UE, TAFTA, RDIE… etc : avec les traités, c’est la démocratie qu’on assassine
Aujourd’hui, on ne questionne pas le fait de signer des traités. C’est devenue une routine de notre vie diplomatique : accords commerciaux, accords de défense, ou associations, souvent entre Etats d’une même zone géographique. Mais ces traités ne sont pas neutres pour la démocratie.
Jacques Sapir a très bien analysé comment le droit et le juridisme minent la démocratie dans un essai publié en plusieurs parties, que j’avais résumé en trois papiers (un, deux, trois). Il y dénonce les « tyrranies techniciennes » qui se fondent sur des traités institués en normes indépassables qui finissent par retirer aux gouvernements toute latitude d’action. En fait, pour lui, « il s’agit de règles de coopération et non de règles de subordination. Elles restent donc nécessairement limitées et temporaires et peuvent être récusées à tout moment par l’un des partenaires ». Il rappelle justement que « les frontières construisent en réalité les espaces politiques sans lesquels la démocratie ne saurait fonctionner ».
Comme l’a parfaitement analysé Jacques Sapir, les traités sont appréciés par les néolibéraux qui y voient un moyen de figer les politiques économiques dans leur sens. Mais tous ces traités ne sont que des prisons de papier, qui seront tôt ou tard déchirées. La façon de le faire dépendra du mal qui aura été fait avant.
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