Loïc Sécher acquitté : la fumée sans feu des fausses accusations
Comme on s’y attendait Loïc Sécher vient d’être totalement acquitté de l’accusation de viol. On s’y attendait depuis la rétractation de son accusatrice. Celle-ci avait accusé Monsieur Sécher alors qu’elle avait 14 ans. En 2008, soit 8 ans plus tard, après 2 procès et 7 ans de prison accomplis sur les 16 de la condamnation, elle se rétracte par écrit. Loïc Sécher obtient un nouveau procès, et aujourd’hui il est enfin un homme libre.
Il retrouve publiquement et avec la fanfare médiatique tout son honneur injustement perdu. Aujourd’hui on sait que ses dénégations, son innocence clamée sans relâche, étaient vraies. Mais quel prix à payer pour cela : l’humiliation, la destruction de sa vie et de son intégrité, plus de sept ans de prison. Sept ans où plus rien ne pouvait le sauver, sauf ce retour de conscience de l’accusatrice.
Elle ne l’avait pas formellement accusé au début. Elle traversait une période difficile, on n’en sait pas vraiment la raison. Elle s’est laissé peu à peu glisser dans cette histoire, poussée par des enseignants sans formation spécifique pour ce genre de problème. Une enquête reconnue comme bâclée. Pourtant aucun élément concret pour l’accuser. Rien. Seulement la parole sacralisée d’une adolescente. Parole contre parole, c’est la jeune fille que l’on croit, contre l’homme. Le sexisme bat son plein dans ce genre d’affaires. L’homme est forcément coupable, par principe, et toute dénégation ne recueille que le mépris : « Il nie, c’est la ligne de défense habituelle des coupables ». Je sais. Je connais. Je connais bien.
On ne saura pas ce que l’adolescente devenue jeune femme a dit à l’audience. Le huis-clos a été ordonné pour le temps de sa déposition. Pourtant il faudrait le savoir. Il aurait fallu filmer les débats. Il faudrait publier un livre. Ce genre de cas doit faire école. Ils ne sont pas rares. 10% au minimum selon la police nord-américaine. Jusqu’à 73% quand Ségolène Royal avait ordonné aux chefs d’établissements scolaires de dénoncer même les rumeurs, entre 1997 et 2002. Et jusqu'à combien pour ces jeunes femmes anglaises qui déposaient des plaintes aux Baléares pour toucher l'argent d'une assurance (cliquer sur l'image pour l'agrandir) ?
D’autres ccondamnations sont incompréhensibles pour moi, comme Khalid Naji, ou Jean-Paul Degache dont les éléments de l’accusation sont singulièrement fragiles, entre autres. Entre trop d’autres. D'autres dont on ne parle jamais mais dont j'ai régulièrement à entendre. D'autres qui me font part de leur désespour, qui me montrent des pièces de dossier hallucinantes sur lesquelles des juges s'appuient sans la moindre once de jugeotte et de bon sens.
Il y a aussi le cas Lacono qui va refaire débat. Il y a d’autres cas où l’affaire s’est terminée par un non-lieu ou un acquittement : Johnny Hallyday il y a quelques années. Récemment en Suisse un jurassien, Fabrice Thueler, vient de témoigner publiquement de son calvaire de 5 ans, après avoir été blanchi en première instance et en appel.
Ce genre d’affaire devrait maintenant, de toute urgence, faire l’objet d’études approfondies. Le dysfonctionnement de la justice, les juges partiaux, les témoins foireux, les expertises auxquelles on accorde trop de valeur, tout devrait être sérieusement remis à plat. Car ces innocents accusés à tort crient à la face du monde, crient l’insupportable viol moral qu’il subissent pendant des années.
Quand on sait comment un juge d’instruction ou un procureur peut s’acharner par vendetta personnelle ou pour faire avancer sa carrière ; quand on sait que les fausses accusatrices ne risquent quasiment rien, qu’elles déposent de fausses plaintes avec une facilité déconcertantes ; quand on sait que l’air du temps criminalise les hommes à outrance et qu’encore récemment une blogueuse connue affirmait que les hommes sont des violeurs, dans la droite ligne des féminisme radical ; quand on sait également à quel point certaines accusatrices sont coachées par des groupes féministes criminels qui font de la fausse accusation de viol une arme absolue contre les hommes, et bien on doit absolument réexaminer un certain nombre d’affaires, rendre les enquêtes moins sexistes et plus rigoureuses, et ne plus suivre l’air du temps.
Parce que les dégâts sont terribles. Je les connais bien, rescapé d’une fausse accusation. Professionnellement, même 3 ans après mon acquittement total et sans appel, la situation reste très grave. Actuellement on me pousse à réécrire le livre-témoignage que j’avais publié sur mon affaire ("La femme est-elle vraiment l'avenir de l'homme ?)". Car il faut documenter. Dans le même cas d’autres que moi se sont suicidés. Leur vie est marquée. Si au moins, comme l’a fait Virginie Madeira dans le livre « J’ai menti », les auteures de fausses accusations le reconnaissaient un jour. Car l’acquittement ne suffit pas toujours à laver l’humiliation et à réparer l’affront et ses conséquences sociales et personnelles.
Mais à défaut de retour de conscience, qu’au moins la justice fasse preuve de plus de rigueur. Car pour un Loïc Sécher innocenté aujourd’hui, combien d’autres restent accusés ou en prison pour rien ?
Un proverbe imbécile dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu. L’art des fausses accusations c’est justement de faire de la fumée, un écran de fumée, sans aucun feu de vérité dessous.
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