Changements climatiques ; les africains, responsables ou victimes ?
Bien que l’Afrique ne contribue que par une toute petite partie dans la production mondiale des gaz à effet de serre estimée à moins de 3% du total des émissions de dioxyde de carbone, elle demeure cependant le continent le plus menacé
L'Afrique est un continent riche en ressources naturelles, notamment en minéraux, en biodiversité, en forêts, en faune et flore, en ressources halieutiques et en eau, et qui dispose en outre des plus grandes forêts tropicales, et du deuxième plus grand lac d’eau douce par son étendue. L’agriculture demeure la première source de subsistance de plus de 60% des africains.
Malgré ce constat, le continent africain est dans une situation des plus précaires.
Bien qu'elle, ne contribue que par une toute petite partie dans la production mondiale des gaz à effet de serre estimée à moins de 3% du total des émissions de dioxyde de carbone, l'afrique demeure cependant le continent le plus menacé par le phénomène du réchauffement climatique, dont les conséquences ne se sont pas faites attendre ; ainsi des périodes de sécheresse aigue apparaissent, les forêts tropicales, qu’aucun ne nie leur rôle dans la régulation globale du climat se dégradent, les fleuves s’enlisent, les ressources naturelles s’épuisent, des espèces animales et végétales sont en voie d’extinction, des populations entières sont déplacées, la pauvreté se généralise, plus de 50%des africains vivent en dessous du seuil de pauvreté, plus de 30% souffrent de malnutrition, moins de 50% de la population a accès à une source d’eau potable..
Les conflits que connaissent certaines régions de l’Afrique aggravent et fragilisent encore plus sa situation déjà fragile.
La vulnérabilité de l’Afrique aux impacts du réchauffement climatiques, s’accentue de plus en plus, et menace tout un continent, dans un mépris total de la communauté internationale, les quelques actions sporadiques initiées, par des instances internationales (PNUE, FEM), ou qui rentrent dans le cadre du plan d’action de l’initiative environnementale du nouveau partenariat pour le développement du NEPAD, ne sortent pas du cadre des solutions de rafistolage, ou des remèdes qui ont tendance à calmer au lieu de guérir, plus encore elles servent à promouvoir beaucoup plus les images médiatiques et diplomatiques de leurs initiateurs, qu’à sauver un continent qui sombre dans les méandres de l’inconnu, elles sont à placer dans la case des bonnes intentions sans plus.
Malgré la gravité de la situation, certains illuminés discutent encore de la problématique tout à fait absurde de la relation entre pauvreté et changements climatique, et de l’influence de l’un sur l’autre.
Certains pensent que c’est la pauvreté qui influe sur le climat et non le contraire, autrement dit les pauvres en cherchant à survivre utilisent des modèles d’exploitation des ressources naturelles qui menacent les écosystèmes et la biodiversité et par conséquent participent à l’accentuation du phénomène du réchauffement climatique, mais oublient par contre que cette pauvreté n’est en fin de compte qu’une résultante, de l’exploitation massive, non étudiée et injuste des ressources naturelles africaines, opérée par les puissances colonisatrices par le passé d’une part, et de l'installation à présent de projets à grands potentiels polluant par les grands groupes industriels sur les terres africaines avec leurs rejets nocifs qui ne connaissent pas de frontières, d’autre part.
Les pays africains sont-ils condamnés à payer la lourde facture à la place des pays développés, et quels modèles de développement leur conviendraient ? Aussi la recherche de solutions pour endiguer la pauvreté, sont-elles compatibles avec les principes de préservation et de protection de l’environnement ?
Concilier développement et protection de l'environnement est possible, mais doit passer par la recherche d’un développement durable, qui puisse réponde à ces questions, et qui englobe à la fois réduction de la pauvreté, et préservation de l’environnement, mais reste tributaire de la volonté de la communauté internationale, et notamment les pays développés à reconnaître leur responsabilité en premier lieux, à dépasser le stade des bonnes intentions, et s’atteler à la mise en œuvre effective de programmes et actions susceptibles de faire renaitre ne serait ce qu’une lueur d’espoir en un avenir plus clément à des populations démunies, en leur évitant plus des sacrifices.
Mais en attendant le réveil de la conscience internationale, il incombe aux africains eux-mêmes de trouver les solutions idoines à leurs problèmes, et ce en adoptant un modèle de production et de consommation compatibles avec les besoins de régénération de la nature, ainsi qu’un développement propre. La tâche n’est certes pas aisée, dans l’état actuel, au vu des capacités financières, et du manque de volonté de la majorité des pays africains, il est par ailleurs important qu’ils sachent enfin, que continuer à attendre l’aumône des occidentaux finira par faire d’eux, des complices et non pas des victimes.
Tout cela est plus facile à dire qu'à faire, mais en réalité ,il est navré de constater que "ventre affamé n'a point d'oreille".
chaalal moulay
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