Vous avez raison, la situation d’un fonctionnaire n’est pas régie par un contrat ; cependant, en s’engageant dans la fonction publique, on s’engage aussi à respecter les lois qui la régissent.
Cela dit, l’obligation de réserve, qui oblige les agents publics à observer une retenue dans l’expression de leurs opinions, n’est pas exprimée explicitement dans les lois statutaires relatives à la fonction publique.
Mais je persiste à penser que, en contrepartie de ses droits, le fonctionnaire est au service de tous les citoyens : si ses propos publics peuvent être interprêtés comme discriminatoires, il en porte la responsabilité.
je voulais seulement préciser qu’un fonctionnaire avait , de par le contrat qu’il a signé, des devoirs envers les citoyens ; malheureusement, dans la réalité, je sais bien qu’il y a beaucoup trop de cas où le fonctionnaire "oublie" ses engagements.
Je pense , comme vous, que Ben Laden est un épouvantail bien commode.
Mort, ou vivant ? admettons qu’il s’agit d’une sorte de chat de Shrödinger : on ne peut se prononcer sur son état présent...
S’il est toujours de ce monde, il faut croire que ses réflexes sont amoindris, puisque les fameux dessins auxquel il fait référence pour menacer l’Europe ont été publiés en septembre 2005.
Votre article est intéressant : il suscite de nombreuses prises de position, en particulier en ce qui concerne le contenu des propos du sous-préfet.
Les engagements politiques ou religieux ne sont pas interdits au fonctionnaire, il peut se rendre publiquement au temple, à l’église, à la synagogue ou à la mosquée tout comme il peut adhérer à tel ou tel parti.
En ce qui concerne l’obligation de réserve pour les fonctionnaires, elle ne me paraît pas anormale : un fonctionnaire est au service de tous les citoyens, quelles que soient leurs opinions ou leurs confessions ; il doit observer une stricte neutralité dans l’exercice de ses fonctions. Un citoyen qui s’adresse à un fonctionnaire ne doit pas avoir à redouter une forme ou une autre de discrimination à son égard, c’est la moindre des choses dans une démocratie.
J’ai cependant remarqué avec amusement que votre article permettait à certains de se rejoindre en témoignant d’une aversion commune pour Le Fonctionnaire, génétiquement programmé pour s’adonner aux crimes et délits suivants : s’engraisser aux dépens de la société, propager des idéologies néfastes et prendre les usagers en otage. Tous gras à lard, bavards et barbares !
Une perspective ( si je puis dire...) originale, et des constats très justes sur "le handicap de la pensée". Pourquoi la chaise percée ne serait-elle pas un lieu de pensée ? « Spiritus ubi vult spirat », l’Esprit souffle où il veut...