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Accueil du site > Actualités > Médias > Xavier Darcos sur France 2

Xavier Darcos sur France 2

 Les obstacles à l’application des idées du ministre ne sont pas toujours là où on les attend. 

Hier soir, Xavier Darcos était l’invité de France2 dans l’émission A vous de juger.
Ce fut l’occasion de reparler pour la énième fois du bien-fondé d’ajuster les moyens horaires attribués à chaque établissement aux effectifs d’élèves attendus.

Face au ministre qui, à la différence de la plupart de ceux qui l’ont précédé, connaît bien son ministère et sait de quoi il parle, Emmanuel Davidenkoff (nouveau directeur de L’Etudiant après avoir été à Libération, être passé par les publications de Bayard Presse tout en étant toujours chroniqueur à France Info) reprenait le discours de l’opposition et des syndicats en réclamant "toujours plus" (comme dirait François de Closet) de moyens horaires. Emmanuel Davidenkoff sait-il que depuis des années (sous des ministères socialistes) la dotation globale horaire (DGH) est attribuée aux établissements en fonction des prévisions d’effectifs des chefs d’établissement ? C’est à eux qu’il revient de proposer aux conseils d’administration des répartitions de services des professeurs, des répartitions d’élèves dans les classes, des créations ou des suppressions de postes budgétaires, etc. pour utiliser au plus près les moyens accordés dans des proportions qui sont proches de 1,1 ou 1,2 heure de cours hebdomadaire par élève. C’est-à-dire qu’un collège qui attend 1 000 élèves pour la rentrée suivante recevra une dotation d’environ 1 100 heures à répartir entre des services d’agrégés (15 heures hebdo) ou de certifiés (18 heures hebdo). C’est au chef d’établissement et à son conseil d’administration d’éviter les gaspillages des moyens. Le ministre aurait pu le rappeler au journaliste "spécialisé".
Mais, finalement, Xavier Darcos, ne doit pas seulement convaincre l’opinion. Il doit aussi faire appliquer ses instructions par Son Administration.
Un livre signé Carole Renucci vient d’être édité chez Bayard. Il s’intitule : Enfants surdoués : arrêtons le gâchis !
L’auteur qui fut institutrice une dizaine d’années avant de diriger la rédaction d’Enfants Magazine signale l’absence quasi générale de suite donnée à une circulaire du 17 octobre 2007 de la DGESCO adressée aux recteurs, inspecteurs d’Académie et directeurs d’IUFM. Instructions pourtant claires et précises demandant une mise en place rapide d’une information des enseignants sur le phénomène de la précocité intellectuelle. On attend encore dans la plupart des départements.
Carole Renucci souligne que les initiatives locales sont même parfois entravées par les responsables académiques ou départementaux ! Pour plus de détails sur cette inertie des cadres supérieurs de l’Education nationale, on peut consulter le blog des e.i.p. (www.surdoues.canalblog.com)


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18 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 12 septembre 2008 11:20

    Je crois que cette tribune est l’occasion de signaler ce que disait Pierre Rosanvallon, ce matin sur France Culture : ce n’est pas le couple Législatif et Exécutif qui fonde l’action de l’Etat, mais bien le couple Exécutif et l’administration. L’Exécutif relève du choix démocratique, l’Administratif de la sélection démocratique. En effet, l’Administration c’est qui ? des fonctionnaires, hauts, moyens, petits, sélectionnés par concours et examen, pour exécuter la tache qui leur est confiée.

    Dès lors, ces fonctionnaires sont autrement plus légitimes que les différents lobbies, qui ont pourtant une influence considérable sur les politiques menées par les exécutifs. C’est pourquoi il ne faut pas considérer que le ministre est le chef tout puissant de son administration, même si les pouvoirs qui lui sont conférés vont hélas dans ce sens.


    • daniel daniel 12 septembre 2008 12:29

      Les fonctionnaires sont autrement plus légitimes que les politiques ?
      Le fonctionnement de l’administration repose jusqu’à présent sur un principe :
      Il y a des élus qui font les lois et constituent des gouvernements. L’application des lois, décrets, circulaires est confiée à une administration qui, sauf révolution ou anarchie chronique, est loyale envers le pouvoir exécutif qui donne les orientations. Un "haut fonctionnaire" fut-il "selectionné démocratiquement" est-il nommé pour choisir les directives qu’il appliquera et celles qu’il n’appliquera pas ?
      Les hauts fonctionnaires aiment bien que les "moyens" et les "petits" exécutent leurs instructions quoiqu’ils pensent des dites instructions. Quel que soit le gouvernement le principe de loyauté du fonctionnaire , payé par l’impôt, est généralement admis.


    • Francis, agnotologue JL 12 septembre 2008 12:36

      Merci de votre réponse. J’aurais aimé que vous lisiez mon post aussi attentivement que j’ai lu votre article. Je n’ai pas écrit : "Les fonctionnaires sont autrement plus légitimes que les politiques ". Par ailleurs, j’ai fait référence à Pierre Rosanvallon en ce qui concerne la légitimité de l’administration, point sur lequel il y aurait pour vous, me semble-t-il, matière à réflexion. 


    • Francis, agnotologue JL 12 septembre 2008 15:25

      @ Léon, les mots sont importants. Pierre Rosanvallon disait : "L’Exécutif relève du choix démocratique, l’Administratif de la sélection démocratique". Le premier relève du subjectif, le second de l’objectif.

      Le choix démocratique se fait par les urnes et la sélection par le biais des concours et examens ouverts à tous. Les deux sont du même ordre, à savoir la légitimité démocratique.

      Ma remarque n’avait d’autre but que d’inviter notre auteur à nuancer un peu son propos, et de l’interpeller sur le rôle des lobbies qui n’ont, contrairement aux organisations idoines tels les syndicats et les associations d’usagers, aucune légitimité démocratique.


    • morice morice 12 septembre 2008 12:20

       Tous les spécialistes sont CONTRE les 4 jours de scolarité en primaire. Pourquoi et pour qui l’a-t-on fait ? Qui en profite le plus dans la population ? La Darcosmania, c’est bien joli, mais c’est oublier que votre homme, contrairement à ce que vous AFFIRMEZ, connaît davantage le milieu. Sa position vis à vis du lecteur informatique de type e-reader est bien celle d’un écouteur de lobbys et non celle d’un pédagogue. L’appareil n’a aucun intérêt, alors que l’EEPC sous Linux aurait pu en avoir un sérieux si l’éducation nationale n’avait pas été RAVAGEE par l’emprise de Microsoft, poussé pendant des années par des incompétents notoires dont Benoit Sillard, ancien responsable de Fun Radio devenu mr technologies nouvelles du gouvernement Raffarin. Depuis son passage, la France pris 5 années de retard en informatique dans les écoles, et ça continue encore pire avec Darcos... L’Education Nationale s’est microsoftisée, et on va en avoir les conséquences pendant des années. Faites le tour des établissements, calculez le nombre de PCs au rencart ou virussés, les systèmes détournés par les élèves, et vous aurez une idée de l’ampleur des ravages... d’un ministre qui, sur le sujet, en connaît MOINS encore que ses prédécesseurs...


      • taz 12 septembre 2008 13:51

        Ouai
        Darcos il ne sait pas cliquer...


      • Christophe Christophe 13 septembre 2008 11:12

        @Ludo,

        Pour votre point 2, c’est un problème de dilution de responsabilité.

        Les locaux sont de responsabilité locale (Mairie pour maternelle et primaire, Conseil Général pour collège, Conseil Régional pour lycée ; seuls les structures universitaires sont de responsabilité étatique).

        Ce que vous abordez, concernant l’adéquation de la structure au regard de l’effectif, j’ai dû le traité avec le Conseil Général (donc en Collège), étant confronté à ce type de problème. En CA, nous pouvons aussi aborder un taux d’occupation des salles qui, si il est trop élevé, met en évidence l’incapacité de mettre en place les salles de soutien, une étude surveillée, voire même parfois le travail en groupe en séparant les classes en deux, ... Il faut savoir que l’administration n’est pas toujours écoutée, même le Principal de Collège a du mal à se faire entendre par les responsables des structures ; surtout si ses estimations d’effectif ne sont pas les mêmes que celles du Rectorat. En tout état de cause, lorsque je suis intervenu avec étude démographique, étude d’effectif, ... auprès du Conseil Général, j’ai même été surpris que le Conseil Général ne connaissait pas bien la situation présente, voyant des Collèges avec une à trois divisions de moins que la réalité observée. Il y a, à n’en pas douté, un problème d’information entre le Rectorat et les responsables des structures.

        Il existe aussi une autre problématique qui vient interférer. Lorsq’un établissement scolaire est construit, chaque classe est dimensionnée pour recevoir un nombre d’élèves donné qui correspond au nombre maximum du moment. Ainsi, certains collèges avaient ou ont (je ne les connais pas tous) des salles dimensionnées pour 24-25 élèves alors qu’aujourd’hui ils en reçoivent 30 et plus. Il faut réactualiser la structure d’accueil en conséquence quand il y a une augmentation des effectifs moyens.

        Je ne suis pas dans l’éducation nationale, même si j’ai siégé 8 ans en CA de collège et lycée. J’ai été assez surpris de certains propos du ministre. Par exemple, lorsqu’une lycéenne de première a fait part au ministre qu’ils étaient 36 élèves dans sa classe, le ministre a dit que c’était beaucoup. Alors que je trouvais cela normal au regard des lycées que je connais, sachant que certains chefs d’établissements ont reçus des directives dérogatoires pour dépasser les 40 élèves par classe.


      • critical35 12 septembre 2008 14:47

        Je n’ai qu’une chose à dire sur cette émission d’hier soir, c’était un dialogue de sourds...


        • Krokodilo Krokodilo 12 septembre 2008 16:08

          Article très faible. Vous analysez trop brièvement l’entretien de Darcos sur A2, par exemple en omettant totalement de commenter ses récentes déclarations sur les stages d’anglais, alors même qu’elles ont fait réagir les syndicats (pourquoi seulement l’anglais, transfert de financement vers le privé alors qu’on réduit les dépenses de l’enseignement public, pourquoi pas des stages d’autres matières comme les sciences).

          Puis, comme remarqué par deux messages, le sujet des enfants précoces débarque sans lien apparent. je me souviens qu’il y a plus de cinq ans, donc bien avant la circulaire de 2007, une affiche avait été mise à l’entrée du primaire, informant les parents à ce sujet ; l’attitude envers cette catégorie d’enfants parfois en difficulté a donc commencé à changer depuis un certain temps.


          • tvargentine.com lerma 12 septembre 2008 17:53

            Voila pour la 1ere fois un tres bon ministre de l’éducation nationale,qui déjà par ses réformes apportent des réponses aux besoins de l’enseignement des enfants d’aujourd’hui

            Si vous regardez les dizaines de milliards d’euros dépensés depuis les 25 dernières années,les Jack Lang & compagnie sont mal placé pour venir faire la contradiction ,car c’est avant tout LEUR ECHEC d’une conception de l’enseignement

            Oui,il y a trop de fonctionnaires et nous devons prendre modèles sur les scandinaves pour l’enseignement


            • daniel daniel 12 septembre 2008 21:32

              Je remercie les lecteurs de mon texte qui ont bien voulu prendre la peine de faire un commentaire. Il est possible de répondre sur plusieurs points :
              D’abord à JL car comme il l’écrit, les mots sont importants. J’apprécie le ton de ses remarques et je suppose qu’il conviendra que si le choix est subjectif et la sélection objective la nomination d’un recteur ou d’un inspecteur d’académie n’est pas comparable aux concours d’agrégation ou du capes. Le recteur représente le ministre pour l’application des directives.
              Je ne contredirai pas morice sur les compétences informatiques du ministre, mais on ne peut pas le rendre responsable des initiatives déjà anciennes du plan informatique ni du quasi monopole de microsoft au détriment de linux.
              Pour ludo, 1)le lien entre le début et la fin de mon texte est dans le titre. Il n’y a pas que l’opinion (les syndicats, les parents etc.) qui fasse obstacle aux projets ministériels. Il y a parfois l’inertie du mammouth. Je cite un exemple en choisissant le problème soulevé par carole Renucci.
              Je reconnais que la préparation d’une rentrée scolaire est complexe. Désolé si le mécanisme de la dotation globale est difficile à comprendre. 
              2) Quel que soit le gouvernement, je ne crois pas qu’un responsable puisse considérer qu’ ajuster les horaires et les effectifs "est une monumentale erreur" . Quand on gère des moyens mieux vaut se méfier de la gabegie.
              Quant à ajuster les effectifs en fonction de la taille de l’établissement, le problème ne se pose plus dans ce sens depuis qu’on ferme des classes à cause de la baisse des effectifs et que les régions sont conduites à envisager la fermeture d’établissements qui se vident.
              Enfin, Krokodilo, mon ambition n’était pas d’analyser en totalité l’émission de France2. Comme je l’ai dit à ludo, le lien est dans le titre. Le ministre a du mal à convaincre ceux qui s’opposent ; Il a aussi du mal a faire appliquer une loi d’orientation qui faisait pourtant l’objet d’un consensus en ce qui concerne l’intégration des handicapés.
              L’exemple des précoces souligne qu’une circulaire claire et précise peut rester inappliquée. Là est la question. Des affichettes à l’entrée de l’école, il y a cinq ans, n’ont pas résolu un problème qui demeure.
              Encore merci à tous pour votre attention et bonne soirée.


            • loetchr 14 septembre 2008 12:57

              Bonjour,
              je suis surpris (et assez en colère) par votre présentation très partielle de la DGH (que j’avais déjà entendu dans la bouche d’une porte-parole d’une association de parents d’élèves).
              Dans notre académie, cela se passe précisèment ainsi que je le décris ci-dessous.
              Les heures données à un établissement dépendent en effet du nombre d’élèves mais également du nombre de classes prévues. Hors qui décide du nombre d’élèves par classe ? La "haute" administration, pas l’établissement scolaire !
              Ainsi, notre établissement (ZEP très pauvre) avait un seuil de 22 élèves par classe en 2003. Depuis, ce seuil est remonté petit à petit à 25 élèves.
              Pour plus de clarté (j’espère), un exemple réel : en 2003, 89 élèves permettaient d’ouvrir 5 classes (88 étant le maximum pour 4 classes de 22).
              En 2008, il nous faut 101 élèves pour avoir 5 classes (4 classes de 25 font 100 élèves).
              Ainsi, cette année nous avons 96 élèves de 6ème dans 4 classes alors qu’en 2003, nous avions 90 élèves dans 5 classes.
              En résumé, nous avons plus d’élèves de 6ème qu’il y a 5 ans (si, si, c’est possible) mais nous avons une classe de moins. Magnifique évolution de notre accueil des élèves...
              Ces effets de seuils ne font certes pas des dégâts dans chaque niveau de chaque collège mais la technique se révèle efficace : je laisse à chacun le soin de s’imaginer l’économie réalisée au niveau national ... et de s’interroger sur la constance du "taux d’encadrement" que revendique le ministre.
              Notre conseil d’administration et notre principal ont-ils un problème de gaspillage ?
              Le journaliste "spécialisé" est-il le seul à avoir besoin de rappel ?
              À votre décharge, le système de répartition n’est peut-être pas le même dans chaque région (responsabilité locale via rectorat et/ou inspection académique). Ceci explique peut-être votre description très sommaire (pour ne pas dire partisane).

              D’ailleurs, j’en profite pour faire le lien avec votre titre, avec une autre conséquence.
              Mes collègues et moi-même faisant, pour compenser, deux fois plus d’heures supplémentaires (si, si, 100% de hausse des heures supplémentaires pour assurer le "service minimum"), nous sommes déjà tous très occupés et nous ne savons pas quand nous aurons le temps de mettre en place une autre "idée" du ministre. L’an dernier, dans notre ZEP à 50% de réussite aux évaluations 6ème comme au brevet, nous avons réalisé le nombre impressionnant de 0 heure de PPRE ("programme personnalisé de réussite éducative" dans le jargon ministériel : travail individualisé à organiser pour les élèves très en difficulté). Nous espérons faire un peu mieux cette année.

              Ce n’est pas le tout d’avoir des idées (bonnes ou mauvaises, je ne me prononce pas), il faudrait aussi s’assurer qu’elles soient réalisables.


              • daniel daniel 14 septembre 2008 22:46

                Bonsoir et désolé de vous avoir mis en colère.
                Puisque nous sommes entre gens qui ont vécu, de l’intérieur, ces questions, entrons un peu dans la technique au risque de décourager quelques lecteurs.

                Les recteurs recoivent, eux aussi, une dotation globale. Ils la répartissent entre les lycées d’une part et les départements d’autre part, via les Inspections académiques pour les collèges.
                Pour les départements, les I.A. annoncent aux principaux quel sera le H/E (rapport du nombre d’heures accordées au nombre d’élèves attendus). Ce H/E est majoré pour les établissements difficiles et pour les établissements de petite taille. (plus le collège est "gros", plus il est facile de répartir les moyens).
                Les chefs d’établissement proposent au C.A. (généralement après une large concertation avec les professeurs ; En particulier pour éviter les suppressions de postes en cette période de baisse des effectifs) une répartition des élèves d’abord (vaut-il mieux allèger les divisions de sixième ou celles de troisième ? Quels enseignements bénéficieront de dédoublement ? Quelles activités seront mises en place ? etc.etc.)
                Puis, compte tenu des maxima de service des personnels en poste dans l’établissement, des temps partiels demandés et obtenus, des décharges syndicales, des mises à disposition provisoire partielles ou totales auprès des iufm et autres cas particuliers, les classes sont attribuées aux professeurs.
                C’est le principe même de la DGH qui fera qu’on aura trois élèves en cours de grec et douze en cours de latin trois heures par semaine, des groupes en salles informatiques tout en protestant contre des effectifs "lourds" dans d’autres disciplines non dédoublées. Mais c’est le résultat de choix propres à chaque établissement.
                En lycée, chaque proviseur a l’occasion de négocier avec les services rectoraux et d’annoncer le nombre de divisions qu’il prévoit. Ce sont les plus malins qui obtiennent le plus de moyens mais ensuite, des choix internes font qu’un agrégé d’allemand (à qui on ne peut demander que 15h hebdo) pourra travailler avec huit élèves et ne se plaindra pas, lui, de classe surchargées. Il redoutera en revanche qu’on finisse par supprimer l’allemand pour soulager les effectifs d’anglais.
                Sauf à réclamer des moyens illimités, des choix doivent être faits (pour conserver des enseignements optionnels ou en ouvrir d’autres par exemple).
                Enfin, pour terminer avec cet aspect dont je ne suis pas sûr qu’E.Davidenkoff soit familier, les I.A. et les recteurs constatent, chaque année que les effectifs attendus sont très souvent supérieurs aux effectifs
                constatés à la rentrée suivante.

                Je ne défends ni le ministre dont je n’approuve pas toutes les initiatives (par exemple ces médailles dont on parle aujourd’hui pour les bacheliers. A-t-on évalué le coût ? ) ni les recteurs ni les I.A. auxquels je reproche de ne pas suivre les instructions quand ça leur chante et je donne l’exemple de l’absence de mise en place d’une information (dont on voit chaque jour qu’elle est necessaire) des enseignants sur le phénomène de la précocité intellectuelle qu’ils rencontrent sans savoir quoi faire.
                Pour ceux qui cherchent encore le lien, je redis que le ministre n’a pas du mal seulement avec les syndicats , les élèves et leurs parents, il en a aussi avec son administration.
                A lire les réactions de quelques lecteurs, on voit bien que les messages ne sont pas toujours faciles à faire passer. Ni dans les classes, ni ailleurs. 


              • Avatar 14 septembre 2008 21:15

                Y’A QUELQU’UN A LA MODERATION ?

                > A en manger sa cravate (épisode 3)
                par tonton raoul (IP:xxx.x19.152.7) le 14 septembre 2008 à 17H57




                " (...) Sachant qu’il faut 10 m3 de gaz pour tuer 45 juifs de 70 kgs en 10 minutes, combien de temps faudra-t-il si la porte de la chambre à gaz est entrouverte, laissant fuir ainsi 0,20 m3 de gaz à la minute ? (...) "

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                • Christoff_M Christoff_M 17 septembre 2008 09:43

                   mr Darcos semble tout droit sorti d’une droite classique qu’on ne croyait plus jamais voir !!


                  • loetchr 17 septembre 2008 12:52

                    Bonjour,
                    désolé de continuer ce débat très technique mais je pense que votre présentation technique (qui, à quelques détails près, est exacte) n’est pas en rapport avec ma réflexion.

                    Vous avez écrit
                    "Emmanuel Davidenkoff sait-il que depuis des années (sous des ministères socialistes) la dotation globale horaire (DGH) est attribuée aux établissements en fonction des prévisions d’effectifs des chefs d’établissement ?"
                    Ce lien entre effectif et dotation est exact mais cela occulte un des éléments principal du problème : ce lien a changé ! Pour faire simple, quand la dotation est calculée en créant des classes de 30 élèves, elle est inférieure à ce qu’on obtient quand on crée des classes de 24 élèves. Cela est donc une économie de moyens pour le ministère, je vous redonne l’exemple de mon collège "difficile" : 96 élèves de 6ème ont été réparties en 4 classes de 24 alors qu’il y a quelques années, ces 96 élèves auraient été répartis en 5 classes de 19. Pour le même nombre d’élèves, cela fait une économie de 30h soit presque 2 professeurs en moins dans l’établissement.

                    Votre passage laisse croire que seul le nombre d’élèves est pris en compte pour le calcul des moyens (avec les pondérations dont vous avez fait part en me répondant) alors qu’il y a aussi un choix politique qui a été fait de baisser les moyens, même à effectif constant. Le ministre ne cesse de tenir le discours que les postes supprimés ne sont qu’ajustement à la baisse des effectifs (ce qui se conteste peu) alors qu’il supprime plus d’heures que cela (on pourrait faire des règles de trois...)

                    Que le nombre d’enseignants s’adapte aux nombre d’élèves, nul ne le conteste (tant qu’on oublie pas de tenir compte de cas particuliers) mais, depuis quelques années, le gouvernement supprime plus de postes que nécessaires quand les effectifs baissent et en crée moins que nécessaires quand les effectifs montent.

                    Votre discours peut faire croire aux lecteurs mal renseignés que la baisse du nombre de postes est pragmatique, reprenant ainsi la propagande gouvernementale. C’est un mensonge par ommision mais c’est un mensonge.

                    En conséquence : des choix doivent être faits, en effet (et cela a toujours été le cas) mais le nombre d’alternatives ne cessent de diminuer pour en arriver à obliger les établissements à faire des choix minimalistes sur la base de ce qui est (encore) possible et non de ce qui est souhaitable.


                    • loetchr 17 septembre 2008 13:41

                      Bonjour
                      petit complément, moins technique celui-ci.


                      - Vous répondez " A lire les réactions de quelques lecteurs, on voit bien que les messages ne sont pas toujours faciles à faire passer. Ni dans les classes, ni ailleurs."
                      Si vous regardez votre article, vous constaterez qu’environ 60% de celui-ci (dès le début) est consacré à la dotation (et à la critique de M. 
                      Davidenkoff -que je n’ai pas trouvé très bon, non plus, mais peut-être pas pour les mêmes raisons) avant de finir sur le sujet qui vous semblait principal.
                      Ceci explique peut-être certaines réactions (dont la mienne) en décalage supposé avec le corps de votre propos.


                      -  Vous écrivez aussi dans votre réponse : " Enfin, pour terminer avec cet aspect dont je ne suis pas sûr qu’E.Davidenkoff soit familier, les I.A. et les recteurs constatent, chaque année que les effectifs attendus sont très souvent supérieurs aux effectifs constatés à la rentrée suivante."
                      Je vous fais part de deux points : face aux difficultés d’organisation qu’ils rencontrent, certains chefs peuvent être tentés "d’arrondir aux limites supérieures" leurs prévisions, afin d’obtenir plus de personnels (cela n’est pas bien mais cela part, j’espère, d’une bonne intention). D’autre part, ils arrivent aussi que les rectorats, qui font eux-aussi des prévisions, se trompent dans l’autre sens (une année, nous avons eu 315 élèves au lieu des 298 que notre rectorat nous avait "promis", nous n’avons eu aucune compensation).


                      - Pour finir, vous dites "
                      Ce sont les (proviseur) plus malins qui obtiennent le plus de moyens". Dans l’idéal, oui mais dans la réalité, les plus courtisans et/ou les mieux placés passent en premier. Après eux, ce sont les plus rapides et les plus exposés politiquement qui sont servis.



                      • daniel daniel 17 septembre 2008 14:35

                        Merci d’apporter autant d’attention à ma modeste contribution initiale.
                        Vous vivez de l’intérieur les problèmes d’effectifs et vous êtes fin prêt pour entrer dans l’administration. 
                        A la fin du dernier § de votre dernier message je suis tenté de vous dire combien je suis d’accord avec vous. Pourtant, dans le cas des lycées, je crois que le pouvoir n’est plus dans le bureau du recteur mais dans les bureaux des services qui répartissent les moyens. Les relations courtisanes et politiques (et elles ne manquent pas) jouent peu entre proviseur et recteur. Les recteurs ne s’occupent plus de ces tâches "subalternes". En revanche la répartition des moyens entre le ministère et les académies leur donne l’occasion de jouer des coudes pour défendre leur dotation.
                        Pour les collèges, chaque I.A. se trouve dans la même situation et cherche à obtenir du rectorat la dotation maximale. A ce moment les prévisions d’effectifs jouent un rôle important. Le poker menteur ne sert qu’une fois car si on gonfle fictivement ça coûtera cher l’année suivante.
                        Pour juger objectivement de votre affirmation, il faudrait connaître le H/E dans votre département ces dernières années. C’est lui qui dira si oui ou non on vous réduit les moyens horaires.
                        Si votre principal partage 96 élèves en quatre divisions au lieu de cinq, j’ai l’impression qu’il récupère ainsi plus d’une bonne vingtaine d’heures. Pour le bénéfice d’autres niveaux ou la mise en place d’autres actions.
                        Encore une fois je n’ai pas écrit mon texte pour défendre le ministre sur tous les dossiers, et si vous me donnez le rapport H/E départemental décroissant pendant ces dernières années, je serai d’accord avec vous sur ce point.

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