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Commentaire de Gazi BORAT

sur Les mêmes barbelés infâmes


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Gazi BORAT 23 janvier 2008 06:34

@ sale bête

Cette histoire est quelque peu hors sujet mais soulève une plaie récurrente de la société israelienne : le racisme qui sévit à l’égard des Sepharades..

Ce phénomène est visible dans un film israelien "Hachayim Alpi Agfa" (la vie selon Agfa)de Assi Dayan. On y voit différents personnages durant une nuit, dans un bar de Tel Aviv, voulus comme représentatifs de la société israelienne dont :

- un policier avec des problèmes personnels,

- un cuisinier palestinien,

- des militaires plutôt violents

- des clients de passage..

Le film, d’une sensibilité plutôt "de gauche", se montre plutôt bienveillant à l’égard du cuisinier palestinien.. Le policier comme une sorte de "ripou" stressé mais qui prendra la défense à un moment donné du cuisinier.. Les militaires sont montrés comme des soudards avinés et seront responsables de l’apocalypse finale..(ils massacreront tout le monde)

Par contre, une scène étonne :

- des "fêtards" sepharades sont montrés sous un jour franchement déplaisants. : Leurs tenues sont vulgaires, les femmes blondes qui les accompagnent ne le sont pas moins et, apparemment, ils ne savent pas se tenir en société.. Ils s’expriment dans un langage moitié hébreu, moitié arabe et qui se résume dans le film à la phrase lancée au serveur :

"A’tini al musiqa misraha !!" (Mets moi de la musique orientale !)

http://www.moviesoft.fr/selon-agfa-p-357.html

Outrance cinématographique ? Sans doute.. Mais dans cette société, les Sepharades, ainsi aussi que les Falachas, sont indéniablement discriminés et ce film met en avant les clichés qui circulent sur leur compte : vulgarité, vertu "douteuse" des femmes, culture arabe et manque d’éducation...

http://www.a7fr.com/Article/42926.htm

Les Sepharades par contre, à l’origine de l’état d’Israel se veulent, forts de leur culture européenne, supérieurs à l’égard des Sepharades considérés longtemps comme des sous développés et pour lesquels l’Alliance Juive Internationale, avec un certain paternalisme, mit en place des dispositifs d’alphabétisation et d’éducation avant la création de l’Etat d’Israel..

Seuls une petite catégorie de sepharades échappe à ce mépris : ceux dont l’ascendance juive est "sure", notamment les Juifs de Turquie qui vinrent directement de l’Andalousie "reconquise", fuyant l’Inquisition et se réfugiant dans la Turquie depuis peu ottomane (cela se passa en 1492)..

Selon les Ashkenazes les plus intolérants, les autres Sepharades sont considérés comme des "Berberes judéisés"..

La société israelienne est raciste.. et ce racisme n’est pas dirigé exclusivement en direction des Arabes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans (les Druzes sont, par contre, quelque peu favorisés au niveau des droits)..

gAZi bORAt 


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