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Commentaire de Rachid NEKKAZ

sur Actionnaires ou gogos ?


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Rachid NEKKAZ Rachid NEKKAZ 22 juillet 2006 13:57

Bravo pour l’article. Il permet de se faire une idée claire de la façon dont nos petits actionnaires sont aujourd’hui trompés . Il donne aussi des éléments avec lesquels demain on pourrait changer les rapports entre les salariés, les petits actionnaires d’une part et les entreprises d’autre part.

J’avais écris un ouvrage en 1997 sur les scandales financiers d’Eurotunnel et d’Eurodisney et la spoliation de leurs petits actionnaires respectifs. A l’époque, on parlait beaucoup de « Gouvernance d’entreprise » avec le rapport Vienot (nom de l’ancien PDG de la Société Générale).

En 10 ans, rien n’a changé malheureusement. Pire, les choses se sont aggravées avec un repli du MEDEF sur des positions plus « sauvages-libérales » et donc moins porté à jouer le jeu de la démocratie en entreprise.

Je pense aujourd’hui que le seul moyen de changer véritablement les choses dans le cas d’Eurotunnel est de nationaliser l’entreprise à hauteur de 51%, de demander l’annulation de toute la dette de la société et de repartir sur des bases nouvelles. Pour ce qui est de l’actionnariat-salarié, je considère qu’uen des seules façons viables de bousculer les habitudes et de lutter contre le chômage notamment, c’est de mettre en place d’un « prêt-emploi à taux zéro ». Il consiste à ce que chaque jeune à 18 ans ou chomeur, à se rendre chez son banquier qui va lui donner un chèque correspondant à un « prêt-emploi à taux zéro » (chèque non endossable par lui mais seulement par une entreprise) équivalent à un an de salaires au SMIC, soit à peu près 15 000 euros, remboursable sans intérêt (garanti par l’Etat) à partir de la 2ème année de travail dans une entreprise. La personne en question, lorsqu’elle sera intégrée dans une entreprise, le sera à double titre : avec le statut de salarié mais aussi avec le statut d’actionnaire. 15 000 euros de trésorerie pour une PME, c’est important. Toute entreprise devra cependant garantir le remboursement de ce prêt auprès d’une organisme-assureur afin de protéger le salarié-actionnaire en cas de rupture de contrat ou de dépot de bilan de l’entreprise. Si l’entreprise fait des bénéfices, le salarié-actionnaire touchera une partie des bénéfices de l’entreprise et sera donc intéressé au bon développement de son entreprise. Avec ce système du « prêt-emploi à taux zéro », ce sont tous les rapports entre les entreprises et les salariés qui sont révolutionnés. Et c’est une façon intelligente d’une part de lutter contre le chômage, d’appoter de la trésorerie-investissement pour les PME (qui n’ont pas accès à la Bourse) et d’autre part de relancer l’économie du pays, tout ceci grâce à une réconciliation des citoyens avec l’économie.


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