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Accueil du site > Actualités > Politique > Gouvernement mondial : une escroquerie intellectuelle et une double (...)

Gouvernement mondial : une escroquerie intellectuelle et une double menace

Nos "élites" n’ont plus que cet adjectif à la bouche : mondial.
Gouvernance mondiale, autorité mondiale, nouvel ordre mondial, et même gouvernement mondial
 : il serait indispensable, dans notre intérêt bien sûr, qu’émerge une forme d’organisation mondiale du pouvoir capable de résoudre les grands défis de notre temps. C’est parce que ces derniers, le changement climatique, les épidémies, le capitalisme financier, le terrorisme, ont une dimension planétaire que cette perspective serait inéluctable.

Les médias relaient généralement cette analyse sans se poser de questions. Tout semble si logique. Effectivement, qui dit problème mondial dit autorité mondiale pour le solutionner.

Et pourtant, si on se penche réellement sur la question, on s’aperçoit qu’il y a dans cette équation une escroquerie intellectuelle, et deux menaces de premier ordre.

Une escroquerie intellectuelle d’abord. En effet, prétendre que seul un pouvoir mondial est en mesure de trouver des réponses à des problématiques de dimension planétaire sous-entend qu’il n’y aurait pas d’autre alternative à l’opposition factice monde/nation.
Il y aurait d’un côté le niveau mondial, forcément moderne, forcément adapté, forcément efficace, et de l’autre côté le niveau national, dépassé, trop petit, inefficace.
Quiconque émettra des doutes sur le projet mondialiste se verra jeter à la figure ce raisonnement, supposé mettre fin à tout débat.

C’est une escroquerie. Parce qu’il existe depuis tout temps une articulation entre le national et le niveau global, qu’on nommait auparavant "international". Un Etat-nation peut par définition agir sur son territoire, mais il peut aussi agir en dehors, s’il parvient à coopérer avec les autres Etats-nations, dans le cadre d’une collaboration internationale, qui peut d’ailleurs prendre des formes variées : souple ou structurée, voire très intégrée. Il y a même des enceintes prévues pour cela, à commencer par l’ONU.

Un problème mondial, comme le terrorisme ou la pollution par exemple, peut donc parfaitement trouver une parade face à lui sans qu’on soit obligé de mettre en place une autorité globale au-dessus des nations. C’est en coopérant, en passant des accords, en s’engageant sur des objectifs communs, que les Etats-nations peuvent agir efficacement contre ce type d’enjeux à dimension mondiale.

Il y a d’ailleurs eu de tout temps des problèmes de taille mondiale. Et de tout temps, les nations ont su réagir ensemble : face au terrorisme international depuis des décennies déjà, face aux épidémies, face à l’organisation des communications internationales.

Il faut donc refuser la fausse alternative mondial/national, qui sonne inexorablement comme une opposition, parfaitement idéologique, entre le moderne et l’archaïque. Il faut refuser ce piège, qui vise à légitimer la mise en place d’autorités supranationales qui échapperont au contrôle et à la responsabilité démocratique.

Parce qu’il y a en effet derrière cette escroquerie intellectuelle une double menace.
D’abord, une menace essentielle vis-à-vis de la démocratie.
Les autorités nationales sont l’émanation dans les pays démocratiques d’une volonté populaire, souvent imparfaite certes, mais réelle. Quand un gouvernement national agit, sur son territoire ou au niveau international, il représente un peuple, devant lequel il sera redevable.

Ce n’est évidemment plus le cas lorsqu’on passe à un niveau mondial, au-dessus des nations. Devant qui serait responsable une autorité ou un gouvernement mondial, pour reprendre l’expression de Jacques Attali ? Il n’y a pas de peuple mondial.
On le voit bien déjà en Europe. L’absence de peuple européen rend insupportable l’excès de pouvoir dont jouit la Commission de Bruxelles, souvent dénoncée à juste titre parce qu’échappant à tout contrôle démocratique. Ce problème européen serait décuplé au niveau mondial. Très vite, cette autorité mondiale au-dessus des nations réclamerait, toujours pour notre bien, de plus en plus de prérogatives. Il faut lutter contre le changement climatique, cela nécessite donc des instruments d’action : la politique environnementale, mais aussi la politique d’aménagement du territoire, la politique des transports, etc. L’exemple de l’Union européenne nous permet d’imaginer sans grande difficulté vers quel gouffre antidémocratique nous nous aventurerions. Nous avons déjà assez à faire avec nos "élites" nationales et l’oligarchie européenne pour ne pas avoir à subir une nouvelle oligarchie mondiale.

Le pouvoir politique doit nécessairement correspondre aux réalités des peuples. Le principe qui veut qu’à un peuple corresponde un gouvernement et un parlement ne relève pas seulement de la science politique. Il est éminemment pratique, parce que lorsqu’il est bafoué, c’est la démocratie qui recule, et finalement nos libertés qui disparaissent peu à peu.

La seconde menace du schéma mondialiste tient au contenu-même des politiques qui seraient mises en place si une autorité mondiale supranationale voyait le jour.
Le fait que des politiques soient arbitrées au niveau mondial aurait nécessairement un impact fort sur les décisions prises et le contenu de ces politiques. En matière commerciale par exemple, on comprend bien que le débat entre libre-échange et protectionnisme, pourtant essentiel à l’heure où le capitalisme financier sans frontières vacille, serait nécessairement tranché dans le sens du libre-échange. L’autorité mondiale en effet ne connaitrait plus de frontières dans les politiques dont elle aurait la charge. Et sans frontières, il n’y a pas de protection et de protectionnisme possibles. Le libre-échange s’imposerait donc de façon quasi-automatique.
Ce schéma est reproductible dans bien des cas, sur d’autres sujets essentiels pour notre vie quotidienne, à fort impact sur le chômage, le pouvoir d’achat, les délocalisations.

Encore une fois, on retombe assez vite sur l’exemple miniature d’autorité mondiale que nous connaissons bien : l’Union européenne. Comme son fonctionnement supranational est par essence antidémocratique, il induit aussi par définition un certain nombre de choix idéologiques : le libre-échange total en Europe (au point que le continent est devenu la zone la plus ouverte du monde), le moins-disant social et la course à la baisse des salaires via l’alignement par le bas.

Sachons décoder l’actualité et repérer les raisonnements fallacieux. Ils cachent souvent une volonté d’enfumer les opinions publiques au bénéfice de quelques oligarchies puissantes, celles qui ont tout intérêt à ce que rien ne change et que tout continue d’aller dans la même direction.
 
Le Vrai Débat

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28 réactions à cet article    


  • Bilok 13 novembre 2009 11:34

    Les mêmes types qui nous ont foutus dans la merde, proposent la solution miracle a tout nos problèmes, quelle blague.

    La gouvernance mondiale est bien la pire des solutions, l’Europe en est un exemple concret, 80 ">% de nos lois ne sont que des directives européennes. Le reste étant des ajustements en fonction des pays. Maintenant nous pouvons clairement dire que nos politiques ne sont que des pantins. Mais si c’est le cas pour nos dirigeant, imaginez les électeurs.

    Certains se croient encore en démocratie, mais si le peuple ne vote (du verbe voter) ou votre (par ex. : C’est votre problème).">vote pas « bien », on recommence. Si une loi ne passe pas, idem. Au final juste changer de président ne donnera pas de résultats concret, à mon humble avis.


    • Bardamu 13 novembre 2009 13:27

      Face à pareille menace, à tel processus sourd et grandissant cheminant en un effrayant silence médiatique -vous nous parlez de médias en débattant souvent : une plaisanterie ?
      -face à la puissance de think tanks agissant en sourdine, au double jeu de politiques qui, pour certains au courant, divertissent le peuple en le détournant vers d’accessoires problématiques pour préparer le terrain en toute tranquillité ;

      -face à ce machiavélisme, ce cynisme, cette morgue exercée de la part de nombre d’élites à l’encontre d’un peuple jugé insignifiant ;

      -face à la toute-puissance de banquiers et financiers sionistes amenant le politique à suivre aveuglément ce projet leur assurant une future indéfectible suprématie ;

      -face à ce Meilleur de mondes d’Aldous promis sous la tutelle de quelque figure owellienne d’un Big Brother consacré ;

      -face à la fin de la vie ici promise, et un Nihil nietzschéen désormais promu à son acmé, et en lequel s’ébattront et s’égaieront les esclaves aliénés au travail comme à des jeux du cirque décadents, les illusionnant de quelque liberté possédée ;

      -enfin, face à tout ceci et encore plus encore, votre article, pourtant sympathique, me fait l’effet d’un petit pétard mouillé, de celui envoyé par un adolescent flirtant avec ses limites, sans jamais les explorer ; qui aime à se faire peur, croit tenir un scoop ; veut impressionner la galerie !

      Alors, oui, face à tout ceci, j’attends avec impatience le futur livre d’Alain Soral sur ce sujet qui sera, sans conteste, d’une autre portée !

      Désolé ! mais ramener pareil sujet au rang du fait divers, tout en prétendant au danger, ce n’est qu’un énième exercice journalistique ne changeant rien à rien !

      Car il faut d’abord comprendre, puis, après moult renseignements et réflexions opérés... ensuite expliquer !

      Un très bon devoir d’élève de terminale littéraire, dirais-je alors !
      Mais la culture acquise sur les bancs d’une école, ça ne fait pas une pensée que cela !

      Bilderberg, les think tanks, les francs-macs, pour exemple, où sont-ils en votre exposé ?
      Et encore, l’opposition de deux axes-celui de l’Empire (du Bien) atlanto-sioniste- aux Etats résistants (Le Venezuela de Chavez, la Russie de Poutine, l’Iran, la Palestine...), où sont-ils ?
      Un sujet trop sérieux donc, pour n’être que l’objet d’un devoir écolier -même citoyen !


      • Jocelyn 13 novembre 2009 14:16

        Sébastien je vous suis, car la pensée unique, c’est pas joli.


        • Bardamu 13 novembre 2009 14:38

          Oh ben non ! c’est même très vilain la pensée quand elle est unique !
          Maman ne cesse de me le répéter, quand j’ai de vilaines pensées qu’elles sont uniques !


        • Bilok 13 novembre 2009 15:40

          Tout le monde est d’accord pour critiquer la pensée unique. heu.......


        • Kim Kim 13 novembre 2009 15:16

          Savez-vous ce qu’Attali, chantre de la mondialisation, a proposé comme ville où siègerait le gouvernement mondial ? Allez, un petit effort, ce n’est pas difficile connaissant le monsieur, vous avez une petite idée ? Ah oui ! C’est ça : Jérusalem. Y en a vraiment qui ne manque pas d’air n’est ce pas. Il avait donné comme argument que Jérusalem était la ville des trois grands monothéismes et donc un grand symbole. Va falloir en construire une flopée d’implantations autour de Jérusalem pour accueillir tous ces gens.


          • Antoine Diederick 13 novembre 2009 22:27

            ai toujours pensé qu’Attila avait le cerveau cocotte minute smiley


          • Antoine Diederick 13 novembre 2009 22:28

            Attali confond Jérusalem avec la Jérusalem céleste.... smiley


          • Bardamu 14 novembre 2009 08:09

            @Kim :

            Attali est prêt à détruire le monde, juste histoire d’en faire un best-seller !
            Y a-t-il un sniper dans la salle ?


          • monbula 13 novembre 2009 15:36

            Gouvernement mondial et pensée mondiale unique.... !

            Nous vivons su cette terre avec des climats différents, des regards et des observations différentes et en plus, nous avons des couleurs, des types et des faciès différents. Vous ne m’enleverez pas le plaisir lorsque je vais en Russie, d’apprécier la beauté des eurasiennes , même si j’ai deux filles typées eurasiennes à la maison, alors la pensée unique, c’est la mort assurée pour l’humanité.

            S’il vous plait , je ne veux pas de clones mais de la très grande variété en tout sinon , nous allons mourir bêtement , tristement et même à l’angoisse.


            • dup 13 novembre 2009 16:36

              la pensée unique est une non pensée , et un gourvernement mondial est simplement impossible comme le communisme l’était. Les 2 tiennent pas compte du coté réptilien de l’homme et de la nécessité de chaque être de se voir impliqué dans le jeu de la vie.
              le communisme décidait à 8000 km pour des citoyens par couches bureaucratiques superposées. Le resultat est la démission interne des gens et l’appauvrissement généralisé. Dans le meilleur des cas c’est une pensée infantile que de tout contrôler. Mais malheureusement c’est un projet satanique de domination du monde. Comme la tour de Babel leur projet partira en douves. Le net est archidocumenté sur le sujet et il suffit de tapper « pierre hillard » ou « pierre asselineau » , ou encore « jovanovic » sur dailymotion pour avoir froid dans le dos


              • eugène wermelinger eugène wermelinger 13 novembre 2009 17:22

                Quoiqu’il en soit, moi je parle déjà la langue mondiale neutre et éthique : l’espéranto.

                Tiens, comment se fait-il que tous ces chantres du nouvel ordre mondial ne la veulent pas ?
                Mi amike salutas vin. (Je vous salue amicalement)

                • Jocelyn 13 novembre 2009 21:05

                  Etes vous sûr que cette langue soit meilleure que toutes les autres pour prendre la place « mondiale » ?
                  Pour ma part, je lorgne du côté de l’inuit, que j’ai bien envie d’apprendre. :)

                   Il est très dur de choisir une seule langue, sans au final commencer de l’imposer au détriment des autres langues possibles ... ;(


                • Cipango 14 novembre 2009 05:05

                  neutre ? en quel sens ? Ethique ? Là, vraiment, je ne vous suis pas. j ai rien contre l’esperanto, mais faut pas abuser sur les qualificatifs.

                  Pour l’inuit, bon courage, c est pas coton à apprendre.


                • Mycroft 13 novembre 2009 18:29

                  C’est quoi ce délire disant qu’il ne peut y avoir de « peuple mondiale » ?

                  Bien sur que si, c’est même le seul peuple qui aurait du sens. Au final, j’ai plus de raison de vivre avec un chercheur chinois qu’avec un pilier de bistrot membre du FN. La culture n’est pas nationale, ça fait au moins une génération qu’elle est devenue transnationale elle aussi. Elle est devenue centrée sur des goûts spécifiques. Il y a par exemple une « culture geek », internationale, et les geek de toutes nations, ont plus en commun les uns avec les autres qu’avec leur voisin de palier. Un peuple n’a pas besoin d’une culture commune, juste d’un état qui lui impose de vivre ensemble (comme les états nations actuellement).

                  Ce qui manque, c’est une loi mondiale, une vraie langue mondiale (souhaitons que ce soit l’anglais, les occidentaux vont être largués si ça devient le chinois) et un régime fiscale mondiale. Bref, un état mondial, l’état étant ce qui fait le peuple. La commission européenne manque de légitimité, non pas parce qu’il n’y a pas de peuple européen, mais parce qu’elle n’est pas directement élu par la population.

                  Et au final, les hommes politiques nationaux sont tout aussi décriés que la dite commission (ce qui est logique vu que les premiers nomment les seconds).

                  L’état mondial n’est un risque que si on la laisse se développer en autocratie mondiale. Ce qui est déjà actuellement le cas, quand on connaît la puissance du monde industriel sur les autorités politiques. Un état mondiale n’emperchera pas plus la révolte et l’insurrection populaire qu’un état local. La seule chose qu’on perdra, c’est la possibilité de fuir comme un lâche. Ce n’est pas une grosse perte.

                  Par contre, en cas d’état démocratique mondial :
                  - Plus de paradis fiscaux, de ces micro-état qui ne peuvent tourner que parce qu’ils sont peu peuplés, principalement de personne voulant planquer leur magot pour ne pas avoir à rendre ce qu’ils doivent au peuple qui les a enrichi,
                  - Plus de délocalisation, le régime fiscal étant partout le même. Et en cas d’inégale répartition des industrie, il peut toujours imposer à une société d’aller là où les emplois manquent,
                  - Plus besoin, pour l’état, de s’endetter, en tant qu’état mondial, il décide (légitimé par le peuple), les financiers s’exécutent. Ce serait enfin le grand retour d’une société qui marche sur les pieds et non sur la tête : les élus du peuple, afin d’être réélus, devront assurer les intérêt du peuple, sans avoir besoin de négocier avec l’élite financière,
                  -Plus de facilité à contrôler la natalité,
                  -Plus de guerre,
                  -Plus de facilité à mettre en place, sans besoin de négociation transnationale qui ne mènent à rien, des restrictions vis à vis de l’émission de déchet et autres polluants divers.
                  -Plus de possibilité, pour les criminels, d’aller se cacher à l’étranger, ce qui permettrait peut être enfin de chasser les réseaux criminels comme il se doit : par le haut (en surveillant les comptes en banque largement pourvus).

                  Vous parlez, dans votre article, de la capacité actuelle d’un état à influencer le reste du monde via, par exemple, l’ONU. Cette méthode n’a pas finie de témoigner de sa plus totale inefficacité. De véritables efforts ont il été fait, pour lutter contre la polution ? Les paradis fiscaux existent ils toujours ? Les états empêchent ils les délocalisations ?

                  Maintenant, oui, il ne faut pas un nouvel ordre mondiale, une confédération mondiale ou je ne sais quoi d’autre, mais bien un ETAT mondiale, unique, et enfin indivisible.


                  • Bardamu 13 novembre 2009 23:28


                    Continuez à raisonner ainsi, vous ferez le bonheur des élites en cas de vote futur-si d’aventure l’on vous demandez votre avis : ce qui est fort improbable !
                    Voilà le danger : vivre au pays des bisounours !... avoir de bonnes intentions, les mêmes au juste dont l’enfer est pavé !

                    Et puis, renseignez-vous, Le Pen, à l’heure actuelle, en des pays plus pauvres peut-être, mais maintenant plus « libres » que le nôtre, fait figure de démocrate, là où celui qui nous gouverne, via son soutien aux Ricains, n’est qu’un apprenti dictateur !

                    Commentaire à revoir donc, sauf à se complaire dans l’ingénuité doublée de bêtise.


                  • Cipango 14 novembre 2009 05:27

                    Oui, il peut y avoir de bons côtés. Sauf que ... on oublie certaines contraintes sociologiques comme par exemple le besoin des individus d’ appartenir à un groupe social et surtout d’y intervenir. C est comme pour les langues : plus une langue comporte de locuteurs, plus elle risque de se subdiviser en dialectes, puis en langues. La langue dans ce cas représente ce besoin d’identification qui n’est pas réalisable dans un groupe trop étendu.
                    Vous parlez de culture geek mondiale. Là encore, je ne suis pas si sûr. Le mot Geek est trop générique. D ailleurs, peut on vraiment parler de culture ?
                    De plus, un gouvernement mondial comporterait aussi d autres problèmes comme par exemple la stagnation idéologique ou la perte de contrôle par le peuple du pouvoir.


                  • Bardamu 14 novembre 2009 07:09

                    Nietzsche voyait le Nihil -que nous vivons, ou plutôt « ne vivons pas » !- comme moment d’indifférenciation généralisée, tous et tout se ressemblant en une société industrialisée en ayant assuré le triomphe.
                    Des esclaves donc, c’est-à-dire des êtres incapables de créer des valeurs -aujourd’hui des moutons !-, allant tous dans le même sens -un mur mondialiste- en un monde où la vie, comme la joie qui la soutient se sont définitivement absentées.

                    Nous y sommes, l’esclave a bien terrassé le maître créateur de valeurs, et ce depuis belle lurette.
                    Nietzsche était un prohète dont on n’a pas fini de décrypter la pensée, et s’il était aujourd’hui parmi nous, il ridiculiserait un Attali, cet Attila du concept, et nous rédigerait quelque nouveau Zarathoustra avec pour toile de fond cette gouvernance mondiale.

                    Sans compter Orwell et Aldous dont la plume grifferait le papier de pleins et de déliés !
                    La gouvernance mondiale = la fin de l’homme, d’un homme encore homme... humain, quoi !


                  • minijack minijack 13 novembre 2009 18:56

                    « le moins-disant social et la course à la baisse des salaires via l’alignement par le bas. »
                    Certes, c’est le risque si nous laissons faire l’oligarchie régnante.
                    Mais le pire n’est jamais certain. Et tout comme pour l’Europe, qui doit évidemment améliorer son fonctionnement dans le sens de davantage de démocratie (et le succès des verts aux dernières élections Européennes en est un exemple), on peut aussi bien imaginer un fonctionnement de l’ONU moins administratif avec davantage de concertation avec les gouvernements locaux. Car il faudra toujours des gouvernements locaux, nationaux ou pas mais représentatifs de leurs populations locales.

                    Par ailleurs, vous semblez oublier que si nous sommes habitués à des salaires importants dans nos pays dits industrialisés, c’est surtout parce que nos industries paient à des tarifs ridicules les matières premières des pays pauvres.
                    En réalité, nous vivions bien jusque là PARCE QUE les autres vivaient mal ! Pensez-y !

                    La mondialisation aura effectivement des effets baissiers sur notre niveau de vie pour compenser les effets haussiers sur celui des pays africains ou centre-américains par exemple. Est-on prêt à accepter un partage plus équitable de la richesse mondiale au détriment de notre propre niveau de vie ?... C’est là qu’est le vrai problème.

                     
                     


                    • Antoine Diederick 13 novembre 2009 22:25

                      pour éviter l’échange inégal, il serait bien de « lisser » certains comportements économiques, mais cela relève de la gestion entre pairs ou partenaires qui pratiquent le même credo. C’est sur le « credo » qu’il serait bien de se mettre d’accord. Pour certains cela passe par la mondialisation, est-il possible d’imaginer autre chose ?


                    • ELCHETORIX 14 novembre 2009 22:23

                      @ minijack , le vrai pb est qu’il y a trop de hauts fonctionnaires mondiaux , trop de politiciens , trpo de gens surpayés qui se réunissent , mais se réunissent ... pour rien , ou plutôt creer les problèmes et les résoudre par les peuples qui s’entre-déchirent pendant que ces « mondialistes » apatrides se « gavent sur le dos de tous les peuples de la planète !
                      Le gouvernement mondial est insidieusement en place avec les organisations comme en 1er :
                       le BILDERBERG - le CFR - l’ IFRI - le SIECLE + ces organisations »officielles que sont : l ’ ONU - l ’ OMS - le FMI - la BANQUE MONDIALE - l ’ UNESCO , j’en passe comme l ’ OTAN et la CIA et maintenant certaines sociétés qui sont des armées privées au service des grands groupes financiers internationaux , qui eux , ont le vrai pouvoir mondial ; les ROCKEFELLER , les ROTCHILDS et bien d’autres familles richissimes
                      Cordialement .
                      RA .


                    • elec 42 elec 42 13 novembre 2009 18:57

                      la gouvernance mondiale est passée maitre dans l’art de ne pas résoudre les problèmes actuels,des tas de gens s’y penchent,y réfléchissent en parlent, tergiversent, tous ça a nos frais,dans des endroits bien choisis ,bon climat,hotel de luxe mais il nont jamais de solutions.


                      • Jocelyn 13 novembre 2009 21:00

                        entièrement d’accord. C’est un résumé raccourci de la situation, mais un résumé très très juste, hélàs ...

                        Merci elec 42


                      • Antoine Diederick 13 novembre 2009 22:30

                        cela c’est pour le Mondial de foot....


                      • Paul Muad Dib 13 novembre 2009 23:10

                        un pseudo ordre mondial c’est en gros la même chose que dans un petit village de la creuse ou le maire est en place depuis 50 ans , a placé ses amis, a acheté des terrains agricoles devenus constructibles et les a vendu en lotissement , a bénéficier de pot de vins sur les chantiers etc etc ,mais en plus grand, mais c’est le même principe, la même idée les mêmes hommes ., le même État d’esprit....parasites et vampires


                        • Frabri 14 novembre 2009 00:06

                          Les problèmes doivent être traités au niveau ou ils se posent : local, régional national, continental, planétaire. c’est ce que l’on appelle le « principe de subsidiarité », et « principe de suppléance ».

                          Pour cela il faudrait plus de démocratie, locale, régionale, nationale, continentale (européenne), planétaire.

                          Pour une démocratie planétaire il faudra plusieurs décennies, sans doute tout le siècle.

                          http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarit%C3%A9


                          • ddacoudre ddacoudre 14 novembre 2009 21:03

                            bonjour sébastien

                            l’idée d’un gouvernement mondial existait déjà avant l’avènement chrétien, cette idée découle d’un raisonnement logique qui nous conduirait après avoir constaté que les problèmes demeurent d’envisager un gouvernement cosmique que l’on confierait à dieu. déjà certain l’on fait et nous en mesurent les effets positifs et négatifs tous les jours.
                            cette idée qui est reprise dans l’apocalypse ne concernait que le monde dont les protagonistes avaient conscience.

                            la connaissance du monde démontre la diversité d’organisation qui dépend de l’environnement et de l’apprentissage du savoir des uns et des autres. ceci permet devant un cataclysme à l’espèce de renaître de ses cendres, mais nous savons que ce n’est pas toujours le cas devant la disparition d’espèces. le déterminisme d’une telle organisation devraient être capable d’assimiler l’organisation aléatoire du monde qui dépends de l’agencement d’actions qui échappent à notre libre arbitre, mais y réfléchir est une saine démarche.

                            cordialement.


                            • Dolores 16 novembre 2009 19:12


                              Nous savons déjà que les politiciens sont inféodées aux industrie puissantes dans le majorité des pays.
                              Un gouvernement mondial ne se mettrait en place que pour en fait leur donner le pouvoir sur la planète.
                              Nous leur sommes déjà assujettis, nous deviendrions de véritables esclaves.

                              Et puis cessons de parler « d’élites » quand il s’agit de politiciens, où peut-on trouver les meilleurs quand il n’ y en a pas de bons ?

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