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Accueil du site > Actualités > Société > Multiculturalisme, cohésion nationale et extrême-droite

Multiculturalisme, cohésion nationale et extrême-droite

 Multiculturalisme  : voilà un intrigant concept.

On dit que le multiculturalisme, c’est pour une société faire le choix d’accepter en son sein diverses cultures. Dit comme cela, qui pourrait ne pas y adhérer, hormis des nervis d’extrême-droite obsédés par le repli sur soi ?

La France n’est pas, en tout cas pour le moment, et depuis un bon nombre de siècles, multiculturelle. Ce n’est, selon toute vraisemblance, pas dans nos traditions d’accepter les divergences, peut-on penser.

Ceci étant dit, imaginons-nous un instant régner sur la France au temps du Roi Soleil ou encore présider au temps de la IIIe République. L’opposition religieuse protestante recouvre des oppositions politiques, une mise en danger de l’intégrité de l’État ; les Alsaciens-Mosellans parlent une langue germanique et les Allemands y voient la preuve de la germanité de cette aire géographique (conception notamment développée par l’historien renommé Theodor Mommsen, lien), ceci mettant en danger l’intégrité de la nation en interne comme en externe. Que faisons-nous ? Si nous sommes logiques et cohérents avec notre temps, nous révoquons l’Édit de Nantes et nous rendons obligatoire l’emploi du français. De fait, pour assurer la cohésion d’ensemble, pour assurer la cohésion de la construction civique à laquelle on adhère, nous rejetons le multiculturalisme.

Que peut-on lire à propos des pays s’étant adonnés au multiculturalisme ? Selon le sociologue Aje Carlbom, parlant de la Suède, pays revendiquant le multiculturalisme, certaines cultures s’enclavent, « fournissant un terreau favorable aux islamistes », et «  la société suédoise ne comprend pas ce qui arrive du fait de son climat de tolérance » (« Sociologist Aje Carlbom warns that such "enclavisation" provides fertile ground for Islamists and "Swedish society doesn’t understand what’s going on because of the climate of tolerance" », lien).

Eh oui, accepter chez soi toutes les cultures, toutes les traditions, ne pas fixer de tronc commun, et donc éviter le conflit immédiat, c’est aussi prendre le risque d’un conflit plus grave, plus sournois, qui ne se fera jour que lorsque certaines cultures autrefois minoritaires bénéficieront d’un autre rapport de force, comme c’est le cas de la culture musulmane jouissant d’un bénéfice démographique net (Jean-Louis Borloo : « Le taux de natalité de ces quartiers [de banlieue, à forte population musulmane] est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national », lien) et de la terreur créée par les islamistes (ils en jouent, puisque n’importe quel évènement n’étant pas de leur goût est mis par eux en parallèle avec les risques terroristes, comme nous l’avons vu dans l’affaire époustouflante des caricatures et à présent dans la lamentable affaire des propos pontificaux récents, lien).

La surprise, en matière de multiculturalisme, vient de l’extrême-droite. L’extrême-droite française arbore les signes de la nation, notamment le bleu-blanc-rouge, sur le logo du Front national, ou encore servant de noms à des fêtes. Pourtant, on trouve très facilement des passerelles entre l’extrême-droite et le multiculturalisme, notamment celle du régionalisme. On retrouve notamment la problématique de la langue, noir sur blanc, dans les textes du groupe de rock Vae Victis, disant en substance : « Aujourd’hui encore, On parle de patois, On appelle ça du folklore. Pour te persuader, Que c’est du passé, Que c’est un dialecte mort. Ils ont déjà brisé, L’âme des régions, C’est au tour des nations. Mélangées, diluées, Standardisées, Par la mondialisation » (lien). On retrouve là la patte touche-à-tout sans cohérence de l’extrême, qui fait que l’extrême-droite soutient sans aucune réserve en Palestine les islamistes alors qu’en France elle présente, grosso modo, tous les Arabes comme des dangers. Que les nations aient été bâties au détriment des cultures régionales, c’est un fait, mais on ne peut prétendre que les acteurs de la mondialisation sont ceux des nationalismes ; et il est d’autant plus incohérent que les nationalistes extrêmes rejettent le fait nationaliste (le drapeau tricolore est celui de la nation française, pas celui du Royaume de France ni celui du Royaume des Francs).

De nos jours, si en France nous apprécions sans complexe les cultures régionales, c’est parce qu’elles ne sont plus que touristiques (culinaires et autres) et que nous sommes devenus trop individualistes pour qu’un petit retour aux sources bouleverse des rapports de force au sein de la nation. Il en est autrement avec les nouveaux arrivants en France, qui eux adhérent encore profondément à des cultures, notamment par la langue. Nous pourrions aussi parler de religion. Plus personne, ou presque, en Europe, ne se réfère à notre civilisation comme la chrétienté, contrairement au monde musulman pour qui les termes Dar al-Islam et Dar al-Harb (lien) n’ont pas cessé d’être pertinents.

Le multiculturalisme est donc régulièrement présenté comme vertueux, que ce soit selon une vision humaniste nordique, qui semble absolument inapte à comprendre la différence à force de refuser de l’évaluer, ou une vision nationaliste extrême à la française, où il signifie souvent plus le refus de la mixité que l’acceptation de la différence. On observe qu’il ne permet des cohésions civiques que lorsque les cultures sont suffisamment diluées, faute de quoi le risque d’enclaves n’est pas nul.


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80 réactions à cet article    


  • (---.---.190.74) 18 septembre 2006 12:47

    As-tu lu l’article ?


  • miaou (---.---.9.237) 18 septembre 2006 12:52

    Pour éviter les généralités oiseuses : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau .... »


  • miaou (---.---.9.237) 18 septembre 2006 13:03

    Effectivement, j’ai beau chercher des exemples de réussites du multiculturaliste, que ce soit historiques ou dans le monde contemporain, je ne trouve pas. (Certains citent le Brésil, mais ce dernier, s’il est multi-racial, possède une indéniable matrice cuturelle chrétienne) .

    Néanmoins, je suis convaincu qu’un zeste de culture différente est très largement positif ; les problèmes se mettent en place à partir du dépassement d’un certain seuil (qui est fonction de la compatibilité des cultures en question)


  • Stravos (---.---.58.60) 18 septembre 2006 18:39

    Il y a pourtant une réussite multiculturelle dont personne , ou presque, ne parle, hélas : celle de la France en amérique, au 17em et 18em siècle. A la différence des Anglo-Saxons, particulièrement puritains et intolérants, les français ont su s’y mélanger et adopter nombre de traits de la culture indienne. Encore aujourd’hui, nombreux sont les amérindiens qui portent un patronyme d’origine française... Mais comme le disait cet imbécile de Voltaire, pourquoi se battre pour quelques arpents de neige ? Enfin, ne nous plaignons pas : Bush est un âne de renommée mondiale et il se prénomme Bush, tandis que le nom de Buisson - son équivalent français - restera celui de quelque anonyme Cajun perdu en ses marais de Louisianne. Notre honneur est sauf !


  • Panama (---.---.198.59) 18 septembre 2006 12:48

    humm... et comment faites-vous la différence entre multiculturalisme et communautarisme ?

    Mais je suis d’accord avec votre analyse globalement.


    • (---.---.153.36) 18 septembre 2006 12:59

      Le multiculturalisme est une bonne chose. C’est un grand progrés de notre société. C’est uniquement en assurant à chacun le droit à l’intégrité de sa culture que l’on pourra vivre dans l’ouverture à l’autre et la tolérance. Cela passe biens ur par des écoles monoculturelles, pour éviter toute contamination. Puis par des quatiers réservés, selon l’origine, pour que chacun puisse s’épanouir dans sa culture sans indisposer l’autres. Bien sur, cette séparation doit s’étendre à tout les aspect de la vie ou de la mort (par exempele, les musulmans refusent à juste titre d’être enterré avec des franaçs de souches, et ont obtenue des cimetiére réservé). A terme, on va, tout en ayant une nationalité commune, vers des Lois personnel, différente selon l’identité de l’individu. Par ex la charia pour les musulman, le code civil pour d’autre, la common law pour les anglais vivants en france, etc.. Nous recréront ainsi un monde en miniature, fait de diversité respecté, d’échange de culture authentique, en évitant ces frictions qui, comme au Rwando, en yougoslavie, en Cote d’Ivoire, etc.. pourrait faire douter aux simples d’esprits de la valeur de batir une Nouvelle Andalousie.


      • Marsupilami (---.---.160.129) 18 septembre 2006 15:47

        Ouaf ! Et en plus ça donnera du boulot à plein d’entreprises de BTP pour construire des murs infranchissables autour de ces délectables « gated communities ».


      • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 19 septembre 2006 00:43

        Oui on appele ça des frontières...


      • wrisya (---.---.231.251) 18 septembre 2006 13:03

        Bonjour,

        La co-existence de plusieurs cultures dans un même pays n’est pas un problème tant que ces mêmes cultures fédèrent autour d’une même identité nationale. De plus, il ne s’agit pas non plus de confondre les pratiques culturelles et la religion : les muslims d’Occident étant nés et ayant vécus « Ici » se sentent bien plus appartenir aux sociétés dans lesquelles ils vivent qu’à celle de la génération de leur parents : c’est une évidence clair il suffit de les cotoyer et non s’intéresser aux brebis galeuses en galère de reconnaissance de leur identité. La simple appellation « français d’origine » ne fait bien souvent que renvoyer à une identité, première , supposée être à priori celle de ceux qui sont nés, vivent dans les pays occidentaux et affichent, en dehors de quelques détails de leur vie religieuse, un mode de vie similaire à la majorité de la population. A mon sens, les muslims d’Occident sont très différents de ceux vivant dans les pays traditionnellement muslims car ils se trouvent justement au carrefour de plusieurs valeurs et cultures, il s’agit donc pour eux d’en faire un métissage intelligent et non faire preuve d’une certaine schizophrénie en écrasant l’un pour assouvir l’autre. De toute façon, à mon sens les muslims devront nécessairement assimiler leur part culturelle occidentale originelle, qui fait partie intrinsèque de leur identité, avec leur islam pour prétendre être des citoyens de leur pays à part entière et ne pas tomber dans une confusion totale entre ce qu’ils sont, ce qu’ils croient être et ce qu’ils aimeraient devenir...

        Cdt


        • Hakim I. (---.---.29.92) 18 septembre 2006 14:30

          +1 Je n’aurais jamais pu dire mieux...


        • Marsupilami (---.---.160.129) 18 septembre 2006 14:59

          Article qui met vaguement les pieds dans le plat.

          @ Wrysia

          Comme d’habitude ton propos de musulmane évoluée et laïque est sage et mesuré - donc relève d’un Islam parfaitement hétérodoxe et ultra-minoritaire. Mais tu sais bien que tu n’es pas représentative des musulmans européens et plus largement des gens issus de la culture musulmane et vivant en Europe. Vivre dans une société multiculturelle avec des musulmettes voilées comme Ka ou toi, ou avec les potes nés dans la culture musulmane et devenus athées ou agnostiques, voire même avec de paisibles et authentiques soufis ne me poserait aucun problème : j’ai suffisamment voyagé pour m’être habitué à bien des cultures différentes. Mais tu ne peux pas nier les terribles problèmes d’intégration que cause en Europe l’Islam sclérosé, politique et intolérant qui travaille au corps les musulmans européens (et je ne parle pas des autres), et la terrible culture musulmane véhiculant le machisme, le sexisme et leur corollaire obligé, la violence.

          @ L’auteur

          Il ne s’agit pas d’un problème de « multiculturalisme ». Ce mot est une expression politiquement correcte pour ne pas désigner nommément :

          1) Le problème de l’Islam, qui est certes un vecteur de culture, mais avant tout une religion. Personne ne par le de « multiculturalisme » à propos des immigrés bouddhistes (vietnamiens, laotiens, etc.), taoïstes ou confucianistes (chinois), etc. Ce qui pose problème, ce n’est pas le multiculturalisme en général, mais la religion-culture islamique en particulier.

          2) Le problème de l’immigration d’origine sub-saharienne (noire donc), religieusement très musulmane, et dont la plupart des coutumes, les modes de vie et la démographie anarchique sont incompatibles avec les standards européens, ceci d’autant plus que nous n’avons pas les moyens d’offrir à ces gens des emplois adaptés à leur très bas niveau d’instruction (les Trente Glorieuses, c’est fini et bien fini, et il n’y a plus de boulot pour les analphabètes et les non-qualifiés, sinon celui proposé par les néo-esclavagistes ultracapitalistes.

          Je trouve enfin que le parallèle fait entre les tentations régiolanistes de l’extrême droite et le problème que pose l’intégration des musulmans est tout à fait inapproprié. Il y a certes des gens du Languedoc qui ont fait le choix de réapprendre à parler la langue d’oc : pourquoi pas, si ça leur chante. Ils partagent quand même la même culture que ceux nés dans d’autres provinces françaises, à quelques saveurs culinaires et accents toniques près. Ça n’a rien à voir avec des communautés islamiques repliées sur elles-mêmes, parlant un très pauvre français ou pas du tout de français.

          Même si l’auteur a raison de rappeler que l’extrême-droite nationaliste verse aisément dans le régionalisme franco-français tout en soutenant ailleurs, par antijudaïsme, les islamistes ou les dictatures arabo-musulmanes, il ne faut pas négliger l’apparition d’une nouvelle composante de l’extrême-droite française, représentée par le MPF de De Villiers, qui n’est pas du tout antijudaïque et à laquelle adhèrent de plus en plus de nos concitoyens juifs qui en ont ras-le-bol, comme beaucoup de Français d’autres origines culturelles, ethniques ou religieuses, de l’islamisme rampant qui grignote notre pays - et l’Europe.

          Alors le multiculturalisme culinaire, musical, esthétique : oui, tant que tout le monde joue la même règle du jeu, celle imposée par la République laïque dans un monde post-chrétien sécularisé. C’est-à-dire tant que tout le monde - et surtout les musulmans, qui sont les premiers visés, et à juste titre - laisse sa religion et ses habitudes tribalistes au vestiaire ou dans sa sphère intime.

          Il ne s’agit pas de cohésion nationale, mais de cohésion culturelle - laquelle egnglobe entre autre l’idée de nation. Mais j’ai aussi récemment lu, dans Courrier international, un article écrit par un de nos voisins d’outre-Manche, qui, constatant la faillite du modèle communautariste anglo-saxon à intégrer les populations musulmanes (cf. le Londonistan et les attentats de Londres commis par des musulmans « bien intégrés » (sic)), lorgnait avec envie du côté du modèle français... qui n’est guère plus performant, ce qui veut dire très clairement que quel que soit le modèle qu’on choisisse (assimilation ou intégration) ça ne marche généralement pas avec les musulmans.

          Que faire alors ? Etre féroce, impitoyable avec l’islamisme et inciter avec un très haut degré d’exigence l’islam d’Europe à se réformer aussi rapidement que possible pour qu’il devienne compatible avec la laïcité républicaine. Etant donné le très haut degré d’inculture de la plupart des musulmans, cela passe également par un très sévère contrôle démographique de ces populations, afin qu’elles cessent de faire pulluler l’infection islamiste en se reproduisant grâce aux généreuses lois républicaines et laïque.

          Quant à l’immigration d’origine sub-saharienne, il faut la stopper en mettant en place des politiques de développement réalistes (c’est-à-dire néo-colonialistes) pour fixer ces gens chez eux, mais aussi en édictant d’urgence des lois qui leur ôtent tout espoir dans les bienfaits de l’immigration.

          Sinon, on se tape l’extrême-droite au pouvoir dans six ans. Qui a vraiment envie de ce cauchemar ?.


        • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 15:17

          marsu, dans ta vie de tous les jours, croises tu plus de musulmans extremes ou plutot des musulmans modérés comme wrisya ou ka ? personnellement je n’est quasiment rencontré que des modérés, pratiquants ou pas. en me baladant à paris, je traverse le monde entier, la ville est multiculturelle, mais pas encore communautaire (même si ça empire). c’est là ou des communautés se forment que les problémes apparaissent, pas là ou les gens se mélangent.


        • Marsupilami (---.---.160.129) 18 septembre 2006 15:26

          « Pas encore communautariste (même si ça empire) ».

          Eh bien justement. Vu que ça empire, il faut éviter que ça empire encore plus. Et il est évident que je ne rencontre que des musulmans modérés vu que je ne mets jamais les pieds dans les mosquées, dans la banlieue de la ville où je vis et où les femmes bâchées et les barbus pulullent de plus en plus, ou dans les bars-à-vin pour islamistes. Nous n’en sommes qu’au début...


        • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 17:21

          Malheureusement, ce n’est pas ce à quoi les incitent certains imams et/ou responsables politiques islamistes, cf. lycée et université musulmanes de Lille largement financées par les fonds publics et promues par Madame Aubry, discours des frères musulmans sur la nécessité de s’extraire des lois civiles françaises, revendications stigmatisantes et ghettoïsantes du type « tu nais musulman, tu meurs musulman » (voir la décision de justice relative à l’interdiction d’incinération d’un Français musulman), etc., etc., etc....


        • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 17:37

          commentaire précédent adressé à wrysia dont j’aimerais partager l’optimisme « De toute façon, à mon sens les muslims devront nécessairement assimiler leur part culturelle occidentale originelle, qui fait partie intrinsèque de leur identité »


        • Stravos (---.---.58.60) 18 septembre 2006 19:06

          Petit détail que vous semblez ignorer, Mr Marsupilami : le Magrehb a déja commencé sa transition démographique. En Tunisie, par exemple, les taux de natalité sont désormais plus bas qu’en France et s’alignent sur les standarts européens. Le reste de ces pays suivra, quelque soit l’opinion des barbudos islamiques sur le sujet ( en Iran où, pourtant, ils sont au pouvoir, les mollahs n’ont pu empécher une transition démographique qui, peu à peu, amène les taux de fécondité vers un niveau occidental). Bref, il faut savoir rompre de temps à autre avec les clichés d’un catastrophisme facile...


        • Marsupilami Marsupilami 19 septembre 2006 09:09

          Je ne parlais pas de la démographie du Maghreb ou de la Turquie, mais de la démographie des nord-africains immigrés en France.


        • Yann (---.---.101.94) 18 septembre 2006 13:20

          Votre post cher inconnu est la définition même du communautarisme que prône N.Sarkozy et que refuse la grande majorité des Français. En effet les exemples de pays multiculturalistes sont des exemples frappant de l’inanité de cette idéologie mortifère dont les germes sont le racisme, la guerre civile et le conflit intérieur permanent. Quand à vous Wrisya vos posts sont toujours des délices d’intelligence et de modération, mais il faut désormais stopper l’immigration africaine pour faire un moratoire et une comptabilité réelle de cette population, ensuite il faut expulser les clandestins, criminels et islamistes et en revenir à une immigration de travail pour les pays du tiers monde et une immigration familiale pour les immigrés Européens. Une fois ces mesures appliquées il n’y aura plus aucun problême entre les différentes ethnies et cultures qui font la France


          • zalka (---.---.158.48) 18 septembre 2006 13:36

            assez d’accord sur une grande partie de votre propos.

            Seul un point me déplait. Ainsi, les africains auraient le droit de venir travailler, et c’est tout ? Pourquoi appliquerait-on une politique pour la famille d’un côté mais pas de l’autre ? C’est une ségrégation que vous proposez là.


          • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 13:26

            Le communautarisme ( le repli sur ses valeurs, le refus d’accepter les valeurs de son pays d’acceuil) est la voie royale vers l’apartheid....


            • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 13:31

              Mais l’apartheid c’est pas si mal quand on est blanc, blond aux yeux bleus, pas religieux et riche...


            • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 18 septembre 2006 13:35

              Qu’est ce donc cette frénésie anti-musulmane qui surgit de tous les côtés ?

              Le multiculturalisme ne signifie pas intrèsequement adopter un mimétisme absolu pour l’acceptation de l’autre, les sociétes se forgent par le cumul de ces apports dont le moule en est l’esprit républicain.

              Merci Wrysia, ton commentaire est une excellente analyse.


              • Guillaume (---.---.14.20) 18 septembre 2006 13:39

                Bonjour.

                Le multiculturalisme n’existe pas. Il s’opposerait à l’uniculturalisme, concept totalement absurde puisqu’une culture n’est faite que d’emprunts et d’échanges (volontaires ou non). Une culture figée n’existe pas. La culture évolue par les contacts qu’une population a avec une autre (échanges commerciaux, mariages, guerres...).

                Le ’problème’ du multiculturalisme n’est bien souvent qu’un prétexte pour parler de l’immigration et de ses ’dangers’. C’est un discours classique : Ils n’ont pas les mêmes croyances, et ça va poser un problème. Il faut donc qu’ils s’adaptent. Ils ne veulent pas s’adapter [Essayez de changer radicalement de mode de vie en quelques années...] donc ils sont dangereux. Il faut donc les empêcher de venir chez nous, et renvoyer ceux qui sont déjà là.

                C’est la peur du barbare (dans le sens premier, celui qui est étranger à la cité) qui motive ce genre de discours, pas la peur d’un conflit futur hypothétique.


                • (---.---.2.84) 18 septembre 2006 13:54

                  En changeant de pays, il est illusoire de préserver l’intégralité de sa culture. Soit on s’assimile à un certain niveau, soit on sombre dans le communautarisme. Pourquoi on émigre ? Le plus souvent pour des raisons économiques, ensuite politiques, ou tout simplement par amour envers l’autre pays. Mais il est impossible d’avoir les supermarchés français et les habitudes culturelles de chez soi. Les mairies qui imposent les heures spéciales à la piscine, réservées aux femmes (pas femmes tout court - femmes musulmanes), c’est scandaleux. En tant qu’immigré, je pense qu’on s’adapte ou on s’en va. Recréer son pays d’origine dans le pays d’accueil est nuisible pour soi-même (la frustration) et pour le pays d’accueil (je ne crois pas à la société multiculturelle).


                • Guillaume (---.---.14.20) 18 septembre 2006 14:01

                  Je ne dis pas qu’il ne faut pas s’adapter. Je dis juste qu’il est illusoire d’espérer que les immigrés s’intègrent à 100% dans une autre culture. Deux petits exemples : essaye de faire manger du jambon à un musulman (c’est une figure de style, hein, pas de bêtise smiley), et puis, tu arrêterais de fêter Noël, dans un pays dont la culture n’a pas une base judéo-chrétienne ?


                • wieeinstlilimarleen 18 septembre 2006 14:03

                  Note : le sens premier de barbare, ce n’est pas « celui qui est étranger à la cité », faute de quoi les grecs se seraient mutuellement traités de barbares. Non, le barbare, c’est celui qui ne parle pas grec, celui dont la langue semble faire un bruit d’oiseau « bar bar ». Les romains ont ensuite repris le concept pour l’étendre à ceux qui ne parlent pas latin. De fait, ils ont donc ainsi désigné notamment les envahisseurs venus de l’Est.

                  Mais le terme barbare ne désigne pas une peur et ne parle pas de la cité, mais parle de la culture et désigne une différienciation (les grecs sont été plutôt prolixes sur la différence qu’il trouvait entre eux et les perses, même s’ils n’étaient pas toujours bien renseignés sur les moeurs persanes)

                  Pour le reste, je n’ai pas écrit d’article pour parler d’autre chose que de son contenu. Ce n’est pas un « prétexte » pour quoi que ce soit. Evidemment, l’immigration est incluse dans son contenu. Il ne se résume pas à cela.


                • Guillaume (---.---.14.20) 18 septembre 2006 14:13

                  Désolé, j’ai dû confondre avec un autre terme...

                  De plus, je ne parlais pas du cas particulier du texte, mais dans un cadre plus général des discours sur le multiculturalisme (notamment en politique).


                • (---.---.2.84) 18 septembre 2006 14:54

                  « essaye de faire manger du jambon à un musulman »

                  Il veut pas, il mange pas. Moi, j’aime pas les tripes, c’est mon droit aussi smiley Ca c’est pas grave. Ce qui est grave, c’est l’apparition des superettes « halal », où le porc et l’alcool ne se vendent pas, même si le quartier n’est pas exclusivement musulman. Ou les repas en double dans les cantines - pour ceux qui ne mangent pas de porc. Ce sont déjà les modifications apportées par les gens d’une autre culture, qui, au lieu de s’adapter, essaient d’adapter leur nouveau pays à leur goût.


                • Yves 18 septembre 2006 14:56

                  Peut-être avec « métèque », qui désignait chez les Grecs les étrangers vivant en Grèce mais citoyens libres (par opposition à l’esclave) ?

                  Y.


                • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 15:23

                  en quoi l’apparition de superettes hallal est grave ? les commerçants sont encore libres d’adapter l’offre à la demande. depuis longtemps des boucheries kacher existent sans que cela ne pose probléme. beaucoup de commerces bio se sont ouverts ces derniéres années. voyons si bientôt un épicier devra proposer les produits imposés par une loi.

                  et encore heureux que l’école propose au moins deux menus, un individu a bien le droit de ne pas manger certaines choses. c’est bien plus scandaleux de n’avoir choix qu’au poisson le vendredi.


                • wieeinstlilimarleen 18 septembre 2006 15:43

                  Pour être plus précis, le métèque est un individu vivant dans une autre cité, de manière stable, que la sienne. Ce sont donc des étrangers à la cité, qui ne sont pas esclaves. Ils ne sont par contre pas nécessairement non-grecs. Étranger dans le cadre grec antique est toujours à comprendre comme non-membre de la cité ; le terme barbare désigne plus spécifiquement les noms membres qui ne sont pas grecs, qui ne parlent pas grec.


                • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 17:24

                  A propos de cochon, on sait bien qu’ils sont beaucoup plus tolérants que les musulmans : un cochon affamé, lui, n’hésitera pas à manger un musulman (P. Desproges)


                • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 17:27

                  En quoi donc les superettes et les cantines halal sont-elles gênantes ? On se le demande. J’ai mis mes enfants dans une école primaire au Maroc et j’ai demandé pour qu’à la cantine, ils reçoivent de la nouriture non-halal et du porc tous les mardis. Cela m’a été accordé sans problème. A la suite de cela, j’ai d’ailleurs décidé d’ouvrir une boucherie porcine à Casablanca...


                • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 17:30

                  Très bel exemple de la tolérance islamique à la multiculturalité....


                • wrisya (---.---.231.251) 18 septembre 2006 14:12

                  Encore une fois, il y a mélange entre culture et religion. Manger du porc pour un muslim relève non pas de la culture, mais de la religion : donc, qu’il se retrouve partout ailleurs dans le monde ou même sur la lune il n’en mangera point (sauf s’il s’avère que c’est son seul manger lunaire lol !) Mais par exemple, agir culturellement comme la société le fait en partant toutes les fins d’année en sport d’hiver : cela relève d’une pratique culturelle qui peut parfaitement être assimilée par les muslims. Fêter Noël, c’est une tradition païenne à la base, certains la considèrent culturelle et la fête, d’autres estiment que c’est religieux (fete de la naissance du Christ) et s’y refusent... Chacun comme il veut, de toute façon c’est accessoire, mais « visible » donc les gens vont plus faire attention à cela pour juger du degré d’assimilation de la personne en question.

                  De toute façon, necessairement il ne s’agit pas de faire table rase de sa culture qui participe inévitablement de son identité intrinsèque : de toute façon c’est impossible, et lorsque c’est fait, cela n’est qu’au détriment de soi pour paraître « plus Blanc que Blanc. » Il ne s’agit pas donc de cela, mais bien plutôt à mon sens de prendre ce qui a de bon dans les deux cultures qui vont se confronter pour ensuite y affirmer la base de son identité : Par ex., pour certaines sociétés où les femmes sont releguées au rang de Rien du Tout, vivre en occident a permit de confronter l’idéologie culturelle patriarcal prédominant avec les droits qu’ont ces femmes dans ces pays là. Elles réussissent à comprendre que c’est leur droit de travailler, d’avoir des loisirs ou autres... mais elles resteront toujours attachées à leur culture car c’est leur identité, et elles y parsèmeront ça et là, des valeurs qu’elles ont connu dans leur exil.

                  De toute façon, à mon sens cet article pose un faux problème concernant les muslims en France : ils sont ou seront inévitablement amenés à assimiler leur francité et à comprendre que la France c’est leur pays, pas un pays islamiste ou musulman, mais que c’est LEUR pays... Ce qui est somme toute très différent quand on y pense...


                  • (---.---.60.193) 18 septembre 2006 14:41

                    Mais non, il n’y a pas de confusion entre culture et religion. Le religion fait partie de la culture. Pour faire simple, qu’est-ce que la culture ? La culture est un ensemble de valeurs. Qu’est-ce que les valeurs ? A nouveau pour faire simple, les valeurs d’un individu ou d’un groupe d’individus, c’est la liste de ce que cet individu ou groupe d’individus, considère comme « bon » ou « bien ». Par exemple, parmi les choses que les musulmans considèrent comme « bonne » ou « bien », il y a le fait de ne pas manger du cochon. La religion, c’est une liste de valeurs qui fait partie intégrante d’une culture. Quand des individus ont des listes de valeurs très opposées, ils ont du mal à vivre ensemble. C’est pour réduire les oppositions dues aux respect strict de valeurs contradictoires que la plupart des pays européens sont laïques. En effet, quand on limite la pratique de sa religion a la vie privée, on réduit déjà pas mal la liste des oppositions possibles. Le communautarisme c’est le repli sur des valeurs particulières au groupe. Le communautarisme amplifie les différences. Dans un pays communautarisé, au mieux, les différentes communautés vivent côte à côte en s’ignorant, au pire, elles s’entredéchirent de manière permanente. Le communautarisme conduit chaque communauté à avoir, ses lois, ses règles de vie, ses quartiers, ses commerces, ses écoles, ses hôpitaux, son système de sécurité sociale, ses centres de loisirs et de culture, etc... Bien sûr, chaque communauté paie pour ses infrastructures et pour les services qu’elle offre à ses membres. Le communautarisme, c’est le développement séparé, c’-a-d l’apartheid. C’est un système qui ne déplait absoulment pas aux plus riches. Ils auront, les meilleurs quartiers, les meilleures habitations, les meilleures écoles, les meilleurs hôpitaux, les meilleurs centres sportifs et culturels, les meilleurs services sociaux, etc.. et ne seront pas obligé de réquenter les autres communautés. Comme en Europe, les plus riches sont aussi les plus blancs, vive le cmmunautarisme....


                    • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 14:55

                      « La France n’est pas, en tout cas pour le moment, et depuis un bon nombre de siècles, multiculturelle » le constat de base est faux. la france est multiculturelle depuis toujours, sinon elle se limiterait à une partie de l’hexagone. son expansion s’est faite par des guerres et alliances sans aucun lien avec la culture. l’unité culturelle n’est apparue qu’avec la révolution et s’est propagée grace (ou à cause) de la république et de l’empire. il est important de savoir qu’en 1945 beaucoup de français avaient comme langue maternelle une langue « régionale ». ce multiculturalisme est d’autant plus vrai en prenant en compte les dom tom.

                      le multiculturalisme n’est pas un probléme quand tous les autochtones et immigrants peuvent se rattacher à des idées communes, or celles ci font défaut aujourd’hui. « liberté, égalité, fraternité », 3 valeurs en perte de vitesse depuis quelques années. l’idée nationale se base de plus en plus sur le passé au lieu d’être tournée vers l’avenir. pour qu’un peuple soit uni, il lui faut un avenir commun, pas un passé.

                      vous faites une plaidoirie contre le multiculturalisme juste pour vous en prendre une nouvelle fois aux musulmans, mais combien parmi eux sont des islamistes ? à voir le nombre de manifestants dans les rues aprés les discours du pape, vraiment pas beaucoup.


                      • wieeinstlilimarleen 18 septembre 2006 15:36

                        Quand j’écris « la France n’est pas multiculturelle », c’est bien référence à la définition donnée juste avant : « On dit que le multiculturalisme, c’est pour une société faire le choix d’accepter en son sein diverses cultures ». Sinon, je vois mal quel sens donner aux deux exemples évoqués ensuite, l’un portant sur la religion (Edit de Nantes), l’autre sur la langue (Alsace-Moselle).

                        « la france est multiculturelle depuis toujours, sinon elle se limiterait à une partie de l’hexagone », la France ne serait pas un hexagone s’il elle n’avait pas absorbé différentes cultures, certes. Ce n’est pas pour autant que la France est une société multiculturelle au sens du multiculturalisme dont la société suédoise est présentée en exemple, qui est sujet de l’article.

                        En lisant « il est important de savoir qu’en 1945 beaucoup de français avaient comme langue maternelle », j’ai la vague sensation que vous n’avez pas lu le troisième paragraphe, ou trop vite.

                        En lisant « le multiculturalisme n’est pas un probléme quand tous les autochtones et immigrants peuvent se rattacher à des idées communes », j’ai l’impression que vous n’avez pas non plus lu l’avant dernier.

                        Quant à « vous faites une plaidoirie contre le multiculturalisme juste pour vous en prendre une nouvelle fois aux musulmans », je trouve le procès d’intention un peu léger et inapproprié. Mieux vaut en revenir au contenu de l’article qui vous a peut-être échappé.


                      • (---.---.4.4) 18 septembre 2006 15:38

                        Bien vu, tout à fait d’accord avec vous.

                        Cordialement

                        Dad


                      • (---.---.4.4) 18 septembre 2006 15:40

                        (IP:xxx.x53.4.4) le 18 septembre 2006 à 15H38 Bien vu, tout à fait d’accord avec vous. Cordialement

                        Dad

                        Ce message s’adresse à c Florian.


                      • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 16:14

                        j’ai bien relu votre article et je n’ai pas trouvé de réponse. j’insiste sur mon idée qu’un peuple n’a pas besoin d’une culture commune, mais surtout d’un but commun. en ce qui concerne la france, cela peut être l’adaptation à la mondialisation, l’amélioration de la démocratie, la baisse de la dette, essayer de laisser un monde meilleur aux générations suivantes. au niveau européen, une construction politique est primordiale.

                        la france a déjà éradiqué, ou tenté de le faire, plusieurs cultures « nationales » pour imposer l’unité républicaine, on essaie maintenant d’imposer le mono culturalisme aux nouveaux arrivants. il faut défendre les grandes valeurs de la république (liberté, égalité, fraternité, laïcité) sans détruire les identités, comme renier sa langue maternelle.


                      • wieeinstlilimarleen 18 septembre 2006 19:09

                        Lorsque vous dites que la France n’a pas besoin d’une culture commune mais d’un but commun, vous bottez en touche sur le fait que certains cultures sont suffisement fortes pour proposer un but précis, ce qui d’emblée pose problème si une autre culture s’y oppose. De fait, lorsque certains estiment le voile à proscrire à l’école alors que d’autres clament qu’une femme non voilée est moins respectable qu’une femme voilée, je vois mal comment concilier ces buts. Comme je l’écrivais plus haut, le multiculturalisme me semblent absolument inapte à comprendre la différence à force de refuser de l’évaluer.

                        Par ailleurs, concernant l’éradication par la France des cultures régionales, on a beau jeu de s’en plaindre une fois l’histoire écrite, maintenant que ce n’est que du passé, tout en étant satisfait de l’acquis de la France comme une construction sociale : rien ne permet de dire que la France aurait existé en tant que telle sans cette politique peu favorable aux cultures régionales. C’est là le paradoxe que je soulignais à propos de l’extrême droite : on ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre et sodomiser la cremière tout à la fois. On ne peut pas avoir la Nation avec un but commun et les régions complètement autonomes avec leurs buts propres. Le trip identitaire n’est chic que depuis qu’il est devenu inoffensif. Vous auriez plus de mal à parler de but commun si à quatres coins de la France nous parlions tous dans une langue différente et baragouinions à peine quelques mots de Français.


                      • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 19:44

                        Comme vous y allez ! Un peu de retenue, commençons par baratter la crémière.

                        Quoi que vous lui fassiez cependant, boire un verre du vin en dégustant un bon fromage (frais) est un plaisir que vos articles renouvellent sans cesse, merci à l’auteur


                      • cflorian 19 septembre 2006 09:53

                        ce n’est pas parce que certaines personnes remettent en cause certaines régles existantes qu’il faut en conclure que c’est le multiculturalisme qui est en cause. au contraire, cela peut réaffirmer certaines valeurs et ouvrir certains débats. l’exemple du voile est bien choisi car trés peu de personnes ont réussi à attirer l’attention de tout un pays sur la laïcité. cette histoire nous a rendu plus laïque et de remettre un peu de distance entre les religions et l’état. beaucoup de personnes ne sont pas en accord avec l’éducation nationale et veulent une autre éducation pour leurs enfants, mais celle ci ne doit pas s’adapter à cette derniére. les écoles privés sont là au cas où.

                        pour ce qui est de la nécessaire dilution des identités pour une unité nationale, elle est subjective. elle a profité à la france en tant que pays, mais on ne peut pas certifier que ce soit la même chose pour les « nations » dominées et les peuples. l’occitanie n’a guére profité d’être annexée au royaume de france, le systéme était beaucoup moins féodal et les gens beaucoup plus libres. le centralisme a freiné l’essor des villes de province au profit de la capitale. l’expansion d’une culture par la contrainte n’est jamais une bonne solution. on ne change pas l’histoire, mais on peut en tirer des leçons.


                      • wieeinstlilimarleen 19 septembre 2006 10:18

                        « ce n’est pas parce que certaines personnes remettent en cause certaines régles existantes qu’il faut en conclure que c’est le multiculturalisme qui est en cause. au contraire, cela peut réaffirmer certaines valeurs et ouvrir certains débats. »

                        Je ne dis pas autre chose : cela ouvre de débats. Il se trouve que personnellement je n’ai pas spécialement envie de débattre de la pertinence de l’application de la Charia en France. Je pense que les valeurs officielles de la France sont bien satisfaisante et que les gens d’autre culture arrivant en France doivent soit les apprécier soit repartir. Soit on a une politique d’immigration ouverte aux immigrés, et alors pour préserver nos valeurs il faut que l’adhésion à nos valeurs s’imposer (donc le rejet du multiculturalisme), soit on a adopte une politique d’immigration restrictive.

                        La gauche pour le moment se met systématiquement du côté des populations immigrées. Elle ne voit pas venir la claque magistrale qu’elle prendrait si 50 % de la population française était musulmane, car si tous les musulmans ne sont certes pas, et heureusement, islamistes, la plupart ont une vision de la société plus proche de celle des chrétiens intégristes que de celle des valeurs affichées par notre société (intolérance de l’homosexualité, refus de la mixité, infériorité de la femme, etc).

                        « a profité à la france en tant que pays, mais on ne peut pas certifier que ce soit la même chose pour les « nations » dominées et les peuples. l’occitanie n’a guére profité d’être annexée au royaume de france, le systéme était beaucoup moins féodal et les gens beaucoup plus libres. »

                        Peut-être. Comme je le disais, il ne fait nul doute que les nations se sont baties sur le dos du pouvoir des régions. Mais on ne peut se revendiquer de la France en reniant sa construction. Si la France n’avait pas eu une politique d’expansion, de fait la France que nous connaissons n’existerait pas. Ca aurait peut-être été mieux ou pire, nous n’en savons rien. Quoi qu’il en soit, ça n’aurait pas non plus été du multiculturalisme, puisque chacun serait resté dans son coin.

                        « centralisme a freiné l’essor des villes de province au profit de la capitale. »

                        A voir. En partie sans doute. Néanmoins, l’appartenance à une entité énorme comme la France n’y est pas pour rien dans l’importance de certaines villes. L’histoire de France, ce n’est pas l’histoire de Paris qui prend au reste de l’hexagone et qui ne donne rien en retour.

                        « l’expansion d’une culture par la contrainte n’est jamais une bonne solution. on ne change pas l’histoire, mais on peut en tirer des leçons. »

                        C’est un avis. Je ne trouve pas culture française si médiocre que cela, j’ai tendance à la préférer, à la trouver plus aboutie, que les cultures régionales, dans le sens où elle à acquis quelque chose de toutes ces cultures pour faire quelque chose de plus vaste.

                        On peut bien dire que sans contrainte ça aurait été mieux. Ce n’est pas comme si on avait le choix entre « expansion par contrainte » et « expansion amicale » mais plutôt entre « expansion par contrainte » et « absence d’expansion ».


                      • cflorian 19 septembre 2006 10:48

                        « il faut que l’adhésion à nos valeurs s’imposer (donc le rejet du multiculturalisme) » c’est là que l’on a un profond désaccord. nos valeurs ne s’opposent pas aux autres cultures, tout dépend ce que l’on sous entend dans nos valeurs. « intolérance de l’homosexualité, refus de la mixité, infériorité de la femme » ces défauts se retrouvent aussi sur les bancs de l’assemblée, qui est censée être représentative des français. parmi nos valeurs il y a le droit d’asile et la fraternité, mais chacun ne voit que ce qu’il veut voir.

                        « ça n’aurait pas non plus été du multiculturalisme, puisque chacun serait resté dans son coin » pas forcément, l’indépendance de chacun ne veut pas dire que les hommes ne communiquent pas et n’échangent pas. l’europe est multiculturelle, et pourtant chaque pays est trés ouvert.

                        la culture française n’est pas médiocre et elle intégre totalement les cultures régionales, on ne peut pas séparer les deux, impossible de comparer l’une aux autres. bientot la france aura une partie de sa culture musulmane, africaine, asiatique, anglaise, espagnole, américaine... la culture n’est pas fixe, elle se transforme au fil du temps et des influences. ce n’est pas pour ça qu’elle doit supplanter les autres qui ont le droit de vivre également. les cultures régionales n’ont pas eu ce droit.


                      • wieeinstlilimarleen 19 septembre 2006 11:39

                        Je m’aperçois que je n’ai pas été suffisement explicite.

                        En France, les cultures régionales ne correspondent pas (plus) à un discours politique précis. Sauf en Corse et au Pays Basques, pays de terrorisme (néanmoins principalement matériel).

                        Par ailleurs, la culture chrétienne est parfaitement contrôlée. Si le Vatican conteste le droit à l’avortement, le sexe hors mariage, l’homosexualité, tout ceci est parfaitement légal en France. La France tolère toutes ces choses : ça ne veut pas dire que tous les Parlementaires les aiment, ni que toute la France les aiment, mais qu’une majorité de Français à décider de tolérer ces choses. La religion chrétienne est donc canalisée, peu de chrétiens désirent réellement faire appliquer en France le programme de l’Eglise catholique romaine, et on sait très bien les différencier de la plupart des chrétiens.

                        Donc là, on peut bien jouer du « multiculturalisme » puisqu’il ne conteste absolument rien de notre Constitution.

                        De même, la culture asiatique n’est jamais trop évoquée parce qu’elle n’est pas conquérante.

                        L’Islam est une religion expansioniste, sur le modèle chrétien (les chrétiens ont la particularité d’avoir pris le monothéisme juif et d’en faire un monothéisme universel, avec ce que ça suppose d’apostolat). Mais à la différence du christianisme, il n’a pas un passé de 2 siècles de laïcité (de combat à la française, plus timide dans les autres pays d’Europe). A la différence du christianisme dont les implications politiques sont parfaitement maîtrisées et ne remettent pas en cause les fondements de la société, l’Islam à de multiples implications politiques et le multiculturalisme dans ce cadre est loin d’être un affaire bénine.

                        Je suis contre le multiculturalisme. Je suis contre l’intégration, je suis pour un retour à l’assimilation. Ca ne veut pas dire interdire tout ce qui n’est pas français stricto-sensu, ça ne veut pas dire interdire l’emploi de l’espagnol ou de l’arabe : ça veut dire imposer le respect des valeurs constitutives de la France et la connaissance des traits culturels français dont la langue. Vous dites que nos valeurs n’ont pas à s’imposer : si, désolé, pour moi, je n’en démordrais pas, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 n’est pas à renégocier avec des imans ou avec qui que ce soit d’autre. Je ne parle pas de vaguement, dans le flou, exiger que tout le monde pense la même chose.

                        Là, ce n’est pas de l’ordre du vrai ou du fait, c’est de l’ordre du choix : c’est à nous de dire dans quelle société nous vivons. Moi je ne veux pas d’un pays où peut-être demain une majorité des citoyens décideront de voter dans la loi une règle sur l’infériorité des femmes, leur interdiction de se déplacer non accompagné d’un homme (voir au Pakistan). C’est un choix. Et ne me dites pas que c’est comme choisir d’interdire la choucroute !


                      • cflorian 19 septembre 2006 12:09

                        mais vous pensez vraiment que tous les musulmans sont des extrémistes ? je n’est toujours pas vu de vote massif des musulmans pour un parti proche des fréres musulmans. la grande majorité des musulmans vivent trés bien avec la laicité et ne veulent pas imposer leur religion et leurs dogmes. les chrétiens se sont adaptés, les musulmans peuvent aussi le faire. il faut faire confiance aux hommes un peu.

                        l’assimilation est une anerie, c’est la reproduction d’un modéle et la négation de la différence.

                        je n’ai jamais dit que nos valeurs ne devaient pas s’imposer, c’est de la culture dont je parlais.


                      • zalka (---.---.158.48) 18 septembre 2006 15:15

                        Je rappelle à tous hasard que des études sérieuses (je ne sais plus quel institut américain) sur les opinions des musulmans ont démontré que si les musulmans de France peuvent paraître deux fois plus rétrograde que les français sur les questions de société, ils sont surtout dix fois plus progressistes que dans les pays d’origines. Si on compare aux musulmans des autres pays européens, le résultat est sensiblement le même.

                        Ceci tend à prouver deux choses. Tout d’abord, islam et culture démocratique sont parfaitement conciliable puisqu’une majorité de musulman français le font. Ensuite, le modèle d’intégration français , malgré des défauts, est plus efficace que celui de nos voisins, puisque les musulmans de France ont tendance à se considérer comme français que chez nos voisins.

                        Bref, pour que la tendance de l’opinion des musulmans de France rejoigne la tendance de l’opinion des français « de souche », il suffit de laisser du temps au temps. Cela viendra forcément.


                        • (---.---.4.4) 18 septembre 2006 15:35

                          A l’auteur : Wieeinstlilimarleen (Ouf, tudieu ! J’ai réussi à l’écrire, sans faute, je l’espère !)

                          Cher rédacteur, Français parmi les français, défenseur de la liberté, l’égalité, et la fraternité et des droits de l’homme. Tout est en votre honneur !

                          Bonjour,

                          Avez-vous une notion exacte de ce qu’est le vrai sens du mot multiculturalisme (MCR) en dehors de ce qu’il peut traduire entant que concept ? Je ne le pense pas.

                          Vous rejoignez donc tous ceux qui, en France, confondent le MCR avec le communautarisme.

                          Le corps de votre texte, vos renvois répétés vers une communauté bien définie, vos liens me laissent comprendre cela.

                          Sur d’autres points, je rejoins D.W., Wrisya, Hakim, V. indigène, Guillaume...Je trouve qu’ils(elle) ont bien exprimé leurs avis sur certains points de votre article ou de vos principaux raccourcis.

                          Le MCR, en France et surtout à l’approche des élections n’est revêt qu’un concept politique sans plus. Ailleurs, il est aussi un mot doté de nombreuses acceptions, selon qu’on l’utilise au Canada, aux États-Unis, en Australie, ou en d’autres parties de l’Europe...

                          A mon avis, un MCR véritable ne peut avoir qu’un contenu concret : Il est fait d’équilibres entre des petites appartenances, avec leurs différences, (Existantes en internes ou étant venues de l’extérieur au fil de temps), de menues solidarités et une Vraie Cohésion Nationale autour d’une Nation, d’un Drapeau, d’une Langue et des Aspirations Communes - (La religion, étant séparée de l’état, est donc une affaire privée de chacun et doit le rester comme telle).

                          Permettez-moi de vous poser cette question :

                          Avons-nous, en France mis en réelle pratique avérée l’un de ces dernières conditions :

                          - Des programmes d’action positive qui cherchent à augmenter la présence des minorités visibles dans les institutions.

                          - Des représentations faites au Parlement en faveur des minorités visibles

                          - Des révisions de programmes scolaires destinées à tenir compte des contributions historiques et culturelles des minorités ethniques.

                          - Des programmes d’éducation à orientation anti-raciste et des codes de conduite qui interdisent le racisme à l’école ou au travail.

                          - Une formation multiculturelle pour les policiers, fonctionnaires et intervenants du monde de la santé, afin qu’ils puissent reconnaître la nature des problèmes vécus par les familles d’autres cultures.

                          - Le soutien des festivals et programmes d’études ethniques.

                          - Des lignes directrices qui préviennent la propagation des stéréotypes dans les médias.

                          Ce n’est qu’un aperçu de ce que peut faire la France si elle veut devenir multiculturel dans le vrai sens du terme et, par conséquent, une Grande Nation Forte qui ne craindra plus ces citoyens qu’ils soient bleus, blancs, rouges, verts, noirs, jaunes ou violets à petits poix...

                          Pour ma part, il me semble que nous sommes bien loin du compte. Le travail à faire est gigantesque ! Sans un large consensus à l’échelle nationale, rien ne pourra faire aboutir un MCR enrichissant par sa diversité et garant de la stabilité de notre Nation.

                          Inutile de compter sur nos politiques d’aujourd’hui pour œuvrer dans ce sens, soyez-en certain, ils ont d’autres chats à fouetter. Cela les arrange que ce problème d’intégration reste entier (Et cela ne date pas d’hier...N’est-il pas ?)

                          Pardonnez-moi cette contribution, votre article me semble assez « insidieux » (Voulu ou pas...) pour faire l’écho de ces « idées théoriques » qu’on proclame « rationnelles » et qu’on s’acharne à distiller en boucle...Pour être « IN » et/ou pour attiser le feu... !

                          Sur Agoravox et pour le peu que j’ai pu parcourir, les articles de Monsieur Lucien Oulahbib et de Paf 2, entre autres..., en illustrent parfaitement cette démarche si négative de rabachage et de stigmatisation.)

                          Et si tous ces « Hauts Parleurs » parviennent à leurs fins, il ne nous restera donc, comme alternative, qu’à nous entre-détruire !

                          Cordialement

                          Dad.


                          • (---.---.94.50) 18 septembre 2006 15:55

                            C’est curieux, chaque fois que j’ai pris (professionnellement) le RER vers des banlieues communautarisées du 93, je n’ai jamais été agressé, je ne comprends pas. Ah, si une fois , vers 22 heures à Aulnay, mon rendez-vous n’arrivait pas, j’ai attendu au moins 20 minutes ; puis un jeune homme s’est approché de moi et m’a demandé si je fumais, j’ai dit non, à moitié rassuré, et il est reparti avec l’air de ne pas en avoir.


                            • Yann (---.---.101.94) 18 septembre 2006 16:36

                              Si vous aviez été une jeune fille de 12 ans au physique affriolant, nul doute que vous auriez fini violé par une quinzaine d’indigénes sur le quai de la gare. Par nature un homme aux larges épaules et au sourcil ténébreux comme moi par exemple ne risque pas ce genre de « désagrément »..


                            • Mohamet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 17:15

                              C’est pour cela que le saint Coran oblige les filles à se voiler et à toujours être accompagnées d’un homme de la famille. Il n’y aurait pas de viols si les femmes n’excitaient pas les hommes....


                            • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 17:30

                              Commentaire issu d’un nazillon sans doute, qui veut exciter le lecteur contre les musulmans. Parce qu’à moins d’avoir été totalement acculturé, tu saurais que Mahomet est une invention occidentale visant à tourner en ridicule le caractère sacré de Mohamed...


                            • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 17:36

                              Sacré Mohammed, va....


                            • (---.---.60.193) 18 septembre 2006 15:59

                              Perso, j’ai pas parlé de multiculturalisme mais de communautarisme, pour dénoncer le danger que cela représente dans une société démocratique. Les communautaristes ne sont pas des démocrates, ils nous mènent droit vers l’apartheid. Je constaste enfin, que l’apartheid gênera surtout le plus pauvres, donc ceux là mêmes qui réclament le communautarisme à cor et à cris.


                              • (---.---.60.193) 18 septembre 2006 16:22

                                Quant à l’Andalousie arabe mythique, c’était un exemple de pur (?) d’apartheid. Les communautés religieuses vivaient séparément et n’avaient que des contacts fonctionnels. Les dirigeants arabes avaient tous les droits, les autres des droits extrêmement réduits et étaient soumis en plus à un très lourd impôt ( la Dhimma). Par exemple, ils ne pouvaient pas se déplacer sans l’autorisation des maîtres Arabes, ne pouvaient pas remplir cetaines fonctions et n’avaient aucun droit politique...comme les noirs dans l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid....


                                • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 16:37

                                  c’était une autre époque et ce n’était pas mieux ailleurs, en andalousie les communautés « vivaient », l’europe catholique partait elle en croisade contre tout ceux que le pape n’aimait pas (ex : les cathares, les musulmans).


                                • Marsupilami (---.---.160.129) 18 septembre 2006 16:38

                                  Exact. Il faut démystifier cette Andalousie de rêve qui n’a jamais existé que dans l’imaginaire de quelques romantiques orientalistes vaporeux et dans la propagande islamique.


                                • Yann (---.---.101.94) 18 septembre 2006 16:54

                                  Vous n’avez pas les connaissances historiques suffisantes cher Florian pour juger sereinement des causes ayant produit les croisades. L’empire Chrétien d’Orient était en proie aux meurtres, viols, rapines, razzias, transformation d’Eglises en mosquées, tortures des prêtres, lieux saints profanés, prise de Jerusalem par les musulmans... Ainsi le pape Urbain II dans une saine logique de defense de ses fidéles organisa la reconquête des territoires souillés par les barbares au moyen d’une campagne de recrutement de Chrétiens majoritairement Français pour gagner le Paradis et sauver de la tourmente islamiste leurs frères Chrétiens d’Orient.. Votre « culture » d’extreme gauche cher Florian est une culture qui avance avec des oeillères, une culture de la haine de soi et de miséricorde pour « l’autre » le plus différent possible étant le mieux, vous êtes sans doute victime de l’enseignement doctrinaire de vos profs d’histoire, je vous conseille la méthode autodidacte...


                                • (---.---.4.4) 18 septembre 2006 17:37

                                  @ Yann (IP:xxx.x0.101.94) le 18 septembre 2006 à 16H54,

                                  L’Historien autosuffisant, parlez-nous de la quatrième croisade ! Vous savez, celle qu’on appelle (historiquement) la Croisade des enfants !

                                  Y a aussi quelques croisades contre d’autres croisés (frères dans la chrétienteté... ! N’est-il pas, Sir ?

                                  Quant à votre version de l’histoire globale des croisades, on ne peut que rigoler doucement.

                                  Cordialement


                                • c florian (---.---.200.77) 18 septembre 2006 18:17

                                  yann, même sans parler des croisades contre les musulmans, expliquez moi la croisade contre les cathares. mais vous avez du faire des recherches historiques dans les livres du vatican ou d’autres totalement objectif.


                                • Stravos (---.---.58.60) 18 septembre 2006 19:22

                                  Allez-donc demander, Mr Yann, à un grec ce qu’il pense des croisés, et plus particulèrement du sac de Byzance en 1204, vous ne serez pas déçu du voyage ! Les francs ont poignardé les Byzantins dans le dos, ni plus ni moins, affaiblissant définitivement l’Empire et ouvrant la voie aux Turcs ! Honte sur eux... et honte à leur rois François 1er qui, trois siècles aprés, s’allie avec la Sublime Porte !


                                • gigi432 (---.---.101.8) 18 septembre 2006 16:33

                                  en Irak, où le pape a été brûlé en effigie, un groupe lié à Al Qaïda a promis la guerre aux « adorateurs de la croix ».

                                  « Nous disons à l’adorateur de la croix (ndlr : le pape) que l’Occident et lui seront vaincus, comme c’est le cas en Irak, en Afghanistan, en Tchétchénie », dit le Conseil consultatif des moudjahidine dans un communiqué publié sur internet.

                                  « Nous briserons la croix et ferons couler le vin (...) Allah aidera les musulmans à conquérir Rome, Il nous permettra de leur trancher la gorge et de faire de leurs richesses et de leurs descendants la récompense des moudjahidine », poursuit-il.

                                  Un autre groupe armé actif en Irak, Ansar al Sounnah, a également promis de réagir aux propos du pape en frappant les chrétiens « jusqu’à ce qu’ils se convertissent à l’islam, véritable foi en Dieu ».

                                  Le vrai visage des barbares. Le multiculturalisme n’existe pas, c’est un MENSONGE. Les immigrés pour s’intégrer doivent :

                                  1. être un nombre réduit 2. ne pas être alimenté en permanence par un nouveau flux 3. se rallier à NOTRE identité à l’extérieur du domicile familiale et absorbrer notre langue, notre manière d’être, de penser et de nous habiller. En somme, se FONDRE.

                                  Dans le cas contraire, c’est la guerre civile, voir les nombreux pays ayant la diversité ethnique, culturelle et/ou religieuse pour origine.


                                  • c florian (---.---.162.39) 18 septembre 2006 16:43

                                    c’est quoi le rapport entre le multiculturalisme en france et les 500 manifestants en irak ? heureusement que ce n’est pas vous le vrai visage de la france !


                                  • Marsupilami (---.---.160.129) 18 septembre 2006 16:56

                                    La France n’a pas qu’un seul « vrai visage ». Et il y a bel et bien un rapport avec le sujet de cet article et la situation actuelle en Iraq où Chiites, Kurdes et Sunnites ont le plus grand mal (c’est le moins qu’on puisse dire, et alors qu’ils sont tous musulmans) à accepter leur multiculturalisme islamique, ce qui fait exploser la cohésion nationale de ce pays, qui ne se rétablira que si un dictateur islamo-fasciste prend le pouvoir. Tout cela illustre parfaitement le titre de l’article. Pas question de laisser ces corâneries tribales s’installer en Europe sans réagir (voir mon lien précédent sur l’Andalousie mythique).


                                  • Mahomet (---.---.60.193) 18 septembre 2006 17:44

                                    Irak : guerre civile entre Sunnites, Chiites et Kurdes. 3.000 morts par mois. Beaucoup mieux que la guerre Israël-Hesbollah qui a fait « seulement » 1.000 morts...


                                  • c florian (---.---.200.77) 18 septembre 2006 18:28

                                    le liban est un exemple de multiculturalisme pacifique mais qui va partir en guerre civile à cause des intervenants extérieurs. on ne peut pas comparer l’irak et la france, même si dans les deux cas des gens se battent pour le pouvoir sans se soucier du peuple. on mélange le multiculturalisme à la montée de la violence et de la haine dans le monde. la mondialisation entraine la défense des identités allant jusqu’à l’extrémisme. les frontiéres s’ouvrent, les esprits se ferment. tout le monde a peur d’être colonisé par l’autre. pourtant le dialogue et la connaissance de l’autre reste le meilleur moyen d’éviter les malentendus et la montée des extrémistes.


                                  • Internaute (---.---.144.153) 18 septembre 2006 18:11

                                    Article pernicieux et mensonger où une fois de plus on utilise le même terme à toutes les sauces pour désigner une chose et son contraire en espérant noyer le poisson.

                                    Selon lui, puisque les catholiques et les protestants vivent en bonne intelligence alors faisons une place à 2 millions de congolais, 3 millions de bantous, 1 millions de patagoniens, 500.000 papous des îles Salomons et vive le multiculturalisme. Il fallait oser assimiler le multiculturalisme alsaciens-bretons au multiculturalisme alsaciens-bantous. Il l’a fait. Les alsaciens vous en remercieront sûrement.

                                    Il a l’air d’oublier une simple chose, pourtant évidente. Les européens ont tous un fond racial et culturel commun. Parler de l’immigration anglaise et en déduire que puisqu’elle a bien marché, l’immigration africaine aura donc le même succès est d’une mauvaise foi flagrante. D’ailleurs, dés le sous-titre on apprend que tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont des nervis de l’extrême droite ce qui en dit long sur son « humanisme ».

                                    Vanter les bienfaits de l’immigration en invoquant les succès de l’assimilation de nos cousins est tout simplement dégueulasse. Ce genre d’article vise à détuire notre société en mettant en résonnance tous les bien-pensants qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ce sont les peuples qui sont porteurs de civilisation, pas la géographie. Lorsqu’on chante ainsi les louanges de l’invasion sous des couverts pseudo-humanistes on ne fait que plonger la France dans le tiers-monde.


                                    • Dominique (---.---.30.27) 18 septembre 2006 18:31

                                      c’est parce que tu ne sais pas lire que tu es si en colère ?


                                    • (---.---.94.25) 18 septembre 2006 19:31

                                      T’inquiete un jour tu prendras le bateau avec un billet aller simple pour le magreb chez tes freres musulmans...

                                      je suis athée mais j’aime ma culture judeo chretienne.. desole mais mais je defendrais les juifs car ils font partie integrante de ma culture européene. Ton antisemitisme les européens l’on condamner... c’est pas pour que aujourd’hui au non de ta religion aux antipodes de nos valeurs nous l’acceptons....


                                    • Gelone 18 septembre 2006 21:01

                                      Le multiculturalisme, c’est l’acculturation. Et il est tragique de constater que la France est la seule pays européen dont les chaînes de télévision ne proposent aucun programme régulier consacrés aux arts traditionnels, notamment les chants et danses de France.

                                      Cette perte de racines est unique en Europe. Et ça en dit long sur les influences qui trahissent l’identité de ce pays.

                                      Je reçois des chaînes de télévision allemandes, portugaises, espagnoles, suisses, autrichiennes et britanniques, partout la tradition est à l’honneur. Absolument partout, maîs pas en France.


                                      • cflorian 19 septembre 2006 10:07

                                        les traditions sont à l’honneur chez pernault, même si du coup il présente plus un magazine qu’un journal. la perte de racines est due à « l’unité républicaine » et aux centralistes qui voyaient d’un mauvais oeil l’existente de cultures régionales. ainsi les fêtes traditionnelles, les langues autres que le français ont été combattues par la force ou la honte. il en reste que, de nos jours, revendiquer son identité est mal vu. du coup, quand les immigrés arrivent avec une identité forte, les français sont perdus car ils n’en ont plus. et les plus demandeurs des traditions en france sont les étrangers.


                                      • wieeinstlilimarleen 19 septembre 2006 10:27

                                        Vous avez raison, les étrangers sont demandeurs de tradition.

                                        Le problème, c’est la question de la compatibilité de certains tradition avec les valeurs françaises, ce qui constitue la France, ce qui est dans notre Constitution.

                                        De nos jours, revendiquer une identité est mal vu, c’est vrai. Se revendiquer de culture chrétienne ou revendiquer le blanc blanc rouge vous fait d’emblée passer pour quelque d’une tendance immodérée.

                                        Mais dans le fond, cette question regarde chacun. Je crois que la question du jour est : veut-on conserver une République une et indivisible, laïque, ou veut-on d’une société multiculturelle ou les individus arborent tous des signes d’appartenance à un autre groupe que la Nation et exigent des droits spécifiques ?

                                        Les identités régionnales, comme je l’écrivait dans l’article, aujourd’hui ne sont plus subversives. On nous présente même la délocalisation comme une merveille de gestion (heureusement qu’on ne met pas son nez trop proche de la gestion effectuée par certaines régions du patrimoine national ; heureusement qu’on à pas peur d’augmenter les disparités entre régions riches et régions pauvres). Tout simplement parce que les régions sont maintenant plus du ressort du tourisme et de l’ouverture d’esprit que du domaine du politique, de la contestation de la France. Regardez Roger Siffer, grand défenseur de l’Alsacien, il s’est rallié à la République.

                                        Certes, reste le problème basque et le problème corse. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce ne sont en tout cas pas des terres de mixité, de multiculturalisme. Quant aux bretons, l’adhésion au nazisme des fondateurs de l’independantisme breton à pour longtemps marginalisé leur indépendantisme (même si certains bretons se mettent à nouveau à reprendre les théories et les signes de cet indépendantisme collaborationiste).


                                      • cflorian 19 septembre 2006 10:57

                                        la république une et indivisible ne signifie pas similitude entre tous ses citoyens ! le multiculturalisme n’empêche en rien de faire partie de la république. on peut proner l’étude de l’alsacien, l’étude de sa culture et rester attacher à la france. la france n’est pas constituée d’un peuple ayant la même culture, la même histoire, la même identité. il faut arreter avec ce fantasme . l’unité n’est pas l’uniformité.


                                      • wieeinstlilimarleen 19 septembre 2006 11:21

                                        Je le redis une dernière fois (sinon ça va virer au dialogue de sourd) : il est facile aujourd’hui de dire qu’on peut s’intéresser à des particularités régionales, telles qu’un patois, puisqu’on sait très bien que cela ne remettra pas en cause l’unité. Comme vous le dites, aujourd’hui, « l’unité n’est pas l’uniformité » entre les peuples français, puisque tous ces peuples adhérent à des valeurs communes. C’est donc tout à fait bénin.

                                        C’est différent concernant les nouveaux immigrants, c’était aussi très très différent par le passé concernant les cultures régionales, où la somme de valeurs commune avec la France était inexistante. Pensez qu’aujourd’hui, nous parlons tous principalement, voire quasiment systématiquement, le Français ; évidemment, ce qui nous rapproche des autres Français dépasse de loin les subtilités régionales auquelles nous pouvons nous intéresser (et les divergences culinaires ne sont jamais un drame !). Il en était différent pour nos aieux. Evidemment, aujourd’hui, plus personne ne prétend l’Alsace allemande du fait de son patois germanique - du moins, ce n’est plus un enjeu militaire et territorial : c’était le cas il y a encore 60 ans.

                                        Les cultures régionales sont à présent inoffensives pour la Nation. Donc on peut bien se permettre des divergences culturelles, elles ne briseront pas le lien fort par ailleurs. C’était différent dans le passé. C’est différent concernant les immigrés de culture et de religion radicalement différente (rappelons que la religion musulmane est hérétique selon la foi chrétienne, tout comme la religion chrétienne est hérétique selon la fois musulmane qui ne reconnait en Jésus qu’un prophète et non le fils de Dieu).


                                      • cflorian 19 septembre 2006 11:53

                                        peut être qu’il faut arreter aussi de considérer la france comme un état nation mais comme une république, comme les états unis par exemple. les républiques fédérales existent, la belgique n’a jamais eu besoin d’imposer une langue commune à tout le pays, l’inde est multiple, la suisse séparée en 3 cultures. les cultures différentes ne géneront pas la république tant que l’on applique les lois de celle ci. il faut dépasser l’idée de nation française et si l’identité française est si forte, elle n’a rien à craindre. les identités bretonnes, basques, catalanes, corse ont bien survécu au « génocide » français. certains s’aperçoivent surtout au contact de certains qu’ils ont perdu toute identité.


                                      • fasa 19 septembre 2006 19:45

                                        pourquoi vouloir changer l’identité de la France par le multiculturalisme,elle est bien comme ça et on l’aime comme ça. On n’est pas venu pour la changer et on n’aimerait pas qu’elle devienne Kaboul. Ceux qui aime la muslim way of life devraient en toute honnêteté vivre dans les pays qui pratiquent la chari’a, la polygammie et qui considèrent la femme comme un être inférieur etc. afin de laisser leur place à ceux qui aiment la french way of life. smiley Leurs attitudes pénalisent tous les musulmans du monde entier. Il faut qu’ils s’arrêtent un peu et vivent le moment présent. On est au 21ème siècle pas au moyen âge !


                                        • fasa 19 septembre 2006 21:21

                                          Vive la liberté vive la modernité, fer de lance, de cet Occident qui a longtemps fasciné des populations étrangères et qui ont eu la chance d’y être accueillies.(J’en suis) Alors quelle mouche en a piqué certains, pour vouloir chanbouler un monde pour lequel ils ont sacrifié leurs racines. C’est à n’y rien comprendre ! Voilà maintenant que des bigottes(1) sapées comme au moyen âge, des bigots(1) harnachés de barbe et vétus de la jellaba issus d’un passé révolu veulent nous imposer leur lubies !Je crois que tout ce petit monde devrait aller se relooker et participer à l’évolution de la socièté au lieu de la freiner et entrainer, par là même, tous les musulmans éclairés dans le même précipice. Jamais non jamais le Prophète n’a dicté de telles inepties. Auparavant, les femmes se voilaient afin de ne pas attraper d’insolation ou pour ne pas se bruler la peau par les rayons du soleil d’Orient( A l’époque la peau blanche et douce était un canon de la beauté ). Marie, mère de Jésus, et toutes les femmes d’Orient portaient le voile. En Occident, les femmes portaient le foulard/chale pour se protéger du soleil, de la pluie et du froid. Les voile/foulard/chale étaient des vêtements ordinaires et ils n’appartenaient à aucune religion mais au confort de la femme tout simplement. Aujourd’hui les manteaux, les imper, les parapluie, les chapeaux, les crèmes solaires etc ont remplacé ce vêtement, dès lors, désuet en Occident. lorsqu’on est ignorant on s’informe avant de mal interpréter, voir déformer les religions. Qui peut, aujourd’hui, affirmer que le Prophète prononçait des fatwa , il était bon, comme Jésus et Moïse. La fatwa appartenait aux adeptes de hasan al banna (les assassins, ce sont eux qui l’ont instituée pour se débarasser de tous ceux qui ne pensaient pas comme eux ex. meurtre de Nizam al Mulk). Alors, aujourd’hui ces nouveaux religieux dictateurs se donnent tous les droits, en plus aux noms des saints hommes disparus voilà des siècles. Et pourquoi ces fatwa ? Dieu as-t-Il besoin de sang pour chatier les mécréants ? Il est suffisamment puissant pour les punir Lui-Même. Ces bigots jouent avec la religion comme des mécréants. religieux prétendus savants veuillez interpréter une religion selon son temps et respecter vos semblables s’il vous plait. Je suis musulmane mais pas outrée ! (1) bigotte, bigot = dévote, dévot outré


                                        • Zéro pour cent de matière grise 23 septembre 2006 12:42

                                          Le multiculturalisme est d’abord né aux Etats-Unis, pour accommoder les strates successives d’une immigration de plus en plus massive. C’est une idéologie qui proclame que l’on peut « avoir des appartenances multiples ». C’est une idéologie qui, politiquement, remplace la nation par la république, le patriotisme par la citoyenneté, en un mot remplace le Français par le Citoyen.

                                          « Peu importe que je me sente musulman marocain dans mon coeur, cela ne m’empêche pas d’être un bon Français puisque je paie mes impôts ». Cette idéologie, à l’évidence, a ses limites...

                                          Récemment, un sociologue canadien (W. Kymlicka) qui a beaucoup écrit sur le « mutliculturalisme » dont il est un des partisans les plus intelligents, disait : « le multiculturalisme (aux EU), ça se résume de plus en plus souvent à défendre le droit de manger halal chez McDo »...

                                          En effet, qu’est-ce que signifie le multiculturalisme, un dérivé du mot « culture », dans des sociétés où la culture, pour le plus grand nombre, se limite de plus en plus à la consommation ?

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