• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Reinette

sur Paquets fiscal et social : une redistribution du bas vers le haut...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Reinette Reinette 1er août 2007 15:01

Sous la couronne d’épine du Grand Changement, là où fulminent les diatribes exhortant à plus de sueur, à la tête des hordes spéculatrices éprises de revanches sociales, s’avance la France des démolitions.

Pleins pouvoirs, passage en force et poigne punitive sont les attributs princiers des tout derniers hérauts des « courageuses refondations qu’exige le défi européen ». Feu vert pour de nouvelles coupes sombres dans tous les budgets publics et sociaux (sécurité sociale, retraites, santé, éducation, culture et recherche, transports...), ultime débridement des privatisations et licenciements à large échelle.

Afin de donner un plus bel éclat au rallongement du temps du travail et au « gel » des salaires, la dernière collection des statuts précaires saura ravir grands et petits... patrons. C’est qu’ils jubilent, surtout les grands, sans trop en faire état, néanmoins. Et s’estimant encore lésés : « Le vent de réforme souffle mais il n’est pas encore assez fort ».

Qu’on fasse inscrire au fer rouge sur les tapisseries des salles à manger françaises la devise sociale du millénaire naissant qu’ânonneront les « veaux » et leur progéniture : « travailler plus, plus longtemps, pour beaucoup moins et crever plus tôt » ! Plus grand monde n’y échappe. Tout le monde est dans le coup. Comme a pu dire la marionnette de latex : « pour que la France s’enrichisse, les Français doivent apprendre à s’appauvrir... » Ou, du moins, les Français qui jusque là s’imaginaient être à l’abri. Beaucoup, en effet, découvrent, effarés et pantois, la face hideuse du monstre froid et l’étendue de son appétit.

S’il y a la France du bas-milieu en voie de déclassement et d’effritement, il en est une autre qui connaît la musique jusqu’à la moindre de ses modulations guerrières.

C’est lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun ; c’est lorsqu’on est sans ressources qu’il faut compter sur toutes ; c’est lorsqu’on est surpris qu’il faut surprendre l’ennemi [comme dit Sun Tse dans L’Art de la guerre].


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès