Les luttes de personnes galvanisent autant les
partisans que les voyeurs, sachant que la cacophonie embarrassante de prime
abord ridiculise autant qu’elle captive alors si la finalité est l’image
qu’importe l’histoire.
La profession de foi mythologique et le carriérisme
pragmatique ont laissé leur place au culte de l’immédiateté sans mémoire et à
la politique du coup de Trafalgar d’un jour.
La gouvernance ethno-localisée
dans une gestion globale est anachronique car le cours des choses ne prend pas
en compte les idées mais uniquement le modèle
Nous sommes dans l’ère du tout participatif. Pour l’occasion, tous les anciens modèles de dialogue sont liftés pour nous être vendus comme novateurs et mélioratifs.
L’excroissance faussement démocratique que représente un forum sur un média quelconque, est un laboratoire particulièrement précis sur le niveau de militantisme virtuel et de frustration illégitime des utilisateurs.
Le suffrage universel s’est-il déplacé d’un isoloir pleurant l’absentéisme notoire à un forum aussi mimétique que populiste ?
La peur est un instinct naturel et primaire. La
marchandisation de cette dernière atteste que la culture n’aura jamais le
dessus sur le jeu de la chaîne alimentaire.
La peur est le moteur et le copilote des redécoupages
territoriaux, de la lutte des religions pour le leadership, mais également des fantaisies
dogmatiques se construisant pour ou contre l’économie.
La mécanique humaine concède le bénéfice du doute à la
diplomatie, tant que celle-ci est rentable.
La peur est le baromètre idéal
pour scanner l’électorat national, pour fédérer les extrémistes et les modérés
ou, enfin, pour façonner des guerres à l’image de la sophistication
technologique et scientifique de la barbarie.
Les extrémistes modérés sont la reproduction exacte et
honnête de notre mauvaise conscience préfabriquée.
Ils représentent un patchwork d’époque des plus
intéressant, puisqu’ils sont à la fois des communautaristes pour sécuriser leur
fan base et des universalistes pour exister auprès de tous.
L’interdépendance abusive ou non
entre les territoires demeure leur fond de commerce, mais elle est la seule
garante de l’unicité de leur l’identité.