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Commentaire de Marco

sur Les services secrets américains auraient tenté d'introduire des explosifs au G8 de Heiligendamm


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Marco Marco 2 août 2007 01:07

Stephanesh et Claude,

A la différence d’autres intervenants critiquant mon article par la dérision ou l’insulte, au moins vous apportez dans votre dialogue de neuf commentaires quelques arguments intéressants auxquels il mérite d’être répondu. Malheureusement vous avancez de nombreux faits inexacts, et votre absence évidente de formation scientifique vous conduit à des conclusions erronées.

Voici les erreurs les plus criantes :

Stephanesh : "Le patriot act est de toute manière limité dans le temps."

C’était vrai de la première version du USA Patriot Act devait initialement expirer le 31 décembre 2005, échéance ultérieurement repoussée au 10 mars 2006. Mais le 7 mars 2006, le Congrès américain a voté une seconde version du Patriot Act, souvent appelée USA Patriot Act II, qui a rendu permanentes toutes les dispositions du Patriot Act I, à l’exception de deux dispositions plutôt mineures.

Claude : "oh, juste une chose : pour les tenants des explosifs disséminés dans les tours : certes, les tours étaient faites pour supporter le poids d’un ou 2 avions, mais pas pour résister à des dizaines de tonnes de kérosène enflammé dont la température frisait allègrement les 1200° et qui se sont répandues par gravité dans tout l’immeuble. c’est aussi faire abstraction des conduites de gaz qui parcouraient les tours."

Même le NIST (une organisation gouvernementale) dans son rapport final (la version officielle) ne prétend pas que des températures de 1200°C aient été atteintes, et encore moins que l’acier des colonnes ait atteint de telles températures. Où avez-vous trouvé que le kérosène se soit répandu "par gravité dans tout l’immeuble" ? La version officielle n’affirme rien de tel. Le kérosène est resté aux étages proches de l’impact de l’avion et a brûlé en moins de quelques minutes selon le rapport du NIST (cf. page 183). Quant aux "conduites de gaz qui parcouraient les tours", où avez-vous donc trouvé cela ? Le rapport de 300 pages du NIST ne mentionne aucune conduite de gaz.

Claude :" enfin, sur le plan de la physique simplement, le point d’impact avait son importance, puisqu’il a déséquilibré les forces transmises : au lieu d’être verticales, leurs résultantes étaient obliques ce qui a tordu les systèmes d’amarrage des premières dalles de bétons, qui une fois décrochées se sont empilées façon mille feuilles."

L’empilement "façon mille feuilles" est la fameuse théorie du "pancake collapse". Premièrement, il convient de noter que le NIST (une organisation gouvernementale) n’a fait aucune simulation de l’effondrement lui-même, il a seulement cherché à déterminer ce qui aurait pu initier l’effondrement. On peut se demander pourquoi ils n’ont pas analysé l’effondrement. Notons au passage que les travaux du NIST sont fortement critiqués par de nombreux scientifiques et que les simulations utilisées n’ont pas été rendues publiques et donc ne peuvent être vérifiées par des scientifiques indépendants (ce qui n’est pas le cas de ceux du NIST). Deuxièmement, un effondrement "façon mille feuilles" de toute la tour en 10s (cf. page 305 du rapport de la Commission sur le 11 septembre) est physiquement impossible. En effet, 10s est à peine plus que la durée de chute libre (dans le vide) du haut de la tour qui serait de 9,2s. Or même en supposant que toutes les colonnes à tous les étages inférieurs au point d’impact de l’avion n’aient opposé aucune résistance à l’écroulement (hypothèse plus que douteuse étant donnée que ces colonnes n’ont pas été exposées au feu), les lois physiques de conservation de l’énergie et de la quantité de mouvement imposeraient une durée d’écroulement substantiellement plus longue. Expliqué simplement, cela provient du fait que les étages supérieurs qui s’écroulent doivent entraîner les étages inférieurs qui partent d’une vitesse nulle. A chaque collision avec un étage de vitesse nulle, la chute des étages supérieurs est ralentie, même si la vitesse de chute augmente entre les collisions à cause de la gravité. C’est le même principe qui fait que si une première boule de billard heurte de front une seconde boule de billard de même masse, la première boule s’arrête. Si la première boule est de masse supérieure, elle ne s’arrête pas mais elle est ralentie. De combien elle est ralentie se calcule précisément en appliquant les principes de conservation de l’énergie et de la quantité de mouvement. Appliqué au World Trade Center, ces lois physiques interdisent un pancake collapse en moins d’environ 14s pour la première tour effondrée et environ 15s pour la seconde, même en l’absence de la moindre résistance des colonnes. En prenant des hypothèses plus réalistes tenant compte de la résistance des colonnes, des pertes d’énergie sous forme de chaleur et des éjections horizontales de matière, on arrive à des durées d’effondrement supérieures à 25s, nettement plus que les 10s. Pour plus de détails, voir cette excellente étude du Professeur de Physique Stevens Jones (en français).

Claude :"l’effondrement de la tour 7 est simplement la résultante des forces physiques qui se sont exercées lors de la destruction des tours jumelles et de la fragilisation de sa structure dûe aux bombardements d’objets enflammés et les incendies qui s’y sont déclarés."

Ah, si seulement c’était si simple ! Même le NIST n’arrive toujours pas à expliquer l’effondrement du bâtiment 7 du WTC. Je vous renvoie aux nombreux liens dans mon article concernant l’effondrement du WTC7. Les preuves d’une démolition contrôlée du WTC7 abondent.

Claude : "n’importe quel couillon (pardon) sait que la vitesse augmente le poids d’un objet"

Et non ! La vitesse d’un objet ne change ni son poids (c’est-à-dire la force de gravitation qui s’exerce sur lui), ni sa masse (sauf si l’on s’approche de la vitesse de la lumière, ce qui n’est certainement pas le cas ici). Ce que vous voulez probablement dire est que son énergie cinétique augmente avec la vitesse.

Stephanesh : "Ce qui pourrait être intéressant, c’est de demander aux spécialistes de la démolition d’immeubles les quantités d’explosifs pour détruire un immeuble comme les twin towers. Le temps théorique de placement etc. pourrait peut être rendre l’option sabotage irréaliste."

Questions intéressantes en effet. Le Professeur de Physique Stevens Jones a estimé d’après l’analyse des poussières des tours WTC1 et WTC2 qui aurait fallu environ 10 tonnes d’explosifs de type thermite dans chacune des tours. Quand au temps nécessaire pour placer les explosifs, Danny Jowensko, expert néerlandais en démolition contrôlée, y répond dans cette vidéo pour le bâtiment 7 du WTC : avec une équipe de professionnels de 30 à 40 personnes, cela pourrait probablement être fait en une journée, ou un peu plus, dans des conditions idéales (pas réunies le 11 septembre, ce qui exclut que les explosifs aient été placés dans le WTC7 le jour même). Pour les tours WTC1 et WTC2, il aurait certainement fallu plus de temps. Mais du temps, il y en a eu dans les six semaines précédant le 11 septembre, au cours desquelles d’étranges travaux ont eu lieu dans ces tours (voir le documentaire 911 Mysteries pour en savoir plus).


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