Après le drame du Lot, le gouvernement persiste et signe !
Des médecins, des infirmières, des associations de consommateurs et des élus se sont mobilisés pendant des mois et des mois contre les fermetures d'hôpitaux et de maternités de proximité jugées peu rentables par le gouvernement précédent.
Mais il fallait faire des économies, coûte que coûte.
Qu'importe les conséquences pour les patients et les patientes et les risques encourus.
C'est là le prix à payer pour être dans les clous !
Rappelez vous de l'affiche apposée par le Maire de la Seyne sur Mer sur une tente à l'entrée de la fermeture de son établissement :
NON ! Je ne veux pas accoucher dans ma voiture
Cet événement s'est déroulé le 6 mars 2012
Le vendredi 19 octobre, l'accident redouté s'est déroulé sur une route reliant la petite ville du Lot, lieu de résidence d'une jeune femme de 35 ans à la maternité de Brive en Corrèze.
La maternité de Figeac avait été fermée en 2009.
Cette jeune maman obligée de parcourir 100 km pour rejoindre la maternité la plus proche ! a perdu son bébé !
A qui la faute si ce n'est le responsable politique, c'est à dire le gouvernement de l'époque !
Évidemment, face à l'indignation justifiée on entend dire n'importe quoi.
Cette maternité de Figeac aurait été fermée par sécurité parce qu'elle ne réalisait moins de 300 accouchements par an... C'est un mensonge éhonté !
Cette maternité a été fermée parce qu'elle n'était pas « rentable », le nombre annuel d'accouchements n'a rien à y voir et d'ailleurs celle d'Aix les Bains réalisant 1100 accouchements par an a été également fermée.
La CGT de Midi Pyrénées et la CGT Santé et Action sociale du Lot ont publié un communiqué dans lequel elles rappellent que chaque année, "plus de cent femmes enceintes sur la circonscription de Figeac font plus de 45 minutes pour rejoindre une maternité. Une vingtaine n’y parvient pas"
Dans cette région et ailleurs ce sont des centaines de femmes qui en France n'ont pas le temps de rejoindre la maternité parce que celle ci est trop éloignée.
Le ministre de la santé a déclaré"C'est une situation dramatique, il est insupportable de voir un couple perdre un enfant dans de telles circonstances, c'est inacceptable"
Le président François Hollande avait déclaré la veille "que nous ne pouvions accepter de telles situations".
Que valent les paroles, si les actes et décisions infirment les déclarations !
Le financement de la Sécurité Sociale prévoit 657 millions d'euros de restrictions budgétaires supplémentaires alors qu'il fallait augmenter le budget.
Cherchez l'erreur !
C'est du cynisme, de l'irresponsabilité et l'application mécanique du traité de budget européen.
Le gouvernement doit revoir sa copie et de plus en plus il y a une évidence qui saute aux yeux :
IL FAUT ROMPRE AVEC L'UNION EUROPENNE !
Jean-François Chalot
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