Hé bé, j’en ai vu des gloubigoulba, mais alors le pdf donné en lien dans le message de Loatse est gratiné…
Déjà il se fonde uniquement sur le texte d’un site anti-homosexualité, qui fait la promotion des « thérapies réparatrices », lesquelles sont essentiellement promues par des groupes chrétiens fondamentalistes (et apparentés), mais dénoncées par le premier ordre psychiatrique au monde, l’American Psychiatric Association…
Quant aux 32 références qui flanquent ce misérable pamphlet, elles sont pour la plupart issues de sites militants comme lifesite.net, National Review Online ou NARTH ; la seule référence un tant soit peu sérieuse est le bouquin de Bell & Weinberg, qui date de… 40 ans déjà.
Cela dit, la lecture du pdf ou du texte source sont instructives quant au décryptage de la psyché tourmentée des homophobes & de leurs fantasmes les plus obsédants.
Ce qui signifie que les exceptions au principe d’égalité doivent être très sérieusement motivées. Or, concernant la loi évoquée ci-dessus par Aldous, rien — mais vraiment rien (et Père Noël sait que les opposants se sont acharnés à remuer ciel & terre pour tenter de faire gober le contraire aux crédules) ! — ne démontre que l’ancienne et désormais révolue mise à l’écart du mariage des couples de même sexe répondît à quelque utilité commune que ce fût.
Vous voyez, je ne raisonne donc pas du tout comme vous le croyez grossièrement ; mon point de vue est : rien ne peut m’être interdit qui ne soit justifié par une impérieuse utilité sociale.
@ LetUsComment : Non, rassurez-vous, rien dans ce fatras ne m’importune.
Il ne s’agit pour moi que de la énième resucée fantasmatique — tendance parano — des habituelles pleurnicheurs (« J’ai pleuré d’émotion […] J’ai versé une dernière petite larme », etc.) & autres Farida Belghoul au petit pied, qui voient du complot « familiphobe » (comme ils disent) partout, et qui nous ressortent paresseusement leurs sempiternels éléments de langage : « théorie du genre », « gauche », « bobos », « féminisme », « LGBT ».
Vous voyez, c’est simple à résumer finalement (67 mots), et autrement moins pénible à se taper que votre laborieux machin.
Sur le fond (pour employer un mot un peu trop grand pour la circonstance), je n’ai rien noté de particulièrement extraordinaire, de scandaleux ni d’inquiétant dans tous ces propos & écrits que vous rapportez ; tout cela m’apparaissant comme d’inoffensives banalités (et je précise que je me fiche comme de l’an quarante que des hommes puissent se mettre à porter des jupes ; exactement comme je me fiche que les femmes portent des pantalons, du reste).
En conclusion, vous seriez davantage avisé de vous alarmer de questions autrement sérieuses, telles la qualité des menus dans les cantines scolaires ou la difficulté à recruter des profs (on embauche au CAPES des gens qui ont obtenu des 5/20, et encore on n’arrive pas à pourvoir les postes…).
Décision que commande la logique la plus élémentaire :
refuser par exemple aux femmes le droit de vote, on appellerait ça du sexisme ou de la misogynie ;
imposer spécifiquement aux juifs un couvre-feu à partir de 18 h, on appellerait ça de l’antisémitisme ;
s’opposer à l’abolition des lois raciales, on appelait ça du racisme.
Eh bien s’opposer à ce que les homosexuels bénéficient des mêmes droits que les hétérosexuels, cela s’appelle de l’homophobie.
(Et c’est juste un truisme que de le remarquer !)
Quant à « leur seul et unique argument », ne prenez pas vos désirs pour des réalités…
Non, le principal argument est celui de l’application du principe d’égalité (vous savez, ce mot qui apparaît dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, ainsi — accessoirement — qu’au fronton de quelques milliers d’édifices publics…).