"Si à travers cet exemple, vous ne voyez pas l’implication idéologique
(garçons= construction= habiter le monde/filles=cuisine=rester dans son
espace domestique) qu’il y a derrière, c’est que vous êtes vous-mêmes
aveuglés par vos propres représentations ou que celles proposées par le
catalogue entretiennent et valident les vôtres !"
Quelques millions d’années structurent tout de même un peu les
esprits, d’une façon autre que la culture. Non, tout n’est pas culturel.
Ce n’est tout de même pas tout à fait un hasard si les hommes sont
d’instinct dans la compétition, dans la lecture des cartes routières.
N’est ce pas l’héritage d’un long formatage historique sur le cerveau.
Notre héritage génétique est lié à toutes ces activités antérieures. Les
athlètes Éthiopiens n’ont pas une morphologie particulière, liée à la
course à pied par hasard. Le darwinisme ne concerne pas que les oiseaux.
Du reste dans le monde animal, auquel nous appartenons, malgré tout
notre déni, les mâles chez la plupart des mammifères, sont portés par
leurs hormones, sont belliqueux, bas du front, se battent pour leur
territoire et posséder les femelles.
Les choses sont ainsi, même si
on les voudrait autres, et il n’est pas étonnant que les enfants
d’emblée se référent à ces modes identification, non portés par la
représentation des parents, mais par un atavisme génétique et culturel.
Rien de plus désolant à mon avis,d ’assister à une de ces scènes,
comme je l’ai vu une fois, dans un supermarché, où une femme refusait
d’acheter « encore une poupée » à sa fille, mais l’orientait vers les jeux
« dits de garçon », au non de je ne sais quel militantisme et pensée mal
maitrisée.
On empêchera aussi un garçonnet d’avoir un pistolet, au
nom de son pacifisme,et de ses convictions, refusant de voir en ces
instruments autre chose que des jouets, des supports que les enfants
choisissent eux même pour s’expliquer et comprendre le monde, à travers
leur sexe, leur identité, des choses fragiles qu’ils mettent lentement
en construction, avant de s’en éloigner et passer à autre chose.
A
quoi bon arrêter ce processus naturel, auquel on n’admettra évidemment,
l’effet des modes, des médias, et l’influence des copains.
Car
s’il faut parler de jeu de construction, c’est celle ci la plus
importante, et pas une boîte de lego quelconque. Le lego d’ailleurs veut
d’ailleurs dire, en grec, et il en est de multiples.
Qu’on laisse
simplement les enfants choisir, et évoluer, après avoir passer eux même
les étapes. Remplacer un formatage par un autre, est ce souhaitable.
Rester dans son espace domestique : La terminologie que vous employez
est négative, se fait le miroir d’un retrait. Ce n’est pas gratuit.
Selon le but, on peut valoriser une activité par des mots, ou la
négativiser.
La construction d’une petite fille a travers ses jeux de
poupées se fait mentalement, et n’a vraiment rien à envier à ces jeux
pré machés, supposés être le monopole des garçons.
S’il est vrai que la société à encore bien à évoluer, et à faire
toute sa place aux femmes, dont j’attends d’ailleurs avec hâte,
l’avènement, au vu des catastrophes engendrées par des dizaines de
milliers d’années dominées par la guerre, la compétition, valeurs
masculines que les hommes ont imposés du fait de leur force
physique ; ce serait à tort que les femmes abandonneraient leurs valeurs
et leurs qualités, singeant les hommes. Doivent elles absolument
devenir des gallo romains ?
Il y autre chose à faire que d’apprendre les sports de combat. Que
vienne l’age du verseau, avec justement un avènement et une valorisation
d’un monde basé sur l’aide, l’écoute, l’empathie, le bon soin.
L’intelligence n’est pas exclusivité d’un sexe particulier, mais chacun
développe une approche du monde différente qu’il serait bien malheureux
de gommer. Exit la violence, l’oppression, la domination. Vivement le
troisième sexe, ou hommes et femmes se rencontreront pour construire
quelques chose d’harmonieux