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Accueil du site > Actualités > International > Franco et Pinochet, deux dictateurs de sinistre réputation

Franco et Pinochet, deux dictateurs de sinistre réputation

« Il est certain qu’à la longue, la vérité et la justice s’ouvriront leur chemin, mais pour ouvrir ce chemin, il est indispensable que la vérité se décante et se purifie dans l’intimité des consciences, qu’elle s’aiguise sous la lime d’un jugement indépendant et que la lumière se fasse avec le soutien et l’assurance de la responsabilité. (…) Pour surmonter cette difficulté [pour que chacun apporte son grain de sable à la formation de l’opinion], on recommandera surtout, à titre d’hygiène morale, la pratique quotidienne d’actes de courage civique, moins dangereux que les actes de courage du combattant sur le champ de bataille, mais pas moins nécessaires à la conservation et au salut de la République. » (Manuel Azana, Président de la République espagnole du 11 mai 1936 au 27 février 1939, discours du 18 juillet 1938 à Barcelone).



Il y a quarante ans, le général Francisco Franco, chef suprême de l’Espagne, est mort après une lente agonie. C’était le 20 novembre 1975. Parmi les très rares chefs d’État à assister à son enterrement, un fervent admirateur, le général Augusto Pinochet, chef suprême du Chili, qui est né il y a cent ans, le 25 novembre 1915.

La proximité de ces deux anniversaires qui n’ont pas dû être célébrés par beaucoup de personnes dans ce monde, même s’il doit rester quelques fidèles des deux hommes, me donne l’occasion d’évoquer ces deux sinistres dictateurs. Sinistres ? Pas vraiment, en fait, si l’on tient compte de l’étymologie du mot "sinistre" qui veut dire avant tout gauche (en grec). Non, au contraire, ces deux dictateurs étaient dit de droite, et même d’extrême droite, et il était courant pendant les années 1970, dans les conversations de comptoir en France, de se lancer en invectives gauche/droite d’un côté des Pinochet et Franco et de l’autre côté des Brejnev, Staline, Mao et Pol Pot. Ce n’était pas très constructif mais il fallait l’élection de François Mitterrand à l’Élysée et surtout la première alternance pour retrouver un débat …un peu plus subtil et serein !

D’ailleurs, Pinochet était-il de droite ? Il a débuté surtout en servant fidèlement le Président socialiste Salvador Allende, au point même d’avoir été l’aide de camp personnel de Fidel Castro lorsque ce dernier fut en déplacement officiel au Chili. C’est plus l’appât du pouvoir qu’une idéologie particulière qui a finalement convaincu ce terne militaire à faire partie du complot qui a abouti au coup d’État du 11 septembre 1973 (l’autre 11 septembre) et au suicide de Salvador Allende, et à finalement prendre le dessus de la junte militaire en s’arrogeant tous les pouvoirs constitutionnels pendant près de vingt ans.

Franco était-il de droite ? Pas sûr non plus. Il était plutôt monarchiste mais il n’a jamais rétabli la monarchie, il était plutôt conservateur mais il a servi loyalement les républicains au début de la Seconde République espagnole, comme Pinochet avait servi loyalement le gouvernement socialiste chilien. Franco et Pinochet étaient motivés sans aucun doute par un anticommunisme viscéral et la peur qu’un gouvernement communiste dans leur pays le fît bousculer dans le giron soviétique.

Les deux étaient des militaires qui avaient voulu servir fidèlement le pouvoir, mais le pouvoir était de plus en plus éloigné de leurs vues. Ils n’ont pas initié les complots militaires mais ont finalement accepté d’en faire partie et ont eu l’habileté à ensuite en prendre la tête. Ils n’avaient pas d’opinion politique particulière sinon de maintenir leur propre pouvoir personnel au prix de la répression la plus écœurante, d’exécutions sommaires, d’internements, de disparitions et d’actes de torture. À la différence de Pinochet, Franco était un militaire particulièrement méritant qui avait su former toute une génération d’officiers qui furent les cadres fidèles de son régime autoritaire.

À la différence des dictatures communistes (que ce soit soviétique ou chinoise), les dictatures de Pinochet et de Franco se sont achevées avec la fin de l’exercice du pouvoir de ces deux dictateurs. Et même, l’on pourrait dire que Pinochet et Franco ont mêle organisé la "démocratie" pour leur succession en donnant les clefs juridiques d’une transition démocratique.

L’ancienne Première Ministre britannique Margaret Thatcher avait même donné à Pinochet un sauf-conduit honorable : « Je suis bien consciente que vous êtes celui qui a amené la démocratie au Chili, vous avez établi une Constitution appropriée à la démocratie, vous l’avez mise en œuvre, des élections ont été tenues, et enfin, conformément aux résultats, vous avez quitté le pouvoir. » (déclaration du 26 mars 1999 à la BBC). La date de cette déclaration laisse penser qu’elle n’était pas encore atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Et c’est un fait que Franco a permis à Juan Carlos de rétablir la monarchie espagnole et instaurer une démocratie qui fut mise à rude épreuve jusqu’en 1980 (attentats, putsch, etc.). Et c’est un fait aussi que Pinochet a quitté le pouvoir, progressivement, en laissant la démocratie chilienne s’installer tout en manœuvrant pour éviter de rendre des comptes à la justice des hommes.


Franco (1892-1975)

Né le 4 décembre 1892 au Ferrol, fils de militaire, Francisco Franco a fait des études militaires à Tolède puis fut affecté au Ferrol et au Maroc où il s’est fait remarquer le 12 octobre 1913. En 1920, il commanda un nouveau bataillon d’élite à Ceuta. Sa réputation fut telle qu’il s’est fait appeler "le caudillo" dès 1923.

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Promu plus jeune général d’Europe à 33 ans, en février 1926, Franco fut consacré par le général Miguel Primo de Rivera, Président du Conseil des ministres du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 (venu au pouvoir à la suite du coup d’État du 13 septembre 1923 à Barcelone), qui lui confia le 4 janvier 1928 le commandant de l’Académie générale de Saragosse, l’école d’excellence des officiers. Franco y recruta tous les futurs cadres de son régime dictatorial, jusqu’au 14 juillet 1931 où l’école fut dissoute par le nouveau Ministre de la Guerre Manuel Azana, issu du gouvernement républicain provisoire de Niceto Alcala Zamora venu au pouvoir après le départ du roi Alphonse XIII le 14 avril 1931 (qui s’exila à Avon, près de Fontainebleau, jusqu’en 1934 puis à Rome jusqu’à sa mort le 28 février 1941).

Manuel Azana fut ensuite chef du gouvernement républicain du 14 octobre 1931 au 12 septembre 1933, puis du 19 février 1936 au 10 mai 1936, avant d’être élu Président de la République du 11 mai 1936 au 27 février 1939 (Manuel Azana est mort le 3 novembre 1940 en exil en France et fut enterré à Montauban).

Franco refusa de rejoindre le général le plus populaire de l’Espagne, José Sanjurjo, dans son coup d’État à Séville le 10 août 1932 pour s’opposer aux républicains alliés aux socialistes. Le putsch (appelé la "Sanjurjada") échoua faute d’être suivi par d’autres officiers et en raison d’une grève générale lancée par les communistes. Franco eut des mots très cyniques contre Sanjurjo : « Je ne vous défendrai pas. Vous méritez la peine de mort, non pas parce que vous vous êtes soulevé, mais parce que vous avez échoué. ». Sanjurjo fut effectivement condamné à mort puis finalement exilé au Portugal.

Après les élections législatives du 16 février 1936 qui donnèrent la victoire au Front populaire espagnol (coalition des républicains, des socialistes et des communistes), peu de temps avant la victoire électorale de l’équivalent français (le 3 mai 1936), José Sanjurjo se retrouva le 8 mars 1936 à la tête du complot fomenté par six autres généraux dont Franco hésitant et Emilio Mola. Le soulèvement des généraux contre le gouvernement républicain eut lieu le 17 juillet 1936 en réponse à l’assassinat du monarchiste José Calvo Sotelo, ancien Ministre des Finances du 3 décembre 1925 au 21 janvier 1930 (cet assassinat a convaincu Franco qu’il fallait ce putsch). Ce fut le début de la guerre civile espagnole, encourageant également des initiatives révolutionnaires dans certaines régions. Trois jours plus tard, Sanjurjo se tua dans un accident d’avion lors de son retour en Espagne. Le général Mola, véritable cerveau du putsch, se tua lui aussi dans un accident d’avion le 3 juin 1937, laissant tout le pouvoir de leur camp à Franco qui fut proclamé chef d’État dès le 28 septembre 1936.

La guerre civile dura presque trois ans, ruinant le pays : « La tragédie espagnole est un charnier. Toutes les erreurs dont l’Europe achève de mourir et qu’elle essaie de dégorger dans d’incroyables convulsions viennent y pourrir ensemble. (…) Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde. » (Georges Bernanos, "Les Grands Cimetières sous la lune", 1938).

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Les forces nationalistes ne contrôlaient au début que la moitié du pays, le nord du Maroc, Séville, la Galice, la Castille-Leon, la Navarre, et devaient faire face à la forte opposition des républicains à Madrid, en Catalogne, dans l’Andalousie, à Valence, au Pays basque, dans les Asturies, etc. Les armées franquistes se firent remarquer par leur cruauté, massacrant plusieurs milliers de prisonniers de guerre le 14 août 1936 à Badajoz, etc. mais le camp d’en face n’était pas moins cruel, massacrant aussi plus de trois mille de prêtres, treize évêques ; une quinzaine de milliers de personnes auraient été fusillées sommairement à Madrid, à Malaga, etc., des anciens ministres et des députés furent aussi assassinés en août 1936, plusieurs milliers de personnes furent tuées en début novembre 1936 à Paracuellos et Torrejon de Ardoz, par les républicains.

Les nazis allemands et les fascistes italiens ont aidé Franco, les nazis bombardèrent notamment Guernica le 26 avril 1937, les Italiens Barcelone en mars 1938, mais les socialistes français au pouvoir avec Léon Blum refusèrent d’intervenir aux côtés des républicains pour que la France et le Royaume-Uni pussent avoir une position commune (proposition du 1er août 1936). Franco et Mussolini étaient très opposés de personnalité, l’un catholique et conservateur, l’autre athée et révolutionnaire socialiste. La guerre s’acheva au bénéfice des nationalistes le 1er avril 1939 après la victoire de la Catalogne. Le bilan humain fut éprouvant avec plus de 636 000 morts et 500 000 personnes en exil.

Franco consolida son pouvoir sur toute l’Espagne pendant une quarantaine d’années, jusqu’à sa mort, le 20 novembre 1975. Au cours de sa dictature, la répression contre les opposants aurait engendré la mort d’au moins 200 000 personnes.

Malgré ses affinités nationalistes avec les nazis et les fascistes, Franco refusa d’engager l’Espagne aux côtés des forces de l’Axe et resta neutre, ce qui a profité notamment aux Français qui voulaient fuir la France complètement occupée par les nazis. Certains ont évalué à entre 25 et 60 000 le nombre de Juifs sauvés grâce à cette neutralité.

Devenant un rempart contre le communisme durant la guerre froide, Franco bénéficia du soutien implicite des Américains et des Britanniques. À la fin de sa vie, rongé par la maladie, Franco organisa sa succession en nommant prince héritier le 22 juillet 1969 le prince Juan Carlos, le petit-fils du dernier roi Alphonse XIII, et aussi en désignant un Président du Gouvernement, l’amiral Louis Carrero Blanco le 9 juin 1973, puis, après l’assassinat de ce dernier le 20 décembre 1973, Carlos Arias Navarro le 3 janvier 1974. Maintenu artificiellement en vie pendant plusieurs semaines, Franco est mort à 82 ans le 20 novembre 1975 à Madrid.

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Après la mort de Franco, Juan Carlos Ier fut proclamé roi d’Espagne le 22 novembre 1975 (il le fut jusqu’à son abdication le 18 juin 2014) et rétablit la démocratie en quelques années. Le premier gouvernement postfranquiste fut celui d’un de ses fidèles, Adolfo Suarez (1932-2014) du 3 juillet 1976 au 25 février 1981 qui fit adopter la nouvelle Constitution du 29 décembre 1978 (approuvée par 88,5% des voix lors du référendum du 6 décembre 1978), et le premier gouvernement socialiste après la guerre civile fut dirigé par Felipe Gonzalez du 1er décembre 1982 au 4 mai 1996. La démocratie espagnole fut consolidée, d’une part, par le comportement exemplaire et héroïque du roi Juan Carlos qui affronta les troupes du lieutenant-colonel Antonio Tejero pour s’opposer à leur coup d’État du 23 février 1981, d’autre part, lors de l’adhésion de l’Espagne aux traités européens le 1er janvier 1986.


Pinochet (1915-2006)

Originaire d’une famille bretonne (basée à Lamballe), Augusto Pinochet est né le 25 novembre 1915 à Valparaiso et a poursuivi des études militaires dans une école d’officiers. Au fil de sa carrière, il s’est retrouvé en 1963 à enseigner la géopolitique à l’école militaire de Santiago qu’il dirigeait et quelques années plus tard, promu colonel puis général, il a été affecté à la direction d’une division.

Après l’élection de Salvador Allende le 4 novembre 1970, et malgré les mouvements sociaux nombreux, Pinochet resta du côté du pouvoir, avec l’objectif de préserver l’ordre public. Le 23 août 1973, il fut même nommé commandant en chef de l’armée chilienne par Salvador Allende. Finalement, Pinochet accepta de rejoindre le commandant en chef de l’armée de terre et celui de la marine dans le coup d’État du 11 septembre 1973 : Salvador Allende se suicida dans son palais présidentiel, et les putschistes installèrent au pouvoir une junte militaire dont Pinochet a capté la Présidence.

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Chef de l’État aux pouvoirs étendus du 11 septembre 1973 au 11 mars 1990 (Président de la République à partir du 17 décembre 1974) et commandant en chef des forces armées jusqu’au 11 mars 1998, Pinochet installa le Chili dans une période de répressions sans concession, au même titre que d’autres dictatures d’Amérique du Sud à la même époque (en particulier en Argentine, au Brésil, Paraguay, Uruguay, Bolivie). Le Chili a pu cependant jouir d’une période de croissance économique élevée durant cette période, sauf au début des années 1980 où le PIB chuta singulièrement, ce qui permettait aux partisans de Pinochet de justifier le régime autoritaire par cette embellie économique qui aurait sauvé le pays du chaos communiste.

Parmi les assassinats politiques, il y a eu l’assassinat de l’ancien ministre Carlos Prats, le prédécesseur direct de Pinochet à la tête de l’armée chilienne, le 30 septembre 1974 à Buenos Aires, et l’ancien ministre Orlando Letelier le 21 septembre 1976 à Washington. Le nombre de victimes du régime Pinochet est toujours très difficile à estimer précisément. Selon certains historiens, le nombre de personnes tuées, exécutées sommairement ou disparues serait supérieur à 3 000, et à environ 400 000 arrestations et cas de torture perpétrés parfois par d’anciens nazis (notamment Paul Schäfer qui a été par la suite condamné pour de nombreux actes de pédophilie en plus des actes de torture et des assassinats). Entre 500 000 et un million de personnes ont fui le Chili, pourchassés, et ont émigré, en Europe, en particulier en France et c’est ainsi que j’ai eu l’honneur de me faire des amis chiliens à cette époque, parce qu’ils étaient mes voisins.

La Constitution approuvée par le plébiscite du 11 septembre 1980 avec 69,0% des suffrages (aux résultats contestés), entrée en vigueur le 11 mars 1981 (et plusieurs fois modifiée jusqu’à sa dernière révision le 15 février 2014) prévoyait la désignation du chef de l’État et sa ratification par référendum. C’est ainsi que fut organisé le référendum du 5 octobre 1988 qui devait confirmer le renouvellement du mandat de Pinochet après le rétablissement des libertés politiques (sauf pour les communistes) le 23 mars 1987. Les "non" soutenus par l’opposition l’emportèrent avec 56,0% des suffrages et avec une très forte participation, 97,5%. Pinochet abandonna donc ses pouvoirs politiques le 11 mars 1990 à Patricio Aylwin (97 ans le 26 novembre 2015), élu le 14 décembre 1989 dès le premier tour avec 57% des voix.

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Augusto Pinochet ne quitta pas complètement le pouvoir car il resta commandant en chef de l’armée chilienne encore huit ans, du 11 mars 1990 au 11 mars 1998 (il avait alors 82 ans). Son rôle pendant cette transition fut plutôt salué par les démocrates car il a en effet temporisé la rancœur des officiers inquiets d’être mis en accusation pour les crimes commis durant la dictature. Pinochet fut ensuite sénateur "à vie" de 1998 à 2002.

Pinochet fut arrêté à Londres le 16 octobre 1998 sur un mandat international délivré par un juge espagnol. Il fut placé en résidence surveillée jusqu’au 2 mars 2000. Cette arrestation engendra des querelles judiciaires, politiques et diplomatiques. Le Chili demandait la libération de Pinochet tandis que l’assignation à résidence a eu lieu en pleine campagne présidentielle et que le candidat qui fut élu le 16 janvier 2000 et qui prit ses fonctions le 11 mars 2000, Ricardo Lagos, le premier socialiste depuis Salvador Allende, voulait dépolitiser l’affaire judiciaire et la mener jusqu’au bout.

De retour au Chili, Pinochet a vu son immunité levée une première fois le 23 mai 2000 et fut inculpé le 1er décembre 2000 pour l’assassinat de 75 opposants (poursuites définitivement abandonnée le 1er juillet 2002), une deuxième fois le 26 août 2004 pour sa participation à l’opération Condor (relaxé définitivement le 15 septembre 2005), une troisième fois le 14 septembre 2005 pour sa complicité dans l’exécution de 119 opposants, une quatrième fois le 19 octobre 2005 pour fraudes fiscales et détournements de fonds (Pinochet s’était énormément enrichi pendant sa dictature), une cinquième fois en mai 2006 pour l’assassinat d’un militaire, une sixième fois le 26 octobre 2006 pour trafic de lingots d’or, enfin une septième fois le 30 octobre 2006 pour les assassinats et tortures commises dans la Villa Grimaldi dirigée par le colonel Manuel Contreras, chef de la DINA, la police politique (l’actuelle Présidente chilienne Michelle Bachelet y fut détenue), ce qui a valu à Pinochet une nouvelle assignation à résidence le 27 novembre 2006.

Mais aucune de ces affaires judiciaires n’a pu aboutir en raison de la mort de Pinochet le 10 décembre 2006 à Santiago après une semaine d’hospitalisation. Pinochet non seulement n’a jamais regretté aucun acte qu’il avait commis durant sa dictature mais a assumé pleinement toutes ses actions, encore à l’occasion de ses 91 ans, deux semaines avant de mourir.

Si Manuel Contreras est mort très récemment, le 7 août 2015, après avoir été condamné à deux cents ans de prison pour ses exactions, Michael Townley (73 ans), agent de la CIA travaillant pour Pinochet, Pedro Espinoza (82 ans),colonel de la DINA, Raül Iturriaga (77 ans), général de la DINA, Luis Posada Carriles (87 ans), terroriste cubain anti-castriste, tous impliqués dans des assassinats pour le compte de Pinochet, sont toujours vivants et ont été condamnés à plusieurs reprises pour leurs exactions.


Dictature = désastre humain

Les deux dictatures ont provoqué des exodes massifs de population avec de grandes vagues d’émigration de plusieurs centaines de milliers de réfugiés. Comme pour les protestants français, comme pour les Irlandais, heureusement que des pays les ont accueillis, en Europe ou en Amérique du Nord (en fin janvier 1939, après la prise de la Catalogne par les nationalistes, 450 000 se réfugièrent en France dans des camps).

Franco et Pinochet n’avaient pas beaucoup de compétences en politique mais uniquement des compétences militaires qu’ils ont su utiliser à leur profit pour récupérer les mouvements comploteurs. La forte polarisation politique, tant en Espagne entre républicains et franquistes qu’au Chili entre socialistes et nationalistes, avait plongé ces deux pays dans le chaos politique et social, à la fin des années 1930 pour le premier et au début des années 1970 pour le second. Aucune justification politique (la peur du communisme) ne pourrait être cependant acceptable pour expliquer les centaines de milliers de victimes que ces deux régimes dictatoriaux ont engendrées.

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Si aujourd’hui, certains gardent encore une image idyllique de ces dictateurs, plus rien de l’État, en Espagne comme au Chili, ne leur rend hommage, ce qui fut d’ailleurs très tardif pour l’Espagne (la loi sur la mémoire historique, adoptée par le gouvernement le 28 juillet 2006, fut votée par les députés le 31 octobre 2007 et par les sénateurs le 10 décembre 2007).

Pour avoir une idée du sens de l’intérêt général d’un dirigeant d’un État, il faut avant tout compter combien de vies humaines ont été (inutilement) fauchées par le régime. Ce décompte est un travail d’historien sans doute encore inachevé, tant pour l’Espagne franquiste que pour le Chili de Pinochet, mais il laisse entrevoir effectivement, que la démocratie est le pire des régimes …à l’exception de tous les autres déjà expérimentés dans l’Histoire (et on peut penser aussi à Staline, Hitler et Mao), comme s’était amusé à le déclamer Winston Churchill le 11 novembre 1947 à la Chambre des Communes : « Democracy is the worst form of Governement except all those other forms that have been tried from time to time. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 novembre 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Adolfo Suarez.
Élisabeth Eidenbenz.

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Moyenne des avis sur cet article :  1.24/5   (17 votes)




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18 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 24 novembre 2015 09:21

    Et oui..salutaire rappel de mon avis...et pourtant ils ne sont ni arabes, ni musulmans, ni islamo bamboula , des nazislamistes, ni pseudo gauchistes, quoique aujourd’hui après le coming out de la gauche occidentale ,elle est bien morte etc etc pour paraphraser certains, bref tous ceux qui ne seraient pas comme nous des gens biens !! .....ah tiens y aurait il eu avant, il y a peu de vrai « salopards » genre bien de chez nous , monde civilisé ?? ne pas oublier les autres dictateurs pseudo droite européens que Mr Ford et amis aimait bien ....

    m’aurait t’ on alors menti à l’insu de mon plein gré et ce mensonge continuerait il ??

    ..


    • jaja jaja 24 novembre 2015 09:53

      L’occasion de rendre hommage à notre camarade Carmen Castillo, compagne de Miguel Enriquez, le secrétaire général du MIR (gauche révolutionnaire) dont ses camarades en armes étaient aux côtés d’Allende lors de l’assaut du palais de la Moneda par les putschistes.Le film « On est vivant » de Carmen est sorti en France il y a quelques mois en sa présence. Carmen, marquée à jamais, vit aujourd’hui en France.

      Si Allende avait écouté le MIR il aurait armé les travailleurs chiliens et le sort du Chili eut pu être différent. Mais Allende était légaliste... On peut tirer de cette expérience que jamais, si menacée, la bourgeoisie ne laissera le pouvoir lui échapper et en dernier ressort utilisera la violence et le fascisme....

      « Après le coup d’état, Enríquez devient l’un des hommes les plus recherchés par les autorités. Il finira par être abattu, le 5 octobre 1974 au cours d’un affrontement avec les agents de la Direction de l’intelligence nationale (DINA) (en espagnol : Dirección de Inteligencia Nacional) dans la ville de San Miguel depuis laquelle il dirigeait les actions du MIR et dans laquelle vivait sa compagne Carmen Castillo. Au cours de l’affrontement, Carmen Castillo, enceinte de 6 mois, fut blessée. Elle survécut mais perdit son enfant. Miguel Enríquez a été enterré au cimetière général de Santiago. Après sa mort, l’institut supérieur de Sciences médicales (ISCM-H) de La Havane (Cuba), baptisa son nouvel hôpital « Dr Miguel Enríquez Espinosa » en son honneur. »


      • Miville Miville 24 novembre 2015 15:25

        @jaja

        Je n’ai plus aucune patience avec les Marxistes, qui depuis la chute du Mur de Berlin se sont presque tous reconvertis à l’horizon indépassable du néo-libéralisme et absolument tous aux idées les plus mensongères dictées par la rectitude politique. Tous ces guérilleros d’alors auraient par ailleurs été d’encore meilleurs jihadistes aujourd’hui.

        Le régime d’Allende ne pouvait pas armer la population parce que deux prolétaires chiliens sur trois étaient de droite voire d’extrême-droite, voilà le simple fait qui détruit votre argument. Une population mieux armée et entraînée aurait chassé Allende dès les premiers mois de son accession au pouvoir : il l’avait emporté avec seulement 36% des voix grâce à un taux de participation plus faible que prévu. De manière plus générale les gouvernements marxistes sont particulièrement attachés à désarmer les populations plutôt, sauf dans le cadre strict du service militaire qu’ils imposent, alors cessez de faire des rêves en couleur rétrospectifs. Allende cherchait à sévir militairement contre sa population qu’il jugeait réactionnaire, antisémite et nécessitant une rééducation par la force pour laquelle l’armée en place lui semblait préférable à tout mouvement populaire.

        Allende ne pouvait pas prendre l’initiative d’une révolution parce qu’en tant que juif assez snob il était membre en règle de plusieurs réseaux maçonniques ayant leurs chef-lieux aux USA et en Suisse et que son parti socialiste s’inscrivait déjà dans la foulée des révolutions colorées en vue de l’établissement d’un Nouvel Ordre Mondial sioniste, tel était son différend avec le Part Communiste proprement dit. Il prenait ses ordres d’officines occidentales.

        Ce qu’il ne prévit pas en tant qu’initié de grade moyen seulement, c’est que toute la montée bien artificielle de la gauche au Chili était téléguidée depuis Chicago dans le cadre du projet Camelot conçu par Kissinger et quelques autres et signé de Kennedy pour justifier et mettre en place le projet néo-libéral de Friedman. C’est en découvrant n’avoir été que le figurant d’un false flag qu’il s’est suicidé ; de toute façon il devait être éliminé comme le sont tous les idéalistes du marxisme, oxymore s’il en est.


      • César Castique César Castique 24 novembre 2015 09:59

        Sinistre réputation ? 


        Forcément, ils ont tous les deux bloqué l’expansion du communisme au cours de deux périodes particulièrement tendues de l’histoire, le général Franco à la veille de la 2e Guerre mondiale, le général Pinochet, en pleine guerre froide.

        Je trouve l’uchronie stupide, mais enfin, il me paraît préférable que l’Europe n’ait pas été coincée dans une pince stalinienne en 1939, et il me paraît préférable que le Cône Sud (Chili + Argentine) n’ait pas basculé dans l’orbite de Moscou, au début des années 80.

        • julius 1ER 24 novembre 2015 11:16

          @César Castique


          c’est bien avec le genre d’arguments que tu développes que l’on a les pires dictatures du 20 ie siècle ..... je ne te salue pas !!!!

        • César Castique César Castique 24 novembre 2015 13:00

          @julius 1ER

          « ...c’est bien avec le genre d’arguments que tu développes que l’on a les pires dictatures du 20 ie siècle ..... »


          A côté de Pol Pot*, c’est quand même de la toute petite bière (avec ou sans jeu de mots).


          * S’il y un vrai monstre dans les années 70-80, c’est lui, pas Pinochet. Et cela montre bien de quelle manière l’information est systématiquement orientée.

        • jaja jaja 24 novembre 2015 13:27

          @César Castique

          Si Pol Pot était un monstre Pinochet en était un autre ! Votre indulgence coupable envers ce butor est une indication sur l’amour que vous portez aux régimes politiques fascistes.

          Pour vous torturer puis massacrer ses opposants c’est rien du tout ! rappelez-moi vous êtes bien un anti-système partisan de la riche blonde de Saint-Cloud ?


        • César Castique César Castique 24 novembre 2015 15:58

          @jaja

          "Pour vous torturer puis massacrer ses opposants c’est rien du tout !"

           

           

          C’était la guerre froide et à l’époque, ça se passait comme ça. 

           

           

          Des deux côtés !!! Avec, même, plusieurs longueurs d’avance pour les cocos. 

           

           

          A propos de l’Espagne, on se souviendra, par exemple, que leurs vrais ennemis étaient autant les anarchistes que le mouvement national.

           

           

          Cela rappelé, Pinochet n’a jamais été un dictateur fasciste - le fascisme comme le communisme entend, aberration politique suprême, générer un homme nouveau - et le général a quitté, démocratiquement, le pouvoir après avoir perdu un référendum démocratique.

           

           

          "rappelez-moi vous êtes bien un anti-système partisan de la riche blonde de Saint-Cloud ?"

           

           

          Absolument ! Mais en d’autres temps, la lucidité commandait d’être prioritairement contre le communisme, le « système » étant bien moins pire. C’est tellement vrai que là où le communisme a été abattu, il est désormais groupusculaire dans les urnes. Ce n’est pas vers les résidus de feu le Parti ouvrier unifié que se tournent les Polonais hostiles au système, c’est vers les anti-européens de Droit et Justice. Tu peux prendre le problème par n’importe quel bout, telle est la réalité.

           

           

          Aujourd’hui, le communisme fait sourire tous ceux qui ont compris que les lendemains qui chantent sont du bidon de chez bidon, mais la disparition de l’équilibre contient de redoutables incertitudes. Et le discours des Sutherland, Juncker, Lagarde et autres Attali est infiniment plus dangereux que celui des hurluberlus de l’internationalisme prolétarien ne l’a jamais été.


        • julius 1ER 24 novembre 2015 11:47

          je trouve que l’article fait la part belle au rôle de ces deux salopards dans la transition Démocratique de ces 2 pays que sont l’Espagne et le Chili....... 


          à aucun moment ces deux batârds durant leur longues années de pouvoir n’ont songé à réaliser de transition démocratique ..... 

          ce n’est qu’en fin de vie alors que leurs pays étaient dans des impasses totales qu’ils ont relâché la bride mais cela n’en fera jamais des progressistes pour autant !!!!!

          l’Espagne sous Franco a été sous une chape de plomb, l’économie pendant 50 ans (ou à peu près
          n’a rien engendré de bon on peut dire qu’elle a complètement végété et la pauvreté ressemblait plus à celle de la corée du nord qu’à un pays ouvert et progressiste et pourtant le pays aurait pu profiter davantage de la 2ie guerre mondiale comme l’ont fait la Suisse ou la Suède,.....

          mais voilà dans un régime tyrannique il ne peut y avoir d’initiative individuelle ce qui fait que la stagnation succède à la stagnation, vous auriez pu prendre aussi l’exemple du Portugal de Salazar et ses plus de 50 années de dictature ... ....

          on a pu voir ce qu’était le Portugal à la fin des années Salazar cad guère plus enthousiasmant que l’Espagne de Franco.....

          les latinos ont une expression qui cerne mieux le concept de dictature cad en espagnol on parles de dictaduras .... pour les dictatures tyranniques 

          et de dictaturas pour une dictature plus soft et moins violente , je pense que Franco et Pinochet ont choisi la première option la dictaduras et ont choisit l’élimination massive des forces vives 

          ce qui a complètement dévitalisé leurs pays respectifs qui ne s’en sont jamais remis car les ultra-conservatismes restent des ultra-conservatismes et ne favorisent en rien l’ascenseur social....

          .alors analyser ces périodes de l’histoire c’est nécessaire, mais encore faut-il choisir les bonnes lunettes !!!!


          • howahkan Hotah 24 novembre 2015 13:18

            @julius 1ER

            bon en fait merci de ce bon post, bon pour moi...en fait comme je ne lis jamais aucun article de cet auteur , j’ai réagis nettement en dessous, merci pour l’avoir fait..

            sinon ça roule pour toi ??

            salutation s


          • Miville Miville 24 novembre 2015 14:10

            @julius 1ER
            J’ai vécu dans les années 1960 (enfant) en Espagne de Franco et en Tchécoslovaquie (ado), je peux vous dire que le vie était autrement meilleure en Espagne qu’en Tchécoslovaquie : en particulier la fraction la plus modeste de la population espagnole qui n’avait par ailleurs encore accédé à aucun moyen de confort moderne mangeait autrement mieux (mieux que depuis l’entrée dans la zone Euro). Elle était certes trop pauvre pour s’offrir le restaurant mais elle cuisinait des paellas les jours de fête, alors que les classes moyennes tchèques n’étaient plus capables de se faire un café chez soi.

            Plus tard j’ai pu comparer Cuba où j’ai vécu à la fin du régime soviétique (donc avant la crise) et le Chili de l’apogée du régime Pinochet : aucune comparaison : le Chili de Pinochet, malgré la répression économique des intellectuels, avait ouvert l’ascenseur social aux classes paysannes (par l’intermédiaire de l’armée et des forces de l’ordre bien souvent) tandis que rien de tel à Cuba, où l’université était de moins en moins accessible, sans parler que l’intellectuel chilien de gauche était incité d’abord par la police à faire ses bagages et à émigrer (souvent avec le transport fourni ou offert au rabais par l’armée) et objet de répression seulement s’il s’objectait à cette mesure pour continuer à militer, au contraire de Cuba d’où l’émigration en tant que dissident était très sévèrement empêchée.

            L’immense majorité des anciens marxistes chiliens est devenue plus néo-libérale que les anciens fascistes chiliens de la base (qui sont de leur côté plus ouverts aux théories de la conspiration), et dès la fin du régime Pinochet la gauche bobo chilienne était devenue un parti-pris de riches mondialistes. Je n’étais pas là pour le vérifier, mais la gauche espagnole que vainquit Franco avait commencé à mettre en place un état policier de type stalinien particulièrement retors et violent qui ne fut pas pour peu dans le découragement final de beaucoup de Républicains.


            De la même manière au Chili les médias occidentaux, même non marxistes, ont systématiquement occulté le fait que la grande majorité du peuple chilien non-bourgeois, même au plus fort des excès du régime Pinochet, appuyait la droite voire l’extrême-droite plutôt que la gauche dans un rapport de deux à un, ce depuis presque toujours, depuis la seconde guerre mondiale au moins. Elle reprochait plutôt à Pinochet de na pas avoir pris toutes les mesures de droite initialement promises comme l’établissement de corporations de métier héréditaires sur le style de l’Inde ancienne et d’avoir permis trop de développement technologique à l’américaine, si bien que les deux référendums gagnés à 65% par le régime contre le retour du parlementarisme n’étaient nullement des fraudes comme le prétendit la presse occidentale : le gros des votants était plus ou moins lecteur des Protocoles des Sages de Sion et des conspirationnistes de droite espagnole ou américaine et aurait préféré le général Leigh qui était partisan de la restauration de la tutelle de la monarchie espagnole sur le Chili et de l’abrogation de l’indépendance, perçue comme un complot judéo-maçonnique.

            Je n’ai jamais été favorable à ces deux individus, plus détestables encore que je ne l’avais imaginé, que furent Franco et Pinochet, non plus qu’à leurs nombreux sycophantes, mais j’ai compris assez jeune que la presse de gauche et de centre-gauche bien-pensante de Paris était plus totalitaire et mensongère que celle de la droite et de l’extrême-droite, qu’on se faisait moins laver le cerveau en lisant Jours de France que le Nouvel Observateur même si ce dernier était séduisant intellectuellement. Le courants marxistes partout là où ils ont sévi ont rendu à la longue leurs partisans beaucoup plus cyniques et matérialistes (c’était leur but) que leurs adversaires des débuts.

          • non667 24 novembre 2015 15:15

            @Miville
            mille plus .


          • julius 1ER 24 novembre 2015 17:14

            @howahkan Hotah


            çà va ici c’est « business as usual » les gens réenchantent les pires dictatures sous prétexte que l’anti-communisme c’était bien .... sic 

            y a comme un hiatus quand même .... c’est que le socialisme ou le communisme sont partis de la base et d’une espérance ..... 
            qu’après ces espérances et ces espoirs aient été dévoyés c’est une leçon de l’histoire qu’il faut apprendre, mais il n’en reste pas moins vrai que la socialisation des moyens de production, l’appropriation collective de l’eau, de l’énergie, de la santé ces thèmes restent totalement d’actualité 
            et ce n’est pas avec ce qui se passe ici comme ailleurs avec des collectifs qui se créent pour défendre des droits les plus élémentaires qui me feront dire le contraire 

            que ce soit la bagarre pour l’eau à Berlin, le système de couverture santé dans le Canton de Vaud partout où la privatisation rampante exerce sa loi, c’est une explosion des tarifs sans commune mesure avec la réalité des sujets ..... c’est juste de la manipulation financière, en clair faire payer aux classes moyennes et populaires les malversations de ceux qui sont aux manettes ....

            sur ce à plus Howakhan 

          • julius 1ER 24 novembre 2015 17:34

            @Miville


            c’est ton opinion Miville que je ne partage pas pour plusieurs raisons ...
            la première c’ est que j’ai été en contact avec des réfugiés espagnols et plus tard chiliens et mon analyse diffère beaucoup de la tienne .....

            j’ai travaillé longtemps avec un fils de réfugiés espagnols qui avaient fui le franquisme.... pour lui qui n’était pas politique pour un sous Franco était devenu une sorte d’icone,.... moi j’appelle çà le syndrôme de Stockolm ou la nostalgie de quelque chose que l’on a manqué . cela touche au moi profond .... 
            et personne n’échappe à la contradiction même toi !!!

            quand aux plébiscites ou autres consultations dans des pays sous dictatures où l’information est totalement muselée , où l’on subit au qutidien les brigades de la mort ou autres joyeusetés, je ne crois pas une seconde à la « vérité » de ces scrutins !!! 

            en fait tout nous sépare et rien ne nous réunit et encore moins le fait que que le pseudo « Miville » est jusqu’à présent inconnu au bataillon des trolls de Avox ....

             jusqu’à ce que le pseudo de « Miville » soit correctement étiqueté, et nous laisse apparaître « sa vraie couleur politique » je laisse mon scepticisme l’emporter !!!

          • julius 1ER 25 novembre 2015 07:59

            @Robert Lavigue

            et Sharpshooter....

            il ne faut pas prêter aux autres vos propres turpitudes .... version moderne !!!

            c’était le bon temps de la milice .... version ancienne qui vous sied mieux !!!

          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 24 novembre 2015 13:08

            Après De Gaulle, Franco et Pinochet..
            Vous nous faites le petit manuel du « comment choisir son chef, sans se tromper » ? ^^


            • Olivier 25 novembre 2015 09:51

              Sur la guerre d’Espagne, il faut rappeler que, outre le chaos généralisé qui menaçait le pays, c’est la violence politique et religieuse des autorités républicaines qui l’a déclenché. Elles ne voulaient nullement mettre en place la démocratie mais une révolution de style bolchévique. Franco et la grande majorité des généraux se seraient très bien accommodé de la république (qui d’ailleurs existait depuis 1931) si elle avait gouverné correctement.

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