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Cristophe

Cristophe

Un quadra parisien qui se pose beaucoup de questions sur la démocratie française, un opposant farouche à la pensée unique.
Un membre de l’association CLARA

Tableau de bord

  • Premier article le 13/09/2008
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Derniers commentaires



  • Cristophe Cristophe 14 septembre 2008 12:32

    Dans tous ces commentaires, ce qui est très ennuyant, c’est qu’ils portent sur une perception de la gestation pour autrui, et pas sur le livre Interdits d’enfants qui décrit un parcours humain unique de recours à la gestation pour autrui et en aborde tous les aspects psychologiques, sociaux, juridiques, familiaux . Avec une grande place donnée aux enfants nés de ce parcours.
    @dupual :
    Vous dites "Toutes les femmes ne se ressemblent pas physiquement... n’ont pas la même perception de leur féminité ! et bien côté psychique c’est pareil ! Les femmes sont multiples, cela ne vous aura pas échappé !
    Certaines sont obsédées par la reproduction, d’autres n’ont aucun désir de procréer !
    Certaines n’éprouvent pas grand chose pour l’enfant à naître, et vivent cela comme une fatalité ou comme une calamité (les femmes qui n’ont pas la liberté de choisir par manque de moyens contraceptifs, ou interdits religieux).
    Certaines sont prêtes à être engrosser pour autrui et ne semble pas leur poser des pb psychologiques... c’est vieux comme le monde et dans certaines sociétés dites primitives, les enfants appartiennent avant tout à la communauté !
    D’autres encore vont devenir des mères exemplaires pour les enfants qu’elles auront adopté..."

    Le constat est parfaitement juste, il y a mille façons d’être femme, et mille façons de vivre une grossesse. Une femme devrait être totalement libre de pouvoir choisir d’être mère ou pas. Même si elle est infertile. En imposant une prohibibition d’une forme d’assistance médicale à la procréation (en l’occurence la gestation pour autrui), on prive ces femmes d’exercer cette liberté de choix. On peut penser que c’est le sens même du titre du livre : Interdits d’enfants. Mais je partage votre avis : une liberté n’est pas une obligation à en faire usage. C’est à la femme de décider ce qu’elle veut, même si je reconnaît qu’il y a une pression sociale sur le sujet. Mais cette pression sociale ne doit pas occulter la souffrance de celles qui sont privées en France de cette liberté de choix au nom de principes qui relèvent de la croyance et non de faits avérés.

    @pigripi
    Votre raisonnement fait froid dans le dos. C’est celui qu’utilisent les opposants à l’avortement ! Une femme ne serait pas libre de décider par elle-même ce qui lui semble bon pour elle-même ? Mais alors, si la première personne concernée ne l’est pas, qui peut l’être ? Dans nos sociétés modernes, on peut décider d’avorter ou de donner son rein par exemple si l’on respecte la règle du consentement libre et éclairé. Dans le livre Interdits d’enfants, Mary, la femme qui a porté les enfants des auteurs du livre, occupe une grande place. Il est très interessant de découvrir ses motivations, la façon dont elle vit son parcours, ses déceptions quand les premières tentatives de transfert d’embryons ne marchent pas, et surtout les relations qu’elle développe avec les parents et qui continuent toujours après la naissance. On est pas du tout dans la location, cet adjectif est absurde.

    Quand à ces enfants, qui faut-il rappeler ne sont pas nés de traffic mais de pratiques légales et encadrées en Californie (le livre décrit bien les règles et la validation de leur respect dans un processus qui débouche sur un jugement en parenté), ils occupent une grande place dans le récit et les réflexions de leurs parents. Il y a plein d’annecdotes dans ce récit, comme par exemple une intervention d’une des deux filles pendant le cours de CP sur "comment on fait les bébés". C’est donc du pur fantasme de parler de secret de famille ou d’enfants qui ne savent pas d’où ils viennent. Il est également intéressant de lire ces deux enfants donner leur avis sur le sujet, notamment quand ils revoient à maintes reprises (en France ou aux USA) la femme qui les a porté. Petite précision sur les "mauvais gènes", vous confondez manifestement procréation pour autrui (insémination artificielle, donc présence de lien génétique entre la femme et l’enfant qu’elle porte pour autrui) et gestation pour autrui (fécondation in vitro, et donc aucun lien génétique entre la femme et les enfants qu’elle porte pour autrui). Dans le livre Interdits pour enfants, la question génétique est longuement abordée : les parents ne se plaignent pas des gènes et abordent une réflexion très intéressante sur la place réelle et la place perçue du patrimoine génétique dans ce qui fait l’individu. A l’époque de la pratique honteuse des tests ADN sur les étrangers, il est heureux de lire ce passage qui nous offre une autre vision nettement plus humaine, et surtout autrement plus étayée par l’anthropologie.

    En conclusion, beaucoup des commentaires de ce fil de discussion ne portent pas sur ce livre Interdits d’enfants, mais sur les réactions de certains sur un sujet qu’ils abordent comme un tabou, d’où le côté fantasmagorique de leurs propos. On retrouve ces aspects fantasmagoriques dans les parties du livre Interdits d’enfants qui abordent le harcèlement judiciaire qu’a subi cette famille et dont elle est sortie victorieuse à chaque étape, mais au prix de souffrances terribles. C’est la partie sombre de notre société que personne ne veut voir ou n’a visiblement pas le courage d’aborder. D’où l’intérêt de lire ce livre pour voir la partie immergée de l’iceberg et sortir du prêt à penser.



  • Cristophe Cristophe 14 septembre 2008 12:27

    Dans tous ces commentaires, ce qui est très ennuyant, c’est qu’ils portent sur une perception de la gestation pour autrui, et pas sur le livre Interdits d’enfants qui décrit un parcours humain unique de recours à la gestation pour autrui et en aborde tous les aspects psychologiques, sociaux, juridiques, familiaux . Avec une grande place donnée aux enfants nés de ce parcours.
    @dupual :
    Vous dites "Toutes les femmes ne se ressemblent pas physiquement... n’ont pas la même perception de leur féminité ! et bien côté psychique c’est pareil ! Les femmes sont multiples, cela ne vous aura pas échappé !
    Certaines sont obsédées par la reproduction, d’autres n’ont aucun désir de procréer !
    Certaines n’éprouvent pas grand chose pour l’enfant à naître, et vivent cela comme une fatalité ou comme une calamité (les femmes qui n’ont pas la liberté de choisir par manque de moyens contraceptifs, ou interdits religieux).
    Certaines sont prêtes à être engrosser pour autrui et ne semble pas leur poser des pb psychologiques... c’est vieux comme le monde et dans certaines sociétés dites primitives, les enfants appartiennent avant tout à la communauté !
    D’autres encore vont devenir des mères exemplaires pour les enfants qu’elles auront adopté..."

    Le constat est parfaitement juste, il y a mille façons d’être femme, et mille façons de vivre une grossesse. Une femme devrait être totalement libre de pouvoir choisir d’être mère ou pas. Même si elle est infertile. En imposant une prohibibition d’une forme d’assistance médicale à la procréation (en l’occurence la gestation pour autrui), on prive ces femmes d’exercer cette liberté de choix. On peut penser que c’est le sens même du titre du livre : Interdits d’enfants. Mais je partage votre avis : une liberté n’est pas une obligation à en faire usage. C’est à la femme de décider ce qu’elle veut, même si je reconnaît qu’il y a une pression sociale sur le sujet. Mais cette pression sociale ne doit pas occulter la souffrance de celles qui sont privées en France de cette liberté de choix au nom de principes qui relèvent de la croyance et non de faits avérés.

    @pigripi
    Votre raisonnement fait froid dans le dos. C’est celui qu’utilisent les opposants à l’avortement ! Une femme ne serait pas libre de décider par elle-même ce qui lui semble bon pour elle-même ? Mais alors, si la première personne concernée ne l’est pas, qui peut l’être ? Dans nos sociétés modernes, on peut décider d’avorter ou de donner son rein par exemple si l’on respecte la règle du consentement libre et éclairé. Dans le livre Interdits d’enfants, Mary, la femme qui a porté les enfants des auteurs du livre, occupe une grande place. Il est très interessant de découvrir ses motivations, la façon dont elle vit son parcours, ses déceptions quand les premières tentatives de transfert d’embryons ne marchent pas, et surtout les relations qu’elle développe avec les parents et qui continuent toujours après la naissance. On est pas du tout dans la location, cet adjectif est absurde.

    Quand à ces enfants, qui faut-il rappeler ne sont pas nés de traffic mais de pratiques légales et encadrées en Californie (le livre décrit bien les règles et la validation de leur respect dans un processus qui débouche sur un jugement en parenté), ils occupent une grande place dans le récit et les réflexions de leurs parents. Il y a plein d’annecdotes dans ce récit, comme par exemple une intervention d’une des deux filles pendant le cours de CP sur "comment on fait les bébés". C’est donc du pur fantasme de parler de secret de famille ou d’enfants qui ne savent pas d’où ils viennent. Il est également intéressant de lire ces deux enfants donner leur avis sur le sujet, notamment quand ils revoient à maintes reprises (en France ou aux USA) la femme qui les a porté. Petite précision sur les "mauvais gènes", vous confondez manifestement procréation pour autrui (insémination artificielle, donc présence de lien génétique entre la femme et l’enfant qu’elle porte pour autrui) et gestation pour autrui (fécondation in vitro, et donc aucun lien génétique entre la femme et les enfants qu’elle porte pour autrui). Dans le livre Interdits pour enfants, la question génétique est longuement abordée : les parents ne se plaignent pas des gènes et abordent une réflexion très intéressante sur la place réelle et la place perçue du patrimoine génétique dans ce qui fait l’individu. A l’époque de la pratique honteuse des tests ADN sur les étrangers, il est heureux de lire ce passage qui nous offre une autre vision nettement plus humaine, et surtout autrement plus étayée par l’anthropologie.

    En conclusion, beaucoup des commentaires de ce fil de discussion ne portent pas sur ce livre Interdits d’enfants, mais sur les réactions de certains sur un sujet qu’ils abordent comme un tabou, d’où le côté fantasmagorique de leurs propos. On retrouve ces aspects fantasmagoriques dans les parties du livre Interdits d’enfants qui abordent le harcèlement judiciaire qu’a subi cette famille et dont elle est sortie victorieuse à chaque étape, mais au prix de souffrances terribles. C’est la partie sombre de notre société que personne ne veut voir ou n’a visiblement pas le courage d’aborder. D’où l’intérêt de lire ce livre pour voir la partie immergée de l’iceberg et sortir du prêt à penser.



  • Cristophe Cristophe 13 septembre 2008 19:50

    C’est assez affligeant de lire la prose réactionnaire d’Internaute. Pas un mot sur le livre Interdits d’enfants mais un florilège de poncifs qui ne résistent pas à la moindre analyse.

    * Les couples stériles doivent accepter leur état. Facile à dire quand on peut avoir des enfants sans difficultés. Les cancéreux et les handicapés doivent-ils faire de même ? Pour ne pas gêner les convictions de certains ?

    * L’enfant n’est pas une marchandise : personne ne dit le contraire. Ce n’est pas en inventant les "mères prostituées" et en qualifiant la mère "d’acheteuse" que cela transforme un don en transaction commerciale.

    * La construction bancale d’Internaute repose sur sa vision de l’enfant en tant qu’objet. En effet, il est écrit que la "mère porteuse" donne SON enfant. Quelle vision ! Un enfant n’appartient pas à une personne, pas plus que l’on donne la vie. En réalité, un couple transmet la vie dans un projet parental qui prend forme en un enfant. Si une tierce personne aide ce couple en portant cet enfant du stade de pré-embryon jusqu’à la naissance, cela ne le transforme pas en SON enfant. La parenté n’a rien à voir avec la possession d’un objet, et tout le raisonnement qui découle de l’enfant objet n’a pas de sens. La parenté est un ensemble de relations de responsabilités, de dépendances, de partage et d’affection. Une personne ne peut donner SON enfant : elle renonce à ses droits parentaux tout au plus (à condition déjà d’en avoir), et qu’elle n’est d’ailleurs pas la seule à avoir.

    * C’est une bêtise de dire que c’est l’accouchement qui fait la mère. Accoucher n’empêche pas chaque semaine des infanticides, et inversement, il est indécent de penser que les femmes qui adoptent sont des mères au rabais.

    * On atteint le sommet de la bêtise en parlant de qualité des enfants, dont les vices cachés entraineraient un refus de la part des couples infertiles. Dans la reproduction humaine sans aide médicale, un couple peut abandonner l’enfant à la naissance (et oui, il faut être deux pour parler d’abandon enfant) : 1/4 des couples ne s’en prive pas en cas de trisomie 21. Pour les couples infertiles, c’est différent, du fait d’une reconnaissance pré-natale, le Ministère Public peut ordonner la filiation, il n’y a pas de possibilité d’abandon. Au passage, il faut arrêter de raconter n’importe quoi, la filiation relève de la loi et du juge, pas du contrat commercial. La réalité est donc à l’opposé du fantasme.

    * Terminons sur le vocabulaire : le terme mère biologique est utilisé dans le cas de l’adoption par opposition à mère légale. Dans le cas de l’assistance médicale à la procréation, le vocable biologique ne veut rien dire puisque les fonctions biologiques de reproduction sont souvent séparées entre deux femmes : celle qui porte l’enfant et celle qui fournit les ovules. C’est d’ailleurs un des aspects très intéressants du livre Interdits d’enfants qui montre et questionne sur les différentes représentations de la parenté sur le plan social, médical, psychologique et même historique.

    Ces quelques phrases pour dire que le commentaire d’Internaute est projeté sur le livre Interdits d’enfants par réaction, sans aucune analyse. Ce qui rejoint le titre du billet. Je remarque également un point symptomatique : il est dit qu’un Français de souche devrait être qualifié simplement de "Français", et les autres de Français de "complaisance" ou "d’adoption". C’est un monument de bêtise et de racisme contraire au fondement de notre république : il ne saurait y avoir une nationalité française de seconde classe, qui serait raillée par les soit-disant premières classes. C’est pareil pour la parenté et la filiation, faut-il encore lire des livres comme Interdits d’enfants, ou autre chose que Minute ou National Hebdo.

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