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Primaire PS : Manuel Valls vs Benoît Hamon, match pas si nul que ça

Arnaud, Vincent, Sylvia, François et Jean-Luc sont tombés à l’eau. Manuel et Benoît, dans un bateau qui tangue et qui n’est pas loin de couler, cherchent à récupérer la barre. Où il est question de désigner un nouveau capitaine de pédalo. Quatrième show.

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Le dernier débat de la primaire socialiste et seul débat pour le second tour, duel entre Manuel Valls et Benoît Hamon, a eu lieu ce mercredi 25 janvier 2017 sur TF1, France 2 et France Inter, pendant deux heures. Contrairement aux trois précédents débats faisant intervenir les sept candidats du premier tour, particulièrement ennuyeux, ce duel fut plutôt intéressant et de bonne tenue. Le débat a été animé par Alexandra Bensaïd (France Inter), David Pujadas (France 2) et Gilles Bouleau (TF1).

C’était un débat "critique". Pas seulement pour 2017 mais historiquement. En ce sens que jamais le PS n’avait encore publiquement débattu de son clivage crucial entre la gauche réaliste au point d’être sociale-libérale et la gauche utopiste. Cela fait plus de quarante ans que ce débat n’a jamais eu lieu, à l’origine le débat entre Michel Rocard et Jean-Pierre Chevènement (François Mitterrand prenant le rôle du grand synthétiseur, comme plus tard François Hollande). Même s’il faut rappeler que les deux candidats ont commencé leur vie politique, tous les deux, comme jeunes rocardiens.

Ceux qui voulaient un gagnant ou ceux qui voulaient du pugilat en ont été pour leurs frais : ce fut match nul, dans un échange de velours même si chacun fut ferme et sans concession pour l’autre. À l’évidence, formés tous les deux à l’école du PS, apparatchiks originaires de la Rocardie, les deux duettistes ont eu une certaine habileté dans un débat particulièrement éprouvant et attendu.

Si Manuel Valls a su montrer une légère supériorité sur la valeur travail, Benoît Hamon, contre toute prévision, a su de son côté montrer une certaine crédibilité sur le terrain du régalien, ce qui a dû déconcerter son adversaire. Quatre thèmes principaux ont été proposés (travail, laïcité, écologie, sécurité), ainsi qu’une "carte blanche" laissée à chaque candidat.


1. Le travail

Évidemment, le principal sujet fut la proposition de "revenu universel" de Benoît Hamon.

Au début de cette discussion, il y avait comme un certain retour en arrière qui illustrait le manque d’originalité des deux candidats : Benoît Hamon prônait une mesure proche de la loi De Robien (qui date du 11 juin 1996), où les baisses de charges (du CICE) seraient conditionnées à une baisse de la durée du temps de travail et à des embauches, et Manuel Valls défendait le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires mise en œuvre en 2007 par Nicolas Sarkozy et abrogée en 2012 par François Hollande. Ces deux candidats ont donc dix voire vingt ans de retard…

Benoît Hamon a précisé qu’il ne toucherait pas aux 35 heures mais qu’il encouragerait les entreprises à passer aux 32 heures (reconnaître que ces 32 heures resteraient payées 35 heures a été difficile pour lui). Il ne reviendrait pas non plus à l’âge de 62 ans pour la retraite.

Benoît Hamon a introduit le sujet en disant que sa génération (il va avoir 50 ans) n’avait pas eu de problème, quel que soit le diplôme, pour trouver un emploi à la sortie des études (en gros vers 1990). Ce qui est totalement faux, c’était déjà très difficile, à l’époque, pour les jeunes diplômés, de trouver un emploi durable, mais visiblement, lui qui fut un apparatchik et salarié de la politique (voir son parcours ici) n’a pas semblé s’inquiéter pour son propre avenir alimentaire quand il avait une vingtaine d’années…

Manuel Valls, au contraire, était contre toute idée que le travail serait de plus en plus rare (la réalité, c’est qu’en une cinquantaine d’années, en France, le travail a même augmenté de 35% malgré l’automatisation dans l’industrie). Pour Manuel Valls, la mesure de Benoît Hamon serait un signal fort de l’abdication face aux grandes mutations actuelles et au fait qu’on se satisferait de ne plus travailler alors que, comme l’opposition parlementaire, il a considéré qu’il fallait travailler plus.

C’est un vrai clivage philosophique : croire que le travail est ce qu’il est et qu’il faut partager la misère et lé pénurie, c’est le principe du partage du temps de travail. Mais Manuel Valls, à part proclamer qu’il croyait à la valeur travail (rappelons que son ancien ministre Emmanuel Macron s’est proclamé le candidat du travail), a mal argumenté. Il aurait fallu dire que le raisonnement de Benoît Hamon ne tiendrait que si l’on considérait qu’il n’y aurait pas de création d’activités nouvelles, qu’il n’y aurait plus d’innovation, d’emplois nouveaux. C’est la grande faille du raisonnement de Benoît Hamon, peu exploitée par Manuel Valls.

L’autre grande faille du "revenu universel", ce fut l’incapacité de Benoît Hamon à donner un début de piste sur son financement. Ce n’était vraiment pas sérieux et respectueux des électeurs. 450 milliards d’euros d’ici à dix ans, et 45 milliards d’euros la première année. Il voudrait taxer les robots, ce qui serait particulièrement anti-économique, et Manuel Valls a rappelé un argument de Vincent Peillon qui affirmait que c’était dans les pays où il y avait le plus de robots (comme en Allemagne) que le chômage était le plus bas.

Ce qui a fait dire à Manuel Valls que lui était le « candidat de la feuille de paie » (volant d’ailleurs la formule à Arnaud Montebourg) et que son concurrent était le « candidat de la feuille d’impôt ». Mais Benoît Hamon, justement, a assuré qu’il n’augmenterait pas les impôts (mais qu’il ne les baisserait pas). En clair, il a laissé entendre qu’il laisserait s’enflammer les déficits publics.



Benoît Hamon a néanmoins été très habile car il a attaqué Manuel Valls sur une mesure de son gouvernement, la défiscalisation des actions d’entreprise qui a profité surtout aux dirigeants des grandes entreprises du CAC40 alors qu’elle était destinée aux start-up.

Autre belle habileté qui lui vaudra certainement des voix supplémentaires (et à mon avis, c’est une excellente mesure), Benoît Hamon a proposé un grand plan sport santé pour encourager l’exercice physique et prévenir ainsi les maladies.


2. La laïcité

Là encore, Benoît Hamon a brillé et a montré encore son habileté. C’était un sujet sur lequel Manuel Valls avait des raisons de vouloir attaquer Benoît Hamon en raison de sa supposée tolérance de l’islamisme. Principale erreur de Benoît Hamon dans une ancienne émission télévisée (sur France 2), c’était de parler de "tradition ouvrière" pour expliquer avec une boutade l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans certains cafés à Sevran. Comme c’était Benoît Hamon qui a parlé en premier lieu de ce thème, il a carrément abordé ce sujet en disant qu’il fallait que les femmes puissent avoir accès à tous les lieux publics sans discrimination. Ainsi, cela a désamorcé l’attaque que voulait faire son adversaire.

Encore plus malin, Benoît Hamon n’a pas hésité à se comparer à Alain Juppé qui, comme lui (et maintenant, comme François Fillon), est insulté sur les réseaux sociaux avec son nom associé à un prénom d’origine maghrébine. Il s’en est pris surtout à l’extrême droite mais aussi, implicitement, à certains adversaires socialistes qui ont utilisé les mêmes arguments (Manuel Valls a fait mine de s’en étonner !).

Le raisonnement de Benoît Hamon, c’était de dire que la loi du 9 décembre 1905 était excellente et qu’il fallait l’appliquer complètement, mettant en lumière en particulier son article 31 qui fait condamner tous ceux qui empêchent ou obligent la pratique d’un culte : « ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l’auront déterminé à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d’une association cultuelle, à contribuer ou à s’abstenir de contribuer aux frais d’un culte. ».

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Manuel Valls a dû se retrancher sur d’autres arguments, comme le vote de loi du 11 octobre 2010 contre la burqa : Benoît Hamon, alors porte-parole du PS, avait annoncé à l’époque qu’il était contre alors que Manuel Valls avait voté cette loi. Le journaliste Gilles Bouleau a voulu alors savoir s’il avait voté la loi contre la burqa, et Benoît Hamon a simplement répondu qu’il ne pouvait pas voter puisqu’il n’était pas député !… Gilles Bouleau avait perdu une occasion de se taire (je reste toujours stupéfait par l’ignorance des journalistes politiques en France). À la burqa, Benoît Hamon a renvoyé à Manul Valls la décision du Conseil d’État annulant les arrêtés municipaux contre le burkini.

Là où la réflexion a eu une faille chez Benoît Hamon, c’était qu’il faisait la différence, chez une femme qui porterait le voile, selon lui, entre ce qui est de la contrainte et ce qui est de la liberté, mais en définitive, c’est toujours un asservissement pour la femme, même si elle assure que c’est sa propre volonté de le porter (rappelons aussi le nombre de femmes battues qui veulent rester auprès de leur mari violent).

Le dernier argument de Manuel Valls a concerné le CICF, structure qui lutte contre l’islamophobie, en évoquant un proche de Benoît Hamon, le député Alexis Bachelay qui, selon lui, « organise une réunion avec le CICF sur la sortie de l’état d’urgence ». Puis, en parlant de collusion entre l’extrême droite et l’extrême gauche sur l’antisémitisme, Manuel Valls a fait un lapsus très intrigant, en disant : « Dieudonné, que j’ai convaincu » pour dire « que j’ai combattu » !


Autres sujets

Sur l’environnement et la sécurité, les échanges ont été très pauvres. J’ai été étonné que Manuel Valls n’ait pas abordé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim qui a été décidée par le conseil d’administration d’EDF le 24 janvier 2017. Sans surprise, Benoît Hamon s’est déclaré opposé à la poursuite du projet de Notre-Dame-des-Landes tandis que Manuel Valls voudrait faire appliquer la loi d’autant plus que la population et les élus seraient d’accord avec ce nouvel aéroport (contrairement à Ségolène Royal !).

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Dans les "cartes blanches", Manuel Valls a parlé de l’Afrique, en pleine croissance démographique et qui serait un partenaire essentiel de l’Europe dans les prochaines décennies et il a proposé un mécanisme de type Erasmus pour l’Afrique, qui pourrait s’appeler "Senghor". Benoît Hamon, lui, a voulu promouvoir la politique culturelle et encourager les spectacles vivants, en assurant une meilleure rémunération des artistes, par un véritable statut d’artiste et des droits d’auteur protégés face aux grands groupes (il n’a rien précisé concernant les droits sur Internet).

Sur la politique extérieure, Benoît Hamon a exposé une certaine vision de la situation actuelle en affirmant que l’arrivée de Donald Trump et l’agressivité de Vladimir Poutine devaient convaincre les pays européens de se ressouder pour décider eux-mêmes de leur avenir et pour renforcer leur indépendance énergétique.


Match nul, vraiment ?

Manuel Valls et Benoît Hamon étaient tous les deux assez bons dans ce débat, chacun d’eux a maîtrisé ses sujets, et a su aborder avec avantage tous les thèmes, même ceux pour lesquels ils étaient considérés comme "faibles". En ce sens, si cela paraissait "normal" pour Manuel Valls, ce l’était beaucoup moins pour Benoît Hamon qui a ainsi gagné en stature, certes pas présidentielle, mais au moins comme leader politique de premier plan.

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Je pense que Manuel Valls s’est trompé de stratégie pour sa campagne du second tour en attaquant le "revenu universel" de Benoît Hamon, comme Alain Juppé s’était trompé en attaquant le programme de François Fillon à la "primaire de la droite et du centre". En effet, entre le "revenu universel" de 750 euros réservé aux jeunes et le "revenu décent" de 800 euros que propose Manuel Valls, finalement, il n’y a pas de très grande différence.

Manuel Valls aurait plutôt dû trouver un autre angle d’attaque. Comme il est considéré comme trop autoritaire, il aurait dû jouer à David contre Goliath. David, le challenger, qui aurait contre lui tous les dirigeants du Parti socialiste, ceux qui tiennent l’appareil, ceux qui ne veulent absolument pas de lui. Il y aurait alors eu en sa faveur un côté "base" (lui, homme solitaire) contre "l’élite" du PS (tous réunis derrière Benoît Hamon).

Au lieu de cela, il a voulu attaquer sur des sujets qui étaient facilement désamorçables pour Benoît Hamon à qui les électeurs ne semblent pas reprocher l’absence totale de financement d’une mesure qui coûte plusieurs centaines de milliards d’euros !

Parce qu’il avait le plus à perdre, Benoît Hamon a peut-être mieux réussi sa prestation que Manuel Valls, généralement à l’aise dans ce genre de confrontation. Benoît Hamon s’est payé aussi le luxe de remettre en place plusieurs fois les journalistes… un peu à l’instar de François Fillon. Aucun des deux n’a osé aborder les soupçons de tripatouillages du PS sur les résultats du premier tour car chacun compte gagner le second tour. Le vote aura lieu dimanche 29 janvier 2017 de 9 heures à 19 heurs.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 janvier 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Second tour de la primaire socialiste du 29 janvier 2017.
Quatrième débat de la primaire socialiste du 25 janvier 2017.
Premier tour de la primaire socialiste du 22 janvier 2017.
Communiqué du PS du 23 janvier 2017 sur les résultats du premier tour de la primaire PS.
Résultats du premier tour de la primaire socialiste du 22 janvier 2017.
Comment voter à la primaire socialiste de janvier 2017 ?
Troisième débat de la primaire socialiste du 19 janvier 2017.
Deuxième débat de la primaire socialiste du 15 janvier 2017.
Premier débat de la primaire socialiste du 12 janvier 2017.
Jean-Christophe Cambadélis.
La primaire socialiste de janvier 2017.
L’élection présidentielle vue en janvier 2017.
Congrès de Reims de novembre 2008.
François Hollande.
Jean-Marc Ayrault.
Bernard Cazeneuve.
Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon.
Manuel Valls.
Benoît Hamon.
Arnaud Montebourg.
Benoît Hamon.
Vincent Peillon.
Programme de Manuel Valls (à télécharger).
Programme de Benoît Hamon (à télécharger).
Programme d’Arnaud Montebourg (à télécharger).
Programme de Vincent Peillon (à télécharger).
Programme de François de Rugy (à télécharger).
Programme de Jean-Luc Bennahmias.
Programme de Sylvia Pinel (à télécharger).

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15 réactions à cet article    


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 janvier 2017 09:42

    j’ai juste vu le début sur le revenu universel ;

    c’est dingue, on a un candidat de l’UMP qui nous explique qu’il va falloire travailler plus pour gagner moins, et son frère symétrique du PS, qui nous dit qu’à terme on va tous recevoir sans condition 700 par mois.

    Là où on doit le critiquer, c’est que ce style de système n’est valable que dans des conditions bien précise :

    société autarcique coupée de l’extérieur,
    monde complètement homogène,
    centre impérial du style Empire romain (ou USA) avec une armée qui fait payer le tribut aux provinces soumises et fait la guerre aux barbares (« du pain et des jeux »),
    sociétés portées à bout de bras par un puissance impériale (Cuba adossé à l’URSS par ex).

    Inutile de dire que nous ne remplissons aucune condition, et que ce projet, dans une société ouverte aux 4 vents, risque d’être une catastrophe.


    • kalachnikov lermontov 26 janvier 2017 10:40

      @ Sylvain

      Rien à dire sur ton poulain Fillon, ce bon chrétien ?


      • zygzornifle zygzornifle 26 janvier 2017 15:52

        @lermontov


         ce bon Chrétien qui pille les troncs de l’état .....

      • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 26 janvier 2017 10:46

        Le match n’a as été nul. Valls est ko. Hamon sait faire rêver même si la réalité est et sera autrement. Il fait donc rêver les jeunes de 18 à 25 ans qui s’abstiennent habituellement fortement, il fait rêver tous les exclus (rsa, chômeurs, etc ...), etc ... Valls coincé entre un bilan qu’il ne peut renier, incapable de proposer sous peine de « pourquoi vous ne l’avez pas fait avant ? », etc ... Il ne peut rien faire de différent et est obligé de rester, à peu près, dans la continuité de ce qu’il faisait. C’est toute la différence entre les 2, entre un marchand de rêves et un prisonnier du bilan. Dimanche, le chef de file du PS s’appelle Hamon. Il aura 2,3 éléphants derrière lui, une ribambelle d’opportunistes, son cercle habituel et une multitude de peaux de banane sur son chemin dont une s’appelle Mélenchon.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 janvier 2017 20:03

          @Frédéric Van der Beken
          Et l’autre s’appelle Macron.... Il paraît que Hollande l’aide en douce...


          Macron, c’est le cadeau surprise... il ne révèlera son programme que s’il est élu !


        • Crab2 26 janvier 2017 12:06

          J’observe qu’aucun des candidats ni des droites ni des gauches, au lieu de préconiser le respect scrupuleux de la loi de 1905, n’a proposé de rétablir la laïcité sur l’ensemble des territoires de la république - c’est-à dire : abroger le Concordat et cesser de subventionner les écoles confessionnelles
          Comble de la malhonnêteté intellectuelles, ce sont les personnes de bonne volonté qui demandent le respect de la laïcité qui se font traiter de laïcardes, une terme qui est chargé de connotations les plus négatives
          Je pose, une fois de plus la question : comment se fait-il qu’aucun des candidats à la présidence de la république ne propose l’enseignement du Fait athée en contrepartie du Fait religieux à l’école dite laïque dont la fonction est d’accueillir sans faire de discrimination les enfants de parents non-croyant et croyants ?
          - Suites :

          http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/presidentielles-clientelisme.html


          • jaja jaja 26 janvier 2017 12:51

            @Crab2 :
            Vous observez mal !

            Abroger le Concordat était déjà en 2012 au programme du NPA, de Lutte ouvrière et du Front de gauche...
            http://www.20minutes.fr/strasbourg/919337-20120419-tous-vouent-culte-concordat

            Le NPA est également contre la subvention aux écoles privées et revendique leur nationalisation :

            « En aucun cas les écoles privées et/ou confessionnelles doivent être financées parl’argent public. Le NPA s’oppose au dualisme scolaire et est favorable à la nationalisation de l’enseignement privé confessionnel et non confessionnel dans le cadre d’un grand service public d’Éducation. »

            http://fcpe94.ouvaton.org/IMG/pdf/reponse_NPA_questionnaire_FCPE.pdf


          • Pascal L 26 janvier 2017 15:46

            @Crab2
            Seul l’article premier de la constitution de 1958 parle de Laïcité et en aucun cas la loi de 1905. Formellement, la constitution s’applique en Alsace et Moselle et se semble pas incompatible avec le concordat, du moins tant que la neutralité de l’Etat est maintenue. Manuels Vals a été le premier ministre des cultes depuis 1958 à s’assoir sur la laïcité en intervenant dans la nomination de l’Evêque de Metz après les manifestations sur le mariage. Le concordat prévoit l’avis du ministre pour les nominations.

            Ceci dit, en tant que Chrétien, je souhaite également l’abrogation du concordat, car il créé un clergé de fonctionnaires peu concernés par l’annonce de l’Evangile et cela supprimerait la possibilité d’une intervention ministérielle.

            « cesser de subventionner les écoles confessionnelles » Il ne faut pas oublier qu’un élève de l’école privée coûte moins cher à l’Etat qu’un élève de l’école publique. La contrepartie de la subvention est l’application des programmes de l’école publique et la vérification de l’enseignement par les inspecteurs de l’Education Nationale. Votre vœux est de toutes manières en train de se réaliser, car les écoles privées préfèrent de plus en plus se séparer de la tutelle de l’Etat pour éviter le nivellement de l’enseignement par le bas. L’Etat ne pourra plus savoir si on y enseigne les pires idéologies ; il n’y a pas que de bons côtés.

            L’enseignement du fait religieux à l’école ne peut se faire que sur des éléments concrets or l’existence ou l’inexistence de Dieu n’est en aucun cas démontrable. L’enseignement ne peut donc porter que sur les livres, le contexte de l’écriture et les idées contenues dans ces livres mais ne doit pas faire l’hypothèse qu’un Dieu existe ou pas ni contredire les enseignements réellement scientifiques appris par ailleurs. Pour l’athéisme, nous avons déjà toute une littérature (Voltaire...) étudiée dans les cours du même nom et en philo un peu plus tard. Sinon, enseigner sur l’inexistence de quelque chose, je trouve cela surprenant car nous ne pouvons pas faire la liste de ce qui n’existe pas.
            Si l’enseignement du fait religieux à l’école permet aux élèves d’exercer leur capacité à réfléchir par eux-mêmes, cela serait déjà un aboutissement.

          • zygzornifle zygzornifle 26 janvier 2017 15:51

            Que ce soit l’un ou l’autres il se fera atomiser au 1er tour des présidentielles ..... ce sont des FAUXcialistes et les électeurs veulent de la vrai gauche velue pas du placebo sorti des glandes a Merkel ....


            • Graal 26 janvier 2017 15:55

              Quelle réactivité !
              Mais rien sur Pénélope ? ça manque sur AV


              • izarn izarn 26 janvier 2017 18:44

                Ce match n’a aucun interet ! Pourquoi fouiller dans les poubelles ?


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 janvier 2017 19:59

                  Tout cela n’est que du théâtre pour les gogos...
                  Ils nous mentent, ils n’ont plus le pouvoir ! Les réformes structurelles sont imposée par notre appartenance à l’ UE et à l’euro.


                  Feuille de route pour la France 2014/2015.
                  Ce que Hollande n’a pas fait, le suivant devra le faire.

                  Feuille de route pour la France 2016/2017.


                  Les « recommandations » sont des ordres, puisque des sanctions sont à la clé pour ceux qui ne les appliquent pas. Pacte de stabilité et de croissance.

                  "Les pays qui ne respectent pas les règles des volets préventif et correctif du pacte de stabilité et de croissance risquent de se voir infliger des sanctions.

                  Pour les États membres qui ont adopté l’euro, ces sanctions peuvent prendre la forme d’avertissements et, en dernier ressort, de sanctions financières, dont des amendes pouvant aller jusqu’à :

                  • 0,2 % du PIB s’ils ne respectent pas les règles du volet préventif ou du volet correctif, ou
                  • 0,5 % du PIB s’ils enfreignent à plusieurs reprises les règles du volet correctif. En outre, tous les États membres (à l’exception du Royaume-Uni) peuvent faire l’objet d’une suspension des engagements ou des paiements des Fonds structurels et d’investissement de l’UE (par exemple, le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen, le Fonds de cohésion, le Fonds européen agricole pour le développement rural et le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche)."

                  • Dzan 26 janvier 2017 21:51

                    Je ne suis pas aller voter, éliminer au 1er tour, mais, je vais y aller sans illusions le 2eme, pour virer Mr 49/3.
                    Je sais très bien que Hamon, même s’il a des idées pas si folles que ça, n’a aucune chance de battre Fillon et Le Pen.
                    Dès l’annonce probable de son élection, ça va être la ruée des néléfans" vers Macron.
                    A la Souuuuuuuuuuuuuupe !!!


                    • Jean Keim Jean Keim 27 janvier 2017 09:41

                      Dans le débat entre les deux hommes, il est percevable notamment par le regard et par l’emploi du prénom de Hamon que Valls quémande l’approbation de son adversaire, Hamon a un ascendant indéniable sur Valls, ceci dit il n’y a pas de conclusion particulière à tirer quand à une consigne de vote particulière... smiley


                      • smilodon smilodon 28 janvier 2017 20:08

                        @ l’auteur : Imaginons que le PS soit une rivière. Selon vous, demain soir, coulera-t-elle vers l’hamon ou vers l’avalls ?????.....Adishatz.

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