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Le sexisme a de beaux jouets devant lui

Les catalogues de jouets 2011, distribués dans nos boîtes aux lettres depuis la fin octobre et probablement depuis longtemps dans la vôtre, révèlent que le sexisme est toujours une réalité, chevillée au cœur de nos imaginaires sociaux.

Opérations coups de poing autour de grands magasins, distributions de tracts, livres militants. Depuis des années, des associations comme Mix-cité ou le Collectif contre le publisexisme se battent pour que cesse la discrimination des sexes dès le plus jeune âge « au travers des jouets et de leurs usages ». Coup d’épée dans l’eau ? En ouvrant les catalogues de jouets 2011 distribués dans nos boîtes depuis la fin octobre, on se dit en tous cas qu’il y a des combats qui ont encore de beaux jours devant eux… Et Le catalogue Carrefour 2011 (http://static.carrefour.fr/static/cfr/catalogue/2011/1022_jouet/Jouet_PV/index.html)

« Noël en grand » en est un magnifique exemple. Interrogé à ce sujet, le groupe n’a pas souhaité répondre nos questions.

Le petit garçon est invité à « construire », « dominer », « utiliser », « attaquer ».

Ce qui est sûr, c’est que ni l’imagination ni l’égalité des sexes ne sont au programme du Noël Carrefour 2011 : aucune offre de jouets mixtes, uniquement des jouets pour « filles » ou pour « garçons », présentés sur fond de couleurs qui frisent la caricature : fushia et rose bonbon pour les premières ; vert, gris et bleu pour les seconds. L’offre est sans surprise, on ne trouve que des grands classiques : petites voitures, mécanos, camions de constructions, tous hyper réalistes côté garçon ; poupées, princesses, mini animaux rose fluo, tous hyper stylisés et féériques côté fille.

Dans les vingt - unes pages pour garçons, c’est la grande parade des qualités viriles. On y exalte tambour battant la force, la puissance, la conquête et le savoir technique. Interpelé dans les descriptions des jouets par des impératifs à la pelle, le petit garçon est invité à « construire », « dominer », « utiliser », « partir », « protéger », « attaquer ». On comprend vite qu’on attend de lui qu’il agisse, dans le monde et sur le monde.

D’ailleurs, dès le début, le ton est donné en faisant la part belle aux « jeux de construction », type Lego®, Playmobil®, bûchettes, censés favoriser sa « motricité », sa « créativité », son « éveil ». Comme par hasard, ces jeux sont uniquement présentés dans la section garçons, alors même qu’ils pourraient être considérés comme mixtes. Chez les filles, on passe à des jeux de « création » ou à des « jeux éducatifs ». La petite fille peut y apprendre à « classer des perles », à « réaliser et décorer des mini gourmandises sucrées » ou encore à fabriquer des crèmes glacées ! Le message est clair : d’un côté ce sont les facultés intellectuelles et logiques que l’on souhaite favoriser et développer, de l’autre - côté filles, faute de favoriser des capacités, ce qui impliquerait déjà qu’on en suppose l’existence, il s’agit simplement d’ « éduquer », autrement dit de conditionner à aligner des perles, à se faire belle et à préparer des gâteaux…Repos du guerrier oblige !

Que voit-on d’ailleurs dans les pages suivantes côté garçon ? Dégourdi, éveillé, le petit homme est poussé à aller symboliquement explorer le monde. En voiture, en avion, en hélicoptère, « toujours plus vite ». Évidemment, pour découvrir de nouveaux territoires et les conquérir, il faut être prêt à combattre. Et c’est ici qu’on retrouve les petits soldats, les panoplies de super - héros, les armures en mousse, les pistolets plus vrais que nature, les super hamsters samouraïs Kung Zhu. Quand il ne part pas à l’aventure pour attaquer et conquérir, le petit garçon est invité à défendre la société et à garantir un ordre social très masculin. C’est le cortège des policiers, des pompiers, des médecins autant de professions auxquelles il peut s’identifier.

La petite fille pourra apprendre à changer des couches puisque bébé « fait pipi, caca et pleure ».

De son côté, la petite fille reléguée à ses espaces intérieurs et imaginaires a renoncé depuis longtemps à agir sur quoique ce soit. Pour elle, à l’action est substituée la contemplation fabulatrice ou tout au mieux le care. Alors sur deux double pages, avec Barbie et les autres, on lui apprend à devenir « princesse », comprenez à se coiffer, se maquiller, mettre des « robes féériques », et attendre son prince charmant super héros. D’ailleurs, sans transition, à la page suivante, on découvre deux panoramas où la princesse « joue à la maman » : poussettes, nurserys, poupons, poupées, il y en a pour tous les goûts ! On l’initie même aux joies de la maternité. Avec Baby Born Gourmand par exemple, un « poupon avec une glace qui lui barbouille le visage par magie », elle pourra changer des couches puisque bébé « fait pipi, caca et pleure » !

Les métiers mis en scène dans les dernières pages du catalogue section « filles » achèvent le passage du rêve au réel, de la princesse en Cendrillon. La petite fille est hôtesse de caisse dans son mini supermarket , cuisinière derrière sa « cuisine prestige » toute équipée, coiffeuse devant sa « tête à coiffer ou à colorer ». Elle peut aussi aspirer à devenir chanteuse pin up… Ou femme de ménage avec son « super chariot pour faire le ménage dans toute la maison » ! Et les mises en scène de ces métiers laissent songeur …. Au « supermarket » par exemple, la petite fille « joue à l’hôtesse de caisse » et sert un client masculin, figure du consommateur - roi. De même, juste à côté du fameux chariot de ménage décoré avec des petites fleurs, on trouve un « chariot médical » poussé par un petit garçon en blouse bleue qui – nous dit-on – « joue au médecin »…

Sommes-nous bien en 2011 ?

Quand on referme le catalogue Carrefour, on ne peut pas s’empêcher de se pincer : sommes-nous bien en 2011 ? N’avons-nous pas raté un épisode dans la grande marche de l’Histoire, à commencer par le XXème siècle, sans parler de son Mai 68 et de ses mouvements féministes ?

Dans une époque qui se gargarise de modernité et d’égalité, « l’heure est grave, les enfants », c’est papa et maman qui vous le disent !

Les jouets sont les reflets en miniature d’une société et de ses valeurs. Supports de jeu, ils symbolisent toujours autre chose : une appartenance sexuelle, un rôle social, une attente parentale. À travers eux, l’enfant se projette et se prépare à son rôle d’adulte. Et quels sont donc ces adultes que nos catalogues de jouets forment pour l’avenir ? Le futur jeune homme peut-il continuer au XXIème siècle à se définir à travers les symboles d’une virilité aussi caricaturale, aux attentes et exigences démesurées ? Et la future jeune fille, dans un monde où on lui promet l’égalité des sexes et des conditions, peut-elle décemment se contenter de se préparer au mariage et de « jouer à la maman » ? À l’heure où discours médiatiques et politiques parlent de congés de paternité, de femmes actives et d’égalité salariale, les jouets supports d’idéologies d’un autre temps ont-ils encore un sens ?

Pourquoi devraient-ils être sexués à ce point ? Le problème est moins d’offrir une poupée à la petite fille que de ne pas pouvoir – si l’on en croit les catalogues – aussi en offrir une au petit garçon, et de n’avoir, par exemple pour la petite fille, d’autre alternative à la poupée que la cuisine équipée ou la trousse de maquillage. Nos enfants devraient être amenés par les catalogues et par nous-mêmes à choisir leurs jouets en fonction de leurs envies propres, et non pas à cause de leurs sexes qui leur imposent des cadres et des valeurs idéologiques, par ailleurs inadaptées à leur époque.

Apprenons à être libres et à nos enfants à l’être avec nous.

Lutter contre les aliénations de tous types, partout où elles se logent, surtout dans ce qui peut sembler le plus anecdotique– de la Barbie de ma cousine au Power Ranger de mon petit frère : voilà notre combat pour demain pour ne pas perdre les bénéfices d’hier. Au même titre que d’autres en leur temps, les femmes au XXème siècle ont revendiqué des droits. Elles ont voulu se libérer et par la même libérer l’homme des attentes excessives que leurs dépendances et la société mettaient en lui. Elles ont acquis les bases légales de cette évolution, mais comme souvent, le plus dur reste à faire. Car il faut réaliser ces changements dans les faits et surtout dans les symboles. Changer les mentalités, « décoloniser les imaginaires » est un travail individuel et collectif qui suppose une vigilance de tous et de tous les instants.

C’est à nous, consommateurs et citoyens de tout sexe, de refuser ces jouets aux fonctions imposées, et les valeurs sociales qu’ils véhiculent. Et ainsi de faire de vrais choix de société.

Apprenons à être libres et à nos enfants à l’être avec nous. Et c’est tout de suite qu’il faut commencer. N’en déplaise à Carrefour et à son Noël toujours plus « grand », toujours plus sexiste.


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32 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 7 décembre 2011 10:33

    je vous propose un jouet qui pendant une courte période, de 1905 à 1925 environ, etait dans les foyers comme un des objets normaux de la ménagère américaine.....
    Petite histoire du vibromasseur :
    http://2ccr.unblog.fr/2011/10/27/ca-vibre-pour-elles/


    • orage mécanique orage mécanique 7 décembre 2011 11:09

      je ne sais pas ce qui se passe mais en ce moment ce discours revient à la mode,
      c’est vrai que pour certain jouet c’est abusé (et encore cela peut se discuter),
      mais si ce discours avait des « excuses » dans les années 60,70 quand le féminisme a fait bouger une société qui en avait plus que besoin,

      Aujourd’hui on devrait être assez « raisonnable » pour avoir remarqué que les filles et les garçons ne sont pas les mêmes, que leur corps et leur maturité n’évoluent pas de la même façon.
      Il suffit d’avoir des enfants pour faire exploser ce « dogme » du déterminisme des jouets auquel je croyais aussi mais qui montre vite ses limites face à la vie.

      Et pour finir sur un ton plus léger, je dirais qu’il n’est pas né celui qui imposera un style de jouer à son enfant.


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 7 décembre 2011 12:30

        A ce propos j’ai déjà vu un garçon qui jouait au foot avec une poupée ( c’est la poupée qui servait de ballon ) quand sa maman était enceinte ...




      • Aldous Aldous 7 décembre 2011 11:25

        Sont fous ces marchands ! Ils forcent les filles a jouer avec des jouets qui ne leur plaisent pas au risque de perdre des parts de marche !


        Article qui comme d’habitude met la charue avant les boeufs, c’est a dire fait comme si la construction sociale du genre precedait la sexualisatin de l’espece.

        Nous sommes une espece sexuee. Ce ne sont pas les fabriquants de jouets qui ont dote les femmes d’un uterus et de mamelles.

        Ce n’est pas non plus la societe qui fait qu’un humain dope a la testisterone est plus muscle et plus physiquement actif qu’un humain dope aux oestrogenes.

        Mais bla bla bla, le rose, bla bla bla les poupee qui font pipi caca, bla bla bla....

        On n’apasfini d’entendre deblaterer des inepties sur le sujet.


        • Barrous Barrous 8 décembre 2011 10:31

          Voici l’expérience qui va fermer le bec à tout le monde smiley

          Pour essayer de savoir si les orientations et les préférences en fonction du sexe chez les humains sont naturels, ou plutôt l’œuvre des influences sociales, des scientifiques ont tenté l’expérience avec des singes.

          L’une des expériences a été de balancer des jouets par terre, et de laisser les singes (mâles et femelles) choisir leurs jouets. Parmi les jouets il y avait ce qu’on trouve d’habitude dans un foyer qui a des garçon et des filles : voitures, trains, poupées...

          Que s’est-il passé ?! Et bien il s’est avéré que les singes mâles sont plus attirés par tout ce qui roule, et les singes femelles sont attirées par les visages (poupées...)

          C’est suffisant comme preuve, pour que ces féministes frustrées arrêtent de nous casser les oreilles ?

          Le documentaire est disponible sur internet, mais je n’ai pas le lien.

          A+ smiley


        • Aldous Aldous 8 décembre 2011 10:59

          Je vais vous en donner un autre :

          Une jeune femme que je connais est l’ainée d’une seule et d’un frère. 7 ans d’avance, je crois, sur le frère.

          Sa mère ayant toujours rêvé d’avoir un fils a habillé son ainée en garçon jusqu’à la naissance du tant désiré enfant mâle. Puis à partir de ses 8 ans elle s’est vue habillée en fille et même conviée à s’occuper de ses cadets quand ladite mère, femme ayant un haut poste de manager dans un grosse boite, n’avait pas le temps de s’en occuper (c’est à dire presque tout le temps).

          résultat, un déséquilibre affectifs des trois bambins, une ambivalence sexuelle mal vécue de la jeune femme en question qui n’assume pleinement ni sa féminité ni une bi-sexualité pourtant manifeste.

          Bref, avant de jeter les poupées qui font pipi-caca avec l’eau du bain, il faut se demander quelle est l’alternative.

           


        • supermémère 8 décembre 2011 11:38

          Affligée je suis de lire de telles réactions à un article qui somme toute soulève de vraies questions et mérite tout au moins le respect. Quel déchaînement, quel mépris ! Entendre ainsi parler d’utérus et de mamelles dénote un sexisme ordinaire très installé et peu de considération pour votre alter ego. Nul doute que c’est la peur qui vous inspire de cette manière. Elle pousse immanquablement à réduire, à dégrader et à soumettre l’autre et son image. N’ayez crainte Monsieur, au vu du succès de cet article nous pouvons être certains que vos caleçons continuerons d’être lavés et repassés comme il se doit ! Les gènes qu’on vous dit !

          Cordialement

        • bnosec bnosec 7 décembre 2011 11:29

          Ma fille adore les légos et la dinette. Quelle est donc son identité sexuelle ?
          Aidez moi vite madame la combattante, je suis perdu !


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 7 décembre 2011 12:19

            Les garçons aussi aiment bien de jouer à la dinette surtout quand ils sont jeunes tout en appréciant les jeux dits de garçons.

            Et pour les petis blocs en plastique à assembler, il me semble qu’une marque concurrente a sorti tout un village de lutins bleus qui plait autant aux filles qu’aux garçons.

            Je dis ça , je dis rien, mais c’est rapport aux « commandes » pour la fin du mois ...

            Sinon, pour mettre de l’ambiance, offrez simultanément un tank à vore nièce et une poupée à votre neveux : ils vont probablement faire un échange vite fait.




          • Harfang Harfang 7 décembre 2011 12:57

            Mon fils aime les tracteurs, les petites voitures... et passer l’aspirateur qu’il trouve mignon... je fais quoi ?


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 7 décembre 2011 15:53

            Lui offrir une robe de princesse rose brillante ?


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 7 décembre 2011 18:05

            Lui donner une ferme , un garage , un tank et j’en passe ...


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 7 décembre 2011 12:10

            Je n’ai pas bien compris ce qui empêchait l’auteure d’offrir un superbe ak47 en platique ( ou autre bidule du même genre qui projette des munitions si vous voyez de quoi je parle ) à sa fille/nièce préférée et une barbie à son fils/neveu préféré.

            A part bien sûr la réaction de l’intéressé(e).

            Il me semble que c’est justement à ce niveau là que ça coince.


            • Lisbeth Ker Carradec Lisbeth Ker Carradec 7 décembre 2011 12:24

              Le marronnier de la période des fêtes de fin d’année : le sexisme dans le jouet !

              Effectivement, l’article met bien la charrue avant les boeufs....prétendre que les jouets influent sur le comportement de l’enfant et le pose sur une voie sociale conditionnée par son appartenance à l’un des deux sexes, c’est oublier qu’il y a eu deux sexes avant l’invention du catalogue de jouets...

              Beaucoup d’arguments ne tiennent pas la route dans la réalité...
              D’abord, il est un âge où l’enfant, qu’il soit fille ou garçon, va s’identifier à sa mère puis à son père, puis sans doute de nouveau à sa mère pour enfin réussir à situer son identité propre entre les exemples de ses deux parents.
              Ainsi, quasiment tous les petits garçons réclament à un moment, un « jouet de fille » et vice versa. Le mien a eu une poupée, mon neveu de 5 ans veut une planche à repasser pour Noel, ma nièce a eu une très longue période « voitures de course »...aucun des trois n’a développé à ce jour de trouble identitaire...ils ont reproduit la gestuelle des deux parents, testé, puis finalement choisi ce qui leur convenait.
              Vous ne pouvez pas, sous couvert de bonnes intentions, revenir sur cette simple évidence qu’ataviquement, les garçons sont différents des filles. Le fait que la femme porte l’enfant pousse très tot la petite fille à reproduire les gestes de sa mère vis à vis d’elle, et à être maman à son tour dans son comportement créatif et imaginatif...chez papa, elle prendra ce qui lui sied, ce qui lui manque, ce qui la convainc.
              Idem a contrario pour le petit garçon...il sait qu’il n’est pas et ne sera jamais celui qui porte l’enfant...une fois le deuil de la maternité fait pour lui (la période peut etre plus ou moins tardive selon les enfants...mon fils a porté des nounours sous son pull pour avoir un gros ventre quelques mois quand meme), il se tournera naturellement vers le role de protecteur de la mère que lui assigne NON PAS LA SOCIETE mais sa nature d’homme même. Je ne serai jamais « enceint » donc je protegerai la femme qui elle, peut reellement etre enceinte.
              Vous n’y pouvez rien.
              Votre analyse du catalogue a beau etre juste, ce dernier n’en est pas moins un reflet exagéré et outrancier de la nature homme/femme.
              Je vous invite à continuer cette discussion lorsque vous aurez eu le loisir d’observer et de voir grandir vos propres enfants, dans cet univers neutre que vous proposez, et quand vous constaterez enfin vous meme le processus que je vous ai décrit ...


              • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 7 décembre 2011 13:06

                Qu’il y ait des différences entre filles et garçons semble évident. Qu’ils ne se dirigent pas naturellement tout à fait vers le même ensemble de jouets me semble également évident. Par contre, cela n’implique pas que les choix proposés par les marchands reflètent adéquatement cette différence.


                • Elea 7 décembre 2011 14:12
                  Je conseil à certains ici : Cerveau Sexe et Pouvoir

                  « À la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et les femmes ont été balayés. Ce n’est manifestement pas le cas : 

                  médias et ouvrages de vulgarisation prétendent que les femmes sont » naturellement « bavardes et incapables de lire une carte routière, tandis que les hommes sont nés bons en maths et compétitifs. 
                  Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont tablées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques. 

                  Cet ouvrage, qui s’adresse à un large public, replace le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux, au-delà des idées reçues. L’enjeu est de comprendre le rôle de la biologie, mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités d’hommes et de femmes. 

                  Notre destin n’est pas inscrit dans notre cerveau »

                  Catherine Vidal est neurobiologiste à l’Institut Pasteur.
                  Dorothée Benoit-Browaeys est journaliste scientifique.

                  • Aldous Aldous 7 décembre 2011 16:02

                    Jouer a la poupee rend bavarde ?


                  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 7 décembre 2011 17:34

                    Elea, quels sont les principaux enseignements de ce livre ?

                    Merci


                  • Annie 7 décembre 2011 18:28

                    Contrairement à la majorité des commentaires, je trouve que vous avez raison. Mais je voudrai quand même attirer l’attention sur l’hyperconsommation liée aux jouets qui à mon avis à une certaine influence sur leur « hyperspécialisation ». Bien que la société ait été beaucoup sexiste il y a de cela 20, 30 ans ou plus, le fait qu’il y ait moins de jouets encourageait la créativité et aussi l’échange de jouets. J’ai un père qui a appris à tricoter, et des fils qui ont joué « à la marchande » pendant des années. Le secret est moins de faire preuve de discernement dans le choix des jouets, que d’en acheter peu, sans priver ses enfants. C’est vrai qu’ils seront sensibles à la publicité, mais le meilleur service à leur rendre, est de décourager ce consumiérisme à outrance, le « je veux à tout prix et tout de suite » . Le reste ils pourront le découvrir par eux-mêmes.


                    • Elea 7 décembre 2011 18:50

                      @Aldous : Je n’ai pas prétendu le lien entre poupée et bavarde, mais le lien entre poupée, bavarde et éducation.Mais je pense que tu l’avais compris et que tu tente juste à ridiculisé mon post.


                      @Giordano : Est-ce de l’ironie ou une simple erreur de ta part à avoir tourné ta phrase de tel manière, qu’a te lire on pourrait s’imaginer que je parle d’un guide au allure prophétique ? Ou comme Aldous tente tu de ridiculiser ?

                      Je pense simplement que nos valeurs, nos croyances etc.. ne sont que culturels et sociales.Ils n’y a qu’a voir l’histoire des peuples pour se rendre compte que dans tel temps de l’histoire les devoirs et qualités / défauts des sexes ne sont plus les mêmes selon d’autres temps.Que selon les cultures ces mêmes devoirs et qualités / défauts ne sont plus les mêmes.

                      Et que les adultes interagissent avec ces mythes et croyances sur les enfants.
                      Sinon pourquoi un père n’aime souvent pas que sons fils joue à la poupée ? après tout c’est le désir de l’enfant qui peut être souhaite juste joué...au papa. 
                      Pourquoi une mère n’apprends pas à son cher fils autant de tâche ménagère qu’a sa fille ?
                      Pourquoi les garçons sont plus agité que les filles en règles générale ?
                      Vous pensez que c’est la testostérone ? Mais la testostérone n’augmente qu’après une bagarre par exemple, pas avant...Et les femmes ne sont pas dénuées de testostérone non plus, moins certes mais y sont plus sensible.
                      Ou bien est ce le regard des parents, surveillants etc.. qui se montre plus souple à l’égard des garçons que des filles quand ils s’agitent ?

                      Bref, je m’arrêterais là, je n’aurais certainement pas envie de continuez, puisque votre logique vous appelle à tourner en dérision et ridicule tout ce qui échapperait à votre réflexion.

                      • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 7 décembre 2011 22:38

                        « Il n’y a qu’a voir l’histoire des peuples pour se rendre compte que dans tel temps de l’histoire les devoirs et qualités / défauts des sexes ne sont plus les mêmes selon d’autres temps. »


                        C’est faux, les femmes s’occupent toujours des enfants et des travaux domestiques tandis que les hommes sont davantage des découvreurs, des protecteurs et des conquérants. Tout simplement parce que les femmes ont des ovaires et des nichons et les hommes une bite et des couilles, même chez les Chinois de l’époque Song ou chez les Inouits. 

                      • Aldous Aldous 8 décembre 2011 08:53

                        Ne soyez pas vexee Elea, ce n’etait qu’une boutade.


                        Ma question visait juste a montrer que vous avez ete conditionee a penser que la condition feminine est discriminante. Il suffit de lire l’article pour comprendre que s’occuper de ses enfants est presente comme une alienation alors que c’est au contraire un pouvoir social et culturel.Le role que les femmes assumaient dans le foyer avait une grand influance politique


                      • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 7 décembre 2011 22:08

                        L’auteur ne va pas assez loin. Il faut dénoncer, bien avant la sexualisation des jouets, la sexualisation des vêtements et des coiffures. Pour protester contre cet odieux machisme vestige du tribalisme patriarcal, il faut habiller les petits garçons avec des robes roses et leur mettre des petits flots dans les cheveux.  smiley


                        • Elea 8 décembre 2011 01:09

                          Le titre à le mérite d’être très actuel. *soupir*


                          • Elea 8 décembre 2011 01:10

                            Criant de vérité j’aurais du dire.


                            • velosolex velosolex 8 décembre 2011 08:47

                              Je suis tout à fait d’accord avec Lisbeth.
                              De plus il me semble que votre présentation est caricaturale, et valide certains stéréotypes de pensée tout à fait contestable. En quoi conduire un avion, une voiture serait plus créatif et valorisant que de s’occuper de sa poupée, opération que vous caricaturez d’une façon négative, avec une mauvaise fois évidente. il suffit d’avoir écouté une petite fille s’occuper de sa poupée, lui parler, pour s’apercevoir que l’imaginaire déployé est plus riche que chez bien des pseudo artistes, et des théatreux des deux sexes.

                              Vieux débat, d’ailleurs, datant des années soixante. Elena Belloti, auteur Italienne, en avait fait un essai : Du coté des petites filles.
                              Elle faisait remarquer d’une façon qu’elle pensait pertinente, que les petits garçons étaient dés le plus jeune age positivés, et stimulés, car bénéficiant d’un environnement, ( vêtements, jouets) où la couleur rose, couleur tonique, prévalait, alors que les petites filles, elles, étaient invitées à la contemplation et au repli avec la couleur bleue.

                              J’avais relu ces lignes deux ou trois fois, croyant y voir une erreur de traduction.
                              En fait, non, car en Italie, le rose est bien la couleur des garçons, et le bleu des petites filles. Du moins encore à cette époque, je ne sais maintenant si les standards de la modernité l’ont gagné. Mais de fait, le rose, dérivé du rouge, est bien la couleur du machisme, alors que le bleu couleur de la vierge Marie, est bien celle du sexe féminin.

                              Ce qui est assez amusant, c’est de s’apercevoir ainsi que ce genre d’argument, qui se veut très pertinent, est très relatif à une situation, et que l’on peut dire n’importe quoi en faisant parler sa mauvaise foi, ses idées préconçues, qu’on voudrait révolutionnaire, et le sexe des anges. 


                              • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 décembre 2011 16:55

                                Très juste, Velosolex !


                              • cathy30 cathy30 8 décembre 2011 08:52

                                Il faudrait être cohérentes les filles, une fois pour toute.
                                N’est-ce pas vous qui criaient au scandale quand un mari oublie un anniversaire de mariage, s’il n’est pas assez attentionné ou aidant., Une femme appelle volontier le service des transports au bureau pour aller chercher une ramette de papier.
                                Vous voulez le beurre et l’argent du beurre. Mais profitez en ça ne va pas durer, nous sommes en pleine guerre économique et ça va être très très dure pour tout le monde. Alors cessez de raconter des aneries et commençons vraiment à être solidaires les uns envers les autres.


                                • eric 8 décembre 2011 09:31

                                  Merci pour ce grand message d’espoir ! Dans la foulée de 68, une bande d’excités en mal d’identité personnelle a cherche a nous imposer des modèles anthropologiques servilement calques sur le monde anglo-saxon en général et américain en particulier.
                                  Face a ces pressions hyper individualistes, ultralibérale, poussant a l’ indifférenciation des sexes et a l’anomie, il est bien réconfortant de voir la société française revenir a ses fondamentaux. Une différentiation harmonieuse entre les sexes, porteuses de relations agréables et équilibrées. bref, notre héritage latin que les anglo saxons nous envient.

                                  On le voit bien dans tous leurs films a l’eau de rose façon, « le baiser français », le libraire français, etc...
                                  Oui l’Amerique a un problème hommes femmes. Elle s’invente des stéréotypes culturels improbables façon poupée gonflable avec Marilyn Monroe, ou monstre boddy builde comme Umma turmann dans kill bill. sans parler des walkyries de la théorie des genres Qui oserait prétendre que l’une ou l’autre soient des femmes ? Ou, plus sérieusement, qui souhaiterait passer sa vie avec l’une d’entre elle ? Ah ! on est loin de Sophie Marceau ou Audrey Tautou qui assument pleinement d’être des femmes a part entière en même temps que des hommes comme les autres.
                                  Dans ce domaine au moins nous sommes en train de gagner la « démondialisation’.
                                  Du reste, vous ne m’étonnez pas. Ces dernières années, j’ai pu constater qu’effectivement, dans un réflexe de préservation de la bio diversité, du multiculturalisme, et du développement durable ( n’oublions pas le facteur démographique) les françaises redevenaient des femmes. Notamment chez les jeunes générations.Il parait que nous battons des records en Europe pour les ventes de jupes et de robes. Après des années deprimantes ou je n’aspirait qu’ a rentrer a Moscou, je peux a nouveau me retourner dans la rue a Paris. Il y a 5 ans encore, a la sortie des lycées du quartier latin qui donnent le ton, on voyait sortir des sacs unisexes. On voit désormais des minettes ravissantes. Les filles de mes amis venaient a Moscou chercher des vrais mecs. Désormais, elles se désintéressent de ces »bourrins, abreuves de vodka.
                                  Enfin, on va sortir de ces discours dévalorisant pour les deux moities de l’humanité qui laissaient entendre que nos grand mères dans les siècles de siècles étaient une bande d’idiotes réduites en esclavage par des hommes pervers et a moities fous, nos grands pères.

                                  Reste la question des victimes tardives de cette vague d’américanisation déclinante dont vous semblez faire parti.
                                  La aussi,le cinéma nous offre des solutions : Nikita, on devrait pouvoir trouver des femmes mures prêtes a se consacrer a la réhabilitation féminine de ces pauvres victimes.


                                  • Inès Sextia Inès Sextia 8 décembre 2011 11:43

                                    Étant donné le nombre de réactions qu’a suscitées cet article, je me permets - en tant qu’ auteure - de répondre sur quelques points qui ont été soulignés.


                                    Je crains que dans 90% des cas, les commentaires manquent l’objet de cet article et donc l’objet du débat et se polarisent sur des vieilles lunes idéologiques : le débat du genre - vers une société asexuée ?, ou celui qui déchaîne les passions de l’opposition entre nature et culture (par quoi une fille parce qu’elle a des « nichons » est « naturellement », forcément attirée ?Par quoi un garçon parce qu’il a des « couilles » - je cite Gaspard de la nuit - est-il naturellement attiré ? etc). Je remercie en passant Élea qui, en citant le livre de Catherine Vidal, a eu le mérite de montrer la vacuité de ce débat du naturel/culturel.

                                    Pour en revenir à l’article, je ne remets pas en cause le fait que les petites filles puissent avoir envie de jouer à la poupée, et les petits garçons aux voitures, je n’ai rien contre ça. Il ne s’agit pas non plus d’ « assexuer » les gens et de dire qu’il n’y a plus de filles et plus de garçons, et que les petits garçons devraient « avoir des rubans dans les cheveux » ! Bon sang, arrêtez de vous caricaturer vous-mêmes !!!!! 

                                    Au risque d’en décevoir certains, je ne suis pas une féministe acharnée à la « scum manifesto », mais simplement une citoyenne engagée, qui essaie un minimum de garder les yeux ouverts et l’esprit critique. 
                                    Je cherchais simplement dans cet article à montrer la contradiction des différents discours dans l’espace public : discours politique vs discours marketing, représentation sociale vs réalité sociale. À travers l’exemple de ce catalogue de jouets, il s’agissait en effet de dénoncer le conditionnement des imaginaires, les clichés qui continuent d’alimenter les imaginaires sociaux et qui proposent une représentation caricaturale et faussée de la réalité, représentation où filles comme garçons sont confinés à des espaces (domestiques pour les filles et publics pour les garçons) et à des rôles sociaux qui ne correspondent plus - ou en tous cas plus vraiment - à la réalité des faits en ce début de XXIème siècle. 

                                    Et je persiste et je signe, il n’y a aucune autre raison, si ce n’est l’idéologie et la caricature, pour que les legos et les jeux de construction soient présentés uniquement dans la section garçon. Je ne vois pas pourquoi une petite fille n’y aurait pas droit, et pourquoi à elle on lui propose seulement de faire des cup cakes en guise de jeux d’éveil.
                                    Si à travers cet exemple, vous ne voyez pas l’implication idéologique (garçons= construction= habiter le monde/filles=cuisine=rester dans son espace domestique) qu’il y a derrière, c’est que vous êtes vous-mêmes aveuglés par vos propres représentations ou que celles proposées par le catalogue entretiennent et valident les vôtres !

                                    Je remarque d’ailleurs - et ce n’est pas un hasard - que l’article a suscité une volée de bois vert du côté des internautes masculins qui y ont tout de suite vu une attaque féministe, et qui malheureusement dans leurs commentaires ont montré la persistance des clichés que je cherchais à dénoncer... 
                                    Parler comme Aldous ou Oncle Archibald de « pouvoir social et culturel » et de « l’influence politique des femmes » quand elles s’occupent des enfants... en dit long sur leur vision patriarcal de la société, sans parler du commentaire d’Éric qui nous offre un superbe exemple d’éloge-dithyrambe machiste autour de l’« héritage latin », le retour des vrais mâles (à poil au torse ?) et des vraies filles (en jupe et frisettes ?)... Ca donne envie de verser une larme, de rire ou de tristesse, je ne sais pas...

                                    • velosolex velosolex 9 décembre 2011 15:49

                                      "Si à travers cet exemple, vous ne voyez pas l’implication idéologique (garçons= construction= habiter le monde/filles=cuisine=rester dans son espace domestique) qu’il y a derrière, c’est que vous êtes vous-mêmes aveuglés par vos propres représentations ou que celles proposées par le catalogue entretiennent et valident les vôtres !"

                                      Quelques millions d’années structurent tout de même un peu les esprits, d’une façon autre que la culture. Non, tout n’est pas culturel. Ce n’est tout de même pas tout à fait un hasard si les hommes sont d’instinct dans la compétition, dans la lecture des cartes routières. N’est ce pas l’héritage d’un long formatage historique sur le cerveau. Notre héritage génétique est lié à toutes ces activités antérieures. Les athlètes Éthiopiens n’ont pas une morphologie particulière, liée à la course à pied par hasard. Le darwinisme ne concerne pas que les oiseaux.
                                      Du reste dans le monde animal, auquel nous appartenons, malgré tout notre déni, les mâles chez la plupart des mammifères, sont portés par leurs hormones, sont belliqueux, bas du front, se battent pour leur territoire et posséder les femelles.
                                       Les choses sont ainsi, même si on les voudrait autres, et il n’est pas étonnant que les enfants d’emblée se référent à ces modes identification, non portés par la représentation des parents, mais par un atavisme génétique et culturel.

                                      Rien de plus désolant à mon avis,d ’assister à une de ces scènes, comme je l’ai vu une fois, dans un supermarché, où une femme refusait d’acheter « encore une poupée » à sa fille, mais l’orientait vers les jeux « dits de garçon », au non de je ne sais quel militantisme et pensée mal maitrisée.
                                      On empêchera aussi un garçonnet d’avoir un pistolet, au nom de son pacifisme,et de ses convictions, refusant de voir en ces instruments autre chose que des jouets, des supports que les enfants choisissent eux même pour s’expliquer et comprendre le monde, à travers leur sexe, leur identité, des choses fragiles qu’ils mettent lentement en construction, avant de s’en éloigner et passer à autre chose.
                                       A quoi bon arrêter ce processus naturel, auquel on n’admettra évidemment, l’effet des modes, des médias, et l’influence des copains.
                                       
                                      Car s’il faut parler de jeu de construction, c’est celle ci la plus importante, et pas une boîte de lego quelconque. Le lego d’ailleurs veut d’ailleurs dire, en grec, et il en est de multiples.
                                      Qu’on laisse simplement les enfants choisir, et évoluer, après avoir passer eux même les étapes. Remplacer un formatage par un autre, est ce souhaitable.

                                      Rester dans son espace domestique : La terminologie que vous employez est négative, se fait le miroir d’un retrait. Ce n’est pas gratuit. Selon le but, on peut valoriser une activité par des mots, ou la négativiser.
                                      La construction d’une petite fille a travers ses jeux de poupées se fait mentalement, et n’a vraiment rien à envier à ces jeux pré machés, supposés être le monopole des garçons.

                                      S’il est vrai que la société à encore bien à évoluer, et à faire toute sa place aux femmes, dont j’attends d’ailleurs avec hâte, l’avènement, au vu des catastrophes engendrées par des dizaines de milliers d’années dominées par la guerre, la compétition, valeurs masculines que les hommes ont imposés du fait de leur force physique ; ce serait à tort que les femmes abandonneraient leurs valeurs et leurs qualités, singeant les hommes. Doivent elles absolument devenir des gallo romains ?

                                      Il y autre chose à faire que d’apprendre les sports de combat. Que vienne l’age du verseau, avec justement un avènement et une valorisation d’un monde basé sur l’aide, l’écoute, l’empathie, le bon soin. L’intelligence n’est pas exclusivité d’un sexe particulier, mais chacun développe une approche du monde différente qu’il serait bien malheureux de gommer. Exit la violence, l’oppression, la domination. Vivement le troisième sexe, ou hommes et femmes se rencontreront pour construire quelques chose d’harmonieux


                                    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 décembre 2011 17:11

                                      @ Inès : (par quoi une fille parce qu’elle a des « nichons » est « naturellement », forcément attirée ?Par quoi un garçon parce qu’il a des « couilles » - je cite Gaspard de la nuit - est-il naturellement attiré ? etc). 


                                      Couilles et nichons se développent en rapport avec l’activité hormonale, et l’activité hormonale gouverne également les tendances de notre personnalité (nous n’avez pas remarqué ?). Quand des sportives prennent de la testostérone ( ce qui n’est pas conseillé médicalement ) pour développer du muscle, elles perdent de la féminité également sur le plan mental. Le fait d’avoir des seins pour allaiter un bébé et le fait d’avoir le désir de s’occuper d’un enfant sont les deux conséquences - l’une physique, l’autre psychologique - du même processus hormonal. 

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