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Accueil du site > Tribune Libre > Des Nuit Debout à la grève générale #NuitDebout

Des Nuit Debout à la grève générale #NuitDebout

DES NUITS DEBOUT A LA GREVE GENERALE VIA LA MANIFESTATION NATIONALE DE COMBAT Ils cassent nos acquis, ils bloquent notre pays, BLOQUONS LEURS PROFITS !

 Tout en soutenant les généreux participants aux Nuit debout, nous avions dit nos réserves sur certaines orientations qui se dessinaient originellement dans ce mouvement : d’emblée nous disions que, sauf à s’échouer dans les luttes de places (avec un « p ») de l’électoralisme et de l’européisme (type Tsipras et « Podemos »), l’actuelle lutte des Places (avec un « P ») devrait se concevoir comme un outil supplémentaire de la lutte des classes et non comme une alternative au combat revendicatif (le premier texte de Lordon s’intitulait « nous ne revendiquons rien »), au syndicalisme de classe, à la quête d’une alternative antifasciste, patriotique, populaire et écologique, à l’effort des militants franchement communistes pour reconstruire un PC de combat permettant au monde du travail de pousser jusqu’au bout le combat anticapitaliste en fédérant toutes les résistances populaires. Des dizaines de milliers de tract signés PRCF ont ainsi été diffusés à Paris, Marseille, Lyon, Grenoble, Avignon, Nice, Lille, Montpellier, etc. pour appeler à une MANIFESTATION NATIONALE DE COMBAT A PARIS en créant les conditions de la grève inter-pro reconductible avec pour mot d’ordre : « ils cassent nos acquis et notre pays, bloquons leurs profits ». (cliquez ici)

C’est pourquoi nous sommes heureux de voir F. Lordon indiquer désormais la grève générale comme une condition-clé de la victoire sur Valls-MEDEF et sa loi scélérate.

loi travail manif nationale greve generaleEt encore bien plus de voir les Goodyear appeler eux aussi à une manif nationale de combat et secouer les dirigeants de la CGT par un texte qui s’intitule « QUE FAIT LA CONF ? ». Honneur aussi au Front syndical de classe qui met publiquement le prochain congrès CGT devant ses responsabilités : il ne s’agit pas de disserter à perte de vue sur le syndicalisme de l’avenir dans le cadre de la très maastrichtienne Confédération Européenne des Syndicats (CES), il s’agit de GAGNER sur la loi El Khomri, cette déclinaison hexagonale des euro-diktats déréglementant le marché du travail. Ce serait porter un coup mortel à la CGT que de laisser passer, sans mots d’ordre combatifs à la hauteur, la grande mobilisation actuelle, comme ont déjà été gâchées les mobilisations de 2003 et de 2010.

VENT DEBOUT contre le « syndicalisme » jaune d’accompagnement et ses « chiens de Berger » patronaux !

nuit debout PRCFPour passer des « nuits debout » à de nouveaux JOURS HEUREUX, mettons en cause radicalement les carcans de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme !

Et solidarité totale avec nos compatriotes de Mayotte qui, après les ouvriers du Havre (le 31 mars) bloquent l’économie capitaliste pour étendre à leur île le droit du travail, inséparable du droit au travail ! Ils nous montrent le chemin du « tous ensemble, en même temps, et hasta la victoria siempre » !

www.initiative-communiste.fr

http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/des-nuit-debout-a-la-greve-generale/

SAMEDI 40 MARS, DONNER UN SENS AU MOUVEMENT – LORDON – NUIT DEBOUT 

Là-bas si j’y suis, mercredi 13 avril 2016

http://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/lordon-la-nuit-debout – Frédéric LORDON à Paris, place de la République, le samedi 09 avril 2016.

Où en sommes-nous ? On ne compte plus les villes de province où il y a une nuit debout, et la plaine européenne est en train de s’embraser également : Barcelone, Madrid, Saragosse, Nurcie, Bruxelles, Liège, Berlin. La place de la République elle-même s’est donnée une antenne à Stalingrad [métro Stalingrad, NDLR]. À tout moment, des actions surprise naissent spontanément. Il y a une Radio Debout, une Télé Debout, des Dessins Debout. Tout est en train de se remettre debout.

Il y a dix jours, le conditionnel était de rigueur et nous pouvions seulement dire, « il se pourrait que nous soyons en train de faire quelque chose ». Je crois qu’on peut maintenant abandonner les prudences grammaticales : nous sommes en train de faire quelque chose.

Enfin, quelque chose se passe. Quelque chose, mais quoi ? Comment un mouvement sans direction se donne-t-il une direction ? Je veux dire, comment un mouvement sans instance dirigeante se détermine-t-il à prendre une voie ou une autre ?

Il est certain en tout cas qu’il doit en trouver une. Un mouvement qui ne se donne pas d’objectif politique s’éteindra rapidement. Soit parce qu’il aura épuisé la joie d’être ensemble, soit parce qu’il sera recouvert à nouveau par le jeu électoral.

Comment échapper à cette fatalité ? Si tout commence avec les places, rien n’y finit. Or nous nous souvenons de ce qui nous a jetés dans la rue en première instance, c’est la loi El Khomri. Viser très au-delà de la loi El Khomri ne signifie pas que nous l’avons oublié. Elle est toujours là. Un mouvement a besoin d’objectifs et de victoires intermédiaires.

Faire la peau à la loi El Khomri en est certainement un, il reste d’une inaltérable actualité, et nous n’arrêterons pas de lutter à son service. Mais de même que les zadistes n’ont pas seulement en vue un aéroport, mais le monde qui engendre cet aéroport, de même la loi El Khomri est le rejeton de tout un monde.

Dans le monde El Khomri, les salariés vivent dans la peur et ils sont tenus dans la peur. Il y a de très bonnes raisons à ça. Ils vivent sous l’arbitraire souverain d’un patron, qui a tout pouvoir sur eux parce qu’il tient dans ses mains les conditions fondamentales de leur survie matérielle même.

Alors il faut partir de cette expérience commune et en déduire tout ce que nous pouvons, et d’abord, en se décidant enfin à nommer les choses : le salariat est un rapport social de chantage, un rapport de chantage qui ne laisse le choix que de plier ou de se mettre en danger. Nommer adéquatement les choses, à l’encontre de tous les recouvrements idéologiques du néo-libéralisme, c’est peut-être la première étape pour trouver la force de s’en libérer.

Car tout le monde s’aperçoit alors que si pour mettre fin à la peur, il faut mettre fin au chantage et à l’arbitraire patronal, alors il faut mettre fin à l’ordre social qui arme le chantage et l’arbitraire patronal, et je veux dire mettre fin, et constitutionnellement, à l’empire des propriétaires.

Cependant, à un moment, il faut bien vouloir les conditions de ce qu’on veut. Si vraiment notre mouvement à des ambitions de cette ampleur, il va lui falloir se donner des moyens adéquats. Pour ma part, je n’en vois qu’un : la grève générale.

Qu’on ne se méprenne pas. Je ne suis pas ici en train de lancer un appel à la grève générale, je n’en ai aucun pouvoir ni aucune légitimité. Je ne lance pas un appel, donc. Mais j’énonce une condition : la condition du renversement non seulement de la loi, mais du monde El Khomri. Nous savons bien que les grèves générales ne se décrètent pas d’un claquement de doigt. Mais peut-être pouvons-nous aider à y basculer. Et pour ce faire, en rappeler les immenses vertus.

La grève générale, c’est que le pays tout entier débraye, le pays est bloqué – le pays est bloqué, disent-ils, parce qu’en vérité c’est l’exact contraire : c’est au moment précis où ils disent que tout se bloque qu’en fait, tout se débloque. La politique, la vraie, la parole, l’action, et jusqu’aux relations entre les gens. Et puis surtout le possible, l’avenir. Il faut bloquer pour que tout se débloque.

Il y avait trop longtemps que ça craquait de toutes parts. On ne tient pas éternellement une société avec BFM, de la flicaille et du Lexomil. Vient fatalement un moment où les têtes se redressent et redécouvrent pour leur propre compte l’immémoriale idée de l’insoumission et de l’affranchissement.

Ce moment, c’est le nôtre, ce moment, c’est maintenant.


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10 réactions à cet article    


  • sls0 sls0 15 avril 2016 18:08

    J’ai connu les grèves des années 70, toucher au porte feuille était très efficace.
    Avec la mère Tatcher, dans années 80 ils ont appris à être résilient, quitte à perdre beaucoup, j’avais l’impression qu’il y avait une caisse de secours.
    Les années 70 ce n’était pas la mode du prêt personnel mais la cagnotte pour les achats plaisirs, la durée on pouvait l’envisager.

    Maintenant il faut faire en sorte que les pertes dues à un blocage fassent rapidement effet car le noeud coulant des prêts éclaircit rapidement les troupes.

    Mai 68 a reporté l’achat de mon vélo 3 vitesses dans le moyeu de quelques mois, j’en suis pas mort. Enfant c’est tout et tout de suite, à l’époque les parents savaient modérer les ardeurs.

    Maintenant c’est les adultes qui pensent tout et tout de suite, le prêt à remplacé la cagnotte, se battre avec une corde autour du cou c’est moins facile qu’avec une réserve de corde pour pendre.

    Plus haut j’ai parlé de caisse de secours, si un mouvement est largement suivi, elle se vide vite et les unions se fissurent, bonne chance au mouvement que je regarde de l’étranger.


    • Phoébée 15 avril 2016 18:14

      @sls0
      Et, moi que je regarde étrangement .... smiley


    • sls0 sls0 15 avril 2016 19:50

      @Phoébée
      Je regarde mais je n’agis pas ce qui fait que je suis mal placé pour l’ouvrir.


    • Phoébée 15 avril 2016 20:49

      @sls0

      Je suis sensée allez au bal masqué ohé, ohé !


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 17 avril 2016 09:45

      @Phoébée

      chaud chaud le mois de MAI SERA CHAUD !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • agent ananas agent ananas 15 avril 2016 20:11

      Les travailleurs transformés en noctambules ? Avec cette preuve d’énergie déployée, pas étonnant que le patronat essaye de tirer un max de leurs employés ... !
      Plus sérieusement, je doute que les travailleurs, après leurs huit heures de boulot, ont le temps et l’énergie de faire des nuits blanches ... Tout cela sent le coup monté ! Encore une manip de bobos qui n’ont rien à foutre et s’ennuient de leur vie de fainéants.


      • Phoébée 15 avril 2016 20:59

        @agent ananas

        Non ils ne sont pas fainéants... après leurs cours de droit, ils reviennent chez maman/papa, prennent une douche et retournent au travail : Une nuit debout.

        Les relations incestueuses, endogames de maman & papa, vont de toutes les façons leur permettre de rejoindre le corps de la magistrature : Le syndicat !

        Le syndicat de la Magistrature, une autre façon de cultiver l’entre-soi  smiley



        • Coeur de la Beauce Le point de vue du chartrain 16 avril 2016 14:13

          Samedi 40 mars ??? La révolution passerait-elle par une réforme du calendrier ?


          • Pierre 16 avril 2016 14:54

            Que du Zef !

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