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30 propositions pour changer le regard sur la prostitution…

Le 13 avril 2011, la Mission parlementaire d’information sur la prostitution, conduite par Danielle Bousquet (PS), présidente, et Guy Geoffroy (UMP), rapporteur, a rendu son rapport. Un rapport qui fera date…

A l’aune des grands principes de notre société (la non-patrimonialité du corps humain / le respect de son intégrité / l'égalité entre les sexes), la prostitution doit être « considérée comme une violence, en majorité subies par les femmes et aux conséquences souvent considérables. Dès lors, la perspective des politiques publiques ne peut être que celle d'un monde sans prostitution  ». C’est par cette puissante profession de foi que débute le rapport de la Mission parlementaire sur la prostitution rendu public le 13 avril dernier.

Composée de sept députés issus de courants politiques différents, la Mission avait pour objectif à la fois « d'établir un état des lieux objectif et aussi partagé que possible » de la réalité de la prostitution aujourd'hui comme de l'ensemble des politiques publiques menées en la matière, mais aussi « d'analyser la prostitution en tant que telle et sa légitimité dans une société comme la nôtre ».

Pendant six mois, la Mission a procédé à près de deux cents auditions. Quinze personnes prostituées ou qui avaient été prostituées ont été reçues. Tous les professionnels en contact avec les personnes prostituées ont été rencontrés : police, santé, justice, travailleurs sociaux, responsables politiques... ; toutes les associations impliquées sur le sujet ont été entendues, quelles que soient leur sensibilité (associations abolitionnistes, communautaires, syndicat de « travailleurs du sexe »). La Mission s’est rendue à Paris, Lyon, Marseille, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède pour analyser les politiques menées dans ces pays et évaluer leur efficacité.

Au terme de ce travail, la Mission a rendu un rapport de près de 400 pages d'état des lieux et d'analyses, accompagnés de 30 propositions.

Pénaliser le client de la prostitution

En tout premier lieu, la Mission, inspirée par la Suède qui, en 1999, a adopté pour la première fois une loi en ce sens, propose de « créer un délit sanctionnant le recours à la prostitution ». C'est la mesure-phare des trente propositions, celle qui, avant même la publication du rapport, suscitait un flux de protestations scandalisées.

Le recours à la prostitution pourrait d’ici peu être sanctionné d'une amende pouvant atteindre jusqu'à 3 000 euros et d'une peine de six mois de prison. Pourtant, comme l'a déjà souligné Danielle Bousquet dans plusieurs interviews, le but « ne serait pas, bien entendu, d'emprisonner tous les clients », mais de leur indiquer « quelles sont les conséquences potentielles de leur acte et quelle est la responsabilité qui est la leur dans la perpétuation de la prostitution ». (AFP).

Les parlementaires ont d'ailleurs prescrit, avant l'entrée en vigueur de ce texte, un temps de sensibilisation et de pédagogie. Des campagnes d'information sur la «  sensibilisation du grand public à la réalité de la prostitution  », « l'explicitation de la responsabilité des clients », « l'information sur l'exploitation sexuelle et la traite des êtres humains » sont prévues dans le cadre de ces propositions.

La Fondation Scelles se félicite que le client de la prostitution soit enfin pris en compte, comme nous le réclamons depuis longtemps.

Nous appelons à la pénalisation du client de la prostitution, parce que c'est le moyen de décourager un marché composé à 90% de femmes victimes de trafics et d'exploitation. Le client est acteur à part entière de l'exploitation et du système de violences vécues par les personnes prostituées. Sa responsabilité doit être au centre des débats publics et politiques sur la prostitution.

Nous appelons à la pénalisation du client, parce qu’il faut casser les clichés et changer le regard sur la prostitution... Le but de cette loi, c'est de diffuser d'autres modèles, de dire clairement que l'on n'achète pas le corps de l'autre. La loi a un pouvoir de dissuasion : en Suède, depuis l'entrée en vigueur de la loi de pénalisation du client, 650 personnes ont été sanctionnées pour l'achat de services sexuels et seules des peines d'amende ont été prononcées...

Protéger les victimes

Créer le délit de recours à la prostitution, c'est non seulement désigner la responsabilité du client dans le phénomène prostitutionnel, mais aussi signifier clairement à la société que la personne prostituée est victime. Victime parce que l’entrée dans la prostitution est toujours le résultat d’une contrainte ; parce que la prostitution, aujourd’hui, ce sont à plus de 80% des personnes de nationalité étrangère sous la coupe de réseaux criminels ; parce que la prostitution est une violence qui ne laisse pas indemne. C’est cette dimension que la mission parlementaire a voulu mettre en avant dans un 2e volet de propositions.

Il s’agit avant tout de garantir les droits fondamentaux des personnes prostituées, qui, aujourd’hui, ne sont pas pleinement respectés. Plusieurs mesures en ce sens sont proposées : amélioration de l’accès au droit des personnes prostituées (proposition n°5), amélioration de l’indemnisation intégrale du préjudice subi par les victimes de la traite et du proxénétisme (proposition n°6), ou encore la simplification de la procédure de délivrance d'un titre de séjour (proposition n°8). Ainsi, un titre de séjour pourrait désormais être accordé dès la dénonciation du proxénète « s'il existe des motifs raisonnables de croire que la personne est une victime », sans attendre la condamnation du proxénète (une mesure importante, considérant que le délai moyen pour faire condamner un proxénète est de trois ans).

Quant au délit de racolage passif, dans le contexte à la fois de la pénalisation des clients de la prostitution et de la prochaine application de la directive communautaire récemment adoptée en matière de lutte contre la traite, il est appelé à être inévitablement réévalué (proposition n°7) et, probablement, « destiné à une lente extinction ».

Autre préoccupation des parlementaires, « garantir par la mise en œuvre d’un accompagnement intégral, l’existence d’alternatives crédibles à la prostitution ». Une fois la pénalisation du client mise en œuvre, la prostitution diminuera inévitablement, comme ce fut le cas en Suède. Pour anticiper ce mouvement, il est nécessaire de favoriser la réinsertion de personnes prostituées. Les parlementaires proposent ainsi d’améliorer les dispositifs d’hébergement (proposition n°13), de développer l'offre de soins psychologiques et psychiatriques (proposition n°14), de mieux garantir un revenu de substitution pour les victimes (proposition n°11), d’accroître « les moyens destinés à offrir des alternatives à la prostitution » (proposition n°15)...

Plus de dix articles sont ainsi consacrés à la protection des victimes sous ses divers aspects. C’est un point du rapport que les médias ont malheureusement négligé. Pour nous, Fondation Scelles, la protection des victimes, le fait que les personnes prostituées sortent enfin d’un statut de délinquantes, nous semblent pourtant un progrès important, tout aussi important que la pénalisation du client. L’un ne va pas sans l’autre : la pénalisation du client ne peut pas être effective sans un rappel clair du statut des victimes. Les deux points se complètent et se légitiment mutuellement. Et nous nous réjouissons que la Mission ait su mettre en lumière ces deux aspects.

Informer et former....

Pénaliser le recours à la prostitution, rétablir la personne prostituée dans un statut de victime… A en juger seulement par l’abondance des réactions sur le sujet, ces deux axes d’action marquent un profond bouleversement dans la perception de la prostitution par notre société. Et ce changement ne pourra se faire sans une remise en cause de tous les clichés et préjugés liés à la prostitution. C’est pourquoi, pour chacune des mesures envisagées, les parlementaires ont prévu un travail d’éducation, d’information voire de formation sur le long terme, et aucune catégorie de la société n’a été oubliée.

Pour « éradiquer les racines du système prostitutionnel », conformément au modèle suédois, une politique de prévention et d’éducation à l’égalité de genre sera menée dès l’école primaire et à tous les niveaux de formation

Pour les agents de l'Etat en contact avec les personnes prostituées, la Mission préconise une formation tant à l'identification des victimes qu'à l'humanisation des contacts avec les personnes prostituées (proposition n°17) ; pour les forces de l'ordre et les personnels de justice, les parlementaires demandent une sensibilisation spécifique pour prendre en compte les personnes prostituées comme des victimes plutôt que comme des auteurs d'infraction (proposition n°5).

Pour les hébergeurs de sites internet, les annonceurs de presse, les professionnels des chaînes hôtelières, la Mission prescrit un rappel de leur responsabilité pénale au regard des lois contre le proxénétisme et le développement éventuel de démarches de partenariat afin de limiter ces pratiques (propositions n°18, 19, 20).

Pour répondre aux problèmes répressif et préventif, la Mission appelle à la création d'une structure ad hoc qui pourrait agir sur plusieurs niveaux (du national au local...), et impliquerait autant des structures interministérielles que des référents locaux (propositions n°26, 27, 28). Une telle structure permettrait non seulement d’aider à la prévention ou à la réinsertion des personnes prostituées, mais aussi d’avoir une meilleure connaissance du phénomène.

La Fondation Scelles ne peut être qu’en accord avec ce souci de formation et d’information. Nous estimons en effet que c’est seulement en acquérant une meilleure connaissance du phénomène que l’on pourra véritablement combattre la prostitution.

Incontestablement, ce rapport fera date. Parce qu’il réaffirme clairement la position abolitionniste de la France, parce qu’il appelle à un renforcement des politiques publiques sur le sujet, parce qu’il prend enfin en compte le phénomène de la prostitution dans sa globalité.

Souhaitons que ces propositions ne restent pas lettre morte et qu'elles s'inscrivent au plus vite dans la réalité. Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a d'ores et déjà programmé une campagne de sensibilisation sur le recours à la prostitution dans le 3e plan de lutte contre les violences faites aux femmes, 2011-2013. Le fait que ce plan ait été annoncé le 13 avril, le jour même où la Mission rendait son rapport, nous semble montrer la volonté des pouvoirs publics et constitue en ce sens un signe des plus positifs…

http://infos.fondationscelles.org


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89 réactions à cet article    


  • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 13:01

    J’ai lu votre article en modération pour lequel j’ai mis un grand plus.
    Aurez-vous à subir tous ceux qui plaident en faveur de la misère sexuelle masculine. ?
    Comme si cette misère autorisait à participer à une autre.

    Les esprits sont faibles . On les bourre facilement.

    Et puis il y a la loi du plaisir.
    la prostitution a toujours existé.

    Pas chez les pires des animaux, quand même.

    Bravo les hommes !

    Non, je ne veux pas vivre dans un monde où je devrais expliquer à des enfants ce qu’est cette prostitution qui est si ancienne et naturelle.

    L’immense majorité des hommes et des femmes n’y ont pas recours.


    • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 15:31

      Hihihihihihihi !
      J’ai six moins !!
      Grand honneur !


    • tikhomir 21 avril 2011 17:32

      Peut-être que tous ces moins sont en partie dus au « Bravo les hommes ! » qui dans le contexte semble un peu sexiste.

      Moi même en tant qu’homme, je n’approuve pas ce mot qui me semble être une attaque gratuite (bien que je n’ai pas cliqué sur moins, ni plus d’ailleurs). Les femmes ont largement leur part dans l’histoire aussi en ce qui concerne la « loi du plaisir » et autres, on se souviendra tous du féminisme, de la promotion de la liberté sexuelle aussi et les hommes étaient loin d’être les seuls à hurler ce ridicule et misérable slogan « Il faut jouir sans entraves ! » qui a malheureusement tant influencé les moeurs.

      Du reste, je me trompe peut-être sur le sens que vous avez voulu donner à ce « Bravo les hommes ! ».


    • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 18:40

      Oui, vous avez raison « bravo les hommes » se rapporte à l’espèce humaine.

      Ce sujet est éminemment complexe.
      Mais il est vrai qu’il y a dans notre histoire, un désir de freiner les instincts qui n’est pas de la pudibonderie mais une sauvegarde.
      je me demandais pourquoi je ne pourrais pas « acheter quelqu’un »pour m’amuser un soir.
      Il y a dans mon « formatage moral » un « non ». Un tabou absolu.
      Cela me glacerait.
      C’est peut-être aussi, à mes yeux, une situation simpliste, du prêt à baiser, du fast sex.
      Il y a un tel charme dans les réactions de séduction d’égal à égal.

       S’il n’y avait plus de prostitution, il y a aurait toujours du sexe et de la séduction. De la folie, du désordre, de l’instantané, du définitif, de l’extase et du sensuel.
      On dirait que vouloir supprimer la prostitution, c’est emprisonner les hommes et les femmes dans un monde froid et sec.
      Au contraire. C’est leur donner le goût de tenter sans cesse l’aventure. Dans une liberté sans offense.
       


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 21 avril 2011 19:35

      Si on veut que l’esclavage sexuel cesse, il faut interdire sous peine de 5 ans de prison aux personnes sans permis de travail de se prostituer.

      La police aurait une excuse pour coffrer toutes les illégales exploitées et les soustraire aux proxénètes.

      Il ne resterait plus que des prostitué(e)s qui pourraient recourir à d’autres moyens ( chômage ... ) pour subsiter : vu qu’elles se prostituent de leur plein gré, il n’y a pas de raison de punir leurs clients.

      Pas besoin de pondre un blabla de 400 pages pour comprendre ça !

      Si un(e) député(e) vient lire les post il/elle pourrait demander qu’on rajoute un article dans le code pénal :

      Sera puni d’un emprisonnement de 5 ans toute personne qui se prostitue alors qu’elle ne dispose pas du droit de travailler légalement sur le territoire national.

      Vous pouvez le voter demain et sévir après demain.




    • tikhomir 21 avril 2011 20:06

      Ah merci ! Je constate avec plaisir donc que vous vouliez dire les Hommes et non les hommes smiley.


      Je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’idée que vous avez sur le fait de « freiner ses instincts » pour la « sauvegarde » certains l’ont fait oui, mais nous y reviendrons car il faut distinguer plusieurs cas. Certains ont souhaité freiner leurs pulsions sexuelles pour la simple et bonne raison que le sexe ne les intéressait pas et qu’ils estimaient qu’il avaient mieux à faire, d’autres l’ont fait considérant cela « impur » pour eux, d’autres l’ont fait par principe moral, le leur ou celui qu’on leur a appris, d’autres l’ont fait à cause de la pression sociale, et autres raisons du même type. La catégorie qui à mes yeux est la plus intéressante est celle qui a pu se dire que plutôt qu’être esclave de ses instincts, d’être obligé de les assouvir, il valait mieux apprendre à contrôler ces pulsions pour pouvoir être libre d’avoir sa sexualité entièrement choisie, d’être libre sexuellement, libre de faire ce que l’on veut ou à contrario libre de ne pas le faire. Mais libre. La voilà la véritable sexualité libre à mes yeux aussi. La question de la « sauvegarde » que vous abordez est à mon sens plus du genre « si je suis esclave de mes pulsions et que je ne maîtrise rien alors cela peut me mener à tout et n’importe quoi sans que je maîtrise, donc mieux vaut se maîtriser » et là on rejoint la liberté sexuelle, la vraie mais ces dérives graves sont rares et suivant la façon dont est tourné le discours cela peut être trop moraliste. C’est aussi un point de vue mais qui je ne pense pas peut être pris seul, il intervient à mon avis avec d’autres pensées et réflexions philosophiques sur la sexualité. Au delà de ça, être sans arrêt esclave de ses pulsions nuit à la relation entre personnes, la maîtrise permet de passer de « J’assouvis ma pulsion, ça me soulage et si ça fait plaisir à l’autre tant mieux » à « Nous exprimons notre amour ensemble » et on sort donc de l’individualisme.

      En ce sens, si vous supprimez la prostitution, vous coupez une source qui permet d’assouvir ses pulsions facilement et vous frustrez les gens qui n’ont pas demandé à se maîtriser. Vous donnez aussi l’impression aux gens de les priver d’une liberté (mais une fausse liberté), la liberté de se prostituer ou de consommer du sexe. En plus vous dites ça si abruptement dans une société qui rejette tout code moral à ce sujet... (mais oui, vous êtres libres ont vous dit, mais protégez-vous !). Et vous voyez donc la réaction que cela provoque... Changez donc votre angle d’attaque pour discuter de tout ça, ça passera certainement mieux smiley

      Formatage moral, comme vous y allez fort... Peut-être (ce n’est que mon avis) que vous percevez qu’il est difficile de dissocier sexualité et amour (amour au sens large, je ne connais pas vos convictions à ce sujet), la sexualité pouvant être considérée comme étant l’expression intime de l’amour.

      Ce dont vous parlez (séduction, sexe, désordre, instantané, définitif, etc.) existe de moins en moins, sauf pour l’instantané, mais c’est tellement froid de simplement se soulager avec un autre. C’est toute la difficulté de retrouver la beauté de la sexualité lorsque la société l’a banalisée et en a perverti le sens le réduisant à la simple « génitalité » et à l’assouvissement de pulsions. Tant que ces discours réduits et pervers sur la sexualité seront prônés dans la société « faites ce que vous voulez mais protégez-vous », ce sera de pire en pire.

      Pour ma part, je suis surtout consterné de voir le rapport qu’ont les jeunes avec la sexualité (et j’en fréquente pourtant un tas de jeunes, étant moi-même jeune...), qui, s’ils ont des rapports relativement fréquents sont dans la misère sexuelle et souvent aussi affective la plus totale tout autant que ceux qui n’ont pas de rapports sexuels. Consternant de les voir ne pas le temps de réfléchir à ce qu’ils font, ils le font c’est tout, par pulsion. Pure consommation de sexe ou frustration, cela ne conduit pas au bonheur, contrairement à la sexualité riche et libre qui, elle, est une partie du chemin vers le bonheur.

      Bref, le sujet est très vaste, simplement effleuré ici (hummm smiley ) et je vais m’arrêter là car en plus, ce n’est pas le sujet de l’article mais peut-être que cela vous donnera quelques pistes de réflexion car je trouve étrange la façon dont vous en parlez (la sauvegarde, etc...).

    • perlseb 21 avril 2011 20:57

      L’immense majorité des hommes et des femmes n’y ont pas recours.

      Dans la définition stricte du mot prostitution, oui. Mais que dire d’une femme qui est « attirée » par un homme parce qu’il a une grosse voiture, ou qui l’épouse parce que son salaire est correct ?

      Attention, si les hommes pouvaient gagner de l’argent avec le sexe, directement (prostitution) ou indirectement (dans un couple, le plus souvent en parlant d’amour pour masquer la triste réalité), ils seraient bien plus nombreux à se prostituer que les femmes.

      Bref, la grande maladie de notre époque, c’est, bien loin d’une quelconque forme de libération prétendue, une soumission sans limite à l’argent, seul objet de désir de tous ces humains égoïstes. Parce que l’argent achète presque toutes les femmes pour un homme (il n’y a guère que les moches qui ne se vendent pas parce qu’elles ne peuvent pas se vendre : ça leur donne leur fierté), parce qu’il permet de faire grandir ses enfants sans souci et de se « décorer » telle qu’il se doit selon l’époque pour une femme (encore que les pseudo-hommes d’aujourd’hui soignent presque autant leur chevelure, leur visage et leurs fringues que les femmes).

      Je sais qu’il y a des femmes désintéressées, mais elles sont très très dures à trouver. Perso, draguer en maillot de bain à la piscine (même en étant plutôt bien fait) ça ne marche qu’avec les filles sans intérêt car ultra-superficielles (donc ça ne marche pas quand on est sérieux) : les filles sérieuses (souvent coincées) et possiblement désintéressées vous cataloguent immédiatement comme un dragueur même si ce n’est absolument pas le cas. Non, le seul espoir pour rencontrer une femme désintéressée, c’est de la connaître par chance pour une raison indépendante de votre volonté (et quand on est ingénieur, cela ne peut pas être sur le lieu de travail, car on ne peut pas démêler les bonnes comédiennes intéressées des sincères désintéressées). Bref, vous l’aurez compris, ceux qui cherchent autre chose que le fric dans ce monde sont bien seuls et c’est finalement préférable. Mais cela prouve aussi une chose, c’est que les femmes ne sont absolument pas libérées : les sérieuses choisissent uniquement dans leur entourage car trop coincée pour pouvoir se risquer, les pas sérieuses se croient libérées alors qu’elles ne sont que superficielles.


    • french_car 22 avril 2011 10:34

      Pauvre Perlseb a bien des soucis ...
      Ca me tue toujours de lire que des hommes vont voir une prostituée par crainte ou flemme de séduire.


    • french_car 22 avril 2011 10:48

      Tikhomir, je comprends bien que vous parliez de misère affective mais pourquoi misère sexuelle chez les jeunes - désolé je ne suis plus jeune smiley ?
      A partir du moment où il ne s’agit pas de relations tarifées, elles ne contiennent donc aucune once de tendresse ?


    • Castor 22 avril 2011 11:08

      Hi-hi-hi !

      Et paf ! -10 !

      Non mais.

    • Kalki Kalki 22 avril 2011 11:52
      Mais quand la sexualité devient abondante : elle ne vaut plus rienDonc la prostitution humaine va disparaitre.
      Vous voulez une femme robot, avec de la peau humaine, des muscles artificielles ou non, organes oflactif , phéromones, et toutes les compétences de la femme putes parfaite

      pour 4000 euro , et vous l’avez pour vous a vie


      Androïde Sexuel : robot is for pr0n, et la REPRODUCTION au XXI eme siecle

    • tikhomir 22 avril 2011 13:09

      @french_car

      Je parle de misère affective parce que l’affectif est biaisé chez beaucoup de jeunes dans le sens où beaucoup confondent « amour » et « sentiment amoureux », confondent « sexualité » et « génitalité ». Ainsi plutôt que de faire ce qui serait normal : exprimer son amour ensemble par la sexualité, ils expriment pour beaucoup leur sentiment amoureux par la « génitalité », il est donc simplement question d’assouvissement de pulsions dues à des poussées hormonales. Ceci n’est ni amour, ni affection contrairement au premier cas et ce n’est pas non plus quelque chose de libre.

      D’autres choses se rajoutent par dessus, la pression sociale et autres : avoir des rapports sexuels à tout va « c’est bien », donc faut le faire (pseudo-liberté donc), ne pas en avoir du tout revient souvent à déconsidérer celui qui s’abstient (de gré ou de force, tout le monde n’en fait pas le choix) (pseudo-liberté aussi ici) ou d’autres fréquentent simplement « pour ne pas être seul » (pseudo-liberté encore car ce n’est pas choisi librement). Ici, il n’y a pas vraiment de choix et pas de liberté. Que vaut l’amour et toute l’affection qui va avec s’il n’est pas libre, librement choisi, librement consenti ? Rien du tout.

      Où sont les sentiments et la vie construite ici, dans l’assouvissement de pulsions ou de pression sociale ? Nulle part, d’où la misère. Ainsi la société qui voulait rendre les gens libres, les a emprisonnés.


    • tikhomir 22 avril 2011 13:13

      @french_car

      Pour la misère sexuelle donc ? Confondre sexualité et « génitalité » est déjà une misère, c’est très pauvre, et sans amour (libre donc), qu’est-ce que cela vaut ? Pas grand chose puisque cela ne sert pas à exprimer de l’amour, mais à exprimer un manque de liberté dans l’amour.


    • perlseb 22 avril 2011 20:22

      @ french_car,

      En fait, j’ai beaucoup moins de soucis que la plupart des gens. Je ne prends aucun médicament (aucun stress, aucune baisse de moral, par de problème de santé,...), je fais du sport, de la musique, du bricolage, et tout un tas d’autres choses, normal quand on a ... arrêté de travailler. Si j’avais choisi ma compagne sur le lieu de travail, nul doute qu’elle m’aurait convaincu d’acheter une grande maison hors de prix et que j’en aurais encore pour 20 ans de remboursement de projets qui ne sont pas du tout les miens.

      Par contre je plains beaucoup la plupart des gens qui vivent un rôle de 2ème catégorie d’une mauvaise série B. Quand on se persuade que l’amour que l’on vit est vraiment différent d’une pulsion animale (se comparer à un animal ?, quelle bassesse, mais y a-t-il des gens qui arrivent à pratiquer l’auto-critique ?). Quand on prend seulement connaissance de qui se cache derrière son conjoint après 20ans d’une vie de comédie, mais ratée. Les désillusions sont fortes quand on se persuade de vivre le bonheur alors que tout n’est que comédie : et comment affronter la solitude quand on en est parfaitement incapable ? Alors on se trouve un autre compagnon (un peu trop vite) et on se persuade à nouveau. Et à force, on perd toute capacité à s’intéresser vraiment aux autres.

      Oui, finalement, ce qui tient la plupart des gens, c’est l’autopersuasion (le cinéma aide beaucoup pour se projeter dans le rôle qui nous fait rêver), mais ça ne marche jamais toute une vie.


    • Cocasse Cocasse 21 avril 2011 13:33

      Pour pondre des opinions ou des réformes sur la prostitution, j’estime qu’il faudrait en faire une étude, en tant que client, et dans différentes conditions, en s’offrant toutes sortes de prostituées.
      Les moralistes à deux balles qui imposent leur idéologie en-drapée sans rien y connaitre, c’est pénible.


      • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 13:58

        @ Cocasse,
        Coquin !


      • Cocasse Cocasse 21 avril 2011 17:03

        A quand un ministre courageux doté d’un budget conséquent pour mener cette enquête en profondeur ?
        Je veux bien postuler s’il le faut, et je ne veux pas de langues de bois !
         smiley


      • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 18:41

        Très drôle !!!!!


      • Traroth Traroth 21 avril 2011 23:18

        @Cocasse : Vous pourriez aussi prendre la place d’une de ces dames, non ? A moins que votre opposition au « moralisme » n’aille pas jusque là ?


      • french_car 22 avril 2011 10:49

        Un conseiller média de Raffarin a été condamné pour avoir utilisé les services d’une prostituée mineure mais il n’a pas utilisé l’argument de l’étude à l’époque.


      • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 14:24

        http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/actualite/Secteur_Met ropole_Lilloise/2011/04/21/article_prostitution-la-vie-cachee-d-etudiantes.shtml

        Pourtant elles n’ont pas de macs mais elles ne paraissent pas très heureuse. Mais leurs clients doivent trouver que ça se passe très bien....


        • Emmanuel Aguéra LeManu 22 avril 2011 12:22

          Ariane... comme Agoravox a changé... vous aussi vous en venez à considérer vos scores de moinssages comme autant de preuves de pertinence... Bienvenue au club !

          Quand on a tout perdu, reste l’honneur. Et quoi de mieux qu’un drapeau pour s’en fabriquer un. (beaucoup ne comprendront pas ce que ça vient foutre là, certain même y verrons une contradiction... tant pis pour eux)

          Mon soutien et mon amitié.


        • SATURNE SATURNE 21 avril 2011 14:46

          Bien qu’il s’agisse plus d’un tract associatif que d’un article, quelques mots tout de méme :

          -la prohibition est un système utilisé dans de nombreux pays depuis longtemps , je vous invite à en vérifier le succès, en particulier pour les professionelles que vous défendez

          -« si on pénalise le client, on fera baisser le phénomène » dites-vous.
           Analyse brillante : la consommation de stups est pénalisée dans 90 pour cent des pays, avec le succè que l’on sait. Les traficants sont assez contents de la pénalisation du consommateur/ acheteur, ca permet de faire monter les prix (ça devrait vous inspirer)
          -jusqu’à présent, on a connu les pays abolitionistes, prohibitionistes et ceux qui tentent de « réguler »( les « réglementaristes »). Cette proposition n’apporte rien de neuf, il ne s’agit que d’une variante d’un des trois systèmes .

          - le raisonement décrit plus haut est surtout valable pour la prostitution de rue, avec forte suspicion de proxénétisme. Ce mode opératoire est en recul dans tous les pays developpés, c’est bien connu. A 70% en France, les prostituées sont occasionnelles, indépendantes, motivées par l’appat du gain , durable ou provisoire (cf. les « étudiantes » moneyant un studio pour leurs études, etc).
          Vos propositions n’ont pas de sens dans ce cas. Vous n’établirez jamais la prostitution d’une fille BCBG de province ayant quelques clients choisis, dans des lieux privés, pour payer son loyer et ses études.

          Plus idéologique que sérieux, tout ça. Du reste, méme chez les professionnelles à plein temps « corporatisées » ( à défaut d’étre syndiquées), vous savez bien que le sujet fait débat ( précarisation accrue, cible plus facile pour la violence, etc).


          • tikhomir 21 avril 2011 14:54

            Bonjour,

            Je ne suis pas pour la légalisation de cette activité et je ne cautionne pas ceux qui la pratiquent (prostitués ou clients) mais là, je trouve cela très moraliste et déplacé comme projet au vu de la société qu’on nous vend actuellement (sexe banalisé, débridé, banalisation de la pornographie, sex toys, sex friends ou alors même on ne fait plus un pas sans voir une pub dans la rue avec une femme à moitié nue, etc.). Bref, on a donc créé une société « hypersexualisée ».

            Avant de pénaliser prostituées et clients, il faudrait peut-être aussi être plus ferme dans la répression des responsables de la traite humaine.

            Il faudrait aussi et j’insiste là dessus, repenser le discours dans la société autour de la sexualité, trop souvent confondue avec une bête « génitalité ». Le paradoxe est qu’on ne parle plus aux gens de sexualité alors que l’environnement est « hypersexualisé ». Le discours sur la sexualité actuellement et surtout en direction des jeunes c’est : « faites ce que vous voulez mais protégez-vous » (le reste vient avec le porno souvent), et c’est ça qu’on appelle parler de sexualité ? Laissez-moi rire...

            Quand on aura fait ça (répression plus importante des esclavagistes et donc des vrais criminels + revoir le discours sur la sexualité), alors oui, on pourra faire la morale de façon un peu plus légitime à celles et ceux qui restent et qui pratiquent la prostitution librement, par choix et à ceux qui vont « consommer ». En attendant, c’est juste une ridicule hypocrisie.


            • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 15:34

              Entièrement d’accord avec vous.
              mais ces gens-là ne sont pas hypocrites, le gouvernement les envoie tout simplement au casse-pipe pour magouiller par derrière. C’est tout.

              Maintenant, ceux qui sont pour la prostitution sont des sous-hommes. Point barre.


            • SATURNE SATURNE 21 avril 2011 15:47

              @Ariane W
              Comme la vie est simple avec vous : « j’aime, j’aime pas », « bien, pas bien » etc.
              Désarmant (restons polis..)
              Votre âge respectable (apparent) aurait du vous apporter plus de sagesse et de sens de la nuance. Moins de manichéisme de cour d’école, d’hemiplégie sélective (sexiste, dans votre cas).
              La question n’est pas : j’aime ou j’aime pas. Des choses et des phénomènes existent, depuis la nuit des temps, en dehors de nous et de notre assentiment/ ressentiment, le savez-vous ?

              La question est donc plutôt : « comment on fait avec ça ? » ( la drogue, le proxénétisme, le cancer, la violence, etc)

              Un proverbe arabe dit : « il faut savoir embrasser la main qu’on ne peut pas mordre ». Je ne vais pas jusque là, surtout sur ce sujet ;
              Mais je dirais comme Cocteau (et l’auteur/ collectif de l’article, sans le savoir...) :

              « Puisque toutes ces choses nous échappent, feignons d’en étre les organisateurs ».


            • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 16:20

              Dès que quelqu’un parle de mon âge, je le considère aussitôt pour ce qu’il est : un foutu médiocre. Vous pensez qu’il n’y a pas d’autres arguments ? Vous pensez me rabaisser ? C’est vous que vous rabaissez.

              Vous voulez que les instincts priment sur la raison.
              Vous savez, monsieur de la nuit des temps, qu’il y a eu bien des hommes brillants, des sages, des philosophes mais aussi des gens simples qui ont pensé que les instincts, en particulier sexuels , doivent être maîtrisés. Sinon, c’est la pédophilie, l’inceste, le viol, la prostitution.

              Toutes les époques ont favorisé le commerce du sexe. Le sexe, et la loi du plaisir ont un tel pouvoir qu’ils sont utilisés pour traiter une affaire, par exemple, pour acheter quelqu’un, diriger.

              Tout n’est pas bien ou mal ? Il y a des nuances. certes.
              Mais dans ce domaine, je n’en vois pas.

              Et encore une fois, vous voulez faire croire que les tenants de la prostitution sont une majorité. Non.

              je ne sais pas votre âge, monsieur, parce que , contrairement à moi, vous êtes anonyme.

              Et encore une fois, aussi (ce débat dure depuis longtemps) que quelqu’un, homme ou femme, de nos jours, qui désire des relations sexuelles simples et gratuites n’en obtienne pas, me paraît tout de même révélateur....
              mais il est vrai que mettre un billet sur la table et s’allonger là où vingt autres sont passés avant soi sur une pauvre fille qui sort d’un réseau ou d’un milieu pauvre, mérite sans doute le détour.
               


            • Cocasse Cocasse 21 avril 2011 17:00

              Moi aussi je trouve vraiment culotté qu’on vous attaque sur votre age (que je ne connais pas).
              Tout dans vos interventions dénotent une âme juvénile, souvent avec un coté nunuche et badin, mélange de rédactrice de femme actuelle émoustillée, et de cougaresse fashion du style « sex and the city ».
               smiley smiley smiley


            • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 17:25

              @ Cocasse,
              Plus fâché ? Je préfère !...
              Votre analyse est très juste. J’accepte tout.


            • Cocasse Cocasse 21 avril 2011 17:38

              Je n’ai jamais été fâché.
              Cela m’arrive même de vous « plusser » parfois, dans un secret honteux.
               smiley


            • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 18:45

              J’adore la formule.
              je vais la garder pour un roman :
              « Il me plussait dans un secret honteux ! »
              « dans un secret honteux » est un hémistiche ce qui donne bcp de chic à la phrase !!!


            • Castor 22 avril 2011 10:02

              Un hémistiche ?

              Tiens donc...

            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 avril 2011 15:01

              Bonjour,

              d’abord je tiens à signaler que je ne suis pas du tout un spécialiste du sujet auquel je n’ai eu qu’une fois recours de toute ma vie. Vous dites, « La loi a un pouvoir de dissuasion » dit comme ça, ça sonne très bien, mais vous n’êtes pas sans savoir que la loi est toujours imparfaite et laisse très souvent des failles béantes ou m^me étroites dans lesquelles s’insinuent immanquablement les vicieux zélés qui ne font du Droit que pour passer à gauche... ... car, inéluctablement, « errarre humanum est lex » la loi des hommes est faillible... ...autant que la chair ! 


              • batoivre 21 avril 2011 15:30

                amusant et cocasse, 30 « positions pour changer le regard »...non ,c’est de l’humour,bien entendu ; le problème,s’il n’y avait pas de dames de petites vertu,il n’y aurait pas de « clients » tout simplement.


                • sleeping-zombie 21 avril 2011 15:46

                  Amusant cette manie de vouloir protéger les gens contre leur volonté...

                  Les prostituées sont des victimes ? c’est peut-être vrai, mais pas systématiquement...
                  Mais, à ma connaissance, la prostitution n’est pas interdite, donc si on veut pénaliser le client, ça ne pourra pas se faire sans interdire la prostitution (donc les prostituées) elles-même.

                  Donc du coup tout le 2eme paragraphe (protéger les victimes) est en contre-sens avec le 1er... Car si pour bénéficier de « l’aide » il faut être victime, ça signifie que la présence de clients est nécessaire.. on tourne en rond de manière totalement illogique.

                  Bref, la prostituée est une victime : on l’interdit.

                  Ce qui est bien avec cette façon de penser, c’est qu’on peut l’appliquer à plein de choses... la burqa (c’est déjà fait), la pauvreté...
                  Une fois que la loi interdira d’être malheureux, tout le monde sera heureux non ?

                  Sinon, une petite question en passant, quand on considère les prostituées comme des victimes, la prostitution est-elle une cause, ou une conséquence ?


                  • Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2011 16:24

                    Vous avez entièrement raison. la prostitution est légale. Donc tout ce débat ne rime à rien. Ou du moins à enfumer.
                    En Thaïlande, la prostitution est interdite. On connaît le résultat.
                    Du moins la pédophilie, très rudement sanctionnée, a reculé.
                    Pourtant, certains doivent avoir des instincts qui les poussent à violer des enfants ? Ils ne protestent pas ?


                  • paul 21 avril 2011 18:23

                    Tout d’abord, il faut noter que cette « fondation » qui multiplie les articles pour appuyer la loi Bachelot est soutenue notamment par des organismes religieux : actions et comités catholiques,
                    comité protestant, congrégation des sœurs du Bon Pasteur, fédération de l’entraide protestante ..

                    Parmi ses personnalités, on remarque Nicole Fontaine, ex ministre UMP de JP.Raffarin et
                    ex présidente du parlement européen .Notons que Mme Fontaine défend le filtrage d’internet
                    (LEN avant la loi scélérate Loopsi),.Elle avait également promu le réacteur nucléaire EPR .
                    Le lobbying s’effectue au niveau européen pour copier les anglo-saxons et notamment la Suède dont l’expérience est loin d’être probante .

                    Pour faire passer sa loi, sarkopithèque a pu compter sur le soutien de Danièle Bousquet , PS . Le PS s’allie donc au parti le plus réactionnaire qu’ai connu la république (pas surpris après le coup du Congrès de Versailles en 2008) .
                    Les arguments contre cette nouvelle loi répressive de la sarkozie ont été maintes fois développés ici et sur tous les sites, où une forte majorité d’internautes se déclare opposée ,
                    comme par ailleurs ACt Up dont sa lutte contre le sida sera plus difficile .


                    • Annie 21 avril 2011 18:45

                      Je souscris au commentaire de Sleeping-zombie. Je me dis qu’à quelque part je ne devrai pas, mais je n’arrive pas à réconcilier mes arguments en faveur de l’avortement, qui est le droit à disposer de son propre corps avec une interdiction de la prostitution, ou du moins pour commencer par la pénalisation du client. Je ne conçois pas non plus chaque prostitué comme une victime, parce que ce n’est pas ainsi qu’elles se conçoivent. Je joins un lien vers le site de strass qui est le syndicat des travailleurSEs du sexe. Ils et elles exposent leurs arguments qui n’ont pas été forcément entendus par cette commission parlementaire et aussi les conséquences du délit de racolage sur la sécurité des prostituées, qui ont dû quitter la rue pour se cacher . http://site.strass-syndicat.org/category/communique/
                      Alors que je reconnais que la prostitution forcée est un fléau qui doit être combattu dans le cadre d’une lutte contre tous les réseaux mafieux, autant combattre la prostitution librement consentie en faisant du client un criminel et de la prostituée une victime ressemble à mes yeux à un tour de passe-passe, qui attribue des motivations différentes et terriblement biaisées aux deux protagonistes du même acte.


                      • french_car 22 avril 2011 10:58

                        Bonjour Annie, le meilleur moyen d’assécher le réseau est de supprimer la clientèle. La suppression de la demande diminuerait l’offre bien-sûr.
                        La prostitution librement consentie est ultra-marginale. Regardez les reportages sur les maisons d’abattage à Chypre ou en Espagne, les filles sont venues pour « danser » et puis elles ont « consenti » parce qu’il fallait payer le voyage et puis finalement elles envoient de l’argent au pays et puis un jour elles rentreront etc etc ... on peut appeler cela du consentement oui ...


                      • Annie 22 avril 2011 20:27

                        French car,
                        Cet argument n’a pas marché avec la drogue, ou la boisson durant la prohibition.


                      • fifilafiloche fifilafiloche 21 avril 2011 18:46

                        Accumulation de lois liberticides, développement exponentiel du flicage jusque dans l’intime, cette France là, où l’individu est suivi, traqué, dans ses dépenses, ses déplacements, ses choix sexuels, n’est pas vivable. Je pense sérieuse à m’expatrier dans des lieux où vivre n’est pas encore un crime, où le carcan de la loi sait se faire suffisamment discret et souple pour rester respirable. Big Brother puissance 10.


                        • Guy Liguili Guy Liguili 21 avril 2011 19:51

                          C’est marrant moi qui ne suis allé aux putes qu’une seule fois dans ma vie et ai trouvé çà glauque, tout d’un coup cet article me rend la chose sexy. Enfin, en même temps que l’on baisera on jouera aux gendarmes et aux voleurs.
                          Celà me rappelle Hadopi : je n’ai jamais téléchargé autant d’albums, de films, de coffrets, d’intégrales que depuis qu’Hadopi existe.


                          • jluc 21 avril 2011 21:31

                             On nous a déjà fait le coup avec la LOPPSI 2 : « C’est pour se protéger de la pédophilie sur Internet. » Le texte final n’en fait même plus mention.
                             
                            Cette fois ci « c’est pour protéger les filles ». Mais bien sur ! La prostitution est vielle comme le monde, ce n’est pas en pénalisant les clients qu’on va l’éradiquer. Une prostitution cachée rendra les filles plus dépendantes des réseaux. Ce n’est vraiment le moyen de les protéger.

                             Par contre on va la rendre plus cachée. On va déplacer les réseaux vers le net, par exemple. Il y a là un fric fou à ce faire : la fille paie un abonnement, le client paie un abonnement... Les amis de Sarkozy s’en frottent les mains.


                            • jluc 22 avril 2011 17:25

                              Bizarrement ce rapport qui se vante de prendre « enfin en compte le phénomène de la prostitution dans sa globalité. » ne parle pas de l’argent de la prostitution. Or :

                              - Selon Sabine Dusch, la prostitution engendrerait un chiffre d’affaires mondial de 60 milliards d’euros. En 1998, l’Organisation des Nations unies estimait que, chaque année, quatre millions de personnes se prostitueraient, ce qui générerait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profits aux groupes criminels.

                              - et, Selon la Brigade de Répression du Proxénétisme, une prostituée rapporte à un réseau entre 9 150 et 12 195 euros par mois.

                              Houa ! Comment passer à côté de ces chiffres ?

                              Par contre le rapport étudie bien l’apport d’internet pour la prostitution :

                              III. – L’APPARITION D’INTERNET A PERMIS L’ÉMERGENCE D’UNE NOUVELLE FORME DE PROSTITUTION … p.49

                              A. INTERNET, UN MÉDIA PRIVILÉGIÉ POUR LA PROSTITUTION.

                              a) L’avantage financier : la faiblesse des coûts d’accès et de fonctionnement

                              b) La discrétion et l’anonymat : la facilitation du passage à l’acte pour le client comme pour la personne prostituée.

                              c) L’impunité : les difficultés de la répression du racolage et du proxénétisme sur Internet.

                              Je continue de citer :

                              "Ceci profite en premier lieu aux réseaux de traite et d’exploitation sexuelle, qui peuvent, à peu de frais, créer un site Internet, hébergé dans des cyberparadis connus pour leur législation laxiste, et l’alimenter en annonces et photographies diverses. Les réseaux peuvent également utiliser des sites Internet déjà existants pour y déposer des annonces multiples. Ainsi, la rentabilité de leurs activités est maximale."

                              Il est évident que le but recherché est de rediriger les clients traditionnels vers les réseaux internet. On n’est pas proxénète, mais on se fait un max de fric. Le plan parfait. Et, les filles : on s’en fout !


                            • Manu Manu 21 avril 2011 21:34

                              Attention commentaire démago !

                              Je vais faire le même parallèle de ceux qui refusent le droit du sol : soit, leurs enfants ne seront français qu’une fois franchies, à leur majorité, les mêmes formalités administratives qu’un étranger.

                              Ben là pareil, si la prostitution, c’est génial, parce qu’au fond, la majorité des prostitué(e)s le sont parce qu’ils le veulent bien, j’imagine que ceux qui supportent ce discours ne verront rien à redire à voir leurs enfants choisir cette voie.

                              À quand un cursus services sexuels à la fac ?


                              • Guy Liguili Guy Liguili 21 avril 2011 21:52

                                Je connais bien cet argument, je l’utilise d’ailleurs face à quelqu’un qui me vante l’avenir des professions d’accompagnateurs sexuels.
                                Non, la prostitution n’est pas une profession comme une autre, à ce titre elle ne peut prétendre ni au salariat, ni à l’apprentissage. Par compte vu qu’elle est fiscalement taxée, pourquoi ne pas en faire une profession libérale avec registre du commerce ou des métiers, afin d’avoir une couverture sociale , des contrôles stricts et le droit à être considérée avec autant de bienveillance qu’une poissonnière lambda.


                              • yvesduc 21 avril 2011 21:49
                                Je trouve cet article extrêmement confus.

                                Si ce sont les réseaux de proxénètes qui sont visés, 1. pourquoi les lois existantes sont-elles insuffisantes ? 2. Pourquoi faire une loi non spécifique, visant la prostitution en général ? 3. Pourquoi ne pas aider plutôt le client à éviter les réseaux de proxénètes ? (en ré-ouvrant les maisons closes, par exemple) 4. Compte tenu de la propension des forces de l’ordre, surtout sous le règne du « chiffre » impulsé par la droite, à favoriser les cibles faciles, la nouvelle loi sera-t-elle efficace ou bien concernera-t-elle surtout, au final, les prostituées hors réseaux, les plus faciles ?

                                Si c’est la prostitution subie et HORS réseau qui est visée, la loi améliorera-t-elle le sort de ces femmes ? Je peux comprendre que certaines femmes recourent à la prostitution la mort dans l’âme en raison d’une situation difficile (rupture avec la famille, échec dans les études, etc.), mais leur retirer la prostitution les aidera-t-elles ? La Mission parlementaire leur propose-t-elle des solutions nouvelles ? Il ne faudrait pas non plus imputer les causes de la prostitution au client. Pourquoi la droite ne fait-elle pas plutôt en sorte de revenir au plein emploi et de muscler notre système scolaire pour mieux aider les élèves en difficulté ? (elle fait l’inverse !...)

                                Si c’est la prostitution tout court qui est visée, 1. au nom de quoi ? 2. Pourquoi alors ne pas interdire directement la prostitution ? 3. Pourquoi les prostituées paient-elles des impôts ? 4. La prostitution de luxe sera-t-elle aussi visée ?

                                La Mission dit, d’une part, que la prostitution est « considérée comme une violence (...) », mais il existe des prostituées par vocation, ou qui n’ont pas de tabous moraux, pour qui ça n’en est pas. Entre parenthèses, la situation de certains hommes peut, elle aussi, être vécue de façon violente. La Mission dit aussi, d’autre part, que la prostitution a des « (...) conséquences souvent considérables », et en effet : à raison de 150 euros par client, à 5 clients par semaine, cela fait un beau salaire d’ingénieur. Un reportage à la télévision montrait récemment des étudiantes surprises de la facilité avec laquelle elles gagnaient autant d’argent.

                                Je voudrais aussi corriger un mot : « Le but de cette loi, c’est de diffuser d’autres modèles, de dire clairement que l’on ne LOUE pas le corps de l’autre ». Louer et acheter, cela fait une sacrée différence. Dans les réseaux pédo-criminels, le corps de la victime est VENDU ; la victime ne s’appartient plus. Elle terminera sa vie dans les mains de son bourreau. Dans le cas de la prostitution, cela ne dure dure que le temps convenu (une heure, deux heures, etc.). J’avoue avoir un peu envie de rire (jaune) lorsque je vois qu’on cherche à cacher la prostitution sous le tapis tandis que les enquêtes sur les réseaux pédo-criminels sont soigneusement enterrées !! J’invite la fondation Scelles à lire, sur WikiLeaks, le dossier d’instruction de l’affaire Dutroux et peut-être déplorera-t-elle, comme moi, qu’on ne s’attaque qu’aux proies les plus faciles.

                                En conclusion, c’est peu dire que cette loi ne convainc pas et ressemble à ces nombreuses lois-spectacles dont ce gouvernement s’est fait l’expert, lois inapplicables ou inefficaces uniquement destinées à manipuler l’opinion publique.

                                • Manu Manu 21 avril 2011 22:21

                                  Ce que je trouve étonnant dans votre commentaire qui se veut réfléchi, c’est l’absence de critique sur la soit-disant nécessité de la prostitution. En d’autres temps et / ou lieux, on discute également de la nécessité de :

                                  • l’esclavage ;
                                  • la peine de mort ;
                                  • la torture ;
                                  • du travail des enfants.

                                  Avec un peu d’effort, il sera bientôt possible de légitimer les sacrifices humains (nécessité religieuse, après tout) !

                                • french_car 22 avril 2011 11:19

                                  Yveduc : rouvrir les maisons closes revient à donner une façade légale à des réseaux maffieux.


                                • Emmanuel Aguéra LeManu 22 avril 2011 12:28

                                  @Manu

                                  « En d’autres temps et / ou lieux, on discute également de la nécessité de :
                                  l’esclavage, la peine de mort, la torture, du travail des enfants. »

                                  Vous venez de décrire la prostitution. C’est tout ça sur fond de commerce du cul.
                                  Le reste n’est que verbiage et (c’est le cas de le dire, branlette intellectuelle).
                                  Accepter la prostitution, quelqu’en soit l’argumentation, c’est aussi accepter votre liste.


                                • yvesduc 23 avril 2011 17:51
                                  Manu, la nécessité de la prostitution était (très brièvement, certes) évoquée dans mon message. Pour développer un peu, citons ces handicapés à qui la nouvelle législation suisse offre la possibilité d’avoir une vie sexuelle. Cela les transforme profondément. Une vie sans sexualité, c’est comme une vie sans travail ou sans famille ; c’est une vie amputée. Un orphelin ne retrouvera pas sa famille mais un handicapé, ou un valide qui pour différentes raisons connaît une frustration importante, peut retrouver une vie sexuelle grâce à ces femmes.

                                  Par ailleurs votre raccourci « prostitution = torture, esclavage, etc. » omet que certaines prostituées sont tout à fait consentantes. Dans le reportage mentionné plus haut, l’une des étudiantes assouvissait une sorte de vengeance vis-à-vis des hommes après un traumatisme datant de son enfance, dû à un homme. Leur clientèle était aisée et éduquée, parfois charmante et de physique agréable, ce qui n’exclut pas bien sûr le risque de tomber sur un mauvais client. Personne ne les obligeait, seulement, entre ces hauts revenus facilement gagnés et l’enchaînement de petits jobs éreintants, leur choix était fait. La deuxième « nécessité », pour répondre donc à votre question, est la rémunération des femmes.

                                  Il y a un monde entre la très jeune fille de l’Est prostituée de force, et la prostituée par vocation qui rend un réel service à des hommes qui sans cela seraient dans une souffrance psychologique. Il y a une grande variété de situations, que je suis incapable de quantifier d’ailleurs mais qui disqualifient, à mon sens, l’approche moraliste à l’emporte-pièce qui semble être celle de cette Mission (ceci étant prévisible sous un gouvernement de droite), et en tout cas de l’article.

                                  La Mission dit avoir écouté des femmes et des associations mais qu’en ressort-il ? Dans cet article, rien ; la conclusion semble avoir été dressée d’avance. Tout est rejeté en bloc.

                                  Le gouvernement joue les monsieur propre en passant outre une réalité complexe, réalité dont je crains qu’au fond il ne se fiche éperdument, sans quoi les affaires Dutroux, Dunand et Louis n’auraient pas été enterrées. Combien d’enfants disparaissent chaque année ? Là, on est réellement dans la torture, l’esclavage et le travail des enfants.

                                  french_car, une maison close peut plus facilement être contrôlée, me semble-t-il.

                                • Asp Explorer Asp Explorer 21 avril 2011 22:52

                                  Le signe le plus avancé de dégradation de notre civilisation réside je crois dans le sort que l’on fait subir aux mots. On les vide ainsi, l’un après l’autre, de sa substance. Ainsi, ce rapport dit parlementaire, en fait commandité par Roselyne Bachelot, commence-t-il par redéfinir le sens du mot « violence ». Pour nos grands-parents, la violence, c’était les boches qui arrivaient au village pour pendre les hommes et violer les femmes. Aujourd’hui, il faut croire que ça consiste à engager une transaction financière avec une personne majeure et consentante.

                                  Dans le même ordre d’idée, veut-on faire entrer la Turquie dans l’Europe ? Il suffit de redéfinir l’Europe, et peu importe que la Turquie ai toujours été en Asie. La répression routière ? Il suffit de bannir le mot « chauffard » du vocabulaire - c’est trop connoté bon vivant qui boit un peu trop le dimanche après-midi avant de prendre la route - et de le remplacer par « délinquant routier » (même si, de toute évidence, le délinquant se caractérise par un projet d’attenter aux biens ou aux personnes, ce qui n’est pas le cas du chauffard).

                                  On ne pourrait mieux caractériser l’impuissance des politiques qui, à défaut de changer le monde, préfèrent changer les mots qui le décrivent, c’est tellement plus facile.


                                  • Traroth Traroth 21 avril 2011 23:26

                                    Les commentaires marquent une absence flagrante de compassion pour les dizaines de milliers de victimes des réseaux de prostitution. Venant de certains, ça n’est pas très étonnant, je dois bien le dire...


                                    • french_car 22 avril 2011 10:42

                                      Le vrai visage du lepenisme.
                                      On l’a cru noyauté par la chétienté mais le naturel revient au galop.


                                    • apopi apopi 22 avril 2011 03:50

                                       Encore un enfumage de l’UMPS pour faire oublier, ou du moins essayer, tout ce qui préoccupe le citoyen lambda. Promesses de répression à tout va contre tout et n’importe quoi. Pendant ce temps, en Espagne, les bordels poussent comme des champignons jusqu’à ressembler à des supermarchés ! Cerise sur le clito, si j’ose dire, beaucoup de clients viennent de France. Il ne nous reste plus qu’à créer une unité spéciale composée de religieux pédophiles repentis pour asperger d’eau bénite tous les hérétiques qui passent la frontière.
                                       
                                       La France, pays des droits de l’homme, mais surtout des tartuffes.


                                      • jacques jacques 22 avril 2011 05:48

                                        Il y a plusieurs type de prostitué(e)s ceux qui le font pour des raisons économiques ,ceux qui le font par contraintes autres qu’économiques et quelques autres surement très rare par vocation.Pour les derniers à part un camp de rééducation stalino-catho-etc..,pour les seconds des lois existent et se révèlent inefficace contre leurs tortionnaires, là vous proposez, je ne peux rien contre le tortionnaire ,j’attaque le plus faible ,le client qui souvent doit avoir d’autres problèmes pour user de ce genre de pratiques .Vous aller créer une complicité forte dans ce trio (pute ,client,proxénète ) qui amènera une loi du silence encore plus forte.Pour les derniers vous proposez quoi ,arrêtez vos études jeune étudiant(e),ne payez plus votre loyer chom(eur,euse) et soyez expulsable et bien d’autre cas de précarité économique.
                                        Pour assainir ce milieu ,il faut le mettre au grand jour , créer un statut de prostitué qui le protège des proxénètes . Mais pas dans des « maisons closes » qui ne serait que l’industrialisation de la prostitution.
                                        Dernier point pour les« films porno » vous allez faire comment ,c’est quand même à la base de la prostitution, des femmes et des hommes ont des rapports sexuels tarifés et filmés.Vous allez condamner le producteur,le client,etc...


                                        • jacques jacques 22 avril 2011 06:34

                                          Si vous condamnez aussi ceux qui utiliseraient les services de prostitués à l’étranger y compris en Thailande,ça peux devenir drôle.


                                        • Manu Manu 22 avril 2011 10:32

                                          Argument vide basé sur le principe soit disant universel de l’offre et de la demande qui suppose un humain totalement rationnel.

                                          C’est oublier que l’humain est loin d’être agent sans émotion.

                                          Ainsi, bien qu’il y ait pourtant une demande forte pour les « besoins » suivant :

                                          • rétablissement de la peine de mort ;
                                          • loi du talion ;
                                          • purification ethnique ou nationaliste ;
                                          • etc.
                                          l’humain, être sensible plus que rationnel, a fait le choix de « s’en priver ».

                                          Ça s’appelle la civilisation.


                                        • french_car 22 avril 2011 10:39

                                          Je trouve bizarre ces gens du FN qui nous parlent de morale, de pureté - dans tous les sens du terme yc le mauvais, qui défendent la chrétienté etc ... et qui vont aux putes.
                                          Il suffit de lire les réactions de nos lepenistes patentés et leur vote sur l’article.
                                          Il est vrai que le parrain de Marine ami de son papa est un proxénète - suspecté puisque pas encore condamné quoiqu’il le fut déjà par le passé. Et que Pierre Durand fut son prête nom alors qu’il dirigeait la revue catho intégriste Présent.


                                        • Manu Manu 22 avril 2011 11:31

                                          @ Marc Gelone

                                          Parce que vous pensez que certains ne seraient pas près à payer pour torturer, châtier eux-mêmes des « criminels » ou pour renvoyer des gens « chez eux ». Il suffirait de proposer, vous seriez surpris du résultat !


                                        • Manu Manu 22 avril 2011 11:36

                                          « C’est parce que le vrai monde, la nature humaine et ses faiblesses, nos instincts et notre hérédité ancrée dans deux cent mille ans d’histoire, vous sont complètement étrangers.

                                          Mais c’est le propre des gens de votre mouvance que de vivre dans un monde tel qu’ils voudraient qu’ils soient . »

                                          Je dirai plutôt que c’est vous qui voulez pas voir que l’humanité se démarque de l’animalité en ce que la personnalité humaine se construit culturellement, et non comme vous le dites, selon un instinct.

                                          Mais c’est une très bonne excuse pour laisser certaines choses en l’état, comme la prostitution...


                                        • Castor 22 avril 2011 10:47

                                          Et après ?

                                          On va imposer la position du missionnaire comme seule façon de s’éclater sexuellement ?

                                          Que l’on fasse le ménage dans les milieux de la prostitution pour virer les macs et tous ceux qui profitent de la misère des autres, que l’on empêche l’esclavage.

                                          Mais que l’on fasse porter le chapeau de l’incapacité policière (politique ?) à foutre en taule ces foutus criminels à des clients ou à des filles qui veulent pratiquer ce que d’autres ne veulent pas faire, il y a là une dérive que je condamne.

                                          • SATURNE SATURNE 22 avril 2011 10:58

                                            @Castor ;
                                            Exact.
                                            « Les avis divergent, et dix verges, c’est énorme ».

                                            Pierre Desproges ( dont la tombe au Père Lachaise est en friche sous les ronces, c’est bien triste, je le signale aux Parisiens)


                                          • Castor 22 avril 2011 11:00

                                            Merci pour ce précieux rappel d’un de ces nombreux mots de l’auteur.


                                          • french_car 22 avril 2011 11:15

                                            La plupart des êtres humains ont des instincts et une hérédité, ils l’exercent dans le cadre de la normalité. Pourquoi ce recours à la facilité des relations tarifées alors qu’il y a tant de femmes qui ne demandent qu’à être séduites ? Il y a certes les tétraplégiques mais c’est marginal et relève de la prise en charge sociale.


                                          • french_car 22 avril 2011 15:05

                                            Désolé Mr Gelone, il y a aussi des femmes incultes, pauvres, pas top modèles. Vous voulez dire que le petit gros chauve pas futé plutôt fauché ne penche que pour Claudia Schiffer et avec un cerveau ? Mais pour 100 euros la demi-heure aura-t-il tout ça ?


                                          • Castor 22 avril 2011 11:06

                                            Quand je lis des remarques comme « il faut assécher la demande : sans demande il n’y aura plus de prostitution », je ne peux m’empêcher de croire que ce que veulent ces gens, c’est interdire la prostitution et non protéger les filles soumises à des truands.

                                            Le retour au puritanisme est le meilleur chemin vers une société aseptisée, et quand l’asepsie s’organise autour de l’interdiction et la répression, quelle différence avec la dictature ?

                                            Bizarre de voir ces gens-là gueuler sur d’autres sujets que nous allons bien droit à la dictature... 

                                            • french_car 22 avril 2011 11:30

                                              Interdire la prostitution n’est pas efficace, à part leur mettre des amendes voire des procès et leur piquer la part de revenu que le mac veut bien leur laisser, en quoi cela pourrait-il les aider ?
                                              Quel rapport avec le puritanisme ? Il s’agit là d’arracher des filles à une condition immonde qu’elles n’ont pas choisi.


                                            • Castor 22 avril 2011 11:44

                                              Merci de lire ma position (!) complète sur le sujet.

                                              Vous n’aurez pas à aller bien loin, c’est juste au-dessus.
                                              En bref, vous me faites dire ce que je ne dis pas.

                                            • french_car 22 avril 2011 15:07

                                              C’est vous qui parlez de puritanisme pas moi !


                                            • Castor 22 avril 2011 15:13

                                              C’est vous qui opposez puritanisme (dans mon questionnement) et arracher des filles à une vie immonde.

                                              Si vous m’aviez lu, vous auriez constaté que je condamne l’exploitation qui est faite de ces filles mais que je refuse que l’on empêche celles qui ont envie de ce genre de vie de la mener.

                                              Mon opinion est que ceux qui, sous couvert de protéger ces pauvres filles exploitées, veulent condamner les clients, ceux-là veulent en réalité éradiquer la prostitution et non la misère induite par la présence d’ordures qui sont prêtes à tout pour du fric.
                                              Mon opinion est qu’il est plus facile pour l’état de ne pas poser le constat de l’échec patent de la lutte contre la criminalité organisée pour préférer criminaliser le comportement des clients de la prostitution.

                                              Je répète : vous m’avez mal lu.

                                            • Heil Cartman Heil Cartman 22 avril 2011 12:03

                                              Beaucoup de blabla dans cette article, beaucoup de prêche, beaucoup d’humanisme auto-satisfait et comme d’habitude, pas la moindre petite trace de l’avis des principales concernées : les prostitués elles-mêmes.

                                              J’espère qu’à un moment on fera une loi pour interdire aux parasites tels les membres de ces associations de s’approprier la parole d’autrui dans un but ostensiblement médiatique et pécunier.

                                              En attendant que ces preneurs d’otages de la parole ne puissent être condamnés voici la bande annonce d’un documentaire que j’ai vu sur la chaine planète et qui a l’honnêteté de ne donner la paroles qu’aux prostitués et à elles-seules. Exit les tartufes voleurs de morale dans ce doc, et c’est bien salutaire.

                                              Les travailleuses du sexe - bande annonce
                                              http://www.youtube.com/watch?v=WxR743FZniU

                                              Je rappel également que chaque année à Paris à lieu la Pute Pride où des prostituées aimeraient bien faire reconnaitre leur droits, mais comme elles sont putes et fières de l’être les association du genre Fondation Scelles ne s’y intéressent pas, et pour cause, comment de tels associations pourraient-elles continuer à faire leur beurre en faisant pleurer dans les chaumières si les putes ne sont pas des filles de l’Est violées 10 fois par jour et battues le soir par leur mac ? Inadmissible voyons !

                                              http://www.google.fr/search?q=pute+pride&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a


                                              • Heil Cartman Heil Cartman 22 avril 2011 12:14

                                                Note supplémentaire parce que ca me fait plaisir :

                                                On voit toute la tartuferie de cette association dans l’appel ridicule à la sinistre Roselyne Bachelot, détourneuse de fonds publique de son état et empoisonneuse de masse a but lucratif.

                                                http://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/premieres-victimes-du-vaccin-a-24211

                                                De par cet appel cette association montre bien là son vrai visage, celle d’un ramassis de criminels qui n’hésitent pas à s’allier à ce que la politique-clientéliste fait de pire en ce moment et à bâillonner les voix des victimes qu’elles prétendent défendre afin de faire un max de blé sans avoir besoin de travailler.

                                                Ces gens sont des bandits !


                                              • french_car 22 avril 2011 15:08

                                                Ouais ouais interdire l’esclavagisme sexuel c’est criminel !


                                              • Heil Cartman Heil Cartman 22 avril 2011 15:13

                                                Vous êtes esclave sexuel ?


                                              • Pyrathome Pire alien 22 avril 2011 12:25

                                                Quel bordel !!


                                                • YVAN BACHAUD 22 avril 2011 12:30

                                                  Bonjour,
                                                  Il faut donner la parole aux prostituées pour leur demander LEURS PROPOSITIONS et leur donner la possibilité d’en faire une proposition de loi et SI la majorité ne veut pas lui donner force de loi leur permettre de la soumettre à référendum d’initiative citoyenne comme en SUISSE.

                                                  82 à 88% des Français sont favorables à ce RIC.. Et on, n’en dispose pas..
                                                  Elle est où la « DÉMOCRATIE IRRÉPROCHABLE » ????????????????????????

                                                  Il y a des sites où ces propositions sont exprimées.


                                                  • french_car 22 avril 2011 15:09

                                                    Vous avez bien que seule la minorité de celles qui exercent sans contrainte s’exprimera. Les esclaves resteront muettes.


                                                  • 2mimo 22 avril 2011 12:45

                                                    Et si on retournait le bac sur les cochons Il faudait aussi supprimer tous ces politiques qui se prostituent pour avoir des voix ?

                                                    On commence quand si on veux assainir la société ?, et là il y a vraiment du boulot...
                                                    Il y a des priorités... les putes ça fout pas un pays sur la paille...

                                                    • kitamissa kitamissa 22 avril 2011 13:17

                                                      hypocrisie !....rien que de l’hypocrisie !....


                                                      quand nos hommes politiques ou ceux qui ont certains moyens s’offrent les services d’une escort -girl ....

                                                      quand on va le soir dans les contres-allées de l’avenue Foch à Paris ou dans certaines grandes villes où les prostituées draguent en Porsche ou Ferrari ,et dont la passe pour quelques moments s’élève à deux ou trois salaires de caissière !....

                                                      quand ces Messieurs bien comme il faut qui donnent des leçons à tout le monde on la zigounette qui les chatouille,ils se pointent dans les maisons closes bien chic que l’on trouve dans la plupart des villes autant en Région Parisienne qu’en Province,et dont les pensionnaires sont volontaires ,belles,et ayant pour but de vendre leurs charmes moyennant une rétribution plus confortable que d’aller s’emmerder toute une journée au bureau ou au magasin ou à l’usine,avec le Smic,le HLM,le mari bourré,et les gosses à torcher le soir en rentrant !

                                                      alors bien entendu il y a les pauvres filles,celles sur le bord des nationales ou en forêt ,arrivant des pays de l’Est et sous la coupe d’une bande d’ordures qui encaissent tout le pognon !

                                                      et ces pauvres filles se tapent le chauffeur routier ou le représentant de commerce qu’une envie pressante chatouille vu que bobonne n’est pas là tous les soirs,et qu’elle n’est plus très bandante non plus !

                                                      je ne parle pas non plus de ces maisons d’abattage où les pauvres filles bien souvent sous la coupe d’un julot casse-croûte bossent pour payer à Môssieur la belle vie ,mais n’ont que ça pour vivoter,de plus comme souvent le mac est une balance en collaboration avec les flics et que ces derniers peuvent tirer leur coup à l’oeil,c’est pas prêt de s’arrêter de sitôt !

                                                      alors protéger les pauvres filles qui font ça par force ,qu’on voit le soir faire les chandelles sur les boulevards ,oui bien sûr ,ça tombe sous le bon sens,mais laisser celles qui font ça par choix,parce qu’elles sont jolies,et que c’est un moyen de gagner sa vie largement sans avoir besoin de diplômes,sans chefaillon derrière ses miches,et pour être libres ..foutons leur la paix,elles soulagent l’humanité souffrante,permettent au timide,au mal foutu qui n’a pas de succès,au frustré,au veuf,au divorcé,à l’esseulé,de passer un moment agréable et lui rendent ce service de ne pas aller faire de conneries irréparables ailleurs !

                                                      • Guy BELLOY LOBLEY 22 avril 2011 22:01

                                                        Sujet qui ne m’intéresse pas, n’ayant jamais été attiré par ce genre de « prestations ».
                                                        Mais force est de constater que votre commentaire est d’évidence et de bon sens... 


                                                      • Guy Liguili Guy Liguili 22 avril 2011 14:09

                                                        Au fait, dans la pratique, comment pénaliser un client pour avoir acheté une prestation non interdite par la loi (je rappelle que la prostitution n’est pas interdite) ?


                                                        • kitamissa kitamissa 22 avril 2011 14:30

                                                          non seulement pas interdite,mais c’est l’état le maquereau qui impose les prostituées !


                                                          • kitamissa kitamissa 22 avril 2011 14:53

                                                            au fait alors....cette expédition Scelles à Paris,Lyon,Marseille,Belgique,pays Bas,Espagne,Suède ...c’était où le meilleur rapport qualité -prix ? 


                                                            est ce qu’à Amsterdam on peut négocier si l’on préfère la Levrette au Missionnaire,et si il y a des remises quand on est bon client ?

                                                            est ce que les Turluttes en Espagne sont meilleur marché qu’à Marseille ,est ce qu’on peut régler avec des chèques restaurant ?

                                                            imaginez un peu la gueule du client froc baissé en train de limer comme une bête quand on viendra lui dégoiser dans la chambre « Monsieur le Client,savez vous quelles sont les conséquences potentielles de votre acte,et quelle est la responsabilité qui est la votre dans la perpétuation de la prostitution ? » 

                                                            je me représente la scène,le client qui sort à peine de 10 ans de centrale,Dédé ,un gros dur plein de tatouages et de cicatrices,1mètre 90 et 120 kilos de muscles ..qui se soulage enfin de ces année d’abstinence et de branlettes,et qu’on vient emmerder dans la piaule d’hôtel ! et sa réaction plutôt brutale envers celui venu l’emmerder pendant qu’il retrouvait enfin une vraie femme !

                                                            • french_car 22 avril 2011 15:16

                                                              Kitamissa, ça sent le vécu smiley


                                                            • Manu Manu 22 avril 2011 15:37

                                                              Rares sont les enfants qui vont à l’école de leur plein de gré ! Au nom de quoi bafoue-t-on leur liberté de préférer l’école de buissonière !

                                                              Laissons-les assouvir leurs instinct primaire de jeux et d’oisiveté ancré en chaque être humain, et au final, pour s’en sortir une fois adultes (ou pourquoi pas dès leur majorité sexuelle) , ils pourront vendre leur corps au plus offrant !

                                                              Elle est pas belle la vie quand on applique simplement le libéralisme dans toute sa pureté ?


                                                              • franc 22 avril 2011 20:44

                                                                mais de quoi je me mêle ------------------------------------------l’Etat ni aucune personne n’a le droit d’intervenir dans l’intimité des gens et quoi de plus intime que les affaires sexuelles

                                                                chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps du moment qu’il respecte son intégrité et l’intégrité d’autrui,, sa propre liberté et la liberté d’autrui

                                                                et ce n’est pas parce qu’il ya transaction financière que automatiquement cela devient un mal ,sinon il faudrait interdire toute activité commerciale ,toute activité sociale ,médicale ,politique et même religieuse où une somme d’argent quelconque intervient -----------------------------------bref interdire l’émission de la monnaie et revenir au troc
                                                                 
                                                                Or l’argent a été introduit pour faciliter les échanges en remplacement du troc ,ce n’est qu’un moyen qui est un bien en tant que moyen en étant utile pour la facilté d’échange ,cela ne devient un mal que s’il devient un but en soi et une valeur absolue au dessus et au détriment de toute autre valeur plus essentielle et non plus un moyen ,une valeur relative au service de valeurs plus hautes comme la vérité ,la justice ,la beauté et l’amour 

                                                                Il ne faut pas confondre capitalisme et libéralisme ---------------------------------le libéralisme c’est le respect de toutes les libertés individuelles et collectives et donc y compris la liberté sexuelle ,le capitalisme c’est l’accumulation du capital pour le capital ,l’argent au dessus et au détriment de toutes les autres valeurs plus hautes et plus essentielles

                                                                or qu’en est il par rapport à la protitution --------------------------------

                                                                la prostitution est du capitalisme si la personne n’est pas libre de choisir l’activité ou même ayant choisi l’activité la pesrsonne est sous-payé en devant payer pour quelqu’un d’autre qui l’exploite ,c’est la prostitution imposée ou subie (proxénétisme) relevant de l’exploitation de l’homme par l’homme comme toute activité humaine qui est mal payé exploitée par des patrons sans scrupules 

                                                                Par contre la prostitution comme prestation de service sexuel rémunérée selon un contrat entre personnes adultes consentantes est un travail salarié comme un autre ,c’est la prostitution choisie 

                                                                Et la morale là dedans ?-------------------------------------la morale est définie par la raison et uniquement par la raison ,raison universelle ,absolue et transcendante et ce n’est pas une personne humaine quelconque pas même le pape qui détermine cette morale ,c’est à dire le système du bien et du mal ,de manière arbitraire selon son goût et ses préférence ouqueque autre motif , en se prenant pour Dieu le Père ,comme le dit le grand théologien catholique dans sa Somme théologique :-------------------« dans le domaine du créé immanent c’est la raison qui détermine le bien et le mal »

                                                                Or le principe de justice est déterminé rationellement par le principe platonicien suivant :-----------« l’accord qui se fait par consentement mutruel est juste selon la loi de la cité royale » (PLATON)

                                                                la prostitution choisie qui respecte ce principe de justice rationnel est donc juste ou du moins non injuste .





                                                                 


                                                                • franc 22 avril 2011 21:31

                                                                  Pour comprendre la bêtise du principe de pénalisation du client de prostituée ,un exemple concret est utile

                                                                  Catherine Millet est une dame mariée très respectable ,une riche bourgeoise qui a écrit un livre pour dire qu’elle a offert librement son corps de nombreuse fois ,parfois à des centaines personnes à la fois en une nuit ------------------------supposons que les amateurs du corps de Mme Millet donnent en retour pour exprimer leur satisfaction à Mme Millet quelques billets en les balançant sur son corps pour la séance de plaisir sexuel ,quelle différence y at-il là avec la prostitution choisie
                                                                   
                                                                  Certains pourraient la traiter de salope -------------------------------------mais elle n’en a cure ,au contraire pour elle salope n’est pas une insulte mais une qualité, et elle pourrait rétorquer qu’il vaut mieux être une salope qu’une saloperie 

                                                                  maintenant si Mme Millet se prend tout à coup à faire payer les amateurs de son corps ,elle en a parfaitement le droit, je ne vois là rien qui change avec la situation précédente ,même pas sur le plan moral ,ni pour elle-même ,ni pour les clients

                                                                  Et dire d’une call girl qui gagne plusieurs milliers d’euros en une soirée dans une partie de jambes en l’air qui en plus lui donne duplaisir sexuel , c’est à dire plus que la paye mensuelle d’une caissière ou d’un éboueur ,qu’elle est une esclave c’est quand même un peu fort du café ,j’aimerais pour ce compte là être un esclave de la sorte si j’ai un corps qui répond avec compétence à ce genre de travail ,malheureusement pour moi ,je n’ai pas cette vocation----------------------------------------je pense que au contraire c’est la caissière ou l’éboueur qui est l’esclave et non la call girl 


                                                                  Au lieu de pénaliser les clients ou les prostitués ,il me semble plus juste de régulariser ces prestations de services sexuels sur le plan social et étatique pour éviter ces situations sordides de promiscuités dangereuses comme le font de plus en plus de pays à rebours de la Suède ---------------------------------------déjà qu’il ya trop de délinquants sexuels en prison ,au moins la moitié des places et qu’il n’ yen plus assez de place pour les meurtriers ou de dangereux bandits qui sont relachés ,c’est aller contre le sens de l’histoire que d’ajouter inutilement interdiction sur interdiction


                                                                  Et si l’on voulait appliquer la loi du talion et seulement la loi du talion ,ni plus ni moins ,ce serait d’emprisonner les gens qui veulent emprisoner des gens parfaitements honnêtes et innocents


                                                                  • yvesduc 23 avril 2011 18:31
                                                                    J’ai fait un tour sur le site de la fondation Scelles, dont le contenu est somme toute intéressant. LE chiffre important, expliquant peut-être la loi, me semble être celui-ci : « Sur les 15 000 prostituées exerçant en France, 70% viennent de l’étranger et n’ont pas de papiers [contre 30% il y a quelques années]. » (Fiches thématiques > Les personnes prostituées). Autrement dit la prostituée classique, venue à la prostitution par la misère économique ou sociale, ou à la suite d’un traumatisme personnel, tend à disparaître, chassée par la prostituée de l’Est amenée de force par un réseau mafieux et cassant les prix. Faute de pouvoir stopper sélectivement la prostitution associée au proxénétisme (de l’Est), la Mission entend stopper toute la prostitution, dont la prostituée économique ne constitue plus que 30 % et dont elle constitue alors une sorte de dommage collatéral.

                                                                    Mais la conséquence sera que ces dernières, les prostituées économiques, seront rejetées dans une misère encore plus grande, ou dans les bras de réseaux suffisamment puissants pour défier la loi.

                                                                    En lisant le site de la fondation Scelles, je me dis que la première chose à faire serait avant tout de s’attaquer aux causes de la prostitution (violence familiale, échec scolaire, etc.), bien expliquées par le site. La conséquence s’arrêterait alors d’elle-même.

                                                                    Or, la droite, qui casse l’Éducation et laisse les banlieues à l’abandon, peut difficilement se prévaloir en la matière de résultats brillants...

                                                                    Mieux, toujours après ma lecture du site, il me semble qu’il faut éviter à tout prix d’aggraver l’ostracisation de la prostitution, donc des prostituées. La fondation Scelles insiste, dans l’article, sur le statut de victime de ces femmes (et ce point est important). Sur le site, elle décrit les difficultés quotidiennes de ces femmes, leur dé-socialisation, etc. Tout cela plaide en faveur d’une normalisation ! Pas d’une ostracisation ! Or, c’est que la loi va produire puisqu’elle cible toute la prostitution, pas seulement le proxénétisme et les réseaux.

                                                                    Sur un plan pratique, pour finir, je serais curieux de savoir comment la loi va s’appliquer. Par la dissuasion, ok. Mais passé le premier coup de frayeur, le client reviendra. Comment alors établir ce qui se passe dans l’intimité de la chambre ? Si on attend de la prostituée qu’elle dénonce son client, pourquoi ne dénonce-t-elle pas déjà son proxénète ?

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