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Accueil du site > Actualités > Economie > L’étrange résistance des marchés technologiques

L’étrange résistance des marchés technologiques

D’habitude, toute récession économique a une conséquence inévitable : elle fait fortement chuter les actions et les bénéfices des entreprises du secteur technologique, et ce, plus fortement encore que les actions et les bénéfices des entreprises "classiques". Il semblerait que cette fois-ci la donne soit différente, cet article se veut une tentative d’analyse. 

Le phénomène du décrochage des valeurs technologiques en période de récession a une explication très simple : les entreprises en difficulté coupent leurs investissements non essentiels et généralement la technologie et la pub font partie de ces investissements que l’on peut reporter.

Les financiers s’attendaient d’ailleurs à une forte chute des valeurs technologiques et le Nasdaq a baissé bien plus vite que le Dow Jones dans les premiers mois de la débâcle boursière actuelle.

Si l’on regarde par contre les six derniers mois, on constate :

  • une baisse de près de 10 % pour le Dow Jones ;
  • une hausse d’un peu plus de 2 % (donc très faible) pour le Nasdaq.
Et surtout, si l’on fait partir les deux cours sur une base 100 il y a six mois, on constate que l’écart entre les deux courbes ne fait que s’agrandir.

La crise actuelle a donc quelque chose de spécifique. Car, dans les circonstances actuelles, les cours du Nasdaq auraient dû subir un véritable massacre.

Or, s’ils n’ont pas été massacrés c’est que les annonces des entreprises du secteur technologique ont pour l’instant agréablement surpris les marchés. Cisco et Hewlett Packard notamment ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes, Apple a fait de même. Ce qui semble montrer que ce maintien des valeurs technologiques à leurs cours n’est pas dû à de la spéculation, mais bel et bien à des fondamentaux qui ont surpris même les investisseurs les plus aguerris.

A quoi peut donc être due cette bonne tenue du secteur technologique ?
  • Le premier facteur est que la hausse des prix du pétrole dope le secteur technologique. Le commerce électronique évite aux gens de remplir leur réservoir d’essence et il est donc plus attractif que le commerce traditionnel. De la même façon, des marchés comme la visioconférence peuvent éviter des déplacements. Avec la hausse des matières premières, tout ce qui peut être dématérialisé devient beaucoup plus intéressant que ce qui a une incarnation physique.
  • Le second facteur c’est que les cadres dirigeants dans les grandes entreprises ont maintenant intégré le fait que la technologie peut être un outil stratégique pour réduire les coûts et améliorer la productivité, la ou les plus vieilles générations étaient parfois sceptiques. Le secteur technologique a également de plus intégré cette envie du client à réduire les coûts. Cet argument est de plus en plus mis en avant lors des ventes alors qu’avant l’an 2000 c’était la nouveauté qui primait. De la même façon, le grand public s’aperçoit que la technologie peut être bonne pour le pouvoir d’achat. (commerce électronique, voix sur IP...).
  • Parallèlement, les innovations continuent à arriver sur le marché et permettent aux entreprises de profiter des "adopteurs précoces", ce qui maintient des marges élevées. Je pense à l’iPhone, l’eeePC et le cloud computing.
  • Enfin et c’est sûrement le plus important, l’arrivée de cadres plus jeunes a permis de réduire le délai d’adoption des nouvelles technologies. Là où il fallait souvent plusieurs années pour imposer une innovation dans les grands groupes, on assiste maintenant à une course à l’adoption.
Toutefois, il faut rester prudent, la crise des marchés financiers en réduisant grandement les capitaux disponibles va porter un coup dur à certaines entreprises du secteur technologique car elles sont très dépendantes d’un accès facile aux capitaux. Cela dit, si les résultats des entreprises du secteur continuent à rester bons, les capitaux pourraient avoir une tendance à se diriger prioritairement vers ce secteur. Difficile d’imaginer une bulle vu le manque de liquidité, mais si les actions technologiques donnent l’impression de servir de valeur refuge, cela pourrait aider le secteur à sortir renforcé de la crise.

Au final, il se pourrait que la crise actuelle accélère malgré elle la transition vers la société de l’information. Le mot crise en chinois s’écrit avec deux caractères. Le premier signifie "Danger", le second signifie "Opportunité". Il se pourrait que, dans notre cas, l’opportunité soit une transition accélérée de l’économie vers une économie de l’immatériel. Cela ne se passera pas sans heurts, tant certaines technologies déjà disponibles ont le pouvoir de réduire les coûts de façon drastique si on les applique jusqu’au bout.

Ces heurts sont d’ailleurs ce qui bloquait la transition jusqu’à présent. Beaucoup de technologies ne sont pas complètement déployées car elles imposent une restructuration trop violente sur les entreprises. Les managers, par crainte des troubles, ont donc préféré différer ce changement. Le cas le plus classique est celui des maisons de disque. Le passage au tout numérique est terrifiant pour ce qu’il implique en matière de restructuration pour le secteur du disque. Alors les managers, par peur des conséquences, ont préféré le statu quo à l’innovation. Mais le manque d’argent induit par la crise financière risque de contraindre certains managers à prendre des risques et à tenter des paris osés pour sauver leurs entreprises.

La transition risque donc de s’accompagner d’une forte hausse du chômage ainsi que de troubles sociaux qui seront sûrement mis sur le dos des subprimes.
Mais, au final, c’est l’opportunité d’augmenter grandement la productivité de nos pays occidentaux et de se redonner de la compétitivité vis-à-vis des pays du Sud. Cela est d’autant plus probable que la génération qui est née avec internet et s’en sert aisément va commencer à affluer sur le marché du travail. Les jeunes travailleurs qui remplacent les retraités seront donc mieux formés aux outils de travail du monde moderne. Et donc plus productifs ! Le krach démographique de la classe active est donc le moment le plus propice pour effectuer cette transition technologique. Car les départs en retraite pourront absorber une partie des destructions d’emplois qui seront malheureusement inévitables dans un premier temps.

Ce qui est sûr en tout cas, c’est que si cette transition devait survenir maintenant, elle s’accompagnerait de bouleversements politiques et sociaux majeurs.
Une nouvelle société devrait s’inventer pour coller à la nouvelle donne technologique. Et plus que les innovations technologiques et les cours du Nasdaq c’est cela qui sera passionnant à suivre.


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64 réactions à cet article    


  • Tintin Tintin 26 août 2008 13:41

    @ l’auteur

    Article facile a lire et très équilibré qui rappelle de simples réalités face aux désinformations et aux manipulations diverses.

    En 20 ans, l’informatique a profondement modifié notre facon de travailler et ce n’est que le début. Le plus intéressant a observer sera je pense l’evolution du télétravail qui offre nombre d’avantages pour l’employé en terme de temps et de couts liés au transport.

    Le plus gros obstacle a mon sens n’est plus la technologie mais la facon de percevoir le management, en particulier en France, pays plutot dirigiste et conservateur.


  • jondegre jondegre 26 août 2008 11:14

    Naomi Klein dans sa "strategie du choc" parle d’une bulle technologique securitaire creee et portee par la "guerre contre le terrorisme" qui serait superieure a la bulle dotcom des annees 99-00 ; un genre de virage/reconversion de bulle techno.
    Qu’en pense l’auteur ? cette bulle existe-t-elle ? est-elle si grosse ? concerne-t-elle des societes du NASDAQ (ce qui relie mon intervention a l’article) ? et quel poids au sein de l’indice ?


    • Tintin Tintin 26 août 2008 13:10

      Rien de tel que les images :

      www.boursorama.com/cours.phtml

      Comme vous le voir sur le graphique, la situation actuelle n’a clairement rien de comparable avec celle de la bulle internet des annees 2000.

      Je pense que ca repond aux affirmations fausses de Klein dans sa strategie du choc.


    • Tintin Tintin 26 août 2008 13:47

      Ce graphique invalide juste la théorie rapportée par jondegre, pas l’ensemble du livre.


    • Marc Bruxman 26 août 2008 14:36


      				

       
      					Naomi Klein dans sa "strategie du choc" parle d’une bulle technologique securitaire creee et portee par la "guerre contre le terrorisme" qui serait superieure a la bulle dotcom des annees 99-00 ; un genre de virage/reconversion de bulle techno.
      Qu’en pense l’auteur ? cette bulle existe-t-elle ? est-elle si grosse ? concerne-t-elle des societes du NASDAQ (ce qui relie mon intervention a l’article) ? et quel poids au sein de l’indice ?


      Actuellement il n’y a pas de bulle à proprement parler. Le NASDAQ se maintient alors que tout le reste baisse. 

      Le NASDAQ contient des actions comme Apple qui n’ont rien à voir avec la sécurité (Apple) et ces actions la sont responsables de gros bénéfices. 

      Si le marché de la sécurité technologique augmente en ce moment c’est aussi que le role de la technologie dans nos sociétés augmente. On avait déja des vigiles dans la société physique, par contre le marché de la sécurité informatique étant vierge, il a fallu le créer de toute piéce. 

      Mais même les RFID est actuellement plus déployé pour réduire les couts que pour fliquer. Si le NAVIGO coutait plus cher à la RATP que d’émettre des coupons, elle ne l’aurait pas déployé. Seulement la, les économies sont très importantes et donc la RATP l’a déployée. 


      				

    • Francis Francis 26 août 2008 23:21

      euh .. le marché de la sécu n’a rien de vierge, ça fait des années que la sécu existe, c’est même vieux comme l’informatique ... Pour l’instant préfèrent gérer ça en "interne", mais je les vois mal déléguer leurs futurs coups d’état à des "blackwater" numériques .. c’est quand même un peu trop "politique" pour être délégué ....


    • jondegre jondegre 26 août 2008 11:49

      Attendons la reponse (argumentee !?) a mon commentaire.
      Car a mon sens, l’existence de cette bulle financiere securitaire, si elle est prouvee (et elle meriterait d’etre coroboree par quelqu’un d’autre que Naomi Klein), est tres importante pour comprendre la derive securitaire actuelle, et serait meme rassurante (il y aurait majoritairement des interets financiers tres pragmatiques derriere, ouf !).

      Vous devriez rayer de votre vocabulaire le mot (ultra-neo)liberalisme de votre vocabulaire et le remplacer par corporatisme, ca colle plus a la realite et ca a plus de portee (sortir de la novlangue).


    • stephanemot stephanemot 27 août 2008 05:37

      Philippe : le terme couramment employe en opposition a "neocon" est "paleocon".

      Concernant l’article, rappelons egalement que le secteur a deja fait sa cure d’amaigrissement il y a quelques annees, ce qui explique en grande partie le decalage.

      Par ailleurs, la crise actuelle se distingue entre autre par le fait que des sommes considerables demeurent a l’affut des bonnes affaires, que les microbulles se multiplient de facon hallucinante.

      Par certains cotes, les secteurs innovateurs conservent un peu le cachet spectulatif de l’art contemporain. Pas avec la meme frenesie qu’au milieu des annees 90, les chercheurs d’or continuent a placer des billes avec plus ou moins de discernement. Plus chichement, mais toujours avec l’espoir de tomber sur une grosse pepite a terme.


    • Francis, agnotologue JL 26 août 2008 11:28

      Cet article n’est qu’une accumulation de poncifs et d’affirmations gratuites, le tout écrit en mauvais français.


      • geko 26 août 2008 16:44

        Développez JL vous tombez dans le même travers que vous critiquez dans votre commentaire !


      • Francis, agnotologue JL 26 août 2008 19:07

        Oui Geko, vous avez raison. Mais il y a tant à dire, et d’autres le font si bien.


      • ZEN ZEN 26 août 2008 11:46

        Pas bien compris où l’auteur voulair en venir
        Pas d’analyses dignes de ce nom , de références , d’approfondissements
        Et des affirmations nostradamusiennes (" Ce qui est sur en tout cas, c’est que si cette transition devait survenir maintenant, elle s’accompagnerait de boulversements politiques et sociaux majeurs. Une nouvelle société devrait s’inventer pour coller à la nouvelle donne technologique.)


        • ASINUS 27 août 2008 09:36

          tien suis d accord avec Zen moi , ça me change


        • ronchonaire 26 août 2008 12:14

          Et c’est reparti pour les citations de Naomi Klein à tout bout de champ ! N’êtes-vous donc pas capables de réfléchir par vous-mêmes, sans en référer systématiquement à votre nouveau gourou ? Cette femme n’a fait qu’écrire un bouquin dans lequel elle exprime le résultat de ses réflexions ; je ne dis pas que c’est complètement inintéressant mais jusqu’à preuve du contraire, elle ne détient pas la Vérité absolue. Quoi qu’il en soit, ça devient franchement pénible de ne lire comme seule argumentation que des affirmations du style "lisez Naomi Klein et vous comprendrez".

          Pour le reste, cet article a le mérite de poser une question plutôt pertinente et de présenter certains arguments intéressants, qui auraient en revanche mérités d’être plus approfondis. En particulier, je serais curieux de savoir depuis quand on observe la divergence entre le Nasdaq et le Dow ; ne prendre que les 6 derniers mois de cotations pour bâtir une théorie de la résistance des marchés technologiques me semble en effet un peu court, surtout compte tenu de la volatilité des marchés financiers.


          • ronchonaire 26 août 2008 13:11

            Renève,

            Le jour où vous comprendrez qu’on peut réfléchir ET ne pas être d’accord avec vous, l’humanité aura fait un grand pas. Ca vous arrange de me faire passer pour un abruti qui répète benoîtement le bourrage de crâne qu’on lui inflige depuis sa plus tendre enfance parce que cela vous évite d’avoir à argumenter vos réponses ; à part traiter vos détracteurs d’archéocons, vous ne savez rien faire d’autre.

            En l’occurrence, je ne faisais que regretter que vous et vos copains citiez ce bouquin à longueur de temps, comme si toutes les réponses aux questions que l’on peut se poser s’y trouvaient. Vous citez Naomi Klein avec le même entousiasme que les cathos citent la Bible ou les musulmans le Coran ; de fait, vous n’exprimez plus une opinion mais le fruit d’un endoctrinement quasi-religieux. Il y a quelques années, vos amis "archéocons" avaient trouvé leur gourou avec Huntington ; manifestement, vous venez de trouver le votre avec cette jeune femme.

            Personnellement, ses conclusions ne m’arrangent ni ne me dérangent ; elle a manifestement réfléchi sur le monde qui nous entoure, elle a tiré de sa réflexion un certain nombre de conclusions, qu’elle a essayé d’intégrer dans un cadre analytique. Je trouve certains passages pertinents, d’autres moins, comme dans tous les essais qu’il m’est donné de lire. Mais cela reste un bouquin parmi d’autres, qui n’a pas totalement bouleversé ma vie et qui ne mérite certainement pas toute l’importance que vous lui accordez. Et je trouve que ce genre d’emballement autour d’un bouquin, quel qu’il soit, est dangereux car ses adeptes arrêtent subitement de réfléchir pour ne s’en référer qu’à la parole de leur maître alors qu’un livre (a fortiori un essai tel que celui-ci) doit au contraire avoir vocation à faire réfléchir son lecteur.


          • jondegre jondegre 26 août 2008 13:27

            Naomie Klein a demontre clairement le lien entre la confiscation corporatiste des ressources naturelles de certains pays (mines, petrole, eau, terres...) et les chocs provoques (guerres, coups d’etat) ou fortuits (catastrophes naturelles, chute du communisme, apartheid). C’est la these principale du livre et elle est bien argumentee, rien ne vous empeche de publier un papier dissonant et argumente. Je ne pense pas que personne n’en fasse un gourou, mais le livre est tellement dense sur la geopolitique des 40 dernieres annees (une sorte de synthese des coups d’etat ) qu’il devient forcement cite en reference de fait.

            Mais elle parle aussi de la guerre privatisee en Irak (entreprises privees proches du pouvoir de mercenaires et d’infrastructures ) subventionnee par le contribuable mais aussi d’un injection massive de capitaux dans une industrie hightech securitaire, un genre de bulle dotcom II encore plus grosse que la bulle dotcom I. L’information est assez surprenante car n’apparaissant jamais dans la presse economique mainstream (contrairement a la bulle dotcom I, largement mediatisee). Ce sujet est en ligne directe avec l’article et il serait interessant que l’auteur infirme ou confirme ce fait.



          • Marc Bruxman 26 août 2008 14:50


            Pour le reste, cet article a le mérite de poser une question plutôt pertinente et de présenter certains arguments intéressants, qui auraient en revanche mérités d’être plus approfondis. En particulier, je serais curieux de savoir depuis quand on observe la divergence entre le Nasdaq et le Dow ; ne prendre que les 6 derniers mois de cotations pour bâtir une théorie de la résistance des marchés technologiques me semble en effet un peu court, surtout compte tenu de la volatilité des marchés financiers.


            Comme je le dis dans l’article avant ces 6 Mois, le NASDAQ avait subi une correction car tout le monde s’attendait logiquement à ce que les entreprises technologiques souffrent de la crise des subprimes. Ces 6 derniers mois ont vu se matérialiser des résultats supérieurs aux attentes et donc le NASDAQ s’est corrigé de lui même. 

            Vous pouvez consulter ces courbes sur Boursorama avec plus de 20 ans d’archive. 

            La crise des subprimes a commencé fin 2006 mais as surtout été reconnue comme majeure fin 2007. Avec au début une réaction normale : "shorter les technologiques", puis une correction quand cela ne s’est pas passé comme prévu. 

            Mais bien sur 6 Mois ce n’est pas assez pour en tirer des conclusions définitives. On observe ce qui se passe, on juge, et dans 6 Mois peut être que j’écrirai un article différent sur le même sujet ;)


          • manuelarm 26 août 2008 14:58

            je trouve votre commentaire excessif, je viens de commencer à lire le livre de noami klein, les sources quelles utilisent sont public , et facilement les trouver, il y a quelques documents déclassifier, et mais si vous chercher bien on peut les obtenir (merci le "freedom of information act").


          • ronchonaire 26 août 2008 15:48

            Incroyable, il a encore fallu que ça dégénère !

            Bref, le sujet de l’article n’étant ni Naomi Klein, ni ma présumée connerie abyssale, évitons de polluer plus avant ce fil de commentaires et restons-en là...pour le moment.


          • ASINUS 27 août 2008 09:41

            bonjour je ne pense pas votre connerie abyssale
            par contre je viens de vous lire un peu partout sur agoravox ces derniers jours
            votre mauvaise foi l est elle abyssale !


            nonobstant vos avis sont éclairants souvent


          • yoda yoda 26 août 2008 12:21

            "Beaucoup de technologies ne sont pas complètement déployées car elles imposent une restructuration trop violente sur les entreprises"

            Concretement ? Il me semble que la technologie est deja bien deployee aujourd’hui, meme si elle a une marge de progression. De quel transition parlez vous ? Si c’est une transition vers le tout-technologique, vous nous parlez d’une transition vers le monde de Matrix... ou il n’y a de toute facon plus besoin de manager, technicien, informaticien, tout peut etre pris en charge par la technologie... non ?


            • Marc Bruxman 26 août 2008 14:15


              Concretement ? Il me semble que la technologie est deja bien deployee aujourd’hui, meme si elle a une marge de progression. De quel transition parlez vous ? Si c’est une transition vers le tout-technologique, vous nous parlez d’une transition vers le monde de Matrix... ou il n’y a de toute facon plus besoin de manager, technicien, informaticien, tout peut etre pris en charge par la technologie... non ?

              Je pense à :

              • La signature électronique afin de ne plus faire transiter de contrats et documents juridiques sur papier. Ce qui se couple à la dématérialisation compléte des documents juridiques et à l’ingénierie documentaire. 
              • Le papier électronique qui va dématérialiser l’industrie du livre et les journaux. Celle-ci est en cours de démarrage avec un beau succés pour le Kindle d’Amazon pour l’instant vendu uniquement aux USA. 
              • La dématérialisation des factures, avec de quoi supprimer totalement les taches de saisies. Si les factures étaient envoyés en XML d’après un schéma standard, elle trouveraient leur voie dans le logiciel de comptabilité sans qu’aucune saisie ne soit nécéssaire. Cela peut se coupler avec des protocoles comme ETEBAC qui permettent d’automatiser le rapprochement bancaire. 
              • La dématérialisation des appels d’offres et procédures administratives. C’est commencé mais non imposé. 
              Ce ne sont que des exemples, de simples exemples... Il y en a beaucoup d’autres. Mais rien que ceux que j’ai cité ont en eux de quoi supprimer par exemple la nécéssité d’un service comme la poste (en dehors des colis). Le danger c’est qu’ils ont en eux de quoi supprimer des milliers d’emplois notamment dans les services comptables des entreprises, les bureaux de post. L’opportunité c’est qu’ils portent en eux de quoi résuire nos couts et augmenter notre compétitivité.

            • Francis Francis 26 août 2008 23:30

              ET alors ? Comme si la vie devait être un "tripalium" ! Voyez plus loin que diable !


            • Internaute Internaute 26 août 2008 13:40

              Trés bon article qui montre bien la marche inexorable du progrés. Cependant, quand vous dites « Le second facteur c’est que les cadres dirigeants dans les grandes entreprises ont maintenant intégré le fait que la technologie peut être un outil stratégique pour réduire les coûts et améliorer la productivité, la ou les plus vieilles générations étaient parfois sceptiques. » je vous renvoie gentilment au métier à tisser Jacquard et la révolte des canuts à Lyon. Le "maintenant" devrait être remplacé par "depuis des siècles". On pourrait aussi parler des changements intervenus plus récemment dans la typographie.

              La question est donc ancienne, mais permanente. Vous faites bien de soulever que la perte d’emploi peut être compensée par la baisse de la population active afin d’en diminuer le coût social. J’espère que ceux qui disent que la baisse de la population doit être compensée par l’immigration liront votre article.

              Maintenant, si la baisse d’emploi due au progrés technique s’accompagne en plus du transfert des emplois restants (ou créés par les nouvelles techniques) dans les pays à bas coûts alors là on a tout faux.

              Le développement technique est inéluctable mais il serait faux de mettre sur son compte les désastres du mercantilisme international, ce que vous ne faites d’ailleurs pas, mais il me semble important de fixer les limites. La stratégie qui consiste à inventer ce que les autres produiront et nous revendront ensuite est mauvaise dés le départ. C’est malheureusement celle choisie par beaucoup de sociétés multinationales car les législations laxistes actuelles leur permettent ainsi de maximiser leur marge.

              C’est justement le rôle du gouvernement de réguler ces transitions afin d’en diminuer les effets négatifs et d’en répartir les avantages. Malheureusement les députés s’en fichent complètement.


              • Marc Bruxman 26 août 2008 14:23


                Ok, mais en augmentant la productivité (entendre le nombre de personnes pour un meme travail), vous ne creez pas d’emplois.


                Si on augmente notre productivité plus vite que d’autres pays si. La France est un gros exportateur de services par exemple. Et plus on est productif, plus on pourra exporter ces services (par exemple vers les pays émergents). Et donc il y aura création d’emplois. 

                Et je ne vous parle pas du nombre de fonctionnaires à licencier si on utilisait vraiment la technologie en regroupant les fichiers, simplifiant les procedures administratives et en augmentant l’utilisation de l’internet pour ces demarches : - 50 % de personnes dans les mairies, les cpam, l’assedic, les impots ...


                Et bien ca justement. C’est d’autant plus judicieux de le faire que ces services publics sont financés par nos impots. Et donc le contribuable doit en avoir pour son argent. Et a quoi croyez vous que sert le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite ? 

                Et c’est justement ce que je dis dans l’article. Je sais très bien que niveau chomage, cela va être un drame temporaire. Les départs en retraite vont permettre d’absorber ce drame en partie. Mais cela va rester pas très drole. Sur le long terme, on sait qu’il va falloir passer par la. Comme on est passé par la révolution industrielle qui n’a pas été drole non plus. 

                Vous voulez relancer le marché ? il faut le faire à jeu egal avec nos concurrents : prix des salaires, couts energetiques, impots et taxes en tout genre, contraintes ecologiques ... impossible !

                On est d’accord qu’on ne peut pas faire jeu égal avec la Chine sur ce plan la. Et cela serait une erreur vu que les salaires en Chine sont en train de monter. Justement parce que la Chine est passée de l’ére agricole à l’ére industrielle. Elle sortira aussi de l’ére industrielle. 

                Ou alors il faut creer des taxes importantes sur les produits et services importés, qui seraient renvoyées dans les caisses de l’etat, favorisant ainsi la creation d’emploi.

                Charger les caisses de l’état ne créera pas des emplois. Il y a une différence entre un emploi et une occupation. Vous dites plus haut que l’on pourrait économiser 50% du personnel dans la fonction publique si l’on optimisait. Vous avez raison. Mais cela veut aussi dire que ces 50% en trop ne sont pas vraiment utiles. On les occupe plutot qu’on les emploies. Sauf que cette occupation coute cher. Très cher. 

                Hormis cela, iphone ou pas, nul croissance dans un pays sur developpé comme le notre.

                Cisco fait plus de 10% de croissance annuelle. Ce n’est qu’un exemple. La croissance existe. Il faut aller la chercher. 


              • Marc Bruxman 26 août 2008 15:16


                Cisco fabrique en chine des switchs à 100 euros (et je suis large) et vous les revends 1000 euros.

                Sauf que la valeur de Cisco ce n’est pas le switch physique qui effectivement peut s’acheter en Chine pour une faible somme mais le logiciel intégré sur le switch. 

                Et par ailleurs, 1000 € pour des switchs cisco c’est pas cher, si c’est pour pécho du 2950 y’a pas grand intérêt. La série 6000 se négocie à beaucoup plus. Et c’est la encore plus le logiciel que le matériel qui fait la différence. (Et d’ailleurs c’est pour ca que j’achéte du Juniper Networks et pas du Cisco ;)). 

                Des gens qui savent acheter un microprocesseur, des asics et les intégrer suivant le datasheet du fabriquant, il y en a plein. Des gens qui savent écrire un firmware sans bugs, ca ne court pas les rues et c’est donc ca qui justifie la différence de prix. 


              • Cites 26 août 2008 15:32

                Cisco fait 10% de croissance annuelle...

                Les salariés de Cisco ont ils eu droit à 10% d’augmentation chaque année ?. Quelque chose me dit que non... Je pense même au contraire que les salariés US ont eu droit comme remerciement des bons résultats, pour un bon nombre d’entre eux, d’être viré pour faire monter encore un peu plus le cour de l’action. Ce sont donc les actionnaires qui pour le coup sont totalement improductifs qui raflent la mise.

                La répartition des bénéfices entre le capital, le travail et l’investissement est complètement dévariée :

                Pour une bonne et simple raison, le capital qui était auparavent constitué par une majorité d’investisseurs ayant une saine vision de l’entreprise sur le long terme a été détroné par une majorité d’investisseurs obnubilés par le court terme.

                On peut le voir dans le très grand nombre de contrats passés avec la Chine avec à la clef les transferts de technologie, les trop nombreux contrats passés en Dollars au lieu d’être passé en Euros pour les sociétés européennes et enfin, il suffit de posséder les actions d’une entreprise 3 jours avant la distribution des dividendes pour toucher les dividendes...

                Cette logique est en train de tuer à petit feu les entreprises européennes car elle peut s’appliquer aussi bien à l’industrie qu’aux services....

                J’ai perdu toute confiance dans le capitalisme depuis que la logique d’investissement sur le longterme à totalement disparu. Seule une régulation (mot devenu barbare...) mondiale et juste de la répartition des bénéfices pourra me faire changer d’avis. Autant dire que c’est mort.


              • Marc Bruxman 26 août 2008 15:37


                J’ai perdu toute confiance dans le capitalisme depuis que la logique d’investissement sur le longterme à totalement disparu. Seule une régulation (mot devenu barbare...) mondiale et juste de la répartition des bénéfices pourra me faire changer d’avis. Autant dire que c’est mort.


                Post hors sujet. Le sujet n’est pas les états d’ame de certains sur le capitalisme. 


              • Marc Bruxman 26 août 2008 19:39


                D’après vous les ingerieurs chinois ou pakistanais ne seraient pas assez intelligents, formés, inventifs pour ecrire un firmware ?

                C’est pour l’instant le cas. Cela ne veut pas dire que cela durera toujours, mais bon des firmware de téléphones portables écrits à Taiwan j’ai eu en main. Et je sais très bien ce que ca vaut. Et pourtant Taiwan c’est plutot du haut de gamme face à la Chine. 

                Maintenant ca change effectivement. A Taiwan ils savent concevoir de l’électronique (partie hardware) de façon plus que décente. Ce qu’ils ne savaient pas faire il y a 20 ans. Il y a 20 ans, made in Taiwan cela voulait dire : "c’est de la merde" (et c’était pas faux) aujourd’hui le made in Taiwan est souvent de qualité équivalente voire supérieure au made in France. 

                Pour ce qui est de l’inventivité c’est ce qui manque le plus aux ingénieurs Chinois. Et c’est en grande partie à cause de leur gouvernement qui les as formé à obéir. 

                Et l’inventivité n’a rien à voir avec l’intelligence. Un mec pas très intelligent mais qui ose exprimer ses idées a parfois plus de valeur dans une structure innovante que dix mecs super balézes qui ne vont exprimer aucune idées sous prétexte qu’ils se disent que cela ne marchera jamais. 

                Seulement contrairement à l’ingénierie classique, bien rodée, basée sur des simulations numériques et proche de la science exacte, l’informatique est encore engoncée dans des méthodes de travail imparfaites. Alors l’inventivité et la capacité à prendre des initiative ca compte. 

                Ou on outsource beaucoup en Inde. Mais il faut voir ce qu’on y outsource. La encore, ils apprendront je ne me fais aucun souci. C’est juste que si on speed, on garde l’avance. 

                Vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. A force de copier, ils ont bcp appris, ils sont bien formés, ils sont bien équipés et travaillent pour pas cher.

                Oui ils ont beaucoup appris. 

                Pour la formation dans le cas de la Chine cela varie beaucoup selon les universités. On y trouve le meilleur (Tsinghua) mais aussi le pire. Certains ont aussi fait des études à l’étranger. 

                Mais le fait est que pour l’instant ils se limitent à la production. Les équipements de réseau de marque Huawei j’ai donné aussi. Pas cher, suffisant pour plein d’applications ou l’on s’en sert effectivement. Mais pas comparable à du Cisco ou du Juniper sur du haut de gamme. Bien la moralité c’est que des fois on commande Huawei des fois on commande Juniper. 

                La reaction du "ils ne savent pas le faire" me fait penser aux anciennes industries qui disaient que les chinois n’arriveraient jamais à copier leurs produits.

                Je n’ai pas dit qu’ils n’y arriveraient jamais mais que pour l’instant ils ne savaient pas faire. Lorsque ils y arriveront j’espére que la société occidentale sera passé à autre chose ! Le marché des biotechnologies et des nanotechnologies pourra par exemple servir de relai. Le progrés ne doit pas s’arréter avec l’informatique. La bioinformatique ouvre plein de perspective, il serait con de ne pas aller y fouiner. 

                Pour l’informatique, c’est la meme chose, vous le savez bien, les services aussi sont delocalisés dans tous les pays (ibm, hp, cisco pourraient vous en parler), sans parler de l’offshoring.

                Je le sais très bien. Et je sais aussi ce que l’on offshorise. Savoir qu’on peut faire faire ses batteries de test en Inde, je vais vous dire c’est un bienfait ! Parce que c’est un boulot super chiant, super ingrat, que ca coute cher et que les ingés européens ralent quand on leur demande de faire ca. Et comme on manque d’ingés et bien oh miracle, un coup de fil à une boite indienne et hop ! Des batteries de test à pas cher. Mais bizarrement, la conception, l’architecture, les specs, ainsi que la gestion de projet sont toujours faites ici. Le développement des parties les plus sensibles aussi. On outsource ce qui ne vous différencie plus du concurrent. Ce sur quoi la valeur ajoutée est nulle parce qu’il y a des millions de personnes dans le monde qui savent le faire. Donc autant prendre le moins cher. 

                Donc vos firmwares, ils ne tarderont pas à etre developpés et fabriqués ailleurs, si ca n’est pas deja le cas.

                C’est déja le cas ! Et souvent en Europe de l’Est ou ils savent faire ce genre de tache correctement. Mais il y a une limite de compétence à tout. Si Cisco vend son matos très cher ce n’est pas parce que les acheteurs sont mazos mais parce que vous savez que le produit derriére est bien. Et souvent en matiére d’équipements de réseaux, la différense se fait sur le logiciel. C’est ainsi.

                D’ailleurs , je vous rappele que nous ne pourrons pas tous etre developpeur de firmware

                Ca c’est un argument valable, mais c’est un peu comme dire que face à un tsunami certains ne pourront pas lutter contre le courant. Bien oui. Et ? Si le tsunami est déja en route, ca ne change rien. La vague va arriver. Et il vaut mieux courir loin du rivage de toutes ses forces. 



              • Francis Francis 26 août 2008 23:37

                Bah désolé, mais d’expérience, j’ai sous traité avec l’Inde, et ça été une horreur, copi0er n’est pas tout, il faut aussi inventer, et j’ai bien peur qu’ils soient à la ramasse de ce coté là ...


              • Forest Ent Forest Ent 26 août 2008 14:36

                Ca aurait pu être une info intéressante si elle était exacte. Malheureusement, elle est fausse. Si vous comparez NC et DJI sur 5 ans, ils ne se sont pas éloignés de plus de 3% l’un de l’autre :

                http://fr.finance.yahoo.com/q/bc?t=5y&s=%5EIXIC&l=on&z=m&q=l&c=&c=%5EDJI

                Prendre deux points arbitraires à 6 mois fausse la vision. En tant que "technicien de l’information", vous ne devriez pas pouvoir ne pas connaitre le théorème de Shannon. Mais visiblement, vous n’avez pas l’habitude de l’appliquer aux infos boursières.

                Ca rend le développement philosophique derrière assez amusant.

                Mais c’est bien d’avoir essayé de traduire vos opinions en chiffres. Ca permet le débat. Je vous engage à continuer, en particulier à propos du "bilan globalement positif de la mondialisation".


                • manuelarm 26 août 2008 15:09

                  @ forest ent

                  je suis d’accord avec toi, il faudrait jutifier le choix de la periode étudier ; quand tu parle du théorème de shannon, du quels parle tu ?


                • Marc Bruxman 26 août 2008 15:18


                  je suis d’accord avec toi, il faudrait jutifier le choix de la periode étudier ;

                  C’est écrit dans l’article mais je clarifie. On parle de la crise des subprimes qui a commencée fin 2006 / Début 2007. 

                  J’indique qu’au début le NASDAQ a pris sa dérouillée car les boursicoteurs anticipaient que cela se passerait comme d’habitude. (Dévaluation très forte des technologiques). 

                  Et cela remonte étrangement depuis 6 Mois car soutenu par de bons fondamentaux. Traduire par, "on constate une anomalie depuis 6 mois qu’il faut tenter d’expliquer". Ce que je tente de faire dans cet article. 


                • Forest Ent Forest Ent 26 août 2008 15:20

                  Du théorème d’échantillonnage. Mais je voulais dire plus généralement que l’on ne pouvait définir un échantillon de signal sans savoir quelles étaient les fréquences que l’on voulait observer. En l’occurrence, il semble qu’il y ait un "déphasage" (un retard) entre les signaux NC et DJI : l’un a réagi plus vite que l’autre à la crise. Le recul ne permet pas de conclure. Pour savoir si ces deux "signaux" sont effectivement en train de se désynchroniser, il faudra pas mal de temps, et rien ne permet de le conclure aujourd’hui.


                • Forest Ent Forest Ent 26 août 2008 15:23

                  Si l’idée c’est les subprimes, dans ce cas il faut regarder à un an et il n’y a aucune discordance :

                  http://fr.finance.yahoo.com/q/bc?t=1y&s=%5EIXIC&l=on&z=m&q=l&c=&c=%5EDJI


                • Marc Bruxman 26 août 2008 15:36


                  							

                   
                  								Si l’idée c’est les subprimes, dans ce cas il faut regarder à un an et il n’y a aucune discordance :

                  Relis mon post un peu plus haut. Au début, il y a la réaction habituelle dans ce type de crise et même une tendence à punir le NASDAQ plus que le DOW ce qui dans le contexte de l’époque est LOGIQUE. On voit une modification de ce comportement portée par des fondamentaux meilleurs que prévus depuis 6 Mois et c’est ce qui est analysé dans l’article. 

                  Le schéma est donc :
                  • LA crise éclate. 
                  • On s’attend à un désastre donc on vend les actions du NASDAQ car généralement ce sont elles qui baissent. (Observé il y a un an).
                  • On constate que finalement les boites technologiques ont de bons résultats (commencé il y a 6 Mois) malgré la crise. Et donc on rachéte ces actions qui rattrappent leur retard. 


                • manuelarm 26 août 2008 15:54

                  @ leon
                   Votre commentaire n’as aucun intérêt. Personne ne coit en la dispariton totale de l’économie matériel, ou à l’inutilité des profs etc..
                  Je me demande seulement si vous n’avait pas un compte à régler avec cet auteur.


                • Forest Ent Forest Ent 26 août 2008 16:27

                  Oui. On peut le tourner dans tous les sens, l’"info" de l’article est fausse, ou au mieux non confirmée.

                  Maintenant, j’aimerais bien voir les "chiffres" démontrant le "bilan globalement positif de la mondialisation".


                • Tintin Tintin 26 août 2008 17:51

                  C’est sûr que 6 mois c’est insuffisant pour statuer. Ce qui est sûr également, c’est que le pétrole va se raréfier, donc que son prix va augmenter, obligeant les particuliers a modifier leur comportement et les entreprises leur organisation, avec le systeme d’information qui va avec.

                  Sur le role globalement positif de la mondialisation, les 4% de croissance mondiale annuelle est un indicateur parmi d’autres, comme l’IDH qui est plus intéressant puisqu’il integre dans son calcul des données sur les conditions de vie (longévité, éducation, niveau de vie).

                  fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9veloppement_humain


                • Marc Bruxman 26 août 2008 18:55


                  Ce qui est très bizarre et totalement incohérent dans l’article, (une faute méthodologique et logique...), c’est que l’auteur nous donne des raisons de fond, structurelles pour lesquelles les valeurs technlogiques doivent être plus stables parce que plus "utiles" plus génératrices de "progrès" et créatrices de productivité...

                  ... et prétend nous apporter pour preuve une évolution strictement conjoncturelle, conterdite par l’évolution à moyen terme sur cinq ans.


                  Je parle de tendence de fond exacerbée par la crise des subprimes et la hausse des matiéres premiéres. A savoir une évolution qui doit se faire et dont des signes certes sur une durée encore beaucoup trop courte pour statuer de façon définitive

                  Par ailleurs, le secteur technologique sort d’une bonne dérouillée prise en l’an 2001 qui a rendu les investisseurs plus que méfiant à son sujet. Ici on constate une rupture et je m’intéresse à ce qui se passe APRES la rupture. Peut être que cette rupture sera de courte durée. Ca c’est le risque. 

                  Votre entétement à ne pas savoir lire, ou a vouloir lire ce qui vous arrange devient fatiguant. (Vous faites ca sur tous les articles postés ici). Un peu comme l’autre jour ou vous avez cru trouver mon identité en lisant un blog de façon incorrecte parce que vous n’avez pas compris que sur le blog de DSK les signatures étaient en dessous des posts et pas au dessus. Ah ca vous aurait bien arrangé hein que je bosses au MEDEF, avouez le !


                • Marc Bruxman 26 août 2008 19:16

                  En fait, pour analyser un peu plus les évolutions, le graphique à 6 mois http://fr.finance.yahoo.com/q/... montre très bien que l’écart de 10% entre DJ et NASDAQ s’est produit de mi-avril à mi-juin,

                  Alors mi-juin sans chercher à trop trouver les valeurs, on a grosso merdo en moyenne 1 carreau et demi d’écrart entre les deux courbes sur le mois de Juin. Et cet écart reste stable jusqu’en Juillet. En hop, fin Aout on en est à deux carreux d’écart. Avec des fluctuations selon les jours. Ce qui veut dire que même si l’augmentation de l’écart entre les deux courbes n’est plus aussi sensible qu’au mois d’Avril cet écart continue à augmenter lentement. 

                  Voir le NASDAQ se maintenir en période de récession c’est exceptionnel et c’était le point de départ de l’article. 

                  et rien ne dit qu’un rattrapage s’effectue ou doit s’effectuer.

                  C’est encore un peu tot pour le dire. Mais de deux choses l’une, soit j’ai tort et je n’aurais pas plus tord que beaucoup d’articles sur la bourse que l’on peut lire à droite ou à gauche (par définition une science très inexacte) soit j’ai raison et cette information n’aura plus beaucoup de valeur lorsqu’elle sera devenue évidente. 

                  Et de toute façon mon article est écrit au conditionnel !

                  Il est bien connu que les analyses du passé ne donnent que peu de bases pour des prévisions fiables. Il faudrait analyser sérieusement cet écart passé, qui n’est peut-être dû qu’à quelques valeurs, voire une seule : on sait que la pondération du DJ est peu représentative.


                  Les financiéres pésent sur le DJ en ce moment ce qui est très vrai. Mais une baisse des financiéres devrait en toute logique entrainer une baisse des technologiques. Si il y a bien un secteur dépendent de l’accès aux capitaux c’est bien celui la. 

                  Et ce qu’on voit surtout sur les graphes à long terme ( http://fr.finance.yahoo.com/q/... ) , c’est que, bien entendu, le NASDAQ est plus volatil que le DJ., ce qui explique les divergences à court terme...

                  Oui il y a eu la bulle en 2001. Mais surtout les technologiques en générales sont considérées par les investisseurs comme des placements risqués. Ils n’ont pas tord. Le marché technologique bouge vite et nerveusement. La plupart des boites ne dépassent pas les dix années de vie avant de se faire soit racheter soit de crever. 

                  Et c’est justement parce que c’est risqué qu’ils s’en débarassent en période de crise. 

                  Plus généralement, le recours à une analyse graphique - c’est bien ce que fait l’article - montre que l’auteur est peu familier des notions boursières.

                  Ce n’est pas une analyse graphique, le graphique est juste la pour montrer que l’écart entre deux valeurs augmente. Je ne fais pas d’analyse technique dans l’article. J’aurais très bien pu donner les pourcentages au temps M et au temps M - 6 ce qui n’aurait donné ni plus ni moins d’informations que l’article. 

                  Je n’appelle pas non plus à jouer en bouse sur ce que j’écris ici. Le jeu en bourse ne doit pas se faire sur des prédictions à long terme quelles qu’elles soient. Par exemple, la crise des subprimes est annoncée depuis 2003 sur Internet. J’aurais pu à cette date shorter le DOW. Je me serai fait ramoner le trou. Un vieux dicton boursier dit : "le marché peut être irrationnel plus longtemps que tu ne peux etre solvable". Toutefois ce que j’ai lu en 2003 sur ces sites, je l’ai gardé en mémoire et je l’ai toujours en mémoire. L’information était utile ... mais pas pour jouer en bourse. C’est ce que je tente de faire ici, émettre une hypothése d’ou l’emploi du conditionnel. Après qui vivra verra. Je ne vous demande pas d’argent sur cette prédiction !

                  L’auteur, au mépris de toute logique, tire même d’une interprétation graphique à court terme des conclusions sur les fondamentaux : cette prétendue distorsion montrerait par la grâce du Saint Esprit que les sociétés technologiques résistent mieux à la crise.

                  C’est une hypothése exprimée au conditionnel dans l’article pour expliquer un fait normalement inexplicable. 

                  Si je croyais à la grace du saint esprit je n’aurais pas employé le conditionnel. Mais visiblement le fait que cette hypothése puisse éventuellement se réaliser vous enmerde tellement que vous voulez à tout prix la présenter comme telle. Soit. On verra bien ce qui se passera. 



                • Marc Bruxman 26 août 2008 20:07


                  Vous avez une vision de l’économie beaucoup trop centrée sur votre métier pour en déduire quoi que ce soit : les factures numériques seront d’une utilité micromarginale pour aider les agriculteurs, les fabricants de lessive ou d’acier dans leur travail.


                  Pas tant que cela. Une grande boite qui recoit des centaines de milliers de factures par an a tout intérêt à ne pas devoir passer par une phase de saisie. Je ne parle même pas de la corvée du rapprochement bancaire dans une telle structure. Ce sont des millions de dollars qui peuvent être économisés. 

                  Pareil prenez une boite comme EDF avec des millions de clients. Aujourd’hui la facture électronique est optionelle et gratuite. Il n’y a pas de surcout pour la facture papier. Maintenant imaginez que la facture papier revienne à 0.20 € par client. (En prenant en compte le papier, la mise sous enveloppe, le timbre). Si c’est le cas ils ont bien rognés sur tous les couts. Prenons 10 millions de clients raccordés et cela vous fait 2 Millions d’Euros par cycle de facturation (3 Mois). Soit 8 Millions à l’année. Si vous êtes boss n’avez vous pas envie de rendre la facture papier payante pour forcer la transition ? Ajoutez le local ou se trouvaient les machines d’envoi de courrier que vous pouvez revendre immédiatement. Les machines que vous pouvez revendre (la encore apport de liquidité immédiat). Bref vous avez un apport d’argent frais immédiat. 

                  De même si vous pouvez complétement gérer votre abonnement en ligne sans passer par un couteux service de téléconseiller. Avec la encore possibilité de revendre de l’immobillier devenu non nécéssaire. Tout ca c’est de l’argent économisé. 

                  Votre argument c’est : "C’est ridicule par rapport au CA d’une boite industrielle comme GM ou EDF". Vrai ! Mon argument c’est que quand ca devient la loose économique, on crevarde sur tout. Et qu’en additionnant tous les crevardages qu’on peut faire dans une boite on finit par économiser beaucoup. C’est le principe du controle en réduction des couts. Crevarder sur tout pour faire au final de grosses économies. 

                  Reprenez EDF par exemple. Certains compteurs (prototypes) peuvent être relevés à distance. Il faut les installer chez le client, mais après vous n’avez plus besoin de déplacer réguliérement des agents pour le relevé du compteur. Une économie qui la encore peut se chiffrer la encore en millions d’euros. Pensez aussi que moins d’agents EDF veut dire moins besoin de véhicule de fonction, moins de carburant, moins d’uniformes ou bleus de travail, etc, etc... Il y a une cascade de destruction de valeur des biens matériels. 

                  Maintenant si ce compteur peut transmettre vos stats d’utilisation temps réel de votre énergie via Internet est ce que ca ne permet pas d’améliorer et optimizer la gestion de la grille de distribution d’électricité. Et donc d’économiser la encore de l’argent ? 

                  Et on peut continuer comme cela longtemps... 



                • Marc Bruxman 27 août 2008 12:30

                  Quand on en est à gratter sur les enveloppes, ce n’est plus de l’innovation !

                  Vous irez expliquer cela au personnel de la poste qui traite les lettres simples. Ou au personnel des maisons de disque... Ou aux gens qui fesaient de la saisie. Le fait est c’est peut être de l’innovation dont vous ne voulez pas. Ce qui est largement différent... 



                • manuelarm 26 août 2008 16:11

                  @ auteur

                  j’aimerais apporter quelque precision, d’abord pour ma part les deux indices sont très different, d’abord le dow ne compte que trente valeur (avec quelque technologique), de plus le calcul de la valeur du dow jones est basé sur la valeur nominale de l’action et non pondéré par le poids de l’entreprise.
                  Par contre le nadasq lui contient beaucoup plus d’entreprises (rq il n’y a pas que des technologiques) le calcule utilise la m^éthode de la pondération.
                  Il est difficle de tirer des conclusions avec deux indice n’ayant pas le même façon de calculer sa valeur.




                  • Marc Bruxman 26 août 2008 20:46

                    Trés bon article qui montre bien la marche inexorable du progrés. Cependant, quand vous dites « Le second facteur c’est que les cadres dirigeants dans les grandes entreprises ont maintenant intégré le fait que la technologie peut être un outil stratégique pour réduire les coûts et améliorer la productivité, la ou les plus vieilles générations étaient parfois sceptiques. » je vous renvoie gentilment au métier à tisser Jacquard et la révolte des canuts à Lyon. Le "maintenant" devrait être remplacé par "depuis des siècles".

                    Beaucoup de boites voyaient l’informatique comme un gadget jusqu’à la fin des années 90. Pour beaucoup de dirigeants fondés à l’ancienne école, ce n’était pas "concret", c’était cher, compliqué. Bref, souvent on installait quand les grosses boites concurrentes avaient fait de même et que l’on avait plus le choix. 

                    Il y a eu une euphorie en l’an 2000 puis dés que la bulle s’est dégonflée on a réentendu des discours du type "ca sert à rien ce truc la bourse s’est pété la geule c’est bien la preuve !".

                    On avait le plus souvent affaire à des gens qui l’acceptaient à reculons. Ils voulaient un site web parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement mais en soit ca les fesait chier. Souvent on assistait à des conversions forcées du type : "depuis que mon concurrent a fait son site de commerce en ligne mes ventes baisses, c’est la cata.". Suivi de : "faites marcher votre truc, moi je veux pas m’en occuper c’est pas mon métier". Alors que le même avait surement passé des heures a soigner son catalogue papier.

                    Depuis 2003-2004 et avec une accélération croissante, on voit les clients comme beaucoup plus impliqués dans les projets qu’ils commandent. Un changement de génération dans le management a mis en poste de nouveaux managers qui savent bien à quel point l’outil technologique est une arme de guerre. 

                    La question est donc ancienne, mais permanente.

                    Oui mais les innovations plus anciennes avaient une incarnation sous la forme de grosse machine. Le résultat était rapidement visible du client qui l’acceptait donc facilement. Souvent pour un logiciel la présentation est abstraite. Et le client était pendant longtemps assez méfiant. 

                    Vous faites bien de soulever que la perte d’emploi peut être compensée par la baisse de la population active afin d’en diminuer le coût social. J’espère que ceux qui disent que la baisse de la population doit être compensée par l’immigration liront votre article.

                    Sur l’immigration tout dépend QUI l’ont fait rentrer. Des pays accueillent une population immigrée très diplomée qui est une richesse pour son pays d’accueil. Et s’intégre facilement. D’autres comme nous font rentrer des gens non qualifiés qui seront de toute façon mal à l’aise dans notre société. Et de plus en plus. 

                    Maintenant, si la baisse d’emploi due au progrés technique s’accompagne en plus du transfert des emplois restants (ou créés par les nouvelles techniques) dans les pays à bas coûts alors là on a tout faux.

                    C’est une question de système éducatif. Si l’on veut garder nos emplois, il nous faut des travailleurs mieux formés que ceux des pays émergents. Il n’y a qu’a ce prix que l’on pourra conserver un pays riche et une classe moyenne. Jules Ferry nous as apporté la lecture pour tous. Et c’est grâce à lui que nous sommes aujourd’hui un pays riche. Si aujourd’hui personne n’apporte un enseignement scientifique et technique de qualité pour les jeunes génération, nous sombrerons. Il y a du challenge ? Oui ! Mais apprendre à lire à une population de paysans analphabétes, c’était AUSSI un challenge. 

                    La stratégie qui consiste à inventer ce que les autres produiront et nous revendront ensuite est mauvaise dés le départ.


                    La notion de production est au XXIème siécle ambigue. Est ce qu’un programmeur produit ou invente ? La plupart du temps, on peut considérer qu’il produit et que l’invention a été faite en plus haut lieu. Que fait un graphiste ? Un employé productif n’est plus directement en contact avec la matiére via des outils. La production de richesse est devenue abstraite. Et ca fait partie du changement. 

                    C’est justement le rôle du gouvernement de réguler ces transitions afin d’en diminuer les effets négatifs et d’en répartir les avantages. Malheureusement les députés s’en fichent complètement.

                    Je ne crois pas qu’ils s’en fichent. Certains ne comprennent pas ce qui se passent. D’autres sont paniqués. Et le fait d’avoir un pays qui ne veut pas entendre la vérité complique les choses. Un politique peut difficilement aller expliquer à des gens que leur boulot est foutu à cause du développement technique et qu’il ne reviendra pas. Ou qu’il est foutu parce que tel pays X ou Y produit mieux et moins cher que nous.

                    Agir cela nécéssite déja de reconnaitre le problème. Or à chaque fois qu’il y a une fermeture d’usine on voit le politique du coin passer, dire "Ah les salauds !", s’en laver les mains une fois les caméras parties. Et ne surtout pas tenter d’agir sur la réalité qui a causé cette fermeture. Parce que ses administrés ne veulent pas l’admettre. En Europe du Nord le politique dit clairement que les emplois ne reviendront pas, mais qu’il va essayer d’en créer de nouveau. La réalité est dite au peuple, aussi dure à entendre soit t’elle. 

                    La vérité c’est que si les français sont comme un malade du cancer qui ne veut pas savoir ce qu’il a. Alors le politique leur ment, ca les rassures. Le politique ne fait rien pour ne pas leur donner le doute. Et le politique gardera son taf, pendant que le français qui ne voulait pas savoir a perdu le sien. La vérité est souvent dure à admettre. La réalité virtuelle est souvent plus confortable. Mais le jour ou le World Of Cococraft géant dans lequel baigne notre pays va connaitre une coupure de courant, les Français vont comprendre qu’on leur a menti. Et a qu’a cause de ca, on est maintenant sérieusement dans la merde. 

                    Adapter le pays à la mondialisation c’était déja dur. On n’a pas voulu le faire. L’adapter simultanément à la mondialisation ET à la révolution technique cela va être encore plus dur. Parce que c’est d’un coup tout le monde crée, imaginé et révé par la génération du baby-boom qui va s’effondrer sous ses yeux. D’un coup. Comme l’ont fait les tours le 11/9 . Une évolution progressive aurait été un traumatisme moins grand. Et surtout un drame social moins grand. Car je ne me fais aucune illusion sur ce qui est en stock pour le peuple français. Les couches aisées s’en sortiront, la classe moyenne bien formée partira à l’étranger. Et les autres souffriront le temps que la société s’adapte. Puis le pays renaitra. Mais que de malheurs qui auraient pu être évités. 



                    • HELIOS HELIOS 26 août 2008 22:59

                      Apres tout ce que vouis avez dit le pauvre Bruxman devrait se sentir a poil...

                      Tiens j’en rajoute une couche...

                      Mr Bruxman, pensez vous sincèrement que votre cerveau est nettement plus performant que ceux des gens ayant la cinquantaine et plus dans les entreprises ? Pensez vous sincèrement que les cadres de cet age sont incapables d’utiliser ou de preconiser les strucutures utilisant toutes les nouvelles technologies y compris l’informatique ?

                      Vous vous foutez le doigt dans l’oeil. il n’existe pas plus de "vieux" cadres reticents que de jeunes cons pour refuser l’evolution lorsqu’elle est nécessaire.
                      Il s’avère, probablement que si certains cadres aguerris se font tirer l’oreille pour basculer c’est qu’ils en voient les effets sur notre tissu economique et que leurs choix sont vraissemblablement plus intelligents que ceux fait par de jeunes peignes-cul pressesde demontrer leur "performance" au detriment de tout une economie HUMAINE. Ils attendent que l’evolution se fasse plus doucement, par le cycle naturel du renouvellement des générations. Les avancées technologiques imperatives sont toujours faites.

                      Mr Bruxman, vous seriez etonné de voir combien de ces cadres soit disant limités, une fois la retraite arrivée continuent de developper des activités où les nouvelles technologies ont la plus grande importance. recemment, j’ai decouvert une association discrète, que je rejoindrai peut être, des utilisateurs d’IOS (oui, oui, IOS, l’OS de chez Cisco) qui aide les TPE a utiliser les routeurs, switch et firewall de la marque.

                      Mr Bruxman, vous et vos poncifs....


                      • Marc Bruxman 27 août 2008 00:08


                        Mr Bruxman, pensez vous sincèrement que votre cerveau est nettement plus performant que ceux des gens ayant la cinquantaine et plus dans les entreprises ? Pensez vous sincèrement que les cadres de cet age sont incapables d’utiliser ou de preconiser les strucutures utilisant toutes les nouvelles technologies y compris l’informatique ?

                        Statistiquement il y a plus de problèmes avec ce groupe qu’avec des groupes plus jeunes. Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exceptions. Oui je connais même des retraités qui sont très ouverts sur le sujet et des jeunes qui se ferment comme des huitres. Et je n’ai aucun problème avec cela. Mais au point de vue statistique selon l’age de votre interlocuteur vous pouvez évaluer vos chances avant le début de l’entretien. Faut arréter de vous sentir aggressé dés que l’on évoque votre classe d’age. 

                        Ce n’est souvent pas une question d’intelligence mais un problème d’envie. 

                        Il s’avère, probablement que si certains cadres aguerris se font tirer l’oreille pour basculer c’est qu’ils en voient les effets sur notre tissu economique et que leurs choix sont vraissemblablement plus intelligents que ceux fait par de jeunes peignes-cul pressesde demontrer leur "performance" au detriment de tout une economie HUMAINE.

                        Ce que vous écrivez détermine donc une personne qui est inapte à avoir un role d’encadrement. Si vous êtes général dans l’armée par exemple, on vous demande de gagner la guerre, pas de philosopher sur l’effet du bombardement que vous avez à envoyer. Quand bien même vous ne serez pas forcément heureux de devoir donner ce genre d’ordre. Et bien pour le cadre dirigeant c’est pareil. On lui demande de faire gagner l’entreprise face à la concurrence, pas de philosopher sur la conséquence de ses actions. 

                        Ils attendent que l’evolution se fasse plus doucement, par le cycle naturel du renouvellement des générations. Les avancées technologiques imperatives sont toujours faites.


                        Le gouvernement Français et Anglais semble avoir voulu attendre la mort d’Hitler plutot que de lui déclarer la guerre quand il devenait menacant. Le résultat vous le connaissez ! Une raclée sans précédent. Churchill a dit : "vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre". 

                        Continuons à refuser la réalité de l’économie, à ne pas vouloir faire ce que l’on a à faire. Continuons à nous comporter comme des enfants qui ne veulent pas assumer leur responsabilité. Le jour ou il faudra payer les conséquences, on sera triste. Et lorsque on se demandera pourquoi on en est arrivé la, la réponse sera : "parce que nos dirigeants qu’ils soient politiques ou cadres ont eu peur de faire ce qu’ils avaient à faire. Peur des conséquences sociales". Je vous laisse imaginer quel respect on laissera aux trouillards. 

                        Mr Bruxman, vous seriez etonné de voir combien de ces cadres soit disant limités, une fois la retraite arrivée continuent de developper des activités où les nouvelles technologies ont la plus grande importance. recemment, j’ai decouvert une association discrète, que je rejoindrai peut être, des utilisateurs d’IOS (oui, oui, IOS, l’OS de chez Cisco) qui aide les TPE a utiliser les routeurs, switch et firewall de la marque.

                        Et bien why not et bonne initiative. Et je le redis je parle de statisitques. Si 60% des vieux et 20 % des jeunes (chiffres données au pif) sont réticents vis à vis des nouvelles technologies, cela fait qu’un changement de génération favorise le boulot "statistiquement". Après vous pouvez toujours piocher le bon vieux ou le mauvais jeune.



                      • wesson wesson 27 août 2008 01:49

                        @Marx Brucmann

                        "Cisco et Hewlett Packard notamment ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes, Apple a fait de même"

                        cisco il y a 1 an était à 34€, maintenant 24

                        Apple, tout va très bien, madame la marquise mais bon, il ont quand même commandé beaucoup moins de processeur IPhone et Ipod que prévu, on sait jamais.

                        et HP effectivement pour eux tout va bien depuis que Dell fait n’importe quoi et surtout qu’ils ont racheté EDS, une boite d’outsourcing (traduction pour les non initiés : une boite qui vire de beaux jeunes informaticiens compétent de droite qui écrivent sur Avox, pour les remplacer par des indiens beaucoup moins coûteux).

                        Même dans les exemples choisi, votre article sent le poisson pas frais !


                        • Internaute Internaute 27 août 2008 08:10

                          L’entreprise a aussi un rôle social mais apparemment cela échappe à certain qui voient l’utilisation de la main d’oeuvre comme celle des poilus à Verdun.

                          Quand à la sortie par le haut, je rigole. Les indiens dont vous parlez ne sont même pas ceux d’amérique mais ceux de l’Inde. Microsoft a délocalisé depuis longtemps le développment de Windows dans ce pays et licencie les américains.

                          Regardez sur quoi ils travaillent à Bangalore et vous comprendrez aisément que si nous ne protégeons pas notre marché par des barrières douanières, nous ne garderons rien chez nous à part les services d’aide à la personne et encore au train où cela va on laissera des clandestins prendre le marché.

                          http://research.microsoft.com/india/


                        • wesson wesson 27 août 2008 09:25

                          @Internaute

                          "L’entreprise a aussi un rôle social mais apparemment cela échappe à certain qui voient l’utilisation de la main d’oeuvre comme celle des poilus à Verdun. "

                          Le rôle social de l’entreprise : ça me ramène à mes cours de "management"

                          Quel est le but de l’entreprise ? de faire du pognon - et rien d’autre

                          Votre phrase prends toute sa saveur, surtout lorsque le Medef déclarait hier

                          "il ne faut pas remplacer l’état providence par l’entreprise providence"

                          Traduction : Bosse, Consomme et démerdes toi tout seul !



                        • Marc Bruxman 27 août 2008 09:49



                          cisco
                          il y a 1 an était à 34€, maintenant 24

                          J"ai déja expliqué 100 fois dans ce débat pourquoi la timeframe choisie est de 6 mois et pas un an.

                          Apple,
                          tout va très bien, madame la marquise
                          mais bon, il ont quand même commandé beaucoup moins de processeur IPhone et Ipod que prévu, on sait jamais.

                          Ils avaient fumés sur leurs prévisions de vente. Mais la encore leurs résultats plus récents ont agréablement surpris.

                          http://www.apple.com/pr/library/2008/04/23results.html
                          http://www.macobserver.com/stockwatch/2008/07/21.2.shtml

                          Si ca ce ne sont pas de bons résultats, je ne sais pas ce qu’il vous faut. 


                        • Internaute Internaute 27 août 2008 08:30

                          @l’auteur,

                          Dans tous vos commentaires il transparaît que votre logique est basée sur celle du moindre coût en faisant abstraction de tout le reste. Vous essayez de maximiser vos avantages compétitifs dans un environnement hostile. C’est humain et c’est ce que fait tout le monde, de l’ouvrier à l’actionnaire.

                          Le problème est que l’avantage compétitif des importateurs du tiers-monde est basé sur une énorme escroquerie mise en place par les députés. On accepte une concurrence déloyale, c’est à dire qui ne met pas l’ensemble des acteurs sur un pied d’égalité devant la loi. Cette évidence n’effleure même pas votre raisonnement. On laisse vendre dans les pays développés où les protections sociales sont couteuses, et ou les services publics sont développés et couteux, on laisse y vendre des marchandise qui sont produites dans des pays où la loi est différente, permettant ainsi de maximiser la marge de celui qui s’y livre. C’est abject. C’est exactement comme si demain nos députés disaient que Renault pouvait ne pas payer de charges patronales ni d’impôt mais que par contre les autres constructeurs devaient le faire. Personne ne peut résister à ce type d’avantage compétitif.

                          Le pire quand on dit cela est qu’on reçoit une réponse à la Kouchner, d’une hypocrisie phénoménale « nous ne sommes pas responsables des lois en Chine ». 

                          Nous sommes responsables des nôtres et il est nécessaire de taxer au maximum les importations pour les ramener à un prix de marché qui laisse respirer nos industries.

                          Croyez moi, si demain le slip chinois rentre au Havre à 50 euros la pièce, on trouvera des actionnaires "sauvages" et des patrons "cupides" pour maximiser leur avantage compétitif dans cet environnement hostile et rouvrir l’industrie de la maille sous nos cieux. Peut-être qu’il y mettront un métier moderne qui emploiera trois fois moins de personnes qu’auparavant mais cela est un avantage compétitif basé sur le progrés technique et non pas sur la régression sociale, ce qui est trés différent à mes yeux. On y perdra peut-être en exportations vers le tiers monde et encore, nos industries iront essaimer comme elle le font déjà dans le tiers-monde pour y commercer juteusement. Rien ne prouve que le bilan de la mondialisation soit positif en ce qui nous concerne, bien au contraire.

                          Le monde n’a rien d’un petit village où tout le monde est égal, où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Il faut définir une politique de blocs, accepter que les règles commerciales au sein d’un bloc ne soient pas les mêmes qu’entre deux blocs. C’est la seule façon de nous sauver.
                          Je refuse un système où vous nous dites qu’on sera compétitif quand on vivra dans la merde et changer l’Assemblée Nationale est un premier à notre portée dans la bonne direction.


                          • Internaute Internaute 27 août 2008 08:35

                            Je prend toujours la Chine comme exmple mais c’est à tire générique. On peut prendre aussi le Maroc, la Turquie etc.


                          • Marc Bruxman 27 août 2008 10:01


                            Le problème est que l’avantage compétitif des importateurs du tiers-monde est basé sur une énorme escroquerie mise en place par les députés. On accepte une concurrence déloyale, c’est à dire qui ne met pas l’ensemble des acteurs sur un pied d’égalité devant la loi. Cette évidence n’effleure même pas votre raisonne
                            ment. On laisse vendre dans les pays développés où les protections sociales sont couteuses, et ou les services publics sont développés et couteux, on laisse y vendre des marchandise qui sont produites dans des pays où la loi est différente, permettant ainsi de maximiser la marge de celui qui s’y livre. C’est abject.


                            Ca n’a rien d’abject. Il y a des pays qui s’en tirent très bien. Les pays bas ont un système social et ils ont un excédent commercial par exemple. Mais ils ont une économie haut de gamme qui n’est pas concurrencée par les pays émergents. Nous avons une économie millieu de gamme qui subit cette concurrence. Soit on monte vers le haut de gamme soit on créve. Le reste c’est que de la branlette de looser. Rajoutez par dessus des boulets de fonctionnaires à trainer, les prélévements obligatoires les plus élevés d’europe et vous savez pourquoi on n’y arrives pas. Rien que la même économie avec des prélévements obligatoires plus faible serait compétitive. Notre probléme c’est la fonction publique et l’administration, pas la Chine, l’Inde ou le Maroc. 

                            Personne ne peut résister à ce type d’avantage compétitif.


                            Les néerlandais y résistent. Pourquoi à votre avis ?


                          • Jimd Jimd 27 août 2008 10:41

                            @internaute.
                            vous parlez d’avantage competitif... ? je ne suis pas sur de saisir de quoi il s’agit.
                            avantage comparatif est un concept de la theorie economique, avantage absolu egalement.
                            la notion d’avantage comparatif soutend l’idee que l’on gagne a l’echange meme si une des deux parties est plus productive dans l’absolu dans les deux biens echanges.



                          • Internaute Internaute 27 août 2008 14:11

                            J’utilise le terme "avantage compétitif dans un environnement hostile" pour me moquer aimablement du jargon à la mode chez les éconmistes. Plus clairement chacun essaye de "tirer la couverture à soi" et les réglements imposés par le gouvernement sont censé éviter que cette foire d’empoigne ne dégénère en pugilat.


                          • Breton8329 rol8329 27 août 2008 10:35

                            C’est curieux mais en lisant les posts, je m’apperçois que l’auteur ressent les mêmes problèmes pour imposer ses idées qu’un vendeur d’ordinateur dans les années 90. C’est pas bien loin mais, à ce moment là, toute une génération ne voulait pas entendre parler d’ordinateur, ou alors dans les secrétariats. Quelques années plus tard, les secrétariats ont maigri et ceux qui ne savent pas se servir d’un pc sont au placard, et ils n’ont toujours pas compris l’utilité de cet engin. Aujourd’hui, c’est pareil : toute une frange de la société monde parle de travail collaboratif, php, base de données, moteur de recherche, GED.... mais finalement, qui sait réellement de quoi il s’agit ? Chacun utilise son petit traitement de texte si pratique pour transformer un pc en machine à écrie, chacun utilise son outlook qui remplace le facteur, mais finalement, peu de personnes savent que l’informatique fait mieux que remplacer le facteur et la machine à écrire. Et oui. Mais encore faut il le savoir, il faut également comprendre toutes les répercussions que cela aura sur notre façon de travailler et il faut l’accepter. Et on voit bien au travers des commentaires que vous êtes nombreux à ne pas vous douter de ce qui se prépare.
                            Un petit exemple : tout le monde connait les logiciels libre. Sachez que ces milliards de ligne de programme ont été écrites par des gens qui ne se sont jamais rencontré, qui ne parlent pas la même langue et qui sont répartis dans tous les pays du monde à une vitesse supérieure au développement des logiciels de grande boite comme microsoft. Ca fait peur pour l’organisation traditionnelle du travail. Et ce n’est qu’un début. Plutôt que d’essayer de discréditer l’auteur, vous feriez mieux de commencer à vous adapter. Et je crois qu’il a raison, la crise actuelle risque d’accélérer les choses. Quand tous les jeunes habitués à utiliser des "forges" arriveront sur le marché du travail, vous aurez des problèmes pour leur imposer outlook, word, ppt et consors....


                            • Marc Bruxman 27 août 2008 11:25

                              Et on voit bien au travers des commentaires que vous êtes nombreux à ne pas vous douter de ce qui se prépare.

                              C’est un peu le problème. Et effectivement cette idée semble difficile à faire passer. J’ai même eu le cas une fois ou on avait ramené un prototype de ePaper a des gens du secteur de l’édition. Et ils ont regardés et fait mine de ne pas voir. 

                              Or, les étudiants que j’ai actuellement en stage ont toujours connu internet, ils ne savent pas ce que ca voulait dire de vivre sans. Et ils l’utilisent naturellement comme d’autres utilisent naturellement un stylo. Les mêmes qui ont vu le même prototype en voudraient bien un pour chez eux. Mais de façon générale, cela fait quelques années que les jeunes diplomés qui sortent de l’école sont familiers de tout ces outils. Et certains sont justement en train d’accéder à l’encadrement dans des entreprises. Ce qui veut dire que les barriéres vont bientot sauter de la façon la plus abrupte possible. Et elles sauteront d’autant plus facilement que la crise ne laissera pas le choix. 

                              Il n’y a rien de si compliqué qui vous empéche de vous adapter si ce n’est vous même. Parfois je poste ici en me disant que certains, prévenus vont peut être faire ce qu’il faut et se donner les moyens de s’adapter. Les autres auront eu l’information que les médias ne leur donne pas. Mais comme à chaque fois le troll dévie sur la politique économique, lorsque les problèmes arriveront ils mettront ca sur le dos "des capitalistes". Mais c’est l’arbre qui cache la forêt. 



                            • Nicolicon 27 août 2008 10:47

                              Ce qui est plausible aussi, c’est que depuis l’explosion de la bulle, du fait d’investisseurs devenues frileux, les valeurs technologiques soient globalement sous-évalués.

                              Ainsi, il y aurait un rattrapage en cours, mais qui ne saurait durer si la crise perdure évidemment.


                              • Redj Redj 27 août 2008 12:21

                                Je trouve que vous regardez trop l’économie à travers votre métier (qui est aussi le mien).
                                Vous pensez pouvoir tout dématérialiser (papier etc), mais mon expérience m’a montré que même si techniquement c’est possible, cela ne marche pas une fois dans les mains de l’utilisateur. Exemple, l’e-paper : techniquement c’est super, on voit les pages une à une, mais on perd les notions que nous avons lorsqu’on lit un livre, une revue, comme celle du genre revenir 4 pages en arrière. Le fait de ne pas sentir tourner les pages dans notre main nous fait perdre cette notion d’espace. Et même pour quelqu’un comme moi habitué depuis longtemps à l’informatique...C’est d’ailleurs pour cela qu’est fait le métier de cogniticien...
                                Il y a plusieurs années, lorsque je débutais, tout le monde saluait l’informatique car ils y voyaient la migration du tout papier vers le tout numérique. 15 ans après j’attends encore. Effectivement, pas facile de suivre 3 ou 4 documents en simultané lorsqu’ils sont sur la machine, on est quasiment obligé d’en imprimer 1 ou 2. Les frais de bureautique ont explosé depuis. Moi le 1er, je préfère avoir mon tutoriel sous les yeux sur papier que sur mon micro, cela me fatigue moins...

                                Donc bon, dans votre article il y a du vrai mais beaucoup de fantasme à mon avis, ou alors on n’est pas vraiment prêt d’y arriver. De plus vous semblez vouloir à tout prix que notre société migre vers une société à forte valeur ajoutée technologique, mais c’est oublier que tout le monde ne peut pas être programmeur, ni informaticien. Et que faire des autres ? On les tue parce qu’il ne servent à rien ?

                                Une dernière chose sur l’administration et les fonctionnaires que vous ne manquez pas de fustiger. C’est à mon avis que vous ne connaissez pas leur travail. Vous penser sérieusement que tout dématérialiser supprimera des charrettes entières de fonctionnaires ? Je vous signale quand même que beaucoup d’administrations proposent déjà bon nombre de services via le web, mais ceux-ci sont souvent limités à effectuer de la saisie à la place d’un opérateur. Jamais ils ne remplaceront l’expertise d’un agent pour tout dossier complexe, car le propre de l’administration est de continuellement changer ses propres règles. Trouver moi un logiciel/progiciel qui s’adapte comme ça, et on en rediscutera....

                                Cordialement,


                                • Marc Bruxman 27 août 2008 13:02


                                  Vous pensez pouvoir tout dématérialiser (papier etc), mais mon expérience m’a montré que même si techniquement c’est possible, cela ne marche pas une fois dans les mains de l’utilisateur. Exemple, l’e-paper : techniquement c’est super, on voit les pages une à une, mais on perd les notions que nous avons lorsqu’on lit un livre, une revue, comme celle du genre revenir 4 pages en arrière. Il y a plusieurs années, lorsque je débutais, tout le monde saluait l’informatique car ils y voyaient la migration du tout papier vers le tout numérique. 15 ans après j’attends encore. Effectivement, pas facile de suivre 3 ou 4 documents en simultané lorsqu’ils sont sur la machine, on est quasiment obligé d’en imprimer 1 ou 2. Les frais de bureautique ont explosé depuis. Moi le 1er, je préfère avoir mon tutoriel sous les yeux sur papier que sur mon micro, cela me fatigue moins...

                                  Avez vous testé les derniers appareils ? Comme le iLiad ? Parce qu’il y a eu beaucoup de progrés sur ces machines. Bien sur la mort du papier a été annoncée beaucoup trop tot. Les écrans à cristaux liquide par exemple étaient inaptes à remplacer le papier. Et l’ePaper n’est pas encore en production de masse. (De grosses usines sont en construction). Sur l’ergonomie aussi les tablettes vendues ont énormément progressées et on peut maintenant tourner les pages de façon assez naturelle. 

                                  Pour ce qui est du tutoriel sur papier, moi aussi pour une raison toute conne : Je peux l’anoter. Mais ca aussi c’est un problème en cours de résolution par les industriels. Vos tablettes de papier électroniques seront anotables. Ce qui fait que vous pourrez écrire sur votre livre et effacer vos anotations lorsque vous aurez fini de travailler. Ou au contraire diffuser vos anotations sur internet. Il y a eu beaucoup de réflexion sur les usages. 

                                  Pour des applications comme la lecture de la presse, ces tablettes sont excellentes. Un roman se lit séquentiellement. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas une nostalgie du papier comme il y a une nostalgie du disque vinyl. D’ailleurs il y a quelques années j’entendais parler du plaisir du disque, de la pochette, du livret et blah et blah et blah. Et aujourd’hui qu’en reste t’il ? Pas grand chose. Une implosion des ventes de disque au profit du support MP3. 

                                  Pour le papier dans le bureau, il y a pas mal de contraintes légales qui obligent à garder des traces papier et l’insuffisance des systèmes de sauvegarde joue aussi. Et puis oui j’ai vu des dinosaures imprimer tous les mails qu’ils recoivent. Et n’oubliez pas que la jeune génération a été beaucoup plus préparée à ce changement. N’oubliez pas non plus que les citadins des grandes villes manquent parfois de place dans leur appartement et que les livres en prennent beaucoup. Ce qui les force par exemple à jeter des vieilles collections de journaux qu’ils auraient peut être dans l’absolu aimé garder. 

                                  N’oubliez pas aussi que le fait de télécharger son numéro des Echos avant de partir au bureau est un plus, la ou pour les abonnés, le facteur passera trop tard. (Ou alors il faut le recevoir au bureau mais auquel cas on ne le lit plus dans le métro). 

                                  Donc bon, dans votre article il y a du vrai mais beaucoup de fantasme à mon avis, ou alors on n’est pas vraiment prêt d’y arriver.

                                  Le renchérissement des matiéres premiéres et des couts de transport va y aider. Lorsque l’écart entre le prix d’un journal ou magazine papier et le prix de sa version électronique sera devenu trop grand, vous verrez les gens trouver que finalement les petits défauts qu’ils voyaient à la tablette sont négligeables par rapport à l’économie. 

                                  En France, on a certes des lois stupides type "prix du livre" que certains utiliseront surement pour bloquer la vente numérique au même prix que la vente papier. Elles sauteront sous l’attaque combinée des achats à l’étrangers et celle du piratage. 

                                  De plus vous semblez vouloir à tout prix que notre société migre vers une société à forte valeur ajoutée technologique, mais c’est oublier que tout le monde ne peut pas être programmeur, ni informaticien. Et que faire des autres ? On les tue parce qu’il ne servent à rien ?

                                  Il reste des boulots dans le marketing, la création (graphistes, ...) les services, etc, etc, ... (Déja développé plus haut). Il y a besoin de services comme la garde d’enfants, et le ménage à domicile. Ca ne se délocalise pas et des gens sont prêts à payer pour. 

                                  Mais mon argument ici n’est même pas que j’appelle cette société de mes voeux (même si je n’y trouverai rien à redire) mais qu’elle va arriver parce que des choses sont instoppables. Mais le problème c’est que les gens ne sont pas au courant de ce qui va arriver et que rien n’est fait pour les y préparer. 

                                  Tant que comme je l’ai lu ici on dit aux gens, "il faudrait pouvoir vivre en France en produisant balais et casserolles", on envoie un message faux au peuple. Toute personne instruite sait que cela ne sera plus le cas. Le vrai message qui devrait être envoyé c’est formez vous par tous les moyens, et soyez curieux. Parce qu’une vague arrive et soit vous la surfez soit vous vous noyez. 

                                  Une dernière chose sur l’administration et les fonctionnaires que vous ne manquez pas de fustiger. C’est à mon avis que vous ne connaissez pas leur travail. Vous penser sérieusement que tout dématérialiser supprimera des charrettes entières de fonctionnaires ?

                                  Je constate que la plupart des pays étrangers et y compris ceux qui ont un niveau de protection sociale et de redistribution des richesses supérieur au notre (Pays-Bas) ont moins de fonctionnaires et de prélévements. C’est donc que notre administration est incroyablement improductive. 

                                  Je vous signale quand même que beaucoup d’administrations proposent déjà bon nombre de services via le web, mais ceux-ci sont souvent limités à effectuer de la saisie à la place d’un opérateur. Jamais ils ne remplaceront l’expertise d’un agent pour tout dossier complexe, car le propre de l’administration est de continuellement changer ses propres règles. Trouver moi un logiciel/progiciel qui s’adapte comme ça, et on en rediscutera....


                                • Redj Redj 27 août 2008 13:51

                                  @ L’auteur,

                                  Merci pour votre réponse.

                                  Effectivement, tout ce que vous dites est vrai, mais à mon avis l’évolution ne se fera pas du jour au lendemain, mais plutôt progressivement, comme cela s’est toujours passé...Et bien sûr, avec l’arrivée sur le marché du travail de toute la génération actuelle des 12-17 ans, qui eux sont nés avec une souris dans les mains...
                                  Eux ne se posent pas de questions, car c’est naturel chez eux...

                                  Concernant l’administration, bien sûr qu’il y a quelque chose à faire, mais à mon avis tout ne sera pas résolu par l’arrivée de nouvelles technologies...c’est tout l’ensemble qu’il faut revoir, y compris la chaine hiérarchique et le management, et peut-être aussi dépoussiérer l’ensemble des codes qui régissent les lois...Car ce qui tue l’administration, ce n’est pas la fainéantise des fonctionnaires, mais plutôt l’enchevetrement des lois qui complexifie leurs tâches et rend leur travail moins efficaces (je ne parle pas ici de l’éducation nationale)...


                                • Marc Bruxman 27 août 2008 14:36


                                  Effectivement, tout ce que vous dites est vrai, mais à mon avis l’évolution ne se fera pas du jour au lendemain, mais plutôt progressivement, comme cela s’est toujours passé...Et bien sûr, avec l’arrivée sur le marché du travail de toute la génération actuelle des 12-17 ans, qui eux sont nés avec une souris dans les mains...
                                  Eux ne se posent pas de questions, car c’est naturel chez eux...


                                  Le progressivement s’accélére. Il a fallu plus d’un siécle entre l’invention du téléphone et le fait que le téléphone soit démocratisé (il a fallu attendre les années 70 en France). 

                                  Il a fallu moins de 40 ans pour internet si l’on considére la date des premiéres expérimentations. Si l’on utilise par contre la date 1989 qui parait plus réaliste (début de la commercialisation du produit en dehors des circuits universitaires), cela fait moins de 20 ans. Le lecteur MP3 a quand a lui été encore plus rapide. Apparu pour les premiers dans le courant de l’an 2000, il est déja démocratisé 8 ans après. Le blog ? Moins de 10 ans ! La vidéo sur internet ? Moins de 10 ans. Les réseaux sociaux ? Quelques années seulement. 

                                  Il faut toujours un délai entre l’apparition d’une technologie et son adoption. Mais ce délai tend à se réduire car les gens ont intégré le progrés technique dans leur tête. Tout ceux qui ont déja vécu les années 98 - 2008 ont intégré le changement rapide comme une donnée. C’est moins le cas pour la génération de nos parents qui était déja habituée à du changement et du progrés. Mais pas si vite !

                                  Et il n’y a pas que les 12 - 17 ans qui soient dans ce cas. La génération qui a aujourd’hui 25 ans et commence pour les ingés et commerciaux à monter dans l’entreprise a été témoin de sufisamment de changements pour que la plupart des inhibitions ait été levées. Ces inhibitions se font à l’achat (succés commercial plus rapide des produits et d’autant plus qu’ils ont un pouvoir d’achat) mais aussi dans la prise de décisions en interne. Et même pour les plus vieux, jusqu’à 35 ans le message a généralement été reçu. Or a 35 ans le niveau de responsabilité atteint par un cadre peut ne pas être négligeable du tout. De quoi accélérer encore le changement. 

                                  Et dans le cas de l’ePaper même si ca devait se faire en 10 ans, ca serait très très brutal. Parce que personne n’imagine aujourd’hui qu’en 2018 ces tablettes pourraient avoir remplacés la presse et le livre. Alors que ce n’est poutant pas si farfelu que ca. 

                                  Concernant l’administration, bien sûr qu’il y a quelque chose à faire, mais à mon avis tout ne sera pas résolu par l’arrivée de nouvelles technologies...c’est tout l’ensemble qu’il faut revoir, y compris la chaine hiérarchique et le management, et peut-être aussi dépoussiérer l’ensemble des codes qui régissent les lois...

                                  Ca on est bien d’accord. Le troll a dérivé sur l’économie et le capitalisme... Et quand on me parle de délocalisations, de désastre pour le chomage déja trop élevé par la faute des "capitalistes", je tiens à remettre les choses à leur place. Que d’autres pays tout aussi riches et développés que le notre, avec un système social parfois encore plus généreux (pays bas mais de façon générale toute l’europe du nord). Et bien ces pays, ont moins de focntionnaires et paient moins d’impots. Et ils ont en conséquence plus d’investissements en R&D et une économie qui marche. 

                                  Car ce qui tue l’administration, ce n’est pas la fainéantise des fonctionnaires, mais plutôt l’enchevetrement des lois qui complexifie leurs tâches et rend leur travail moins efficaces (je ne parle pas ici de l’éducation nationale)...

                                  C’est vrai aussi. Quand on voit comment répondre à un appel d’offre public est bordélique. On se demande si la loi qui l’impose a vraiment servi à quelque chose. Je ne serai pas surpris que ce qui se perdait avant en détournement de fonds se perde aujourd’hui en lourdes procédure. Ce qui au final n’a pas réalisé d’économies. 


                                • Redj Redj 27 août 2008 20:23

                                  Je suis assez d’accord avec votre dernière intervention.

                                  Juste une précision, pour ma part, j’ai 35 ans, et c’est vrai que même si parfois l’afflux constant de nouvelles technologies peut paraître déroutant, je dois dire que je ne m’en sors pas trop mal...Le seul obstacle que je vois moi se situe au niveau des décisionnaires, qui (mais ce n’est pas une généralité), font un frein énorme à l’apport de nouvelles idées, car ils ont enormement de mal à les intégrer...
                                  L’avenir et l’apport de nouvelles générations devraient bien sûr aider à surmonter ces problèmes, mais pour l’instant on prend du retard alors qu’on pourrait avoir un train d’avance si justement les décisionnaires faisaient un peu confiance à leurs salariés (mais ceci est un autre débat)...
                                  Concernant les fonctionnaires, c’est vrai que cela a dévié, mais j’en ai marre qu’on les prenne pour des boucs émissaires alors qu’ils ne sont bien souvent que des executants qui ont aussi du mal à comprendre parfois le bien fondé des lois qu’ils sont obligés d’appliquer...

                                  En tout cas merci pour ces interventions...

                                  Cordialement,

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