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Accueil du site > Actualités > Economie > Le Figaro en plein délire de persécution fiscale - 2/3

Le Figaro en plein délire de persécution fiscale - 2/3

Pour prendre connaissance de l’épisode précédent (1/3)

Après avoir repris son souffle pendant le week-end, le Figaro est reparti en croisade fiscale dès l’édition du lundi 23 juillet, cette fois-ci sous la plume de Paul-Henri du Limbert, dont l’éditorial « 75 % d’inconscience » côtoie en première page un article intitulé « L’exil des cadres dirigeants a commencé », lui-même abondamment développé dans le supplément Economie.

Après l’ISF, on nous entretient donc cette fois-ci de l’IRPP et, plus particulièrement, de la création du taux marginal à 75 %.

Rappelons tout d’abord qu’une telle disposition a des précédents : aux USA, par exemple, le taux marginal d’imposition sur le revenu a été égal ou supérieur à 70 % de 1936 à 1981 et supérieur à 90 % de 1944 à 1963. On notera avec intérêt que cette politique fiscale y a été mise en œuvre dans un contexte de grave crise économique et financière, puis de guerre, et qu’elle a ensuite été maintenue pendant plus de 3 décennies qui ont été marquées par une grande prospérité.

Chacun sait que le taux de 75 % ne s’appliquera qu’à la fraction du revenu imposable supérieure à 1 million d’euros. Il n’est cependant pas inutile de le rappeler car certains exposés occultent soigneusement ce paramètre essentiel, de même qu’ils font l’impasse sur la notion de revenu imposable, qu’il ne faudrait pourtant pas confondre avec celle de rémunération. Cela veut dire qu’un dirigeant marié et dont le conjoint ne travaille pas ou ne perçoit qu’un revenu « normal » devra gagner 2 millions d’euros pour être concerné par la tranche à 75 %. Compte tenu des divers abattements qui interviennent dans la détermination du revenu imposable, cela correspond à un salaire mensuel de l’ordre de 200.000 euros, soit plus de 130 fois le SMIC. On remarquera à ce propos que ce sont les mêmes folliculaires qui déplorent la taxation des hauts revenus et qui s’insurgent, au nom de la compétitivité, contre la hausse, voire la simple existence, des salaires minima garantis. Chacun choisit ses combats.

Dans la même édition du Figaro, Philippe de Villin, « conseiller de nombreux groupes cotés ou familiaux », déclare : « Un signal très fort a été donné avec les déclarations du ministre du Budget qui a promis de « remettre le pays sur des rails plus justes ». Les gens visés par la mesure des 75 % en ont déduit que son véritable propos était de leur « faire la peau » définitivement ». Pourquoi diable ces « gens » considèreraient-ils qu’une France plus juste implique qu’on leur « fasse la peau » ? Il faudrait pour cela qu’ils aient bien mauvaise conscience. Laissons à Monsieur de Villin la responsabilité de cette hypothèse.

On nous dit ensuite que : « Les forces vives de l’économie française vont être durement et définitivement touchées  ». Pas de panique, nos forces vives ne se réduisent pas aux quelques milliers de personnes concernées. Quant à être « durement touchées », nombreux sont ceux qui aimeraient être en situation de subir ce douloureux traitement.

Encore mieux : « Il y a une forte dimension psychologique qui amène nos dirigeants politiques, de gauche comme de droite, à haïr la réussite et à vouloir « bouffer du patron » ». Il faut donc croire que la réussite commence à 1 million d’euros de revenu imposable annuel. Cela fait beaucoup de monde en situation d’échec …

Le Figaro nous apprend par ailleurs que « Les grands groupes sont prêts à adapter pour 2013 les rémunérations de leurs principaux dirigeants qui resteraient basés en France. « Ce qui est sûr, c’est qu’on ne fera pas de cadeau à l’Etat » ». On reste confondu par tant de grandeur d’âme. Ce sont probablement les mêmes « grands groupes » qui font antichambre pour bénéficier des aides, subsides et contrats de l’Etat …

Il y aurait, nous dit-on, de nombreux candidats à l’émigration professionnelle parmi les victimes de la « foudre fiscale ». Cela reste à voir. Dans l’hypothèse où ce serait vrai, faut-il le déplorer ? Ce ne sont ni les candidats ni les talents qui manquent pour prendre le relais. En outre, si le départ de quelques éradicateurs de ressources humaines pouvait laisser la place à une nouvelle vague de cadres plus sensibles aux enjeux sociaux, cela contribuerait peut-être à refroidir le chaudron ultralibéral.

Quelle peut être la légitimité des niveaux de rémunération visés par les nouvelles dispositions fiscales, a fortiori en ces temps de prêche généralisé pour l’austérité et la rigueur ?

La thèse selon laquelle les qualités exceptionnelles de quelques dirigeants de haut vol justifieraient de tels ponts d’or est une fable. Elle est démentie par les déconfitures retentissantes de nombre de grandes entreprises ou établissements financiers dont le destin avait été confié à ces purs-sangs de la gestion. Elle est également démentie par la « modicité » de la rémunération des dirigeants de certaines entreprises tout aussi importantes, telles que, par exemple, la SNCF dont le patron n’aura pas à souffrir de la limitation à 450.000 euros bruts de la rémunération annuelle des patrons d’entreprises publiques, décidée en juin 2012 par le nouveau gouvernement français.

La réalité est que ces niveaux et systèmes de rémunération sont des sous-produits de la financiarisation à outrance de l’économie, avec son corollaire, la recherche de rendements de plus en plus élevés et rapides, qui n’est compatible ni avec les visions et projets à long terme ni avec une bonne prise en compte des impacts sociaux. C’est ainsi que des entreprises réputées, peuplées de femmes et d’hommes ayant créé au fil des décennies des savoirs, des outils, des produits, des aventures et des fiertés collectives, peuvent être livrées au dépeçage du jour au lendemain parce que le rendement à court terme ou la logique de mondialisation l’exige.

Parmi les dirigeants et gestionnaires de grands groupes, rares sont ceux qui peuvent ou qui veulent résister à la pression de ce système. Mercenaires d’un nouveau genre, leur adhésion est encouragée par des intéressements et dédommagements de tous ordres, dont le salaire n’est que l’une des composantes.

Il fut un temps, pas si lointain, où les mandats sociaux étaient révocables « ad nutum » sans préavis ni indemnités. C’est encore le cas dans certaines entreprises de taille moyenne. Quant aux « petits patrons », propriétaires ou actionnaires de référence de leurs entreprises, ils apportent souvent leur patrimoine personnel en garantie de leurs risques professionnels.

Rien de tout cela dans la sphère des gestionnaires millionnaires, dont le zèle et la docilité, parfois plus que la réussite, sont récompensés par les niveaux de rémunération évoqués ci-dessus, mais aussi par des parachutes dorés, retraites chapeau et autres avantages financiers.

Le gouvernement de François Hollande a eu la lucidité et le courage d’adopter sans attendre des dispositions traduisant une rupture avec le règne impudent de l’argent-roi. Le taux marginal d’IRPP à 75 % est un élément parmi d’autres de cette remise en ordre. Il ne sera pas d’un grand rendement fiscal mais, pour paraphraser le Figaro, il « donne un signal très fort » et pourrait être d’un grand rendement social.

www.citoyensunisdeurope.eu


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42 réactions à cet article    


  • Antoine 2 août 2012 00:21

    Il faut être d’une ignorance crasse et d’une stupidité aveugle pour ne pas savoir que trop d’impôts tue l’impôt.


    • scripta manent scripta manent 2 août 2012 10:52

      Il en va de la « courbe de Laffer », à laquelle se réfèrent généralement les adeptes du « trop d’impôt tue l’impôt », comme de toutes les modélisations fiscales : il faut savoir les lire et les interpréter.
      Laffer a radicalisé une théorie que les économistes antérieurs avaient exposée de façon beaucoup plus mesurée. Cela date de la fin des années 70, c’est à dire au moment où le gouvernement américain s’apprêtait à réduire les taux d’imposition sur le revenu, ce qui a été fait par Ronald Regan. Il est en tout cas incontestable que les USA ont parfaitement bien vécu jusqu’en 1981, avec des taux d’imposition élevés. De même dans le « modèle scandinave ».
      Par ailleurs, indépendamment du volume global des impôts, aspect purement quantitatif, c’est évidemment aussi à leur répartition qu’il faut s’intéresser, et notamment au taux de pression fiscale par niveau de revenu et de richesse.


    • Antoine 2 août 2012 22:57

      Bien entendu vous ignorez « gauchement » que les contribuables mettent en place des stratégies d’évitement. Inutile non plus de faire référence à des expériences antérieures puisque le monde ouvert actuel n’a plus rien à voir avec autrefois.


    • scripta manent scripta manent 2 août 2012 23:17

      @ Antoine

      « Gauchement », cela veut dire quoi ? J’essaie de me servir de ma tête. Elle n’est ni de gauche ni de droite.
      Pourquoi faites-vous référence à des théories formulées « autrefois » si vous considérez que tout a changé ?


    • Antoine 3 août 2012 00:02

       Gauchement, parce que l’hystérie fiscale est l’une des tares de la gauche. Le monde a changé beaucoup mais la psychologie du contribuable pas du tout. CQFD !


    • bigglop bigglop 2 août 2012 02:02

      Excellent article @Scripta Manent,

      Il faut se souvenir du contexte, lors de la campagne présidentielle le FdG faisait une proposition plus crédible (100% au-dessus de 360K €), et Hollande a proposé 75% / 1M €.

      Mais il m’a semblé l’avoir entendu promettre une réforme fiscale basé sur le projet « Pour une révolution fiscale » de Thomas Piketty, Camille Landais et Emmanuel Saez.
      Pour le moment, on ne voit rien venir, pas un souffle. Dommage car la proposition était réaliste, proposant une réelle progressivité, un élargissement de la base imposable, une justice fiscale,......


      • lulupipistrelle 2 août 2012 02:37

        Ce n’est pas l’impôt en soi qui est un problème, en France... mais la certitude qu’il est prélevé à fond perdu.

        Un de mes proches rentre d’une quinzaine en Irlande.. malgré l’austérité, ça baigne...


        • foufouille foufouille 2 août 2012 10:34

          malgré l’austérité, ça baigne...

          et pour les autres ?


        • scripta manent scripta manent 2 août 2012 10:58

          @ Lulupipistrelle
          « A fonds perdus » : les services publics n’existent pas ? les interventions à vocation sociale ? Inutile tout cela ?
          Pour le reste, nul doute que, après « une quinzaine en Irlande », certains peuvent considérer que « ça baigne ». Il va falloir y retourner et fréquenter d’autres quartiers et d’autres gens ...


        • lulupipistrelle 2 août 2012 16:13

          Les services publics en France sont des boulets... quant à l’intervention sociale, imaginez un monde où chacun ne serait pas indifférent à son voisin, où la population s’entraiderait naturellement sans la tutelle de l’Etat et de ses fonctionnaires ? Je rêve ben non... sortez un peu des frontière et visitez nos voisins...

          Voilà pourquoi je parle de fonds perdus... on a toute une frange de parasites qui s’occupent du social, en prélevant sa dîme au passage... et qui n’a aucun intérêt à voir la situation s’arranger.

          Evidemment 15 jours en Irlande, dans trois comtés c’est peut-être un peu court... mais enfin la capitale Dublin, sans SDF, avec des musiciens partout qui gagnent leur croûte (et bien, c’est pas des piécettes dans leur chapeau mais des billets) en animant la ville, c’est plus dynamisant que cette misère qui s’étale sur tous les trottoir, toutes les places de nos grandes villes.

          Y retourner ? c’est sûr... s’y installer ? je crois que chez les jeunes qui voyagent l’idée fait doucement mais sûrement son chemin..

          L’Irlande avec ses 5 millions d’habitants, qui ne délivre aucun permis de travail à des étrangers hors UE, pour des emplois à moins de 30 000 euros par an...Ses industries à haute plus value... La France et ses 5 millllions de chômeurs (comme l’a dit Foufouille, il n’y aura jamais 5 millions d’emplois pour résorber cette misère), ses comptes sociaux qui explosent, ses frontières passoires...


        • foufouille foufouille 2 août 2012 16:27

          "

          Plan de sauvetage du FMI de novembre 2010[modifier]

          Les difficultés financières s’accumulant depuis plusieurs mois, le gouvernement de Brian Cowen s’est résigné, sous la pression des dirigeants européens, à accepter l’aide financière du FMI pilotée par l’Union Européenne. Ce « plan de sauvetage » sous la forme d’un emprunt de 85 milliards d’euros au taux de 6,7 %, est largement décrié par la population du fait de son coût prohibitif et du plan d’austérité qui y est associé. Il est prévu une baisse du salaire minimum de 12 % et de fortes hausses d’impôts sur les ménages (3000 euros d’augmentation par ménage et par an en moyenne).

          Toutes ces difficultés constituent un énorme défi pour la population et le gouvernement irlandais.« 

          ca a l’air vachement bien

          surtout les »14,8%" de chomeurs ..........

          ca va faire comme en grece


        • foufouille foufouille 2 août 2012 16:31

          "

          Et en cas de catastrophe en Europe, le pays ne peut pas compter sur ses ressources internes. Les investissements restent grippés et les ménages ne sont pas d’humeur à dépenser. Pour redresser les comptes, la TVA a été relevée à 23 %. Et la déconfiture du secteur de la construction s’est traduite par un chômage de masse : 14,4 % des Irlandais sont sans emploi.

          Surtout, les ménages, appâtés par des crédits bon marché, se sont endettés plus que de raison. Leur dette dépasse 200 % de leurs revenus et 10 % des emprunts immobiliers sont payés en retard. Soulager ces emprunteurs ? Ce serait fragiliser les banques encore convalescentes, souligne M. Kara."

          ca donnes envie

          sissi


        • lulupipistrelle 2 août 2012 19:23

          Foufouille, moi aussi je voyais tout comme ça... et puis sur le terrain, la surprise totale... même avec une Tva à 23 %, les prix sont plus abordables qu’en France...La bouffe irlandaise (sauf le raisin)... à la télé, la pub affiche des bagnoles entre 5000 et 7000 euros...les restos, et les pubs tournent à plein... y a des festivals partout...


        • foufouille foufouille 2 août 2012 20:13

          @lulu
          en tout cas, y a du chomage
          apres, ca doit dependre ou, ville ou campagne
          leur smic a aussi baisse
          le FMI aimes pas trop un smic, aussi


        • pidgin 2 août 2012 09:08

          Le Figaro, ayant échoué à faire passer la droite aux élections en répandant la peur du chaos (un grand classique), persiste et signe.
          L’épouvantail fiscal est à la manoeuvre maintenant.
          Ces apprentis-sorciers (pas si apprentis que cela) tentent de légitimer, et font donc le lit de l’exode fiscal.


          • unpeudebonsens 2 août 2012 10:31

            Malheureusement, cet article nous ressert les nombreuses approximations que la presse « bien pensante » de gauche nous sort régulièrement pour laver le cerveau des Français qui souvent ignorent tout de la fiscalité sur les hauts revenus.
            L’auteur commence par raisonner comme si les plus hauts revenus étaient constitués de salaires. Si le cas existe, la grande majorité des très hauts revenus est constituée de revenus « non salariés ». Cela signifie que les abattements auxquels fait référence l’auteur ne sont pas applicables.
            Bizarrement également, l’article n’évoque pas la CSG qui pourtant vient s’ajouter au taux marginal de l’IRPP. Pour des revenus fonciers, par exemple, la CSG est actuellement à 15,5% non déductible. Si vous faites 75% + 15,5%, vous êtes déjà à 90,5%. Et ce n’est bien évidemment pas fini car, toujours pour des biens fonciers, vous devez vous acquitter de la taxe foncière qui s’est envolée ces dernières années. Et, star de l’impôt spoliateur, l’ISF peut venir couronner le tout et porter le taux d’imposition au delà de 100% des revenus dans un certain nombre de cas (ne relevant d’ailleurs généralement pas de la tranche à 75%), bien identifiés par Gilles Carrez qui ne passe pas pour un manchot en matière de fiscalité...
            Par ailleurs, j’attire votre attention sur le fait qu’une bonne partie de l’idéologie fiscale portée par le PS est basée sur les fameuses courbes de Thomas Piketty qui laissaient penser que les plus riches paient moins d’impôts que les classes dites « moyennes ». Ces courbes constituent le principal argument de la gauche pour dénoncer une soi-disante « injustice fiscale » qui serait la mère de tous nos maux budgétaires. Or, ces courbes ont clairement été construites de manières orientées et, outre le fait qu’elles ne sont plus du tout valides en 2012, elles sont parfaitement contestables.
            La fameuse phrase de Benjamin Disraeli : "il y a trois sortes de mensonges : les petits mensonges, les gros mensonges et les statistiques !" n’a jamais été aussi vraie.

            Bref, j’appelle tous les lecteurs de ce genre d’article (volontairement ?) mensonger à se poser les bonnes questions. Le matraquage fiscal des plus aisés est-il une solution pour notre pays ou un chiffon rouge qu’on agite pour masquer les vrais problèmes structurels de notre économie et de notre organisation sociale ?


            • foufouille foufouille 2 août 2012 10:36

              on sait
              avec le smic a 400, on consomme plus qu’avec 1100 ...........


            • unpeudebonsens 2 août 2012 10:47

              Quel rapport entre le SMIC et la taxation des hauts revenus ?
              Mais votre remarque me permet de rebondir : si l’impôt n’est plus vu comme un moyen de récolter de l’argent pour financer les dépenses d’un État mais plutôt comme un instrument de vengeance sociale, il ne faut pas s’étonner que les plus « riches » songent à quitter un territoire où ils ne sont clairement plus les bienvenus.
              François Hollande a réussi ce tour de force : se présenter en rassembleur de 99% des Français en stigmatisant le 1% restant. L’avenir montrera qu’il s’agissait là d’une erreur funeste.


            • scripta manent scripta manent 2 août 2012 11:07

              @ Unpeudebonsens

              Avez-vous lu l’article du Figaro ? Je me suis concentré sur les salaires des cadres dirigeants parce que c’est précisément de cela que nous parlent ces articles du Figaro.
              « Mensonges » dites-vous. Pouvez-vous préciser ce qui est mensonger dans les faits que je mentionne ? Quant aux opinions, c’est à chacun de se déterminer.
              Je précise à toutes fins utiles que je ne cherche à « stigmatiser » personne. Je suis d’ailleurs convaincu qu’une bonne partie des « riches » ne se reconnait pas dans les outrances verbales et écrites de la presse qui prétend les défendre.


            • foufouille foufouille 2 août 2012 12:33

              « un chiffon rouge qu’on agite pour masquer les vrais problèmes structurels de notre économie et de notre organisation sociale ? »

              le rapport est la
              et pour etre competitif avec la chine


            • unpeudebonsens 2 août 2012 13:39

              Le problème n’est pas d’être compétitif avec la Chine mais de l’être avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, entre autres....


            • foufouille foufouille 2 août 2012 13:43

              "Le problème n’est pas d’être compétitif avec la Chine mais de l’être avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, entre autres...."
              mais si vu presque tout vient de chine
              quand ton pere sera malade, tu vas l’achever toi meme ou le mettre dans un hopital anglais ?
              tu arrives a vivre avec 2.45€/h, comme en allemagne ?


            • unpeudebonsens 2 août 2012 13:53

              Je n’ai pas lu l’article du Figaro. Mais j’ai lu le vôtre. Je veux bien que vous ne cherchiez pas à stigmatiser tel ou tel mais vous laissez se propager des idées fausses diffusées par le PS et complaisamment relayées par un grand nombre de médias (Nouvel Obs, Marianne, Le Monde entre autres). Au final, beaucoup d’entrepreneurs sont démotivés. Mon expert comptable m’a dit être très inquiet car, devant la fuite en avant fiscale du gouvernement, beaucoup de patrons de PME préfèrent geler les embauches (sans parler de ceux qui ferment boutique). Si vous avez suivi l’actualité de ces derniers jours, vous avez dû lire que l’interim a connu un mois de juin désastreux. Et bien, ce n’est rien à côté de ce qui se profile pour les mois à venir. La gauche doit s’adapter à la réalité du monde tel qu’il est et très vite, sinon nous n’allons pas tarder à rentrer en récession avec la casse sociale que cela suppose.
              Le bateau France coule. Sarkozy écopait avec un dé à coudre, Hollande donne de grands coups de hache dans la coque...


            • unpeudebonsens 2 août 2012 14:05

              @foufouille : vous êtes sûrement quelqu’un de sympathique mais vous reprenez des clichés complètement éculés. Les 3/4 des importations françaises proviennent de la zone euro. Idem pour nos exportations. Quant au coup de l’Allemagne, désolé mais la plupart des Allemands gagnent plus que les Français à job égal. Alors oui, il y a des cas de « travailleurs pauvres » en Allemagne mais il y en a aussi en France notamment via l’interim et les temps « très partiels ».
              De plus, et ce n’est pas négligeable, il est beaucoup plus facile et beaucoup moins cher de se loger en Allemagne.


            • scripta manent scripta manent 2 août 2012 14:22

              @ Unpeudebonsens

              «  La gauche doit s’adapter à la réalité du monde tel qu’il est et très vite » dîtes-vous.
              Cela fait maintenant plus de trois décennies que droite et gauche confondues « s’adaptent à la réalité du monde tel qu’il est ».
              Ce qui en est résulté :
              - dans un premier temps : une prise de pouvoir de la finance « court termiste » sur l’économie ;
              - dans un second temps : une mise sous tutelle financière du pouvoir politique lui-même, qui a abandonné au passage une large part de ses moyens d’action.
              Le rôle du pouvoir politique n’est pas de « s’adapter à la réalité du monde tel qu’il est », il est d’agir sur cette réalité et de la façonner.
              Il vient un moment où il faut savoir dire STOP, même si l’on se trouve un peu seul au départ.


            • foufouille foufouille 2 août 2012 14:35

              @unpeu

              en france, on a un smic, pas en allemagne
              en angleterre, tu as meme du STO, sans paye
              et l’hosto anglais, ca te dit ?


            • Scuba 2 août 2012 14:37

              Malheureusement, ce commentaire d’@unpeudeboinsens nous ressert les nombreuses approximations que la presse "ultralibérale de droite nous sort régulièrement pour laver le cerveau des Français qui souvent ignorent tout de la fiscalité sur les hauts revenus.

              La fiscalité de 75% s’applique sur la tranche des revenu dépassant le million, pas sur l’ensemble des revenus, et bien sur, il s’agit du revenu imposable, et non pas du revenu net.
              Pour les revenus non salariés, ils sont soumis à leur propres fiscalité : sur les plus value d’action, la fiscalité est d’environ 32%, et à ma connaissance, l’impot à 75% ne s’appliquera pas. Peut-être me trompe je ? La fiscalité sur les revenues fonciers seraient-ils différents ?

              Quand à l’idéologie du PS, un certain Warren Buffet, pourtant pas un marxiste acharné, faisait remarquer qu’il payait moins d’impot que sa secrétaire, Mais ce n’est sans doute que de la propagande gauchiste !!!!

              C’est bien la menace de l’exode fiscal qui est un chiffon rouge pour masquer les problèmes de notre société. Depuis le temps que le figaro nous dit qu’il y a des millions de riches qui s’exilent chaque année, je m’étonne qu’il en reste encore quelques uns !!!


            • unpeudebonsens 2 août 2012 17:10

              @foufouille. L’hosto anglais est bien meilleur que vous ne semblez le croire. Mon beau-frère vit en Angleterre et il a été très bien soigné suite à une vilaine blessure à la main. Pour ma part l’expérience des hôpitaux français est mitigée (du bon et du moins bon). Là encore, vous vous nourrissez de clichés. Je vous engage à regarder la vérité en face et à ne pas propager des contre-vérités.



            • unpeudebonsens 2 août 2012 18:22

              Dans l’article, derrière un titre provocateur, il y a surtout une contreverse sur ce qu’il faut faire avec les patients en fin de vie. Pour la petite histoire ma mère est décédée en 2009 dans un hôpital français à peu près dans les mêmes conditions que celles qui sont évoquées dans l’article.
              Pour info, je lis et je parle l’Anglais mais je ne suis pas libéral. Je suis un démocrate quelque part entre Borloo et Bayrou. Je suis pour une économie moderne ou croissance et justice sociale vont de paire. Le problème avec le gvt actuel, c’est qu’il massacre notre économie au nom d’une prétendue justice, sortie d’on ne sait où et qui oublie que la répartition des richesses suppose que des richesses soient créées au préalable. Sinon, c’est la misère qui est répartie.
              La phrase de Churchill : « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère » est plus que jamais d’actualité".


            • unpeudebonsens 2 août 2012 18:35

              @Scuba :
              Vous n’avez pas bien lu. Pas besoin d’aller taper dans la tranche à 75% d’IRPP pour se retrouver imposé à 100% ou plus. La tranche à 41%, bientôt relevée à 45% fait très mal au portefeuille aussi car il faut ajouter la CSG.
              Même Jamel Debbouze, pourtant soutien de Hollande a dit que le taux à 75% était délirant.
              Le problème, c’est que les très riches il n’y en a pas tant que ça et que concentrer la fiscalité sur ces quelques milliers ou dizaines de milliers de foyers est contre-productif, voire suicidaire. Je ne sais pas combien de riches quittent la Fance en ce moment mais il est certain que leur nombre a nettement augmenté ces derniers mois.
              Vous pouvez soit penser qu’il s’agit de salauds égoïstes mais à partir d’un certain moment il faut aussi se demander pourquoi ils partent vers des pays comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne qui ne sont pas connus pour être des paradis fiscaux.
              La récession nous guette. A cause de gens comme vous qui sont généreux avec l’argent des autres...


            • Scuba 2 août 2012 19:06

              @unpeudebonsens

              vous répondez à côté : l’auteur et moi même contestons le fait qu’on puisse payer plus de 100% de ses revenus. A cela, vous répondez qu’on peu payer plus de 100% en étant dans la tranche 41 ou 45%. J’attends une démonstration, un cas précis où quelqu’un paiera plus de 100 % de ses revenus, quelque soit ses revenus ( salaire, plus value, revenus immobilier...) et même si on ajoute l’ISF, la CSG et tout autres sources d’imposition.


            • foufouille foufouille 2 août 2012 19:59

              @unpeu
              10000 c’est pas une polemique
              les anglais qui travaillent sans etre paye, non plus
              de meme pour les handicapes et malades qui doivent crever en travaillant grace a ATOS


            • foufouille foufouille 2 août 2012 20:01

              "

              Tens of thousands of patients with terminal illnesses are placed on a “death pathway” to help end their lives every year. However, in a letter to The Daily Telegraph, six doctors warn that hospitals may be using the controversial scheme to reduce strain on hospital resources.

              Supporters of the Liverpool Care Pathway, which allows medical staff"


            • travelworld travelworld 2 août 2012 11:36

              Le Figaro n’est pas un journal sérieux, c’est la propagandastaffel de l’ UMP, ce n’est que cela, donc peu de chose....


              • unpeudebonsens 2 août 2012 14:00

                @foufouille : vous êtes sûrement quelqu’un de sympathique mais vous reprenez des clichés complètement éculés. Les 3/4 des importations françaises proviennent de la zone euro. Idem pour nos exportations. Quant au coup de l’Allemagne, désolé mais la plupart des Allemands gagnent plus que les Français à job égal. Alors oui, il y a des cas de « travailleurs pauvres » en Allemagne mais il y en a aussi en France notamment via l’interim et les temps « très partiels ».
                De plus, et ce n’est pas négligeable, il est beaucoup plus facile et beaucoup moins cher de se loger en Allemagne.


                • scripta manent scripta manent 2 août 2012 14:53

                  @ Unpeudebonsens

                  Non, les 3/4 du commerce extérieur français ne sont pas effectués avec la zone Euro.
                  Les vrais chiffres (INSEE, 2010) : 49 %, tant pour les exportations que pour les importations.
                  Pour l’ensemble de l’UE : 61 % et 59 %.
                  Pour ce qui concerne l’Allemagne, même les syndicats de personnels, généralement très « constructifs » outre-Rhin, commencent à trouver que la coupe est pleine.


                • unpeudebonsens 2 août 2012 17:31

                  Oui, j’ai été un peu vite. Après vérification on a pour les importations : 58% pour l’UE, environ 10% pour l’europe hors UE, environ 9% pour le continent américain. Si on regarde les stats par pays, la Chine et Hong Kong ne représentent qu’environ 8% de nos importations, juste devant... la Belgique...
                  Mais la compétitivité concerne surtout les exportations, et là les chiffres sont tout aussi éloquents : Allemagne (environ 16%), Italie (environ 7,5%), Belgique (environ 7%), Espagne (environ 7%), Grande-Bretagne (environ 6,5%), USA (environ 6%) etc. Bref nos concurrents sont ultra majoritairement situés en Europe et en Amérique du Nord. C’est donc vis à vis de ces pays que nous devons être compétitifs...


                • eric 2 août 2012 17:09

                  A nouveau, sans intérêt. Le taux marginal des 11 000 contribuables les plus riches de France n’a aucun impact direct sur la situation de notre pays. Des tranches élevées peuvent les convaincre de se barrer. On y perdra ce qu’ils payaient en impo^t et ce n’est pas négigeable. Les vraies questions se posent sur les grandes quantités. On parle de 200 a 500 millions d’euro a récupérer de la sorte. Mais il faut 33 milliards d’euro pour résorber les déficite. Les cadeaux fiscaux de Jospin et fabius a la clase moyenne socialiste représentaient 22 milliards de FF pour le sueul impot sur le revenu.

                  LA clientèle socialiste est bénéficiaire nette de la dépense publique tant par ses salaires, que par les prestations qu’elle empoche et son niveau d’imposition. Cela ce fait au détriment des pauvres, des entreprises et de l’état. Elle a donc tout intérêt a ne parler que des quelues très riches qui subsistent.


                  • unpeudebonsens 2 août 2012 18:37

                    Merci Eric. Voilà qui est frappé au coin du bon sens !


                  • stepht 3 août 2012 17:29

                    Ha-ha ! Énorme « lol » !
                    Du bon sens ? L’impact direct du taux marginal est nul, pourtant ce qu’ils payent « n’est pas négigeable [sic] ». Ce qu’ils payent découle des taux des tranches d’imposition, notamment le taux marginal. La part marginale correspondante, elle est importante ou pas, par rapport au montant de l’impôt de ces contribuables ? Si elle est faible, pourquoi nous cassent-ils les pieds avec ? Donc c’est qu’elle est importante.
                    Et donc son impact, il est nul, ou il est non négligeable ? Faudrait savoir !


                  • scripta manent scripta manent 9 janvier 2013 12:53

                    Le 7 septembre 2012, un article du Monde.fr intitulé « Tranche d’imposition à 75 %. Pourquoi cela se complique. » comportait notamment ce paragraphe :
                    « Une autre question se fait jour rapidement : le seuil du million d’euros de revenus est-il celui d’un foyer fiscal ou d’un particulier ? En France, on calcule les impôts par foyer, non pour un seul individu. Avec un système permettant de moduler l’impôt payé en fonction de la situation du foyer : les parts fiscales et le fameux quotient familial.
                    Ce quotient aboutirait à une tranche à 75 % différenciée selon la typologie de foyer : elle frapperait les revenus d’un célibataire au-dessus d’un million d’euros, mais pour un couple avec un enfant, elle ne s’appliquerait qu’au-delà de 2,5 millions d’euros, et ainsi de suite. Là aussi, le gouvernement tâtonne, et semble hésiter entre la création d’une nouvelle tranche ou un dispositif à part, qui permettrait de s’affranchir des règles.
                     »
                    On sait que le gouvernement a fait le choix d’un calcul « par individu », contrairement aux orientations annoncées à l’origine.
                    Cette solution avait sa logique mais elle comportait un risque « constitutionnel ». Pari perdu !
                    Excellente occasion de reprendre le sujet de façon plus globale, en aménageant par exemple, de façon générale, l’impact du calcul des parts et du quotient familial et en clarifiant la question du taux total de prélèvement, tous impôts et taxes sur le revenu confondus.

                     

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