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Accueil du site > Actualités > Société > Sans-papiers versus illégaux

Sans-papiers versus illégaux

La Fédération Européenne de la Métallurgie (FEM) a décidé d’employer le vocable « sans-papiers » plutôt que celui de « illégal » pour désigner les travailleurs étrangers en situation dite « irrégulière ». Plus exactement, la langue officielle de la FEM étant l’anglais, le terme retenu est « undocumented » au lieu de « illegal » qui prévalait.

Au-delà de la question du pourquoi, il nous faut analyser l’impact de cette transformation du vocabulaire et, nous allons le voir, non seulement l’impact est important mais il aura des conséquences qui iront fatalement à l’encontre de la vocation de ses promoteurs. Remarquons tout d’abord que notre époque, avec l’avènement des médias audiovisuels, n’a eu de cesse que d’essayer de manipuler l’opinion au travers de locutions diverses qui égarent le public et l’éloignent de la réalité. Nous ne parlons ainsi plus de nains mais de personnes de petite taille, nous ne parlons plus d’aveugles mais de malvoyants, nous ne parlons plus de sourds mais de malentendants et une dans une récente émission de radio, un chroniqueur se demandait comment on allait bientôt et désormais appeler ceux qui sont constipés… Notre monde est donc plein de ces locutions qui évitent des mots jugés, souvent à tort, trop crus. En fait, toutes ces expressions visent en général à moyenner les faits et veulent ignorer les extrêmes de la nature, comme cela, les ONG et leurs cortèges peuvent alors réciter en cœur, « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », réclamant des réformes par-ci et des budgets par-là.

 

Mais revenons à notre sujet des immigrants illégaux, dits sans papiers par certains. Sur ce sujet très précis, on notera la grande différence de nuance entre « sans-papiers » et « illégal ». Le deuxième vocable a tendance à vous envoyer tout droit en prison sans passer par la case départ, alors que le premier vous interpelle car, vous aussi, lorsque vous sortez précipitamment de chez vous, vous vous trouvez bien souvent sans papiers ! Dans l’esprit du public, l’impact n’est donc pas le même. Mais il y a pis. Imaginons que nous sommes un employeur. Si nous n’employons qu’un sans-papiers, non seulement nous ne pensons pas à mal mais, mieux, nous pouvons même penser que nous aidons une personne qui en a besoin. A l’inverse, si nous employons un illégal, nous savons intuitivement que nous risquons des démêlés avec la justice. La barrière psychologique n’est donc pas la même dans les deux cas.

Creusons un peu plus le sujet. Remarquons que les emplois occupés par les sans-papiers sont, dans leur écrasante majorité, des emplois insalubres, pénibles et peu gratifiants. Cela a des conséquences assez fâcheuses sur la société. Combien de fois n’entend-on dire que l’on a besoin des sans-papiers pour effectuer des travaux que les autochtones ne veulent pas faire ? Ils seraient donc une soupape de sécurité sociale. Je pense exactement le contraire. En effet, en leur confiant des travaux pénibles, on laisse se créer une forme de sentiment de supériorité, certains voire beaucoup pensant qu’ils sont trop bien pour réaliser de telles tâches. Or le propre d’une société, c’est justement de régler ses problèmes en interne. Les bateaux poubelles qui sillonnent les mers en quête d’une place pour entreposer des déchets qui n’ont pas été traités correctement ont suffisamment fait florès pour servir ici d’exemple. Pis, comme les sans-papiers sont illégaux, ils se terrent si bien que leur ouvrage échappe à la législation du travail. Cela accentue encore les mauvaises conditions qui sont faites à ces travailleurs de l’ombre ; mauvais salaires, pas de paiement des charges sociales, exploitation scandaleuse, etc... Pendant ce temps, une partie de la population française, qui n’occupe pas ces postes ou ne veut pas les occuper se retrouve au chômage et donc à la charge de la société, indûment. On voit donc là tout l’effet pervers du système et ce n’est, hélas, pas fini. Tout ce qui est clandestin, en ce monde, est évidemment la proie de tous les trafics. Ainsi, ces pauvres gens sont la proie des différentes maffias qui n’ont rien à envier aux négriers du XVIIème siècle ou à la traite des esclaves chrétiens par la Barbarie de 1500 à 1800. C’est donc une régression civilisationnelle que nous vivons à chaque fois qu’une personne est victime de tels trafics et notre verdict ici se doit d’être sans appel.

Il nous faut donc non pas atténuer la condition de ces personnes honteusement exploitées en les nommant « sans-papiers » mais bien au contraire mettre en exergue le fait que tout cela est absolument illégal et condamnable. Ceux qui organisent ce trafic de chair humaine et de misère, il n’y a malheureusement pas d’autres mots, doivent savoir et comprendre qu’ils s’exposent à des peines extrêmes en faisant cela car, au fond, n’est-ce pas, dans ce cas, un réel crime contre l’humanité qui est perpétré ? Et que font nos autorités qui semblent bien complaisantes ? Rappelons que, par exemple, peu de temps après la prise de fonction de Nicolas Sarkozy en tant que président de la république, il voulut « annexer » la Lanterne, résidence du premier ministre et qu’on découvrit, parmi les ouvriers qui faisaient les ravalements, 2 clandestins, donc 2 illégaux. Depuis, nous avons entendu des discours d’employeurs qui sont surréalistes, disant qu’ils n’ont pas à faire la police et qu’ils n’ont pas les moyens de vérifier l’authenticité des titres de séjour ou de permis de travail. Dans un pays où l’on a inventé la carte à puce qui s’est répandue dans le monde entier en tant que standard, dans une civilisation où l’argent est roi et où la carte à puce, quoi qu’on en dise assure une sécurité jamais égalée, comment se fait-il que les services de l’état n’aient pas fait des titres de séjour ou des permis de travail électroniques qu’un employeur n’aurait qu’à insérer dans un PC pour interroger, par exemple, la préfecture ? Voilà qui règlerait l’essentiel du problème.

Tout cela sent, hélas, la compromission à tous les étages ; celui de l’état qui ne fait rien et souhaite conserver, comme expliqué plus haut, ce qu’il considère, à tort, comme une soupape de sécurité sociale, les employeurs qui refusent leur responsabilités et sont prêts à tout pour exploiter davantage qui que ce soit et enfin les organisations bienpensantes, comme la FEM et bien d’autres, qui pensent qu’en atténuant les appellations on résoudra un problème majeur qui met la crédibilité de notre civilisation en jeu.

La démagogie, c’est bien connu, est la mère de tous les vices. Nous en avons là un exemple emblématique.


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11 réactions à cet article    


  • Karl-Groucho 14 décembre 2009 10:57

    Bonjour.

    Voulez-vous…
    — Informer clairement & efficacement ?
    — Faire « branché » & paraître « mode » (… alors au détriment de l’info) ?

    Que vient donc faire ici ce « versus », américanisme déguisé en latinisme ?

    Ne pouvez-vous user du terme « contre », voire de la formule « opposé à » (d’autant que le titre est à revoir de toute manière, puisqu’on suppose qu’il s’agit d’un conflit entre sans-papier et illégaux, et non d’un conflit entre termes) ?

    Puisque vous tentez de nous parler de vocabulaire, faites-le correctement, surtout sur un sujet aussi important et dont les néo-maréchalistes et leurs sbires et autres collaborateurs se sont emparé, merci.


    • non666 non666 14 décembre 2009 11:06

      Rappelons, pour souligner ce que dit l’auteur, que sans l’etroite collaboration entre l’internationale du fric (classée à droite) et les internationnale gauchistes , ce type de perversion du vocabilaire ne serait pas possible.

      C’est parce que les unes sont les idiotes utiles de l’autre que les liberaux apatrides peuvent « sous-traiter » la mise en concurence des travailleurs nationaux avec le tiers monde aux gauchos.... La validation du vocabulaire reecrit qui convient ne se peut faire que si Liberation (qui appartient aux Rottschild) valide du coté « gauche » ce qui sied si bien aux interets des doigts crochus....

      « L’anti-racisme », « la lutte contre la xenophobie », les combats pour les sans papiers ne sont que les cache-sexes de ce combat perverti que les Liberaux organisent a notre insu.
      Evidemment, ils faut beaucoup d’idiot utiles, bien naifs, de nombreux editorialistes, bien complices pour arriver a ce magnifique resultat !

      La perversion des vocabulaires est une des techniques de manipulation de la foule et vous en donnez juste un bel exemple en decryptant celui-ci.


      • Karl-Groucho 14 décembre 2009 11:44

        À « non666 »

        . . . . .

        Les techniques de manipulation du langage et du sens sont clairement le fait des fascismes divers & avariés. Lire à ce sujet l’exemplaire « L.T.I. » de Viktor Klemperer.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Klemperer

        http://www2.unil.ch/slav/ling/cours/a07-08/MA/LGNAZ-STAL/12FAUXVRAI2/c-r.html

        L’antiracisme, la lutte contre la xénophobie, les combats pour les sans-papier, sont les ultimes tentatives pour préserver encore un peu de liberté, d’égalité & de fraternité avec lesquelles les supposés gardiens de la République se torchent désormais en nous jouant des airs criminellement rétro.


        • non666 non666 14 décembre 2009 13:56

          Tiens juste une preuve que meme ce qui n’est pas percu comme un « faciste » utilise la perversion des vocabulaires.

          1) Occident.
          Designe historiquement ce qui est a l’ouest du Rhin , en Europe (et donc essentielement la France) par opposition à la « MittelEuropa »
          Aujourd’hui cela designe les vassaux des etats unis.
          En redefinissant le mot désignant NOTRE espace géopolitqiue, les etats unis s’y sont invités....

          2) Amérique
          Désigne le Continent du meme nom ET les etats unis.
          La confusion entre la partie et le tout , ajoutée à la doctrine Monroe (l’amerique aux americains...) justifie l’interdiction faite aux europeens (entre autres ) d’agir sur ce continent , sans consulter les autres « americains » (bresiliens, canadiens, Mexicain)
          Bien avant la crise de Cuba , on verrouille donc la perception de ce qui est par ce que l’on veut....

          3) Europe
          Désigne historiquement le continent blanc, chretien de l’atlantique à l’oural.
          DSKL d’abord, Sarkozy ensuite nous mette en scene une Europe-mediterranée, nouvelle definition du mot europe qui permetttra d’inclure a terme la Turquie et Israel (quand les europeens auront perdu leur droit de dire quelquechose ..ce qui est le cas depuis la mise en oeuvre du TCE)

          4) Socialisme
          Designe theoriquement le courant de pensée marxiste qui veut arriver a une societé sans classe (en tout cas en supprimant la classe possedante) par la REFORME.
          Par la reforme signifie en creant de nombreuses mesures qui ruineront le capitalisme national, progressivement....
          Desormais , c’est juste une marque qui designe une ecurie présidentielle « comme les autres », vaguement de gauche.

          On continue ?

          Vous voyez bien que votre exemple n’est pas exhaustif.
          La novlangue nazi n’est pas la premiere.
          Les premier a avoir compris les techniques de con,trole de la masse utilisé par les eglises chretiennes sont les marxistes.
          Et c’etait bien avant 1934....
          Aujourd’hui , l’exitence de Bush, de Berlusconi , de Sarkozy et de DSk nous prouve chaque jour que ces techniques n’ont pas disparues avec le « fachisme »...



        • Karl-Groucho 14 décembre 2009 16:55

          Relisez : j’ai bien écrit « Les techniques de manipulation du langage et du sens sont clairement le fait des fascismes divers & avariés ».

          Et l’exemple cité ici n’est en rien limitatif.

          Mais, dès qu’il y a manipulation de sens, il y a fascisme. Il est en route.

          Il n’y a qu’à constater les laborieuses contorsions populistes de certains afin de tenter d’amalgamer une prétendue identité nationale (absolument inexistante, sauf dans certains esprits irrationnels & dérangés par une dangereuse névrose — en effet, on est ici dans le domaine des croyances et non des faits) et les prétendus problèmes prétendument posés par de prétendus « étrangers » (il y a des humains, un point c’est tout).


        • décurion 14 décembre 2009 12:34

          Copié-collé :
          Je pense, que plus urgent que les sans papiers, dont on nous rabat les oreilles, il y a celui bien plus critique des sans titre de propriété qui attendent depuis des lustres que justice leur soit rendue.
          Je veux parler de tout ces cambrioleurs, qui un jour , poussés par un besoin légitime, n’ont eut d’autres alternatives, que de forcer une porte, pour enfin acquérie des biens courants ou non, en courant ou pas
          Ces cambrioleurs, nous en avons besoin, ils sont un élément clé de notre économie, un apport en augmentation constante. Qu’il s’agisse des juges, des avocats, des gardiens de prisons, des policiers, des assureurs, des vitriers, il n’est pas aujourd’hui une seule profession, qui ne soit redevable à la confrérie des cambrioleurs.
          A ce jour, il n’est toujours pas possible d’obtenir des cambriolés les titres de leur anciens biens, bien qu’ils aient été intégralement payés par de la détention, et par les retombées économiques qui ne sont plus à démontrer.
          Cela est scandaleux, et ne peux plus perdurer..
          Les sans papiers ont eut leurs minutes de gloires, maintenant, c’est à notre tour.
          Fermement décidés à obtenir satisfaction, nous n’hésiterons à mettre à terre l’économie nationale, y compris, s’il le faut par une grève illimitée.
          Au nom de l’égalité républicaine devant la Loi, nous éxigeons qu’il soit mis un terme à l’illégalité de notre situation, par une régularisation large et immédiate, et des titres de propriétés vierges. Pour compenser les manques à gagner consécutif aux incarcérations, nous voulons un RMI majoré, évolutif..
          Une pétition circule.

          Mise à jour :
          En conformité avec l’évolution des mentalités, demandons que les termes à caractère diffamatoire, insultant, réducteur et autres, nous concernant soient désormais bannis du langage. En tant que professionnels du 4ème secteur économique, nous souhaitons que « reclasseur » suivi éventuellement de la qualification ’ de OS à OHQ « remplace le terme de »casseur" trop fortement réducteur et négatif.


          • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 14 décembre 2009 12:44
            Une série de termes ont été inventés ou détournés pour dénaturer les notions communes, orienter insidieusement le débat et déconsidérer a priori l’adversaire ; d’autres ont pris une connotation qui bloque les débats. Dans les deux cas, c’est une police de la parole qui s’instaure.
            Anticommunisme : intimidation associée à la formule : La gauche s’arrête là où l’anticommunisme commence. Voir les difficultés pour obtenir une journée de commémoration des crimes du communisme.
            Antisémitisme : Si l’antisémitisme était un délit selon Jean-Paul Sartre – qui en 1941 succéda néanmoins, en tant que professeur titulaire au lycée Condorcet, à un professeur juif révoqué ..., le n° 92 de la revue Commentaire en apportait confirmation –, l’historien Jules Isaac, plus compétent en la matière, et auteur de Genèse de l’antisémitisme, le considérait comme un courant d’opinion ; ce qui ne lui donne pas de consistance logique ou morale pour autant, bien entendu, cela devrait aller sans dire.
             
            On a rangé sous la catégorie d’antisémitisme des choses fort différentes :
            - un préjugé de type racial pouvant aller jusqu’à des discriminations et des persécutions
            - une hostilité à la politique, voire à l’existence, de l’Etat d’Israël
            - une hostilité au communautarisme incarné par le CRIF, qui est contraire au principe d’indivisibilité de la République française.
            - une tentative de reexamen des méthodes et de l’ampleur des persécutions antijuives par les nazis (révisionnisme)
            « Ce n’est pas à la religion hébraïque ou à l’État d’Israël que s’en prennent les antisémites, mais aux Juifs en tant que »race« . » Jean Pierre Bouyxou, « En compagnie de Chomsky », Siné Hebdo, n° 20, é& janvier 2009.
            Dérapage : délit d’opinion à géométrie variable ; ainsi la journaliste Vanessa Schneider est épargnée pour sa formule (fausse d’ailleurs) sur le père de Nicolas Sarkozy : « Juif hongrois coureur de jupons » (Libération, 8 juillet 2004. Eric Zemmour est accablé pour son emploi du mot « race » qui figure pourtant dans la Constitution de 1958, dans le Préambule de 1946 et dans 17 articles du Code pénal.
            Le pape est accusé de dérapage lors de sa réponse à France 2 sur le sida. Mais si on ne voulait pas qu’il dise sa pensée, il ne fallait pas l’interroger..
            Haine : on en accuse à tout bout de champ ceux dont les arguments dérangent.
            Homophobie : délit d’opinion créé par la loi Halde de 2004, contré tout récemment par l’arrêt Vanneste (Cour de cassation, chambre criminelle, 12 novembre 2008). « Le terme d’homophobie s’est imposé : ce mot piégé confond (volontairement) le refus de la normalisation symbolique et sociale de l’homosexualité avec l’animosité à l’égard de la personne des homosexuels. L’homophobe, c’est le fasciste d’aujourd’hui. » (Jean Sévillia, Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, Perrin, 2000). Le terme alimente un discours qui stigmatise un délit d’opinion et dissimule par ailleurs le fait que l’homosexualité relève bien davantage de la liberté que de l’égalité des droits sociaux.
            Robert Badinter déclarait en 1982 : « Chacun de nous est libre de critiquer ou d’approuver l’homosexualité, chacun est libre de choisir ou de ne pas choisir tel ou tel comportement sexuel ; cela relève du choix intime de la personne ; plus ce choix est intime, plus il est secret et mieux cela vaut. » (Sénat, séance du 5 mai 1982, Journal Officiel [Débats Sénat], p. 1634). Mais aujourd’hui la liberté de conscience n’existe plus pour l’homosexualité et une atteinte est ainsi portée à la liberté religieuse.
            Islamophobie : terme créé pour disqualifier la critique d’une religion sous couvert d’antiracisme, et pour assimiler cette critique à une discrimination, notamment dans l’affaire des caricatures de Mahomet. Egalement appliqué à ceux qui sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
            Négationnisme : pour révisionnisme. Au lieu de s’indigner tous les deux jours de propos révisionnistes, on ferait mieux d’abroger l’article 24 bis de la loi sur la liberté de la presse. Cette disposition, créée par la loi Gayssot du 13 juillet 1990, est aujourd’hui déplorée par la majorité des historiens et des juristes ; elle n’a pas été contrôlée par le Conseil constitutionnel. On se demande où sont passés les historiens ; l’affaire de l’évêque Williamson suscite des polémiques médiatiques auxquelles participent des journalistes ou des ecclésiastiques, mais aucun historien professionnel.
            François Furet, le 30 septembre 1996 :

            « Rien n’est pire que de vouloir bloquer la marche du savoir, sous quelque prétexte que ce soit, même avec les meilleures intentions du monde. C’est d’ailleurs une attitude qui n’est pas tenable à la longue, et qui risquerait d’aboutir à des résultats inverses de ceux qu’elle prétend rechercher.. »
            Problèmes : terme connoté péjorativement depuis son emploi par Brice Hortefeux en septembre 2009.
            D’autres termes orientent « positivement » le débat :
            Citoyen (adj.) : conforme au politiquement correct.
            Communauté : invoquée à tout bout de champ ; exemple : « site francophone s’adressant à la communauté bisexuelle »
            Diversité : fait la promotion de la confusion entre multiracialisme et multiculturalisme.Français d’origine française : environ un milier de références sur Google pour cette expression qui enregistre la perte de sens du terme « Français ».
            Incivilités : euphémisme pour petite délinquance.
            Mémoire : concept promu par Pierre Nora, dévoyé ensuite ; les mémoires communautaires sont promues en lieu et place de l’histoire objective qui devient impossible à enseigner. à la fin du deuxième millénaire, le matérialisme historique échappait aux règles de la connaissance et de la logique ordinaires ; aujourd’hui, la mémoire collective à usage politique et communautaire récuse le savoir, et plus précisément l’histoire méthodique et objective, jusque dans l’enseignement, au nom du principe « tout est politique » ; il semble que l’on suive le slogan du Parti dans 1984 de George Orwell : « Who controls the past controls the future : who controls the present controls the past ».

            • projetX projetX 14 décembre 2009 16:01

              il faut expulser sans attendre toute personne immigrée illegale du sol francais, pas de traitement, d’etude de dossier, on applique la loi.


              Quand aux employeurs, ils devraient faire de la prison ferme.

              • Karl-Groucho 14 décembre 2009 17:01

                À « projetX »

                « on applique la loi »
                dites-vous.

                1. La connaissez-vous, la loi ?
                2. Comme en 1942, par exemple ?

                Maréchal, nous revoilà ? Et que crèvent les opprimes ?

                Les racistes sont de dangereux malades.

                Ils veulent nous imposer la haine irrationnelle que leur trouille lamentable leur souffle.

                Quel vaillant courage de taper sur plus faible que soi (cependant qu’on leche soigneusement ceux qu’on prend pour des chefaillons), ah oui, vraiment, quelle virilité !

                Au passage, pour les menteurs et les manipulateurs, la citation complète de Rocard est celle-ci :
                « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. »


                • Karl-Groucho 14 décembre 2009 19:35

                  À « projetX »

                  « on applique la loi »
                  dites-vous.
                  Alors, rappelez-vous bien que c’est, par exemple, l’« excuse » d’individus comme Papon. C’est ça, vos héros et vos modèles ?


                • non666 non666 15 décembre 2009 10:07

                  Quel rapport entre la France des collabos de 1942 et la lutte contre les illegaux ?

                  Connaissez vous l« ’immigration act » en Australie ?
                  Elle interdit toute immigration de (sauf des brittaniques...) sur le sol australien pour ne pas modifier la composition de la population « australienne ».
                  Vous avez la meme chose aux etats unis avec les quotas par nationnalité fixés au debut du 20 eme siecle, par rapport a la composition, a ce moment la, de la population « americaine » (c’est a dire au seul moment ou l’immigration d’origine germanique, c’est a dire nordique, anglo-saxonne ou allemande est dominante )

                  Confondre lutte contre l’immigration clandestine et petainisme est un grand classique de la diabolisation et de l’amalgame des bien pensants.
                  Car le marechal, n’etait pas vraiment tres connus pour avoir lutter contre les envahisseurs, voyez vous (en tous cas en 1940....)

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