegie de fonctionnaires et de prestations sociales. Les dépenses sont restées globalement constantes en % du PIB, de 1990 jusqu’à 2007. Comme en France, ce sont les taux d’intérêt excessifs et les cadeaux fiscaux qui ont gonflé la dette. Mais en plus, les diktats de la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI) ont fait plonger le PIB grec de 25 % depuis 2010, ce qui a provoqué mécaniquement une hausse de 33 % du rapport entre la dette et le PIB !

Les taux d’intérêt exigés par les prêteurs entre 1990 et 2000 ont été extravagants : en moyenne 7,5 % (taux réel corrigé de l’inflation), pour une croissance du PIB de 2,5 %. D’où un effet « boule de neige » : l’État grec s’est endetté pour parvenir à payer ces intérêts exorbitants. Si le taux d’intérêt réel était resté limité à 3 %, la dette publique grecque aurait représenté 64 % du PIB en 2007 au lieu de 103 %.

Concernant les recettes publiques, pour remplir le critère de Maastricht sur le déficit maximum de 3%, la Grèce a très fortement augmenté les impôts dans les années 1990 : de 28% à 42% du PIB. Mais dès l’entrée dans la zone euro en 2001, les riches grecs ont fait la fête. Ainsi entre 2004 et 2008 la Grèce a réduit les droits de succession, diminué par deux fois les taux d’imposition sur le revenu et décrété trois lois d’amnistie fiscale pour les fraudeurs (Études économiques de l’OCDE, Grèce 2009). Les recettes fiscales sont retombées à 38% du PIB. Si elles avaient gardé leur niveau de 2000, la dette publique grecque aurait représenté, en 2007, 86 % du PIB au lieu de 103 %.

Au total, avec des taux d’intérêt « raisonnables » et un simple maintien des recettes publiques, la dette grecque aurait été deux fois plus faible en 2007. Autrement dit on peut considérer que la moitié de la dette grecque était illégitime à cette date : elle a découlé d’une ponction opérée par les créanciers, nationaux ou étrangers, et d’une baisse des impôts au bénéfice principal des plus riches. L’explosion de la dette depuis 2007, quant à elle, est entièrement due à la récession infligée par la Troïka. Elle est donc encore plus illégitime.

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a déjà montré que les mêmes mécanismes (taux d’intérêt excessifs et cadeaux fiscaux) expliquent 59% de la dette publique française. En France aussi on pourrait en finir avec les politiques d’austérité si l’on remettait en cause le fardeau de cette dette, par une annulation partielle et / ou des mesures de restructuration.

Idée reçue n°4 : On a aidé les Grecs, ils doivent nous remercier ?

Le discours officiel sur la Grèce

« La Grèce doit cesser d’être un puits sans fond » (Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, 12/02/2012)

Pourquoi c’est faux ?

De 2010 à 2013 la Grèce a reçu 207 Milliards d’euros en prêts des États européens et des institutions européennes assortis de plans de réformes. Il s’agirait « d’aides à la Grèce ».

Une étude d’ATTAC Autriche3 décortique les destinations des 23 tranches de financement imposées à la Grèce de 2010 à 2013. 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines.

Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !

Le mensuel Alternatives économiques (février 2015) complète l’analyse : de 2010 à fin 2014, 52,8 Mds € de ces prêts ont servi à payer les intérêts des créanciers. Seuls 14,7 Mds € ont servi à financer des dépenses publiques en Grèce.

Ces 207 Mds € ont donc beaucoup « aidé » les banques et les créanciers mais très peu la population grecque. Celle-ci, en revanche, doit subir l’austérité imposée par la Troïka (BCE, Commission FMI) lors de la négociation de ces prêts. De plus, l’État grec doit payer les intérêts sur l’intégralité de ces plans d’aide. Il est endetté encore pour 40 ans, jusqu’en 2054 ; 30 Mds € sont à verser en 2015.

Qui sont les véritables créanciers de la dette grecque et qui décide de son utilisation ? Pour une dette totale de 314 Mds €, les créanciers sont : le Fonds européen de stabilité financière (FESF, maintenant remplacé par le MES, 142 Mds) , les autres États européens (53 Mds), le FMI (23 Mds), le secteur privé (39 Mds), la BCE (27 Mds) et d’autres créanciers privés (31 Mds).

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), entré en vigueur en 2012, gère désormais les prêts aux États de l’UE. Il contracte des prêts sur les marchés financiers et décide de leur affectation (principalement le sauvetage des banques privées). Les acteurs des marchés financiers se financent auprès des banques centrales, dont la BCE, à des taux très inférieurs à l’inflation. Le siège du MES est au Luxembourg, paradis fiscal bien connu.

À aucun moment, l’État grec n’a la main sur les fonds souscrits par le MES. En plus des réformes imposées par la Troïka, les Grecs payent pour des prêts qui ne leur ont pas été versés et qui pour l’essentiel profitent au secteur de la finance !

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

Les « aides » bénéficient en fait aux banques et sont payées au prix fort par les populations. Entre satisfaire les besoins fondamentaux (nourriture, logement, protection sociale, santé et éducation) ou engraisser les principaux créanciers, le choix va de soi : la priorité n’est pas le remboursement, mais l’audit des dettes publiques et la clarté sur l’usage des fonds des soi-disant « sauvetages ».

Idée reçue n°5 : La Grèce doit poursuivre les réformes engagées ?

Le discours officiel sur la Grèce

Selon Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, « la Grèce est tenue de continuer sur la voie des réformes déjà engagées, sans aucune alternative, quel que soit le résultat du futur scrutin » (Le Monde 4/01/2014). Ce que François Hollande a confirmé après la victoire de Syriza : « des engagements ont été pris et doivent être tenus » (27/01).

Pourquoi c’est faux ?

L’austérité imposée n’a pas d’autre objectif que de dégager des capacités de remboursement pour les créanciers. Or, l’échec est criant ! Oui, la Grèce a besoin de réformes économiques, sociales et politiques. Mais pas celles de la Troïka – toujours moins d’État, toujours plus de marchés et d’inégalités – qui ont lamentablement échoué. Contre les logiques financières de court terme, trois pistes complémentaires doivent permettre la réappropriation par le peuple grec de son avenir :

(i) Un plan ambitieux de reconquête de l’emploi et de développement économique qui redessine le système productif vers la transition écologique. Ce plan serait bénéfique, contrairement aux affirmations de la Troïka, car 1 euro d’investissement public aura des effets multiplicateurs sur l’investissement privé et l’activité économique aujourd’hui totalement déprimés. Les pouvoirs publics doivent maîtriser le financement de l’activité : par exemple avec la création d’une banque publique de développement, un investissement massif dans l’économie sociale et solidaire, le développement de monnaies complémentaires, la promotion des banques coopératives.

(ii) La priorité à la cohésion sociale et économique contre la compétitivité et la flexibilité. La Troïka a imposé une baisse généralisée des revenus ainsi que la suppression de droits sociaux élémentaires qui ont contracté l’activité sans pour autant réduire la dette. L’État doit donc retrouver son rôle de régulateur et d’accompagnement pour maintenir la cohésion et prendre en compte les besoins socio-économiques du pays. Le partage du travail permettrait la création d’emplois et soutiendrait la demande. Le chômage pourrait baisser rapidement. Ces réformes passeraient par une autre répartition des richesses.

(iii) La refonte de la démocratie et la réforme de l’État au service des citoyens et de la justice sociale. La souveraineté de l’État passe par une fiscalité progressive, la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscales. Ces réformes permettront de redonner des marges de manœuvre budgétaire pour financer le plan de relance, et pour lutter contre les inégalités4 et la pauvreté. Les privilèges détenus par l’oligarchie grecque, comme les armateurs, doivent donc être abolis.

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

L’austérité a échoué, mais des réformes ambitieuses, radicalement différentes, sont possibles et nécessaires. Un audit des dettes publiques des pays européens pourra identifier des pistes pour leur allègement décisif. Il faut une politique économique volontariste pour renouer avec une dynamique d’investissements d’avenir vers la transition écologique. Ceci suppose la redistribution des richesses et la reconquête de la souveraineté démocratique sur l’économie, en particulier en stoppant les privatisations. Ces réformes doivent être coopératives et non soumises à la logique de la guerre économique.

Idée reçue n°6 : L’austérité, c’est dur mais ça finit par marcher ?

Le discours officiel sur la Grèce

« L’austérité, ça paye ! La Grèce repart en trombe. Selon les dernières prévisions de Bruxelles, la croissance sera cette année de 2,5 % en Grèce et 3,6 % l’année prochaine, ce qui fera d’Athènes le champion de la croissance de la zone euro ! Le chômage commence à refluer de 28 à 26 %. Bref, au risque de choquer : la détestée troïka a fait du bon boulot ! » (Alexis de Tarlé, JDD, 8 février)

Pourquoi c’est faux ?

Les Grecs seraient-ils stupides d’avoir mis fin à une politique qui marchait si bien ? En 2014, le PIB de la Grèce est inférieur de 25,8 % à son niveau de 2007. L’investissement a chuté de 67%. Quel bon boulot ! Le taux de chômage est de 26% alors même que nombre de jeunes et de moins jeunes ont dû quitter leur pays pour trouver un emploi. 46% des Grecs sont au-dessous du seuil de pauvreté, la mortalité infantile a augmenté de 43%. Quant aux prévisions de Bruxelles, à l’automne 2011 elles annonçaient déjà la reprise en Grèce pour 2013. Finalement, le PIB grec a chuté de 4,7% cette année-là.

Tous les économistes honnêtes le reconnaissent maintenant. Les politiques d’austérité imposées par les institutions européennes ont été catastrophiques pour la Grèce et l’ensemble de la zone Euro.

Les classes dirigeantes et la technocratie européenne ont voulu utiliser la crise pour réaliser leur vieux rêve : réduire les dépenses publiques et sociales. Sous les ordres de la Troïka et la menace des marchés financiers, les pays du Sud de l’Europe ont dû mettre en œuvre des plans drastiques de réduction des déficits publics qui les ont menés à la dépression. De 2009 à 2014, la réduction des dépenses a été de 11% du PIB pour l’Irlande, 12,5 % du PIB pour l’Espagne et le Portugal ; 28 % pour la Grèce. Les déficits ont certes été réduits, mais avec un coût social et économique monstrueux.

Et la dette a continué d’augmenter ! Pour la zone euro, elle est passée de 65% à 94% du PIB entre 2008 et 2014. L’austérité n’a pas payé, elle a au contraire enfoncé le continent dans la crise. En réduisant les impôts des hauts revenus et des sociétés, les États ont creusé les déficits, puis ont emprunté aux riches pour financer ces fameux déficits. Moins d’impôts payés d’un côté, plus d’intérêts perçus de l’autre, c’est le bingo pour les plus riches !

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

On demande aux Grecs de payer chaque année 4,5 points de la richesse nationale pour rembourser leur dette ; aux citoyens européens, on ne demande « que » 2 points. L’effet est partout le même : toujours plus de chômage, et toujours moins de ces investissements publics qui pourraient préparer l’avenir.

C’est la leçon du calvaire grec. Y mettre fin concerne tous les pays d’Europe car il faut stopper la récession que l’austérité crée partout, et tirer les leçons de la crise pour s’engager dans un autre modèle de développement. Si austérité il doit y avoir, elle doit frapper les plus riches, ces « 1% » qui accaparent la richesse sociale et ont bénéficié du système de la dette. Il faut réduire les déficits et la dette, grâce à une fiscalité plus progressive et une restructuration des dettes publiques.

Idée reçue n°7 : Une cure d’austérité, c’est pas la mort ?

Le discours officiel sur la Grèce

Christine Lagarde, directrice du FMI : « Non, je pense plutôt aux petits enfants d’une école dans un petit village au Niger (…), ils ont plus besoin d’aide que les gens d’Athènes » (en réponse à la question d’un journaliste : « quand vous demandez des mesures dont vous savez qu’elle vont empêcher des femmes d’accéder à une sage-femme au moment de leur accouchement, ou des patients d’obtenir les médicaments qui pourraient sauver leur vie, est-ce que vous hésitez ? » (The Guardian, 25/05/2012). « Nous devrons tous perdre de notre confort« , (George Papandreou, Reuters, 15/12/2009)

Pourquoi c’est faux ?

En fait de réduire les dépenses de « confort », la Troïka a imposé une réduction de 40% du budget de la santé en Grèce. Résultat, « plus d’un quart de la population ne bénéficie plus de couverture sociale, les hôpitaux publics sont débordés et exsangues. La rigueur budgétaire a désorganisé le système de santé publique et entraîné une crise humanitaire » (4 janvier 2015 JDD international).

La tuberculose, la syphilis ont réapparu. Les cas de sida se sont multipliés par manque de moyens pour la prévention. Une étude parue dans le journal médical britannique The Lancet5 tire un bilan terrible : la mortalité infantile a augmenté de 43% entre 2008 et 2010, la malnutrition des enfants de 19%. Avec les coupes budgétaires dans la prévention des maladies mentales, les suicides ont grimpé de 45% entre 2007 et 2011. De nombreux centres pour le planning familial publics sont fermés, ceux qui restent fonctionnent avec un personnel réduit.

Selon Nathalie Simonnot, de Médecins du Monde, « un forfait de cinq euros à la charge des patients a ainsi été instauré pour chaque consultation à l’hôpital public…Pour un retraité qui touche 350 euros par mois, c’est un coût énorme, surtout que la plupart du temps il faut faire plusieurs consultations (…) Les médecins demandent aux patients d’acheter eux-mêmes pansements, seringues et gazes parce que certains hôpitaux sont en rupture de stock ».

Des témoignages de ce genre concernaient naguère l’Afrique. La politique de la troïka, des gouvernements grecs, ont créé un désastre sanitaire qui rend vital un changement de politique, notamment pour la santé. Si les choses ne sont pas encore pire, c’est grâce aux centaines de bénévoles des dizaines de dispensaires grecs, à Médecins du monde, à la solidarité internationale, qui ont limité les dégâts pour ceux qui n’avaient plus accès aux soins. Le nouveau gouvernement grec a raison de vouloir par exemple réembaucher dans les centres de santé les 3000 médecins qui ont été licenciés par la Troïka.

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

On sait maintenant que « l’austérité tue »6. Les responsables des politiques d’austérité se rendent coupables de véritables crimes quand ils imposent des coupes massives dans les dépenses de santé, comme cela a été le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal. Il faut partout défendre les systèmes publics de santé contre les privatisations et les restructurations qui ne visent qu’à réduire les coûts au mépris de la santé.

Idée reçue n°8 : De toutes façons la Grèce a déjà capitulé ?

Le discours officiel

« En signant un accord à l’Eurogroupe le 20 février, contrairement aux rodomontades, le gouvernement grec a fini par accepter les conditions de la troïka. Une dure leçon pour les populistes d’extrême gauche comme d’extrême droite ». (Eric Le Boucher, Slate.fr, 21/02)

Pourquoi c’est faux

Le nouveau gouvernement grec refuse les nouvelles réformes proposées par la Troïka fin 2014 : 160.000 licenciements supplémentaires dans l’administration (santé, éducation), une nouvelle baisse de 10% des retraites, de nouvelles taxes, une nouvelle hausse de la TVA.

Ces recettes ont déjà été appliquées et ont mené la Grèce au désastre. En moins de 5 ans, 30% d’entreprises ont fermé, 150.000 postes supprimés dans le secteur public, 42% d’augmentation du chômage, 45% de baisse des retraites, 40% d’augmentation de la mortalité infantile, une hausse de près de 100% du nombre des personnes sous le seuil de pauvreté.

Le programme de Syriza proposait au contraire 1. Une renégociation des contrats de prêts et de la dette. 2. Un plan national de reconstruction immédiate : mesures pour les plus pauvres (électricité et soins médicaux gratuits, tickets-repas…), le rétablissement du salaire minimum de 751 euros, la réinstauration des conventions collectives 3. La reconstruction démocratique de l’État : lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, contre la corruption, ré-embauche des fonctionnaires licenciés 4. Un plan de reconstruction productive : arrêt des privatisations, industrialisation et transformation de l’économie par des critères sociaux et écologiques.

Après un bras de fer avec les institutions européennes, le gouvernement grec a obtenu l’abandon des objectifs d’excédents budgétaires délirants prévus dans le mémorandum signé par le gouvernement précédent. De nouvelles aides seront créées  : pour financer le chauffage et l’alimentation des ménages les plus démunis. Les conventions collectives seront rétablies. La fraude et l’évasion fiscales seront fortement combattus. Les petits propriétaires endettés ne seront pas expulsés de leur résidence principale.

Mais la Grèce n’est pas libérée de l’austérité. Les nouvelles mesures devront être financées sans accroître le déficit. Les privatisations seront maintenues. La Grèce s’engage à payer l’intégralité de la dette, et à ne pas revenir en arrière sur les privatisations. La hausse du salaire minimum et la restauration des négociations salariales sont repoussées. De nouvelles épreuves de force sont à prévoir dans les mois qui viennent.

Quelles leçons pour la France et l’Europe

Les institutions européennes veulent empêcher la mise en œuvre de l’essentiel du programme de Syriza. Aujourd’hui, il s’agit donc de développer dans toute l’Europe des mouvements coordonnés contre l’austérité, pour la justice sociale, pour empêcher la Troïka et nos gouvernements d’étouffer la Grèce et les alternatives sociales et politiques qui émergent en Europe. Nous proposons notamment l’organisation par les mouvements européens d’une conférence internationale sur la dette et contre l’austérité.

L’audit citoyen des dettes publiques en Europe : un outil pour vaincre l’austérité

Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique (CAC) salue le choix du peuple grec de rejeter massivement les politiques d’austérité lors des élections du 25 janvier. Cette victoire ouvre une brèche contre l’Europe de la finance, le diktat des dettes publiques et des plans d’austérité. Engouffrons nous dans cette brèche : une autre Europe devient possible !

Le collectif pour u audit citoyen a déjà publié un premier rapport d’audit citoyen[1], montrant qu’une large part de la dette publique française peut être considérée comme illégitime. Dans la période qui s’ouvre, notre collectif va continuer à proposer aux citoyens et à l’ensemble du mouvement social européen des lignes d’analyse juridiques, économiques, sociales, des arguments et des instruments de mobilisation contre les créanciers qui mettent en coupe réglée les populations.

Avec nos partenaires des autres pays européens, à commencer par la Grèce, notre collectif va intensifier son action pour mettre en débat le caractère illégitime, insoutenable, illégal, voire odieux d’une grande partie des dettes publiques en Europe.

Nous soutenons la proposition d’une conférence européenne sur les dettes publiques. En 1953 l’accord de Londres, annulant plus de 60% de la dette de l’Allemagne de l’Ouest, a permis sa relance, tout comme les annulations de dette de l’Équateur en 2008 ou de l’Islande en 2011.

Nous soutenons la proposition de réaliser un audit des dettes publiques afin d’identifier les responsables et les bénéficiaires réels de ces dettes, et de dégager les solutions qui permettront de libérer le pays de ce boulet.

Nous soutenons également le droit de la Grèce à désobéir à ses créanciers au cas où ils refuseraient la mise en œuvre de ces solutions. Rappelons que les memoranda imposés par la Troïka sont illégaux au regard du droit européen et international.

Tous ensemble, levons le voile sur la responsabilité des créanciers qui profitent des saignées effectuées sur le dos des peuples. Tous ensemble, renforçons une démarche citoyenne de contestation et de remise en cause de cette Europe des 1 %, des spéculateurs et des banquiers. C’est aux populations, trop longtemps victimes des plans d’austérité, de compétitivité et autres « memorandums », qu’il revient de décider de leur avenir : nous voulons mettre à leur disposition tous les outils nécessaires pour comprendre et décider comment sortir de l’étau de la dette en faisant payer non pas les contribuables ordinaires mais les véritables bénéficiaires du système de la dette.

Guide réalisé par : Jean-Claude Chailley, Thomas Coutrot, Alexis Cukier, Pascal Franchet, Michel Husson, Pierre Khalfa, Guillaume Pastureau, Henri Sterdyniak, Sofia Tzitzikou.

Notes :

1 Le FESF, Fonds européen de solidarité financière, créé en 2010, vise à préserver la stabilité financière en Europe en fournissant une assistance financière aux États de la zone euro. Cette aide est conditionnée à l’acceptation de plans d’ajustement structurel. Il a été remplacé par le Mécanisme européen de solidarité (MES) en 2012.
2 Ivan Best, La Tribune, 5 février
3 Plans de sauvetage de la Grèce : 77 % des fonds sont allés à la finance : https://france.attac.org/nos-idees/mettre-au-pas-la-finance-les/articles/plans-de-sauvetage-de-la-grece-77-des-fonds-sont-alles-la-finance
4 Une plus grande justice sociale est source d’efficacité, ce que même l’OCDE démontre : http://tinyurl.com/kqgmq35
5 A. Kentikelenis, M.Karanikolos, A. Reeves, M.McKee, DSc, D. Stuckler, « Greece’s health crisis : from austerity to denialism », The Lancet, 20/02/2014,
6 D. Stuckler & S. Basu (2014), Quand l’austérité tue, Préface des Économistes atterrés, Ed. Autrement


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64 réactions à cet article    


  • César Castique César Castique 8 juin 2015 10:51

    « ...cette victoire est perçue comme un formidable encouragement à lutter pour mettre un terme à des politiques profitables aux marchés financiers et désastreuses pour les populations. »


    D’abord Tsipras n’a obtenu que 36 % des suffrages exprimés et 25 % des voix des inscrits. Cela veut dire que 75 % des ayant-droit et 64 % des votants n’ont pas soutenu Syriza,

    Ensuite, pour autant qu’on sache, il n’a jamais menacé de faire sortir la Grèce de l’U.E. et même pas de l’euro. Ce qui signifie qu’il va certainement finir par se coucher, et en même temps que lui, le formidable encouragement, en lorgnant du côté des 35 milliards de fonds structurels budgetés, par la Commission, pour la période 2014-2020.

    • jaja jaja 8 juin 2015 12:48

      « Nous soutenons également le droit de la Grèce à désobéir à ses créanciers au cas où ils refuseraient la mise en œuvre de ces solutions. Rappelons que les memoranda imposés par la Troïka sont illégaux au regard du droit européen et international. »

      Attendons donc qu’un gouvernement, poussé par sa population ait les tripes de désobéir à la Troïka. Cette dernière en humiliant la Grèce cherche surtout à imposer l’idée qu’il n’y a pas de changement possible, pas d’alternative à l’austérité qu’elle impose.. et ce partout en Europe avec la bénédiction de toutes les bourgeoisies capitalistes européennes !

      C’est Juncker qui a le mieux résumé la position de ces ordures  : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » (JC Juncker, président de la Commission européenne).

      Donc il n’y a pas d’autre choix que l’affrontement permettant d’annuler purement et simplement les Traités au service des capitalistes. Il faut annuler la dette, refuser de la rembourser et, dans le même temps, saisir les banques en expropriant ses actionnaires capitalistes. Ceci permettant de s’assurer du contrôle des capitaux et du monopole du crédit et donc de faire face aux mesures de rétorsion que ne manquerait pas d’exercer la Troïka dans cette configuration.

      Une banque unique socialisée, contrôlée par et au service de la population permettra de développer des projets au service des travailleurs et non des riches.
      Sans oublier de commencer à s’emparer des secteurs clés de l’économie....

      Il n’y a pas d’autre solution.. l’affrontement contre la Troïka (UE, BCE, FMI) en mobilisant les travailleurs et la population ou se coucher....


      • jaja jaja 8 juin 2015 12:54

        @jaja
        Ne pas oublier non plus que la fameuse Troïka n’est que le bras armé des bourgeoisies capitalistes européennes. Bourgeoisies satisfaites de diriger le feu des critiques vers cet organisme alors qu’elles pilotent elles-mêmes, en sous main, cette saloperie pour maintenir et développer leurs profits en nous imposant l’austérité....


      • lsga lsga 8 juin 2015 16:10

        @jaja
        non mais précisons le quand-même : dans le cadre d’une économie reposant sur la propriété privée des moyens de production, et subissant donc la loi de la baisse tendancielle du profit, il n’y a ABSOLUMENT AUCUNE ALTERNATIVE POSSIBLE à l’austérité. 

         
        c’est juste, mais juste, le socle fondamentale de l’analyse marxiste, de la lutte communiste, mais bon...
         
        Allez-y, continuez à rêver de gouvernements bourgeois keynésiens pour venir vous sauver... Comme les grecs, vous finirez la bouche remplis de foutre 

      • jaja jaja 8 juin 2015 16:31

        @lsga

         ??? Où vois-tu que je prône « une économie reposant sur la propriété privée des moyens de production » alors que j’affirme le contraire... ???

        Quand à Keynes je laisse Daniel Bensaïd te répondre :

        « Face à la brutalité de la crise et au désarroi de réformistes sans réformes, certaines mesures contenues dans la vieille trousse keynésienne peuvent paraître à certains d’une audace quasi révolutionnaire. A tel point que d’aucun entrevoient la possibilité d’une alliance stratégique entre réformateurs keynésiens et communistes révolutionnaires. C’est perdre de vue l’essentiel. Quand les survivants d’une gauche réformatrice envisagent une alternative keynésienne européenne au libéralisme, il est possible de faire un bout de chemin ensemble s’ils sont vraiment prêts à lutter pour sortir des traités européens en vigueur, pour établir des normes sociales européennes en matière de salaire, d’emploi, de protection sociale, de droit du travail, pour promouvoir une harmonisation fiscale fortement redistributive, ou pour socialiser les moyens de production et d’échange nécessaires à la construction de services publics européens en matière d’énergie, de transport, de télécommunications. Mais cela impliquerait une politique à 180% opposée à ce qu’ont fait depuis un quart de siècle tous les gouvernements de gauche en Europe auxquels ils ont pour la plupart activement participé.

        A supposer qu’il se trouve des réformistes suffisamment déterminés pour emprunter cette voie, nous pourrions donc combattre côte à côte pour des objectifs communs, et il se pourrait que ce mobilisations enclenchent une dynamique sociale allant au-delà des objectifs initiaux. Mais cela ne signifierait nullement une harmonieuse synthèse entre keynésianisme et marxisme. Comme projet politique d’ensemble, et non comme somme de mesures partielles, le programme de Keynes, hautement proclamé, est de sauver le capital de ses propre démons. Celui de Marx est de le renverser. »

         Daniel Bensaïd.



      • lsga lsga 8 juin 2015 16:42

        oui, c’est bien ce que je dis, vous êtes des keynésiens qui se prennent pour des révolutionnaires.
        Bonne nouvelle : le Keynésianisme n’est PLUS POSSIBLE.

         
        Keynes, ça consiste à partager les profits, or, il n’y a plus de profits. 
         
        Il n’y a donc absolument aucun compromis, aucune alliance, aucune entente possible avec les bourgeois bureaucrates sociaux : ils ont PERDUS la partie, comme prévu par Marx il y a 170 ans. Vous voulez faire quelques choses pour les keynésiens ? Abrégez leur souffrance !
         
        Tsipras fait peine à voir, il n’a pas assez de bouche et de main pour contenter tous ces phallus bourgeois qui se présentent à lui. 

      • jaja jaja 8 juin 2015 17:33

        @lsga

        A t-on des leçons de marxisme à recevoir d’un petit traitraillon isolé comme toi ?

        Quelle leçon peut-être donnée par un partisan du TAFTA au service des multinationales, affirmant que les ouvriers sont réactionnaires et que maintenant ce sont les couches petites bourgeoises qui doivent mener le jeu, hostile aux Palestiniens, aux « racailles de banlieue », aux musulmans...

        Le Jean Foutre c’est bien toi !
         


      • lsga lsga 8 juin 2015 17:48

        Tu changes de débats, et déformes mes propos. 

         
        Oui, l’agrandissement des marchés permet l’union internationale des ouvriers, elle en est même la condition nécessaire. SI tu étais communiste, tu le saurais, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit là de l’énoncer fondamental du manifeste. Mais non, tu es keynésien, tu attends que des bureaucrates bien intentionnés viennent te sauver. 
         
        J’attends avec impatience que la classe ouvrière réalise qu’elle n’a plus rien à espérer des États Nations / États Sociaux / États fachos et des bureaucrates « bien intentionnés ». En effet, la classe ouvrière ne se résume pas aux manouvriers réactionnaires, mais comprend l’ensemble du prolétariat. Le prolétariat c’est l’ensemble des salariés, l’ensemble de ceux qui vendent leur force de travail. Le prolétariat progressiste, c’est celui qui étend le cercle géographique des révolutions. 
         
        Au passage, ta définition de « petit bourgeois » est une définition petite bourgeoise, celle-la même utilisée par Lepen & co. Les petits bourgeois, dans un sens matérialiste, révolutionnaire, progressiste, ce sont les petits patrons. 
         



      • Francisco Francisco 10 juin 2015 00:43

        @lsga
        Le nombre de milliardaire augmente, il semble donc qu’il y ait encore du profit pour certaines personnes.


      • lsga lsga 8 juin 2015 13:41

        le peuple grec reprend son destin en main ? N’importe quoi, vraiment, n’importe quoi.Le « peuple » grec ne décide toujours pas de ce qu’il produit, de la manière dont il le produit et le distribue. La Grèce est toujours un pays Capitaliste, dirigé par des bureaucrates, mais des bureaucrates keynésiens qui vont faire la manche en chouinant à Bruxelles. 

         
        Renverser Tsipras et sa clique de Keynésiens : voilà le nouvel objectif. 

        • Dwaabala Dwaabala 8 juin 2015 14:59

          Je me régale à la lecture de ces commentaires qui oublient de prendre pour cibles Hollande, Merkel, Schäuble, etc, la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international, pour s’acharner sur la Grèce et et ses représentants actuels.
          Leurs auteurs ne méritent guère mieux que le sort qui les attend sous les piètres représentants de la finance, si les peuples qui sont dans la lutte au côtés des Grecs et les Grecs ne pesaient rien.


          • Dwaabala Dwaabala 8 juin 2015 15:43

            @Sharpshooter
            Votre commentaire révèle que vous n’avez même pas lu ne serait-ce que le début du texte dont le seul titre fait bouillir le peu de cervelle que vous avez sous votre bonnet de para.


          • lsga lsga 8 juin 2015 15:56

            @Dwaabala
            remplacer la bourgeoisie libérale par la bourgeoisie keynésienne, puis la bourgeoisie keynésienne par la bourgeoisie libérale, puis la bourgeoisie libérale par la keynésienne...

             
            Et puis, Tsipras est ceinture noire en cirage de pompe de la BCE, il a la bouche remplie de foutre bourgeois. 

          • César Castique César Castique 8 juin 2015 16:08

            @Dwaabala

            « Je me régale à la lecture de ces commentaires qui oublient de prendre pour cibles Hollande, Merkel, Schäuble, etc, la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international... »


            Pourquoi ? C’est pas eux qui maintiennent la Grèce de force dans l’euro et au sein de l’U.E. 

            Tous les sondages indiquent que les Grecs veulent rester dans l’un et dans l’autre, sans doute en se souvenant du « bon vieux temps » où ils se goinfraient aux fonds structurels.

            Actuellement, la carotte structurelle se monterait à 37 milliards d’euros, pour la période 2014-2020.

            Et peut-être, un jour très prochain, Tsipras organisera-t-il un référendum qui, le cas échéant, lui permettra de faire endosser au peuple grec, ayant voté « Europe », la responsabilité du supplément d’austérité qui le frappera.

            Et ni Hollande, ni Merkel, ni Schäuble, etc, ni la Banque centrale européenne, ni la Commission européenne ni le Fonds monétaire international... n’y seront pour quoi que ce soit. Souvenons-nous déjà que cette année, les Grecs ont voté à plus de 80 % pour des formations européistes.

            C’est certes leur droit de préférer le fric - ou la perspective du fric - et l’indignité à l’affranchissement du joug européen, mais ils ne doivent pas compter sur moi, pour les plaindre des mauvais traitements que leur infligent les sus-nommés Hollande, Merkel, Schäuble, Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international.

          • lsga lsga 8 juin 2015 16:11

            l’austérité n’a absolument RIEN À VOIR avec la dette. RIEN. 

            il s’agit de relancer les profits, pas de diminuer la dette. 

          • CN46400 CN46400 8 juin 2015 17:19

            @Sharpshooter


            Trois années de djebel, une sortie par le président Cazalis ou le Kairouan, et les fellagas au cul, je n’avais pas remarqué que çà pouvait, finalement, rendre intelligent....

          • PRCF PRCF 8 juin 2015 15:13

            Pour s’en sortir, il faut briser les chaines de l’Union Européenne du Capital, sortir de cette dictature de l’oligarchie capitaliste.
            C’est vrai pour la Grèce, c’est vrai également pour la France. Y rester c’est y rester, subir à jamais l’austérité sans fin et la fuite en avant dans l’autoritarisme d’une UE de plus en plus explicitement totalitaire et en voie de fascisation.

            Le tragique exemple de la grèce démontre qu’il n’est pas de politique de gauche - c’est à dire au service de la classe des travailleurs - possible en demeurant dans l’euro et dans l’UE ! L’europe sociale n’existe pas, pire c’est un dangereux mensonge, une tragique illusion ! seule existe l’Union Européenne réelle, arme d’exploitation massive construire par et pour l’oligarchie capitaliste.

            www.initiative-communiste.fr


            • Dwaabala Dwaabala 8 juin 2015 15:50

              @PRCF
              Il vous restera simplement à expliquer comment la sortie de l’Euro et de l’UE mettra fin au règne de la finance : si cette sortie devait se faire ce ne serait certainement pas à votre initiative et la tournure qu’elle prendrait vous surprendrait sans doute beaucoup.


            • lsga lsga 8 juin 2015 16:02

              pour mettre fin au règne de la finance, il faut collectiviser les multinationales. ça ne se fera qu’à travers une Révolution planétaire. N’importe quel communiste vous le dira. 


            • Dwaabala Dwaabala 8 juin 2015 16:31

              @lsga
              La révolution planétaire est aussi la révolution permanente : elle se fait en 365 jours 1/4.


            • lsga lsga 8 juin 2015 16:36

              @Dwaabala
              ils sont beau ces communistes qui ne croient plus en la révolution et qui attendent que des bourgeois keynésiens viennent les sauver...


            • CN46400 CN46400 8 juin 2015 17:12

              @Dwaabala


              Vous avez raison, la GB n’est pas dans l’euro et c’est aussi la bourgeoisie qui gouverne ! Tsipras maneuvre très bien, il ne quitte pas la zone euro, il attend que les super bourgeoisies européennes le sortent.....montrant du même coup ce que solidarité veut dire en langue capitaliste ! 

            • CN46400 CN46400 8 juin 2015 17:48

              @PRCF


                D’après vous, il y aurait des états, l’UE en est un, incompatibles par nature, avec une politique « au service des travailleurs », où donc ne s’exerce aucune lutte de classe. Voilà en quoi, selon vous, Marx est dépassé... 

            • Trelawney 8 juin 2015 16:55

              La Grèce a 2 solutions : Elle paie ou elle ne paie pas.

              Si elle paie, c’est à dire, elle rembourse l’échéance qu’on (BCE, UE, FMI) lui a donné, elle reçoit une caution pour ses banques et du cash pour payer les fonctionnaire, les banques et le train de vie de la Grèce.

              Si elle ne paie pas, elle dégage de l’UE et de la zone euro, elle ne reçoit pas de cash pour payer ses banques et ses fonctionnaires et le train de vie de l’état (armée, hôpital, police etc). Le petit grec perd tout l’argent qu’il a sur son compte (sa carte bleu est grillée). le touriste ne peut plus rien acheter car sa carte bleu ne marche plus en Grèce. Bref c’est émeute famine, hôpitaux en panne, plus de chauffage et d’électricité etc etc etc. Je ne pense pas qu’ils aient voté pour cela


              • Pascal L 8 juin 2015 17:21

                L’article est trop long pour que je le lise jusqu’au bout…

                De tous les ministres des finances de la zone Euro, seul le ministre grec a étudié la macro-économie. Les autres s’en foutent et ce n’est pas bien, car ce ministre a raison.
                Pour trouver une solution, il est indispensable de connaître les mécanismes de création monétaire, en particulier la relation entre la monnaie et la dette puis la relation entre la dette et le chômage de masse.
                Tout d’abord, la BCE fait de l’émission monétaire, c’est-à-dire qu’elle imprime des billets, principalement de 500€ qu’elle prête au banques à un taux attractif. Ces billets ont peu de chance de circuler, la valeur faciale de 500€ n’intéresse que les porteurs de valise vers la Suisse et les trafiquants de drogue. A partir de ces billets, les banques commerciales créent de la monnaie scripturale, c’est à dire qu’ils prêtent de l’argent aux particuliers et aux entreprises. Cet argent circule mais n’existe pas vraiment, il s’agit d’un risque calculé pour la banque pour ne pas faire faillite si le solde des paiements dépassent le montant en billets dans le coffre. Il faut donc bien comprendre que la grande majorité de la monnaie qui circule a été créé par des prêts. Donc si on rembourse tous les prêts, il n’y a plus de monnaie en circulation et l’économie s’effondre. Augmenter les prêts crée donc de l’emploi, sauf que les intérêts viennent éroder la monnaie en circulation et finissent également par étouffer l’économie.
                On peut toujours se dire que si le commerce extérieur est bénéficiaire, il reste toujours un peu de monnaie non remboursable pour faire de l’investissement. C’est vrai pour vous, mais en prenant un peu de recul, il y a au moins un pays dans le monde qui est déficitaire et qui pourrait bien se trouver étouffé par ce système.

                Ce type de fonctionnement de la monnaie est apparu dans les années 1970 et a explosé avec l’utilisation des chèques, des virements et des cartes bancaires, ce qui fait que les effets pervers sont apparus assez récemment. D’un certain point de vue, il s’agit du meilleurs système que l’on ait trouvé pour remplacer l’esclavage et la colonisation. Ce n’est pas la création scripturale de la monnaie qui pose problème, c’est le fait que cette création soit faite exclusivement contre de la dette. Il faudrait qu’on se creuse un peu le cerveau pour trouver d’autres types de contreparties : la création de richesse par exemple…

                En tout cas, si nous ne modifions pas le fonctionnement de la monnaie, il n’y a pas d’issues à la dette de la Grèce, puis à celle de l’Italie, puis de l’Espagne, puis de la France…
                En attendant, on pourrait dans un premier temps faire comme dans la Bible : une remise de toutes les dettes tous les 49 ans. D’un point de vue macroéconomique, une remise de dette revient à augmenter la monnaie qui circule sans risque de disparaître dans la zone Euro. Comme cet argent n’existe pas vraiment, sa disparition est possible, sauf que les paiements du clients de la banque continue et augmentent le risque de défaut pour la Banque. De plus, les banques ont fait du Ponzi avec la dette en la titrisant (pour pouvoir augmenter les bénéfices) et elles devront bien rembourser les titres ou faire faillite. Le délai accordé à la Grèce aujourd’hui n’a pas d’autre objectif que de laisser un peu de temps aux banques pour se débarrasser de la patate chaude, mais qui en voudra ?

                • Pascal L 8 juin 2015 20:47

                  @oncle archibald
                  « Au contraire de ce que vous écrivez l’argent circule beaucoup lorsqu’on rembourse un prêt » 

                  Pas vraiment, lors d’un remboursement, l’argent créé est tout simplement supprimé du compte de la même manière qu’il a été créé. Cet argent ne va nulle part.
                  Votre manière de voir les prêts est une analyse micro-économique uniquement valable pour les particuliers et les entreprises. Cela ne fonctionne pas ainsi pour les banques. Une banque a juste besoin d’avoir cette somme dans ces réserves au moment de faire le prêt, mais comme il est immédiatement placé sur le compte du client, c’est comme s’il était reparti dans les réserves. Il est ainsi de possible de prêter cet argent à l’infini. C’est seulement limité par les accords de Bâle III qui s’appliquent à la zone Euro. La banque ne peut pas prêter plus de 9 fois environ le contenu de ses réserves. Si elle dépasse, elle a 2 semaines pour emprunter des billets à la BCE qui les accorde toujours, ce qui fait que la capacité d’une banque à prêter n’est absolument pas limité dans les faits.

                  Si les états ne remboursent pas les prêts, c’est à cause de la crise sociale qui découle d’une diminution de l’argent emprunté. Tout cela est décrit par le menu par un économiste reconnu : Steve Keen dans son livre « l’imposture économique ». Pour un Etat, le remboursement des dettes n’est pas une option envisageable et la crise économique est la seule issue du système actuel ; les Grecs n’y sont pour rien.
                  Il existe une relation directe inverse entre le chômage et la variation de la dette. Si la dette diminue, le chômage augmente et quand la dette augmente, le chômage ne diminie pas beaucoup à cause du poids des intérêts. Pour un financier, la création de richesses n’est absolument pas rentable devant la prédation, donc il n’y en a plus. On peut admirer l’enrichissement lorsqu’il y a d’avantages de création de richesses que d’enrichissement, mais que faire lorsqu’il n’y a plus que de la prédation ?

                • CN46400 CN46400 8 juin 2015 17:40

                   Si la création monétaire de la BCE était distribuée aux état en fonction de leur PIB, ceux-ci paieraient, avec cette monnaie, des investissements utiles aux populations, les banques récupérant en 2°rideau. En arrosant les banques, celles-ci investissent ailleurs, y compris hors euro-zone, pour rechercher des maxi-profits... 


                  • lsga lsga 8 juin 2015 17:50

                    et abolir la finance ? non ? non non, vous, vous voulez mettre de gentils bourgeois à la tête des banques. La gestion financière ne peut QUE aboutir à l’austérité et à STRICTEMENT rien d’autre. Ce n’est pas une question de moral ou d’éthique, c’est un déterminisme économique.


                  • CN46400 CN46400 8 juin 2015 18:15

                    @lsga

                    Désolé, je ne suis pas assez communiste pour prêcher, ni le retour au sesterce, ni à celui du troc, ni même au franc. Que voulez-vous on ne se refait pas !

                  • manolo 8 juin 2015 18:25

                    Mais tu vas pas avoir le choix. La fête est bientôt finie !


                  • lsga lsga 8 juin 2015 18:43

                    je ne prêche le retour à rien du tout, mais le passage à la suite. La finance est une pseudo-science, au même titre que l’astrologie. De la même manière que l’astrologie permettait à une caste d’astrologue de gouverner, la finance permet à une caste de bureaucrate de gouverner. Quand tout allait bien, le petit peuple disait : « c’est grâce aux astrologues qui nous gouvernent bien ! » ; quand tout allait mal, il se disait que décidément les astrologues étaient bien mauvais et qu’il fallait les remplacer. Bien entendu, aucun astrologue bien intentionné n’était capable de faire pleuvoir plus qu’un autre.

                     
                    LA SUITE. Vite. 

                  • manolo 8 juin 2015 18:55

                    La suite : décroissance, apprendre à se démerder tout seul (ou presque) et se battre pour survivre.

                     T’est prêt parce que je crois que ça devrait pas tarder.


                  • lsga lsga 8 juin 2015 19:07

                    la suite : une gestion démocratique de la production, basée sur des débats rationnels et scientifiques. Vivement. 


                  • manolo 8 juin 2015 19:20

                    @lsga

                    Et l’énergie tu la trouve où ?


                  • Ben Schott 9 juin 2015 06:42

                    @lsga
                     
                    Ça fait rêver...


                  • lsga lsga 9 juin 2015 11:22

                    on vit dans un univers qui regorge d’énergie. 

                    le déutérium de Jupiter est une ressource quasi inépuisable . 

                  • manolo 9 juin 2015 11:47

                    tu rêves


                  • elpepe elpepe 14 juin 2015 18:59

                    @manolo
                    oui en effet ce que l on a connu jusqu a maintenant c etait de la rigolade compare a ce qui nous attend, le feu d artifices ne devrait pas tarder a commencer et la France est au premiere loge


                  • bakerstreet bakerstreet 8 juin 2015 18:16

                    Idée reçue numéro 9 : La Grèce est victime des méchants, et ne doit qu’à son immense naïveté et au cynisme des argentiers européens, qui refusent cette fois de cracher encore au pot,....Ce qui lui arrive....

                    J’ignore qui tire les fils de la marionnette écrivant ce genre d’articles, mais c’est un exemple de désinformation totale. Des chiffres on ne site que ce qui arrange, dans une tournure victimaire. les faits, du moins quelques uns....
                    - La Grèce a reçu bien plus que tout autre pays européen
                    - La Grèce n’en finit pas de mentir et de tricher ; d’abord pour rentrer dans l’europe. Les banquiers
                     américains l’ont aidé à maquiller ces comptes, en échange d’un crédit à tot d’usure : 500 millions cash, puis une centaine par an jusqu’en....2037.....Rebelotte en 2008 quand elle avoue que son défécit n’est pas de 3% mais de 11% plongeant l’europe dans la chienlit et un plan d’aide massif, ainsi qu’une nouvelle restructuration de la dette, en 2010, 2011...
                    - La Grèce, très fair play, a tenté de s’opposer à l’entrée de l’espagne et du portugal, ces pays risquaient de lui tailler des croupières sur le marché des fruits et légumes, et a reçu de "nouvelles compensations.
                    - En 2012, la Grèce était encore le troisième importateur d’armes.....Au monde ( pour une population d’une dizaines de millions d’habitants.
                    - La Flotte marchande grec est la première flotte au monde, et ne paye toujours pas d’impots, malgré les promesse du gouvernement. Pas plus que le clergé, immensément riche, d’ailleurs....La ligne directrice du gouvernement Tsipras repose sur la double mythologie d’une « résistance » contre un « ennemi », soit la Troïka et ses représentants locaux et, d’autre part, une supposée « solution », soit la suppression de la Troïka, et la fin de l’austérité.
                    Un vague programme a été proposé, essentiellement dans le domaine fiscal, qui frise parfois le ridicule, notamment lorsqu’on envisage de confier une partie des contrôles fiscaux à des ménagères et des… touristes ! 
                    Les gogos peuvent envoyer une enveloppe à Tsipras, s’ils le veulent
                     

                    • CN46400 CN46400 8 juin 2015 19:31

                      @bakerstreet


                      - La Flotte marchande grec est la première flotte au monde, et ne paye toujours pas d’impots, malgré les promesse du gouvernement

                      Exact, mais où donc mettent-ils leur monnaie ces armateurs, sinon dans les paradis fiscaux de l’UE. Pourquoi, comme l’a demande Virapoulis, Junker ne va pas les dénicher au Luxembourg ?
                       Quand au clergé, grâce à l’UE, il y a toujours plus de monde dans les aumoneries. En Grèce, le clergé c’est aussi, le secours pop, les restaus du coeur etc etc... Alors les taxer, c’est pas vraiment le moment...


                    • bakerstreet bakerstreet 8 juin 2015 21:57

                      @CN46400


                      L’argent des armateurs ? Je présume qu’il ne doit pas se trouver que dans l’UE, mais aussi dans les iles caïmans et aux bahamas, par exemple. 
                      Mais vous avez raison : Tout cela se fait grâce à une Europe coupable de ne pas avoir été assez politique, et qui n’a pas eu le courage de faire de vraies réforme de structures, empêchant les transferts opportunistes. Demander à la grèce de faire payer les riches, et il y en a beaucoup dans ce pays, ne peut se faire sans une véritable harmonie au plan européen, quand on sait qu’il suffit d’un clic de souris, pour transférer des avoir au luxembourg ou en suisse. 
                      J’ai réagi assez épidermiquement à ce billet très manichéen, et borgne, qui refuse de voir ce qui dérange : Si la Grèce paie le prix fort, elle a une grosse responsabilité dans ce qui lui arrive. La gabagie dans les années 2000, après les jeux olympiques, alors que le reste de l’europe se serrait la ceinture, n’est pas un rêve : Triplement des salaires dans certaines administrations,, économie déconnectée du réel.... Les falsifications des comptes, les mensonges, étant la partie la plus navrante, car sabrant la confiance. De plus, l’instrumentalisation du passé, autour de la dette allemande, me semble très dangereuse, d’obédience nationaliste, brossant la vanité dans le sens du poil, et totalement là aussi contraire à l’esprit européen. 
                      La BCE avec Dragui a commencé tout de même à prendre des bonnes mesures, en assurant un financement homogène des pays de l’UE, coupant l’herbe sous le pied des spéculateurs, et faisant battre monnaie. 

                    • Aristide Aristide 8 juin 2015 18:39

                      Je me suis arrêté au premier point après avoir lu « La seule chose que perdraient les contribuables français, ce sont les intérêts versés par la Grèce, soit 15 € par Français et par an ». 


                      Que les 40 milliards versés soient déjà comptabilisés dans la dette ne change rien au fait que ces 40 milliards ont financé des besoins grecs, pas français. Que l’on fasse rouler la dette ne change rien au fait que ces 40 milliards comptés dans notre dette ne participent en rien au financement de nos services publics, etc ...

                      Les 735 € par français ne sont pas une vue de l’esprit, c’est la somme qui a été donnée aux grecs. 

                       

                      • bakerstreet bakerstreet 8 juin 2015 22:21

                        Actuellement Tsipras s’accroche à son chantage : Encouragé par Vinourakis, qui est ministre des finances,mais aussi expert en théorie des jeux.....Il blinde sa position d’intransigeance, pensant, et il le dit d’ailleurs, que l’exclusion de la Grèce serait la fin de l’Europe. ..


                        .Et attend 7 nouveaux milliards, tout en refusant des rembourser le septième de cette somme, pensant à tort ou à raison qu’il tient ainsi l’Europe par les couilles...On peut penser que les lâchetés européennes successives, et son manque de cohésion l’ont encouragé dans ce pari. Risqué ?...Au pire il arrachera tout de même une restructuration de la dette, en clair, une diminution de celle ci..Personne ne tient à ce qu’on coupe l’électricité aux plus pauvres, comme il le joue, pour faire pleurer les chaumières. Non, ce que l’Europe attend, c’est tout de même un plan sèrieux pour ne pas replonger, et devoir exiger forcément la même somme dans quelques mois, si rien n’est fait au niveau de quelques mesures phares, qui attendent ...Les calanques grecques : Impôt progressif sur la fortune, plan cadastral et imposition locale., avant toute chose, ce qui serait tout de même le minimum, en terme d’harmonisation avec ce qui se passe ailleurs en Europe.
                        Quand je me souviens de l’émoi que la grèce avait causé, avant les années 2000, en s’opposant à l’entrée dans l’UE de l’espagne et du Portugal, franchement, j’ai du mal à accepter son pathos de victime, appelant à la solidarité, et s’offusquant des remarques, rejetant ses fautes sur une europe coupable de lui avoir fait confiance

                        • bakerstreet bakerstreet 8 juin 2015 22:43

                          J’ajouterais que si l’on veut bien comprendre ce qui se passe en Grèce, c’est comme un membre d’une famille, il faut connaitre son passé. 

                          La Grèce, en dehors de son passé très lointain et glorieux, qui lui donne parfois encore un certain étourdissement, ( et à nous aussi) ne se remet pas de ses conflits passés avec ses voisins, en partie la Turquie, et derrière, l’empire Ottoman. La question du territoire national a toujours été très disputée entre ces deux pays, fait de transferts de populations, d’un « grand rêve » de la Grèce, qui était de revenir sur ses terres antiques, exploitant la défaite des turques, alliés de l’Allemagne en 14 18 , pour s’emparer d’une partie de son territoire, englobant les deux cotés de la méditerranée. (Multiples tragédies, massacres et transferts de population, le dernier concernant Chypre
                          Les accents nationalistes et victimaires qu’elle développe envers l’Europe, rejetant sa propre responsabilité, prenne écho dans ce passé traumatique, que la seconde guerre, loin, de là , n’a pas cicatrisé, puisqu’elle s’est prolongé en Grèce jusqu’en 48, avec les communistes embastillés ou liquidés.
                          En tout cas, il ne faut pas chercher ailleurs la place prépondérante liée à l’armement, disproportionnée pour ce petit pays, et irrationnel, puisqu’il fait partie de l’OTAN

                          La question de l’imposition, et la façon très anecdotique et pittoresque de payer des charges à l’état tient aussi au fait, que pendant deux siècles, ce pays sous occupation ottomane, a vu comme un sport national, et presque comme un acte de bravoure, de trouver des combines pour ne pas payer. 
                          Remplacez Empire ottoman par europe , et vous aurez tout compris. 
                          Ou presque, car évidemment c’est bien plus complexe. Mais néanmoins utile, de connaitre certaines causes, certains traumatismes qui russurgissent, comme des retours de refoulé 

                        • CN46400 CN46400 9 juin 2015 16:39

                          @bakerstreet


                          Curieux, suivant les posts Tsipras est succéssivement « intransigeant » ou « couché » devant la BCE. Je pense qu’il est là ou il faut et comme il faut...n’en déplaise à tous les pisses vinaigre !

                        • Pascal L 9 juin 2015 19:26

                          @ tous ceux qui fustigent la Grèce,

                          N’oubliez pas que ce sera un jour le tour de la France, car on ne peut pas sortir d’un endettement de ce niveau. Espérez qu’il restera encore quelqu’un pour nous défendre avant que les prédateurs n’aient pris votre dernière chemise !


                          • Dwaabala Dwaabala 9 juin 2015 20:09

                            @ Pascal L
                            Vous avez peut-être le mot de la fin.


                            • riff_r@ff.93 [email protected] 9 juin 2015 20:53

                              « Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a déjà montré que les mêmes mécanismes (taux d’intérêt excessifs et cadeaux fiscaux) expliquent 59% de la dette publique française. »

                              Cette explication n’est pas fausse en soi mais elle est très incomplète car elle ne plonge pas aux racines du mal.

                              La dette française s’explique fondamentalement par la mondialisation et le libre-échange. Dans un cercle vicieux mis en action dans les années 70-80, le libre-échange détruit l’emploi, la destruction de l’emploi crée la pauvreté et le chômage, la pauvreté et le chômage créent la dépense sociale ( et heureusement !! mon propos n’est évidemment pas de dénigrer le rôle des amortisseurs sociaux en France ), la dépense sociale crée la dette. Bien sûr la dette a été aggravée par la dérégulation de la finance, par les politiques fiscales injustes reposant sur la théorie du ruissellement, par la loi du 3 janvier 73, par l’article 123 du TFUE etc. Mais fondamentalement c’est le chômage de masse qui crée la dette, et la détresse sociale sous toutes ses formes. C’est ce qu’explique très bien C.H. Gallois dans sa conférence les illusions économiques de l’Union européenne. ( C’est un peu long mais ça vaut le coup d’aller jusqu’au bout ).

                              Les hallucinés de l’ultralibéralisme ne savent que rabâcher qu’en supprimant les aides sociales on relancera l’économie. C’est faux, archi-faux car le lien de cause à effet fonctionne dans l’autre sens. Supprimer les aides sociales n’aura pas d’effet sur l’emploi mais augmentera la pauvreté et la détresse sociale. Après on peut annuler les dettes, mais elles se reformeront si on n’agit pas à la source : combattre le poison du libre-échange inoculé en France par les traités européens.


                              • Dwaabala Dwaabala 9 juin 2015 22:13

                                @[email protected]
                                Non, ce ne sont pas les chômeurs qui profitent de la dette, mais les créanciers.
                                Le service de la dette, essentiellement celui de ses intérêts, étant le premier poste budgétaire de l’État, ce dernier collecte donc l’impôt pour les créanciers.
                                Ces derniers ont non seulement l’argent, mais aussi le pouvoir que celui-ci leur donne pour imposer leurs volontés politiques aux gouvernement.


                              • riff_r@ff.93 [email protected] 9 juin 2015 22:46

                                Tu fais exprès ou quoi ? Évidemment que ce sont les créanciers qui profitent de la dette et pas les chômeurs ! Comprends ce que je dis :
                                Dans une économie du plein emploi il n’y a pas de dette ! Les créanciers ont donc un triple intérêt au chômage de masse :
                                1- le chômage de masse maintient une inflation faible ( selon l’indice NAIRU, un faible taux de chômage entraîne une hausse des salaires et crée de l’inflation, ce qui rogne les rentes et déplait fortement aux créanciers ). Un taux de chômage à 10% c’est le nirvana du créancier !
                                2- le chômage de masse oblige les États à se refinancer et à engraisser au passage leurs créanciers.
                                3- passé un certain seuil d’endettement, c’est la démocratie même qui passe aux oubliettes, cf la Grèce et les déclarations de Juncker « il ne peut y avoir de choix démocratique face aux traités européens ».
                                L’UE a été voulue par les créanciers et elle a instauré délibérément le chômage de masse. Il n’y a qu’à regarder un peu les traités européens pour s’en rendre compte. Et du coup on comprend aussi que le seul moyen de s’en sortir c’est de sortir de l’UE !


                                • Dwaabala Dwaabala 9 juin 2015 23:47

                                  @[email protected]
                                   Je sentais bien que quelque chose n’allais pas : les prémisses viennent à la fin, le seul moyen de s’en sortir c’est de sortir de l’UE !
                                  Si la France devait sortir de l’UE, dans l’état actuel du rapport des forces capital travail ce ne sont certainement pas ceux qui réclament cette sortie qui auraient la main, et elle se ferait sous des formes qui ne laisseraient pas de les surprendre.


                                • riff_r@ff.93 [email protected] 10 juin 2015 08:13

                                  @Dwaabala
                                  Ça ce n’est pas un argument, c’est une pensée tétanisante.
                                  Si la France devait sortir de l’UE ce sont tous les français qui auraient la main. Libre à eux ensuite de demander un effacement de la dette. Libre à eux de mettre en place un système de tirage au sort comme le propose Chouard, libre à eux d’instaurer un referendum d’initiative populaire. Ça serait à nouveau la démocratie. Dans le cadre de l’UE tout ça est impossible !


                                • CN46400 CN46400 10 juin 2015 09:29

                                  @[email protected]


                                  Les partisans de la sortie de l’UE ou de l’€ ou des deux, spéculent sur sur un rêve : les capitalistes français seraient plus sympath que les autres, ils seraient moins avides de profits. D’ailleurs ce n’est pas eux qui auraient noyé la Commune dans le sang....etc etc Ouais sortir de l’euro, l’autre façon de raccourcir la mémoire prolétarienne !

                                • riff_r@ff.93 [email protected] 10 juin 2015 12:00

                                  @CN46400
                                  Oui oui. Alors que c’est sûr dans le cadre de l’UE qu’est-ce qu’on va leur mettre dans la gueule aux capitalistes ! Ils vont voir ce qu’ils vont voir !!!


                                • Pascal L 10 juin 2015 12:56

                                  @[email protected]
                                  Il existe effectivement une relation entre la dette et le chômage de masse. Cette relation a été mise en évidence et modélisée par l’économiste australien Steve Keen dans les années 90 lorsqu’il a étudié les phénomènes d’instabilité cycliques théorisés par Minski.

                                  Ce que semble démontrer Steve Keen, c’est qu’il n’y a aucun besoin d’une volonté des financiers pour qu’elle se mette en place. Je pense même que les financiers n’y ont aucun intérêt sur le long terme. Les crises cycliques qui résultent de cet état de fait ruinent aussi les financiers, même s’ils savent mieux rebondir que le reste de la population. Si nous ne créons plus de richesses, que reste-t-il à se partager ? Or le système monétaire actuel ne permet plus de rentabiliser la création de richesse à cause des coûts financiers. La prédation est beaucoup plus rentable. Seule une transformation des règles de création monétaire permettraient de rétablir l’équilibre mais qui, parmi ceux qui peuvent le faire, en ont l’envie ?


                                • Dwaabala Dwaabala 10 juin 2015 13:10

                                  @Pascal L
                                  Le chômage vient essentiellement de la réorganisation de la production capitaliste qui exploite la main-d’œuvre là où il la trouve à meilleur marché.
                                  L’économie réduite à des analyses budgétaire est une farce.


                                • Pascal L 10 juin 2015 19:03

                                  @Dwaabala
                                  « la production capitaliste »

                                  Non, ça c’est ce que croyaient les marxistes, mais il faut maintenant dépasser ce niveau d’analyse. Cela fait un siècle et demi que « Le Capital » a été écrit et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. 

                                  La relation entre la dette et le chômage est une vérité mathématiquement démontrée, il n’y a aucune volonté derrière. Lorsque les mécanismes actuels de la monnaie ont été créés dans les années 70, cette relation n’était pas connue (Steve Keen, c’est les années 90).

                                  L’économie marxiste s’est régulée avec une pénurie massive. L’économie capitaliste se régule avec du chômage de masse, que ce soit dans les pays occidentaux ou en voie de développement. Il n’y a pas un système meilleur que l’autre, sauf que l’économie marxiste a duré moins longtemps alors qu’ils avaient parié sur la réduction des marges mais en oubliant le rôle de l’innovation.
                                  Donner du travail aux pays dits en voie de développement, ce n’est pas une mauvaise chose, le problème vient de ce que nous ne créons plus ici les emplois dont nous avons pourtant besoin.

                                  Du travail, il pourrait y en avoir partout, ce qui manque, c’est le financement. Par exemple, on manque d’hôpitaux, il y aurait donc du travail pour des maçons, des médecins, des infirmières… sauf que peux de personnes ont les moyens de se garder en bonne santé. Si nous donnons une valeur à notre santé, nous pouvons appuyer la création d’une monnaie en contreparte de cette richesse future et la monnaie peut alors être utilisée pour créer les hôpitaux. Les bénéfices sont à long terme avec une société qui en bonne santé qui travaille mieux. Avec la mécanique actuelle, il faut emprunter pour construire l’hôpital et rembourser capital et intérêts bien avant que les bénéfices puissent se faire sentir. C’est perdu d’avance. C’est la même chose pour l’éducation.



                                • riff_r@ff.93 [email protected] 10 juin 2015 13:34

                                  « Les crises cycliques qui résultent de cet état de fait ruinent aussi les financiers »
                                  Sauf que depuis les années 90 les financiers ont développé tout un tas de techniques et de produits dérivés qui leur permettent d’être gagnants même pendant les crises cycliques. Les ventes à découvert ou les Credit Default Swaps ( CDS ) par exemple. Et que dire des rachats d’entreprises en LBO : rachat d’entreprises à crédit par des spéculateurs qui les démantèlent ensuite pour en tirer le maximum d’argent. Et in fine, quand ça devient trop chaud pour les financiers, nos gouvernements volent à leur secours en prenant l’argent directement dans nos poches ! Au coeur de la crise les Islandais ont pu dire merde aux banques. Les autres ont payé. S’ils avaient été dans l’UE les Islandais auraient du payer aussi.
                                  « Seule une transformation des règles de création monétaire permettraient de rétablir l’équilibre »
                                  Le prémisse à cette transformation que je souhaite autant que vous est la sortie de l’UE.


                                  • Dwaabala Dwaabala 10 juin 2015 20:22

                                    Il existe une réalité qui n’a pas bougé depuis la fin du XVIIIe siècle : l’exploitation du travailleur salarié dans le système de production capitaliste.
                                    Or il n’existe que deux théories économiques depuis que le Capital a été écrit.
                                    La théorie néoclassique [celle que les néolibéraux d’aujour’hui prolongent] date des années 1870, juste après les publications de Marx et l’émergence d’un puissant mouvement ouvrier révolutionnaire (fondation de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864, Commune de Paris en 1871).
                                    Avec ces événements, la période où un Ricardo, représentant en économie de la bourgeoisie ascendante, pouvait se permettre de théoriser la lutte des classes pour le compte de celle-ci, est définitivement révolue.
                                     Plus que jamais, l’économie devient politique, et les positions se tranchent.
                                    D’un côté, les partisans du système capitaliste qui rejetant la valeur travail, nient ainsi l’exploitation et proclament que le système sert au mieux les intérêts de tous.
                                    De l’autre, ses adversaires socialistes (à l’époque, le terme de socialiste est presque toujours synonyme de révolutionnaire) qui dénoncent le caractère exploiteur et transitoire du système capitaliste, et proclament leur volonté de préparer son renversement.
                                    Merci à M. Darmangeat.

                                    Alors on se trouve en économie politique soit du côté (massivement dominant, celui des prix Nobel et certainement de Steve Keen), de ceux qui proclament que l’on vit dans le meilleur des mondes possibles puisque c’est celui qui existe, soit de ceux qui analysent le côté transitoire du système et qui agissent pour que les travailleurs prennent eux-mêmes en main leur destin.


                                    • Pascal L 10 juin 2015 23:53

                                      @Dwaabala
                                      Steve Keen n’est pas un néoclassique, mais est relativement proche des postkeynésiens, encore qu’il soit difficile à enfermer dans une classification. Lisez-le, puisque son livre « l’imposture économique » a été traduit en français. Dans son livre, il démonte à peu près la totalité des théories néoclassiques. Son travail fait un large usage des mathématiques, mais de manière très différente des néoclassiques. Il récuse, entre autres, les notions d’équilibre économique et utilise les équations différentielles pour faire une analyse dynamique un peu sérieuse. Il a tout de même anticipé de 3 ans les crises de 2000 et 2007 alors que les néoclassiques n’ont rien vu. Sa position est défendue en France par Gaël Giraud et il n’y a aucun Prix Nobel de la Banque de Suède dans ses soutiens.


                                      A propos des Théories marxiste, il s’avère que Marx lui-même n’était pas marxiste et l’affirmait avec force. On parle aujourd’hui de théorie marxienne lorsque l’on fait reférence aux travaux de Marx. Il s’est en particulier défendu d’avoir désigné le travail comme seule source de valeur et c’est pourtant ce que les marxistes ont retenu (de toutes façons, pour la valeur, les fianciers aujourd’hui n’ont plus besoin du travail). Les théories économiques marxistes n’ont pas plus de valeur aujourd’hui que les théories néoclassiques mais il y a heureusement beaucoup plus que deux écoles de pensée en économie : vous pouvez faire référence aux écoles autrichienne, postkeynésienne, sraffienne, aux écoles de la complexité ou éconophysique ou évolutionniste... Ce n’est pas le choix qui manque et notre monde n’est pas binaire. La simplification s’accompagne toujours de déformations.

                                      Je suis toujours sidéré par la mauvaise compréhension des populations en général sur le fonctionnement d’une monnaie, un peu comme si le sujet était tabou. Ce n’est d’ailleurs pas enseigné dans les universités. C’est pourtant là, la clé du changement.

                                    • Dwaabala Dwaabala 14 juin 2015 19:36

                                      @Pascal L
                                      Il existe deux écoles et deux seulement en ce qui concerne la théorie de la valeur
                                      L’une (équations différentielles à l’appui ou non) qui aboutit à nier l’exploitation de la force de travail et à améliorer l’économie capitaliste qui au fond serait bonne pour tout le monde, l’autre qui voit que cette économie engendre les forces sociales qui amèneront, et qu’ils appellent, à la dépasser.


                                    • coinfinger 14 juin 2015 18:01

                                      La vraie question Grecque , quelle que soit l’issue actuelle , capitulation de Tsipras , défaut , sortie de l’euro , etc ... , est de savoir si Tsipras prend les mesures nécessaires pour un développement du pays . Ce n’est pas une situation simple , celà signifie une remodulation en profondeur des rapports état /société en Gréce . En plus bref l’arrét des conflits d’intérets entre politiques et affairistes ou clients électoraux . çà suppose de saisir le minotaure par les cornes et fermement .
                                      J’ai beau chercher de ci delà dans les programmes de Syriza , je ne trouve pas cette radicalité .
                                      D’ailleurs le pb n’est pas que Grec il est général .
                                      En dehors d’un véritable plan de relance , qui suppose une révolution quasimment , une vérutable participation populaire , il n’y a point de salut . La Russie et la Chine peuvent aider à celà , encore faut il qu’ils y croient , c’est à dire que Tsipras se montre plus résolu , ...ou le peuple , peu importe d’où vient l’initiative . La volonté majoritaire de rester dans l’euro , ( de vouloir changer l’Europe ?) , ne m’inspire pas confiance pour la suite .


                                      • Werner Laferier Werner Laferier 14 juin 2015 20:18

                                        Mon coco, il n’y a pas de bobards des médias, les médias sont libre, la liberté d’expression en UE et au USA est totale.
                                        Cessez vos bobards, appliquez cela à vous même.
                                        Game Over, la partie est finie, les grecs ont joué, ils ont perdue et doivent rembourser.
                                        Les Grecs devraient mettre en place un candidat qui a un programme capitaliste, libérale et qui maitrise les finances, son sujet, afin de faire des concessions à l’UE et rétablir sa situation de pays respectable.

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