Bonjour à vous,
Tout d’abord je désire dire à certains commentateurs que leurs propos sont très choquants, inacceptables et honteux. Tous les hommes sont frères, il n’y a pas de sur-hommes ni de sous-hommes, il n’y a qu’une seule race humaine. Ce n’est pas parce que vous êtes protégé, anonyme, derrière un écran froid d’ordinateur, ce qui donne une certaine facilité à dire n’importe quel propos haineux, raciste, méprisant, que vous ne devrez pas faire face à votre conscience !
Mais je reviens au sujet...
Imaginez : être
très faible soi-même et ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour ce bébé, cet
enfant qu’on tient dans ses bras serré contre son sein vide, cet enfant dont la
peau se plisse et pend toujours un peu plus sous l’effet de la déshydratation et
de la fonte des muscles et qui se meurt, jour après jour, dans le désespoir
d’une agonie atroce.Le problème de la faim dans le monde m’est le plus insupportable parce qu’il ne se passe pas sur une planète lointaine d’une galaxie inaccessible. Il ne se passe pas très loin de nous et « nous » pourrions faire qu’il ne se passe pas.
Je suis d’accord avec Jean Ziegler pour dire qu’en laissant souffrir de la faim un milliard d’êtres humains et en laissant mourir 25000 personnes chaque jour, soit plus de trente millions par an, nous agissons un crime contre l’humanité.
On peut discuter bien sûr de la qualité de la mise en page de l’article avec notamment des photos de personnes obèses, mais les faits et les chiffres sont là. Lourds, violents, impossibles à avaler.
Nous vivons un monde complexe avec des problèmes complexes.
Et de plus en plus. Tout s’accélère.
Mais la question de la faim dans le monde, le plus grand massacre de tous les temps, doit être traitée vite sinon nous perdrons définitivement notre humanité et notre dignité, sinon nous devrons affronter un jour la colère des affamés.
Nous autres, citoyens des pays riches sommes doublement responsables.
Une première fois en tant que citoyen solidaire d’un État qui entretient la faim ailleurs pour des intérêts économiques ou géopolitiques inavouables.
Une seconde fois en tant que simple individu, consommateur complice et aveugle, qui doit se poser la question de la faim en son âme et conscience, interrogeant son cœur.
Hélas, en tant qu’individus, nous nous sentons souvent démunis et impuissants.
Mais quand une part majoritaire de l’opinion publique se saisira du problème de la faim, qu’elle se mettra enfin à consommer plus modérément et avec plus de sens éthique, qu’elle fera pression sur les sociétés multinationales et sur les forces politiques, enfin cela bougera.
Pour l’instant, l’opinion publique est molle et détourne la tête. Les puissants de la planète continuent donc facilement leurs danses macabres et machiavéliques.
A la tête de l’ONU et de la FAO, de belles personnalités, courageuses et volontaires, font des déclarations très justes, ambitieuses et chargées d’espoir. Mais ce n’est au final que du vent, qu’un simple paravent pour rassurer les foules...
Que d’hypocrisie et que de mensonge !
Les Nations Unies ? Belle idée pour un monstre schizophrénique !
Pendant ce temps, les objectifs du Millénaire pour 2015 sont parole de bois...
La
faim n’est pourtant pas une fatalité, les solutions sont à notre
portée.
Réveillons nous !
Agissons enfin !
Pour aller plus loin sur cette question de la faim, chercher à agir, et réfléchir à un projet ambitieux pour 2010 que nous avons imaginé avec un ami, je vous invite en toute modestie à venir sur mon blog : www.ahimsa.fr
Fraternellement
Thierry