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Commentaire de Le péripate

sur Quand les Etats-Unis voulaient tester l'effet du gaz sarin sur des soldats australiens...


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Le péripate Le péripate 12 juillet 2008 13:37

La décision de Harry Truman de bombarder Hiroshima, le 6 aout 45, n’a pas été prise de gaité de coeur. Les communistes, eux mêmes, fêtèrent l’évenement avant de choisir la posture pacifique, craignant de voir les Etats-Unis les attaquer de même manière. Le journal l’Humanité, le 9 aout, n’hésita pas même, entre des articles élogieux, à saluer "la nouvelle richesse terrestre" qui ne "laissent aux Nippons que le choix entre une capitulation à bref délai ou ce qu’on pourrait appeler un hara-kiri collectif".

Le Japon avait cette particularité : on ne lui connaissait aucun résistant ; il y en eu en Allemagne, en Italie, en France... mais pas dans l’Empire du Soleil Levant. Jusqu’au dernier jour, les ouvriers se dévouèrent pour fabriquer armes et munitions. Hiro-Hito et les militaires fascistes persistaient à couvrir les massacres quand la guerre était perdue : flotte écrasée à Leyte (octobre 44), armée massacrée à Iwo-Jima (février 45), villes bombardées...
Jamais le prix en vies de la victoire n’avait été proportionnellement aussi élevée. Kamikazes, fanatisme...Dans la seule île de Saïpan, au lieu de se rendre, 3000 soldats japonais survivants préfèrent offrir une dernière attaque suicide, sans les gradés, déjà immolés. Iwo-Jiwa, 48 000 soldats américains tués. Okinawa, 50 000 soldats américains tués, alors que sur 117 000 soldats japonais, 90 000 préfèrent la mort à la réddition... etc...

Après l’ultimatum du 26 juillet, refusé par le Japon, le calcul est simple : 2 millions de soldats américains doivent mourir. Deux millions de stèles pour les belles âmes pacifistes ?
Hiroshima : 157 071 morts, dont les 40 000 soldats fanatisés qui attendent l’ordre de l’Empereur dans leurs casernes. Moins que les 197 000 japonais tués dans les bombardements de Tokio du 10 mars 45, qui n’avaient servis à rien...
Après Hiroshima, pourtant le fascisme japonais ne cède pas. C’est alors Nagazaki, qui dans la répétition dit la loi.
Plus de vies ont été sauvés que dans une guerre conventionnelle.

La mauvaise foi a des limites.


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